LA LIBERTE Bulletin 21
A.R.D.H.D
2ème année

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SOMMAIRE Bulletin N° 21 ....du 4/11/00 au 10/11/00
- L'exclusion scolaire à Djibouti :
..un système gouvernemental organisé .... et un fléau pour les jeunes !
- Toutes les pétitions ont été remises à Me Montebourg,
..pour soutenir son intervention lors du débat budgétaire à l'A.N. française,
- Le régime dictatorial de M Guelleh dans le collimateur des députés frança
is,
- La grève des écoliers à Djibouti, pour protester contre le manque
..de manuels scolaires qu'ils ont pourtant payés,

DJIBOUTI : Les dés sont pipés d’après le FMI

DOSSIER :
04/11 L'EXCLUSION SCOLAIRE : UN SYSTEME GOUVERNEMENTAL ET UN FLEAU A DJIBOUTI
une petite histoire qui s'est passée en suéde... et qui fait vraiement très mal
(Courrier des lecteurs)
Les réactions des lecteurs

DOSSIER

07/11 Débat à l'Assemblée nationale française sur le budget de la Coopération. Me Montebourg va déposer un amendement ...
Les pétitions ont été adressées à Me Montebourg.

07/11 Certaines aides sont ponctuellement détournées de leur vocation initiale... (Assemblée nationale française)

27 juin 1977 - 2000 : Quel bilan ? (Courrier des lecteurs)

04/11 Les tortionnaires les plus souvent cités par les victimes de torture.
09/11 Thèmes de réflexion à l'attention de la Jeunesse,
et suivis de l'Accord Cadre du 07 février 2000. (LDDH)

10/11 Tabouïser avec un tandem à trois flèches…
ou les volontés de la police politique.

 
   

COURRIER DES LECTEURS
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et qu'elle milite exclusivement en faveur de la Paix et des Droits de l'Homme.


Lundi le 2000-11-02
SUÈDE
(Reprise d'une parution dans le numéro 20)

BONJOUR MON AMI SCHAAL

Je vais vous raconter une petite histoire qui s'est passée en suède et dont j´ai eu connaissance dans l´exercice de mes fonctions.

Je travaille comme interprète pour les tribunaux et pour le service social suédois. Je rencontre surtout des Somaliens qui rencontrent des difficultés plus ou moins grandes avec les différents services administratifs du sud de la Suède mais pratiquement jamais des djiboutiens.

En effet, il est très rare que je rencontre un Djiboutien en situation de litige avec les services sociaux de la Suède

Pourtant, la semaine dernière, j´ai rencontré un djiboutien qui était vraiment très en colère et qui en veut beaucoup à Monsieur Hassan Gouled qu'il rend totalement responsable de son échec et de son exclusion de l'école primaire - classe de CE alors qu'il avait 10 ans et qu'il avait étudié pendant trois ans dans l'école primaire du quartier 7.

Pour des raisons familiales et économiques, il n´avait pas pu être admis en classe de CE 2 et il avait redoublé la troisième classe. Toujours pour des problèmes familiaux et économiques il n´a pas pu être admis la deuxième fois et on " l'a viré " de l'école á l´âge de 10 ans.

L´intéressé à qui nous donnons le prénom de Farah pour ne pas dévoiler sa véritable identité á réussi á s´exiler en Suède au début des années 90 et sa femme l'a rejoint ensuite.





Farah a fait plusieurs séjours dans la prison de Gabode. Le premier quand il avait 11 ans pour vol larcin et autres actes de cambriolage.
La famille de Farah était pauvre. Pour contribuer à la survie, Farah était contraint de voler . Par la suite Farah est devenu finalement un religieux musulman a 100%.


Deux des enfants de Farah vont á l'école primaire en Suède et le règlement exigent que les parents rendent visite souvent à l'école pour que des liens s'établissent entre les professeurs/instituteurs et les familles. Il faut savoir aussi qu'en Suède, les parents donnent des coups de main à leurs enfants pour les devoirs qu'ils ont à faire à la maison.

L'instituteur a constaté que le fils de Farah âgé aujourd hui de 9 ans (qui suit la troisième classe de l'école primaire) avait une difficulté de concentration dans la classe et qu'il n'arrivait pas à suivre les leçons correctement notamment les leçons de mathématiques, d'anglais et de suédois.

Tous les trois mois, il y a une réunion des parents d´élèves et des professeurs pour informer les parents des résultats de leurs enfants á l'école. Farah n'assiste jamais à ces réunions en prétextant que sa femme ou lui-même sont malades. C'est la même chose à chaque convocation de l'école. Farah ne se présente pas et trouve mille et une raisons pour ne pas y assister. Finalement le professeur a informé, selon la procédure normale de l'école, le Directeur pour déclencher des investigations globales sur la famille de Farah.

Le directeur de l'école a pris contact, comme il est dans l'obligation de le faire, avec les services sociaux.

L'enfant traverse un moment crucial de son existence et il a grand besoin aujourd'hui du soutien social, moral et psychologique de son père. Il a besoin aussi l´aide de son père. pour surmonter son handicap dans les matières qui lui posent des problèmes : mathématique et anglais et suédois.

Le service social a rendu visite de façon inopinée au domicile de Farah et ce qu´il a découvert est alarmant.

L'inspecteur a découvert

- que le la Famille de Farah était très religieuse et fondamentaliste.



- que chez les Farah il n'y avait pas de télévision et aucun jouet pour les trois / quatre enfants de Farah.

- que la femme de Farah était voilée de la tête aux pieds.

- que les enfants ne sortent pas pour jouer avec les autres enfants du quartier

Selon la loi suédoise, dans un tel cas, le service social organise une réunion à laquelle participent plusieurs personnes de différents services :

Le directeur de l'école.
Le maître.
Deux représentants du service social.
Une psychologue.
Le médecin de la famille
Sans oublier aussi les parents
Un interprète, cette fois c'était moi.


Au cours de cette réunion le directeur de l'école a posé la première question á Farah en lui disant :
- vous êtes chômeur et pourtant vous n'aidez pas votre enfant pour réviser ses leçons à la maison ?


Farah a raconté d´une manière détaillée la situation de misère qu'il a connu pendant la période de son enfance en ajoutant aussi qu´il avait été exclu de l'école primaire á l´âge de 10 ans. Il a avoué qu'il n'avait pas de connaissances supérieures à celles de son enfant en Anglais ou en mathématiques. C´est pour cette raison qu´il est incapable de l'aider à la maison, bien qu'il fasse tout ce qui est possible pour assurer la réussite de son enfant.

Le représentant du service social lui a posé une question en lui disant
- Pourquoi ton domicile n´est pas équipé des éléments habituels tels qu'une télévision et des jouets pour les enfants ?


Farah á répondu qu'il envoyait aussitôt à ses parents à Djibouti, le peu d'argent qu'il recevait du service social, car eux ne reçoivent aucune aide du gouvernement djiboutien.



Après la réunion, le service social a décidé de confier l'enfant de Farah á une famille suédoise pendant une période de trois mois afin de donner á Farah le temps nécessaire pour équiper son domicile avec tous les éléments nécessaires.

A la sortie de la réunion Farah m'a dit que Monsieur Hassan Gouled et le ministre de l'Éducation de l'époque Monsieur Mohamed Djama Elabé ont gâché sa vie en l´excluant de l'école á l´âge de 10 ans. C'est la raison pour laquelle il est totalement ignorant et incapable d'aider ses enfants dans leur scolarité

Monsieur Farah n´est pas le seul à avoir vécu ce genre de tragédie á Djibouti. Monsieur Gouled et son gouvernement ont jeté dans la rue, sans aucune raison valable, des centaines de jeunes Djiboutiens.

Ne pas donner aux enfants du pays une éducation adéquate qui leurs permette d´ouvrir les portes de leur avenir est UN ACTE CRIMINEL qui mérite un jugement à l'encontre de M GOULED et de sa clique. . . .

je dis bien toute l´équipe de Hassan Gouled sans distinction . . . qu'ils soient membres du RPP ou dans l'opposition

Les représentants de l´opposition d´aujourd'hui étaient hier de très hauts fonctionnaires de l´État et ils avaient des responsabilité dans le gouvernement de Djibouti. La majorité a occupé des postes de ministre et/ou d'officiers dans les gouvernements de Hassan Gouled.

Dans leurs responsabilités, hier, ils ne pouvaient ignorer les réalités des enfants du pays 'virés' des écoles par centaines chaque années. Ils avaient le pouvoir et les moyens nécessaires pour s'y opposer et pour faire bouger les choses afin que ces enfants du pays aient la chance d'avoir un avenir meilleur.

Ils ne l'ont pas fait et l´histoire s'est retournée en "les virants" eux-mêmes de leurs postes d'hier ce qui leur a permis de se placer en victimes de leur propre gouvernement. Certains se disent dans l'opposition aujourd'hui, alors qu'ils ont contribué de prés ou de loin à ces décisions prises par le gouvernement en matière d'exclusion scolaire.

Chasser de l'école un enfant de 10 ou 12 ans,
c'est lui briser son avenir !!


Il faut juger tôt ou tard Monsieur Gouled et ses compagnons qui ont partagé hier des responsabilités dans le gouvernement et aujourd'hui dans l'opposition. Ils doivent répondre devant la nation ou devant Dieu des actes de barbarie à l'encontre des enfants du pays et de non-assistance à personne en danger.

Demain ce sera trop tard pour le juger en personne mais l'histoire, elle, le jugera qu'il soit dans la tombe ou ailleurs . . . .

Les propres enfants des membres du gouvernement de Gouled et de l´opposition d´aujourd'hui étudiaient á l'étranger et n'étaient pas frappés par les exclusions scolaires 'massives' des enfants pauvres du pays.

Pour contacter ce lecteur :

IBRAHIM JAAMAC
Gråvädersvägen 4. J
222 28 LUND Suéde -

Tel. 00 46- 46 - 14 83 90
Fax. 00 46- 46 - 14 83 90
Mobil. 00 46-705 - 14 83 90

Jaamac2@telia. com

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Réponses reçues par notre lecteur : Les réactions ... !

Cher compatriote,

j`ai pu lire ton article sur le site du journal "liberté". Je peux te dire que l`histoire de "Farah" m`a beaucoup attristé.

Moi-même ayant effectué mes études scolaires â Djibouti, j'ai assisté, impuissant, à la machine d`exclusion que représente le système éducatif. En classe de primaire, nous étions 43 élèves ; seulement 14 ont pu continuer leurs études au collèges. Et en troisième, nous sommes seulement 8 sur 30 à poursuivre au Lycée.

Je trouve que le fait de mettre tous ces gens dans la rue trop tôt, constitue un crime et sans doute va gâcher leur vie. Le plus malheureux, c`est que le système continue de se détériorer jour après jour.

Aujourd`hui les places au Lycée se vendent aux enchères !!

Les enseignants, mal payés, totalement démoralisés sont tentés par la corruption.


Le plus grave, c`est que d`imminents enseignants appréciés de tous sont licenciés pour syndicalisme alors qu`ils sont compétents. C`est un manque de ressources humaines considérable pour le pays.

Je tiens à te remercier de l`aide que tu fournis et la compréhension que tu témoignes aux personnes comme Farah. Je souhaite aussi apporter mon soutien psychologique à Farah.

Cordialement

M.I.
05/11/2000

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Salut cher AMI

Votre article paru dans le journal la liberté concernant le Djiboutien Farah habitant en Suéde et ayant des problémes sur les devoir de son enfants á lancer un débat ici au Canada. L´article était choquant et ne peut être toléré dans cette 21 siècles.

Monsieur Ibrahim merci de le soulever un élément tabou sur la société Djiboutienne. votre article a choqué beaucoups des Djiboutiens vivant au Canada et m´a personnellement touché dés lors que moi qui vous parle ait été exclu de la classe de troisième et j'étais mis dans la vie active á l´age de 16 ans.

Vous avez soulevez un cas considéré comme tabou chez nous a Djibouti et frappe chaque années comme vous le dites plus de centaine enfant âgées moin de 15ans..

Par exemple

Chaque année plus de 50.000 éleves á l´age de 7 ans commencent l'école primaire dans l'ensemble du territoire nationale. 40.000 d´entres eux sont exclus et éliminés dans le chemin et n´arriveront pas dans la classe de 6 siéme.

Environs 7.000 élèves rentrent dans le seconde et environs 3.000 passent le BAC et environs 1.000 éleves réussit le BAC.

Les chiffes la sont réelles et catastrophiques.

Notre système éducatif basé sur le mode francais n´est pas bon et vieux et il n´est pas adapté aux conditions de vie de nos peuples et á besoin de reformé immédiatement sans attendre l´enfert sur Djibouti.

Peut-on dire que la France est complice des enfants djiboutiens exclus des écoles dés l´age de 10 ans á l'école étant donné que la France contribue le budget du ministére de l´education nationale. Pourquoi les coopérants Francais détachés du Ministére de
l´éducations national n'ont pas réagit ?

La France accepterait-elle que ses enfants soient exclus de l'école á l âge de 10 ans ou 11 ans..

Monsieur Hassan Gouled président de la République, Monsieur Moumin Bahdon, Aden Robleh, Mohamed Djama Elabé, Ismail Guedi Harred, Ali Mohamade Houmed, Ali Meidal Wais etc.. sont moralement responsables et comme vous le dites dans l´article méritent d´être jugés devant le peuple. Ils ont uniquement rempli leurs poche. Ils meritent des peines exemplaires.

Les Djiboutiens ne croiront jamais ces hommes quand ils se disent 'l´opposition unifiée' alors qu'ils constituent des mafia unifiées pour détruire á nouveau le pays. J´alerte tous les Djiboutiens.


Coordialement

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Bonjour mon ami Schaal

Dépuis la parution de mon article dans le journal électronique de la Liberté, j´ai reçu plusieurs E-mails émis par des Djiboutiens mais surtout j´ai reçu plusieurs appels téléphoniques venant des Djiboutiens de Hollande, Canada, Danemark, Angleterre etc...

Au moins deux coups de fils chaque jour depuis vendredi. Ce sont des Djiboutiens plus ou moins touchés par l'histoire de "Farah". Certains d´entre eux ont vécu la même tragédie que lui.

Ces Djiboutiens qui m´ont téléphoné voulaient vraiment retourner dans leurs pays natal : Djibouti. Ils m´ont dit que le problème qu´ils ont fui est toujours d'actualité. En particulier l´exclusion des enfants, l´injustice, la corruption qui s´étendent à tous les secteurs d´activité professionelle de l´Etat. Ils ont peur que ce qui leur est arrivé, puisse arriver demain à leurs enfant tel que l´éxclusion des enfants de l´école.

Pratiquement tous ces Djiboutiens m´ont dit que la solution équitable ne se trouve plus dans les rangs de l´opposition d´aujourd´hui. Ils ajoutent que la plupart des membres de l´opposition ont collaboré avec le gouvernement de l´ancien président Monsieur Hassan Gouled et/ou avec son successeur Monsieur Ismail Omar Guelleh, ce qui est une vérité.

Ils appellent à la réunion de tous les intellectuels Djiboutiens, qu´ils soient dans leur propre pays ou éxilés à l´extérieur du pays en Europe ou en Amérique du Nord. Ils sont prêt à retourner à Djibouti à la condition que les problémes décrits ci-dessus soient définitivement résolus.

Je vous envoie ci-dessous cher ami, les derniers E-mail venant de Djiboutiens. Par sécurité, je vous demande de conserver leur anonymat, mais ils faut les prendre très au sérieux.

Merci mon ami

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Salut IBRAHIM JAAMAC

Je vous salue de tout mon coeur premiérement et je vous informe que je suis attristé de lire votre article dans le journal de la LIBERTÉ concernant le Djiboutien FARAH.

Je peux vous dire franchement que nos dirigeants qui ont exclu des enfants de 10 á 12 ans de l´école sont des racistes. Nos dirigeant ne veulent pas que leurs enfants soient exclus de l´écoles primaires á l´age de 10á 12 ans et ils prennent des décisions á l´encontre des enfants des pauvres.

Non seulement ils sont des racistes mais je vais aller plus loin en leurs disant qu´ils sont des criminels comme vous l'avez dit dans votre article. Ils faut bien alerter les communautes internationales afin que cessent ces exclusions de l´école des enfants djiboutiens qui ne bénéficient pas d'interventions dans le gouvernement. Le
gouvernement de Monsieur Ismail Omar Guelleh poursuit le chemin de son oncle Monsieur Hassan Gouled et ils ont toujours exclu les enfants pauvres. Certains de leurs ministres sont toujours vivants et ils pèsent lourd dans le gouvernement de M.Guelleh.

Coordialement
O.A.


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27 juin 1977(1) - 2000 : Quel bilan ?


Les chiffres ronds comme " 2000 " sont propices au bilan les plus divers. Que ce soit sur le plan individuel ou à l'échelle d'un pays. Aujourd'hui, c'est le bilan de notre chère pays: la République de Djibouti qui nous intéressent particulièrement.

Il ne faut pas vous attendre à une avalanche de chiffres ou de statistiques. Vous seriez déçus. Je m'appuierai sur une démarche purement empirique et surtout en usant de l'inoxydable bon sens populaire.

23 ans, ce n'est plus l'adolescence. Les fausses excuses et les prétextes fallacieux ont du mal à convaincre. A 23 ans on est responsable de ces actes, de ses engagements et de ses fautes même par omission. On ne pourra pas se cacher derrière l'éternelle erreur de jeunesse. Après 23 ans de multi-récidive tout crime mérite châtiment.

Pendant ces 23 années, le pays et surtout le peuple a supporté les pires violences d'Etat; les humiliations les plus diverses; les violations quotidiennes des droits humains les plus élémentaires; les crimes économiques(2) qui ont hypothéquées l'avenir d'au moins deux générations; le sabotage délibéré d'un système de l'éducation nationale - transformée en un appareil d'exclusion de masse (3)- ; un système de santé quasi inexistant et très en dessous du minimum vital; un environnement - et une ville: Djibouti- transformé en une immense décharge à ciel ouvert; etc...

Normalement une telle énumération de fautes et de crimes est de nature à faire déguerpire les hommes politiques, même les plus indéboulonnables tels que Milosevic, Marcos, Guei , etc...

Toujours en principe, dans toute bonne république qui se respecte, les citoyens sanctionnent par les urnes les dirigeants qui ont fauté et surtout ceux qui les ont trompé en menant tout un pays vers ce chaos indescriptible.

Bien entendu, je parle d'un pays idéal où les règles démocratiques de la confrontation politique sont respectées; où les hommes politiques sont animés non pas par leurs intérêts particuliers (familiaux et claniques) mais par le bien être de la collectivité et du pays tout entier sans aucune exclusive ;où les voix ne s'achètent pas à coups de quelques paquets de qat; où le pouvoir de l'argent - plus qu'ailleurs - l'emporte sur tout autre considération; où les urnes ne sont pas tripotées; où la "famille judiciaire" (4) (comme elle aime à se qualifier) des magistrats et des avocats sont dignes des robes qu'ils portent; où l'opposition est véritablement une opposition (5)- et non pas une organisation de copains à la recherche de portefeuilles ministériels à l'occasion du prochain remaniement - ; où la communauté internationale joue pleinement son rôle - en particulier la France (6)- et où le peuple est capable de s'indigner et de relever la tête - en oubliant toutes les considérations tribales, claniques et ethniques qui ne reposent sur aucun fondement louable si ce n'est des archaïsmes et des pratiques relevant d'une toute autre époque - pour crier haut et fort sa souffrance, son indignation et sa colère.

C'est ce qui aurait dû arriver aux "politocards" qui nous gouvernent à Djibouti. En effet, il n'est pas trop difficile de faire la preuve de leur incompétence. Ce mal serait moindre s'il ne s'agissait que de leur incompétence. Mais on peut et on doit aller plus loin en rapportant aussi la preuve de leur comportement criminel (7) à l'égard de toute une Nation. L'impunité telle qu'elle se pratique à Djibouti risque à coup sure de perpétuer et d'institutionnaliser le système de la corruption d'Etat en tant que mode de gestion de la chose publique.

En résumé et pour finir, nul besoin de sortir de Polytechnique ou de Harvard pour dresser le constat d' échec plus que flagrant des individus qui nous gouvernent.
Toutes les organisations internationales ainsi que les pays donateurs ont de leur côté, constatés cet état de fait et en ont tiré les conclusions qui s'imposent : tarissement de l'aide internationale en tout genre.

EN CONCLUSION:

LE COUP DE GRÂCE ET LA SANCTION SUPRÊME REVIENT AU PEUPLE. C 'EST À NOUS D'AGIR EN MONTRANT LA VOIE DE SORTIE À CES MESSIEURS QUI NOUS ONT CONDUIT VERS LE CHAOS. PERSONNE NE SE CHARGERA DE CETTE BESOGNE À NOTRE PLACE. DE TOUTE FAÇON, NOUS NE DEVONS RIEN ESPERER (8) D'UN POUVOIR MULTI-RÉCIDIVISTE DANS L'INCOMPETENCE ET LE CRIME.

(1) Date de l'indépendance de la République de Djibouti.
(2) Des pans entiers des richesses nationales sont détournés et bradés au profit des hommes de paille comme Boreh, juge Saad et consorts (ex : Vente de l'Hotel Shératon). Les caisses de l'Etat sont considérées comme des caisses privées.
(3) Entre 80 et 90 % d'une tranche d'âge est éconduite du système scolaire sans aucune formation.
(4) Expression utilisée par des magistrats et avocats djiboutien à l'occasion d'un communiqué de presse commun faisant acte d' allégeance et de soumission au pouvoir en place. Un système judiciaire servant d'alibi au régime en place (ex: Affaire Me AREF).
(5) Opposition ( menée par Bahdon , A. Robleh, DAF, Dini ... ) dont le silence et le manque d'initiative est plus que complice.
(6) La France continue à soutenir le régime en place malgré les violations des droits humains les plus élémentaires.
(7) Chaque citoyen doit collecter toutes pièces et tous documents pouvant confondre ces criminels le moment venu.
(8) Beaucoup ont voulu désespérément croire au dernières élections présidentielles à un probable sursaut du nouveau Président. Malheureusement, la réalité est autre.

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10/11 Tabouïser avec un tandem à trois flèches…
ou les volontés de la police politique.

Apres un article de ‘’la nation’’ incriminant le président Dini et dont le droit de réponse a été jeté à la ‘’poubelle’’,

Apres l’apparition de ‘’liberté’’ ( un journal agabiste ) sorti uniquement pour quelques circonstances voulues…

Apres un discours du ministre de la défense, publié dans la presse de l'état major de la gendarmerie...

Tiré au flanc, tiré de tous les cotés sur le grand dini,c'est vraiment le martyriser.

La solution ne demeure pas dans ''qui tire sur qui'' mais qui tire les ficelles entre les agabistes, les dinïstes et les arefistes...

Qui peut mener et gagner à ce jeu?

La police politique est toujours là, avec sa volonté de clonage et de division inter-tribale!

Quelle est la proportion des ''ingrédients'' non contrôlés à l'assemblée nationale par rapport à ceux ''panachés'' mais surtout contrôlés ( FRUD_RPP ) par la police politique?

Mais alors, pourquoi les dinïstes ont-ils peur, alors que les agabistes ne font pas le poids à l'assemblée nationale?

Houmed et Bouh.

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NOUVELLES BREVES ET REVUE DE PRESSE

A lire dans la LETTRE DE L'OCEAN INDIEN n°924 - 04/11/00

DJIBOUTI : Les dés sont pipés d’après le FMI






En analysant les résultats financiers du gouvernement djiboutien à la fin juillet 2000, les experts du Fonds monétaire international (FMI) ont découvert une "incohérence des chiffres produits".(..)

En effet, le tableau des opérations financières de l’Etat qui leur a été présenté comportait "beaucoup d’estimations au lieu d’opérations réalisées" et présentait même un écart de 672 millions Fdj" inexpliqué (1 $ vaut 177 Fdj). (..)


Dans l'article la Lettre de l'Océan Indien nous informe du frait que le FMI a perdu beaucoup de temps pour assurer la cohérence des chiffres. Les recettes fiscales seront inférieures aux prévisions et les dépenses de l'Etat supérieures.

Ces pratiques ont d’ailleurs faussé les résultats chiffrés de la mission du FMI, laquelle a constaté "qu'énormément de temps a été perdu en cherchant à savoir quels étaient les chiffres réels et probants" parmi ceux qui lui étaient présentés. (..)

Bref la confiance du FMI dans le Gouvernement GUELLEH semble bien écornée ....

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Le régime dictatorial de DJIBOUTI est dans le collimateur des députés français qui le font savoir dans leurs interventions :

07/11 Ouverture du débat à l'Assemblée nationale française sur le budget des Affaires étrangères
et donc sur celui de la coopération.

Mardi 7 novembre, Me Montebourg va déposer un amendement visant à réduire les crédits français accordés au régime dictatorial de M. Guelleh. Comme nous nous y étions engagés, nous avons adressé toutes les pétitions que vous avez bien voulu signer et nous adresser.
Le compte-rendu synthétique des débats sera publié mercredi 8 novembre sur notre site
.

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Séance du 7 novembre 2000

1 ère séance / M. Pierre Lequiller, député :

"Nous nos inquiétons également de la diminution de 3 % des crédits de la coopération. On ne cesse de s'éloigner de l'objectif de 0,7 % du budget de l'Etat : avec 0,35 % en 2001, l'effort est même moindre que les années passées. Les crédits de la coopération culturelle et scientifique régressent de 3,2 %, ceux de la coopération technique de 5,3 %. Seuls ceux de l'AEFE et de l'AVF augmentent légèrement. Quant au fonds de solidarité prioritaire, il est gravement amputé, comme l'a d'ailleurs dénoncé M. Adevah-Poeuf. La répartition géographique de ses aides manque par ailleurs de lisibilité.

De plus, certaines aides sont ponctuellement détournées de leur vocation initiale. Il faudrait subordonner leur attribution à l'accomplissement de réels progrès de la démocratie dans les pays concernés -les exemples contraires récents au Sénégal, en Côte d'Ivoire et à Djibouti en montrent bien la nécessité. Il est scandaleux, à l'aune de cette exigence, que Cuba soit entré dans la zone de solidarité prioritaire, je suis d'accord avec M. Adevah-Poeuf sur ce point."









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AU NOM DE LA COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES (1)
SUR LE PROJET DE loi de finances pour 2001 (n° 2585),


TOME III - AFFAIRES ÉTRANGÈRES / COOPÉRATION

PAR M. JEAN-YVES GATEAUD, Député

"Comme le montre le tableau figurant en annexe 3, le dispositif de l'aide bilatérale française apparaîtrait plus cohérent si dans le cas de certains pays comme le Gabon, le niveau de l'APD française rapporté au nombre d'habitants et au PNB du pays par personne n'était pas aussi disproportionné, et si dans d'autre pays (Djibouti par exemple), l'aide de la France n'était aussi peu liée à la volonté de "moralisation" de notre coopération. La France gagnerait à démontrer que sa solidarité est d'autant plus prioritaire que le pays aidé est plus pauvre et fait preuve d'efforts plus importants en matière de bonne gouvernance, de démocratisation, et de mise en _uvre de véritables stratégies de développement."

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3 ème séance / M. Jean-Pierre Michel, Député

"Enfin, la France a apporté une aide militaire considérable à Djibouti. Vous aviez, Monsieur le ministre, obtenu des engagements des autorités djiboutiennes. Or, ceux-ci n'ont pas été tenus. L'armée occupe encore le terrain, en particulier au nord, empêchant la population civile de vivre normalement. Toutes propositions sont restées lettre morte. Force est de constater qu'en dépit de toutes les promesses, la situation n'a pas changé. Que compte faire le gouvernement français ? "

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3ème séance / Mme Yvette ROUDY, député
"En outre le soutien à la francophonie représente un effort non négligeable de la part des contribuables français. Il apparaît peu acceptable de soutenir les projets dans des pays où les droits de l'homme sont bafoués. Je pense en particulier à Djibouti, dont Jean-Pierre Michel a rappelé le mauvais exemple. Et vous ne serez pas surpris, Monsieur le ministre, que je fasse allusion à une affaire que je tiens pour symbolique : l'affaire Borrel. Je ne cesserai de questionner à ce sujet jusqu'à ce que des réponses soient données sur le destin tragique de ce magistrat intègre et remarquable, que j'ai bien connu, et qui ne s'est sûrement pas suicidé, mais qui a plutôt été assassiné, pour d'obscures raisons que certains disent « d'Etat ». Mme Borrel poursuivra inlassablement sa recherche de la vérité, jusqu'à ce que justice soit rendue. Elle le fera pour l'honneur de son mari, pour elle-même et pour ses enfants, qu'on ne peut pas laisser grandir avec une image salie de leur père. Je pense que nos relations privilégiées avec ce pays peuvent vous permettre d'élucider cette affaire ; je sais, Monsieur le ministre, que vous faites le maximum. Au cas où vous auriez des précisions, je vous serais très reconnaissante de les apporter à la représentation nationale
(Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste et du groupe communiste)."




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le Ministre délégué - La question de Djibouti revient souvent, et on peut le comprendre : ce pays a une longue histoire avec la France, qui y maintient une forte présence militaire. La situation sur le territoire -je le dis aussi à Mme Roudy- est tout de même en amélioration sensible. Il n'y a plus de prisonniers politiques ; les directeurs de journaux ont été libérés ; l'affaire des enfants des rues d'origine éthiopienne est terminée (1). Nous avons envoyée une mission avec Mme Serfaty, de l'Observatoire international des prisons : elle a conclu que les conditions de détention à Djibouti étaient comparables à celles d'autres pays en développement. Dans tous ces domaines il y a donc des progrès. Et nous n'avons de cesse, dans nos rencontres avec les autorités djiboutiennes, de mettre en avant cette question des droits de l'homme. Nous insistons particulièrement sur l'adoption d'un statut de la magistrature, dont l'absence nous a conduits à réduire notre coopération en matière judiciaire.

M. le Président de la commission - Et l'affaire Borrel ?

M. le Ministre délégué - Nous avions exigé une participation de la société civile à la dernière commission mixte : ce ne fut pas facile, mais nous l'avons obtenue.
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(1) Note de l'ARDHD - Nous avions alerté l'opinion publique en son temps sur la situation de ces pauvres enfants victimes du régime dictatorial et emprisonnés dans le quartier des adultes.
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A LIRE DANS LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN n°925 du 11/11/2000
10/11 Un nouvel ambassadeur de Chine populaire vient de présenter ses lettres de créances au président djiboutien, Ismaël Omar Guelleh.

Originaire de la province de Shandog, Gujan Jindi est âgé de 43 ans et après ses études supérieures, a occupé au début des années 1980 diverses fonctions au département des Affaires africaines du ministère chinois des Affaires étrangères.(...)

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BRUITS ET RUMEURS

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LIGUE DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean-Paul
SIEGE Q.V. BOULEVARD DE GAULLE
BUR TEL (fax) : (253) 35 78 04
DOM TEL (fax) : (253) 35 80 07
B.P. : 74 - DJIBOUTI - RDD
e-mail : noel_lddh@intnet.dj
https://old.ardhd.org/lddh.htm


LI n° 43/LDDH/2000
DROITS DE REPONSE



Djibouti, le 4 novembre 2000





Cher Schaal,




Il semblerait que votre site soit aussi le mien. Dans ce cas je n'ai aucun complexe, car nous connaissons tous très bien votre combat à nos côtés, mais surtout votre combat aux côtés du peuple djiboutien.

Votre combat auprès de la LDDH est sans faille, en lui assurant pleinement votre support médiatique International, en lui prodiguant pleinement des conseils et des encouragements. Merci encore.

J'avais agréablement apprécié la publication du droit de Réponse n°1/LDDH/2000 du 6 août 2000, alors que le journal gouvernemental " LA NATION " l'avait complètement omis.

J'ai le plaisir aujourd'hui, grâce à l'intervention du Parquet et avec l'accord verbal du Secrétaire Général du Ministère de l'Information, de vous informer que ce Droit de Réponse sera " très bientôt publié " dans la " LA NATION ".

Par la même occasion, le Procureur de la République m'a demandé de vous transmettre un Droit de Réponse à ma lettre d'Information n° 35/LDDH/2000 du 5 octobre 2000 sur les 6 millions de francs Djibouti....

Ainsi qu'un Droit de réponse à une information sur les 120 Millions à un importateur de meuble.

Cher ami Schaal, je tiens à vous préciser que ces deux Droits de Réponse ne sont pas authentifiés car l'original qui m'a été remis par le Procureur de la République le 2/11/2000 ne comporte ni référence, ni signature, ni tampon du Ministre des Finances.

Je vous demande donc de demander confirmation de ces deux Droits de Réponse en téléphonant aux numéros suivants :

Ministre des Finances : (253).35.02.97

Procureur de la République : (253).35.32.01

Et ceci, avant toute publication dans votre bulletin sur Internet de ces deux Droits de Réponse.

Au cas où ce besoin de publication s'avère être confirmé, je vous prie de bien vouloir m'accorder un encadré pour mon Droit de réponse au Droit de réponse du Ministre des Finances, uniquement pour la partie me concernant et me mettant directement en cause, ceci évidemment sans aucune polémique de ma part.







Avec mes sentiments déférents, fraternels et amicaux.








P. J. :


- Deux Droits de réponse du Ministre de l'Economie des Finances et de la Planification Chargé de la Privatisation remis par le P.R. le 02 novembre 2000.

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Note de l'ARDHD :
Sous quelques jours et après avoir effectué les vérifications d'authenticité que vous nous demandez, nous publierons les deux droits de réponse rédigés par le Ministre des Finances.


Dès aujourd'hui, nous publions à nouveau le Droit de Réponse de Jean-Paul Noël ABDI, Président de la LDDH, organisation reconnue par la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (à Paris)

_________________________________________________________

LIGUE DJIBOUTIENNE
DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean-Paul
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LI n° 42/LDDH/2000 Djibouti, le 4 novembre 2000

A

Monsieur AMIN MOHAMED ROBLEH
Directeur de Publication du Journal " LA NATION "
et Secrétaire Général à l'Information.
Djibouti.
REPUBLIQUE DE DJIBOUTI






Monsieur le Directeur de Publication de la "LA NATION "
et Secrétaire Général de l'Information,



Le Procureur de la République m'a informé le 2 novembre 2000, que vous " êtes disposé " à publier le Droit de Réponse que j'avais enregistré le 6 août auprès de votre Secrétariat du Journal La Nation.


Toutefois le Procureur de la République m'a précisé de remettre ce Droit de Réponse directement à votre Secrétariat au Ministère de l'Information.



Avec mes sentiments déférents





Ci-après le Droit de Réponse



Droit de Réponse n° 1/ LDDH/ 2000


Conformément au chapitre IX du droit de réponse, en particulier les articles 67, 68, 69, 70 de la Loi relative à la liberté de Communication n°2/AN/92/2eL du 15 septembre 1992. La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) demande au Directeur de publication et au Rédacteur en chef du journal " La Nation " de bien vouloir publier le Droit de Réponse sur l'article de " La Nation " du 3 août 2000 page 4-District de Tadjourah, ci-après

Droit de réponse

Ligue Djiboutienne des Droits Humains

Nous connaissons parfaitement le côté stupide, et vulgaire des écrits qu'il nous a adressé, lorsqu'on lui avait confié l'intérim du Secrétaire général du Ministère de l'Intérieur. Se rappelant des souffrances et de la douleur psychique qui avait dû l'affecter, nous avions décidé à ne pas lui répondre afin de ne pas ébranler la décision de silence prise.

Le Commissaire de la République, M. Dini Mohamed Bourhan dans un document non signé publié dans " La Nation " est tendancieux, faux dans ses affirmations.

1°) " illégalité et clandestinité "

Le 9 mai 1999 notre Organisation à caractère humanitaire a déclaré officiellement sa création auprès du Ministère de l'Intérieur.

Le 4 Juin 1999, la LDDH a remis tous ses documents en informant en même temps son entière disponibilité auprès du Ministère de la Justice chargée des Droits de l'Homme.

C'est dans ce cadre légal que notre combat continue pour le respect des Droits fondamentaux en République de Djibouti.

Nos activités sont essentiellement publiques, notre siège social connu, notre crédibilité et notre courage appréciés.

Affiliés à la Fédération Internationale des Droits de l'Homme.

Nous avons le titre d'observateur à la Commission Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples.

Nous avons d'excellentes relations avec International Republican Institut de Washington.

2°) Compte rendu de notre tournée.

C'est par Note d'Information n°20 du 25 Juillet que nous avons établi notre compte - rendu et non pas par Communiqué.

Ci-après deux passages de cette Note

Après une visite de courtoisie auprès du Commissaire de la République de Tadjourah, ce dernier nous a, à maintes reprises dit qu'on pouvait visiter l'Intérieur et se rendre jusqu'aux frontières. Ce qui nous a réconforté.

Le Commissaire Dini a confondu la voix de Mme Kimberly avec celle d'un homme membre de la Ligue sur la question concernant la visite de Bankoualé.

Il est à signaler que toutes les barrages de contrôle, que nous avons franchie étaient libres sauf à l'entrée d'Ali-Sabieh










































Annexe


Article 69


Le Directeur de publication est tenu d'insérer gratuitement, dans le plus prochain numéro, toutes les rectifications qui lui sont adressées.
Ces rectifications qui doivent être suffisamment mises en relief ne doivent pas dépasser l'article auquel elles répondent.



Article 70



1. Le Directeur de le publication est tenu d'insérer dans les quarantes-huit heures suivant sa réception, la réponse de toute personne nommée ou désignée dans la publication.


2. En ce qui concerne les organes de presse non-quotidiens, la réponse doit être publiée dans le numéro qui suit le lendemain de la réception.

3. L'insertion de la réponse doit être faite à la même place que l'article qui l'a provoquée. Sa parution s'effectue avec les mêmes caractères que l'article qui lui a provoquée.

4. La réponse est limitée à la longueur de l'article qui l'a provoquée, non compris l'adresse, les salutations d'usage et la signature.

Ces dispositions s'appliquent aux répliques lorsque le journaliste a accompagné la réponse de nouveaux commentaires.

5. La réponse est toujours gratuite.


6. La réponse n'est exigible que dans l'édition ou les éditions où l'article a paru.

7. Est assimilé au refus d'insertion le fait de publier une édition spéciale d'où est retranchée la réponse que le numéro correspondant du journal était tenu de reproduire.

Le tribunal se prononcera dans les dix jours de la citation sur la plainte en refus d'insertion. Il pourra décider que le jugement ordonnant l'insertion sera exécutoire sur minute nonobstant opposition ou appel.

S'il y a appel, il y sera statué dans les dix jours suivant la déclaration faite en greffe.

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06/11 LE MINISTRE DE L'ECONOMIE DES FINANCES ET DE LA PLANIFICATION CHARGE DE LA PRIVATISATION utilise son Droit de Réponse, que nous lui accordons sans délai. (1 - Prêt personnel)

LE MINISTRE DE L'ECONOMIE
DES FINANCES ET DE LA PLANIFICATION
CHARGE DE LA PRIVATISATION


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A

Monsieur Jean Paul Abdi NOEL
Ancien Député


Vous avez divulgué dans " votre recueil des mensonges et d'insultes " publié sur Internet, dans son numéro 16, un article intitulé " main basse sur le trésor " et par lequel vous cherchiez à atteindre ma personne.


Conformément à la législation en vigueur dans notre pays, j'entends user de mon droit de réponse que je vous demande de publier intégralement.

" Le Ministre de l'Economie et des Finances a, par l'arrêté présidentiel, bénéficié d'une avance remboursable de 6 millions conformément aux lois et règlements en vigueur en République de Djibouti. Le Ministre de l'Economie et des Finances a exercé son droit à l'avance au même titre que ses pairs et pour la première et seule fois depuis sa première nomination à ce département et sa confirmation en 1999. Il s'étonne que ce droit accordé à tous les membres du gouvernement depuis 10 ans soit présenté comme un privilège qui lui a été consenti individuellement par le Président de la République ou pis encore comme un acte constitutif d'une malversation.

Le Ministre de l'Economie et des Finances rappelle M. Jean Paul Abdi NOEL, président d'une prétendue organisation de lutte pour les droits de l'homme que ce droit à l'avance remboursable en faveur des Ministres à été initié, il y a dix ans, par un ancien ministre des finances, le défunt MOUSSA BOURLALEH qui lui était politiquement proche et que lui-même en tant que député l'avait adopté avant qu'il ne soit chassé du parti et du pouvoir.

Quant à sa gestion antérieure, le Ministre répond qu'il en est fier parce qu'il a pris en main en 1993 une caisse de retraites en faillite et déficitaire de 380 millions de francs Djibouti. Au moment de son départ au 31 décembre 1997, cette même caisse était excédentaire de plus de 240 millions de francs Djibouti avec un retard des prestations, envers ses ressortissants djiboutiens, égal à zéro.

Le Ministre informe le public que cette attaque à sa personne fait suite au refus qu'il a opposé à la demande de remise des impôts formulée par M. Jean Paul Abdi NOEL.

Le Ministre réplique que le droit à l'honneur relève des droits de l'homme et y occupe une place de choix. Il constate la manière pour la moins singulière que Monsieur Abdi NOEL exerce le titre de défenseur des droits de l'homme ".

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Note de l'ARDHD :

En attendant de publier la réaction de Monsieur Jean-Paul NOEL ABDI, nous nous permettons de rappeler à Monsieur le Ministre que la LDDH n'est pas une 'prétendue' association, mais une association reconnue dans le monde entier par de nombreuses organisations, en particulier la FIDH et l'UIDH et bien d'autres.

Nous donnons acte au Ministre de ses précisions et nous notons avec un intérêt tout à fait particulier qu'il s'est attribué ce prêt personnel en toute légalité.

Il a certainement tout à fait raison sur un plan légal, mais qu'en est-il sur le plan moral, quand on sait que les fonctionnaires n'ont pas reçu de salaires depuis de nombreux mois, au motif que les caisses de l'Etat sont vides ?
Le Ministre chargé de gérer les comptes n'aurait-il pas pu donner l'exemple, en partageant les efforts financiers demandés au peuple et aux fonctionnaires et en n'aggravant pas la situation du Trésor pour satisfaire ses besoins personnels ?

Par ailleurs, puisque le Ministre déclare qu'il n'a fait que bénéficier d'une sorte de droit acquis, nous pourrions en déduire que le pillage du trésor serait en quelque sorte, légalisé à Djibouti. Le pas peut-il être franchi ? (à suivre)

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07/11 LIGUE DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
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Le Président NOEL ABDI Jean-Paul
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Référence : Droit de Réponse n°2/LDDH/00 Djibouti, le 07 novembre 2000





Droit de Réponse
au
Droit de Réponse
du
Ministre de l'Economie, des Finances
et de la Planification, chargé de la Privatisation.




Avec ces ''lourdes'' responsabilités ministérielles aussi nombreuses qu'importantes, il faut vraiment mettre des gants avant de parler ou d'écrire, à moins d'être traité de menteur et d'insultant.

Mais un ancien député qui se respecte doit être naturellement rodé à ce genre de réactions, n'est-ce pas ?

Naturellement, et comme promis, nous saurons esquiver et éviter les écueils de la polémique.

Sur un point, je ne reviendrais pas, car vous avez si justement rappelé que la Ligue Djiboutienne des Droits Humains ( LDDH ), est ''une association reconnue dans le monde entier'', ce qui nous réconforte d'autant plus que la LDDH est très, très appréciée sur le terrain par l'ensemble de la population de la République de Djibouti.

Sur l'avant dernier paragraphe du Droit de Réponse de notre ''superbe'' Ministre, pour ne pas reprendre le terme de ''jeune loup'' que nous avions utilisé dans son sens le plus noble, donc sur ce paragraphe, il est vrai que l'année dernière, j'avais demandé au Chef de l'Etat, un dégrèvement sur les impôts exagérément gonflés.

Je tiens à rappeler que tout citoyen djiboutien à le droit de s'adresser au Premier Argentier, en l'occurrence le Chef de l'Etat, pour faire valoir le droit au dégrèvement.

Monsieur le Ministre, avec toutes mes excuses, je ne vous ai jamais demandé une remise des impôts, même si la formulation doit transiter par vous et être remise au chef de service des impôts.

Cher Schaal, aux lecteurs de votre bulletins, je peux assurer que la LDDH et son Président ont pour seul objectif de dénoncer les différentes violations. Notre seul objectif est d'être en alerte.

Pour nous, qui gouverne ne nous intéresse nullement, mais suivre le comment on gouverne, alors là, c'est notre devoir et notre force.

Quant au second paragraphe, il est vrai que feu MOUSSA BOURALEH, - que Dieu Tout Puissant et Miséricordieux garde son âme en Paix - avait le verbe et le courage.

Il avait dit non à la marche de la dictature du Président Gouled, malgré les menaces de la Police Politique, qui était directement dirigée par le Chef de Cabinet du Président Gouled.

C'est vrai que j'étais proche du regretté MOUSSA BOURALEH, et c'est en grande partie grâce à lui que nous avons créé le Groupe pour la Démocratie et la République ( GDR ).

Feu MOUSSA BOURALEH nous a quitté le jour même de la création du GDR.

Feu MOUSSA BOURALEH, nous prions pour ton âme, pour notre pays et notre peuple.

Que Dieu Tout Puissant et Miséricordieux éclaire et guide nos pas.

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06/11 LE MINISTRE DE L'ECONOMIE DES FINANCES ET DE LA PLANIFICATION CHARGE DE LA PRIVATISATION utilise son Droit de Réponse, que nous lui accordons sans délai. (2 - Paiement d'un fournisseur)

LE MINISTRE DE L'ECONOMIE
DES FINANCES ET DE LA PLANIFICATION
CHARGE DE LA PRIVATISATION


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A

Monsieur Jean Paul Abdi NOEL
Ancien Député

" Vous avez publié que le trésor national a versé, sur instruction ministérielle, 120 millions de francs Djibouti à un commerçant de la place dénommé ALI DICO. Vous vous interrogiez si ce montant correspondait aux dépenses de la conférence somalienne ou à des fausses factures.

Je vous informe que ce virement n'a jamais eu lieu et que cette information que vous avez publiée est inexacte. Je vous mets au défi de porter à la connaissance du public le document par lequel le paiement a été effectué ".

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Note de l'ARDHD

Nous donnons acte au Ministre de sa rectification.

Ce fournisseur attend-il, comme bien d'autres, d'être payé par l'Etat ?

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Communiqué de Presse n°24/LDDH/00
du 07 novembre 2000.




Depuis hier, une grève des collégiens se poursuit dans la capitale.


Les élèves protestent contre le manque de manuels scolaire, alors même qu'ils ont payé la somme nécessaire à l'achat de ces manuels pour toute l'année scolaire 2000/2001.

Aujourd'hui encore, les forces de l'ordre, tentant d'éradiquer la généralisation de ces manifestations à l'ensemble des établissements scolaires, étaient cantonnés devant tous les collèges de Djibouti ville et de la banlieue de Balbala.

Une dizaine d'élèves en bas âges ont été arrêtés par les forces de police et transférés au centre de transit de Nagad pour être ensuite relâchés.

Les élèves, déjà handicapés par le manque de professeurs dans certaines matières importantes telles que les mathématiques, les sciences physiques et le français, sont mécontents.

Après les ''Journées de Réflexions'' et les ''Tables Rondes'' sur l'Education, le système éducatif souffre toujours énormément car il n'y a pas vraiment une politique éducative ici à Djibouti.

Les conclusions des Rapports sur l'Education sont accablantes et tous les maux dont souffre notre Education ont été cités de long en large durant ces Journées de Réflexion.

La LDDH demande et encourage le Ministre de l'Education à prendre des mesures courageuses et efficaces afin de pallier aux lacunes cumulées depuis plusieurs années et aux mauvaises habitudes de la lenteur et de la lourdeur administratives.

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AGENCE DJIBOUTIENNE D'INFORMATION

A.D.I.


DEPECHES DU JOUR


09/11 L'Education Nationale s'active pour importer les manuels scolaires des élèves du secondaire





DJIBOUTI-(ADI)-07 Novembre - Le Directeur Général du Ministère de l'Education Nationale M Fahti Ahmed Chamsan annonce, dans une déclaration remise à la presse mardi que, « toute les dispositions sont prises pour accélérer l'acheminement par voie aérienne des manuels scolaires » qui constituent le motif de la grève perpétrée par les élèves de seconde du Lycée de Balbala depuis lundi, annonce l'Agence Djiboutienne d'Information.





Dans sa déclaration M Fathi Ahmed Chamsan indique que ce nouveau état de fait a conduit les « autorités de l'Education Nationale à décider de « suspendre les cours de seconde »dans ce lycée « jusqu'au 11 Novembre 2000 inclus »





Les lycéens sont invités à reprendre leurs cours le 12 novembre à 7h30 pour les élèves de seconde et à 15h30 pour les élèves de 6ème.





M Fathi Ahmed Chamsan exhorte les parents d'élèves du lycée de Balbala à « ramener leurs enfants le dimanche 12 novembre à leur nouveau établissement »





Le Directeur Général de l'Education Nationale a ajouté qu'« aucune perturbation des élèves à l'ordre public ne sera toléré, faute de quoi des mesures très sévères seront prises à leur encontre. »







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Note de l'ARDHD :
Nous sommes heureux de constater que le Directeur Général du Ministère de l'Education est sensible aux mouvements justifiés des écoliers et qu'il a certainement pris connaissance du communiqué de la LDDH paru hier dans notre bulletin.

Même si nous regrettons que ce communiqué qui se veut rassurant se termine par des menaces non voilées (et l'on connaît bien à Djibouti la réalité des menaces et ce qu'elles sous-entendent ... ) nous notons les engagements du Ministère et nous allons vérifier si les promesses sont tenues le 11 novembre .




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NOTE D'INFORMATION n° 22/LDDH/00
Du 07 novembre 2000.



Thèmes de réflexion à l'attention de la Jeunesse,
suivis de l'Accord Cadre du 07 février 2000.



" Chaque homme dans sa nuit s'en va vers la lumière... " La vie de chacun de nous a un sens qui nous échappe, et ce serait le cas de reparler de la fameuse tapisserie dont nous n'apercevons que l'envers : l'endroit, nous ne le verrons que beaucoup plus tard. Ce qui nous paraît aujourd'hui embrouillé, ténébreux, confus, se montrera sous un aspect harmonieux. Chacun, malgré ses difficultés, ses vacillations, ses chutes, n'en va pas moins, dans une obscurité étouffante, vers la paix. Il y aura finalement ce jour où, comme dit l'Ecriture, Dieu essuiera toutes les larmes.... Certes, nous ne savons pas comment notre salut s'opère, et notre vie apparaît comme un roman dont nous n'arrivons pas à trouver le titre, mais Dieu trouve le Titre.
J. Green
Par Robert de Saint Jean et Luc Estang



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Sartre lui-même est plus nuancé, plus " dialectique ", si l'on veut. Il donne deux raisons " externes " à l'hostilité communiste :

- Un " compagnon de route critique " ne peut être toléré par le stalinisme : " ... un compagnon de route d'accord en tout, oui, mais un compagnon de route critique était un ennemi. "

Les mains sales
De J.P SARTRE
Commenté par Marc BUFFAT.
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" Tous ceux qui ont sauté de la loge du portier dans l'antichambre, qui se sont glissés de l'antichambre dans le salon, qui ont rampé du salon dans le cabinet du ministre ; tous ceux qui ont écouté aux portes, ont à dire comment ils ont reçu dans l'estomac l'outrage qui avait un autre but. Les admirations à la suite, les mendicités dorées, les vertueuses trahisons, les égalités portant plaque, ordres ou couleurs de laquais, les libertés attachées au cordon de sonnette, ont à faire resplendir leur loyauté, leur honneur, leur indépendance. Celui-ci se croit obligé de raconter comment, tout pénétré des dernières marques de la confiance de son maître, tout chaud de ses embrassements, il a juré obéissance à un autre maître ; il vous fera entendre qu'il n'a trahi que pour trahir mieux ; celui-là vous expliquera comment il approuvait tout haut ce qu'il détestait tout bas, ou comment il poussait aux ruines sous lesquelles il n'a pas eu le courage de se faire écraser. "

Qui êtes - vous ?
De Chateaubriand
Présenté par Jose Cabanis



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Sur l'Accord Cadre du 07 février 2000 signé à Paris
entre le FRUD et le Gouvernement.




Neuf mois après…faut-il provoquer l'accouchement ?



En venant négocier avec le régime sur son terrain, le FRUD et son Président Ahmed DINI AHMED, ont fait montre d'un courage politique qui mérite d'être souligné.

Neuf mois se sont écoulés depuis la signature de ''l'Accord Cadre des Réformes et de la Concorde Civile'' le 07 février 2000 à Paris et la paix que tout le pays et les amis de notre petite République appellent de leurs vœux, se fait toujours attendre, sans que l'on ne sache grand chose, au juste, sur l'état de l'avancement des pourparlers entre les deux parties.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) comprend que la discrétion soit nécessaire pour donner une chance à l'aboutissement de cette négociation, mais en la faisant traîner en longueur, n'hypothèque-t-on pas cette chance unique de voir notre pays renaître sur des bases institutionnelles nouvelles ? Ne risque-t-on pas, en définitif, de se retrouver devant un fait accompli ? Devant la continuité d'une politique foncièrement dictatoriale avec de nouveaux blasons ?

Au-delà, la LDDH s'interroge sur la réelle motivation du régime pour accepter les remèdes institutionnels et la politique qu'appelle l'état lamentable de notre pays.

Pour la LDDH, il est temps qu'un coin du voile, au moins, soit levé sur les acquits concrets et concrètement applicables de l'Accord Cadre des Réformes et de la Concorde Civile.

Le régime est-il prêt à concéder sur les points essentiels des réformes démocratiques et institutionnelles auxquelles il s'est engagé en signant avec le FRUD à Paris ?

Pour la LDDH, il n'y a pas plus impérieuse obligation que celle exigée pour l'avenir du pays et, à cet aune, la LDDH se demande si les trop nombreuses ''obligations'' internationales que s'impose le Chef de l'Etat, ne sont pas un prétexte pour éroder la patience du FRUD ou le faire céder ?

Nous constatons que, contrairement à son engagement, le gouvernement continue à mettre en place ''sa'' décentralisation, ''sa'' Cour des Comptes, et en même temps, il s'avère que le désengagement militaire prévue au Nord du pays, selon les points de l'Accord Cadre, n'a pas été effectué. Que la démobilisation serait parfois suivie d'une autre mobilisation de nouvelles recrues. Rien n'est clair sur le programme de démobilisation qui s'effectue certainement sur des critères tribaux.

De même, selon nos informations, seul le FRUD a procédé au déminage de ces zones, où en sont les travaux de déminage aux alentours de Tadjourah ville et Obock ville ? Dans la pratique et d'une manière générale, où en sont les travaux de déminage avec le soutien des américains ?

Le 7 avril 2000, par la Note d'Information n°7/LDDH/2000, dans " quelle analyse peut-on tirer de l'Accord Cadre ? ", nous avons fait remarquer, entre autres :

L'Accord-Cadre du 7 février 2000, signé entre le FRUD et le Gouvernement de Djibouti, stipule explicitement dans son article 3 relatif à la démocratie :

" Qu'il n'y a de République viable sans démocratie, sans équilibre des pouvoirs, pluralité de l'opinion, liberté d'en faire état et droit d'agir pour les faire valoir ".

Cet article bien que " transcris " généralement dans les dispositions constitutionnelles de 1992 mérite d'être discuté à maints égards car il reflète, au fond, l'état de fonctionnement de nos Institutions, l'exigence de l'application de la loi fondamentale garantissant, entre autres, la Séparation des Pouvoirs, et en particulier l'indépendance d'une Justice, réellement atteinte si l'on se réfère à la litanie des abus perpétrés, encore et toujours, par un système politico-judiciaire inhérent au non respect de ladite disposition.

Sa non application est source des difficultés aux multiples formes (institutionnelles, politiques, économiques et sociales) auxquelles est confronté aujourd'hui le pays.

La Note d'Information n°07/LDDH/00 avait posé des questions subsidiaires, à savoir :

" Actuellement, on peut considérer que ces deux points sont résolus à savoir : la suspension des hostilités et la libération des prisonniers civils et militaires par les deux parties.

Au vu de cet accord cadre, les cinq premiers articles fixent les grandes orientations des discussions et des négociations. Mais la question fondamentale, que l'on est en droit de se poser est : " est-ce que le Gouvernement et le FRUD mèneront à eux deux et à huis clos toutes les négociations et décideront seuls des réformes et de la gestion de la chose publique ? "

Est-ce que les négociations seront des négociations à deux avec tous les risques du dialogue, au lieu des négociations globales ?

Il est facile de comprendre que dans une première phase, des négociations préalables, afin d'approfondir des points spécifiques, se déroulent uniquement entre le Frud et le Gouvernement, mais, il serait difficile de comprendre que l'ensemble de l'opposition djiboutienne qui n'a pas pris les armes soit écarté des discussions, il serait aussi difficile de comprendre que l'ensemble des négociations se passent à huis clos sans transparence aucune et débouche sur des décisions brutales et finales. "

Et , en guise de conclusion :

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains est convaincue de la nécessité d'une paix globale qui s'ouvre avec des accords entérinés par les signataires du Document Cadre et veillera scrupuleusement aux modalités d'applications des dispositions prises en vue d'accompagner la fin de l'état de belligérance et le retour à la cohésion et la concorde civile.

La LDDH est consciente et soucieuse des difficultés et embûches qui peuvent à chaque fois surgir. La Ligue déclare qu'à chaque fois, dans la mesure de ses moyens, elle sera toujours présente pour accompagner la Paix tant espérée.

La LDDH demande au Gouvernement de faire plus d'effort durant les négociations vers une politique d'ouverture démocratique et surtout vers la réalité d'une Justice indépendante.



Commentaires actuels.

Neuf mois après, malgré le black-out des négociations, le seul bilan que l'on puisse tirer, est que les ''quatre Commissions techniques FRUD-Gouvernement ont terminé leurs travaux et qu'il ne reste plus que les décisions du Sommet''.

Impossible, à l'heure actuelle, de connaître la composition exacte et le rôle, ainsi que les modalités des prises de décisions de ce ''Sommet''.
Impossible aussi de savoir si ce ''Sommet'' va immédiatement déboucher sur la nomination d'un Premier Ministre et la formation d'un Gouvernement.


Impossible de savoir aussi si, :
1. Le futur Gouvernement entretenu, ces derniers temps, par les médias gouvernementaux, sera la continuité dans un changement de l'actuel Gouvernement.
2. Le Premier Ministre aura toujours son rôle figuratif de Premier parmi les autres Ministres.
3. Si le Président de la République continuera à s'accrocher aux fonctions de Chef du Gouvernement.
4. Il est bon, à cette occasion, de rappeler les articles 87 et 88 de la Constitution.



Titre X
DE LA REVISION DE LA CONSTITUTION.


Article 87.

L'initiative de la révision de la Constitution appartient concurremment au président de République et aux députés.

Pour être discutée, toute proposition parlementaire de révision doit être signée par un tiers au moins des membres de l'Assemblée Nationale.

Le projet ou la proposition de révision doivent être votés à la majorité des membres composant l'Assemblée Nationale et ne deviennent définitifs qu'après avoir été approuvés par référendum à la majorité simple des suffrages exprimés.

Toutefois, la procédure référendaire peut être évitée sur décision du président de la République ; dans ce cas, le projet ou la proposition de révision ne sont approuvés que s'ils réunissent la majorité des deux tiers des membres de l'Assemblée Nationale.

Article 88.

Aucune procédure de révision ne peut être engagée si elle met en cause l'existence de l'Etat ou porte atteinte à l'intégrité du territoire, à la forme républicaine du gouvernement ou au caractère pluraliste de la démocratie djiboutienne.

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L'HOMME OU LA FEMME DE LA SEMAINE.

Dans cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle ou celui qui s'est distingué(e) soit pour soutenir la dictature, soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres de soins, etc..

Auront-ils à répondre un jour de leurs actes et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?



Rappel des personnages déjà "élus" :

LA LIBERTE N° 17 - Mme LEILA, juge d'instruction
LA LIBERTE N° 19 - Omar FARAH, gendarmerie d'Ali Sabieh
LA LIBERTE N° 29 - Le général Yacin YABEH,
LA LIBERTE N° 32 - Le directeur de la Prison de Gabode,
LA LIBERTE N° 33 - Ali Mohamed ABDOU, procureur général
LA LIBERTE N° 35 - Mme Hawa Ahmed YOUSSOUF Ministre déléguée conjointement avec M. Le Représentant de l'UNICEF à Djibouti.
LA LIBERTE N° 36 - M Ibrahim Idriss DJIBRIL, MInistre de la Justice, conjointement avec M Mohamed Ali ABDOU, procureur général de Djibouti (2ème nomination)
BULLETIN N° 4 - Lieutenant GUELLEH de la FNP
BULLETIN N° 7 - Le responsable des forces de police qui a donné l'ordre le 24 juin de tirer à balles réelles sur Daher Guedi FOUREH.
BULLETIN N° 16 - M Yacin Elmi BOUH, Ministre de l'Economie et des Finances.

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Les principaux responsables
d'actes de torture à Djibouti

Maintenant que la justice pénale pourrait instruire (compte-tenu du jugement rendu récemment par la Cour d'Appel de Paris) les plaintes des victimes de mauvais traitement, d'emprisonnement arbitraire et de torture, nous rappelons à l'opinion publique les noms des tortionnaires qui ont été le plus souvent cités par les victimes.

Parmi les tortionnaires les plus cités

  • Colonel Mahdi Cheikh Moussa,
  • Lieutenant-colonel Hoche Robleh
  • Lieutenant Ladieh
  • Capitaine Zakaria Hassan
  • Lieutenant Mohamed Adoyta
  • L'aspirant Haroun
  • Le sous-officier Naguib
  • L'adjudant Tane
  • Kalifa
  • Wagdi

Certains se seraient déjà réfugiés à l'étranger
sous de fausses identités,
mais ils sont placés sous surveillance.

Nos informations sur la torture à Djibouti et des récits de victimes

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Point de vue : par AÏNACHÉ le 9 novembre 2000


LE DROIT DE SAVOIR


La discussion ou la négociation, (c'est selon), continue nous dit-on entre le FRUD et le Gouvernement, sans qu'on soit sûr de l'exactitude de cette information. Car, comme toujours rien ne filtre officiellement pour confirmer ou infirmer cette information. Il nous faut se contenter du dire de ceux qui croient savoir ou feignent de faire croire qu'ils sont dans le secret. D'un côte comme de l'autre.

Une autre information qui circule par le même canal, nous signale que les discussions ou la négociation, achoppent. Faute de la part des représentants du gouvernement qui ne sont pas en mesure de prendre position sur aucune
proposition ou d'avancer des arguments sans en rendre compte au préalable au Président. Le rôle de la délégation gouvernementale se limiterait, nous dit-on, à écouter pour transmettre sans prendre d'initiative.


Si cette information se révèle exacte, ce serait triste et méprisant pour ces pauvres délégués à qui on fait jouer une comédie absurde et insultante pour leurs interlocuteurs.

Sans donner une crédibilité à cette information faute de vérification, il nous faut admettre qu'il y a un fond de vérité dans ces rumeurs, quand on connaît la pratique de mutisme du tenant du pouvoir.


A la décharge du représentant du gouvernement à la discussion ou la négociation, nous savons que ceux qu'on nomme des « Ministres » ne prennent aucune décision
relevant de leurs compétences sans avoir reçu au préalable l'onction Présidentielle. Alors, que dire des simples délégués ?


Quoi qu'il en soit, discussion ou négociation, peu importe le terme employé pour qualifier cette rencontre (encore une fois s'il y a rencontre?) entre le deux délégations, pour qui et au nom de qui se reunissent-t-ils?

Est ce une négociation entre deux belligérants ? Dans ce cas, chaqu'un informe sa troupe et nous n'avons rien à attendre de l'issu de cette rencontre. Ou c'est pour faire
cesser la guerre civile larvée et pour une réconciliation nationale et l'instauration de la démocratie ? Dans ce cas là et dans ce cas là seulement nous sommes tous concernés et nous avons le droit de savoir et de connaître le déroulement des séances, ses contenus et ses calendriers.


Pourquoi ne pas utiliser les moyens de communication actuels, qui sont la radio et la télévision, par exemple, pour que les citoyens concernés puissent suivre le
déroulement. Puisque, enfin de compte c'est pour et au nom du peuple tout entier que les uns et les autres se rencontrent « normalement ».


Au lieu de se réunir d'une manière confidentielle et cultiver un dogme de non- communication,( si vraiment il est question de nettoyer les mauvaises habitudes du passé), le plus simple aurait été de mettre un processus démocratique. Une Commission Nationale de Réconciliation où tout les acteurs de la vie politique et des représentants de la société civile débattraient afin de proposer une nouvelle orientation politique, économique et sociale à notre pays.

AÏNACHÉ


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