LA LIBERTÉ N° 31

Journal indépendant de tous les Djiboutiens de l'opposition.


La résidence personnelle de M. Guelleh à Djibouti.

Toutes les informations
que le régime dictatorial
de M. Ismaël Omar GUELLEH
cherche à vous cacher...

SOMMAIRE N° 31 du 22 au 28 avril 2000
- Les juges français devraient conclure au suicide du juge BORREL .... !
- Les 30 enfants dont les mineurs (10 à 15 ans), incarcérés à GABODE
NE SONT TOUJOURS PAS LIBERES ... Les appels se multiplient ...
- REPORT DE LA CONFERENCE DE PAIX POUR LA SOMALIE ...
- Radio Djibouti annonce l'ouverture des négociations avec le FRUD
- "NOIR SILENCE" Le nouveau livre de François-Xabier VERSCHAVE

21/04 : AFFAIRE BORREL -
LES EXPERTS MEDICAUX CONFIRMENT LA THÈSE DU SUICIDE.
LE MÉCANISME D'ÉTOUFFEMENT DE LA FRANCE FONCTIONNE A PLEINE PUISSANCE ....
22/04 : LES RÉACTIONS EN FAVEUR DES ENFANTS MINEURS ET INNOCENTS, EMPRISONNES A GABODE SE MULTIPLIENT (suite)
6/04 : RÉSOLUTION DU CONGRES EXTRAORDINAIRE DU FRUD
tenu du 5 au 6 avril 2000 à AWAS (District d'OBOCK)

24/04 : NATIONS UNIES : Bulletin du Bureau de Coordination des Affaires Humaintaires :
DJIBOUTI: Report des pourparlers de paix pour la Somalie.
CORNE DE L'AFRIQUE: On ne peut parler de famine, estime l'émissaire de l'ONU.
ETHIOPIE: L'aide alimentaire de la Croix Rouge arrive dans les zones affectées.
SOMALIE: La situation se détériore dans les régions du sud

11/04 : MSF modère les alertes catastrophiques sur la famine en Ethiopie : l'analyse réalisée par l'organisation et ses programmes d'action.
27/04 : LES ENFANTS MINEURS EMPRISONNES A GABODE : TOUJOURS AUCUNE REACTION DES AUTORITES DJIBOUTIENNES

27/04 GREVE DES COLLEGIENS A DJIBOUTI - REPRESSIONS VIOLENTES

27/04 : A LIRE ABSOLUMENT :
"NOIR SILENCE" - Qui arrêtera la Françafrique ? - De François-Xavier VERSCHAVE (Président de SURVIE), paru aux editions Les Arènes.
"TREIZE JOURS DE SOLEIL" d'Alain LETERRIER - Addis Abeba Janvier 99 - journal. Paru aux Editions Les Nouvelles d'Addis - Moulin du Pont
 
Sommaire de 'LA LIBERTÉ'
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COURRIER DES LECTEURS
nous reprenons de façon anonyme en général (pour garantir la sécurité des auteurs)
le contenu intégral des lettres qui nous sont adressées.
Pour éviter toute polémique nous avons volontairement choisi de ne pas répondre aux critiques.

Nous publierons en revanche les messages des lecteurs qui souhaitent répondre.
L'ARDHD n'assume aucune responsabilité quant au contenu des messages de cette rubrique.
L'ARDHD rappelle qu'elle ne soutient aucune action politique, ni aucun parti
et qu'elle milite exclusivement en faveur de la paix et des Droits de l'Homme

 

Comme la plupart des lecteurs ont lu la lettre officielle parue dans le journal la Liberté #29. Monsieur, Ali Abdi Farah, ex-chef du "Maqaam ou dortoir" habituellement appelé ambassade, en Tunisie. Premier "iidoore" confié pour la première fois dans l'histoire de Djibouti, aux affaires étrangères du gouvernement "Mas-aasan".

Un être marginal qui vit dans un monde un peu spécial. Il est d'une manière insidieuse sous l'empire d'une préoccupation de la soit disant réconciliation Somalienne. Un dernier feuilleton télévisé et radiodiffusé financé obligatoirement par les djiboutiens, mais qui passionne les djiboutiens Somalophone.

Une façon adéquate de réunir tous les ingrédients pour ignorer le drame du peuple Afar djiboutien du Nord et du Sud-Ouest, victime de la guerre et de la répression du gouvernement. Empoisonnement de puits, vol et destruction de cheptel, exécution sommaire des jeunes bergers etc.

Étonnant, aucun parti politique de l'opposition n'a fait de remarque à part la ligue de droit de l'homme djiboutienne. Personnellement je ne vois pas une différence entre RPP, PND, PRD, puisqu'ils suivent la philosophie de Mahamoud Harbi (ushaada oo dhiib nin aad kaqaadi karto). Tandis que, les Afars meurent de leurs propres politiciens qui se livrent à une guerre qu'on appelle en langue Afar décent (CARSAA).

Tuhina, Obock, tu renaîtras de tes propres cendres. (CANEE BAR CAN XAQAM MEQEE)

M. M. M.
Afar S/lilandais
membre du Bloc Obockois
Montréal, Qc, Canada












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27/04 - TEMOIGNAGE SUR LES SEVICES SEXUELS COMMIS SUR LES ENFANTS MINEURS INCARCERES A GABODE ET SUR LES FEMMES EMPRISONNEES.

Il est certain que parmi les enfants qui sont incarcérés, un bon nombre a dû faire l'objet de viols de la part de co-détenus adultes à qui ils servent aussi de "bonnes à tout faire". Hélas !!

D'autant plus, qu'il n'existe pas de surveillance des gardiens dans ces hangars étouffants et insalubres en dehors des deux seules heures quotidiennes "de promenade" soit le long d'un petit couloir à ciel ouvert ou dans une cour selon la situation "du four" de détention (en été, la température ambiante à l'intérieur atteint souvent 45 °C et ne descend jamais en dessous de 35 °C. ... Et l'été très chaud commence en mai. Cette année, en raison de la sécheresse, il fait déjà très chaud de manière exceptionnelle.

En revanche, personnellement, je ne pense pas qu'un seul détenu mineur ait fait l'objet de sévices sexuels de la part d'un gardien. Je n'en dirais pas autant en ce qui concerne les femmes dont certaines se sont plaintes auprès des membres de la délégation internationale venue visiter la prison il y a quelques mois.

Merci de continuer la lutte pour la libération de ces enfants malheureux.

X.AM


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BRUITS ET RUMEURS

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LES RÉACTIONS EN FAVEUR DES ENFANTS MINEURS, INNOCENTS ET INCARCÉRÉS
DANS LA SINISTRE PRISON DE GABODE SE MULTIPLIENT
(Suite des extraits)


 

Communiqué de l'AFADD

L'Association Française des Amis des Démocrates de Djibouti ( A.F.A.D.D.) dont le président d'honneur est Monsieur Deniau, ancien ministre, député du Loiret, s'associe à toutes les actions mises en oeuvre pour dénoncer les violations des droits de l'homme à Djibouti malgré les engagements non tenus des autorités gouvernementales.

L'A.F.A.D.D. s'inquiète notamment de la détention arbitraire et illégale de 29 enfants à la prison de Gabode, de sinistre mémoire dont les conditions de survie sont inhumaines.

Cette détention arbitraire d'enfants, non jugés, est une atteinte grave aux normes internationales et à la loi fondamentale de la République de Djibouti.

L'A.F.A.D.D. exige la libération immédiate de ces enfants victimes de tortures et de traitements dégradants et inhumains.

Il est demandé aux autorités françaises d'intervenir pour appuyer nos demandes en ce sens.


Le président de l'A.F.A.D.D.:
Roger-Vincent Calatayud
Ancien Bâtonnier
20, rue Brauhauban
F-65000 Tarbes
tél.: 00 33 (0) 5 62 34 10 83
fax.: 00 33 (0) 5 62 51 39 09
courriel: rv.calatayud@wanadoo.fr

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à S.E. Monsieur Ismaël Omar GUELLEH
Président de la République de Djibouti


 

Monsieur le Président,

J'ai été alerté sur la situation des enfants mineurs qui sont incarcérés
dans la prison de Gabode et qui subissent des sévices de toute nature.
Ces faits révoltent l'opinion publique.

C'est pourquoi, je vous demande d'intervenir personnellement pour qu'ils
soient libérés dans les meilleurs délais et pour qu'ils soient pris en
charge dès leur sortie de prison par des Associations ayant la capacité
d'assurer leur réinsertion, dans les meilleures conditions possibles,
compte-tenu de ce qu'ils viennent déjà d'endurer.

Comptant sur votre clémence et sur votre sens de la justice, je vous
prie de croire, Monsieur le Président, à l'assurance de ma haute
considération.

Monsieur et Madame Patrick Falcou
Paris,
Courriel:flc1@club-internet.fr

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Madame Mariam HASSAN ALI
Ex-Secrétaire Générale du SYNESED
(Syndicat des Enseignants du Second Degré de DJIBOUTI)
Révoquée pour mes activités syndicales le 17.02.1997



à

Monsieur Ismaël OMAR GUELLEH
Président de la République de Djibouti


 

Monsieur le Président,

J'ai été alertée sur la situation des enfants mineurs qui sont incarcérés dans la prison de Gabode et qui subissent des sévices de toute nature. Ces faits révoltent l'opinion publique.

C'est pourquoi, je vous demande d'intervenir personnellement pour qu'ils soient libérés dans les meilleurs délais et pour qu'ils soient pris en charge dès leur sortie de prison par des Associations ayant la capacité d'assurer leur réinsertion, dans les meilleures conditions possibles, compte-tenu de ce qu'ils viennent déjà d'endurer.

Comptant sur votre clémence et sur votre sens de la justice, je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l'assurance de ma haute considération.


Mariam HASSAN ALI

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à S.E. Monsieur Ismaël Omar GUELLEH
Président de la République de Djibouti



Monsieur le Président,


J'ai été alerté sur la situation des enfants mineurs qui sont incarcérés dans la prison de Gabode et qui subissent des sévices de toute nature. Ces faits révoltent l'opinion publique.

C'est pourquoi, je vous demande d'intervenir personnellement pour qu'ils soient libérés dans les meilleurs délais et pour qu'ils soient pris en charge dès leur sortie de prison par des Associations ayant la capacité d'assurer leur réinsertion, dans les meilleures conditions possibles, compte-tenu de ce qu'ils viennent déjà d'endurer.

Comptant sur votre clémence et sur votre sens de la justice, je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l'assurance de ma haute considération.

Patrick ELIES

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25/04 : TIBET Appel en faveur
de deux prisonniers politiques.
Pour signer l'appel : http://www.tibet-info.net


 

Communiqué
Paris, le 25 avril 2000


Poursuivant l'action qu'il mène pour la libération de tous les prisonniers d'opinion détenus par la Chine au Tibet, le Comité de Soutien au Peuple Tibétain, en commun avec Monsieur Yann Galut, député du Cher, a rendu public, en ce mardi 25 avril, un nouvel appel en faveur de Ngawang Sangdrol, une jeune Tibétaine, condamnée à 21 ans de détention sans jamais avoir commis de délit ou de violence. Ce jour marque également le 11ème anniversaire du plus jeune détenu politique du monde, Gendun Choekyi Nyima, reconnu comme le Panchen Lama par le XIVème Dalaï Lama et dont on est sans nouvelles depuis 5 ans.

Cet appel est signé par plus de 250 personalités de la litterature (Irène Frain, Amélie Nothomb, Jacques Attali, Patrick Rambaud, René Rémond, Robert Sabatier...), du spectacle (I Muvrini, Raymond Devos, Yves Duteil, Renaud, Véronique Sanson, Jean-Louis Murat, Maurice Béjart, Moebius...), du cinéma (Alain Corneau, Costa Gavras, Michael Lonsdale, Bernard Giraudeau...), du sport (Abdelatif Benazzi, Emmanuel
Petit, Christophe Dominici, Jean Galfione, Amélie Mauresmo...), des acteurs importants de la société civile (Pierre Bergé, Monseigneur Gaillot, Marie-Claire Mendès-France, Danielle Mitterrand, des chercheurs, des universitaires, des avocats...), du monde politique (plus de 100 parlementaires français, députés européens ou élus
municipaux).


La répression qui frappe plusieurs centaines de militants pacifiques est un véritable défi à la communauté internationale. C'est le sens de cet appel qui a été adressé à Messieurs Chirac, Jospin et Védrine. Les signataires y demandent notamment l'ouverture de négociations entre le Dalaï Lama et le gouvernement chinois et décident « d'adopter symboliquement » « ce véritable symbole de la lutte non-violente et du
combat des femmes pour la liberté et la justice » qu'est Ngawang Sangdrol, dont on sait qu'elle se trouve dans un état critique.


Le C.S.P.T. attend que le gouvernement français exerce une pression accentuée sur le gouvernement chinois afin d'obtenir la libération de la jeune fille, de garantir sa sécurité et de lui permettre de quitter le Tibet.


Appel :
"Ayant pris conscience de l'injustice majeure commise à l'encontre du peuple tibétain, des exactions dont il est victime, allant jusqu'à menacer son existence, nous, signataires de cet appel tenons à partager notre émotion et à signifier aux Tibétains le témoignage de notre amitié.


Nous sommes plus particulièrement inquiets quant au sort réservé à une jeune religieuse, Ngawang Sangdrol, agée aujourd'hui de 23 ans, et condamnée par les autorités chinoises à une peine de 21 ans de prison pour le seul fait d'avoir pacifiquement manifesté le souhait de voir son pays, le Tibet, redevenir indépendant.

Initialement condamnée à 3 ans d'emprisonnement, elle a vu sa peine passer à 9 ans pour avoir chanté dans sa cellule, puis à 18 ans pour insubordination envers les autorités de la prison. Enfin, dernièrement, elle a été condamnée à 3 ans supplémentaires, soit une peine totale de 21 ans, ce qui fait de Ngawang Sangdrol la prisonnière politique tibétaine la plus lourdement condamnée. Elle ne sera pas
libérée avant 2013. Depuis le début de son incarcération, elle subit tortures, brimades et se retrouve régulièrement en cellule d'isolement. Pourtant, elle ne manque jamais une occasion de tenir tête à ses geôliers et de revendiquer la liberté pour son pays.


Nous ne pouvons qu'être admiratifs devant le courage de cette jeune femme à qui nous désirons manifester notre profonde solidarité. Nous souhaitons donc ardemment que les autorités de notre pays exercent une pression constante et appuyée sur les autorités chinoises afin que celles-ci libèrent Ngawang Sangdrol, qui représente à nos yeux un
véritable symbole de la lutte non-violente du peuple tibétain et au delà de cette cause, du combat des femmes pour la liberté et la justice. Cette libération, si elle intervenait, serait de la part de Pékin un signe fort d'une réelle volonté de se conformer au droit
international. Mais plus encore, l'ouverture d'un dialogue avec le Dalaï Lama, que nous appelons de nos voeux, nous semble l'unique solution pour prévenir l'éventualité d'un embrasement de cette région qui impliquerait le tiers de la population mondiale.


Nous nous engageons à faire connaître, dans nos fonctions ou nos activités, la situation de Ngawang Sangdrol, que nous décidons d'adopter symboliquement en signant cet appel."



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Affaire Borrel: les experts médicaux concluent au suicide

(Extrait AP)

PARIS (AP) -- Un rapport d'expertise remis aux deux juges d'instruction parisiens qui enquêtent sur le décès d'un magistrat à Djibouti en octobre 1995 conclut que ce dernier s'est suicidé, a-t-on appris jeudi de sources
judiciaires.
Le corps de Bernard Borrel avait été retrouvé carbonisé le 19 octobre 1995 au lieu dit ''Le Goubet'', face à l'île du Diable. L'enquête confiée à la
brigade criminelle a conclu à la thèse du suicide alors que la veuve du
magistrat est persuadée que son mari a été victime d'un assassinat.

A l'appui de cette thèse, un ancien militaire de la garde présidentielle, aujourd'hui réfugié en Belgique et entendu au mois de janvier 2000 par les juges français, a accusé, sans apporter d'éléments probants, l'actuel président de la République de Djibouti, Ismaël Omar Guelleh, un terroriste libanais et un restaurateur corse, d'être les commanditaires de l'assassinat du magistrat français.

Les deux magistrats instructeurs, Marie-Paule Moracchini et Roger Le Loire, se sont déplacés au début du mois de mars à Djibouti avec l'un des deux experts, le Dr Dominique Lecomte, directrice de l'Institut médico-légal de Paris, et le procureur-adjoint de la République de Paris.

Dans leur rapport remis le 5 avril, les Drs Lecomte et Guy Nicolas soutiennent que le magistrat français s'est suicidé par aspersion d'essence. Les experts éliminent l'hypothèse selon laquelle Bernard Borrel aurait pu être précipité de la falaise qui surplombe ''Le Goubet'', comme le soutiennent les avocats de son épouse, précise-t-on de sources judiciaires.

De mêmes sources on précise que dans ce dernier cas, Bernard Borrel aurait présenté plusieurs fractures, ce qui n'était pas le cas. Selon les experts, le magistrat, après avoir enflammé l'essence, a parcouru une dizaine de mètres ''dans un réflexe instinctif de fuite'' avant de s'écrouler entre deux rochers.

Cette affaire judiciaire, et notamment les accusations portées par l'ancien militaire djiboutien, ont refroidi les relations entre la France et Djibouti.

(Fin dépêche AFP)

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21/04 : AFFAIRE BORREL -
LES EXPERTS MEDICAUX CONFIRMENT
LA THÈSE DU SUICIDE.
LE MÉCANISME D'ÉTOUFFEMENT DE LA FRANCE FONCTIONNE A PLEINE PUISSANCE ....

Comme nous l'avions écrit à plusieurs reprises et en particulier dans le numéro 20 de LA LIBERTÉ, la France semble contrainte d'étouffer l'affaire BORREL pour de "mauvaises" raisons d'État. Une nouvelle étape vient d'être franchie dans le processus engagé depuis plusieurs mois : récemment, les experts médicaux ont confirmé la thèse du suicide après une deuxième déplacement à Djibouti et une reconstitution hors la présence des parties civiles et de leurs avocats.

Qui pourrait penser que le juge BORREL s'est suicidé ? Probablement personne sauf les experts et les magistrats obéissant selon toutes vraisemblances aux instructions qu'ils pourraient avoir reçues des plus hautes autorités françaises.

Rappelons les dernière minutes de la vie du juge BORREL
et son suicide selon les juges :

" il arrête sa voiture au bord d'un escarpement surplombant le GOUBET. Il se déshabille et s'arrose d'essence. Il descend quelques mètres sur la pente escarpée. Il s'enflamme avec son briquet, retrouvé là. Puis il continue à descendre ("en flamme"), il perd une sandale retrouvée elle aussi à moitié calcinée et il parcourt encore quelques mètres. Il se griffe contre un épineux et vient finalement mourir contre des rochers. Mort, pourtant il se relève pour se donner un coup "post mortem". Et sachez qu'il a parcouru tout ce chemin 'enflammé' sans respirer, car on a retrouvé aucune trace de suie dans les voies aériennes et de plus, bien qu'ayant perdu une sandale en chemin, il fait bien attention à ne pas se blesser la plante des pieds ....

Face à cette sinistre comédie écrite par des juges français, on peut se poser de nombreuses questions :

  • Pourquoi conclure à tout prix et en dépit des faits à un suicide ?
    • Pour protéger M. Guelleh ?
    • Parce que la France porterait une lourde responsabilité dans cette affaire et que la mort du juge BORREL aurait évité la diffusion des informations compromettantes pour la France et/ou pour ses serviteurs ?

     

    Si le Non-lieu était prononcé, nous ne pourrions pas rester insensibles face à un tel déni de justice qui porte atteinte à l'image de la magistrature française (Plusieurs syndicats de magistrats ont réagi en apportant leur soutien total à la famille Borrel).

    Quelle attitude honteuse vis à vis de la femme du juge Borrel, qui a perdu son mari au service de la France et des enfants orphelins qui pourraient ne jamais connaître la vérité sur la disparition soudaine de leur père.

Nous partageons leur chagrin et nous nous associons à leur combat en souhaitant qu'ils conservent l'énergie suffisante pour que la vérité éclate un jour.

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NOUVELLES BRÈVES ET REVUE DE PRESSE

NATIONS UNIES
Bureau de coordination des affaires humanitaires
Réseau intégré d'information régional
Pour l'Afrique centrale et de l'Est


Tel : +254 2 622147
Fax : +254 2 622129
E-mail : irin@ocha.unon.org


AFRIQUE CENTRALE ET DE L'EST:
IRIN-CEA Bulletin hebdomadaire 16 (du 15 au 21 avril 2000)


CORNE DE L'AFRIQUE: On ne peut parler de famine,
estime l'émissaire de l'ONU


L'envoyé spécial du Secrétaire Général dans la Corne de l'Afrique, Catherine
Bertini, a démenti que la très grave crise alimentaire dans la région ait
atteint les proportions d'une famine, mais a invité la communauté
internationale à répondre généreusement pour éviter une famine. "Il s'agit
d'un problème grave pour les gens de la région, et notre objectif est,
conformément aux directives du Secrétaire Général, d'apporter suffisamment
de ressources pour générer une sensibilisation suffisante, organiser
suffisamment de systèmes, pour que nous puissions éviter un désastre et
empêcher qu'il y ait une famine", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de
presse, mercredi à Nairobi.


ETHIOPIE: L'aide alimentaire de la Croix Rouge arrive
dans les zones affectées


Le CICR indique qu'il a transporté par air quelque 150 tonnes d'aide
alimentaire vers la région éthiopienne de Gode depuis le 12 avril dernier.
Quelque 15 à 17 tonnes arrivent à Gode chaque jour dans des Hercules C-130,
selon un rapport du CICR publié à Addis Ababa.
Dans les villages, les anciens distribuent les rations, sous le contrôle du
personnel du CICR et de la Société éthiopienne de la Croix Rouge.


Selon l'AFP, les donateurs ont été lents à décaisser les fonds nécessaires
au Programme alimentaire mondial pour aider les victimes de la famine, mais
les donations ont augmenté suite à la tournée du directeur du PAM, Catherine
Bertini, dans la Corne de l'Afrique.


SOMALIE: La situation se détériore dans les régions du sud

La disponibilité alimentaire au sud de la Somalie se détériore rapidement,
prévient la FAO, qui décrit la situation comme "très alarmante". Malgré de
bonnes récoltes en février, quelque 650 000 personnes sont menacées de
graves pénuries alimentaires, les régions les plus touchées étant Bakool,
Gedo, Bay et Hiran, indique un rapport de la FAO publié cette semaine.
Kevin Farrell, Directeur Pays du PAM pour la Somalie, a indiqué à IRIN que
le nord et le nord-ouest de Bakool et Gedo sont actuellement la première
préoccupation. "Nous sommes de plus en plus préoccupés par la situation dans
cette zone", a-t-il dit. Il a ajouté que si les pluies attendues
n'arrivaient pas ou étaient inférieures à la moyenne, la zone touchée
augmenterait rapidement et la crise s'intensifierait.


DJIBOUTI: Report des pourparlers de paix pour la Somalie

Les tentatives du président de Djibouti, Ismail Omar Guelleh, de réunir les
factions somaliennes pour des pourparlers de paix n'ont pas réellement
décollé. Ces négociations de paix, qui avaient été accueillies favorablement
par le groupement régional IGAD et l'OUA, avaient pour objectif de mettre en
place un gouvernement de transition. Un groupe de 60 intellectuels somalis,
avec l'aval tacite de la communauté internationale, avait recommandé que la
date d'ouverture de la conférence, prévue pour jeudi à Djibouti, soit
reportée pour de plus amples consultations et pour préparer l'ordre du jour,
ont rapporté les agences de presse.


[Les informations contenues dans ce bulletin vous sont parvenues via IRIN,
un département d'informations humanitaires des Nations Unies, mais ne
reflètent pas nécessairement les vues des Nations Unies ou de ses agences.
Si vous réimprimez, copiez, archivez ou renvoyez ce bulletin, merci de
tenir compte de cette réserve. Toute citation ou extrait devrait inclure
une référence aux sources originales. Les rapports d'IRIN sont archivés
sur internet sous : http://www.reliefw
eb.int/IRIN ]





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LIRE LA LETTRE DES NOUVELLES d'ADDIS N° 11 http://membres.tripod.fr/lesNouvelles/index-LDN_011.html

Au sommaire

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L'ARDHD a lancé une pétition internationale pour la libération et la prise en charge de 29 enfants mineurs qui seraient incarcérés à Gabode (Djibouti).


Selon l'organisation française, "29 enfants mineurs et innocents sont emprisonnés dans la sinistre prison de Gabode. Outre les conditions d'incarcération qui sont identiques à celles des adultes, ces enfants subissent des violences sexuelles de la part des policiers et des autres détenus".
Il s'agirait de "18 enfants oromo (citoyenneté éthiopienne) réfugiés à Djibouti en raison de la guerre Éthiopie-Érythrée et de 11 enfants mineurs djiboutiens".
Aucune réaction officielle ne nous est parvenue concernant cette grave accusation.
Informations de l'ARDHD


FAO : "UNE TRAGÉDIE HUMAINE MENACE LA CORNE DE L'AFRIQUE". --
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LE QUOTIDIEN LIBÉRATION À LA UNE. -- "Éthiopie, la faim sans fin", titrait le quotidien français Libération vendredi 21 avril, en ouverture d'un dossier "événement" de trois pages. (...)
(Stephen Smith)
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PRESSION IDÉOLOGIQUE EN MARGE DE LA CRISE. -- Le bruyant débat autour des "responsabilités" des uns et des autres face à la grave crise humanitaire bat son plein (...)
L'article du World Socialist Web Site
L'article sur Ethiospokes
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LE PREMIER MINISTRE ÉTHIOPIEN RENCONTRE LA PRESSE. -- Ato Mélès Zénawi, Premier ministre éthiopien, a rencontré la presse étrangère le 13 avril et la presse éthiopienne le 20 avril (...)
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OLF, SLF ET ONLF DÉCLARENT UN CESSEZ-LE-FEU UNILATÉRAL. -- 14 avril, Voice of America. -- Trois groupes politiques en opposition armée observeront un cessez-le-feu inconditionnel afin de faciliter le transport de l'aide alimentaire (...)
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ADDIS-TRIBUNE BROCARDE LE PARLEMENT. -- 21 mars, Addis-Tribune -- Tamrat Bekele, éditorialiste de l'hebdomadaire privé, dénonce l'inactivité du Parlement, "en des circonstances où vous attendriez normalement que le Parlement éthiopien convoque une session d'urgence." (...)
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À LA RADIO. -- par Isabelle intelligence
-- 13 avril, RTBF. -- LA PRÉ-FAMINE. -- "La Belgique va envoyer 7.000 tonnes de blés à destination de l'Éthiopie et de l'Érythrée. (...)


-- 13 avril, RAI. -- UNE SITUATION DRAMATIQUE. -- "La situation est toujours plus dramatique en Éthiopie. Presque 8 millions de personnes risquent de mourir de faim. (...)

-- 13 avril, Radio Le Caire. -- UNE CHANCE D'ÉVITER LE DÉSASTRE. -- "Le Premier ministre éthiopien a affirmé aujourd'hui que les autorités étaient décidées à concentrer tous leurs efforts pour sauver des vies parmi les victimes de la sécheresse et que la famine allait facilement être évitée. (...)

-- 14 avril, Radio Le Caire. -- APPEL POUR UNE ACTION COORDONNÉE. -- "Le secrétaire général de l'Organisation de l'Unité Africaine, OUA, Salim Ahmed Salim, et l'envoyé spécial de l'ONU, ont lancé un appel pour une action d'urgence coordonnée pour faire face aux conséquences de la sécheresse en Éthiopie et dans d'autres parties de la Corne de l'Afrique. (...)

-- 14 avril, Médi 1 (*). -- LA QUESTION DE L'ACHEMINEMENT (1). -- "Le Premier ministre éthiopien se dit satisfait des engagements d'aide des pays occidentaux. (...)

-- 15 avril, RTBF. -- 940.00 TONNES POUR L'ANNÉE 2000. -- "Mme Bertini, a effectué ce matin une courte étape à Djibouti où le port reçoit une grande partie de l'aide alimentaire à destination de l'Éthiopie. (...)

-- 16 avril, Africa n°1. -- LA QUESTION DE L'ACHEMINEMENT (2). -- "Renfort de Djibouti au niveau de l'acheminement d'une aide alimentaire en direction des pays de la Corne de l'Afrique durement menacés par la famine. (...)

-- 18 avril, Radio Le Caire. -- RAPPEL DES FAITS. -- "La Corne de l'Afrique a un besoin urgent d'aide alimentaire pour quelques 16 millions de personnes menacées de famine a mis en garde aujourd'hui l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture dont le siège est à Rome. Outre l'Éthiopie et l'Érythrée la crise alimentaire affecte le Burundi, Djibouti, le Kenya, l'Ouganda, le Rwanda, la Somalie, le Soudan, la Tanzanie. (...)

-- 18 avril, Médi 1. -- ACCROÎTRE LES CAPACITÉS DU PORT DE DJIBOUTI. -- "Le programme des Nations-Unies a chiffré les besoins à 800.000 tonnes environ de nourriture et se félicite du bon écho reçu aux différents appels à l'aide lancés à la communauté internationale. (...)

-- 19 avril, Radio Le Caire. -- PREMIÈRES LIVRAISONS DU CICR. -- "Les premières livraisons de nourriture transportées par le comité international de la croix rouge, CICR, sont arrivées cette semaine dans le district de Danan, en Éthiopie, l'un des plus affectés par la sécheresse a affirmé aujourd'hui l'organisation. (...)

-- 22 avril, Médi 1. -- CRISE GERMANO-ÉTHIOPIENNE. -- "L'Éthiopie rappelle son ambassadeur en poste en Allemagne pour protester après que, selon les responsables éthiopiens, l'Allemagne ai montré au conseil de sécurité des Nations-Unies, une attitude négative envers leur pays, en affirmant que l'Éthiopie ne peut pas actuellement préserver sa souveraineté alors qu'elle est sévèrement touchée par la sécheresse." (...)





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SOUDAN : DES ONG VEULENT RETOURNER DANS LES ZONES SOUS CONTRÔLE SPLM. -- Irin-CEA, Nairobi, le 14 avril 2000. -- Cinq ONG internationales ont demandé à signer un mémorandum d'entente parrainé par le Sudan People's Liberation Movement /Army (SPLM/A), six semaines après avoir été chassées du sud du Soudan pour ne pas l'avoir fait, selon des sources humanitaires. (...)


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--- CARREFOUR DES INITIATIVES ---


Pour contribuer directement à l'aide des premières populations touchées, faites un don :

"SOS action humanitaire pour l'Éthiopie", Crédit Lyonnais, 61 av. de Suffren, 75007 Paris.
Code banque 3 0002 / Code guichet 00695 / N° de compte 000 000 5497 X / Clé Rib 58
Souscription de la communauté éthiopienne de France.


Action contre la faim : "Urgence Éthiopie", BP 73 E, 75014 Paris

Faites circuler les informations en envoyant le lien de cette lettre
Lettre des Nouvelles -- Urgence Éthiopie à l'ensemble de votre carnet d'adresses.
Merci.





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La communauté éthiopienne d'Île-de-France se mobilise :


Une soirée culturelle "SOS Éthiopie", samedi 6 mai 2000, Forum de Grenelle, 5 rue La Croix-Nivert, 75015 Paris (M° Cambronne, ligne 6 - Bus 80). Dîner traditionnel, musique, tombola.

Renseignements : 01 47 83 83 95 et 01 47 83 26 35.



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Deux initiatives de la ville du Blanc-Mesnil (F-93154) :


La recette de la soirée hip-hop du 25/04/00 au Forum culturel sera intégralement versée pour la lutte contre la famine en Éthiopie.

Soirée autour du Jumelage coopéra(c)tion avec Debre-Berhan, jeudi 27 avril 2000, 20h30, Forum culturel. Débat sur les réalisations, l'impact, l'exemplarité du seul jumelage franco-éthiopien. Projection du film Together, together, traces d'un travail entre la compagnie française Oposito et le Circus Ethiopia.
Contacter Monsieur le maire





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Les Nouvelles d'Addis réalisent une édition spéciale "Urgence-Éthiopie", qui paraîtra début mai et dont les objectifs seront : informer, sensibiliser, favoriser le don. Des partenariats sont sollicités pour financer l'édition et la diffusion.


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Sur proposition des Nouvelles d'Addis, le moteur de recherche Yahoo! France
a ouvert une rubrique d'actualités "Menace de famine en Éthiopie" comprenant : Dernières nouvelles, Ressources sur l'Éthiopie, Organisations humanitaires, Articles, Sites.
Notre page "Urgence Éthiopie" est répertoriée.


Yahoo! Menace de famine en Éthiopie

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"Un petit clic contre la faim", une cyber action conjointe des Cyber acteurs
et des Nouvelles d'Addis, visant à sensibiliser le Premier ministre français et la présidente du Parlement européen est en cours :


1136 envois effectués au 21/04
Une version en anglais a été diffusée avec les coordonnées de Bill Clinton
Trois objectifs :
– Demander l'envoi des aides d'urgence nécessaires.
– Favoriser le co-développement durable entre le nord et le sud.
– Mettre en place les décisions sur la réduction des gaz à effets de serre.
Un petit clic contre la faim

Fin du sommaire des NOUVELLES d'ADDIS
http://membres.tripod.fr/lesNouvelles/index-LDN_011.html

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22/04 :Un rapport médico-légal renforce la thèse
du suicide du juge Borrel
(Extrait LE MONDE)


PRES DE CINQ ANS après la mort de Bernard Borrel, juge français en poste à Djibouti dont le corps calciné avait été retrouvé le 19 octobre 1995 dans un ravin, un rapport médico-légal vient étayer la thèse du suicide dans une enquête controversée. Réalisé par deux experts auprès de la Cour de cassation, dont la directrice de l'Institut médico-légal, le rapport indique que le magistrat s'est donné la mort en s'aspergeant d'essence puis en s'immolant par le feu, a-t-on indiqué jeudi 20 avril de source judiciaire à Paris. L'expertise, réalisée à partir de constatations recueillies sur place en mars lors d'un déplacement des magistrats français chargé du dossier, exclut la version selon laquelle le corps du juge aurait été transporté sur les lieux où il a été trouvé. La veuve du juge Borrel, qui était conseiller du ministre de la justice djiboutien, n'a cessé de contester la thèse du suicide. Ayant déposé plainte pour " assassinat ", elle a critiqué les conditions dans lesquelles l'instruction a été menée ( Le Monde du 14 janvier).


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27/04 GREVE DES COLLEGIENS A DJIBOUTI
- REPRESSIONS VIOLENTES


Les collégiens de la capitale étaient en grève pendant toute la semaine dernière jusqu'au 20 avril (début de la semaine de vacances de Pâques) pour protester contre la réforme du passage en seconde. Leurs manifestations ont été violemment réprimées par la police malgré la présence de M Jean-Paul NOEL ABDI, Président de la LDDH.

 

 

6/04
Front pour la Restauration de l'Unité et de la Démocratie
FRUD - BP 300 - DJIBOUTI
Tel : ++ (253) 35 14 95


 

RÉSOLUTION DU CONGRES EXTRAORDINAIRE DU FRUD
tenu du 5 au 6 avril 2000 à AWAS (District d'OBOCK)

  • Considérant que parvenir à une paix juste et durable est une condition sine qua non pour permettre à un pays en conflit civil de sortir du sous-développement et d'instaurer la démocratie,
  • Conscient qu'une paix réelle ne peut se concrétiser et être viable sans une volonté politique qui tracersait la voie à un dialogue sincère et des négociations honnêtes,
  • Convaincus que la résistance menée par le FRUD depuis bientôt dix (10) ans n'était que la conséquence d'un manque de dialogue susceptible de dénouer la crise,
  • Considérant que "l'Accord-cadre des réformes et de concorde civile" signé le 7 février 2000 à Paris constitue une ouverture politique qui mène vers la paix t le développement du pays,
  • Prenant acte de l'adhésion populaire caractérisée par l'ampleur de l'accueil réservé à la délégation officielle du FRUD et des soutiens exprimés par des pays amis et des organisations internationales à l'Accord-Cadre qui, d'une façon indéniable, demeure une initiative vitale pour le pays.
  • Considérant que la bonne exécution de cet Accord-cadre permettra au pays de sortir de la crise profonde qu'il traverse et de mettre un terme aux sacrifices et aux souffrances consenties à ce jour par le peuple de Djibouti,
  • Se félicitant du fait que les parties en conflit à Djibouti aient enfin accepté de dialoguer et ouvrir ainsi de nouvelles perspectives pour la République de Djibouti,

    C'est, fort de tous ces facteurs, que tous les participants du Congrès extraordinaire tenu du 5 au 6 avril 2000, après avoir débattu de l'opportunité de cette assise et du bien-fondé de l'Accord-cadre, et procédé à une analyse approfondie de la situation nationale, ont décidé :

ARTICLE 1 - d'adopter et de soutenir "l'Accord-cadre de réforme et de Concorde civile" signé le 7 février 2000 à Paris.

ARTICLE 2 - de regrouper l'ensemble des éléments armés du FRUD dans des sites appropriés en attendant l'application des points de l'accord les concernant.

ARTICLE 3 - de réitérer toutes leur confiance aux Président et à sa délégation pour la poursuite des négociations à Djibouti sur l'application de l'Accord-cadre.

 

Fait à Awas, le 6 avril 2000
Ahmed DINI
Président du FRUD


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Les Annonces de la Seine - Jeudi 20 avril 2000 - n° 31 X

L’Union Européenne et le Centre Nord-Sud du Conseil de l’Europe ont répondu favorablement à l’invitation de l’Observatoire National des Droits de l’Homme d’Algérie pour organiser une rencontre internationale préparatoire au sommet intergouvernemental Europe-Afrique 2000 qui a eu lieu au Caire les 2-4 avril prochain.

Il s’agissait de réunir des organisations et institutions d’Europe et du Maghreb pour débat-tre notamment du rôle de la société civile dans le développement durable et la citoyenneté et formuler des recommandations à l’adresse des gou-vernements. Des consultants et des experts européens et africains ont été conviés à livrer leurs contributions à l’occasion de ce séminaire international.

Le Bâtonnier Roger-Vincent Calatayud, membre du Centre Nord-Sud du Conseil de l’Europe et du Conseil National des Barreaux de France, a présidé un atelier de travail où sont intervenus notamment Maître Kamel Rezag-Barra, président de l’Observatoire National des Droits de l’Homme d’Algérie, Madame Françoise Mulfinger, consultante de l’Union Européenne et le Docteur Djamel Ould Abbès, Ministre de la Solidarité Nationale.

Le débat a été riche d’échanges et de propositions et il a été relevé la nécessité d’instaurer des canaux de communication entre toutes les composantes de la société civile dans le Nord et dans le Sud. Il a été rappelé le principe de la suprématie de la loi pour construire l’Etat de droit et pour parvenir à la démocratie comme valeur universelle.

Dès lors, le renforcement des institutions et des mécanismes nationaux et régionaux de promotion et de protection des droits de la personne président de l’Observatoire National des Droits de l’Homme d’Algérie, a insisté sur l’adhésion à la thèse de l’universalité des droits fondé sur un quadrilogue: les représentants des pouvoirs publics, les élus, les organisations de la société civile (O.S.C.) et les médias qui sont des acteurs essentiels.

Un recensement des instruments régionaux de défense et de protection des droits de l’homme en Afrique a été réalisé et est en cours de réactualisation. En guise de conclusion il a été recommandé la création d’un mécanisme de suivi des recommandations
après le Sommet du Caire et la mise en place d’une structure regroupant les O.S.C.
euro-africaines.

Les participants à l’atelier ont agréé les recommandations suivantes à l’adresse des décideurs au Caire, de l’Union européenne et des pays ACP :
- accorder une attention particulière au dialogue culturel Nord-Sud ; le dialogue sur les valeurs étant essentiel pour permettre une complémenta-rité des civilisations des deux rives de la Méditerranée et pour éviter ainsi l’hégémonie d’une culture sur une autre qui pourrait être une source potentielle de conflits ;
- préconiser dans le nouvel accord des procédures et des soutiens envisageables pour le renforcement de la démocratie, sous forme notamment de formation pour les magistrats, les avocats, les cadres de la police et de l’éducation à tous les niveaux, ainsi que pour les responsables et les membres des organisations de la société civile ;
- soutenir les structures régionales et nationales des droits de l’homme, les réseaux d’O.N.G., la coopération décentralisée incluant notamment la prise en compte des femmes et des jeunes comme acteurs de développement dans tous les devient indispensable : Médiateur, Commission Nationale des Droits de l’Homme, rôle des avocats et des magistrats, etc… Il s’agit en réalité d’offrir à la société civile l’espace et le statut
nécessaires pour lui permettre de remplir ses fonctions.

Il est demandé aux gouvernements et partis politiques de contribuer à la création d’un environnement favorable à la promotion de la société civile qui doit être reconnue comme acteur à part entière du développement. Le renforcement des institutions judiciaires et la mise en place de structures judiciaires financières indépendantes a été estimé indispensable pour parvenir à une bonne gouvernance.

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11 avril 2000 - Urgence Ethiopie - MSF, présent en Ethiopie depuis 1985, renforce ses équipes à Gode, dans la région de Ogaden
Extrait du site MSF : : http://www.paris.msf.org



Une équipe de Médecins Sans Frontières s'est rendue en début de semaine dans la région de Gode, au sud-est du pays, pour poursuivre la mise en place de programmes nutritionnels et faire face à la grave pénurie alimentaire qui affecte cette zone. Deux autres volontaires vont renforcer cette équipe dès mercredi.


Il est certain que l'Ethiopie affronte aujourd'hui une pénurie alimentaire très sévère. C'est un scénario auquel ce pays est confronté tous les ans à ce moment de l'année et qui affecte généralement deux à quatre millions de personnes. Les mois de mars et d'avril sont en effet une période critique, entre la fin des réserves de nourriture et le début de la saison des pluies - qui a généralement lieu entre les mois de mai et de septembre - et des nouvelles récoltes.

En février dernier, une équipe MSF a mené une intervention à Gode et identifié deux problèmes : une épidémie de rougeole et d'importants problèmes de malnutrition. Les premiers résultats de cette enquête montraient que 12.8 % des enfants souffraient de malnutrition sévère et 19.4 % de malnutrition globale. L'équipe a tout d'abord mis en place une campagne de vaccination contre la rougeole pour 46 000 enfants de 6 mois à 15 ans. En effet, pour les populations souffrant de malnutrition, la rougeole est généralement une des premières causes de mortalité.

Cette première intervention devait immédiatement être complétée par la mise en route d'un important programme nutritionnel. Mais, le 7 février, notre équipe a été victime d'un très grave incident de sécurité, causant la mort d'une personne et en blessant très grièvement une seconde. Ce programme a donc été interrompu provisoirement, mais les équipes ont poursuivi la campagne de vaccination jusqu'à la fin du mois de mars, pour combattre l'épidémie de rougeole.

Aujourd'hui, nos volontaires sont à nouveau présents dans la région d'Ogaden pour apporter une réponse appropriée au problème de malnutrition, dans une zone soumise à d'importants problèmes de sécurité.


Les autres programmes MSF en Ethiopie


Dans la région de Konso, au sud ouest du pays, MSF a mis en place un programme nutritionnel dans cette région après une évaluation menée en août 1999. 120 000 personnes, sur une population totale estimée à 186 000 ont été affectées par deux années de sécheresse. Une enquête nutritionnelle du mois d'octobre 1999, montrait un taux de malnutrition global de 22.8%. En février 2000, ce taux n'était plus que de 12.8%, mais MSF a décidé de poursuivre son programme jusqu'au début de la saison des pluies, qui débute au mois de mai chaque année. Aujourd'hui, MSF prend en charge 10 000 personnes par semaine (enfants de moins de 5 ans, femmes enceintes et allaitantes) dans ses centres de nutrition. L'équipe a également mis en place un CNT, Centre de Nutrition Thérapeutique dans la ville de Konso et va mener une campagne de vaccination contre la rougeole.

Dans la province du Tigrée, MSF travaille auprès des populations affectées par la guerre.

A Woldya, la capitale du Nord Wollo, MSF mène un programme de formation dans 4 hôpitaux. L'équipe prend en charge la formation des chirurgiens et des infirmières, la fourniture de matériel chirurgical ainsi que la rénovation des salles d'opérations.

En pays Afar, une autre équipe MSF mène un programme chirurgical.

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27/04 LES ENFANTS MINEURS SONT TOUJOURS EMPRISONNES A DJIBOUTI.

30 enfants mineurs, innocents, âgés de 6 à 15 ans sont toujours emprisonnés dans la sinistre prison de Gabode à Djibouti. Ils partagent le quartier des droits communs, adultes. Ils subissent des sévices sexuels de la part des autres prisonniers et des fonctionnaires chargés de les surveiller.

Il s'agit :

1°) de 18 enfants Oromo (nationalité éthiopienne), arrêtés à Djibouti-ville où ils s'étaient réfugiés pour fuir les combats entre l'Ethiopie et l'Erythrée.


2°) de 11 enfants de nationalité djiboutienne dont nous ignorons à peu près tout.

Liste provisoire au 27/04/00 :

  1. Abdi Ahmed Djibril 15 ans
  2. Abdi Djamal Abdimazak 13 ans
  3. Abdi Robleh 22 ans majeur
  4. Abdoulfatah Ziad Ahmed 12 ans
  5. Abdoukader Youssouf Ali 12 ans
  6. Abdoulaziz Omar Yossar 10 ans
  7. Adisu Abayne Hagase 13 ans
  8. Ahmed Abdallah Badasso 12 ans
  9. Ahmed Lohamed Abdi 15 ans
  10. Ahmed Mohamed Ismail 12 ans
  11. Ahmed Mohamed Kalif 15 ans
  12. Ahmed Nour Abdi 15 ans
  13. Bayen Houssin Hadji 12 ans
  14. Chamsadih Houssein Mohamed 10 ans
  15. Chamsadin Houssein Saaf 15 ans
  16. Faysal Ibrahim Aden 15 ans
  17. Tarafa Gojane Tasfayé 10 ans
  18. Hassan Badri Youssouf 10 ans
  19. Khadir Mohamed Ahmed 15 ans
  20. Mohamed Abdallah Saïd 15 ans
  21. Mohamed Ahmed Moualin 13 ans
  22. Mohamed Daeb Aden 15 ans
  23. Mohamed Ibrahim Abdi 20 ans majeur
  24. Mohamed Siraj Ahmed 10 ans
  25. Moussa Houssein Farah 18 ans majeur
  26. Moussa Mohamed Waday 15 ans
  27. Nassir Houssein Abdi 10 ans
  28. Njanka Libah Khalif 15 ans
  29. Sagae Gama Tahmarad 13 ans
  30. Salahadih Djama Ali 11 ans

Notre Association a lancé une alerte début avril. Cette alerte a déjà été reprise par plusieurs députés français et de nombreuses associations internationales. Un mouvement a été initié pour demander leur libération immédiate et leur prise en charge par des ONG.

A ce jour le Gouvernement djiboutien n'a toujours pas réagi à nos appels, se plaçant ainsi en dehors des lois et conventions internationales sur les Droits de l'Homme et sur la protection des enfants. Ces faits confirment, s'il en était besoin, le caractère tyranique, dictatorial et odieux du régime de M. Guelleh qui s'attaque même aux enfants mineurs.

Notre association poursuivra son action jusqu'à la libération de tous ces enfants.

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DJIBOUTI, 27 avr (AFP) - Le gouvernement djiboutien et l'opposition armée afar ont entamé jeudi des négociations pour mettre en application l'accord de réconciliation signé le 7 février à Paris, a annoncé la radio officielle
Djibouti.
(Extrait AFP)

Ces négociations sont co-présidées par le ministre de l'Intérieur Abdallah
Abdillahi Miguil et par le président de l'aile radicale du Front pour la
Restauration de l'unité et de la démocratie (FRUD) Ahmed Dini Ahmed, qui avait
regagné Djibouti le 29 mars après neuf ans d'exil.

Dans une déclaration à la presse, le ministre de l'Intérieur a précisé que
quatre sous-commissions avaient été formées.

La première est chargée de la démobilisation des combattants, leur
indemnisations et leur réinsertion, la seconde de la réhabilitation des zones
touchées par le conflit, la troisième de la mise en application d'un programme
de décentralisation et la quatrième du renforcement du processus démocratique.

Ces différentes sous-commissions se mettront au travail dès samedi pour
consolider la paix et la stabilité, a précisé le ministre.

De son côté, M. Dini s'est déclaré convaincu de la volonté des deux parties
à mettre en oeuvre le contenu de l'accord cadre signé à Paris et a affirmé que
les deux parties allaient "travailler ensemble".

(...)

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27/04 A LIRE ABSOLUMENT pour mieux comprendre les événements à Djibouti et plus généralement en Afrique et l'attitude / les décisions de la France

1 - NOIR SILENCE - Qui arrêtera la Françafrique ?
de François-Xavier VERSCHAVE - Président de l'association SURVIE
aux éditions LES ARENES (145 F) http://www.arenes.fr

Tous nos remerciements à François-Xavier Verschave
pour cet ouvrage remarquable et parfaitement documenté.

2 - TREIZE JOURS DE SOLEIL - Addis-Abeba, janvier 99 - journal
d'Alain LETERRIER - Fondateur des Nouvelles d'Addis
paru aux Editions Moulin du Pont (120 F)

Merci pour ce récit sur l'Ethiopie, ses institutions et son fonctionnement
et la vie de la communauté française.


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26/04 FRONT POUR LA RESTAURATION
DE L'UNITE ET DE LA DEMOCRATIE - FRUD


 

COMMUNIQUE N°1 du 26 avril 2000

En vue de l'application de l'Accord-Cadre du 7 février, il a été décidé, au cours d'une réunion avec le Président de la République, qu'une délégation conduite par M. Abdallah Abdillahi MIGUIL, Ministre de l'intérieur, rencontrera un délégation du FRUD-armé conduite par M. Ahmed DINI, le 27 avril 2000 au ministère de l'intérieur.

Cette première réunion sera essentiellement consacrée à l'adoption d'un ordre du jour et à la mise en place des commissions ad hoc.

Ahmed DINI

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AK-47,FAL,Jatti, Skorpion MP, teflon bullets, cordte, napalm, law

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