Journal
indépendant de tous les Djiboutiens de l'opposition.
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Toutes
les informations que le régime dictatorial de M. Guelleh cherche à cacher. |
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SOMMAIRE
N° 16 du 9 au 15 janvier 2000 |
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COURRIER
DES LECTEURS
Dear M Aref Mohamed Aref, Please receive my admiration for your understanding work for human rights in spite of great difficulties. I hope you will have strengh enough to continue your important task. I know that you have the courage. At the 1999 meeting of Amnesty International, Swedish section, your efforts were greatly appreciated and acknowledged in the statement sent out to the swedish media Kind regards, Anne Bäckstrom CC Président : Son excellence Monsieur Ismaël Omar Guelleh 13 december 1999 --------------------------------------------------------------- Sommaire ---------------------------------------------------------------- --------------------------------------------------------------- Sommaire ---------------------------------------------------------------- |
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Par fax au 01-45-44-15-72
Monsieur le Premier Ministre, Cette nouvelle année qui s'ouvre sur de grands espoirs pour la France et pour l'humanité tout entière connaît déjà des ombres qui noircissent l'horizon des libertés que nous défendons tous, ici et ailleurs. Les soussignés sont contraints, en ce mois de janvier 2000, d'en appeler à votre haute autorité pour régler de la meilleure manière le sort d'un Français, opprimé et menacé, dans sa liberté et dans sa vie, se trouvant actuellement en République de Djibouti. Me AREF MOHAMED AREF, avocat au barreau de Djibouti, militant des droits de l'homme, consultant pour de nombreuses organisations internationales, a le désavantage d'être Français et Djiboutien. En d'autres temps, le seul fait d'être Français lui aurait sauvé la vie, lui aurait procuré les sauf-conduits nécessaires pour trouver aide et assistance auprès des autorités de notre pays en poste à Djibouti. Actuellement, il semble que la possession de ces deux passeports soient pour lui et les siens une épreuve supplémentaire à surmonter. Les déboires graves qu'ils rencontrent à Djibouti, du seul fait de son engagement en faveur de la liberté, de la paix et du progrès, l'ont conduit à demander à la France à bénéficier de sa protection indispensable à sa survie et de l'aider à sortir du pays pour rejoindre la France. Plusieurs fois menacé et agressé par les sicaires du régime tyrannique en place soutenu par la France, Me AREF, privé de profession, incarcéré et condamné dans le cadre de nombreux procès iniques où ses avocats français, privés de visas, n'ont pas été autorisés à exercer les droits les plus élémentaires de la défense, voit ses jours exposés à la persécution du pouvoir. Il a donc formulé officiellement sa demande de rapatriement à l'occasion d'une rencontre organisée à l'ambassade de France à Djibouti: en qualité de Français, il ne demande pas l'asile à la France mais il demande à son pays de lui assurer aide et protection comme toute démocratie est tenue de le faire envers ses ressortissants. Nous rappelons que Me AREF a effectué ses études secondaires en France, comme enfant de troupe à Autun, puis de Droit à l'Université de Strasbourg. Il descend en ligne directe d'Aboubaker PACHA qui a concédé le territoire de Djibouti à la France au siècle dernier. Me AREF est retenu contre son gré en République de Djibouti et il demande vainement depuis des mois l'aide de la France pour regagner le pays dont il est le citoyen. Nous constatons que Djibouti ne se conforme pas a l'Article 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (parmi d'autres Articles) qui stipule que "Toute personne a le droit de quitter son pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays." En plus, la France, en tant que signataire du Pacte International Relatif aux Droits Civils et Politiques, a l'obligation " de garantir à tous les individus se trouvant sur son territoire et relevant de sa compétence [ses ressortissants] les droits reconnus dans le présent Pacte..." (Article 2). L'Article 12 du Pacte garantit que "toute personne est libre de quitter n'importe quel pays, y compris le sien." Les autorités de notre pays sont au courant de cette situation : des lettres ont été adressées par de nombreuses Associations à tous les ministères concernés ( Justice, Coopération, Affaires étrangères..) ainsi qu'à à vos propres services. Des appels ont été lancés au Conseil de l'Europe, au Fonds Monétaire International, au Parlement Européen, à l'Assemblée Nationale Française etc... Ces hautes instances politiques ont condamné la situation par des délibérations officielles : Parlement Européen, Groupe parlementaire France-Djibouti, Parti Socialiste Français... Aujourd'hui, cette violation flagrante du droit se poursuit et les organisations signataires de cette lettre se tournent vers vous pour obtenir une réponse à cette question : pourquoi la France refuse sa protection et son assistance à un ressortissant français défenseur des droits de la personne humaine, désireux de revenir sur le territoire national ? Monsieur le Premier Ministre, nous sommes encore pleins d'espérance et attendons avec détermination de vous lire ou de vous rencontrer pour connaître les solutions préconisées pour aider notre compatriote et notre ami. Nous vous prions d'agréer, Monsieur le Premier Ministre, l'expression de notre considération distinguée.
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BRUITS
ET RUMEURS Monsieur GUELLEH commence-t-il a avoir véritablement peur ? Des informations provenant de sources généralement bien informées feraient état d'un sentiment d'inquiétude très prononcé au sein de l'entourage de M. Guelleh. Il y aurait plusieurs raisons à cela :
Tous les observateurs noteraient
un regain de tension dans l'entourage du Président, ce qui expliquerait
l'accord de défense "contre-nature" signé avec
l'Éthiopie. et qui mettrait en évidence un manque de confiance
dans le partenaire français, pourtant grand pourvoyeur de subventions.
Il
est vrai que la tâche confiée par M. Guelleh à ces
personnes inexpérimentées n'est pas facile et qu'il est
bien difficile de défendre l'image de marque d'une personnalité
sur laquelle pourrait reposer des présomptions d'assassinat. Dans
un tel contexte, tous les moyens peuvent paraître "bons"
sur le moment. |
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Militants,
militantes, Nous sommes réunis aujourd'hui pour célébrer la fin du mois béni du Ramadan, c'est-à-dire l'Aïd-El-Fitr. Comme vous le savez, c'est une des grandes occasions qui permettent aux militants de notre parti de se retrouver afin de faire le point sur l'état de notre pays et de nous livrer à une large et profonde réflexion sur notre action. Prions Dieu, le Tout Puissant d'exaucer nos vux. Nos voeux les plus chers c'est de voir notre chère patrie vivre dans la paix et la concorde. Nous, membres du Parti National Démocratique, sommes profondément convaincus que ce but ne peut être atteint que si notre pays choisit la voie de la démocratie. Nous avons raison, il s'agit là d'une vérité incontournable. La démocratie est l'unique voie permettant à une nation de connaître une paix durable et un développement harmonieux. Malheureusement, ceux qui dirigent notre pays depuis son accession à la souveraineté fuient la démocratie comme la peste et cela contrairement aux autres pays africains. Depuis la dernière élection présidentielle notre pays est carrément revenu au système de parti unique en stoppant net la timide ouverture politique qui a vu le jour en 1992. Aucun parti politique d'opposition n'est reconnu aujourd'hui. De même, tout syndicat et toute association indépendants sont bannis. La constitution de 1992 qui avait consacré l'ouverture politique dont je viens de parler est tout simplement foulé aux pieds. Il faut dire les choses telles qu'elle sont : nos dirigeants sont les seuls au monde à croire dur comme fer que le pluralisme politique est une " aberration " qu'il faut condamner de manière sans appel. Nous sommes le seul pays africain où l'opposition n'est pas représentée au parlement. Nous sommes le seul pays au monde qui ne connaît pas la décentralisation. En un mot notre pays vit réellement hors du temps. Nous subissons depuis notre indépendance tous les maux inhérents à ce système diabolique que l'on appelle le parti unique. Ces maux sont : - des élections
préfabriquées ; Où est la bonne gouvernance dans ces conditions ? Le système de parti unique est, par définition, un système qui exclut la participation du peuple aux affaires du pays, tout en bannissant, par ailleurs, toute forme de contre-pouvoir. Parti unique, syndicat unique, radio-télévision unique, journal unique, tels sont ses fondements. Le pouvoir se concentre tout en haut de la pyramide : il s'identifie en la personne de celui qui fait office de chef d'État. Ce dernier n'a confiance qu'à sa tribu. C'est ainsi que l'Administration, la police, L'Armée, les médias, les établissements publics et certains secteurs économiques essentiels, demeurent sous le contrôle de sa tribu. C'est ce qui se passe exactement chez nous. Ce système est adulé par des personnes ayant un trait de caractère mental et psychologique particulier ; ce sont des personnes qui compensent les complexes inhérents à leur nature par le pouvoir. Certaines d'entre elles aiment être craintes. Pour d'autres, il leur permet d'assouvir leur besoin matériel insatiable. D'autres enfin, tirent du pouvoir la considération dont elles pensent ne pas trouver ailleurs qu'au pouvoir. Ces personnes ne supportent aucune contradiction. Le parlement, la justice ne sont que des faire-valoir. Dans le système de parti unique le pouvoir de celui qui fait office de Chef d'État. est sans limite. Il ne s'interdit aucune action, même celles qui apparaissent les plus invraisemblables. Toutes les caprices sont permises. Chez nous, le régime d'ISMAÏL OMAR a surprit plus Dun djiboutien en mettant en circulation des billets de banque à l'effigie de son oncle HASSAN GOULED APTIDON faisant ainsi fi de l'esprit très républicain des habitants de ce pays. L'initiative la plus malheureuse du régime de M. ISMAÏL OMAR GUELLEH, est d'avoir signé un accord militaire de défense liant notre pays et l'Éthiopie. Voici le texte de cet accord.. Il s'agit de la version anglaise étant donné que nous n'avons pas encore la version française : TEXTE DE
L'ACCORD ------------------------ Protocol
on Milatary Co-operation between -------------------------- Reaffirming their faith in the purposes and principles of the Charter of the United Nations and being determined to foster African Unity in the spirit of the Charter of the Organization of African Unity. Recognizing the long-standing and friendly relations between two countries. Desirous to further strengthening the close and fraternal ties of friendship between them on the basis of sovereign equlity and murual interest. Bearing in mind the importance of maintaining and lengthenind lasting peace and stability in the Horn of Africa. Rased on their common interest to promote the urgent need of cooperation in the military field. Mindful of the Agreement between the Transitional Government of Ethiopia and the Government of Djibouti on Friendship and Cooperation signed on November 6, 1991. Have agreed to conclude military cooperation based on the Principe of sovereign equality as follows : Article 1 : The contracting Parties agree to consult each other and coopererate on the military and defense matters aimed at to further strengthening the overall friendly relations existing between their two countries. Article 2
: The Contracting Parties undertake, upon request by either side, to
provide in the form of the aid or on commercial basis, assitance to
each other in the following logistical fields : Article 8 : The Contracting Parties agree to constantly review progress made on the implementation of the present Protocol with a views to attaining their desire to conclude mutual defense agreement in the forescable future. Article 9 : This Protocol shall come into force upon signature and shall be valid for an indefinite duration and may be terminated by either side at anytime by giving a 6 month notice. Done in the city of Addis Abada this 2nd day of December, 1999 in the English and French languages both texts being equally authentic.
For the Government
of the Federal Personnellement, je suis le moins surpris par cette nouvelle donne. Ne suis-je pas le seul et le premier à avoir fait état des relations coupables existant entre M. ISMAÏL OMAR et les dirigeants éthiopiens ? Souvenez-vous, c'était au mois d'octobre 1999, au moment où M. ISMAÏL OMAR se propulsait candidat à la présidence de la république. A dire vrai, je n'avais jamais pensé, au fond de moi-même, qu'ISMAÏL OMAR GUELLEH oserait franchir un pas aussi invraisemblable. Je suis donc terrassé autant que vous par cette nouvelle. Militants,
militantes, Il ne faut pas prendre cette nouvelle à la légère. C'est une affaire très très dangereuse pour notre pays. Il s'agit d'un accord visant à mettre un terme à notre souveraineté si chèrement acquise. C'est un engagement qui poussera notre pays dans le conflit Ethio-Erythréen. Qu'est-ce qui a poussé M. ISMAÏL OMAR à commettre un acte d'une telle énormité ? C'est la question qui vient à l'esprit de toute personne sensée. Selon moi, c'est l'amour incompressible de M. ISMAÏL OMAR pour le pouvoir qui justifie cet accord de défense. Il veut assurer la longévité de son pouvoir sous la protection de L'Armée éthiopienne. Il pense ainsi conjurer tout soulèvement populaire national dont le prélude lui semble les combattants du FRUD. Il veut régner plusieurs dizaines d'années, autrement dit il ne veut pas passer le reste de sa vie ailleurs qu'au pouvoir. C'est ce que raconte ses proches. M. ISMAÏL OMAR n'a plus confiance à la base militaire française. Il sait que le temps est révolu où la France assurait le rôle de garde prétorienne des dictateurs africains. Il va sans dire qu'en agissant de la sorte M. ISMAÏL OMAR fait passer ses intérêts personnels avant l'intérêt national. Il doit savoir qu'il risque de rendre possible la réalisation du rêve millénaire de la caste Tigréo-Amharique qui règne sans partage sur l'Éthiopie depuis la nuit des temps. Ce rêve, tout le monde le sait, consistait à mettre la main sur un port de la mer rouge. Le roitelet Haîlé Sélassié n'avait ménagé aucun effort pour s'emparer de notre pays. Se rendant compte de la vanité de ses efforts il n'avait pas trouvé mieux que de se faire le chantre du colonialisme français à Djibouti. Échec là aussi car notre pays est devenu indépendant en 1977, grâce à la lutte glorieuse de notre peuple. Haîlé Sélassié avait réussi tout de même à retarder l'échéance de l'indépendance qui n'a pu intervenir que dix-sept ans après les indépendances africaines. Aujourd'hui c'est le Tigréen Melassé Zenawi qui repasse à l'attaque. Personnellement, je n'ai pas de doute que ce dernier essuiera le même échec que son prédécesseur. Mélassé doit savoir que le sort du peuple djiboutien ne dépend pas d'une ou de quelques personnes. Rien ne vaut mieux pour son pays que de rechercher une amitié sincère et loyale avec notre peuple plutôt que de nourrir une chimérique mainmise sur notre pays. L'erreur monumentale qu'avait commise Haîlé Sélassié en 1958 avec l'Erythrée devrait servir de leçon. Ce qui est troublant ce n'est pas le rêve des Tigréo-Amharique (on ne peut empêcher quelqu'un de rêver) mais le fait que des gens censés être des nôtres puissent faire le lit de ces convoitises. Il me semble que les gens qui font le jeu de l'Éthiopie ont la mémoire courte. Comment oublient-ils la tragédie de la ville d'Aîcha'a où L'Armée d'Haîlé Sélassié avait massacré 900 personnes dont des enfants et des femmes sans défense et pour le seul motif qu'elles appartenaient à l'ethnie somali-Issa, autrement dit nos frères de sang ? Ces pauvres gens étaient exécutés froidement dans les mosquées, devant et dans leurs maisons et leurs épiceries. Un vrai génocide ! C'était en 1962. J'étais jeune à l'époque ; je me souviens que j'étais saisi d'un malaise si profond à tel point que j'avais perdu le sommeil durant plusieurs jours. Cet épisode tragique m'a marqué pour la vie. De tels actes on peut les pardonner mais on ne peut les oublier ! Ce que je viens de raconter fait partie de notre histoire. Un peuple sans Histoire est un peuple sans âme. On ne peut pas dire que le pouvoir tigréen qui dirige actuellement l'Éthiopie cultive l'amitié du peuple djiboutien. Comment expliquer que tous les exilés politiques djiboutiens qui cherchent refuge dans ce pays soient illico extradés vers Djibouti (Kadhami et ses compagnons) ou jetés en prison comme AMIR ADAWEH et cinq autres djiboutiens ? Il semble que AMIR ADAWEH soit gravement malade à la suite d'une blessure par balle tirée sur lui froidement et à bout portant par ses geôliers. Aucune visite ne lui est permise y compris ses propres parents. L'idée que les djiboutiens se font de l'Éthiopie est loin d'être reluisante. l'Éthiopie est considérée comme un pays où la vie humaine n'a aucune valeur. La notion des droits humains est quasiment inconnue. Depuis toujours, toute forme de contestation est considérée comme un crime. Les prisons éthiopiennes ne sont que des trous d'où on n'a aucune chance d'en sortir sauf si on est riche ou célèbre. Le prisonnier n'a pratiquement pas de dossier. 90 % des habitants vivent dans une misère sans nom. Des maladies telle que la lèpre aujourd'hui disparues du reste de la planète y font encore des ravages. Comparé à l'Éthiopie, Djibouti apparaît comme un pays très avancé. C'est cette Ethiopie qui rêve d'emmener la République de Djibouti dans son giron. Avant d'inviter d'autres peuples les Tigréo-Amharique devraient se soucier du bien-être de leurs propres concitoyens. La nature du pouvoir Tigréo-Amharique est connue. Il n'est un secret pour personne que ce clan a toujours exercé une domination de type coloniale sur les autres groupes ethniques de l'Éthiopie Tous les patriotes djiboutiens dignes de ce nom doivent combattre cet accord militaire avec la dernière énergie. Les premiers à le rejeter doivent être ceux qui sont censés assumer le rôle de la représentation nationale, je veux parler des membres de l'Assemblée Nationale. Si ces derniers ne se prononce pas contre cet accord il faut qu'ils sachent qu'ils rendront des comptes devant l'Histoire et devant la Nation Djiboutienne. Notre pays doit demeurer un pays neutre à l'instar de l'Autriche et de la Suisse. Nous ne devons conclure aucun accord politico-militaire avec les pays qui nous entourent à savoir l'Éthiopie, la Somalie ou l'Erythrée. Notre coopération avec nos voisins doit être fondée sur la devise suivante : commerce et économie OUI, accord politique NON ! Cet accord doit être non seulement dénoncé à l'intérieur de notre pays mais aussi auprès des instances suivantes : la Ligue Arabe, l'OUA et les grandes puissances. Nous devons expliquer l'attachement profond de notre peuple à une neutralité sans faille et ce compte tenu de la spécificité géographique, politique et ethnique de notre pays. L'Opposition Djiboutienne Unifiée appellera à un des grands rassemblements de protestation. Un de ces rassemblements aura lieu à la grande place se trouvant devant le nouveau stade. Ce lieu est hautement symbolique car c'est là que notre drapeau a été hissé, le 27 Juin 1977, à minuit. Le Parti National Démocratique mobilisera ses militants et militantes comme il n'en a jamais fait car il s'agit de sauver la patrie. Nous lançons un vibrant appel à toutes les composantes de la Nation, qu'elles soient somalis, afars ou arabes pour rendre caduque cet accord inacceptable. Personne ne doit accepter cet accord y compris ceux et celles qui avaient apporté leur soutien à ISMAÏL OMAR pour d'autres raisons. Il faut savoir que cet accord n'est ni plus ni moins qu'un acte de trahison. Que pense
la France de l'accord militaire en question. Il s'agit là d'une
question pertinente. Comme on le sait, la France maintient dans notre
pays la plus grande base militaire qui soit située en dehors
de son sol. Y a-t-il de la place pour deux caïmans dans un marigo
? A mon avis elle ne doit pas être indifférente à
une telle situation. Elle doit donc réagir car son sentiment
est attendue par beaucoup de djiboutiens. Pour les djiboutiens, la base
militaire française ne pose aucun problème étant
donné que ce pays est membre permanent du Conseil de Sécurité
et qu'il est étranger aux querelles " domestiques "
de la région. La France s'était engagée de garantir
la sécurité extérieure de Djibouti. Il n'est pas
besoin d'être un expert politique pour comprendre que la souveraineté
de Djibouti sera mise à mal par la venue de L'Armée éthiopienne
sur son sol. Il ne peut y avoir un accord politico-militaire
équitable entre ce vaste pays de soixante millions d'habitants
qu'est l'Éthiopie et le petit Djibouti d'à peine six cent
mille âmes. De plus, cet accord extrêmement lourd de conséquences
est conclu sans le consentement du peuple djiboutien. La France se doit
de tirer les conséquences. Beaucoup de bruits ont été faits sur ce projet qui consiste, selon M. ISMAÏL OMAR, à " aider les somaliens à sortir de la tragédie qui les étreignent ". Je dois dire, qu'à première vue, ce projet m'avait séduit. Hélas, je me suis, très vite, rendu compte que les promoteurs de ce projet n'avaient d'autre but que de se servir de cette cause comme une opération publicitaire. Le régime djiboutien n'a pas mis toute la sincérité requise dans ce projet. Comment gagner la confiance des somaliens alors que notre pays ne dénonce pas l'occupation d'une portion du territoire somalien par l'Éthiopie ? Peut-on gagner la confiance des somaliens en signant un accord de défense militaire avec l'Éthiopie qu'ils considèrent comme leur ennemi de toujours ? Comme par hasard, les médias d'Etat ont passé sous silence les liens de sang qui nous unissent au peuple somalien. Tout se passe comme si nous étions obligés de renier notre identité ethnique. Il est impensable que les médias d'Etat présentent les somaliens comme de simples voisins alors qu'ils se creusent les méninges pour inventer de pseudo relations historiques et culturelles avec l'Éthiopie Les djiboutiens ont une dette à honorer à l'égard de la République de Somalie. Il faut savoir que sans elle notre pays ne serait pas indépendant. Ils n'ont ménagé aucun effort pour que notre peuple recouvre sa dignité. Militantes,
militants, Notre parti est un grand parti. Personne ne doit ignorer cette vérité. Notre combat est juste et noble. Il ne cessera que lorsque la démocratie deviendra une réalité dans notre pays. Un patriote digne de ce nom ne peut ne pas réagir lorsque son pays est en perdition. Sauver son pays c'est se sauver soi-même. Je vous remercie de votre aimable attention. Fait à Djibouti, le 8 Janvier 2000.
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LIGUE
DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS Le Vice Président
: Mr Omar Ali Ewado
Communiqué de Presse N°1/LDDH/00 APPEL POUR LA PAIX
La LDDH est très préoccupée par les blocus alimentaires et sanitaires auxquels se surajoutent les exécutions et les détentions extrajudiciaires qui ne font qu'éloigner la paix. La LDDH lance son quatrième Appel aux parties en conflit : le gouvernement de Djibouti et au FRUD/RESISTANT pour qu'ils engagent la Négociation de Paix après le mois béni du Ramadan.
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LIGUE
DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
Communiqué
de Presse N°2/LDDH/00
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LIGUE DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
Note d'information n° 13/99/LDDH du 20/12/99
DABRIMA-ANBABA-WEIMA-MABLA-GODA-DALHA De très nombreux cas de décès nous ont été rapportés. Ce sont, bien sûr, les populations civiles locales qui souffrent de ce blocus. Il est à noter que depuis le déclenchement de la guerre civile en 1991, il n'y a pas eu de vaccinations dans l'ensemble des districts du Nord. Déjà victimes de la guerre civile, ces populations subissent, de surcroît, un blocus alimentaire en règle, qui les fragilise face à cette épidémie. De ce fait, la LDDH lance un appel urgent à toutes les organisations nationales et internationales pour venir en aide à ces populations délibérément affamées, réprimées, et maintenues à la merci des fléaux de toutes sortes.
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Reporters
sans frontières 5, rue Geoffroy
Marie
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Le
FIGARO-Mardi 11 Janvier 2000 Article paru dans Le Figaro du mardi 11 janvier 2000
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13/01 "Aref Mohamed AREF est vice-Président de l'UIDH - Union Interafricaine des Droits de l'Homme dont le siège est à OUAGADOUGOU au BURKINA FASO. L'UIDH est représentée dans 41 pays d'Afrique L'UIDH est lauréate du prix Khadafi 1994 L'UIDH est co-lauréat du Prix Nobel pour la Paix 1997 L'UIDH est membre observateur de la Commission Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples En tant que Président, je signe votre lettre adressée à Monsieur le Premier Ministre de la France, pour la liberté en faveur d'AREF" ------------------------------------------------------ Sommaire ----------------------------------------------------------------
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Un
témoin met en cause L'ENQUÊTE
sur la mort mystérieuse du juge Bernard Borrel, le 18 octobre Nathaniel Herzberg
Le Monde daté du vendredi 14 janvier 2000 ------------------------------------------------------ Sommaire ---------------------------------------------------------------- |
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LA
FRANCE VA-T-ELLE POUVOIR CONTINUER APPEL
A TOUS LES HOMMES POLITIQUES Le soutien "inconditionnel" accordé par la France aux régimes dictatoriaux successifs de Djibouti (D'abord celui de M. Aptidon, puis celui de M. Guelleh) surprend les Observateurs, les Associations / ONG et même de nombreux députés français et européens, qui multiplient les appels et les condamnations. En dépit de toutes les violations des Droits de l'Homme reconnues et dénoncées par les organisations les plus sérieuses : Parlement européen, FIDH, Observatoire International des Prison, Amnesty International, ... la France a contrinué à financer largement le régime djiboutien, qui reçoit dix fois plus, par tête d'habitants que de nombreux autres pays africains. Mais
aujourd'hui la situation s'est aggravée :
Les autorités françaises ont envoyé ensuite deux juges sur place pour enquêter sur ce décès mystérieux. Les juges parisiens Roger Le Loire et Marie-Paule Moracchini n'ont rien constaté d'anormal dans le "suicide" du juge BORREL. S'agissait-il de la dernière tentative de Paris pour tenter de "couvrir" M. Guelleh ? Ou bien, allons-nous assister en spectateurs à de nouveaux escamotages pour étouffer ce nouveau rebondissement et pour permettre à M. GUELLEH de poursuivre son régime tyrannique ? Sans présumer de la cupalbilité directe de M. Guelleh, cette affaire pose une question de fond. L'argent des Français doit-il être servir à soutenir un régime tyrannique, qui s'est placé hors-la-loi internationale et qui élimine maintenant nos propres ressortissants ? Bien entendu la réponse est NON. Nous lançons un appel à tous les hommes politiques français et aux parlementaires, pour qu'ils cessent de voter des crédits en faveur de Djibouti, pour qu'ils imposent le blocage des crédits alloués et pour qu'ils exigent une clarification de la position française ou l'obtention de garanties "sérieuses" de la part de DJIBOUTI. Ces garanties ne pouvant être prises au sérieux (aujourd'hui et à nos yeux) que s'il y a un changement de régime.
ARDHD
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