LE RENOUVEAU 368
du Jeudi 13 juillet 2000
Organe d'information du PRD

Diffusion par l'ARDHD
Directeur de publication : Daher Ahmed Farah
Rédaction - Administration :
Edité par la Commission Communication du Parti
Avenue NASSER tel :35 14 74 B.P : 3570
Tirage : 1500 exemplaires

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LE RENOUVEAU

N° 368 du Jeudi 20 Juillet 2000

SANTE

LE CHOLERA FAIT RAGE

Une épidémie de choléra sévit de nouveau sous nos cieux. Elle a touché, selon les statistiques officielles fournies par les autorités sanitaires, quelque quatre cents personnes depuis le 1er juin 2000. Pas moins de plusieurs dizaines (une cinquantaine) de personnes sont hospitalisées sous les tentes spécialement installées à l'hôpital général Peltier à des fins de mise en quarantaine.
Ce n'est point d'ailleurs la première fois qu'une telle épidémie se déclare sur le sol national et fait des ravages, c'est la énième fois. La première épidémie se manifestait durant l'été 1993. Le gouvernement tentait alors de taire le drame et faisait mentir ses médecins sur les ondes et les antennes de la Radio Télévision de Djibouti. C'était sans compter avec la vigilance du sérieux Renouveau qui révélait le scandale. Obligeant le régime à reconnaître l'existence de l'épidémie et à prendre les dispositions nécessaire pour y faire face.
D'autres épidémies du même genre se déclareront par la suite, faisant craindre chaque fois le pire. Appel à l'aide internationale sera souvent lancé, auquel la France, pour ne citer qu'elle, répondra avec l'envoi d'une équipe spécialisée dotée de ses moyens d'action.
Aujourd'hui, été 2000, sept ans après la première épidémie, le même phénomène cholérique se manifeste à une échelle inquiétante.
Pourquoi donc ces épidémies de choléra à répétition ? Telle est la question qui vient naturellement à l'esprit des Djiboutiens et Djiboutiennes.
C'est la dégradation généralisée à l'œuvre dans notre pays qui explique ces épidémies d'un autre âge. C'est la régression qui en est responsable. L'environnement urbain s'est beaucoup détérioré. Les ordures ménagères s'amoncellent partout, les eaux usées débordent dans les artères de la capitale comme dans les quartiers populaires et populeux, les canalisations censées évacuer les eaux pluviales sont devenues de véritables cloaques. En somme, l'hygiène du milieu s'est gravement dégradée, favorisant toutes sortes de maladies.
Autre facteur de risque, la misère, liée à la crise politico-économique, affecte sérieusement le corps social. Elle sévit parmi les couches populaires, se répercutant négativement sur l'hygiène et la nutrition familiales. Il en résulte un affaiblissement sanitaire général qui prédispose aux maladies.
Voilà pourquoi des maladies anachroniques comme le choléra refont leur apparition et nous menacent dangereusement. Voilà pourquoi les épidémies se multiplient. Voilà comment notre avenir est hypothéqué par la mal-gouvernance.
A suivre.

COMMEMORATION

LA FRANCE FETE LE 14-JUILLET

Vendredi 14 juillet 2000 dernier a marqué la commémoration de la prise de la Bastille en 1789 à Paris et de la Révolution française dont cet événement constitue l'un des moments forts. Les Français ont, comme d'ordinaire, célébré cette fête nationale avec l'éclat qu'elle mérite. Un éclat d'autant plus fort cette année que la fête survient, comme en 1998 avec le Mondial, quelques jours après la victoire mémorable de l'équipe française de football en championnat d'Europe. C'est donc une France championne du Monde et d'Europe, une France ayant réalisé le doublé comme rarement une équipe nationale dans l'histoire du ballon rond, qui a commémoré une Révolution dont le retentissement allait être universel de par les valeurs et idéaux qu'elle mettait en avant : liberté, égalité, fraternité, progrès, etc.
A l'intérieur de l'Hexagone, défilé militaire, réceptions officielles et autres réjouissances populaires ont marqué l'anniversaire.
De même, à l'extérieur des frontières nationales, c'est-à-dire à l'étranger, l'événement n'est pas passé inaperçu. Bien au contraire. Diplomates et résidents français se sont mobilisés pour fêter le 14-Juillet, en présence de leurs invités autochtones et étrangers. En République de Djibouti, sous nos cieux, la célébration a pris un relief particulier comme chaque année. Une prise d'armes des Forces françaises stationnées à Djibouti a somptueusement salué cette date historique, suivie d'une grande réception vendredi 14 juillet 2000 au soir de 19 h à 21 h, dans le jardin de la résidence de France en bordure du Boulevard de la République.
C'est devant une assistance venue nombreuse de Français (civils et militaires), de Djiboutiens (civils et militaires, opposants et membres du régime) et d'amis étrangers résidant sur le sol djiboutien (diplomates et autres), que l'ambassadeur de France en République de Djibouti, Son Excellence Monsieur Patrick Roussel, a ouvert la cérémonie par les hymnes nationaux djiboutien et français, exécutés avec brio par un détachement de légionnaires de la célèbre 13ème DBLE. Passant à l'allocution, Son Excellence Monsieur Roussel, devait d'abord rappeler la joie habitant les Français après leur victoire en championnat d'Europe de football, puis certains événements majeurs survenus depuis le 14 juillet 1999.
Il a notamment évoqué le sommet Europe-Afrique du Caire, le Coup d'Etat militaire en Côte d'Ivoire, le sommet Union Européenne-pays ACP à Lomé au Togo. Il a souligné la neutralité exemplaire de la France lors du coup d'Etat ivoirien qui a renversé le président Henri Konan Bedié : la France n'est pas intervenue (et n'interviendra plus, s'entend) pour sauver un pouvoir dont le peuple ne veut plus.
Concernant les relations franco-djiboutiennes, l'ambassadeur a rappelé la profondeur et l'ancienneté des liens unissant nos deux peuples. Il a ensuite salué l'accord-cadre de Paris entre le FRUD du président Ahmed Dini Ahmed et le gouvernement, et s'est félicité des négociations en cours pour sa mise en œuvre. Il a, par la même occasion, rappelé le soutien de la France à cet accord et sa disponibilité à contribuer à la réconciliation nationale qu'il a scellée.
De même, évoquant la conférence d'Arta, il a réitéré le désir ardent de la France de voir le peuple somalien se réconcilier et l'Etat somalien renaître solidement de ses ruines.
L'allocution terminée, la réception s'est poursuivie, alimentée par les conversations chaleureuses entre convives comme par les boissons et autres plats concoctés avec beaucoup de goût par le couple Monsieur et Madame Roussel. L'ambiance étant bon enfant et la gaieté sur tous les visages.
La cérémonie s'est achevée vers vingt-et-une heures. Avec le sentiment partagé d'une soirée réussie.
Lire ci-après le discours de l'Ambassadeur de France :

DISCOURS DE L'AMBASSDEUR DE FRANCE EN REPUBLIQUE DE DJIBOUTI, S.E. MONSIEUR PATRICK ROUSSEL, A L'OCCASION DE LA FETE DU 14 JUILLET
"

Ma femme Isabelle et moi sommes heureux de vous accueillir à la résidence de France, en ce soir du 14 juillet, fête de la liberté. Merci d'être venus très nombreux, malgré la chaleur, pour fêter ensemble ce 211ème anniversaire de la prise de la Bastille, autour de quelques produits qui nous rappellent, dans la Corne d'Afrique, la douceur de notre terroir.
L'année 2000 n'est pas sans rappeler l'année 1998 : comme il y a deux ans, la célébration du 14 juillet intervient quelques jours après la victoire de l'équipe de France de football, dans la coupe d'Europe, cette fois-ci. Nous avons retrouvé une part de cette émotion qui périodiquement nous submerge, et périodiquement nous réunit par-delà les clivages des conventions sociales. Si le foot peut ainsi, de temps à autre, contribuer à rendre notre pays plus chaleureux, plus fraternel et plus ouvert à l'égard de ses minorités, alors, sportifs ou tranquilles, c'est pour nous une raison supplémentaire de crier " Vive les bleus ! ".
Cette première année du nouveau millénaire a bien sûr été riche en événements qui ont marqué l'Europe et l'Afrique, la France et Djibouti. Compte tenu de la chaleur, je me bornerai à en citer quelques-uns.
Le sommet du Caire, au début du mois d'avril, entre l'Europe et l'Afrique, a inauguré une nouvelle forme de dialogue entre les deux continents. La France a joué un rôle important pour en favoriser l'ouverture, un temps compromise par la question sahraouie. A l'image du sommet entre l'Europe et l'Amérique latine, qui l'avait précédé, il a contribué à renforcer le rôle international de l'Union Européenne, et constitue donc une date importante dans le processus d'élaboration de la politique extérieure commune. Il a été surtout un lieu de débat très ouvert sur la plupart des questions qui intéressent les relations Nord-Sud. En intervenant sur le problème de la dette, la France s'est montrée sensible aux préoccupations économiques des pays africains. Le président Jacques Chirac y a annoncé l'annulation complète de la dette publique des pays pauvres envers la France. L'urgence de la lutte contre la pauvreté a été d'autre part soulignée, et un dialogue ouvert sur la démocratie, ses valeurs et leur expression, a pu s'engager au Caire entre Africains et Européens.
La signature du nouvel accord de partenariat entre l'Union Européenne et les pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, le 23 juin dernier à Lomé, constitue un autre temps fort de ce dialogue privilégié. L'accord prévoit le renforcement du dialogue politique, la participation accrue des acteurs de la société civile au partenariat euro-africain, l'appui européen à l'insertion de l'Afrique dans l'économie mondiale, le renouvellement de la coopération financière. Faut-il rappeler à cet égard que pour les pays ACP, l'Union européenne constitue, entre la Commission et les Etats membres, de loin le premier donneur d'aide ? Et faut-il rappeler que la France, par rapport à sa richesse nationale, accomplit le plus gros effort parmi les donateurs européens ?
Je voudrais évoquer un troisième événement africain de l'année écoulée, avec le coup d'Etat survenu à Noël dernier en Côte d'Ivoire. Le régime du président ivoirien, rompant avec une politique constante de son prédécesseur, le président Félix Houphouët-Bougny, avait choisi d'exaspérer les ferments de division qui existent en Côte d'Ivoire. La rapidité de sa chute a surpris. La France n'est pas intervenue pour sauver ce régime, dont les Ivoiriens ne voulaient plus. Mais nous avons condamné cette grave atteinte à la légalité. Aujourd'hui, nous nous efforçons d'obtenir dans ce pays si lié à la France le retour à un régime issu du libre choix des Ivoiriens. Il n'y a pas d'autre voie pour restaurer et la paix et la démocratie.
J'ai parlé de la paix, et j'en viens maintenant à Djibouti. Un haut responsable djiboutien, Monsieur le Ministre, me disait il y a quelques jours que notre pays, par la force des choses, s'était le plus souvent montré sur la scène internationale en demandeur ; mais avec le plan de paix en faveur de la Somalie, initié par le président Guelleh, Djibouti aujourd'hui offre l'un des biens les plus précieux pour l'Afrique : la volonté de paix. La France et ses partenaires européens ont dit tout le prix qu'ils attachent à la conférence d'Arta sur la paix en Somalie. Le premier ministre, M. Lionel Jospin, l'a écrit il y a peu de temps au président Guelleh. Le conseil de sécurité, à New York, saluait il y a quelques jours cette initiative essentielle. Nous savons tous les liens qui unissent le peuple djiboutien à la Somalie, et nous souhaitons ardemment que la conférence d'Arta, qui doit bientôt s'achever, soit le point de départ de la renaissance somalienne.
Un autre événement essentiel pour votre pays, Monsieur le ministre, vient s'inscrire dans les initiatives de paix : c'est l'accord signé le 7 février dernier entre le gouvernement djiboutien et le FRUD. Cet accord, qui je crois a été salué avec un immense espoir par tous les Djiboutiens, réjouit tous les amis de Djibouti. Le gouvernement français, par la voix du Premier ministre, l'a reconnu comme un geste de sagesse et de cœur. Je sais que la voie de la réconciliation, dans un pays meurtri par de durs affrontements intérieurs, demande patience, écoute, générosité. Je suis certain que, dans cet esprit, cet accord portera ses fruits. Il permettra à votre pays de consacrer plus d'effort encore au développement de toutes ses régions et de toutes ses communautés, et je puis vous assurer que l'appui de la France dans cette œuvre de réconciliation ne vous fera pas défaut. Le ministre de la coopération et de la francophonie, M. Charles Josselin, le disait en décembre dernier, lors de la commission mixe franco-djiboutienne : la paix civile est la pierre angulaire du développement.
Monsieur le ministre, comment ne pas souhaiter en même temps qu'une paix durable puisse enfin s'installer entre les deux voisins de Djibouti, l'Ethiopie et l'Erythrée ? La guerre que le cessez-le-feu du 18 juin vient enfin d'interrompre a porté dans la région trop de ruine et de désolation : quels enjeux, dans une région si pauvre et de surcroît frappée par la sécheresse, peuvent justifier tant de souffrances ? Dans la recherche d'une solution négociée, la France s'est refusée à désigner un agresseur, pour préserver au mieux les chances d'un cessez-le-feu. Nous sommes prêts à participer à l'effort de construction de la paix : présents militairement à Djibouti, c'est aujourd'hui l'une de nos responsabilités.
Chers amis des Forces françaises à Djibouti, votre présence ici, vous le savez bien, est au cœur des relations franco-djiboutiennes. Nous avons la chance de bénéficier ici de l'extraordinaire accueil d'un pays chaleureux, avec qui nous lient un accord de défense, mais aussi mille liens d'amitié qui s'expriment dans la coopération entre les deux armées comme dans la vie quotidienne. Votre mission est à la fois de construire l'armée dont la nation a besoin, et de contribuer à la défense de nos amis djiboutiens. Pour beaucoup d'entre eux, vous êtes le premier visage de la France. C'est un honneur et une chance, tous ceux qui ont servi ou commandé à Djibouti le savent.
Pour terminer, je voudrais rappeler, Monsieur le ministre, que notre coopération avec votre pays s'attache à lutter contre la pauvreté, à développer la formation des jeunes, à promouvoir l'Etat de droit. Ce dernier n'est nullement un état définitif auquel des pays privilégiés seraient parvenus avant les autres. C'est un combat permanent pour que vivent les valeurs de la démocratie auxquels nos deux pays sont attachés, et qui chez nous plongent leurs racines dans l'héritage de cette révolution française que nous commémorons aujourd'hui. Les débats sur l'état des prisons en France, ou sur la rénovation des banlieues, sont là par exemple pour nous rappeler que la devise républicaine peut aujourd'hui encore inspirer bien des réformes et bien des combats.
Je tiens enfin à remercier tous ceux qui ont contribué à la préparation de cette soirée : l'équipe de l'ambassade, le personnel de la résidence et les Forces françaises à Djibouti : tous ont travaillé à vous offrir cette soirée de fête nationale française, dont Victor Hugo disait qu'elle était une fête humaine, une fête qui appartient à tous les peuples. Alors, à tous, bonne fête ! "

AUTRES NOUVELLES NATIONALES EN BREF

KHALAF : UNE LOCALITE DESOLEE

La petite localité de Khalaf, à quelques kilomètres de Tadjourah, sur la côte, se trouve dans une situation sans précédent. Violemment détruite par la guerre civile, Khalaf se débat dans la désolation. Son école a été partiellement détruite dont il ne reste que deux salles, selon la population, son dispensaire n'a jamais existé et elle s'est toujours heurtée, apprend-on, à l'hostilité de l'ancien commissaire de la République chef du district de Tadjourah. " Il nous a toujours éconduits ", nous confient des sages que nous avons rencontrés.
Khalaf attend donc que les pouvoirs publics s'y penchent.
A suivre

ONED-EDD BIENTÔT PRIVATISES ?

L'Office National des Eaux de Djibouti (ONED) et Electricité de Djibouti (EDD) seraient en voie de privatisation. C'est du moins le bruit qui court ces temps-ci dans les coulisses et mabraz rppiens. Une mission d'experts du grand groupe français Vivendi aurait récemment séjourné sous nos cieux pour évaluer les deux établissements publics et prendre langue avec les autorités de tutelle à des fins de privatisation.
Osons espérer que cette affaire sera portée à la connaissance du peuple djiboutien qui doit en connaître les tenants et les aboutissants. C'est d'autant plus impérieux qu'il s'agit d'éléments vitaux du patrimoine national et que le précédent " Port de Djibouti " a échaudé l'opinion nationale par son opacité.
A suivre.

LES REFUGIES SOMALIENS D'OBOCK COMMENCENT A REPARTIR EN ERYTHREE

Selon des informations concordantes recueillis par le Renouveau, les réfugiés somaliens (environ un millier), qui ont fui leur camp d'Assab en Erythrée lors des derniers combats éthio-érythréens, commenceraient à repartir vers Assab. Accueillis voilà plusieurs années dans un camp d'Assab, tandis qu'ils provenaient du Yémen d'où la guerre entre le Sud et le nord les avait chassés, ils semblent préférer l'environnement familier du grand port érythréen, où ils paraissent avoir acquis leurs habitudes, aux rigueurs du district djiboutien gravement dévasté par la guerre civile et largement déserté par sa population.
Le pouvoir djiboutien envisage, murmure-t-on, de les transférer vers les camps rodés de Holl Holl ou d'Ali Addé.

LES RETRAITES MILITAIRES RECLAMENT LEUR PENSION

Les retraités militaires n'ont pas perçu leur maigre pension depuis plus de six mois. Souvent sans autres ressources, ils ne peuvent plus tenir plus longtemps, malmenés qu'ils sont par la misère. Ils perdent donc patience et manifestent leur mécontentement. Comme mardi dernier où ils ont barré la route d'Arta sur les hauteurs de Balbala d'objets de toutes sortes. Réclamant ainsi le versement de leur pension de retraite. La police a dû intervenir pour rétablir la circulation routière.
A suivre

LES RETRAITES MILITAIRES RECLAMENT LEUR PENSION
SOIF DANS LES DISTRICTS DE L'INTERIEUR

Les populations des districts de l'Intérieur se plaignent de soif en cette période de canicule. En particulier à Dkhil, à Ali-Sabieh et à Obock.
Dhikil-ville, par exemple, est aux prises avec les affres de la soif. Son alimentation en eau s'étant révélée insuffisante au regard de ses besoins.
De même, les populations rurales souffrent de la pénurie d'eau un peu partout : l'eau s'est raréfiée sous l'effet conjugué de la sécheresse et de la mal-gouvernance.

LES PME DU BATIMENT SE PLAIGNENT

Les Petites et Moyennes Entreprises, opérant dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, se plaignent. Elles se plaignent des effets de la crise qui les condamnent à de graves difficultés, mais aussi du non-paiement de leurs créances sur l'Etat par le Trésor National. Elles se plaignent surtout des agences étatiques d'exécution des travaux d'intérêt public telle que l'ADETIP dont elles dénoncent ce qu'elles appellent ses " conditions draconiennes " qui les excluent des soumissions aux appels d'offres. Elles critiquent en particulier les garanties bancaires de soumission et d'exécution qu'elles n'arrivent pas à obtenir des banques de la place du fait de la crise, les prix élevés d'achats des dossiers, et la trop grande généralisation
de la
procédure d'appel d'offres ainsi que le barème des prix que pratique l'ADETIP.
Nous reviendrons, dans nos prochaines éditions, sur cette affaire.

LES DEMOBILISES SE PLAIGNENT

Les jeunes Djiboutiens mobilisés, puis démobilisés par le régime pour les besoins de sa logique de guerre contre le Front pour la Restauration de l'Unité et de la Démocratie (FRUD) sont en colère. Ils sont mécontents des lenteurs du programme de réinsertion qui, à leurs yeux, ne débouche toujours pas sur des résultats concrets . " On se moque de nous ! ", s'indignent-ils, faisant allusion aux convocations périodiques et aux promesses sans lendemain dont ils s'estiment bernés.
Ils veulent du concret et se disent à bout de patience.
A suivre

UN ARTISTE PAS COMME LES AUTRES

Un artiste djiboutien proche du régime dont il dirige la troupe d'encenseurs officiels de Monsieur Ismaël Omar Guelleh, s'est rendu coupable au début de ce mois de juillet 2000, de violation de domicile à la Cité des Coopérants de Gabode, non loin de la Cité du Stade.
Sûr de lui et de son impunité, Qoor-Yareh (Petit-Cou en français) a emménagé, avec femmes et enfants, dans un logement administratif de cette cité affecté à un coopérant étranger. En l'absence de ce dernier, parti en vacances. Il y est resté quelques jours avant d'en être délogé avec " le ménagement dû à son rang " par des gendarmes
Loin de répondre de son acte devant la justice, comme ce serait le cas pour n'importe quel Djiboutien " ordinaire " en pareille situation, il n'a nullement été inquiété à notre connaissance. Mieux, il aurait reçu en récompense (ou en consolation, si l'on veut) un logement de la nouvelle cité Maka Moukarama près de la Place de l'Indépendance.
Juste application du " Dis-moi qui tu es, je te traiterai en conséquence ", n'est-ce pas ?
A suivre

NECROLOGIE

OMAR MOHAMED KAMIL N'EST PLUS

Monsieur Omar Mohamed Kamil, ancien ministre et ancien ambassadeur de la République de Djibouti en Tunisie, est décédé cette semaine.
Apprécié de ses concitoyens pour sa gentillesse et son sens des responsabilités, feu Omar Kamil laisse l'image d'un grand fils du pays. Il laisse également une famille nombreuse.
Le président du PRD, Daher Ahmed Farah, le Bureau National ainsi que les militants et sympathisants du Parti adressent leurs sincères condoléances à la famille du défunt. Allah l'accueille en son Paradis Eternel. Amin.

HOUSSEIN AHMED HARBI A DISPARU

Houssein Ahmed Harbi est décédé vendredi 14 juillet dernier à Djibouti des suites d'une longue maladie.
Ancien cadre sous-officier de la gendarmerie, Houssein Ahmed était un serviteur dévoué de la chose publique et un citoyen paisible.
Il laisse une famille de cinq enfants et leur mère.
Le président du PRD, Daher Ahmed Farah, le Bureau National ainsi que les militants et sympathisants du Parti adressent leurs sincères condoléances à la famille du défunt. Allah l'accueille en son Paradis Eternel. Amin.


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