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LA
LIBERTÉ N° 15
Journal
indépendant de tous les Djiboutiens de l'opposition.
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Toutes
les informations que le régime dictatorial
de M. Guelleh cherche à cacher. |
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SOMMAIRE
N° 15 du 1 au 8 janvier 2000
-
DES PRISONNIERS SOMALIENS ET ETHIOPIENS,
SONT VICTIMES DE TORTURES DANS LE CAMP DE GALILE
- AMIR ADAWEH : AMPUTATION DES DEUX JAMBES A LA SUITE
APRES AVOIR RECU DES BALLES TIRES A BOUT PORTANT
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NOUVELLES
BRÈVES
et revue de presse
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COURRIER
DES LECTEURS
nous reprenons de façon
anonyme (pour garantir la sécurité des auteurs)
le contenu intégral des lettres qui nous sont adressées.
Pour éviter toute polémique nous avons volontairement choisi
de ne pas répondre aux critiques.
Nous publierons en revanche les messages des lecteurs qui souhaitent
répondre.
L'ARDHD n'assume aucune responsabilité quant au contenu des messages.
L'ARDHD rappelle qu'elle ne soutient aucune action politique, ni aucun
parti
et qu'elle milite exclusivement faveur de la paix et des Droits de l'Homme
Je souhaite
une bonne année aux courageux :
Ceux qui osent dire leur
nom
Ceux qui sont fiers de leur prénom
Ceux qui savent se regarder dans le miroir
Ceux qui n'ont pas peur de se voir dans le reflet de leur miroir
Ceux qui ont vu dans le reflet de leur miroir l'homme aux questions, la
femme, l'étranger, l'enfant, le vieillard qui sommeille en eux
Et qui savent leur sourire
Ceux qui ne jettent pas la première pierre ni dans leur miroir,
ni dans
les yeux des autres
Ceux qui ont bien vu la différence individuelle et l'universalité
humaine
Ceux qui savent regarder le monde avec tendresse et inquiétude
Je souhaite une bonne année
aux courageux, et bonne chance à ceux qui
le sont moins
Ceux qui atrabilaires dénoncent pour s'excuser
Ceux qui confondent le sang et les idées
Ceux qui jugent de leur seul point de vue
Ceux qui crachent et perdent ainsi leur salive et le sel
Je leur souhaite bonne chance dans les mots où ils se sont piégés
eux
mêmes
Dans les petites haines tricotées à l'aigre rancoeur où
ils s'emmêlent
seuls, accusant les autres de les avoir ainsi ficelés
Mais s'ils se sentent alors
jaloux des solidarités que nous tissons
nombreux pour que cela change, s'ils doivent comprendre que nous ne laisserons
pas la bêtise prendre le pas parce que la haine n'est pas une opinion;
ils
doivent aussi savoir que leur responsabilité peut s'exercer en
changeant.
Exclure c'est s'exclure
soi même et créer l'aspiration par le vide.
"Comprenne qui voudra,
moi mon remords ce fut la malheureuse qui resta
sur le pavé" (Paul Eluard)
Alors vraiment oui, à
tous, la bonne année!
Ch.
Adhere a la Charte de Bonne
Conduite
"La parole doit sortir
du coeur et non de la bouche" ( Colette Magny)
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Merci à
Monsieur "FARES" de m'avoir fait connaître ce site. Sans
ses attaques honteuses et répétées, je n'aurais jamais
eu l'idée de consulter votre site. Je le trouve vraiment très
bien fait, clair et richement documenté. Maintenant, je comprends
les raisons de la hargne de ce "pantin" à l'encontre
des animateurs de LA LIBERTE, car vous publiez des informations vérifiées
et signées par des organisations reconnues. Je suis d'accord avec
vous en tout point. J'ai vécu à djibouti pendant deux ans
et j'ai constaté sur place "la dégringolade" continuelle...
Merci pour
votre action
Catherine
S.
LIMOGES
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Assemblée
Nationale française
Séance du 21 décembre 1999
Question
d'actualité à Monsieur Charles Josselin - Ministre délégué
à la coopération et à la francophonie
VIOLATIONS
DE LA CONVENTION DE LOMÉ PAR DJIBOUTI
M.
Jean-Pierre Michel -
L'ensemble du groupe RCV s'émeut de la situation qui prévaut
à Djibouti, où de très graves violations des droits
de l'homme sont commises cependant qu'une corruption effrénée
et des détournements de fonds éhontés perdurent.
Un rapport établi en août 1999 conjointement par la FIDH,
l'observatoire international des prisons et des magistrats dépêchés
par le ministère de la justice, a décrit des conditions
de détention effroyables dans les prisons locales. Pourtant,
une réunion a récemment eu lieu, qui visait à établir
le montant de l'aide que la France va consentir à Djibouti. Quelles
dispositions le Gouvernement entend-il prendre pour garantir la clarté
de son attribution et s'assurer qu'elle ne sera pas, une fois de plus,
détournée ? Quelles mesures prendra-t-il pour que l'article
5 de la convention de Lomé, qui conditionne l'octroi de l'aide
au respect des droits fondamentaux, soit enfin respecté à
Djibouti ? (Applaudissements sur les bancs du groupe RCV, du groupe
socialiste, du groupe communiste et sur quelques bancs du groupe UDF)
M.
Charles Josselin, ministre
délégué à la coopération et à
la francophonie - Le Gouvernement se félicite que la représentation
nationale s'intéresse de près à l'évolution
de la situation à Djibouti, où la violence ne cesse pas,
cependant qu'à faible distance, forces éthiopiennes et
forces érythréennes continuent de s'affronter.
La politique
d'aide du Gouvernement vise à contribuer au développement
de ce territoire tout en assurant le respect des droits de l'homme.
C'est la raison pour laquelle nous avons financé la mission d'enquête
à laquelle vous avez fait allusion, et c'est pourquoi, aussi,
nous avons rendu publiques ses conclusions. Cette mission a rappelé
que si les conditions de détention constatées étaient
loin d'être satisfaisantes, elles étaient, hélas,
assez comparables à ce qui existe dans d'autres pays d'un niveau
de développement similaire. Nous n'en avons pas moins dit aux
responsables de Djibouti, et notamment au ministre des affaires étrangères,
l'étendue de nos préoccupations et nous leur avons rappelé
les principes que nous souhaitions voir appliquer.
Je tiens
à la disposition de la représentation nationale la liste
des réalisations menées à terme avec les 65 millions
d'aide alloués à Djibouti l'année dernière.
Quant aux 125 millions octroyés cette année, ils ont servi,
pour 100 millions, à régler les salaires des assistants
techniques, versés directement tout comme les 8 millions servis
aux boursiers. Dix millions versés par le Fonds d'aide et de
coopération ont servi à améliorer le fonctionnement
de la justice et des prisons.
La
France est très attentive aux termes de la convention de Lomé.
C'est pourquoi elle a, comme ses partenaires de l'Union, suspendu son
aide au Togo, à la Guinée-Bissau et au Niger. La nouvelle
convention permettra vraisemblablement que l'aide soit suspendue si
la corruption est avérée dans le pays destinataire.
Il va de
soi, enfin, qu'il n'est pas de développement durable possible
sans démocratie, ni de démocratie sans développement
durable (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, du groupe
RCV, du groupe communiste et sur quelques bancs du groupe UDF).
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IXEME
SESSION DE LA COMMISSION MIXTE
FRANCO-DJIBOUTIENNE
DISCOURS
DE CLOTURE
DU MINISTRE DELEGUE A LA COOPERATION
ET A LA FRANCOPHONIE,
M. CHARLES JOSSELIN
(Paris, 14 décembre
1999)
Monsieur le Ministre,
Monsieur le Secrétaire général du gouvernement,
Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs,
Les travaux de la IXème session de la Commission entre nos deux
pays se
terminent et je veux d'abord rendre hommage à ceux qui ont été,
de part et
d'autre, les artisans de cette rencontre constructive. Elle s'est déroulée
dans
un excellent climat de travail. Le procès-verbal que nous allons
signer en est
le reflet.
Cette rencontre, comme je le disais hier, conclut des échanges
approfondis
entre nos deux pays : ils avaient abouti à la signature des accords
de janvier
dernier lors de mon passage à Djibouti, ils se sont poursuivis
à l'occasion de
la visite officielle du président Guelleh à Paris en mai,
juste après son
élection. L'engagement d'organiser cette commission avant la fin
de l'année a
été tenu à la mesure de nos engagements réciproques.
De ce dialogue exigeant, avec une bonne mise en perspective de nos actions
depuis la commission mixte de 1994, je retiendrai les observations suivantes
:
La France demeure le premier partenaire de Djibouti, certes après
d'autres
partenaires, dont l'aide s'est renforcée, comme le Japon.
Les réalisations de notre coopération qui ont été
significatives dans tous les
domaines, ont permis de jeter les bases d'un Etat encore jeune mais résolu
à
prendre ses responsabilités. Je citerai en particulier la relève
par des cadres
djiboutiens sérieux et compétents dans l'enseignement, dans
les finances
publiques, dans les infrastructures, ainsi que dans la haute administration.
De
même, en toute franchise, certaines faiblesses ont-elles pu être
évoquées de
part et d'autre. C'est l'illustration d'un partenariat exigeant et qui
se
construit. Je m'en réjouis et souhaite que nous gardions la plus
grande
vigilance sur la relève : votre jeunesse le souhaite et c'est le
sens de nos
efforts communs.
Au cours des travaux de cette Commission, Djibouti et la France se sont
attachés à consolider les acquis, et à définir
les orientations qui donneront à
la poursuite de nos actions la dynamique et l'efficacité nécessaires.
Le
procès-verbal et ses matrices résument ces orientations
majeures et les
modalités d'une nouvelle relation de coopération plus dynamique.
Une intégration encore plus poussée de nos programmes dans
les politiques mises
en oeuvre par Djibouti et une dynamique régionale dans la Corne
de l'Afrique
seront recherchées, dans le même temps que seront accrues
les synergies avec
les bailleurs de fonds, bilatéraux et multilatéraux, y compris
les pays de la
région, notamment les pays arabes, qui concourent au développement
du pays.
Je me félicite aussi que cette IXème session de la Commission
mixte
franco-djiboutienne ait permis aux représentants du secteur privé
de se
concerter, de dialoguer et débattre ensemble des meilleures modalités
de leur
coopération future. J'ai pu mesurer la qualité des travaux
qui ont été réalisés
et je remercie tous ces acteurs de la coopération pour l'excellence
de leurs
contributions. Mais ceci n'est qu'une étape. Il faut continuer,
sur le terrain,
et par un échange d'informations constant.
Nos travaux ont aussi permis à la partie française d'apprécier
les orientations
stratégiques de développement que Djibouti se donne : réduction
de la pauvreté,
formation, réformes structurelles de l'Etat, mise en place d'un
cadre
institutionnel propice au développement de l'économie, et
à la compétitivité
économique, développement de la chaîne des transports,
renforcement de
stratégies sectorielles prioritaires dans les secteurs de la santé,
de
l'emploi, toutes conditions nécessaires à la réalisation
d'une croissance
durable et diversifiée, ainsi qu'à l'enracinement de la
démocratie et de l'Etat
de droit. La France partage ces objectifs et elle entend participer à
leur
réalisation.
Sur le dernier point, je n'y reviendrai que pour souligner la franchise
de nos
échanges. Ayant présidé ce matin le comité
directeur du FAC, où siègent les
parlementaires, j'ai encore pu mesurer l'extrême sensibilité
qu'ils expriment
sur le sujet. Et je note votre disponibilité à un échange
permanent pour
analyser les difficultés techniques et les obstacles politiques
qui pourraient
entraver nos engagements sur les programmes concernant l'Etat de droit.
Le procès verbal de cette Commission expose les actions qui seront
conduites
ensemble dans le cadre ainsi tracé. Ces actions s'inscrivent dans
un mode de
coopération, actif et nourri d'engagements réciproques.
Elles s'inscrivent
également dans le souhait de la France de centrer ses programmes
et ses
instruments de coopération sur un nombre limité d'actions
majeurs correspondant
aux priorités de la politique du gouvernement djiboutien.
J'y ajouterai qu'il en était besoin, l'importance d'une évaluation
permanente
et étroitement concertée de nos programmes. Evaluer, c'est
déjà prévenir la
dénonciation de l'opacité, c'est aussi piloter la coopération
par la demande et
par les résultats.
Monsieur le Ministre, Monsieur le Secrétaire général
du gouvernement, au moment
de clore cette IXème session de la Commission mixte, je tiens à
vous assurer de
la disponibilité de la coopération française dans
toutes ses composantes pour
accompagner Djibouti dans la mise en oeuvre de sa stratégie de
développement
dans une relation contractuelle librement consentie reposant sur la pleine
responsabilisation et sur une solidarité concrète.
Il me reste à vous souhaiter une excellente fin de séjour
à Paris et
d'heureuses fêtes de fin d'année.
Je vous remercie./.
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LA
LIBERTE : un bilan très positif en 99
L'ARDHD
a été constituée en 1991 lors des premiers combats
contre les résistants du FRUD et des violations des Droits de
l'Homme.
Le
site internet a été ouvert en Février 99.
Le
journal LA LIBERTE a sorti son premier numéro en septembre 1999.
Depuis, le taux de consultation est en constante progression : pratiquement
+ 30 % chaque mois. En décembre nous avons dépassé
les 1.700 consultations / semaine. Merci à tous les internautes
et merci à tous ceux qui font connaître notre site.
Nous
constatons, avec intérêt, que la campagne de désinformation
qui circule sur l'Agora, contribue à augmenter considérablement
la notoriété de notre site et le nombre de consultation.
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LA
LIGUE DJIBOUTIENNE
DES DROITS HUMAINS
(L.D.D.H.)
LE PRÉSIDENT : MR
NOEL ABDI JEAN-PAUL
Note d'information n°14/00/LDDH
DU 03/01/2000
Des informations alarmantes, relatives à des atteitnes et à
des violations des Droits Humains, nous parviennent du district d'Ali-Sabieh.
Lors des rafles opérées
par la FNP, des somaliens et des éthiopiens ont " transité
" par NAGAD, avant d'être transférés à
GALILE, entassés comme du bétail dans un enclos.
Selon les informations que
nous avons receuilli d'un rescapé du camp, il y a eu en 12 jours,
8 décès, dans des circonstances troublantes :
MOKHTAR
Ali,somalien, et trois de ses compatriotes sont morts de disette, la ration
alimentaire n'étant que poignée de riz, après 3 jours
de jeûne forcé.
Un autre
somalien, dont l'identité reste à déterminer, a été
remis aux forces dliboutiennes, par les Ethiopiens, après une tentative
d'évasion. Les policiers djiboutiens l'ont torturéet cassé
8 dents, devant tout le monde.
Un
Ethiopien qui a eu l'audace de demander de la nourriture, a été
déshabillé sur le camp, allongé par terre, et arrosé
d'eau très froide. Il est mort s'un arrêt su cur.
Trois
autres éthiopiens sont aussi morts, dans des circonstances qui
restent à être élucider.
Un
certain policier répondant au nom de " HASSAN " se distingue
particulièrement, par son comportement sauvage et barbare .
A ce jour 350 somaliens
seraient incarcérés au camp de GALILE , dans des conditions
inhumaines et atroces.
La LDDH lance un appel national
et international pour qu'on arrête les sévices, les vexations
et les humiliations de personnes dont le seul tort est d'avoir fui leur
pays< ;
La LDDH suit scrupuleusement
la situation afin d'informer les organisations internationales des Droits
de l'Homme.
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ALERTE
AMIR ADAWEH,
journaliste incarcéré en Ethiopie.
Nous venons de recevoir
des nouvelles alarmantes et dramatiques
concernant le sort qui serait réservé à ce journaliste
djiboutien,
arrêté il y a sept mois, alors qu'il passait ses vacances
en Ethiopie.
Nous attendons de nouveaux
détails et des confirmations
qui seront publiés dans notre prochain numéro.
Selon nos sources, ce journaliste
aurait été "emprisonné" dans un trou
avec six autres personnes, dans la ville éthiopienne d'Harare.
Dernièrement, ses geôliers lui ont tiré dans les
jambes. Il aurait été transporté à l'hôpital
le plus proche pour une amputation des deux jambes.
Nous envisageons une action d'envergure auprés de l'Ambassade
d'Ethiopie à Paris.
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