LE RENOUVEAU 369
du Jeudi 27 juillet 2000
Organe d'information du PRD

Diffusion par l'ARDHD
Directeur de publication : Daher Ahmed Farah
Rédaction - Administration :
Edité par la Commission Communication du Parti
Avenue NASSER tel :35 14 74 B.P : 3570
Tirage : 1500 exemplaires

Retour au sommaire du Renouveau

LE RENOUVEAU

N° 369 du Jeudi 27 Juillet 2000

 

ADMINISTRATION

REINSERTION DES ANCIENS COMBATTANTS : UN PROJET QUI EN DIT LONG...

Le projet de réinsertion des anciens combattants (les anciens mobilisés gouvernementaux, s'entend) peine pour avancer. Initié voilà quelques années, il piétine, accumulant les retards.
Il en résulte une démoralisation des démobilisés qu'il est censé réinsérer dans la vie économique et sociale. Beaucoup n'y croient plus et se sont même convaincus de son échec. Echec sur l'autel de la prédation officielle.
Et de fait, les problèmes abondent qui affectent le projet en question. Comme l'a constaté une mission de la Banque Mondiale et de l'Agence Internationale pour le Développement (AID). Cette mission, qui a séjourné sur le sol national du 6 au 9 juin 2000, a relevé les dysfonctionnements du projet. L'incompétence d'une partie du personnel, recrutée selon les critères habituels du clientélisme fait, par exemple, partie des observations de la mission. C'est ainsi que le responsable de l'information-conseil a dû être licencié et que la question du comptable du projet, jugé insuffisamment qualifié, se pose avec urgence. S'y ajoute le caractère pléthorique du personnel dont les membres ne semblent pas tous indispensables au bon fonctionnement du projet. La pression salariale, trop forte, grève en effet les ressources financières allouées à l'opération, au détriment de l'objectif poursuivi qui est de réinsérer les anciens combattants. " Dans la mesure où, écrit la mission, plusieurs contrats des employés des Bureaux Locaux (BL) et du siège (de la Réinsertion, NDLR) viennent à expiration à la fin du mois de juin 2000, la mission recommande au directeur du SDR de poursuivre ses efforts de réduction de la masse salariale en ne maintenant que les contrats des personnes apportant une contribution effective à la bonne réalisation du projet ".
Outre, donc, ces difficultés liées à un personnel pas toujours compétent, pléthorique et dont, de surcroît, les salaires ne sont pas toujours adéquatement fixés (clientélisme oblige), la mission de la Banque Mondiale constate de " grands retards de paiement occasionnés par la longueur des délais nécessaires au déblocage des fonds de fonctionnement ". Des retards qui affectent pêle-mêle les fournisseurs du projet, dont certains attendent le règlement de leurs factures depuis cinq mois, ou d'autres offreurs de services tels que l'Electricité de Djibouti (EDD). Et c'est le ministère des Finances qui est ici désigné du doigt : " la mission lui renouvelle son invitation à bien vouloir donner les instructions nécessaires pour que cette situation cesse ".
D'autres carences sont également relevées telles que le système d'information et d'archivage. La base de données semble mal gérée qui gêne forcement la prise de décision et la bonne réalisation du projet. De même, l'archivage paraît manquer de rigueur, rendant dangereusement aléatoire la mémoire du projet.
Enfin, l'inévitable problème des véhicules est là qui se pose, comme toujours quand il s'agit d'un service de l'Etat (projet ou organisme permanent). La mission a remarqué la disparition de deux des trois véhicules du projet au moment de sa visite. Indignée, elle " rappelle aux autorités de tutelle que les fonds et moyens du projet ne sauraient être utilisés pour d'autres fins que celles décrites dans l'Accord de crédit. " Elle exige alors la restitution sans délai de ces deux véhicules au projet.
Ce survol des dysfonctionnements du projet de réinsertion des anciens combattants (PRAC) éclaire, si besoin est, la culture, ou plutôt la non-culture, manageuriale en cours dans l'administration djiboutienne sous ce régime prédateur. Cela en dit long sur l'utilisation des fonds publics (qu'ils émanent des crédits extérieurs ou des impôts payés par les contribuables). Il souligne pourquoi et comment nombre de projets et de services de l'Etat fonctionnent si mal.
Il est d'ailleurs édifiant que le peu d'efforts d'amélioration constatés soient liés à la pression extérieure, ici de la Banque Mondiale et de l'Agence Internationale pour le Développement (AID).
Afin d'alimenter le débat dans cette affaire qui intéresse l'avenir de nombreux jeunes Djiboutiens (aujourd'hui comme demain si l'accord-cadre du 7 février à Paris est effectivement mise en oeuvre), il nous a paru utile de publier l'intégralité du rapport de la dernière mission de supervision de la Banque Mondiale sur le projet de réinsertion des anciens combattants.
Il y a là de quoi exercer la réflexion et l'esprit critique.
Nous y reviendrons d'ailleurs dans nos prochaines éditions.

VIE SOCIALE

PK 12 SE PLAINT ENCORE ET TOUJOURS

Le malheureux quartier du PK 12, où la misère règne, se plaint encore et toujours des mêmes problèmes, qui visiblement ne trouvent pas de solutions de la part des pouvoirs publics. Il s'agit d'abord du problème d'eau qui se fait rare en ces temps de canicule et menace de soif les habitants. Ce problème se pose avec une telle acuité qu'un début d'émeutes a été observé voilà quelques jours.
Second problème, PK 12 de plaint de ses chefs de quartiers qui se comportent, selon la population, de manière irresponsable. Ils auraient tendance à diviser les habitants, selon des critères ethniques (ou claniques) et ou politiques, et abuseraient de leur position lors des distributions de l'aide alimentaire ou autre à la population. Ils seraient là pour se servir et non pour servir !
Troisième problème récurrent, le dispensaire local ne semble pas donner satisfaction. La population le considère comme paralysé dans son fonctionnement et rend responsable de cette situation l'infirmier-major. " Pas de consultations sérieuses, pas de médicaments ", s'indignent les habitants que nous avons rencontrés.
Enfin, et c'est le dernier problème qui nous a été signalé, les travailleurs de force locaux qui ont été employés à la réalisation des tranchées servant à la pose des conduites d'adduction d'eau (entre les forages du PK 20 et les fontaines du PK 12) attendent toujours d'être payés. L'un d'entre eux, Abdallah Mohamed Ali, blessé à la jambe lors d'un accident de travail, n'a reçu aucune indemnité.
Curieusement, face aux doléances répétées de la population du PK 12, les pouvoirs publics se murent dans le silence. Visiblement, les souffrances populaires réjouissent le régime.
A suivre.

NECROLOGIE

HOUSSEIN SAID BOGOREH N'EST PLUS

Houssein Saïd Bogoreh est décédé voilà quelques jours au Canada. Il n'avait que près de quarante ans.
Fils de Saïd Bogoreh Fatah, membre fondateur du PRD et sage du Parti, et frère jumeau du capitaine Hassan Saïd Bogoreh de la Force nationale de Police (FNP), Houssein était un ancien cadre sous-officier de l'Armée nationale, formé à l'Ecole Nationale des Sous-Officiers d'Active ( ENSOA) de Saint-Maixent en France. Il vivait au Canada depuis plusieurs années.
Il laisse une épouse et des enfants.
Allah accueille ce jeune fils du pays, apprécié de tous ceux qui le connaissaient, en son Paradis Eternel. Amin.
Le président du PRD, Daher Ahmed Farah, le Bureau national ainsi que les militants et sympathisants du Parti adressent leurs sincères condoléances à la famille du défunt. En particulier à son père Saïd Bogoreh Fatah et à son frère jumeau Hassan Saïd.

PUBLICITE

Pour vos cours d'été, EFFORT vous accueille au mieux!

L'année scolaire touche à sa fin. C'est la période des vacances. Elle rime avec repos, mais aussi avec travail pour les parents prévoyants qui savent qu'une année scolaire se prépare à l'avance.
L'Ecole Effort accueille donc depuis le 15 mai 2000 les élèves désireux de se préparer à la prochaine année et d'améliorer ainsi grandement leurs chances de réussite. Elle les accueille au mieux, avec le meilleur rapport : qualité / coût.
NIVEAUX COUVERTS :
Primaire :
C.I., C.P., C.E.1, C.E.2, C.M.1, C.M.2 : 3000 fd/mois
Secondaire :
6ème et 5ème : 5000 fd/mois
4ème et 3ème : 6000 fd/mois
Dactylo : 4000 fd/mois pour des séances quotidiennes d'une heure et demie.
L'Ecole Effort, c'est la voie de l'excellence. Elle l'a encore démontré à la rentrée 1999/2000 en obtenant les meilleurs résultats pour l'examen de passage dans l'enseignement public.
vvvvvvvvvvvvvv
JJ "A EFFORT", FORT VOUS ÊTES ! JJ
vvvvvvvvvvvvvv
COURS PRIVE "EFFORT", Balbala T3 à 200 m de la Place Mahadsanid en
bordure de route (rive droite) en allant vers la Route d'Arta.
( 34 17 88 - * 3570
DJIBOUTI


------------------------------------------------- Sommaire 'Le Renouveau' ----------------------