ARDHD - LA LIBERTÉ
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COMMUNIQUE DE PRESSE DU 4 JANVIER 2001

Jean-Michel POUCHELE en grève de la faim à Abbeville
pour retrouver son honneur "volé" par la dictature
de M. GUELLEH à Djibouti

31/12 JEAN-MICHEL POUCHELE : grève de la faim
- pour retrouver son honneur "volé" par le système Guelleh,
- pour demande le vote d'une loi en France, qui reconnaisse le droit d'ingérence humanitaire,
- pour demander le Respect des Droits de l'Homme à Djibouti.

Jean-Michel Pouchèle,
toute une vie consacrée à l'action humanitaire :


Une première expulsion en 1991, au motif que personne ne devait apporter une aide aux populations victimes du blocus mis en place par le gouvernement dictatorial de Djibouti

A partir de 1991, Jean-Michel POUCHELE était intervenu dans le Nord de Djibouti où il a soigné des centaines d'habitants ainsi que tous les blessés dans la lutte entre les résistants du FRUD et l'AND du dictateur GUELLEH. Après un an et demi de présence humanitaire sur le terrain, il a été fait "prisonnier" par les forces de Guelleh, qui ne supportaient pas que quelqu'un puisse apporter une aide humanitaire aux populations victimes du blocus alimentaire et sanitaire mis en place le régime dictatorial. Il a été expulsé immédiatement et renvoyé en France.



En 1993, il est arrêté illégalement à son hôtel et placé pendant trois jours au secret, en dépit du fait qu'il était en possession d'un passeport et d'un visa régulier de séjour.


En 1993, Jean-Michel Pouchèle a décidé de repartir de nouveau pour aider les populations du Nord qui souffraient de plus en plus des conséquences du blocus sanitaire, alimentaire et scolaire. Il est entré légalement sur le territoire avec son passeport français et un visa qui lui avait été délivré à son entrée. Arrêté dans son hôtel après quelques jours de présence sur le territoire, puis mis au secret pendant trois jours dans les locaux de la gendarmerie, il a finalement été de nouveau expulsé et renvoyé en France au motif "décision présidentielle".

Pour contester cette expulsion totalement illégale, en juillet 1993, il a choisi de mener un grève de la faim devant l'Ambassade de Djibouti à Paris 16ème. Il a poursuivi cette grève jusqu'à la limite de ses force pendant cinquante-cinq jours.



En 1994, après 55 jours de grève de la faim, il retourne à Djibouti via l'Éthiopie. Il est arrêté par des policiers en civil qui conduisaient un camion de l'UNICEF !!

Il a décidé de repartir, en septembre 1994, pour soigner les populations du Nord de Djibouti. Il a traversé la frontière djibouto-éthiopienne avec une cargaison de médicaments et de vêtements. Après quelques jours, il a été arrêté par des policiers en civil qui conduisaient un véhicule de l'UNICEF.

Il a été condamné dans des conditions invraisemblables à six mois de prison ferme en première instance, puis à huit mois en appel, pour avoir pénétré illégalement sur le territoire de Djibouti. Le procès pénal, comme tous ceux qui ont eu lieu à Djibouti dans ces dernières années, s'était déroulé dans des conditions rocambolesques, sans assistance d'un défenseur libre, etc. . La sentence était connue avant le procès. Il a passé trois mois emprisonné à Djibouti, d'abord à Gabode, puis à l'hôpital Peltier (dans une chambre gardée par des policiers).


Une campagne de presse de l'ARDHD a permis son rapatriement en France. Mais le Procureur de Bobigny a confirmé la sentence prononcée par le tribunal de Djibouti et il a été immédiatement incarcéré à Fleury Mérogis.

L'ARDHD avait été immédiatement informée du cas de Jean-Michel Pouchéle et elle avait déclenché une vaste opération médiatique. Alors, le Garde des Sceaux avait demandé et obtenu qu'il soit rapatrié en Métropole pour y terminer sa durée de détention. Arrivé en France le 31 décembre , sous la garde de deux policiers français, il a été conduit devant le Procureur de Bobigny, qui, à la stupeur générale, a confirmé la sentence inique prononcée par le tribunal de Djibouti !
C'est ainsi qu'il a passé un mois à Fleury Mérogis, avant de bénéficier d'une remise de peine et d'une libération anticipée le 21 janvier 1995 !



Pourquoi une grève de la faim à Abbeville

Jean-Michel Pouchéle a demandé aux autorités françaises, de le réintégrer dans son honneur et de prononcer l'annulation de la sentence inique prononcée à son encontre par un tribunal djiboutien aux ordres de la dictature. Malgré ses démarches auprès du Président de la République, du Garde des Sceaux et du Premier Ministre, appuyées par plusieurs députés, en particulier par M Francis Hammel, député de la Somme, il n'a toujours pas obtenu satisfaction.

Jean-Michel Pouchéle a décidé de commencer le dimanche matin 31/12, une grève de la faim illimitée. Il est installé dans une camping car stationné devant la sous-préfecture d'Abbeville. Il a le soutien des députés locaux et la presse prend le relais pour expliquer son action.

Trois revendications à son action

  1. Etre réintégré dans son honneur par une annulation de la sentence inique prononcée par le Tribunal de Djibouti aux ordres du dictateur-président,
  2. Obtenir qu'un projet de loi soit déposé à l'Assemblée Nationale française pour reconnaître le droit d'ingérence humanitaire,
  3. Sensibiliser la communauté européenne aux violations des droits de l'Homme et aux crimes contre l'humanité qui sont commis tous les jours à Djibouti par le régime dictatorial de M Aptidon, puis de son successeur M Guelleh.

L'ARDHD lance un appel général pour soutenir
Jean-Michel POUCHÈLE


L'ARDHD soutient l'action de Jean-Michel Pouchèle et demande à tous ceux qui le souhaitent, d'envoyer un message de soutien, en cliquant ici :

"je soutiens l'action de Jean-Michel Pouchèle et demande à la France de le réintégrer dans son honneur. Je demande aussi qu'une loi soit votée en faveur de l'ingérence humanitaire".

Prénom, nom,
Ville


 

Jean-Michel Pouchèle est aussi intervenu dans plusieurs pays d'Afrique, afin d'aider les populations sur les plans médicaux, éducatifs et alimentaires. En particulier, il a initié un vaste projet au Burkina Faso : plusieurs villages isolés disposent désormais, grâce à ses efforts, à son obstination et à son courage, d'un puits, d'une école et d'un dispensaire-hôpital.

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bulletin N° 29