ARDHD
Observatoire de la situation
des Droits de l'Homme à Djibouti
3ème année


Bulletin d'information et d'alerte N° B 119
Du 3 au 9 novembre 2001

   
08/11/01 Reconnaissance implicite de la République du Somaliland (Lecteur)
08/11/01 Le «lobby» du pouvoir (Lecteur)
07/11/01 le refus de la stricte application de la Loi N°1 du 17/09/1992 constitue une flagrante violation du multipartisme .... (LDDH)
06/11/01 IOG va-t-il "liquider" le chef de la SDS ? (Lecteur)
04/11/01 Affaire Borrel : le déplacement du Juge Parlos à Djibouti encore retardé.
04/11/01 Y aurait-il, dans les faits, des victimes du régime de Gouled et Guelleh sur la planète Terre ? (J-L Schaal)
03/11/01 APPEL DE SOLIDARITE : Création d'un banque d'
information pour aider les Djiboutiens de Djibouti à fuir le régime.
03/11/01 A lire dans la lettre de l'Océan Indien.

bulletin B118
..bulletin B120


Avis : nous ne pouvons pas vérifier toutes les informations transmises par les lecteurs. Nous rappelons que les courriers des lecteurs sont publiés sous leur seule responsabilité et que l'action de l'ARDHD se limite à les insérer dans ces colonnes en ajoutant la mention 'Lecteur". Pour des raisons de sécurité les publications sont anonymes, mais l'ARDHD conserve le double des messages E-Mail. L'ARDHD s'engage en contrepartie à publier les réponses à ces courriers et/ou les rectificatifs.

   

08/11/01 Reconnaissance implicite de la République du Somaliland (Lecteur)

Si vous n'avez pas entendu ou lu quelque part que la frontière avec le Somaliland a été réouverte, ce que vous vivez sur une planète. C'est apparemment le plus grand évènement de l'actualité, c'est écrit partout, diffusé sur toutes les ondes (RTD,BBC..).


La République s';est pliée en quatre pour marquer sa considération sans limites et pour présenter ses excuses pour les désagréments occasionnés par la fermeture injustifiée de cette frontière.


Premier hommage de la diplomatie djiboutienne depuis l'incident au Somalilandais : la délégation est installé, tapis rouge à l'appui, dans une suite réservée à elle pour la circonstance.


Visiblement, le Somaliland met la Présidence de la République dans un embarras qui l'oblige à toutes les concessions et à toutes les improvisations. L'illusion du triomphe de la Conférence de paix et de réconciliations d'Arta passe par le culte du "Somaliland".


Les djiboutiens ne s'y trompent pas : Ils ferment les yeux ou leur déroulent le tapis rouge, selon le cas, pour ne pas avoir à perturber une cérémonie de reconnaissance du Somaliland par ses « cousins » djiboutiens au nom de la République.

O.
Holland

____________________ ________________

08/11/01 Le «lobby» du pouvoir (Lecteur)

Parmi les enseignements qui peuvent être déduits de presque trois années d'exercice du pouvoir par I. O. Guelleh, figure celui qui peut être tiré de la part prépondérante que prennent les membres de la famille de son épouse dans les affaires de l'Etat.

La gouvernance par «clan familial» interposé a toujours été une réalité chez nous. Compte tenu de l'exercice non contredit du pouvoir personnel, elle s'est imposée comme une pratique incontournable dans les mœurs politiques au niveau suprême de la conduite des affaires de l'Etat, même si, institutionnellement, elle ne figure dans aucun texte
de loi. Le «cercle familial» comme structure à part entière ou affiliée au pouvoir est, cependant, loin d'être un concept typiquement djiboutien.


Dans les pays du tiers-monde, là où la démocratie est absente, on gouverne en effet souvent en s'appuyant sur ses proches, davantage pour des considérations de confiance que de compétence. Il se trouve que ce potentiel parental use et abuse des positions et de la liberté d'action qui lui sont concédées, ce qui révolte l'opinion publique quand la notion de népotisme est trop flagrante.

Il ne s'agit pas ici de faire un procès d'intention à celui qui règne depuis presque trois ans sur Djibouti, ni de vouloir automatiquement diaboliser sa tolérance à compter, entre autres, dans ses propres rangs des membres de la famille de son épouse, mais force est de dire que l'option « belle-famille » n'est pas aussi circonstancielle qu'on le pense. C'est le système de la gouvernance «par affinités» qui n'est forcement propre à Djibouti.


Mais, Guelleh, pour des raisons qui lui sont propres, a tenu à compter des membres plutôt de sa belle-famille dans son entourage immédiat pour l'aider dans sa tâche. On relève un secrétaire général du gouvernement, «conseiller» très influent qui lui mâche tout le travail à la Présidence et un super Ministre des Affaire Etrangères sans parler du «
Beau-frère de la République » à la tête de la Banque Centrale. On parle également des proches ou cousins de la Première Dame toujours avec l'idée qu'il y avait quelque part un statut particulier ou des privilèges accordés à ces derniers, juste parce qu'ils sont protégés par la Première Dame.


C'est un choix que l'actuel Chef d'Etat semble assumer avec cette certitude que plus on s'appuie sur sa belle-famille, et plus on se sent protégé, voire mis en confiance devant les dures épreuves du pouvoir. Si la compétence et l'honnêteté du «clan» y est, tant mieux,
sinon c'est la porte ouverte à toutes les spéculations qui, à force d'être entretenues, finissent par discréditer ce même pouvoir.

X.
Ali-Sabieh

____________________ ________________

07/11/01 le refus de la stricte application de la Loi N°1 du 17/09/1992 constitue une flagrante violation du multipartisme .... (LDDH)

Le Président
DIFFUSION D'INFORMATION N° 8/01/LDDH
DU 3 NOVEMBRE 2001




Cette Diffusion d'Information reprend le texte intégral de la Loi n° 1 du 15 septembre 1992, qui a été publiée au JOURNAL OFFICIEL : spécial n° 3 du 28 septembre 1992. Des brèves questions sur le manque de volonté politique par le refus de la stricte application de cette Loi et ceci en flagrante violation du multipartisme conforme, prévu par la Constitution et la Loi Organique du
29 octobre 1992 n° 1/AN/92 relative aux élections sont posées comme suit :


Brèves questions sur le manque de volonté politique

" Rien ne sert de courir, il faut partir à point ! " ( La Fontaine )

La tenue du Congrès du Parti au Pouvoir est-elle légale, alors que les autres Partis non " panachés " sont plutôt " clonés ", alors que les élections législatives et régionales arrivent à grands pas ?

Un seul Parti sera fin prêt ?

Pourquoi obliger et fixer l'ouverture des Partis Politiques pour septembre 2002, alors que rien n'interdit, dès demain, le dépôt de la constitution, de la création, auprès du Ministre de l'Intérieur, conformément à la Loi n°1 du 15/09/92 ?

Est ce que le Parti Politique au Pouvoir a peur de la concurrence, a-t-il peur de perdre les prochaines élections, où veut-il se maintenir par des illégalités, ou des fraudes?

Pourquoi et à qui profite le blocage, jusqu'en septembre 2002, des dépôts de la création, de la constitution des Partis Politiques prévus par la LOI et la Constitution Nationale?

Pourquoi avoir adopté cette Loi relative aux Partis Politiques ?

Que dit cette Loi ? Cette Loi ouvre la voie au Multipartisme !

Cette Loi est conforme à l'esprit et à la lettre de la Constitution !


Sans le Multipartisme la Démocratie est un vain mot !

L'acceptation publique et officielle, par les Autorités Djiboutiennes (concernées), de la libre application de cette Loi, l'acceptation publique, sans aucune obstruction, sans aucune autre condition restrictive, ouvrirait inéluctablement la porte au multipartisme tant souhaité, elle permettrait à tous les Djiboutiens de choisir leur Parti Politique.

L'acceptation de cette Loi sur la création des Partis Politiques, sur la libre constitution des Partis aux programmes politiques différents, aux objectifs politiques non contraires à la Constitution

Cette acceptation serait le gage qui permet le libre vote en faveur des femmes et des hommes, que les électeurs seront en droit, seront en mesure à considérer, être aptes à conduire les affaires de l'Etat, aptes à respecter les Lois et les Libertés fondamentales, aptes pour l'effectivité de l'Etat de Droit, aptes à respecter la Séparation des Pouvoirs, aptes à combattre l'impunité, aptes à s'opposer à toutes les formes de corruption, aptes à traduire en Justice tous les Abus de Pouvoir ainsi que les détournements des deniers publics et des biens sociaux.

La libre application de cette Loi portera l'espoir d'espérer des élections législatives de novembre 2002, sans le strict monopole de l'équipe au Pouvoir, des élections équitables et transparentes.


Espoir d'espérer à des élections législatives, qui ne seront plus d'emblée entachées de vices par l'absence totale de véritables concurrents, par l'absence des Partis d'Opposition ou plus exactement des Partis que l'on pourrait considérer comme suffisamment préparés, des Partis qui existent au moins depuis un an, au moIns un an avant la campagne électorale de 2002.

Des Partis qui ont eu ( au moins ) le temps matériel pour se préparer, pour prétendre concurrencer le " Parti de l'ETAT " , des Partis qui ont eu le temps de se faire connaître par les électeurs et électrices Djiboutiens à travers des meetings officiels, des meetings populaires, ceci sans obstruction aucune par les Forces de sécurités actuellement inconditionnellement pro-gouvernementales, par une Justice encore fortement confisquée, par une Administration hautement zélée.

Des Partis qui ont eu le temps de sillonner les différentes Régions et de prendre contacts avec l'ensemble de tous les électeurs, de sillonner le pays sans aucune entrave aux Droits d'Aller et Venir.

Des Partis qui ne doivent plus subir les pressions et les interférences, les méthodes du " clonage " émanant de l'équipe des Décideurs de l'Etat, qui cumulativement et abusivement avec leurs importantes fonctions, occupent ouvertement la direction d'un Parti et demeurent au service du Parti présidé par le chef de l'Etat de notre pays, surtout conduite et présidé en flagrante contradiction inadmissible au Principe de l'harmonie républicaine, de la continuité de l'Etat qui astreint le Président de la République à " incarner l'Unité nationale " en observant la stricte garantie de l'Unité républicaine. Ces garanties sont déterminées et prévues par l'article 22 de la Constitution Nationale du 4 septembre 1992 .

La libre et bonne application de cette Loi relative aux Partis Politiques en République de Djibouti ne peut que mettre fin aux différents Abus, à l'utilisation de la force, de la terreur, de la répression, des persécutions intolérables et inadmissibles, aux violations insensées et répétées des Droits de la Personne Humaine inscrits dans la Constitution, la Déclaration Universelle.

NOEL ABDI Jean-Paul


___________________________________________________________





LOI N° 1/AN/92/2èmL DU 15 SEPTEMBRE 1992


RELATIVE AUX PARTIS POLITIQUES


TITRE I DISPOSITIONS GENERALES


ARTICLE 1er Les partis politiques ont pour objet, dans le respect de la Constitution et des principe de souveraineté nationale et de la démocratie, de regrouper les citoyens djiboutiens dans un but non lucratif, afin de concourir à l'expression du suffrage universel par des moyens démocratiques et pacifiques.
Les partis politiques sont obligatoirement constitués sous forme d'associations de droit djiboutien, et soumis en outre aux dispositions de la présente loi.


ARTICLE 2 La création, l'action et les activités des partis politiques s'inscrivent dans le respect de la Constitution et des lois en vigueur en République de Djibouti.
A ce titre , il ne doivent pas porter atteinte à la sécurité et à l'ordre, ainsi qu'aux droits et libertés individuels et collectifs, ni utiliser leurs moyens pour mettre sur pied une organisation militaire ou para- militaire.
Les statuts des partis politiques doivent obligatoirement comporter l'engagement formel de respecter ces principes.


ARTICLE 3 Tout citoyen est libre d'adhérer au parti politique de son choix, mais les partis politiques ne peuvent en aucune façon s'identifier à une race, à une ethnie, à un sexe, à une religion, une secte, une langue ou à une région.
L'organisation interne des partis doivent se faire sur la base des principes démocratiques.



TITRE II CONSTITUTION DES PARTIS POLITIQUES


ARTICLE 4 Le nombre des membres fondateurs d'un parti politique en République de Djibouti ne doit être inférieur à 3 membres par district, dont 18 pour le district de Djibouti, soit 30 membres pour la République, chaque composante de la communauté nationale devant être représentée.
Peuvent être membres fondateurs d'un parti politique les personnes remplissant les conditions suivantes :
- Etre de nationalité djiboutienne, d'origine ou acquise depuis au moins 12 ans ; à l'exclusion de toute autre nationalité ;
- Jouir de leurs droits civils et politiques et ne pas avoir été condamné à une peine infamante ;
- Avoir son domicile ou sa résidence sur le territoire national.


ARTICLE 5 La déclaration administrative de constitution d'un parti politique s'effectue par le dépôt d'un dossier auprès du Ministre de l'Intérieur, accompagné du reçu du dépôt d'une caution de 2 millions de FD constituée auprès du Trésor public.
Un récépissé de dépôt de dossier est immédiatement remis à chaque parti politique par le Ministre de l'Intérieur ; ce récépissé rappelle les conditions légales de création de partis.


ARTICLE 6 Le dossier mentionné à l'article 5 ci-dessus doit comprendre :
- Une demande datée et signée de 30 membres fondateurs .
- Le procès- verbal de la réunion constitutive du parti politique, en particulier la dénomination du parti et l'adresse complète de son siège.
- Les extraits d'acte de naissance des membres fondateurs et dirigeants.
- Les cartes d'identité nationale des membres fondateurs.
- Les certificats de nationalité des membres fondateurs et des dirigeants.
- Les attestations de résidence des membres fondateurs et des dirigeants.
- La profession ou l'activité des membres fondateurs et des dirigeants.
- 4 exemplaires des statuts adoptés lors de la réunion constitutive.
- Une liste de 30 personnalités politiques, administratives, coutumières, notables appointés, ou personnes décorées de la Grande Etoile de l'Ordre national accordant une caution morale à la création du parti.




ARTICLE 7 Un parti politique ne peut adopter l'appellation d'un parti ayant déjà reçu le récépissé de la déclaration.
Il ne peut non plus se servir, pour sa propre propagande des titres ou appellations déjà utilisées par un autre parti politique.


ARTICLE 8 Les statuts prévus à l'article 6 doivent comporter les indications ci-après :
- Les fondements et objectifs précis du parti politique.
- La composition de (ou des) organe(s) délibérant(s).
- L'organisation interne du parti.
- Les dispositions financières.
Les prescriptions des articles 1,2, et 3 de la présente loi doivent être reprises dans les statuts.


ARTICLE 9 Après le dépôt du dossier de déclaration d'un parti politique, le Ministre de l'Intérieur, assisté d'une commission de vérification de 6 membres, dont un magistrat, fait procéder à toutes études utiles, recherche, enquête nécessaires au contrôle de la véracité du contenu de la déclaration.
Une fois ce contrôle de conformité effectué, la publication du récépissé de dépôt de dossier est assurée dans le Journal Officiel.


ARTICLE 10 Dans le cas où le contrôle de conformité du Ministre de l'Intérieur fait apparaître que le parti politique ne remplit pas les conditions légales, une notification motivée de non conformité est adressée dans les 10 jours aux membres fondateurs du parti, qui peuvent saisir la Cour Suprême dans les quinze jours suivant la date de cette notification.
La Cour Suprême doit statuer dans un délai de 15 jours sur cette requête. Durant cette période d'attente, le parti n'a pas d'existence légale.


ARTICLE 11 Outre les formalités relatives au fonctionnement des associations de droit djiboutien, les partis politiques doivent :
1. Déclarer sans délai toute modification apportée à leurs statuts, dans les mêmes formes et conditions que celles prévues aux articles 5 6 7 et 8 ci-dessus ;
2. Déclarer sans délai tout changement survenu dans la direction ou l'administration du parti ; sans préjudice de la déclaration annuelle qu'ils doivent faire, dans les huit jours de la date anniversaire de récépissé du dépôt des statuts, de la liste de tous ceux qui, à un titre quelconque, sont chargés de l'administration du parti ;
3. Déposer chaque année, au plus tard le 31 janvier, le compte financier de l'exercice écoulé ainsi que l'inventaire de ses biens meubles et immeubles. Ce compte doit faire apparaître que le parti politique ne bénéficie d'autres ressources que celles provenant des cotisations, dons et legs de ses adhérents et sympathisants nationaux et des bénéfices réalisés à l'occasion des manifestations. En outre, il est tenu de présenter ses comptes annuels au Ministère des Finances et d'être en mesure de justifier la provenance de ses ressources financières et leur utilisation.
Un décret précise les pièces comptable que les partis politiques doivent fournir en applications du présent article.

ARTICLE 12 Les déclarations et dépôts prévus aux articles 5,6,8, et 11 ci-dessus sont effectués, sous peine de dissolution, auprès du Ministre de l'Intérieur qui tenu d'en délivrer récépissé.


ARTICLE 13 La dissolution d'un parti politique est prononcée par décret sur rapport du Ministre de l'Intérieur :
1. dans le cas où, un parti a reçu directement ou indirectement des subsides de l'étranger ou d'étrangers établis en République de Djibouti ;
2. dans le cas où un parti applique une modification statutaire refusée par le Ministre de l'Intérieur ;
3. dans le cas où, par son activité générale ou ses prises de positions publiques, un parti a gravement méconnu les obligations qui lui incombent en vertu de la Constitution et rappelées dans les engagements prévus aux articles 1,2,3 ci-dessus, notamment en ce qui concerne le respect ;
- des caractères de l'Etat : républicain et démocratique ;
- des institutions de la République ; de leur statut, de leurs pouvoirs et de leurs compétences ;
- de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et de l'unité de l'Etat ;
- de l'ordre public et des libertés publiques.
Les biens d'un parti dissous sont liquidés conformément aux dispositions de ses statuts ou, à défaut, conformément aux dispositions régissant les associations.


ARTICLE 14 Les partis politiques régulièrement constitués ont accès aux antennes de la radiodiffusion télévision de Djibouti pour la diffusion de leur communiqués de presse et la couverture de leurs manifestations statutaires. En outre, il peuvent être invités à participer à des émissions à caractère politique, notamment sous la forme de débats ou de tables rondes.
ARTICLE 15 Les activités des partis politiques à l'occasion des réunions publiques d'information et des opérations électorales sont régies par les dispositions légales en vigueur.



TITRE III DISPOSITIONS PENALES


ARTICLE 16 En cas de violation grave des lois en vigueur par tout parti politique, en cas d'urgence ou de trouble à l'ordre public, le Ministre chargé de l'Intérieur peut prendre la décision immédiatement exécutoire de suspension de toutes les activités du parti concerné et ordonner la fermeture à titre provisoire de tous les locaux dudit parti. La décision de suspension est motivée et doit comporter la durée de suspension. Elle est notifiée immédiatement au représentant légal du parti et au procureur de la République. Le tout sans préjudice d'autres dispositions législatives le cas échéant. En tout état de cause, aucune mesure de suspension ne doit excéder une durée de trois mois.

ARTICLE 17 Le Ministre ce l'Intérieur saisit dans les 48 huit heures qui suivent la décision de suspension ou de fermeture, la Cour Suprême qui statut dans les trente jours qui suivent la saisine.
Le parti politique concerné peut également saisir la Cour dans les quinze jours, de la notification. La Cour devra statuer dans le même délai que ci-dessus.
Au cas où les délais fixés aux alinéa 1 et 2 du présent article ne seraient pas respectés par le Ministre chargé de l'Intérieur ou par la Cour Suprême, la décision de suspension devient caduque.


ARTICLE 18 Le Ministre chargé de l'Intérieur peut demander la dissolution par voie judiciaire de tout parti politique.
La Cour Suprême statue sur la demande de dissolution dans les trente jours qui suivent sa saisine.


ARTICLE 19 Sans préjudice des autres dispositions de la législation en vigueur en République de Djibouti, quiconque, en violation de la présente loi, fonde, dirige ou administre un parti sous quelque forme ou quelque dénomination que ce soit, encoure une peine d'emprisonnement de6 à 12 mois et une amende de 1 millions à 5 millions de FD ou l'une de ces deux peines.
Sera puni d'une peine de 1 à 5 ans et 2 millions à 10 millions de FD quiconque dirige, Ministre ou fait partie d'un parti politique qui se serait maintenu ou reconstitué pendant la suspension ou après sa dissolution.


ARTICLE 20 Quiconque enfreint les dispositions des articles 1, 2 et 3 de la présente loi encourt les peines prévues au Code pénal.

ARTICLE 21 Tout dirigeant de parti, tout membre de parti qui par ses écrits, déclarations publiques, démarches, incite ou invite les Forces Armées ou les Forces de Sécurités à s'emparer du pouvoir d'Etat encourt la peine de réclusion de 10 à 20 ans et une amende de10 millions de FD sans préjudice de la dissolution du parti concerné.




TITRE IV DISPOSITIONS FINALES


ARTICLE 22 Sont abrogés toutes les dispositions contraires à la présente loi.

ARTICLE 23 La présente loi sera exécutée comme loi de d'Etat


Fait à Djibouti, le 15 septembre 1992

____________________ ________________

06/11/01 IOG va-t-il "liquider" le chef de la SDS ? (Lecteur)

Selon certaines informations reçues d'un lecteur et que nous n'avons pas encore pu vérifier, IOG pourrait avoir décidé le limogeage du Chef de la SDS. Cela ne nous attriste vraiment pas, car l'individu a participé à de nombreuses violations des Droits de l'Homme et il pourrait un jour être recherché par la Justice pour répondre des crimes commis sous son autorité. On peut se poser, par ailleurs, la question de savoir s'il n'y aurait pas une corrélation avec l'affaire Borrel, dans laquelle le Chef de la SDS a protégé IOG en faisant des déclarations spécifiques au juge Le Loire, qui n'étaient peut-être pas l'image de la vérité même ...?

Nous publions le message de notre lecteur sous sa responsabilité :

"Je viens d'être informé du fait que le Président tortionnaire voudrait se débarasser du Chef de la SDS. Il aurait même envisagé de le liquider, car ce dernier est devenu encombrant à ses yeux ...

En effet, il en sait trop sur les magouilles du régime et il ternit l'image du Président tortionnaire qui voudrait s'acheter une nouveau visage de Monsieur Propre.

A l'heure où les USA font la chasse aux terroristes, il pourrait sembler opportun à IOG de se débarasser de ses sbires et autres exécuteurs de basses oeuvres ....

Cela le placera-t-il à l'abri de tous les soupçons qui pèsent sur lui et qui sont connus internationalement ? Il ne faut pas rêver !!"

D.D.D
HOLLAND

____________________ ________________

04/11/01 Affaire Borrel : le déplacement du Juge Parlos à Djibouti encore retardé.

A la suite d'indiscrétion recueillie auprès des milieux judiciaires, nous avions annoncé un prochain déplacement du juge Parlos à Djibouti. Il semble qu'il y ait eu de nombreux échanges avec le pouvoir djiboutien et que les parties soient d'accord pour que ce déplacement ait lieu après le Ramadan (à partir du 18 décembre environ). Nous verrons la suite ...

____________________ ________________

04/11/01 Y aurait-il, dans les faits, des victimes du régime de Gouled et Guelleh sur la planète Terre ?

A force de lancer des appels depuis trois ans pour :

  • identifier les victimes du régime de Gouled et de Guelleh : personnes torturées, personnes spoliées, femmes violées, personnes incarcérées illégalement, personnes ayant perdu des proches dans des conditions illégales, etc…
  • constituer un mémorial nominatif des victimes du pouvoir djiboutien depuis l'indépendance,
  • déposer des plaintes pour crimes contre l'humanité à l'encontre des dirigeants djiboutiens et de leurs sbires,

    nous avons fini par suspendre provisoirement mais à notre grand regret,
    nos actions en ce sens !

En effet, nous n'avons jamais reçu aucune information ni pour aider à constituer des archives, ni pour agir efficacement devant les justices compétentes : Belgique, France, etc.

De façon épisodique, il nous a été annoncé des dépôts de plainte qui auraient pu avoir lieu en Belgique ou au Canada, mais aucune action dans ce sens n'a jamais été confirmée formellement.

Les seules actions connues à ce jour sont le dépôt de plainte de l'ARDHD (avec un seul plaignant : la seule victime officielle de Guelleh / Gouled ? ) et notre pétition devant le Parlement européen.

Peut-on en déduire pour autant que le régime de Djibouti n'a fait aucune autre victime ?

Il nous arrive souvent de nous étonner de l'endormissement apparent de la population djiboutienne qui semble ne pas réagir contre les difficultés, les privations de liberté ni la tyrannie. Nous savons bien évidemment que le régime tient les habitants par la peur et qu'il n'hésite pas à utiliser toutes sortes de menace contre ceux qui auraient l'idée de se rebeller …. et que d'un autre côté, les hommes de l'opposition ne s'opposent pas avec la vigueur espérée et attendue…

Mais ceux qui sont à l'étranger ? Un certain nombre est empêché de se plaindre, car une partie de leur famille vit toujours à Djibouti et ils craignent des représailles. Mais les autres ?

Véritablement nous nous posons la question de savoir pourquoi personne ne se plaint. Dans les faits le régime tyrannique et sanguinaire de Guelleh et Gouled n'aurait-il fait que très peu de victimes ?

Nous aimerions recevoir des informations précises dans ce domaine et nous rappelons que ceux qui souhaiteraient déposer des plaintes peuvent être mis en relation confidentiellement avec des avocats par le biais de notre Association.

Jean-Loup Schaal

____________________ ________________


03/11/01 APPEL DE SOLIDARITE : Création d'un banque d'information pour aider les Djiboutiens de Djibouti à fuir le régime.

Nous renouvelons notre appel pour la constitution d'une banque d'information sur les possibilités d'accueil dans les pays occidentaux.

A la demande des Djiboutiens vivant à Djibouti et qui souhaitent fuir la dictature, le manque de formation et le désastre économique, nous avons demandé à ce que s'exerce la solidarité ....

Nous avons déjà reçu des informations récentes et utiles pour les pays scandinaves. Un correspondant sur place, qui souhaite préserver son anonymat pour des raisons évidentes de sécurité est disposé à assurer un relais via notre association.

Nous renouvelons notre demande vers tous les Djiboutiens immigrés pour qu'ils nous donnent des informations sur les formalités d'accueil dans le pays où ils se sont installés, sur les possibilités de travail et d'étude et sur les associations ou relais individuels qui pourraient leur venir en aide. Il s'agit de gestes de solidarité.

Nous attendons des informations en particulier pour la France, la Hollande, la Belgique, l'Allemagne,le Canada et les USA.

Nous serions navrés de faire le constat d'un manque de solidarité entre les victimes du régime de Gouled et Guelleh et nous espérons vivement recevoir des informations précises et utiles pour chacun des pays cités ci-dessus.

____________________ ________________

03/11/01 A lire dans la lettre de l'Océan Indien.

LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN - 03/11/2001
SOMALIE - Nouvelles négociations à Nairobi
Le vote de défiance du Parlement de Mogadiscio, le 28 octobre, contre le Premier ministre Ali Khalif Galaydh, a mis fin au conflit qui l'opposait au président du Transitional National Government (TNG), Abdiqassam Salad Hassan mais ne suffira pas à débloquer les négociations entre ce TNG et les chefs de guerre de Mogadiscio regroupés au sien du Somalia Restoration and Reconciliation Council (SRRC). (...). [Total : 274 Mots].


LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN - 03/11/2001

DJIBOUTI - Prochain démarrage du GSM
La société nationale Djibouti Telecom va démarrer l'installation d'un réseau de téléphone mobile de type GSM 900, le 26 novembre, sur l'ensemble du territoire djiboutien. (...). [Total : 262 Mots].


____________________ ________________








L'HOMME
OU LA FEMME
DE LA
SEMAINE.

Dans cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle ou celui qui s'est distingué(e)
- soit par son zèle pour soutenir la dictature,
- soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres de soins, etc. .

Auront-ils à répondre un jour
de leurs actes
et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?


Rappel des personnages
déjà "élus" :

LA LIBERTÉ N° 17 -
Mme LEILA,
juge d'instruction

LA LIBERTÉ N° 19 -
Omar FARAH,
gendarmerie d'Ali Sabieh

LA LIBERTÉ N° 29 -
Le général Yacin YABEH,

LA LIBERTÉ N° 32 -
Le directeur de la Prison de Gabode,

LA LIBERTÉ N° 33 -
Ali Mohamed ABDOU,
procureur général

LA LIBERTÉ N° 35 -
Mme Hawa Ahmed YOUSSOUF
Ministre déléguée conjointement avec
M. Le Représentant de l'UNICEF
à Djibouti.

LA LIBERTÉ N° 36 -
M Ibrahim Idriss DJIBRIL,
Ministre de la Justice, conjointement avec M Mohamed Ali ABDOU, procureur général de Djibouti (2ème nomination)

BULLETIN N° 4 -
Lieutenant GUELLEH de la FNP

BULLETIN N° 7 -
Le responsable des forces de police
qui a donné l'ordre le 24 juin de tirer à balles réelles sur Daher Guedi FOUREH.

BULLETIN N° 16 -
M Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Économie et des Finances.

LA LIBERTÉ bulletin N° 23 -
M. Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Économie et des Finances (2ème nomination)

LA LIBERTÉ bulletin N° 28 -
Monsieur Abdallah Abdillahi Miguil,
Ministre de l'Intérieur

LA LIBERTÉ bulletin N° 29 -
Monsieur MOGUEH,
Ministre délégué aux affaires musulmanes

LA LIBERTÉ - bulletin N° 32 -
Madame Nima Ali Warsama,
Juge d'instruction

LA LIBERTÉ - bulletin N° 36
Monsieur Ali Mohamed Daoud -
Ministre de l'Agriculture et du développement rural.

LA LIBERTÉ - bulletin N° 37
Le Lieutenant-colonel Abdourahman Ali Kahin,
Chef du groupement de police du district de Djibouti.


LA LIBERTÉ - bulletin N° 40
Le procureur IBRAHIM,

LA LIBERTÉ - bulletin N° 42
M. Idriss Arnaoud Ali, Directeur de Publication du Journal le Progrès, Président de la Commission Permanente de l'Assemblée Nationale et Secrétaire Général Adjoint du Parti RPP.

LA LIBERTÉ - bulletin N° 43
le Président Saïd Mahamoud Abkar, Cour criminelle de Djibouti.

LA LIBERTÉ - bulletin N° 48
Hassan dit "Modaubé"

OBSERVATOIRE N° B106
DJAMA SOULEIMAN, procureur auprès du Tribunal de Première instance de Djibouti
Directeur adjoint de la Police politique.

------------ Sommaire ---------------


Les principaux responsables
d'actes de torture
à Djibouti.

En attendant que la justice pénale puisse instruire les plaintes des victimes de mauvais traitements, de spoliation, de viols, de torture et d'emprisonnement arbitraire (...), nous rappelons à l'opinion publique internationale les noms des tortionnaires qui ont été le plus souvent cités par les victimes.

- Colonel
Mahdi Cheikh Moussa,
- Colonel
Omar Bouh Goudade

- Lieutenant-colonel
Hoche Robleh


- Commandant
Zakaria Hassan

- Lieutenant Ladieh
- Lieutenant Mohamed Adoyta
- L'aspirant Haroun
- Le sous-officier Naguib
- L'adjudant Tane
- Kalifa
- Wagdi

Certains se seraient déjà réfugiés à l'étranger (USA et Canada) sous de fausses identités, mais ils sont placés sous surveillance, par les polices locales.

Nos informations sur la torture à Djibouti et les récits des victimes

-------- Sommaire ---------


L'Ordre des
Brosses à Reluire
réunit les meilleurs chantres du régime dictatorial

Bulletin n° 44
Mahdi Ahmed Abdilahi au grade de Cireur de Pompes - Premier échelon

Bulletin n° 45
Monsieur Ali Abdi, Ministre des Affaires Etrangères au grade d'hyène fonceuse - Premier échelon

Monsieur Johar, Ministre du commerce au grade d'hyène repue - Premier échelon