ARDHD
Observatoire de la situation
des Droits de l'Homme à Djibouti
3ème année


Bulletin d'information et d'alerte N° B 126
Du 22 au 28 décembre 2001

 

27/12/01 Pourquoi pas un TPI pour juger les crimes contre l'humanité commis à Djibouti ?
27/12/01 Pour une élite jeune d'avant garde (Mohamed Qayad)
26/12/01 Je ne vous souhaiterai pas une bonne année, Monsieur le Président (lecteur)
23/12/01 Et un nouveau soutien financier de la France en faveur de Guelleh.
23/12/01 Les charmes de la dictature attirent de moins en moins les visiteurs !
23/12/01 La liberté d'expression à Djibouti ? Financièrement, elle n'est pas accessible ! Internet 14 à 15 fois plus cher à Djibouti qu'en France !!
23/12/01 Messages et voeux des lecteurs.
23/12/01 ARDHD : Joyeux Noël à tous les lecteurs.
22/12/01 Djibouti = Argentine ? Le peuple djiboutien a lui aussi la capacité de faire partir son Président. (Lecteur)
22/12/01 Djibouti se meurt : ou est la jeunesse djiboutienne ?
(Mohamed Qayad)
22/12/01 Guelleh toujours sous la loupe critique du FMI :
Les remarques critiques du FMI
(D'après LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN N° 977 )

bulletin B125
..bulletin B127



Avis : nous ne pouvons pas vérifier toutes les informations transmises par les lecteurs.

Nous rappelons que les courriers des lecteurs sont publiés sous leur seule responsabilité et que l'action de l'ARDHD se limite à les insérer dans ces colonnes en ajoutant la mention 'Lecteur".

Pour des raisons de sécurité les publications sont anonymes, mais l'ARDHD conserve le double des messages E-Mail. L'ARDHD s'engage en contrepartie à publier les réponses à ces courriers et/ou les rectificatifs.

   

27/12/01 Et si la communauté internationale prenait enfin et officiellement la mesure des crimes commis par Gouled Aptidon, Ismaël Omar Guelleh et leurs inféodés pour demander la création d'un Tribunal Pénal international chargé de juger les criminels et de déterminer les responsabilités de chacun ! La France pourrait prendre la tête de file de ce mouvement, ce qui ne pourrait que la grandir !

Au de lieu de continuer à financer abusivement le régime criminel et corrompu du dictateur de Djibouti, la France, patrie des Droits de l'Homme, de la Justice et de la Démocratie pourrait prendre la tête du mouvement et proposer à la communauté internationale de mettre sur pied un Tribunal Pénal International, chargé de juger les criminels qui sévissent à Djibouti depuis des années, qui sont responsables de milliers d'actes de torture, d'exécutions individuelles et collectives, de viols, de destruction de biens privés et de détournements de fonds publics.

En agissant ainsi la France ne pourrait que rehausser son image de marque et elle serait soutenu par des millions d'africains qui sont aussi les victimes innocentes de régimes sanguinaires.

On peut toujours rêver à l'aube de cette nouvelle année !

Nous espérons que Monsieur Patrick Roussel, Ambassadeur de France à Djibouti (qui ne manque jamais aucune cérémonie de remise de subventions françaises destinées à assurer la survie de la dictature) pourrait nous écouter et agir pour une fois dans le sens de la justice en faveur du peuple djiboutien. Si vous vous décidiez Monsieur l'Ambassadeur à intervenir dans ce sens auprès du gouvernement français, soyez alors assuré de notre soutien sans faille !

ARDHD

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27/12/01 Pour une élite jeune d'avant garde (Mohamed Qayad)

Il n'est point besoin de vous dire l'état de l'évolution des idées que la jeunesse djiboutienne défend. La multiplicité des associations peut servir de témoignage. Permettez-moi d'ajouter, une fois encore, quelques réflexions à ce débat par le biais d'un plaidoyer pour une élite djiboutienne jeune et intellectuelle d'avant-garde.

"Il y a fêlure
Il y a brisure
Il y a émiettement
(.. . )
Il y a ressac
Il y a marée basse"

Voilà les vers par lesquels Tidjani-Serpos exprime l'image effroyable que présente aujourd'hui le continent africain. Pour preuve, voyez la Somalie et la RCD : voyez ces espèces de rapaces sordides qui continuent effrontément de faire main basse sur le Togo, le Cameroun, le Gabon, le Burkina-Faso, Djibouti.. . : voyez ces ogres puant le bluff, la phraséologie, la démagogie, le sadisme, le cynisme, le vol, le viol et le mensonge ; voyez ces ploutocrates qui répondent au nom de vacuité intellectuelle et d'inculture chronique : voyez ces nuées de sauterelles exotiques et voraces (comme nos Ministres de l'industrie Elmi Obsieh, des finances Yacin Elmi, des affaires étrangères Ali Abdi ou celui des travaux publics Abdallah Abdillahi) qui s'accaparent notre économie tout en immobilisant la population avec des camisoles de force ; la décadence en est l'hécatombe.

Djibouti est une ville sale, sale de puanteur et de putréfaction. Sur 450.000 habitants, les 9/10 des bras valides sont au chômage.

Pour pallier le désoeuvrement et la faim, se multiplient les activités informelles. Mais personne ne les compte plus.

En effet, ici c'est le pays où l'on parle de tout, parce qu'il n'y a plus rien à dire.

Plus rien à dire de la torture, de la violence de l'Etat, de l'impasse faite sur l'histoire réelle du pays, de l'effondrement de l'économie, du népotisme, de la medio-kleptocratie, de la gabegie, des prébendes, de la misère, du règne des 30% (si vous voulez toucher votre salaire, prévoyez de céder 30% de votre traitement aux agents véreux des finances).. .

Oui de la misère !

Car l'air de Djibouti ne peut plus exhaler que cela : une odeur de misère économique et intellectuelle.

Autant dire que personne ne comprend vraiment pas pourquoi les dignitaires de ce régime sanguinaire et ceux du parti administratif décident de dépenser des dizaines de milliards FD à des fins personnels et politiques, alors que les fonctionnaires n'ont pas été payés depuis plusieurs mois et qu'il n'existe plus de couverture médicale.

La kleptocratie se nourrit en effet de prébendes

Loin d'éradiquer cette logique monstrueuse, cette oligarchie renouvelée ( IOG et ses sbires) la perpétue jusqu'à ses limites.

Pire, elle ne peut plus légitimer sa position privilégiée ni par le savoir, ni par la compétence, encore moins par sa force morale.

Cette clique a transformé les sommets de l'Etat en véritables réseaux mafieux difficiles à éradiquer.

Djibouti s'effondre et l'élite de la jeunesse semble l'ignorer. La passivité, le laxisme, la fatalité gagnent facilement les coeurs. Or, les responsabilités de cette élite des jeunes aujourd'hui sont immenses.
Que fait l'élite de la jeunesse ? Elle semble simplement s'offrir une sieste, d'une manière irresponsable. Aujourd'hui, où tout dans le monde incite à l'action et à l'initiative, Djibouti a besoin d'une jeunesse qui apprécie à sa juste valeur le sens du terme"responsabilité".

La responsabilité renvoie a la prise de décisions, a l'intérêt qu'on accorde a nos problèmes socio-culturel, économique et politiques effectifs.

L'élite doit donc se battre, mais nul ne la convoque à un combat dans lequel l'on devrait porter des armes blanches ou des armes à feu, où l'on devrait souffrir le martyr car, nul ne doit mourir avant son heure.

Ce qu'on attend de tous et de chacun est de se battre, chacun selon ses moyens, pour définir les contours actuels de notre société et préciser le projet de société a laquelle chaque djiboutien(ne) aspire.

Ce projet de société pourrait être celui d'une société caractérisée par la complémentarité entre l'homme et la femme ; une société ou le niveau scientifique et technologique sera élevé et ce, pour le plus grand bien des masses.

L'élite dont Djibouti a besoin doit sortir de la mendicité, de la médiocrité pour faire la différence.

Car, l'intelligence et l'excellence sont les valeurs réelles que nécessite l'intelligentsia djiboutienne actuelle.

Il y va de l'intérêt de Djibouti car, la philosophie de ce début du siècle ne devra plus être"un optimisme désespéré", "un optimisme feint", mais "un optimisme a tout crin", pour qu'enfin le soleil brille de nouveau sur notre peuple ruisselant de leur dignité d'Homme après plusieurs décennies d'amère servitude.

Certes, il est difficile de blâmer la jeunesse djiboutienne après plusieurs décennies d'attente de jours meilleurs. On voit pourquoi la voie djiboutienne est aberrante, et les errements d'aujourd'hui en sont simplement les manifestations.

Par contre l'élite djiboutienne jeune doit avoir la patience et beaucoup d'abnégation car ce ne seront pas le President-Parrain IOG ni ses sbires qui admettront que les ouailles d'hier puissent devenir les citoyens et les démocrates à part entière de demain.

Très amicalement
Mohamed Qayad



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26/12/01 Je ne vous souhaiterai pas une bonne année, Monsieur le Président (lecteur)

Monsieur le Président,

Platon a écrit ceci lors de la mort de Socrate.

" Si vous imaginez que c'est en mettant des gens à mort que vous empêcherez qu'on vous reproche de ne pas vivre droitement, vous faites un mauvais calcul ".

- Au nom des prisonniers politiques séquestrés et maintenus en détention provisoire dans la sinistre prison de Gabode depuis le 13 décembre 2000, en infraction aux dispositions du Code de Procédure Pénale de la République de Djibouti que vous ne respectez pas,

- Au nom de ces enfants, de ces femmes et de ces hommes qui ont payé de leur vie, ne serait-ce que pour tenter de faire respecter leur simple droit d'expression,

Je ne vous souhaite pas, Monsieur le Président, une bonne année 2002.

Serviteur,

Roger Picon.

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23/12/01 Et un nouveau soutien financier de la France en faveur de Guelleh.

Le gouvernement français estimerait que les aides et subventions de tous genres qu'il accorde déjà au régime dictatorial de Guelleh sont insuffisantes : il en rajoute pour assurer la survie du régime dictatorial et sanguinaire. Bravo aux autorités françaises pour ce soutien abusif d'un dictateur qui encaisse de l'argent pour mieux asservir le peuple.

D'après M. Christian Ocquet, chef de Service de Cooperation Française et d'Action Culturelle auprès de l'Ambassade de France à Djibouti (Numéro B125), nous savions déjà que le montant de la coopération français par tête d'habitants était dix fois supérieur à celle qui est accordée à d'autres pays africains, mais on en rajoute encore !

Extrait de l'ADI

Le Ministre de l'Economie, des finances et de la Planification chargé de la Privatisation, M. Yacin Elmi Bouh et M. Jean - Pierre Lemelle, Directeur de l'Agence française de Développement pour la Corne de l'Afrique ont signé, mardi 18 décembre, en présence de M. Patrick Roussel, Ambassadeur de France à Djibouti, une convention de financement sous forme d'une subvention de 289, 5 millions de FD (1, 814 million d'Euros) destiné à la République de Djibouti.

Cette subvention vise à accompagner les efforts de l'Etat pour mener à bien la facilité pour la réduction de la Pauvreté et la Croissance (FRPC) lancée depuis octobre 1999, avec le soutien des principaux bailleurs de fonds et partenaires, notamment le FMI, la Banque mondiale, l'Union Européenne, la BAD.

Cette subvention permettra à l'État djiboutien de régler avant la fin de l'année des dépenses engagées sur l'exercice budgétaire 2001, notamment des échanges extérieures de bailleurs de fonds, des dépenses dans les secteurs de l'Education et de la Santé, une contrepartie au programme de développement social et des travaux d'intérêt public, le paiement partiel des consommations d'eau à l'ONED, ainsi que deux échéances trimestrielles de l'assistance publique des hôpitaux de Paris.

Cette opération confirme le soutien permanent que la France accorde à l'Etat djiboutien depuis 1996 dans le cadre des ses engagements et de sa politique pour assainir les finances publiques et retrouver les conditions d'une croissance durable.

Sur la période 1996-2001, l'ensemble des aides françaises aura représenté un montant de 17, 2 millions d'Euros.

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ARDHD : on peut imaginer que les autorités françaises qui ont bien analysé les réticences du FMI (dans le passé récent et hier vis à vis du plan de réduction de la pauvreté -lien avec l'article-) se sont mis en quatre pour pallier les incompréhensions de la communauté financière internationale. Afin de ne pas faire de peine à IOG et de continuer à lui apporter un soutien personnel permanent, elles ont décidé toutes affaires cessantes, de faire un nouveau cadeau à Guelleh à l'occasion de la fête de l'Aïd.

Ainsi comme tous les musulmans, Guelleh avec ces 11 millions de FF supplémentaires, pourra lutter contre la pauvreté familiale (sic) et acheter une nouvelle garde-robe à ses proches : quatre-quatre derniers modèles (blindés ? car la foule pourrait devenir agressive et dangereuse dans l'avenir), villas et aménagements somptueux, voyages, avion personnel (?), etc..

Un grand merci au contribuable français qui encourage une nouvelle fois, mais bien involontairement, l'asservissement du peuple djiboutien par ce clan sans scrupule.

P. S. On peut légitimement s'interroger sur ce que pensent les gens du FMI : ont-ils l'impression d'être pris pour des c.. . ., lorqu'ils font état d'une réticence pendant que la France leur savonne la planche en donnant ce qu'ils hésitent à accorder ?

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23/12/01 Les charmes de la dictature attirent de moins en moins les visiteurs !

D'après une dépêche parue dans l'ADI, nous apprenons que Djibouti attire de moins en moins de visiteurs. Qui pourrait s'en étonner ? Le régime monstrueux de Guelleh fait reculer les rares visiteurs potentiels et on les comprend ! Le malheur, c'est que c'est encore le peuple djiboutien qui va subir la baisse d'activité économique. Bravo IOG

Extrait d'ADI/DJIB/1581/664 MOTS

3ème trimestre 2001 : Baisse considérable de la vente des nuitées par les principaux hôtels de la place


DJIBOUTI (ADI)- 22 décembre- Au chapitre du Tourisme, le Bulletin d’Information de la Direction de l’Economie nationale traite l’ « évolution de l’activité hôtelière » en recensant à chaque échéance trimestrielle le nombre de nuitées vendues par les principaux hôtels de la capitale. D’où le constat au terme du 3ème trimestre 2001 : « le nombre de nuitées vendues a diminué de 7% sur une période de neuf mois par rapport à celui de la même période de l’année 2000. »

Cette variation résulte de la comparaison entre le nombre total de « 49 558 nuitées vendues au cours des trois premiers trimestres de l’année 2000 » et le nombre total de « 46 079 nuitées vendues au cours des trois premiers trimestres 2001. »

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23/12/01 La liberté d'expression à Djibouti ? Financièrement, elle n'est pas accessible ! Internet 14 à 15 fois plus cher à Djibouti qu'en France !!

Le Gouvernement djiboutien n'a pas interdit l'accès des Internautes à Internet, mais il place trois obstacles majeurs et incountournables :

- le prix de l'accès qui est prohibitif,
- la censure conjoncturelle de certains sites (dont parfois le nôtre),
- la surveillance policière des messages et des consultations avec des représailles indirectes : interrogations 'musclées' dans les commissariats ou centres de détention provisoire, menaces sur les familles, licenciements (y compris pour les fonctionnaires), etc.. .

Ne parlons donc pas de liberté d'expression à Djibouti, car dans les faits, il n'y en a pas !!

Exemple de comparaison de coût entre l'accès à Internet en France et l'accès à partir de Djibouti (on devra aussi tenir compte du revenu moyen comparé entre un djiboutien et un français, auquel s'ajoute le fait que certains fonctionnaires touchent leur salaire avec 4 à 9 mois de retard !! Ce qui diminue encore le pouvoir d'achat).

Tableau estimatif et non exhaustif préparé à partir d'exemples de coûts, en FF. TTC.

France / gratuit
France / grand public
Wanadoo
France / débit rapide
Noos
Djibouti
Intnet
* source lecteur
Abonnement
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~300 FF
630 FF
Coût / heure consultation
facturation (env. 10 FF) si supérieur à 4 / 10 h mois
148 FF pour
30 heures soit 4, 93 FF / heure
illimité
105 FF
Coût minute communication
Idem, facturation environ 0, 19 F minute si supérieur à 4 h
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On voit qu'un internaute français qui utilise Internet à raison de 30/45 minutes par jour paiera globalement autour de 100 à 148 FF par mois.

Un internaute djiboutien, pour 30 minutes par jour, paiera environ 2. 220 FF !!!

IOG et sa famille sont les grands bénéficiaires de ce scandale !
Deux avantages pour le régime :

  • Encaisser de l'argent qui sera détourné au profit du clan,
  • Limiter la diffusion d'idées subversives, comme la démocratie, la liberté, la justice, la juste rémurération du travail, la liberté syndicale et politique, le respect des Droits de l'Homme, etc.. .

Réserves : cette comparaison a été établie sur des prix moyens constatés en France et sur des éléments envoyés par un lecteur en ce qui concerne Djibouti. L'étude ne prétend pas être complète, car le marché dans les pays occidentaux est très large et les offres sont nombreuses.

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23/12/01 Messages et voeux des lecteurs.

Joyeux Noel et meilleurs voeux pour la nouvelle année à vous-mêmes et à tous vos collaborateurs.
Puisse l'année 2002 récompenser tous vos efforts pour notre chère République de Djibouti.
Amicalement.

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Alliance Arrey Djiboutienne
L'alliance Arrey Djiboutienne vous souhaite de joyeuses fêtes et une bonne annee en pleine prospérité à tout le peuple djiboutien, qui souffre de la terreur du gouvernement dictatorial de Monsieur IOG. Nous devons continuer notre lutte jusqu'au bout afin que nous puissions atteindre notre objectif qui est la libération de nos concitoyens.

bonne année, bonne fête a tous.

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23/12/01 ARDHD : Joyeux Noël à tous les lecteurs.
L'ARDHD souhaite un joyeux Noël à tous les lecteurs et en particulier aux chrétiens qui consultent le site et qui s'intéressent au sort dramatique de la population djiboutienne, victime de la dictature et soumise à la terreur d'Etat. C'est le moment pour chacun d'avoir des pensées (et des actes) pour tous ceux souffrent.

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22/12/01 Djibouti = Argentine ? Le peuple djiboutien a lui aussi la capacité de faire partir son Président. (Lecteur)

Les deux Etats ne sont certes pas comparables ni par la superficie ni par le nombre d'habitants.

Mais si l'on compare le taux élevé du chômage, l'aliénation des droits des citoyens, le niveau de pauvreté du peuple, la misère endémique, on peut dire :

Oui Djibouti = Argentine.

Que s'est-il passé hier et aujourd'hui en Argentine ?

Le peuple a dit haut, fort et très clairement qu'il ne voulait plus avoir faim, qu'il avait droit au travail, qu'il avait droit à la santé, que l'Etat n'avait pas le droit de lui enlever sa dignité.

Une vingtaine de personnes sont mortes, on compte de nombreux blessés et des arrestations inévitables. C'est le prix à payer pour un lendemain meilleur.

Les Argentins l'ont compris. Que les âmes des martyrs pour la bonne cause reposent en paix ! Leurs enfants leur en seront reconnaissants même s'ils les pleurent aujourd'hui.

Ils ont exigé la démission du gouvernement. Ils l'ont obtenue. Le Président a démissionné. L'opposition, à qui il a fait appel, ne l'a pas soutenu.

Président est parti !!!

Toi, population de Balbala, du PK 12, d'Arrhiba, de Damerdjog, de Wéa, de Holl-Holl, d'Ali-Sabieh ou d'ailleurs, qu'attends-tu ?

Montres à ceux qui te gouvernent par la dictature et l'asservissement, aux anciens gouvernants qui se disent opposants, pires ennemis que les premiers, que les cris des sans-voix leur transperceront les oreilles, assiègeront certains, détrôneront les autres, obtiendront réhabilitation et droit équitable pour tous.

Pour cela, suis l'exemple de l'Argentine, sors de ton taudis, toi homme, femme ou jeune. Fais entendre ta voix, alors tu connaîtras les jours meilleurs que tu mérites.

Président ne démissionnera pas.

I. O. G se sauvera.

Président partira !!!

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22/12/01 Djibouti se meurt : ou est la jeunesse djiboutienne ? (Lecteur)

"Si tu veux que ton sillon soit droit, accroche-le à une étoile"

Le constat d'échec du continent africain en général et celui de Djibouti en particulier, aujourd'hui n'est plus qu'un truisme. Ce constat glauque fait naître en tout djiboutien conscient de ses origines et de son devenir une coalition nébuleuse de sentiments au goût d'eau de mer qui émergent de son tréfonds et lui mouillent les yeux.

Le djiboutien continuera à couler des larmes intérieures aussi longtemps que la situation de Djibouti, si dramatique et qui s'envenime davantage depuis plus de deux décennies, ne parviendra pas à réveiller les consciences.

Aussi longtemps que l'industrie, le commerce, le budget, la santé et l'éducation rimeront avec le terme"recul", l'individu n'aura pour préoccupation essentielle que la survie face à un régime maffieux, terroriste et dictatorial, dans la mesure ou chaque jour Djibouti se meurt.
Agir ou Gémir ?

Devant une telle situation, comment ne pas être inquiet et triste ? Mais où est la jeunesse djiboutienne lorsque Djibouti se meurt ? La jeunesse djiboutienne a-t-elle le droit d'etre désespérée ? N'est-elle pas responsable devant la postérité qui, assurément, lui demandera des comptes ? Gémir ou agir, telle est la question que notre jeunesse responsable d'aujourd'hui doit se poser.

Or la jeunesse constitue la fine fleur, la sève et le suc vivifiant de tout peuple.

A Djibouti, cette jeunesse ne sait plus à quel saint se vouer et garde une attitude fataliste. Mais l'histoire de notre jeunesse nous enseigne qu'elle a été très incisive et souvent à l'avant garde de tous les changements.

La jeunesse des dictatures, n'ayant connu que des désillusions et n'ayant devant elle que le chômage, le désespoir, l'exil et l'avenir incertain, a été, dans la plupart des pays africains, le détonateur et la première à vouer aux gémonies les pères des indépendances, très tôt mues en dinosaures, ainsi que les satrapes qui leur ont succédé.

Aujourd'hui, ce sont les trois"M"(Misère, Maladie, Mort) qui peuplent dangereusement Djibouti Mais qui peut dire pourquoi devant les trois "M", cette situation où elle perd toute dignité et n'est régi que par un instinct de survie, la jeunesse djiboutienne apathique est comme frappée d'apoplexie ? Notre jeunesse n'est plus offensive ni positivement agressive.

Elle est comme paresseuse, indolente ou comme atteinte d'une incroyable impassibilité. Notre jeunesse a--t-elle déjà atteint son apogée ? La peine qu'elle s'est donnée et se donne toujours pour poursuivre ses études pendant des années dans la neige, loin de son soleil, pour enfin réussir, doit-elle se solder par une inertie devant le chômage, l'exil, le désoeuvrement et un avenir sombre ?

Il faut dire, a l'instar d'Alphonse Quenum, que la jeunesse djiboutienne" n'a pas d'autre choix que d'accepter de se mettre face à elle même, dans une laborieuse quête de sa vérité, en s'avouant ses faiblesses pour mieux tirer parti de ses richesses. C'est à ce prix et à ce prix seulement, qu'elle sera digne d'elle même, mieux comprise et respectée comme partenaires. "

Tres amicalement
Mohamed Qayad

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22/12/01 Guelleh toujours sous la loupe critique du FMI :
Les remarques critiques du FMI
(D'après LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN N° 977 )



Le Fonds monétaire international (FMI) et l'International Development Agency (IDA, filiale de la Banque mondiale) ont procédé le mois dernier à une évaluation du Poverty Reduction Strategy Paper (PRSP) provisoire rédigé par les autorités djiboutiennes en juin 2001.

Il semble, d'après l'Article de LOI, que le FMI ait trouvé relativement faible et peu consistant le dossier qui lui a été présenté par Djibouti. Parmi les critiques, le journaliste poursuit en citant le FMI : - En matière de gouvernance, "plus d'attention aurait pu être donnée aux questions liées à l'inefficacité des allocations de dépenses publiques". En outre, le PRSP ne propose aucun système pour surveiller et évaluer le processus de réduction de la pauvreté -

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L'HOMME
OU LA FEMME
DE LA
SEMAINE.

Dans cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle ou celui qui s'est distingué(e)
- soit par son zèle pour soutenir la dictature,
- soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres de soins, etc..

Auront-ils à répondre un jour
de leurs actes
et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?


Rappel des personnages
déjà "élus" :

LA LIBERTÉ N° 17 -
Mme LEILA,
juge d'instruction

LA LIBERTÉ N° 19 -
Omar FARAH,
gendarmerie d'Ali Sabieh

LA LIBERTÉ N° 29 -
Le général Yacin YABEH,

LA LIBERTÉ N° 32 -
Le directeur de la Prison de Gabode,

LA LIBERTÉ N° 33 -
Ali Mohamed ABDOU,
procureur général

LA LIBERTÉ N° 35 -
Mme Hawa Ahmed YOUSSOUF
Ministre déléguée conjointement avec
M. Le Représentant de l'UNICEF
à Djibouti.

LA LIBERTÉ N° 36 -
M Ibrahim Idriss DJIBRIL,
Ministre de la Justice, conjointement avec M Mohamed Ali ABDOU, procureur général de Djibouti (2ème nomination)

BULLETIN N° 4 -
Lieutenant GUELLEH de la FNP

BULLETIN N° 7 -
Le responsable des forces de police
qui a donné l'ordre le 24 juin de tirer à balles réelles sur Daher Guedi FOUREH.

BULLETIN N° 16 -
M Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Économie et des Finances.

LA LIBERTÉ bulletin N° 23 -
M. Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Économie et des Finances (2ème nomination)

LA LIBERTÉ bulletin N° 28 -
Monsieur Abdallah Abdillahi Miguil,
Ministre de l'Intérieur

LA LIBERTÉ bulletin N° 29 -
Monsieur MOGUEH,
Ministre délégué aux affaires musulmanes

LA LIBERTÉ - bulletin N° 32 -
Madame Nima Ali Warsama,
Juge d'instruction

LA LIBERTÉ - bulletin N° 36
Monsieur Ali Mohamed Daoud -
Ministre de l'Agriculture et du développement rural.

LA LIBERTÉ - bulletin N° 37
Le Lieutenant-colonel Abdourahman Ali Kahin,
Chef du groupement de police du district de Djibouti.


LA LIBERTÉ - bulletin N° 40
Le procureur IBRAHIM,

LA LIBERTÉ - bulletin N° 42
M. Idriss Arnaoud Ali, Directeur de Publication du Journal le Progrès, Président de la Commission Permanente de l'Assemblée Nationale et Secrétaire Général Adjoint du Parti RPP.

LA LIBERTÉ - bulletin N° 43
le Président Saïd Mahamoud Abkar, Cour criminelle de Djibouti.

LA LIBERTÉ - bulletin N° 48
Hassan dit "Modaubé"

OBSERVATOIRE N° B106
DJAMA SOULEIMAN, procureur auprès du Tribunal de Première instance de Djibouti
Directeur adjoint de la Police politique.

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Les principaux responsables
d'actes de torture
à Djibouti.

En attendant que la justice pénale puisse instruire les plaintes des victimes de mauvais traitements, de spoliation, de viols, de torture et d'emprisonnement arbitraire (.. . ), nous rappelons à l'opinion publique internationale les noms des tortionnaires qui ont été le plus souvent cités par les victimes.

- Colonel
Mahdi Cheikh Moussa,
- Colonel
Omar Bouh Goudade

- Lieutenant-colonel
Hoche Robleh


- Commandant
Zakaria Hassan

- Lieutenant Ladieh
- Lieutenant Mohamed Adoyta
- L'aspirant Haroun
- Le sous-officier Naguib
- L'adjudant Tane
- Kalifa
- Wagdi

Certains se seraient déjà réfugiés à l'étranger (USA et Canada) sous de fausses identités, mais ils sont placés sous surveillance, par les polices locales.

Nos informations sur la torture à Djibouti et les récits des victimes

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L'Ordre des
Brosses à Reluire
réunit les meilleurs chantres du régime dictatorial

Bulletin n° 44
Mahdi Ahmed Abdilahi au grade de Cireur de Pompes - Premier échelon

Bulletin n° 45
Monsieur Ali Abdi, Ministre des Affaires Etrangères au grade d'hyène fonceuse - Premier échelon

Monsieur Johar, Ministre du commerce au grade d'hyène repue - Premier échelon

Bulletin n° B122
Mohamed Ali Mohamed (dit DIG DIG), auteur de l'article "Pour un peu plus de patriotisme" (paru dans le journal La Nation N°91 du 12/11/01) au grade de Léche-bottes avec mention spéciale.