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LA
LIBERTÉ N° 23
Journal
indépendant de tous les Djiboutiens de l'opposition.
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La résidence personnelle de M. Guelleh à Djibouti
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Toutes
les informations
que le régime dictatorial
de M. Ismaël Omar GUELLEH
cherche à vous cacher...
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AVERTISSEMENT
:
- l'utilisation
de tous nos articles est autorisée,
(à l'exception des extraits de presse, et ce, pour des raisons
de propriété intellectuelle).
- l'impression
et la diffusion du journal sont autorisées et même recommandées
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"Extrait de LA LIBERTÉ - ARDHD -
https://old.ardhd.org" |
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SOMMAIRE
N° 23 du 26 février au 3 mars 2000
-
LA NATION : "le juge BORREL a été assassiné
..."
- Une mission de l'OUA (Commission des D.H.) auprès de M. GUELLEH,
- SOMALIE : une conférence mal engagée ...
- PROJET DE JOURNÉE D'ÉTUDE SUR L'INTÉGRATION AFRICAINE
- Les juges Le Loire et Moracchini en mission à Djibouti,
-
Sur
Internet, un
fonctionnaire djiboutien compare
M. Guelleh à Poutine dans sa lutte en Tchétchènie
!
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COURRIER
DES LECTEURS
nous reprenons de façon
anonyme en général (pour garantir la sécurité
des auteurs)
le contenu intégral des lettres qui nous sont adressées.
Pour éviter toute polémique nous avons volontairement choisi
de ne pas répondre aux critiques.
Nous publierons en revanche les messages des lecteurs qui souhaitent
répondre.
L'ARDHD n'assume aucune responsabilité quant au contenu des messages
de cette rubrique.
L'ARDHD rappelle qu'elle ne soutient aucune action politique, ni aucun
parti
et qu'elle milite exclusivement en faveur de la paix et des Droits de
l'Homme
25/02
- Affaire BORREL : par l'intermédiaire de LA NATION, le Gouvernement
djiboutien reconnaît que le juge BORREL a été assassiné
.....
En lisant votre
précédant numéro de LA LIBERTÉ, je découvre
que le journal LA NATION reconnaît officiellement et pour la première
fois (à ma connaissance) que la mort du juge BORREL est un meurtre.
... et je reprends le texte que vous avez publié :
Aujourd'hui
à ce stade de la situation dans l'évolution de cette affaire
qu'elle a volontairement déclenché, la France couvre pour
raison d'État, les vrais coupables dans l'assassinat de M. BORREL
qui continuent d'occuper en toute impunité de très hautes
fonctions au sein de la Françafrique.
Tous ceux
qui connaissent Djibouti savent que le Journal LA NATION est l'organe
officiel du Gouvernement et qu'aucun article ne pourrait y être
publié, sans le consentement des plus hauts responsables politiques
...
Je laisse
à vos lecteurs et aux journalistes qui travaillent sur ce dossier
le soin de poursuivre leurs investigations, mais ce point me paraît
tellement important, que j'ai cru bon de vous écrire pour le
souligner.
M.C.
Paris
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26/02
Pourquoi la justice djiboutienne ne poursuit-elle pas les "coupables"
français de l'assassinat du juge BORREL ?
Puisque le journaliste
de LA NATION affirme qu'il connaît les véritables assassins
du juge Bernard BORREL, je m'étonne que, dans un souci de vérité,
il ne les communique pas. Il a certainement livré les noms au
Président de la République M. Guelleh.
Pourquoi ce dernier
ne demande-t-il pas à la justice djiboutienne "toujours
saisie de l'affaire" de poursuivre ces coupables et de décerner
contre eux des mandats d'arrêt internationaux ?
Pour quelles
raisons, la justice française représentée à
Djibouti par le juge FIEVET (successeur de feu Bernard BORREL) ne demande-t-elle
pas à interroger ce témoin qui affirme connaître
les noms des coupables dans le seul journal autorisé à
Djibouti ?
Quels sont les
liens "coupables" ou non qui unissent la France à Djibouti.
AMA
Note de l'ARDHD
:
nous avions écrit dans un précédent article que
la France serait obligée d'étouffer l'affaire BORREL pour
(mauvaise) raison d'État Le mécanisme est en route (nouvelle
annulation ce dimanche soir d'une émission télévisée
: " un entretien avec le juge LE LOIRE, pourtant programmé
sur M6"). Il doit y avoir un "cadavre" dans le placard
entre la France et Djibouti....
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26/02
: Plan de paix mort-né de Guelleh
pour la Somalie.
Le régime
alimentaire et policier de Guelleh compte organiser une
pseudo-conférence de paix somalienne dans l'espoir d'obtenir
une aide
financière internationale des nations unies et d'étouffer
les aspirations du
peuple djiboutien.
Le policier
Guelleh est convaincu que les bailleurs de fonds n'hésiteront
pas à débourser des sommes considérables pour une
prétendue cause
humanitaire.
Apparemment
peu soucieux de ce qui se passe à Djibouti, Guelleh se fait
"médiateur" en proposant des solutions abruptes (isolement,
blocus contre la
Somalie) tout en sachant pertinemment que les différentes tribus
somalies
n'ont aucune sympathie pour lui.
Par ailleurs,
les chefs coutumiers somaliens ont fermement condamné les
gesticulations du seigneur de guerre Guelleh.
Ce "plan
de paix" commence à exacerber les rivalités tribales
djiboutiennes
(Issas/non Issas somalis) parce que le régime tribaliste de Guelleh
est
reconnu dans la Corne de l'Afrique comme l'ancien allié du feu
Syad Barré.
A mes yeux,
l'objectif inavoué de l'incendiaire Guelleh consiste à
réunir
les conditions d'une guerre civile au Sud du pays.
Ce scénario
plausible a déjà été pris en considération
par d'une part, le
gouvernement du Somaliland (concentration de L'Armée somalilandaise
à
Loyada) et, d'autre part par l'état-major des forces françaises
de Djibouti
(activation du plan de regroupement des français en trois zones
: cité de
l'aviation, Boulaos et Héron).
Les observateurs
de la scène politique somalienne notent que le premier tour
de la guerre tribale somalienne s'est déroulé à
Hargueysa, le deuxième tour
à Mogadiscio et la finale risque de se produire à Djibouti-ville.
M.A.
Montréal,
Canada
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Note
de l'ARDHD : dans ce communiqué N° 11, la LDDH fait état
de nombreuses violations des D.H. qui continuent à être
commises dans le Nord. La signature des accords de Paix à
Paris le 7 février avaient soulevé un grand enthousiasme
non seulement à Djibouti, mais aussi dans la communauté
internationale. Ces nouvelles exactions produisent l'effet inverse
et posent des questions fondamentales
sur la véritable volonté du/des signataire(s) de l'accord.
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LIGUE
DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
Le Président : Noël Abdi Jean-Paul
Siège : Quartier V, boulevard de Gaulle n° 66
B.P. : 74 Djibouti, République de Djibouti
Bureau Tel : 253 357 804
Domicile Tel/Fax : 253 358 007
Djibouti 24 février
2000,
Communiqué
de presse N° 11/LDDH/2000.
L'exultation
populaire et l'espoir qui ont suivi la signature de l'Accord Cadre
entérinant de surcroît la cessation des hostilités entre le Gouvernement
et le FRUD risque de s'estomper face encore à la multiplication des
mesures de restrictions, notamment contre les populations civiles
à Tadjourah, où l'Armée Gouvernementale procède sciemment ces derniers
temps au maintien des barrages à la sortie de la ville.
Ces
mesures coercitives visent essentiellement la libre circulation des
biens et des personnes où les individus sont soumis parfois à des
pratiques d'asservissements comme le couvre-feu et la pose d'empreintes
ainsi que les obstructions aux Droits d'Aller et Venir dans son propre
terroir.
Ce
spectre de désolation générale, loin d'atténuer les souffrances quotidiennes
de nos concitoyens laisse entrevoir l'émergence des difficultés subsidiaires
pour une population déjà traumatisée par les affres de la guerre civile.
Par
ailleurs, la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH), suit attentivement
l'évolution de la situation au Sud du pays où de plus en plus des
cas impaludés sont répertoriés et toujours sans assistance médicale
décente.
La
LDDH s'élève vigoureusement contre ces abus inqualifiables et insupportables
qui deviennent quotidiens contre nos populations civiles dans ce contexte
de Paix relative et demande incessamment une aide d'urgence tant nationale,
qu'internationale.
Noël
Abdi Jean-Paul
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BRUITS
ET RUMEURS
26/02
Le juge FIEVET
aurait offert quinze ordinateurs,
sans appel à la concurrence!
Le juge
FIEVET, dont l'activité juridique n'est pas toujours convaincante,
aurait fait livrer une quinzaine d'ordinateurs "dernier cri"
par un ami de son "ami" le procureur, sans la moindre possibilité
de concurrence entre les commerçants de la place (de Djibouti)
et aux frais des contribuables français "bi-hebdomadairement
vilipendés" (dans La Nation).
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NOUVELLES
BRÈVES ET REVUE DE PRESSE
26/02
- DJIBOUTI/SOMALIE :
Une conférence mal engagée
Extrait
de la LETTRE DE L'OCÉAN INDIEN n°893 - 26/02/2000)
Malgré
le soutien apporté, le 23 février, par le conseil de
sécurité des Nations unies au plan de paix sur la Somalie
élaboré par le président djiboutien Ismaïl
Omar Guelleh, les préparatifs de la conférence de réconciliation
prévue à Djibouti, fin avril, se heurtent à de
solides blocages.
(...)
Du coup,
cela engendre l'opposition des chefs de guerre de Mogadiscio et remet
en selle certaines personnalités somaliennes de second plan.
Ainsi, un ancien colonel de L'Armée somalienne, Farah Waiss
Doualeh, se prétendant mandaté par Djibouti, a rencontré
à Mogadiscio, la semaine passée, d'autres ex-militaires
somaliens pour les convaincre d'envoyer une délégation
à ladite conférence.
(...)
Mais,
dès son départ d'Hargeisa, les députés
du Somaliland ont adopté, le 19 février, une résolution
prévenant leurs concitoyens que toute participation à
la conférence de Djibouti serait considérée comme
un "acte de trahison". De son côté, le président
du Puntland, Abdullahi Yussuf Ahmed, a critiqué le plan de
paix djiboutien parce qu'il ne reconnaît pas la division de
la Somalie en régions autonomes.
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2502
- DJIBOUTI : AHMED DINI NE RENTRERA PAS
TOUT DE SUITE A DJIBOUTI
Extrait
de la LETTRE DE L'OCÉAN INDIEN n°893 - 26/02/2000
Le président du Front pour la restauration de l'unité
et de la démocratie (FRUD, ex-rébellion Afar) qui a récemment
signé à Paris un accord de réconciliation avec
le gouvernement de Djibouti, ne rentrera pas tout de suite dans son
pays. Auparavant, Ahmed Dini devait s'envoler le 24 février pour
le Yémen où il a de la famille. Il prévoit de revenir
à Paris le 4 mars avant d'envisager son retour à Djibouti.
La lettre de
l'Océan Indien : Vous pouvez créer vos propres alertes
:
http://www.africaintelligence.fr
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26/02
OUA - Commission Africaine des Droits de l'Homme
et des Peuples
Une mission auprès d'Ismaël Omar GUELLEH
dirigée par Maître Jamel REZAG BARA
nous apprenons
que la Commission Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples (OUA
- UAO)
a délégué Maître Jamel REZAG BARA, avocat
à Alger et membre de la Commission, qui effectue actuellement
une mission à Djibouti. Nous ne connaissons pas les termes de
la mission, mais elle est certainement en relation directe avec les
inquiétudes exprimées par l'OUA sur la situation des Droits
de l'Homme sur le territoire.
La mission s'achèvera
vendredi 3 mars à Djibouti. Nous espérons avoir connaissance
ensuite du rapport qui sera rédigé par Me Jamel Rezag
Bara.
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26/02
Aide italienne :
LA NATION s'est-elle engagée un peu vite ?
La NATION a publié
récemment un article "glorificateur" pour annoncer
une aide du Gouvernement italien à hauteur de 35 MM de FF. Dans
sa réponse à une question qui lui a été
posée, le Gouvernement italien semble indiquer qu'aucune somme
n'aurait été débloquée en faveur de Djibouti
et qu'il faudrait, dans le meilleur des cas, attendre un ordre d'exécution
ce qui prendrait un certain temps ... De toutes les façons, à
ce jour, il semblerait qu'aucun montant n'ait encore été
défini ....
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27/02
: DJIBOUTI :
le port et les transports vers l'Éthiopie
Extrait
des Nouvelles d'ADDIS
LES
"NOUVELLES D'ADDIS". -- Pour comprendre le conflit érythréo-éthiopien
(origines, issues, enjeux), rendez-vous régulièrement aux pages publiées
par Les Nouvelles d'Addis. www.lesnouvelles.org
http://membres.tripod.fr/lesNouvelles/index-LDN_006.html
LE
PORT DE DJIBOUTI OBJET DE TOUTES LES ATTENTIONS. --
Selon Seven Days Update, résumé hebdomadaire de la presse
éthiopienne (Waag Communications), "L'Éthiopie compte
tellement maintenant sur le port de Djibouti qu'il ne se passe pas une
journée sans que les médias disent quelque chose sur cette
fenêtre unique de l'Éthiopie ouverte sur le monde aujourd'hui".
Extraits du relevé thématique de l'hebdomadaire.
Dubaï,
mer Rouge. -- selon
l'hebdomadaire Capital (12 février), Djibouti devrait confier
l'administration complète de son port à l'autorité
du port de Dubaï. Un accord de bail de 20 ans serait sur le point
d'être signé, si l'on en croit des "sources fiables".
Équipements
et investissements. --
selon Reporter (13 février), Djibouti a reçu d'une société
chinoise un ensemble de matériels de levage "de nouvelle
génération" qui sera opérationnel en mars
2000 (coût : 15 millions de $US). Mais, comparés aux investissements
des ports concurrents d'Aden (Yémen, 300 millions de $US) et
de Salalah (Oman, 260 millions de $US), ceux de Djibouti paraissent
un peu "légers".
Vos
problèmes sont les nôtres. --
selon Reporter (16 février), Djibouti et l'Éthiopie, avec
l'appui financier de la France, organiseront un séminaire dans
chacun des deux pays en mars sur le thème : "Transport et
transit plus faciles entre la République démocratique
fédérale d'Éthiopie et la République de
Djibouti.
Tours
et détours. --
Toujours selon Reporter (16 février), l'état de routes
entre le port de Djibouti et la frontière éthiopienne
est "très pauvre". Mais une étude d'un constructeur
français a été faite, pour l'améliorer et
la mettre à niveau. La Commission européenne conduira
aussi sa propre étude régionale.
En attendant,
Addis Tribune, hebdomadaire privé (18 février), a annoncé
la réparation de 40 km de route par l'Éthiopie. Ce projet,
selon Debebe Gizaw de l'Autorité éthiopienne des routes,
vise à sécuriser le transport des marchandises et à
"prévenir n'importe quels dégâts aux marchandises".
Par ailleurs, l'hebdomadaire annonce un plan de Djibouti pour entreprendre
un nouveau projet et chercher une solution durable du problème.
700 à 800 camions empruntent cette route
quotidiennement.
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28/02
REPRISE DES COMBATS À LA FRONTIÈRE ÉRYTHRÉO-ÉTHIOPIENNE.
--
Extrait
des Nouvelles d'ADDIS : www.lesnouvelles.org
Prémices
de l'offensive éthiopienne annoncée ou pression médiatique
internationale autour d'une escarmouche ? Les deux peut-être.
Dimanche
20. -- À
l'occasion des festivités du 25ème anniversaire du début
du soulèvement armé du Front populaire de libération
du Tigray (TPLF) contre Menguistu Haïlé Mariam, le Premier
ministre éthiopien, Mélès Zénawi, menace
d'user de "tous les moyens" pour "restaurer la souveraineté"
et exige le retrait érythréen de "chaque pouce de
territoire éthiopien".
Mercredi
23. -- Le
porte-parole de la présidence érythréenne, Yemane
Ghebremeskel, annonce "une attaque d'une brigade éthiopienne
tôt ce matin" sur le front est (80 km du port érythréen
d'Assab).
Jeudi
24. -- La
porte-parole du gouvernement éthiopien, Salomé Tadesse,
accuse Asmara d'avoir provoqué ces "accrochages [...] de
faible intensité".
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29/02
:
" SOS AFRICA" FÊTE SES DIX ANS.
Jean-Michel POUCHELLE raconte sa vie au service
des populations africaines et son incarcération invraisemblable
par le régime dictatorial de Djibouti pour l'empêcher d'aider
les populations du Nord, victime de la guerre et des violations des
D.H.
Jean-Michel Pouchelle apportant soin et réconfort aux malades
dans le Nord de Djibouti avant son arrestation en 1994
"pour soutien à l'ennemi"
nous avons relevé
plusieurs interviews de Jean-Michel Pouchelle
dans la Presse du Nord de la France.
Journal
d'Abbeville :
"....Arrêté en août 1994 par deux policiers
du pays dans un camion de l'UNICEF. Condamné à six, puis
huit mois de prison, il est tout d'abord emprisonné dans la prison
civile de Gabode, avant de rejoindre l'hôpital Peltier de Djibouti-Ville,
suite à une nouvelle grève de la faim. Mais ce qui aura
le plus marqué Jean-Michel Pouchelle, c'est la "farce"
qui suivra : "On m'a transféré à Fleury-Merogis
pour finir une peine que je ne méritais pas. 25 jours à
Fleury-Merogis et mon honneur perdu... J'ai également une pensée
pour le délégué djiboutien de l'Association, (Me
AREF), interdit de quitter le territoire et d'exercer sa profession
d'avocat"....
Courrier
Picard :
"... Jean-Michel Pouchelle ne peut se résigner à
rester impassible à ce qui se passe dans ce pays (Djibouti) soutenu
par le gouvernement français, d'autant plus que le délégué
djiboutien de SOS AFRICA, Mohamed AREF, avocat a été condamné
par la dictature et jeté en prison..."
"... Après
l'épisode de Djibouti, SOS AFRICA a continué son action,
cette fois au Burkina Faso. Le Gouvernement Burkinabé a laissé
l'ONG conduire son programme humanitaire, axé sur l'éducation
et la santé..."
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02/03
Esber Yagmurdereli ( TURQUIE )
Lauréat du Prix Ludovic-Trarieux 2000
Par délibération
du 2 mars 2000, le jury du " Prix International des droits
de l'homme Ludovic-Trarieux " a attribué le Prix 2000 à
l'avocat, écrivain et
militant des droits de l'homme turc Esber Yagmurdereli qui purge une
peine de
prison pour avoir prôné une solution pacifique au problème
kurde.
Le Prix d'une valeur de 30 000 FF (4.573,47 €) est décerné
tous les deux
ans conjointement par l'Institut des Droits de l'Homme du Barreau du
Bordeaux
et par l'Union des Avocats Européens à un avocat, sans
condition de
nationalité ou d'appartenance à un Barreau, qui aura illustré
par sa vie, son
uvre ou ses souffrances, la défense des Droits de l'Homme,
des Droits de la
Défense, la suprématie de l'état de droit, la lutte
contre les racismes et
l'intolérance sous toutes leurs formes. Le prix dont le premier
lauréat avait
été Nelson Mandela alors emprisonné, en 1985, avait
pour précédent lauréat
l'avocat chinois Zhou Guoqiang en 1998. Le Jury a en outre demandé
aux
autorité turques la libération immédiate de M.
Yagmurdereli.
La biographie
de Esber Yagmurdelereli peut être trouvée sur le site internet
de l'IDHBB à l'adresse suivante :
www.idhbb.org.
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03/03
: dans
un excès de zèle, le
fonctionnaire de l'agence de communication de Djibouti se prend les
pieds dans le tapis .. il compare son patron à Poutine dans sa
lutte en tchétchènie !
Depuis plusieurs
semaines, un fonctionnaire de l'agence de communication de Djibouti
(qui insiste beaucoup pour se faire passer pour un étudiant,
vivant en dehors de Djibouti) agissant au nom d'un Groupe baptisé
pour la circonstance : "Pour le rétablissement de la Vérité"
se répand en injures variées sur Internet contre notre
Association, Me Montebourg et Me Calatayud.
Comme nous
l'avions déjà écrit, nous n'avons aucune intention
de lui répondre. L'information est libre en Europe et chacun
doit pouvoir exprimer ses opinions et ses sensibilités ...
Ce qui
est nouveau et intéressant (et même drôle, pourrait-on
dire si le sujet n'était pas aussi sérieux), c'est que
ce fonctionnaire dans un excès de zèle, compare son Patron
à Poutine luttant contre les tchétchènes. Pouvait-il
choisir un meilleur exemple pour justifier notre action contre le régime
dictatorial de Djibouti, opprimant et torturant les populations du Nord
!
Depuis
des années que nous luttons pour le Respect des Droits de l'Homme
à Djibouti, nous n'aurions jamais osé la comparaison entre
les méthodes inqualifiables de Poutine et de L'Armée Russe
en Tchéchènie avec celles de Guelleh.
Ironie
du contexte : c'est l'un des propres collaborateurs de M. Guelleh, un
fonctionnaire, qui franchit le pas et en plus au nom "du rétablissement
de la vérité".
Ci-dessous,
un extrait du message reçu :
"PERSONNE
AU MONDE N'A LE DROIT D'EMPÊCHER LE PRÉSIDENT GUELLEH DE DÉFENDRE L'UNITÉ
ET L'INTÉGRITÉ DE DJIBOUTI TOUT COMME L'ONT FAIT LES PRÉSIDENTS LINCOLN,
DE GAULLE ET POUTINE ENVERS LEURS PAYS RESPECTIFS.
Il
est clair qu'aucun gouvernement au monde n'accepte le démantèlement
de son pays par des groupes séparatistes terroristes et encore moins
d'être annihilé par des mercenaires étrangers.
On
peut noter des exemples de différentes méthodes utilisées dans différents
pays, à des époques différentes.
a) Lors
de la guerre de sécession aux Etats-Unis d'Amérique, le Président Lincoln
a lutté farouche ment contre les 11 États séparatistes et a payé
de sa vie pour l'Unité et l'Intégrité de son pays.
b) Durant
le règne du général De Gaulle et jusqu'à aujourd'hui encore, la France
est toujours fermée au projet des séparatistes Bretons, Basques, Corses
et autres...
c)
Poutine, président a.i. de la Russie, se bat encore contre les séparatistes
Tchétchènes.
...."
Ibrahim
Ali Abdallah dit Farès Le Djiboutien
Porte-parole du Groupe pour le Rétablissement de la Vérité sur Djibouti.
M. Guelleh va-t-il féliciter
ce fonctionnaire zélé, pour ses comparaisons pour le moins
audacieuses ... ou va-t-il lui décerner le bonnet d'âne
et le mettre au coin pendant quelque temps ?
Il ne serait
pas étonnant non plus que les Présidents Lincoln et de
Gaulle se soient retournés dans leurs tombes en entendant que
leurs actions étaient comparées à celles de Poutine
!
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28/02
Lettre ouverte de Mohamed AREF
à M LEY-NAGARDIGAL (Président d'ACTUS - TCHAD-)
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AREF
MOHAMED AREF
Rue de Moscou
B.P. 1441 ; Tél (253) 35 45 71 ; Fax (253) 35 68 57
DJIBOUTI
Djibouti,
le 21 février 2000
Monsieur
LEY -NAGARDIGAL Djimadoum
Secrétaire Général de ACTUS
Monsieur le Secrétaire Général,
En présence
des aboiements des dogues des dictatures que j'affronte j'ai toujours
adopté l'attitude de la caravane qui passe. C'est pourquoi
j'ai évité de me baisser et de me laisser entraîner
dans les bas fonds crasseux où végète ce germe
de pauvres types qui le plus souvent ne savent pas comment gagner
honorablement leur vie .
Si je
prends la plume c'est uniquement pour vous apporter une précision
et pour vous témoigner mon soutien.
La précision
concerne mon origine africaine. L'Histoire
contemporaine (inutile de remonter plus loin) de la corne orientale
de l'Afrique révèle notamment :
Comme
je n'ai pas l'habitude de faire état de ces origines, la plupart
de mes amis les ignorent : vous pouvez d'ailleurs à cet égard
interroger les militants tchadiens des Droits Humains dont je salue
ici le courage et l'abnégation dont ils ont fait preuve ainsi
que l'oeuvre de pionnier qu'ils ont brillamment réalisée
en matière de lutte contre l'impunité en Afrique. Mais
comme je suis fier de mon origine africaine, je n'ai pu tolérer
que vous soyez induit en erreur.
Cela dit j'approuve
totalement tous vos propos et plus particulièrement sur l'impérieuse
et urgente nécessité d'une intégration africaine
que personnellement je souhaite ardemment tant économique que
politique. A cet égard je vous adresse, ci-joint, un
projet de journées d'étude et de réflexion
sur l'intégration africaine, dont en 1992 j'ai rédigé
pour la CIJ l'esquisse que vous pourrez dont lire ci-après
et dont vos commentaires (privés) m'apprendront certainement
beaucoup car depuis huit ans l'idéal que nous avons en commun
a considérablement évolué et ne semble plus être
considéré comme irréaliste puisque, à
l'initiative de Monsieur KADHAFI tous les chefs d'États africains
en exercice en ont adopté le principe à la veille de
l'an deux mille. Je pense qu'il ne saurait être acceptable que
cet idéal soit détourné de son but noble et réel.
C'est pourquoi je suis soucieux d'alerter un maximum d'Africains issus
de la société civile sur l'intérêt, l'impérieuse
et urgente nécessité de veiller au grain avant qu'il
ne soit trop tard.
Si vous connaissez
un cercle africain qui étudie cette question je vous serais
vivement reconnaissant de bien vouloir m'en communiquer les coordonnées
afin de me permettre de me joindre à eux. Car je pense qu'il
s'agit là de l'avenir de notre continent et d'une partie non
négligeable de l'humanité dont les souffrances sont
insupportables pour un être humain normalement constitué
farouchement opposé aux " HAIDER " quelles que soient
leurs origines, leur religion ou la couleur de leur peau. Emprisonnés
ou assignés à résidence en Afrique ou encore
réfugiés sur d'autre continent nous devons tous nous
exprimer sur ce sujet capital car, comme le disait Pierre MENDÉS
FRANCE " si les individus se réfugient
dans une sorte de passivité civique, la vie nationale tout
entière en subit les conséquences ".
Nous devons donc avoir " le courage de la vérité
" si cher à mon ami Arnaud MONTEBOURG. Et aujourd'hui
comme hier surtout en Afrique, pour l'Afrique et les Africains ainsi
que l'a si justement défini Jean JAURES dans son discours à
la jeunesse " le courage, c'est de chercher
la vérité et de la dire ; c'est de ne pas subir la loi
du mensonge triomphant qui passe et de ne pas faire écho, de
notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements
imbéciles et aux huées fanatiques ".
Je vous en
remercie par avance et vous prie d'agréer , Monsieur le Secrétaire
Général, l'assurance de mes salutations panafricanistes
confraternelles .
Aref
Mohamed Aref
Note
de l'ARDHD :
Ce
courrier fait suite à une lettre ouverte de M LEY-NAGARDIGAL,
publié dans le numéro 21.
Pour la consulter, cliquez ici.
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28/02
PROJET DE JOURNÉES
D'ÉTUDE ET DE RÉFLEXION
SUR L'INTÉGRATION AFRICAINE
(AREF MOHAMED AREF)
L'ensemble du continent africain traverse une période difficile
dans son histoire et, peut-être, la plus délicate. En effet,
à la suite de la déclaration de faillite du communisme
en ex-URSS, le vent de liberté et de démocratie qui a
soufflé sur les pays de l'Europe Orientale a aussi atteint l'Afrique.
Mais dans la
plupart des états, les problèmes demeurent et tournent
tous principalement autour de trois maux dont souffrent terriblement
les Africains :
- le Nationalisme
à base tribale, ethnique ou clanique ;
- l'absence totale
de démocratie véritable ;
- le sous-développement
économique.
Le tout vecteur
d'une corruption effrénée et dévastatrice.
Sans entrer dans
les détails, pour rechercher des solutions éventuelles,
deux cadres sont généralement envisagés par les
uns ou les autres mais une troisième approche semble plus appropriée
et en tout cas mérite une sérieuse et profonde réflexion
d'autant que les institutions de ce type doivent être pensées
pour régir plusieurs générations et non répondre
à des besoins conjoncturels.
1°/ La première
voie est celle qui consiste à dire que puisque le mal le plus
profond dont souffre l'Afrique est le nationalisme résultant
du découpage colonial, il suffirait de refaire un tracé
des frontières épousant l'occupation ethnique ou tribale
des populations concernées, on ferait ainsi disparaître
les rivalités tribales dans chaque pays ainsi créé.
Aussi séduisante
qu'elle puisse paraître, cette solution ne paraît plus réalisable
aujourd'hui car elle sera sans aucun doute, un peu à l'image
de ce qui se passe en Yougoslavie, source de conflits après et
sans fin, même entre deux ensembles ayant instauré respectivement
un régime parfaitement démocratique.
2°/ La seconde
position qui est apparemment la plus répandue consiste à
dire que tout en gardant telles quelles les frontières héritées
de la colonisation, il suffit d'introduire la démocratie dans
les pays Africains.
Moins courte
que la première, cette vue ne paraît pas plus réaliste
car elle ne prend pas en compte et en profondeur les autres maux dont
souffre la plupart des états du continent :
- Dans la plupart
des pays, aucun système réellement efficace pour surmonter
les sentiments tribaux, voire claniques si solidement ancrés
par le découpage colonial puis les dictatures n'est possible
raisonnablement ;
- sur le plan
économique, l'échelle de chaque état est, en règle
générale, trop réduite pour envisager un développement
réel approprié et de type moderne et efficace pour faire
face à la concurrence des autres grands ensembles du Monde et
notamment U.S.A., C.E.E., et ASIE.
Bien au contraire
et malheureusement, cette hypothèse risque à la fois de
voir ressurgir les réflexes nationalistes à base ethnique
ou tribale et de n'apporter aucune solution économique et, en
définitive, de permettre à plus ou moins court terme la
résurgence et par la suite, la pérennité de la
situation actuelle qui fait injustement apparaître l'Africain
comme un éternel assisté.
3°/ Une troisième
approche consiste à s'interroger sur le fait de savoir si le
temps n'est pas venu d'envisager la création d'une ou plusieurs
fédérations Africaines regroupant sous une même
bannière tous les états d'Afrique ou plusieurs d'entre
eux au fur et à mesure qu'ils instaurent un état de droit
démocratique à partir des frontières existant actuellement.
Tout en permettant
les particularismes locaux dans divers domaines, une telle vue présente
plusieurs avantages à des niveaux multiples et notamment :
- de substituer
une nation Africaine aux nationalismes à base tribale ou ethnique
;
- de faire disparaître
(au pire à terme) les conflits territoriaux ethniques dans la
mesure où chaque Africain sera chez lui dans n'importe quel état
de la fédération envisagée ;
- d'assurer,
grâce à une Cour Suprême Fédérale un
contrôle détribalisé des décisions judiciaires
locales et faire ainsi prévaloir la primauté du droit
;
- d'arriver à
un résultat similaire en matière législative et
gouvernementale grâce à des institutions fédérales
;
- grâce
aussi à la création de grandes voies de communication
indispensables, de lever toutes les barrières économiques
et facilités d'échanges interafricains, ce qui permettra
la création d'un vaste et libre marché Africain, seul
susceptible d'engendrer de grosses entreprises Africaines enfin capables
d'affronter la concurrence de celle des états développés
et de susciter un développement endogène ;
- de stimuler
un marché du travail Africain par la possibilité pour
un employeur de puiser légalement et sans contraintes dans une
main d'uvre qualifiée aussi nombreuse que diversifiée
;
- de réduire,
voire supprimer de façon significative l'arsenal militaire impressionnant
accumulé par les états Africains et d'utiliser les économies
budgétaires qui en résulteront à des fins pacifiques
et à l'insertion dans le développement économique
et social des états concernés des soldats ainsi dégagés
;
- de restaurer
la paix sur le continent qui y aspire ;
- de rationaliser
enfin l'aide économique internationale et de l'appliquer à
grande échelle à sa réelle destination ;
- de diminuer
considérablement les dépenses de prestige qui pourront
être mieux utilisées ;
- de faire accéder
ce vieux continent au rang de puissance moderne ;
ETC
Il n'est pas
inutile d'ajouter qu'au fond de lui-même, chaque Africain ressent
le sentiment profond d'appartenir à une communauté à
l'échelle continentale.
Le continent
Africain tout entier est actuellement totalement absent de l'élaboration
des nouvelles stratégies politiques, industrielles et commerciales
mondiales. S'ils ne réagissent pas très rapidement, les
Africains seront très vite irrémédiablement sur
la touche et deviendront à jamais les éternels assistés
du Globe.
Il est bien évident
qu'un tel projet ne peut-être mené que par les Africains
eux-mêmes et appelle de leur part un engagement sans faille et
déterminé.
Mais la réflexion
qui le précède ainsi que sa réalisation ne peuvent
être conduites à terme qu'avec le soutien absolument indispensable
de tous ceux qui ont le souci sincère et désintéressé
de sauver tout un continent d'une catastrophe apparemment inéluctable.
Pourront aussi s'y joindre tous ceux qui se souviennent de l'engagement
généreux et désintéressé de tous
les Africains aux côtés des puissances alliés et
notamment de la France en particulier lors de deux conflits mondiaux.
Une réflexion
sur l'intégration Africaine si elle peut être encouragée
et soutenue devra regrouper durant au moins une semaine des juristes
et des économistes du continent Africain avec l'aide indispensable
de toutes les bonnes volontés. Il en sortirait un document susceptible
de servir de base à un vaste débat politique à
l'échelle du continent Africain voire des Nations Unies.
Aref
Mohamed Aref
Djibouti
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Le"Prix
International des Droits de lHomme
"Ludovic-Tr
28/02
Le lauréat du Prix Ludovic-Trarieux 2000
sera désigné le 2 mars 2000
Le
Prix International des Droits de lHomme Ludovic-Trarieux "
a été créé le 27 février 1984,
en mémoire de Ludovic Trarieux, avocat qui, en 1898, en plein
cur de laffaire Dreyfus, en France, fonda la " Ligue
française pour la défense des Droits de l'Homme et du
Citoyen ", qui est à lorigine de toutes les ligues
créées depuis dans le monde.Décerné
tous les deux ans il ne peut être ttribué quà
un avocat sans distinction de nationalité ou de barreau.
Le
lauréat est ainsi un avocat qui a, au cours des deux années
qui précèdent le vote du Jury, "illustré
par son uvre, son activité ou ses souffrances, la défense
du respect des droits de l'Homme, des droits de la défense,
la suprématie du droit, la lutte contre les racismes et l'intolérance
sous toutes leurs formes", après consultation des grandes
associations humanitaires.
Depuis
1992, le Prix est attribué conjointement par lINSTITUT
DES DROITS DE L'HOMME DU BARREAU DE BORDEAUX et lUNION DES AVOCATS
EUROPEENS,
Le
premier Prix LUDOVIC TRARIEUX a été attribué
le 29 mars 1985 à Nelson MANDELA, alors alors qu'il était
emprisonné depuis vingt trois ans en Afrique du Sud et remis
officiellement à sa fille, Zenani Mandela Dlamini, le 27
avril 1985.
Cétait
à lépoque un des cinq premiers Prix dans le monde
à lui être décernbé décernés
(après le "Jawaharlal Nehru Award for International Understanding",
à New Delhi, en 1980, le "Dr Bruno Kreisky Prize for merit
in the field of human rights", à Vienne en 1981, le premier
"Simon Bolivar
International Prize" par lUNESCO à Caracas, en 1983
et le "Playa Giron Award", (décerné par Fidel
Castro à Cuba, en 1984). Mais il sagissait là
du premier Prix jamais décerné par des avocats . Et,
le premier par la France.Le 11 février 1990, Nelson MANDELA
était libéré. A partir de cette date, il a
été décidé d'attribuer à nouveau
le Prix tous les deux ans conjointement avec l'UNION DES AVOCATS EUROPEENS
(Commission "Droits de l'Homme").
A cette
occasion plus de 40 organisations non-gouvernementales, barreaux ou
associations à but humanitaire sont consultés à
travers le monde pour désigner le (ou les) candidat(s) qui
leur parait (ou paraissent) répondre aux critères spécifiques
d'attribution du Prix. L'attribution du Prix a été
rendue possible grâce au concours du Barreau de Bordeaux, de
l'Union des Avocats Européens, du Conseil Général
de la Gironde et de l'Ecole Nationale de la Magistrature.C'est ainsi
qu'ont été successivement lauréats :
1985
: Nelson MANDELA (Afrique du SUD)
1992 : Augusto ZÚÑIGA-PAZ
(Pérou)
1994 : Jadranka CIGELJ (Bosnie-Herzégovine)
1996 : Prix attribué conjointement à Najib
HOSNI (Tunisie)et Dalila MEZIANE
(Algérie).
1998 : ZHOU Guoqiang (Chine)
Après Nelson MANDELA, en 1985, Najib HOSNI a été
le second lauréat à se voir attribuer le Prix alors
qu'il est en détention. Sa Candidature était présentée
par l'Union Internationale des Avocats (Commission Défense
de la Défense), la Fédération Internationale
de l'Action des Chrétiens pour
l'Abolition de la Torture (FIACAT), le Centre d'Information et de
Documentation sur la Torture-Tunisie (C.I.D.T.-TUNISIE), le "Lawyers
Committee for Human Rights" (LCHR - New-York), Amnesty International,
l'American Bar Association (ABA) - l'Institut des Droits de l'Homme
du
Barreau de Paris, Human Rights Watch (Washington).
Madame
Dalila MEZIANE était,
quant à elle, la deuxième femme, après Madame
Jadranka CIGELJ, en 1994, a recevoir le Prix. Sa candidature
était présentée par European Légal Network
on Asylum (ELENA).
Trois
mois après la remise de son prix, à Bordeaux, entre
les mains de son représentant, le Dr Hélène JAFFE,
Président de AVRE, Najib HOSNI a été libéré
par grâce présidentielle spéciale du présidant
BEN ALI, le 14 décembre 1996.
Le V
ème Prix a été attribué, le 25 Mai 1998,
à l'avocat chinois ZHOU Guoqiang. Malgré de longues
démarches, lIDHBB n'a pu obtenir pour ZHOU Guoqiang la
garantie qu'il pourrait retourner à Pékin s'il venait
en France. C'est la raison pour laquelle ZHOU a du renoncer à
quitter le territoire chinois et a demandé à M. LIU
Qing, dirigeant d'HUMAN RIGHTS in CHINA qui vit en exil à New
York depuis 1991, où WEI Jingsheng l'a rejoint, de se rendre
à Bordeaux pour recevoir le Prix en ses lieu et place.
C'est
Robert BADINTER, ancien garde des Sceaux et ancien président
du Conseil Constitutionnel de France, qui lui a remis le " Vème
Prix International des Droits de l'Homme Ludovic Trarieux ",
le 2 octobre 1998, dans le grand amphithéâtre de l'Ecole
Nationale de la Magistrature à BORDEAUX.
Afin
d'aider le jury dans son choix, l'IDHBB a demandé, comme les
années précèdentes, à toutes les institutions,
associations de défense des droits de l'homme de lui faire
connaître la situation des avocats susceptibles de correspondre
aux critères cités d'attribution du Prix.
L'IDHBB
tient à remercier toutes les organisations des droits de l'homme
qui ont répondu à son appel et lui ont adressé
des dossiers de candidatures pour le Prix 2000 et particulièrement:
-
Amnesty
International
-
Association
pour le Respect des Droits de lHomme à Djibouti (ARDHD)
-
Association
Française des Amis des Démocrates de Djibouti (AFADD)
-
Avocats
sans Frontières (ASF)
-
Canadian
Journalists for Free Expression (CJFE)
-
(CIDT-Tunisie)
-
European
Legal Network on Asylum (ELENA)
-
Féderation
Internationale des Droits de lHomme (FIDH)
-
International
PEN - Writers in Prison
-
CommitteeThe
International Freedom of Expression
-
eXchange
(IFEX)
-
International
Movement for a Just World (JUST)
-
Lawyers
Committee for Human Rights (LCHR)
-
Persatuan
Kebangsaan Hak Asasi Manusia (HAKAM)
-
Ligue
Mauritanienne des Droits de lHomme
-
Liga
Mexicana por la Defensa de los Derechos Humanos
-
Union
Interafricaine des Droits de lHomme (UIDH)
-
UAE-Human
Rights
Au 1er Fevrier 2000, (clôture : 30 janvier 2000) l'I.D.H.B.B.
a enregistré
les candidatures suivantes :
AFRIQUE
-
Aref
Mohamed Aref - Djibouti
-
Bénéwendé
Sankara - Burkina Faso
-
Diallo
Yacoub - Mauritanie
-
Fabilola
Letellier - Chili
-
-
Israel
Ochoa Lara - Mexique
-
ASIE
-
Asma
Jahangir - Pakistan
-
Hina
Jilani " "
-
Lim
Kit Siang - Malaisie
EUROPE
-
Rosemary
Nelson (+) - Irlande du Nord
-
Vera
Stremkovskaya - Belarus
-
Bajram
Kelmendi(+) - Kosovo
-
Teki
Bokshi - Kosovo
-
Michel
Laurain - France
AFRIQUE
DU NORD/MOYEN ORIENT
-
Esber
Yagmurdereli - Turquie
-
Sevil
Dalkiliç - Turquie
-
Radhia
Nasraoui - Tunisie
Il
doit être précisé, que le prix n'est considéré
comme définitivement attribué que si le récipiendaire
ou un membre de sa famille l'accepte et vient le recevoir lors d'une
cérémonie de remise qui se tient à BORDEAUX, et
aura lieu dans le courant du deuxième trimestre 2000.
Le 6ème INTERNATIONAL DES DROITS DE L'HOMME "LUDOVIC TRARIEUX"
2000 sera attribué à l'un des dix sept candidats le 2
mars 2000.
Monsieur Bertrand FAVREAU, Président
IDHBB ( Bordeaux)
Monsieur Enrico Adriano RAFFAELLI, Président
de l'UAE ( Milano)
Monsieur Thierry WICKERS, Bâtonnier
de l'Ordre (Bordeaux)
Madame Brigitte AZEMA-PEYRET, (IDHBB,
(Bordeaux)
Monsieur Raymond BLET (IDHBB) ( Bordeaux)
Monsieur Claude BONTINCK, ancien Président
de l'UAE (Bruxelles)
Madame Valérie BRAILLON (secrétaire
générale IDHBB ( Bordeaux)
Monsieur Georges TONNET, ancien Bâtonnier,
(Bordeaux)
Monsieur Philippe FROIN, Trésorier
IDHBB ( Bordeaux)
Monsieur Christian ROTH, ancien président
de l'UAE (Paris)
Monsieur Jean-Pierre SPITZER, Directeur
scientifique de l'UAE (Paris)
Madame Hélène SZUBERLA,
vice-président IDHBB (Bordeaux)
Le
nom du ou des lauréat(s) sera annoncé sur le site de l'IDHBB
www.idhbb.org
à partir du 3 mars 2000.
Pour tous renseignements complémentaires : Tel OO 33 (O) 1 56
81 73 75
08/02
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02/03
: DEUX PROCESSUS DE PAIX EN DANGER ?
Depuis
quelques semaines, nous avons assisté à plusieurs représentations
médiatiques, à l'instigation de M. Guelleh, autour du
thème de la Paix : la Paix en Somalie et la Paix à Djibouti.
M.
Guelleh, qui avait certainement besoin de détourner l'attention
de l'opinion internationale sur des affaires qui pourraient le concerner
de près, de très près .. a initié deux processus
de Paix .
Qui
pourrait lui reprocher d'oeuvrer pour la Paix ?
Personne ... et de nombreusesinstitutions internationales lui ont apporté
leur appui et leur soutien.
Malheureusement
le bilan, aujourd'hui, est décevant :
- le processus
en Somalie ne rencontre pas l'adhésion des différentes
parties et il pourrait se conclure sur un échec.
- l'accord avec
le Frud n'est suivi d'aucune mesure concrète ni dans le domaine
de la démocratie ni sur le plan des Droits de l'Homme. La déception
fait progressivement place à l'enthousiasme des premiers jours
: le blocus dans le Nord n'a pas été levé, ....,
nous n'enregistrons aucune avancée dans les faits (libertés
individuelles, liberté de la presse, etc.. le seul point positif
est la libération de 29 prisonniers politiques et la condamnation/libération
de 10 autres.
La Paix est exigente
: c'est une démarche difficile qui impose une "bonne dose"
de sincérité. Il faut la conduire sérieusement
et avec conviction, sinon les tentatives sont vouées à
l'échec. Utiliser la Paix pour des considérations personnelles
peut se révéler dangereux : elle peut se retourner contre
la fourberie !
Si M. Guelleh
avait besoin de calmer une urgence politique / judiciaire, était-il
pour autant animé par une volonté sincère de faire
la Paix et de développer le climat politique, social et judiciaire
nécessaire ? La réponse à cette question pourrait
expliquer les échecs prévisibles qu'il devrait alors assumer.
Nous serons rapidement
fixés ... sur l'avenir de ces deux processus de Paix !
En dépit
de nos doutes, nous voulons toujours y croire, car la cause des Droits
de l'Homme n'a rien à gagner dans un échec de ces processus
de Paix. C'est la raison pour laquelle nous demandons une nouvelle fois
au Gouvernement djiboutien de prendre les mesures nécessaires
pour rassurer l'opinion en montrant qu'il y a une évolution véritable
du régime :
- arrêt
définitif de toutes les violations des Droits de l'Homme : torture,
arrestations arbitraires, en particulier dans le Nord à l'encontre
des populations civiles,
- restauration
des libertés fondamentales : liberté de voyager librement
à l'intérieur et à l'extérieur, liberté
de s'exprimer, liberté de la Presse,
- libération
de tous les prisonniers politiques et vote d'une amnistie générale
pour tous afin de mettre un terme aux instructions menées contre
eux dans des conditions plus que critiquables,
- rétablissement
d'un système juridique équitable avec des juges et des
avocats libres et indépendants,
cessation des harcèlements policiers à l'encontre des
personnalités de l'opposition et des responsables des Associations
de Défense des D.H.,
(a suivre)
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02/03
: Affaire Borrel: deux juges d'instruction
et un procureur-adjoint se rendent à Djibouti
PARIS (AP) -- Les deux
juges d'instruction parisiens qui enquêtent sur le décès
d'un magistrat français à Djibouti doivent se rendre vendredi
dans ce pays pour y interroger plusieurs personnes, a-t-on appris jeudi
de sources judiciaires.
Les juges d'instruction
Marie-Paule Moracchini et Roger Le Loire, accompagnés par le
procureur-adjoint de la République de Paris, Jean-Claude Dauvel,
resteront une dizaine de jours à Djibouti. Ils doivent vérifier
les déclarations faites en janvier par un ancien officier de
la garde présidentielle de Djibouti, aujourd'hui réfugié
en Belgique, qui affirme que Bernard Borrel, détaché comme
conseiller au ministère djiboutien de la Justice, a été
assassiné, indique-t-on de mêmes sources.
Le corps de Bernard
Borrel a été retrouvé carbonisé le 19 octobre
1995. L'enquête confiée à la brigade criminelle
a conclu à la thèse du suicide alors que la veuve du magistrat
est persuadée que son mari a été victime d'un assassinat.
Mohammed Saleh
Alhoumekani, entendu le 31 janvier par les deux magistrats instructeurs,
a accusé l'actuel président djiboutien Ismaël Omar
Guelleh, ainsi qu'un terroriste libanais et un restaurateur corse, d'être
les commanditaires de l'assassinat du magistrat français.
Selon les avocats
de Mme Borrel, Me Olivier Morice et Laurent de Caunes, le juge d'instruction
Marie-Paule Moracchini, aurait invité ce témoin à
revenir sur ses déclarations lors de son audition. Les deux avocats
ont tenté, sans succès, de faire dessaisir les juges d'instruction.
Le Syndicat de
la magistrature (SM), partie civile dans ce dossier, n'a toujours pas
déposé devant la Cour de cassation la requête en
suspicion légitime qu'il voulait formuler début février
contre les deux magistrats. Le SM pourrait saisir la chambre d'accusation
afin qu'elle instruise le dossier, explique-t-on au syndicat.
(Source
Yahoo)
Note
de l'ARDHD :
Nous avions publié cette information dès le 22 février.
D'après nos informations, les juges et le procureur agiraient
dans le cadre d'une commission rogatoire. Ils ont pour objectif d'interroger
un certain nombre de témoins dont M. Guelleh en personne.
La
question est de savoir si M. Guelleh acceptera de répondre à
l'invitation des juges ... et quelle pourrait être l'attitude
de la justice et de la France s'il refusait...
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