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A.R.D.H.D
Bulletin 02
Toutes les informations des journaux,
des associations et des opposants djiboutiens
diffusés 'en temps réel'.
Du 24/06/00 au 30/06/00
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COURRIER
DES LECTEURS
nous reprenons de façon anonyme
en général (pour garantir la sécurité des
auteurs)
le contenu intégral des lettres qui nous sont adressées.
Pour éviter toute polémique nous avons volontairement choisi
de ne pas répondre aux critiques.
Nous publierons en revanche les messages des lecteurs qui souhaitent
répondre.
L'ARDHD n'assume aucune responsabilité quant au contenu des messages
de cette rubrique.
L'ARDHD rappelle qu'elle ne soutient aucune action politique, ni aucun
parti
et qu'elle milite exclusivement en faveur de la Paix et des Droits de
l'Homme.
24/06
: La disparition de Mahamoud HARBI : il est temps de connaître
l'implication exacte de M. Hassan GOULED dans cet assassinat
Bonjour mon AMI,
Hier soir j´ai
regardé une émission sur TV5 Europe entre 10H15 et 12H30.
C'était une reprise de la télévision Belge la RTBF
: un documentaire sur l´arrestation et l´exécution
du premier Premier Ministre du Congo indépendant Monsieur Patrice
Lumumba.
C´était
très émouvant et j'en ai eu les larmes aux yeux. Ce documentaire
mettait en cause directement le Roi et le Gouvernement belges qui ont
voulu ainsi se débarrasser de Monsieur Lumumba en confiant la
tâche à Monsieur Mobutu qui était Colonel à
l'époque.
Ce documentaire
faisait le point des commanditaires directs de l´assassinat de
Lumumba. Nous avons écouté, avec douleur et avec un pincement
de cur, les récits et les commentaires des hauts Fonctionnaires
de l´État belge, Conseillers techniques de Mobutu et/ou
Généraux belges en poste au ZAÏRE (ex. CONGO).
Ces hauts Fonctionnaires
belges ont raconté de bout en bout, depuis l'arrestation de Lumumba,
jusqu'à son exécution à laquelle asssitaient des
militaires belges : certains d'entre eux ayant apporté un renfort
au peloton d'exécution sur le champ de tir.
Aussitôt
après la fin ce documentaire, j´ai pensé à
Monsieur Mahamoud Harbi le héros Djiboutien mort dans des conditions
mystérieuses, une décennie avant l´indépendance
de Djibouti.
Le moment me
semble opportun pour mettre en lumière et pour juger les commanditaires
de l'assassinat de Mahamoud Harbi Farah qui aurait du être le
premier président de Djibouti, s´il n'était pas
mort.
Les générations
nées dans les années 60 à 80 ont besoin de connaître
les raisons de la disparition du héros de l´indépendance
de Djibouti. Son rôle dans le combat pour l´indépendance
par la France devrait être enseigné dans les écoles
primaires de Djibouti en lieu et place (voire en parallèle) de
l'action du Général de Gaule, de Pompidou etc...
Il n´est
de secret pour personne qu'à cette époque, les deux acteurs
(rivaux) étaient d'un côté, Mahamoud Harbi partisan
d´une indépendance immédiate et sans condition et
de l'autre, Hassan Gouled qui prônait une solution de continuité
de la colonisation française.
Hassan Gouled
a dit, lui-même, dans une interview télévisé
diffusé deux jours après le 27 juin (date de l'indépendance)
que c'était lui qui avait demandé de la France de dresser
un grillage autour de Djibouti-ville puis qu'il avait demandé
de le retirer
Hassan Gouled
connaît les raisons et les conditions de la disparition de Mahamoud
Harbi Farah.
Il est temps
que Gouled avoue son niveau réel d'implication dans la disparition
mystérieuse de Mahamoud Harbi Farah. Avant de tourner la page,
il faudra donner une réponse à toutes les interrogations,
pour que l'histoire "vraie" de Djibouti s´inscrive dans
les manuels au bénéfice des générations
futures et de l'humanité.
IBRAHIM
JAAMAC
Gråvädersvägen 4.J
222 28 LUND - SUÉDE
Tel.
46- 46 - 14 83 90
Fax. 46- 46 - 14 83 90
Mobil. 46-705 - 14 83 90
Jaamac2@telia.com
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Une
foie de plus merci a ce jour ou La République de
Djibouti célébre son 23 eme aniversaire de l
índépendance.
Pour la première
fois depuis son accession au
pouvoir IOG a reconnu officiellement selon son
discours cités par la BBC, que la famine s´abat aujourd'
hui même
sur des milliers de Djiboutiens
vivant à l´intérieur de Djibouti.
Ceci est bien
entendu un pas en avant vers la
découverte du vrai visage de Djibouti qui
jusqu´à ce jour conduisait une autre politique de
trucage, de manipulations et de mensonges envers le
peuple Djiboutien.
IOG et Gouled
ont nié en bloc toutes les
informations au sujet de la famine que le peuple
djiboutien subit, en annonçant toujours haut et
fort le contraire.
A vrai dire ce
n´est pas avec les beaux discours
dont IOG n´est pas l´auteur que nous jugeons, mais
c'est en constatant les actes d´IOG envers
sa propre population en contradiction avec son
serment du 08-05-1999 lors de son accession au trône.
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REVUE
DE PRESSE ET NOUVELLES BRÈVES
27/06
: TOUTE LA FAMILLE DE M. GUELLEH EST AU CLARIDGE A PARIS
"Aux petits les sacrifices, aux gros les bénéfices
!"
La
semaine dernière, nous écrivions que M. GUELLEH était
tellement inquiet de l'évolution de la situation à Djibouti
qu'il avait pris la décision de mettre sa famille à l'abri
dans un pays européen. La confirmation est arrivée ce
soir : la famille de M. GUELLEH occupe plusieurs chambres / appartements
dans l'un des hôtels les plus luxueux et les plus chers de Paris
: LE CLARIDGE - 74, avenue des Champs Élysées - 75008
PARIS.
Que
penseront les fonctionnaires, les militaires et les enseignants djiboutiens
- non payés depuis six mois - lorsqu'ils apprendront que le Président
de la République de Djibouti se permet de mettre en France sa
famille à l'abri ... d'eux ??. Pour cela, il dépense chaque
jour (prélevés sur le budget djiboutien exactement
celui de l'Ambassade qui ne réglerait pas toutes ses dettes par
ailleurs - voir ci-dessous -) des montants supérieurs aux salaires
mensuels de 10 à 15 fonctionnaires djiboutiens. En un mois, cela
équivaut aux salaires mensuels de 350 à 500 fonctionnaires
!
Avec cet argent, ils auraient pu nourrir leurs femmes et leurs enfants
...
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27/06
FÊTE DE L'INDÉPENDANCE.
Selon
les premières nouvelles reçues, cet anniversaire, cette
fête s'est déroulée dans la tristesse à Djibouti.
Le peuple est exsangue, il a faim, il est inquiet. Monsieur Guelleh
a peur : il se méfie de son armée et par dessus tout du
Général Yacin Yabeh avec lequel les relations sont à
couteaux tirés.
Pas
de quoi avoir le coeur à la fête, en effet !
L'équipe
de l'ARDHD profite de cette occasion pour adresser tous ses voeux à
tous les djiboutiens et pour leur dire qu'elle continuera à les
soutenir dans leur combat pour la liberté et pour de meilleures
conditions de vie
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27/06
L'ARDHD soutient la candidature de Me AREF pour l'attribution de la
Médaille de la LIBERTE Roger BALDWIN 2000
Le dossier
a été envoyé à la LCHR le 27 juin 2000
Les formulaires
de soutien peuvent être obtenus à l'adresse :
http://www.lchr.org/awards/BaldwinFormfren.htm
Consulter
notre dossier de présentation ? cliquez
ici (toutes les annexes)
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30/06
- La Conférence d'ARTA prolongée de quelques jours.
D'après
une information parue dans la Lettre de l'Océan Indien, la conférence
d'ARTA aurait été prolongée de quelques jours par
Ismaël Omar GUELLEH, soit jusqu'aux environs du 7 juillet.
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BRUITS
ET RUMEURS
24/06
: Le site Internet officiel de l'Ambassade de Djibouti
n'est plus accessible actuellement.
D'après
des sources sérieuses, il semblerait que l'Ambassade ait oublié
de payer les factures de ses prestataires ... qui auraient décidé
d'interrompre la diffusion. (?)
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Le
Président Philippe LELEU remet l'insigne
de Chevalier de l'Ordre du Mérite
à Me Roger-Vincent CALATAYUD.
Vendredi
23 juin 2000 dans la grande Salle des Pas Perdus du Palais de Justice
de Tarbes ( Hautes-Pyrénées- France), le président
Philippe Leleu, ancien bâtonnier, président honoraire
du Conseil National des Barreaux, membre de la commission nationale
consultative des droits de l'homme, Officier de la Légion d'Honneur,
à remis, au nom du Président de la République
Française, l'insigne de Chevalier de l'Ordre National du Mérite
au bâtonnier Roger-Vincent Calatayud, Président de la
Commission des Droits de l'Homme du Conseil National des Barreaux
et Président de l'Association Française des Amis des
Démocrates de Djibouti ( AFADD).
De nombreuses personnalités civiles, militaires, diplomatiques
et religieuses représentant les corps constitués ont
honoré de leur présence cette prestigieuse cérémonie.
Parmi elles, Monsieur Hervé Grange, PREMIER Président
de la Cour d'Appel de Pau, Monsieur Dominique Rousseau, Procureur
Général, Monsieur Raymond Erraçarret, Maire de
Tarbes, le Colonel Lavigne, Délégué Militaire
Départemental, Commandant d'Armes, les Directeurs départementaux
des services de l'État...
Des discours émouvant ont retracé la carrière
du bâtonnier Calatayud notamment dans le domaine de la défense
des droits de l'homme et des libertés fondamentales partout
dans le monde et plus particulièrement en Afrique.
Nous lui adressons à notre tour nos plus sincères
félicitations.
Et nous savons que de nombreux djiboutiens se joignent à
nous.
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L'HOMME
OU LA FEMME DE LA SEMAINE.
Dans
cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle
ou celui qui s'est distingué(e) soit pour soutenir la dictature,
soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions
sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction
de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres
de soins, etc..
Rappel
des personnages déjà élus :
N°
17 - Mme Leila, juge d'instruction
N°
19 - Omar FARAH, gendarmerie d'Ali Sabieh
N°
29 - Le général Yacin YABEH,
N°
32 - Le directeur de la Prison de Gabode,
N°
33 - Ali Mohamed ABDOU, procureur général
N°
35 - Mme Hawa Ahmed Youssouf Ministre déléguée conjointement
avec M. Le Représentant de l'UNICEF à Djibouti.
N°
36 - M Ibrahim Idriss DJIBRIL, MInistre de la Justice, conjointement avec
M Mohame Ali ABDOU, procureur général de Djibouti (2ème
nomination)
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LIGUE
DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean Paul
NOTE D'INFORMATION N°15 du 28 Juin 2000
Ont
pris fin, le 28 Juin 2000, les quatre jours de deuil, de recueillement
et de prières observés par la famille et les proches de DAHER GUEDI
FOURREH- Que Dieu garde son âme en paix.-
Daher
Guedi Fourreh a été abattu par balle par des éléments de Force de Police
samedi 24 Juin 2000 au environ de 6 heures du matin et à proximité du
Parc à bétail de Balbala.
Alerté,
par la tante paternelle, Mme Moumin Bahdon Farah née Basra Fourreh,
nous nous sommes rendus immédiatement à Balbala. On nous a tout de suite
indiqué le lit sur lequel le défunt a été abattu, et informé que la
Police a évacué le corps sur l'hôpital Peltier.
Nous
avons tout de suite fait demi-tour et nous avons pu assister à la fin
de l'examen médical par le Docteur Beaumont et en présence de la Police
de la Brigade criminelle de la FNP. Nous avons constaté que la balle
avait pénétré par les aisselles puis ressortie par la clavicule et s'est
enfoncée dans le crâne avec mort instantanée.
Le
Docteur Beaumont nous a remis le certificat médical. J'ai demandé au
Docteur Beaumont si la victime était debout ou allongée ? Le Docteur
Beanmont m'a répondu : " certainement allongé ".
"
Justice et Lumière ". Nous pensons qu'il ne s'agit pas dans ce cas d'une
exécution extrajudiciaire, mais probablement qu'il s'agit d'une grave
bavure policière entraînant : un homicide volontaire. Nous sommes persuadés,
que la Police judiciaire ainsi que le Parquet mèneront et feront, leur
enquête sans interférence aucune et que ce dossier ne va pas échouer
comme parmi tant d'autres dans " le tiroir des dossiers à classer ".
La
LDDH suivra avec vigilance et beaucoup d'attention les différentes étapes
et évolutions de ce dossier pénal dans le strict intérêt d'encourager
l'application d'une réelle justice.
Nous
avons remarqué que l'état de santé de M.Moumin Bahdon Farah est très
inquiétant et nécessite rapidement un " Check Up " sanitaire dans un
centre hospitalier spécialisé. Cet état de santé inquiétant ne peut
que s'aggraver avec l'amplification des stress. Il est temps au Parquet
de " dépoussièrer la plainte " de Moumin Bahdon Farah.
Plainte
qu'il avait déposé, après que la Police de l'Aéroport (PAF) sans aucune
justification verbale ou écrite s'était accaparée de son passeport lui
interdisant par là à prendre l'avion et d'effectuer une visite médicale
programmée qui avait été fixée par le médecin, qui l'avait opéré et
qui suivait son dossier médical. (C'était en septembre 1997) Il est
temps au Parquet de " dépoussièrer cette plainte " ou tout au moins
d'ordonner la restitution pure et simple du passeport de Monsieur Moumin
Bahdon Farah afin de lui permettre de se rendre rapidement au centre
hospitalier spécialisé et être fixé sur son état de santé.
Il
y a urgence, et il faut en tenir compte, faute de quoi, la responsabilité
de ce refus de restituer rapidement le passeport de M. Moumin Bahdon
(passeport ordinaire = propriété privé garantie par la Constitution
du 4 septembre 1992) incombera inéluctablement et au premier lieu au
chef du Gouvernement, car il s'agira alors d'une tentative constante
et continue " d'assassinat physique " à l'encontre de M.Moumin Bahdon
Farah.
C'est
avec une excellente oreille, que nous avons écouté le discours du Chef
de l'Etat à l'occasion du 23 ème anniversaires de notre Indépendance.
La LDDH ose espérer et croire à des nouvelles politiques de dialogues,
de consensus, de respect des droits de la personne humaine, de la Démocratie,
de l'Etat de Droit et d'une Justice totalement indépendante, et non
plus, celles de la confrontation, du harcèlement sous toutes ses formes.
La
LDDH déclare, toujours et encore, être à la disposition du Ministre
de la Justice, chargé des Droits de l'Homme, afin de l'épauler à éradiquer
: - Les abus de Pouvoir - Les exécutions sommaires - Les morts mystérieux
- Et les autre atrocités Et à réglementer, en complétant les textes
juridiques nationaux, par des clauses pénales sur : - Les crimes contre
l'être humain - et surtout contre l'impunité.
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LIGUE
DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean Paul
DIFFUSSION
D'INFORMATION N°3/LDDH du 24 Juin 2000
Dans
cette diffusion d'Information, nous vous reproduisons en anglais le
fax du Président du PUNTLAND au Président de la République
de Djibouti des extraits du journal la Nation sur la Conférence
somalienne d'Arta et l'Appel (en anglais) de Mr. HASSAN ABCHIR Co-Président
de la 2ème phase de la Conférence pour la Paix et la Réconciliation
somalienne à Arta.
______________________________________________________________________
Garowe, June 17,2000
To : H.E.
Ismail Omar Guelleh
President of the Republic of Djibouti
Djibouti
IGAD Heads
of State and Government
UN Secretary
General
New York, NY
League of
Arab States
Organization
of Islamic Conference (OIC)
European
Union Heads of State and Governments
Brussels
PUNTLAND
STATE OF SOMALIA
OFFICE OF THE PRESIDENT
Subject : PUNTLAND
STATE OF SOMALIA FINALLY PULLS OUT
OF DJIBOUTI SPONSORED SOMALI CONFERENCE
EXCELLENCIES,
The Gouvernment
of PUNTLAND STATE OF SOMALIA informs Your Excellencies and the entire
international community of its irrevocable decision today to pull out
of the Djibouti sponsored Somali Conference.
This decision follows extensive consultations with the members of the
House of Representatives, Concil of Ministrers and traditional community
elders ; Who have returned from Arta Conference in Djibouti for face
finding Mission.
The Government
of PUNTLAND STATE OF SOMALIA
HAVING fully
and sincerely advised and warned the Djibouti authorities to respect
the democratic rights of the Somalis to send their respective genuine
representative delegates to Arta Conference without Djibouti manipulation,
CONVINCED that
the entire Arta Conference is a Djibouti show for a narrow political
and economic objectives,
AWARE that the
Government of Djibouti is dictating both the agenda and the outcome
of Arta Conference ;
AWARE
lists inside Djibouti from among its own friends and enticed tourists,
AWARE that the
Arta Conference intentionally failed to address the real issues of a
national reconciliation in a hasty fashion to produce a predetermined
outcome,
AWARE that Somalis
had not been given the chance to conduct national issues in a free environment
to sort out their differences without any outside interference or pressure,
AWARE that the
Government Djibouti has neither the resource nor the technical know-how
including the Mainland Somali culture and potical, social and economic
realities in our country ;
KNOWING that
the Government of Djibouti has been conducting the ill-fated Arta Conference
in secrecy and suspicious fashion, closing the door on the international
community ;
Has resolved
:
1. To pull out
of the Djibouti sponsored Arta Conference
2. To ignore and not recognize any outcome of Arta Conference
3. To inform the international community that PUNTLAND STATE OF SOMALI
has no any official delegates sent to Arta to represent Puntland State
communities and that any attempt by Djibouti authorities to hand-pick
persons to represent us will be considered an illegal act and hostile
provocation against Puntland State.
4. To appeal to international community not to recognize the would-be
result
Somali reality,
(Signed
by)
Abdullahi Yusuf Ahmed
State President
________________________________________________________
La formation
d'une administration intérimaire examinée sous tous les
angles.
Vue
par " La Nation du 21 Juin 2000 "
L'Assemblée
Nationale de Transition qui doit émerge de la Conférence
d'Arta est appelée à se présenter sous la forme
d'une institution bicamérale composée d'une " chambre
de doyens " et d'une " chambre de représentants "
.
Le système
de gouvernance que les délégués somaliens doivent
choisir, présente deux options fondées sur un pouvoir
décentralisé. Le mécanisme de transition basé
soit sur " une autonomie régional " ou " une
structure fédérale ".
Le futur système
judiciaire se doit de prendre en compte " le rôle des tribunaux
islamiques qui opèrent actuellement dans le pays " . Quant
à la Charte " revue et corrigée " de la Somalie
renouvelée, " elle s'inspirera de la Constitution de 1960
tout en répondant aux exigences de la Période de Transition.
"
Sur le plan
sécuritaire, la Conférence d'Arta s'attellera au "
rétablissement d'une force de police " intégrant
" les milices, y compris celles appartenant aux tribunaux islamiques.
" Le rétablissement d'une administration civile figure
dans l'ordre du jour de la Conférence qui s'est dotée
de commissions spécialisées.
La charte
de transition, le processus de désarmement des miliciens et
leur intégration et réhabilitation dans la société,
le statut de Mogadiscio et la restitution des biens publics et privés
sont les principales questions auxquelles les commissions doivent
trouver rapidement des éléments de réponse.
Soutien des délégués
" au soulèvement du peuple somalien "
D'après
le journal de l'Etat djiboutien " La Nation du 21 Juin 2000 "
Les délégués
de la Conférence pour la paix en Somalie ont exprimé
leur " soutien sans réserve au soulèvement populaire
survenu en plusieurs endroits de la Somalie à l'encontre des
tentatives despotiques et futiles de certaines autorités qui
dénient aux somaliens le droit de s'impliquer, de prendre part
et d'apporter leur appui à la réconciliation nationale
somalienne et au rétablissement d'une Autorité Nationale
de Transition initiés par l'audacieuse initiative de Djibouti
en faveur du Processus de Paix pour la Somalie. "
________________________________________________
APPEAL
The
Traditional clan elders and delegates of the Somali Peace Process and
reconciliation Conference now convened at Arta in the Republic of Djibouti,
address themselves to both the local and international community, that
their conference is not designed to create any destability or turmoil
in Somali's peaceful regions, where peace and administration is operating.
This grand peace conference translating from the deep-seated
aspiration of the Somali people for peace and tranquillity, and who
are exhausted by the civil war engulfing them for the last ten years,
cannot contribute to the destablisation of any peaceful area. As it
is, genuine traditinal Somali elders never initiate hostilities, and
congratulate any Somali community that bring peace to their area. Moreover,
is started at the bottom, and that neighbouring communities resolve
their problems by non-violent methods.
The principal objective of the present conference is the realisation
and consolidation
of existing peace, which necessitates the establishment of a united
Government, whith regional structures. Taking as our point of departure,
the painful experiences inherited from the excessive centralisation
of past Somali administrative structures, it will never again happen
that the people's will and demands are ignored. That is why this peace
conference is based on the widest consultations with the people, and
has taken a long time in organising.
Over and above
this, the historic Arta/Somali Peace and Reconciliation Conference is
open to everyone who can contribute to resolving Somalia's complicated
problems, and is ready to serve our peolpe's just causes. The doors
are wide open to any one who has ideas, to offer in enriching the present
process of peace and reconciliation.
The ongoing peace reconciliation conference is intended to serve the
vital needs of
Somalia's vunerable groups, consisting of women, children, the elderly,
etc who are reduced to refugee status outside, or internally, fall in
the category of displaced people. It is our national, humane and religious
task to be pained by the harsh realities to which our people's lives
are reduced by the long civil war.
To bring a speedy
end to Somali's problems and suffering, we appeal to our people, and
the international community that time has come to create a united Government
ready in carrying out its heavy responsibilities toward its Somali people.
On this basis, we appeal to anyone
with human and moral conscience to play its active part in bringing
a speedy end to the dark nights of our tragedy.
And hopefully
Almighty God would assist us in successfully overcoming our problems.
THE CHAIRPERSON
THE SOMALI PEACE AND
RECONCILIATION CONFERENCE
Arta,
22/06/2000
______________________________________
Cet
appel du coprésident de la Conférence somalienne d'Arta
est d'une importance capitale.
La LDDH souhaite vivement que toutes les propagandes et /ou tentatives
de soulèvement voir même de déstabilisation cessent
le plus rapidement possible.
La
LDDH souhaiterait qu'une attention particulière soit accordé
aux zones ou la paix et la sécurité sont réelles,
tels que le Somaliland et le Puntland et demande une mobilisation internationale
pour que ces zones de paix bénéficient d'un plan Marshall
à l'échelon des ONG afin qu'ils puissent accéder
à la restructuration de toutes les infractures de constructions
et mieux se consacrer à leur développement et servir d'exemple
aux zones encore en guerre.
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LIGUE
DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean Paul
DIFFUSION
D'INFORMATION N°2/LDDH du 23 juin 2000
Sur la Conférence Internationale du Travail
88è session, Genève, mai-juin 2000
Extraits :
Compte rendu
analytique de la Commission de l'application de normes.
Dans ses observations,
la commission d'experts se montre particulièrement préoccupée
par le cas de Djibouti. De graves violations de la liberté syndicale
y sont constatées depuis plusieurs années et aucun élément
ne prouve que la situation se soit améliorée. Le comité
de la liberté syndicale a examiné la problématique
de la liberté syndicale à Djibouti et continue de le faire.
En janvier 1998, une mission de contacts directs a eu lieu, et à
cette occasion des promesses ont été faites or, à
ce jour, le Comité de la liberté syndicale et les représentants
authentiques des travailleurs. Entre-temps, la situation à Djibouti
ne semble pas avoir changé et l'un des droits fondamentaux des
travailleurs est ainsi violé. Les violations constatées
en droit et en pratique ne sont d'ailleurs pas à sous-estimer.
Selon les informations
fournies par les organisations syndicales de Djibouti, il apparaît
que dans les faits la liberté syndicales est constamment violée
: des réunions syndicales sont interdites par les autorités,
des mesures sont prises pour éviter que les syndicalistes reçoivent
leur courrier, etc. Il s'agit ici clairement de cas d'ingérence
du gouvernement dans les activités syndicales. Un autre exemple
d'intervention gouvernemental dans les affaires syndicales est illustré
par la convocation unilatérale du Congrès syndical de
l'UGTD/UDT par le ministre du Travail en juillet 1999. Plusieurs organisations
de travailleurs font savoir qu'elles sont considérées
par les autorités comme des organisations illégales et
qui ne leur est pas permis d'organiser des réunions ou de rencontrer
des travailleurs.
En ce qui concerne
l'aspect purement juridique de la question, la commission d'experts
insiste sur la contradiction entre plusieurs dispositions législatives
et les dispositions de la convention n° 87. Il s'agit en premier
lieu de la non-conformité de la loi sur les associations qui
exige une autorisation préalable à la Constitution des
associations ; autorisation qui va clairement à l'encontre de
l'article 2 de la convention n° 87. Le deuxième point évoqué
par la commission d'experts concerne l'article 6 du Code du travail
qui réserve l'exercice des fonctions syndicales aux nationaux
djiboutiens. Cette discrimination est clairement en contradiction avec
l'article 3 de la convention n° 87 qui prévoit le droit d'élire
librement les représentants de l'organisation.
Enfin, la troisième
point cité par la commission d'experts concerne les conditions
du d'exercice droit syndical et du droit de grève des fonctionnaires.
Il est en effet possible de prévoir des limites au droit syndical
et au droit de grève pour des " fonctionnaires qui exercent
des fonctions d'autorité au nom de l'Etat ou dans les services
essentiels au sens strict du terme, c'est-à-dire ceux dont l'interruption
mettrait en danger, dans l'ensemble ou dans une partie de la population,
la vie, la sécurité ou la santé de la personne
ou en cas de crise nationale aiguë "
La législation
djiboutienne prévoit des exclusions qui vont beaucoup plus loin
et qui ne sont donc pas conformes à la convention et à
l'analyse de cette disposition par la commission d'experts
Un membre travailleur
du Sénégal a indiqué que le cas de Djibouti constitue
un cas troublant. Il est rare de constater des cas de violations aussi
flagrants perpétrés par un gouvernement à l'encontre
d'organisations syndicales. Le gouvernement a organisé en juillet
1999 un simulacre de congrès dit " conjoint " de l'UDT
et l'UGTD qui a empêché la tenue des congrès ordinaires
de ces centrales. Le gouvernement voudrait imposer aux organisations
syndicales une direction choisie par lui-même
La Commission
a pris note des informations orales fournies par le représentant
gouvernemental et de la discussion qui s'en est suivie. La Commission
partage le regret exprimé par la commission d'experts sur le
fait que le gouvernement n'ait pas envoyé de rapport. La Commission
souligne avec une profonde préoccupation le manque de coopération
du gouvernement. Elle regrette, en particulier, l'absence du gouvernement
de Djibouti à la Conférence internationale du Travail
durant ces deux dernières années. Elle regrette également
la situation de non-respect des dispositions de la convention qui perdure
depuis de nombreuses années. Elle rappelle qu'une mission de
contact directs, composée de représentants du Directeur
général du BIT, s'est rendue à Djibouti en janvier
1998, et que des spécialistes de l'équipe multidisciplinaire
compétente ont effectué deux missions dans le pays en
décembre 1999 et mars 2000, sans obtenir de résultats
significatifs.
Elle insiste sur l'importance pour les travailleurs de Djibouti de prévoir
élire leurs représentant en toute liberté. Elle
prie instamment le gouvernement de réintègrer
dans leurs postes les dirigeants syndicaux de l'UGDT/UDT qui ont été
licenciés en raison d'activités syndicales légitimes
il y a cinq ans, et de permettre aux travailleurs d'élire démocratiquement
leurs dirigeants syndicaux au niveau des fédérations et
des confédérations de syndicats. Elle prie également
le gouvernement de supprimer toutes les divergences avec la convention
existant dans la loi relatives à : la constitution de syndicats
sans autorisation préalable ; l'élection libre des représentants
syndicaux et le droit des syndicats de fonctionnaires d'organiser leur
activités sans que l'autorité publique n'en vienne entraver
l'exercice légitime.
La commission
exprime le ferme espoir que le gouvernement s'engagera dans une coopération
active avec les organes de contrôle et qu'il fournira rapidement
un rapport détaillée répondant aux problèmes
soulevés par la commission d'experts sur les progrès concrets
accomplis, tant dans la pratique que dans la loi, pour assurer l'application
de cette convention fondamentale.
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DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean Paul
Diffusion
d'Information n° 1/LDDH/200 du 19 Juin 2000
Sur le Rapport annuel 1999 des violations
des droits syndicaux en République de Djibouti
La LDDH vient
d'avoir la communication du rapport annuel 1999 de la Confédération
internationale des syndicats libres. Ce rapport des violations des droits
syndicaux de part le monde est très intéressant.
Afin de permettre à tous les djiboutiens de connaître les
violations les plus fragrantes des droits syndicaux commises par le
Pouvoir en place, qui continue encore les même sévices
avec les même méthodes que celui du Pouvoir dont il a pris
succession.
Afin de permettre
d'encourager tous les travailleurs djiboutien de mieux se mobiliser
et mieux défendre leur intérêts fondamentaux, il
est reproduit, dans cette " Diffusion d'Information ", la
totalité de la partie du rapport sur les violations des Droits
syndicaux concernant notre pays.
CONVENTIONS
DE L'OIT RATIFIEES
Réf. :
29-105-87-98-100
Le gouvernement a poursuivi sa répression draconienne des syndicats
de Djibouti. Il est revenu sur la promesse donnée à une
mission de l'OIT qu'il parlerait avec l'UDT et l'UGTD
et enverrait une délégation à la Conférence
annuelle de l'OIT pour la première fois depuis de nombreuses
années.
Dirigeants
syndicats licenciés non réintégrés
Neuf dirigeants
syndicaux licenciés de leur poste de travail durant la grève
de septembre 1995 n'ont toujours pas été réintégré
fin 1998. La grève, organisée par l'Association intersyndicale
composée des centrales syndicales nationales de l'UDT et l'UGTD,
visant à protester contre les mesures d'austérité
imposées dans le cadre d'un programme d'ajustement structurel
du FMI et de la Banque mondiale, et leurs effets probables sur les travailleurs/euses.
Le gouvernement avait refusé de discuter de ces mesures avec
les syndicats.
Parmi les responsables
licenciés figuraient, Ahmed Djama Egueh, président du
l'UDT, Aden Mohamed Abdou, secrétaire général de
l'UDT, Kamil Diraneh Hared, secrétaire général
de l'UGDT, Mohamed Doubad Wais, secrétaire général
adjoint de l'UGTD et secrétaire général du syndicat
des postes et télécommunications, l'OPT, Habib Ahmed,
secrétaire général du syndicat des travailleurs
du secteur de l'électricité, et Abdillahi Aden Ali, administrateur
membre du C.E /UGTD.
Une histoire répressive
Le licenciement
des dirigeants syndicaux a marqué le début d'une action
antisyndicale constante de la part des autorités.
- Suite à
une grève des enseignants en janvier 1996 pour protester contre
les arriérés de salaire, les autorités ont procédé
à l'arrestation de très nombreux enseignants, qui ont
été licenciés.
- Le gouvernement a encouragé la création d'une nouvelle
fédération syndical en 1995, la Confédération
djiboutienne du travail, CODJITRA , ainsi que d'une organisation de
jeunes syndicalistes, CONJEUTRA, dans le but de saper les syndicats
authentiques.
- Les forces de sécurité ont fermé le siège
de l'UGTD en mai 1996.
- Les cotisations du syndicat des postes et télécommunications,
OPT, et du syndicat des travailleurs du secteur de l'électricté,
SEED, ont été gélées.
- Deux dirigeants du syndicat des enseignants du primaire SEP ont été
licenciés en 1996. L'un d'entre eux était son secrétaire
général.
- Au début 1997, cinq dirigeants du syndicat des enseignants
du secondaire, SYNESED, ont été licenciés et rayés
du registre d'enseignant suite à des grève au cours du
deuxième semestre de 1996 au sujet d'arriérés de
salaires. Ces grèves avaient été violemment réprimées.
- Des
nombreux enseignants appartenant au SYNESED ou au SEP avaient été
arrêtes ou suspendus. Il a été interdit aux enseignants
suspendus de se rendre dans les établissements scolaires et d'organiser
des réunions.
- Des manifestations de solidarité avec les cinq dirigeants du
SYNESED licenciés on été réprimées
par la force et des centaines d'enseignants ont été envoyés
au camp de détention de Nagad
-
L'avocat qui représentait les syndicats a été suspendu
par les autorités en 1997, et aucun autre avocat n'accepte des
affaires syndicales.
Promesses à l'O.I.T.
Le 15 janvier
1998, au cours d'une mission de contacts directs de l'O.I.T. , le ministre
du Travail a convenu de rendre les locaux de l'UGTD aux syndicats. Le
gouvernement a accepté d'ouvrir le dialogue avec l'UTD et l'UGTD
et de participer à la Conférence annuelle de l'O.I.T.
à Genève en juin.
La
LDDH continue à suivre de près et avec beaucoup d'attention
les violations ainsi que les évolutions des droits syndicaux
en République de Djibouti.
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DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean Paul
NOTE
D'INFORMATION N°14/LDDH/2000 du 22 juin 2000
Sur
la situation syndicale en République de Djibouti
et ses effets.
La crise sociale qui perdure depuis septembre 1995,suite à la
grève générale de tous les travailleurs décrété
par l'intersyndicale UDT/UGTD pour protester contre le loi des finances
relative au programme d'ajustement structurel, est loin d'être
réglée.
A l'époque
le gouvernement ayant pris, l'exercice du droit de grève pourtant
prévu par la Constitution comme un affront intolérant
de la part de l'intersyndicale avait réagi avec une violence
inouie, il avait décidé de combattre et si possible d'éradiquer
par tous les moyens le syndicalisme libre et indépendant. La
réussite de cette grève en plus légale avait apparemment
pris de court, le gouvernement, qui avait déclenché une
répression sans précédente à l'endroit des
syndicats et des syndicalistes notamment des hauts dirigeants de l'Intersyndicale.
Plusieurs centaines
des syndicalistes avaient aussi été brutalisés
incarcérés et licenciés sans autre forme de procès.
Ce qui avait valu au gouvernement de Djibouti d'être pointé
du doigt par les Organisations Syndicales Internationales dont la CISL(Confédération
Internationale des Syndicats Libres à laquelle est affilée
l'Union Djiboutienne du Travail), l'OUSA (Organisation de l'unité
Syndicale Africain à laquelle est affiliée l'UGTD) ainsi
que des organisations internationales telle que l'O.I.T.(Organisation
Internationale du Travail) auprès de laquelle 3 plaintes formulées
sont déposées depuis novembre 1995 jusqu'à ce jour,
pour violations graves et répétés des droits syndicaux
et dénie de liberté syndicale.
Le Bureau International
du travail (BIT) a depuis envoyé plusieurs missions dont une
de contact direct en janvier 1998, mais à ce jour aucune évolution
notable n'a pu intervenir du fait que
le gouvernement djiboutien s'entête dans une position de confrontation
tout azimut à l'endroit du mouvement syndical.
Malgré
les dispositions de bonne volonté que n'avait jamais manqué
d'afficher les syndicats sans discontinuer et les offres de dialogue
et de concertation réaffirmés à maintes reprises
par les dirigeants de l'intersyndicale UDT/UGTD à l'endroit du
gouvernement, ce dernier continuer à s'obstiner de plus en plus
à poursuivre sa croisade antisyndicale. Et ce en dépit
des recommandations à chaque fois réitérés
du BIT à son endroit en vue de respecter les libertés
syndicales et de réintégrer les dirigeants syndicaux qui
demeurent licenciés depuis 1995 pour faute de grève et
activités syndicales.
Plus grave,
depuis 1999, le gouvernement s'évertue à cloner, à
l'endroit des partis politiques légaux ainsi mis en hors jeu
; les centrales syndicales en tentant de leur substituer des pseudo-syndicalistes
crée de toute pièces et à sa dévotion
Ainsi le Ministre
de l'emploi et de la solidarité nationale avait-il organisé
le 15 juillet 1999, un pseudo conféré préfabriqué
dit en lieu et place des centrales légitimés et légaux
conjoint de l'UDT/UGTD et leur affiles.
Sans oublier,
les mouvement des enseignants secondaire, la SYNESED dont, leur dirigeants
aient été victimes d'intimidation, d'arrestation de la
police politique. Apres avoir subi toutes les formes les plus atroces
de tortures, les principaux dirigeants de ce mouvement ont été
révoqués illégalement. Certains de ces dirigeants
se sont réfugiés en Europe, entre autre la secrétaire
général Mme MARIAM HASSAN ALI qui avait contribuée
tous ces efforts pour la réussite des mouvements syndicaux en
général et même son époux n'a été
épargné par la répression. La répression
et la persécution à l'égard des syndicats étaient
la plus féroces et la SYNESED était particulièrement
visée pour servir d'exemple afin de décourager l'ensemble
de travailleurs en s'acharnant sur les Elites.( Vous voyez on peut même
touchez les têtes pensantes, disait un Ministre).
La SYNESED et
la LEP qui réclamaient l'annulation des lois antisociales et
la réduction des avantages acquis et des conditions de travail
pitoyable . Ils ont été l'avant garde des grèves
et des manifestations (SITTING) pour protester et témoigner le
mécontentement de l'ensemble des travailleurs, d'où le
déclenchement des répressions sauvages à leur encontre.
Quel-était
le vraie but inavoué de l'acharnement du gouvernement qui a démantelé
toutes les forces et les mouvements syndicaux ? à notre avis
et le temps le montre qu'il s'agissait :
-1°) D'annihiler
toutes existences syndicales
-2°) D'ouvrir
le chemin à tous les abus de pouvoir contre les travailleurs
( Tel que le recrutement a basse tribale et les nominations à
de haut postes de l'administration ou dans les secteurs parapublic surtout
ceux qui viennent d'être privatisés à la hâte,
nominations sur des critères tribales, sous tribales ou claniques)
-3°) De faire des retenues de salaires par le biais de différents
impôts pour les efforts
de guerre. Voir - même de retenue par de simples décisions
ministérielles, telle
que récemment celle en faveur de la réconciliation Somalienne.
-4°) Le renvoi
arbitraire par le gouvernement avec pour un soit disant motif
d'abandon de poste, alors que ces travailleurs ont eu légalement
leur congés
pire encore s'il s'agit d'un congé maladie délivre pat
un médecin et confirmé
pour certains cas par expertise médicale. Les renvois ne pourront
pas pallier
les recrutements sauvages, et le programme du FMI sur la compression
du
personnel pléthorique est loin d'être respecté.
-5°) Le
retard des salaires, et les blocages systématiques de tous les
avancements
automatiques prévue par les réglementations en vigueur,
due depuis une dizaine
d'année en République de Djibouti.
La LDDH préoccupée de la situation catastrophique de travailleurs
djiboutiens, s'était
entretenue avec la délégation du B.I.T cette dernière
a pris bonne note. De ce long entretien,
un point nous a paru comme un geste du gouvernement auprès de
cette délégation de réintégrer tous les
travailleurs et dirigeants syndicaux qui ont été révoqués
pour leur activités syndicales. Pratiquement six mois après
cet engagement, rien n'a été respecté et on peut
considérer cet engagement comme caduc.
La LDDH demande
au gouvernement de mettre en application rapidement tous ses engagements.
Si cette situation de pouvoir abusive ne cesse pas la LDDH sera dans
l'obligation de saisir la Communauté Nationale et Internationale
et de demander à tous les bailleurs de fonds et autre Institutions
Financières de conditionner leur aide et / ou leur soutien, et
/ ou leurs prêts financiers au gouvernement djiboutien, tant qu'il
ne tiendra pas compte et qu'il ne respectera pas les droits syndicaux
et les droits fondamentaux de la personne humaine, ainsi que la réinsertion
et le rétablissement de la totalité de leurs salaires
depuis la date de leur éviction.
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P
N D
PARTI NATIONAL DEMOCRATIQUE
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LIBERTÉ - RESPONSABILITÉ - SOLIDARITÉ
---------------
Le Président
+++++++++
B.P. n° 10204
Tél. 35 16 15
...............
e-mail : awaleh@intnet.dj
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DJIBOUTI
________________
Discours
de M. ADEN ROBLEH AWALEH,
Président du Parti National Démocratique (PND)
à l'occasion du 23ème anniversaire
de notre pays à l'indépendance
________________
27
JUIN 2000
________________
Militantes, Militants,
Chers frères et Surs,
Pour le peuple
djiboutien le 27 Juin est un grand jour. C'est un jour que ne peut être
oublié ou passé sous silence. C'est le jour où
notre peuple a quitté les ténèbres de la domination
coloniale pour la lumière que constitue la souveraineté.
Cette souveraineté
et cette indépendance ne sont pas les fruits du hasard. Elles
sont le résultat d'un combat acharné de notre peuple.
Des hommes et des femmes ont hissé haut le flambeau de la lutte
de libération. Nos cimetières sont pleins de martyrs.
Que Dieu ait leurs âmes. Je vous demande de prononcer le FATAHA
pour nos martyrs.
Il est malheureux
que le régime qui a pris en main notre destinée de nation
libre, le 27 Juin 1977, ne se souvienne pas de ceux et de celles qui,
au péril de leurs vies, ont fait naître cette nation. Tout
se passe comme si ce régime a eu pour charge " d'effacer
" l'histoire de notre glorieuse lutte de libération nationale.
Le fait d'avoir été un héros de la lutte de libération
ne constitue pas aujourd'hui une bonne référence. Les
tenants de ce régime pensent que ce pays n'est qu'un bout de
terrain sans maître et qu'il est tout à fait logique qu'il
soit exploité pour le seul profit du groupe qui a eu la "
chance " de mettre la main dessus. Pour ce régime, ce pays
n'a ni un peuple ni une Histoire. En un mot les tenants du régime
pensent qu'ils n'ont de compte à rendre à personne.
Vous conviendrez
avec moi qu'un tel credo est extrêmement dangereux. C'est cet
état d'esprit qui est à l'origine de la guerre civile
qui a ravagé notre pays. Des milliers de vies ont été
sacrifiés inutilement. Des milliards de dollars sont partis en
fumée.
Cet état
de guerre civile n'est pas prête de disparaître. Au contraire
il y a lieu de craindre que cette guerre civile prenne de plus en plus
d'ampleur et qu'elle finisse par nous être fatale. Comment éviterions-nous
un tel désastre si les causes ne sont pas traitées à
la racine ?
Ces causes sont
parfaitement identifiées par les djiboutiens. Ce sont :
- l'ethnocentrisme,
- le tribalisme
- les emprisonnements arbitraires,
- l'existence d'une véritable police politique dont le seul rôle
est de " mâter " les opposants,
- l'existence d'une justice aux ordres de l'exécutif,
- l'utilisation des services administratifs comme moyens de pression
à l'encontre des opposants (poursuites injustes des services
fiscaux, coupure inopinée d'électricité, de téléphone
et d'eau, viol de la correspondance, etc..),
- l'impossibilité pour les opposants d'exercer une activité
professionnelle, qu'elle soit publique ou qu'elle soit entrepreneuriale,
interdiction qui s'applique également aux familles des opposants,
- les retraits de passeports,
- le népotisme, le clientélisme, les passe-droits, la
corruption.
Au lieu de rechercher le soutien du peuple en libéralisant la
vie politique, économique et sociale, le régime préfère
s'appuyer sur le tribalisme. C'est ainsi que le régime place
à la tête de l'administration le clan tribal appartenant
au chef suprême du régime autrement dit celui qui fait
office de Chef d'Etat. La vérité que je vais dire sur
ce sujet va faire vaciller plus d'un. Savez-vous que deux cent huit
(208) des deux cent quinze (215) Secrétaires Généraux,
Directeurs Généraux, Directeurs et Chefs de Service de
l'administration appartiennent à ce clan ? Savez-vous que cent
soixante-dix (170) des cent soixante-quinze (175) comptables (postes
éminemment stratégiques s'il en est) de l'administration
sont issus de ce même clan ? Les quelques postes qui ne sont pas
tenus par le clan échoient à des personnes qui n'appartiennent
pas au clan mais qui, tout de même, y sont proches par des liens
du mariage. L'armée, la police et la gendarmerie n'échappent
pas à cette règle. La vérité blesse mais
ne tue pas !
Ces gens se
font un devoir de défendre les intérêts du clan.
Leur premier réflexe est de " faire avaler des couleuvres
" à tous ceux qui sont supposés s'opposer aux prérogatives
du clan. Voilà pourquoi l'administration publique a perdu depuis
belle lurette le rôle qui était son essence même
: être au service du peuple. Ces responsables claniques n'ont
de compte à rendre qu'à leur chef suprême. Ceux
et celles dont on qualifie prétentieusement de " ministres
" n'ont qu'à bien se tenir. Sinon
!
M. ISMAÏL
OMAR GUELLEH continue - en plus mal - ce système fondé
par son oncle HASSAN GOULED APTIDON.
J'avoue qu'au
fond de moi-même je ne m'attendais pas à ce que M. ISMAÏL
OMAR GUELLEH puisse emprunter ce triste chemin, même s'il avait
déclaré lors de sa candidature à la présidence
de la république qu'il ne changerai pas d'un iota à la
politique de son vieil oncle.
Ce qui a fait
naître en moi cet espoir de changement est le fait que ces deux
personnes appartiennent à deux générations que
tout devait normalement séparer. HASSAN GOULED APTIDON appartient
à la génération 1950. C'est un vieux notable élevé
aux coutumes et us archaïques et qui n'était pas outillé
pour se frayer un chemin dans les méandres du monde d'aujourd'hui.
M. ISMAÏL OMAR GUELLEH appartient, quant à lui, à
la génération 2000. C'est un homme suffisamment cultivé
et instruit pour pouvoir comprendre aisément les mécanismes
du monde moderne.
Ma déception
est à la hauteur de mon espoir, en tout cas pour ce qui est de
sa première année d'exercice du pouvoir. Il semble beaucoup
apprécier les prérogatives du pouvoir en ce sens qu'il
en retire le "droit" de vie ou de mort sur ses concitoyens.
Il s'agit là d'une vision du pouvoir que l'on ne peut pas ne
qualifier de néfaste.
Je crois déceler
en ISMAÏL OMAR GUELLEH une double personnalité. Ses bonnes
idées d'aujourd'hui seront démenties par ses actions de
demain. En vérité il n'y a pas d'adéquation entre
ses paroles et ses actions. Dans ces conditions on peut se demander
si ce qu'il avance est sincère ou non. Les quelques exemples
ci-après démontrent ces contradictions.
® au sujet
de la décentralisation
M. ISMAÏL
OMAR GUELLEH a prôné magistralement, dans un discours,
les bienfaits de
la décentralisation.
Personnellement
j'avais applaudi.
Qu'est-ce que
l'on a vu finalement ? Rien ! Sinon la nomination d'une quinzaine de
membres de son parti pour chacun des cinq districts en guise de conseils
régionaux. Et le comble est que M. ISMAÏL OMAR continue
de proclamer que la décentralisation est " désormais
" faite.
® au sujet
du programme de privatisation
La privatisation
de certaines Sociétés d'Etat était un des chevaux
de bataille d'ISMAÏL
OMAR.
Là aussi
j'avais applaudi.
Il était
prévu que la privatisation se fasse dans la transparence.
C'est tout le
contraire qui s'est passé. Aucun appel d'offres national ou international
n'a
été lancé. Tout a été cédé
de gré à gré, ce qui est très grave quand
il s'agit de biens publics. Les sociétés cédées
sont le Sheraton hôtel, la pharmacie d'Etat " indépendance
", l'usine de lait, Air-Djibouti et le port. Les quatre premières
sociétés sont cédées à des membres
du clan tribal ou à des " amis du clan " dont un homme
d'affaire véreux du nom de Charles BOREH, un homme aux multiples
passeports qui ne s'est pas gêné, par ailleurs, à
" christianiser " son nom).
Le sort réservé
au port est de loin le plus grave.
Notre port, le
poumon économique de notre pays a été dépecé
comme une vulgaire
carcasse de viande. Il a été découpé en
trois morceaux. Ce découpage n'a rien à voir avec l'intérêt
du pays. Il a été fait pour le seul profit du clan et
des " amis du clan " qui s'approprient ainsi deux gros morceaux
(Djibouti Dry Port et le terminal vraquier pour marchandises en vrac).
Le dernier morceau , réduit à la portion congrue, est
attribué à l'organisme qui gère le port du Dubaï,
du nom de Dubaï Port International (DPI).
L'intérêt
du pays commandait que la gestion de l'ensemble du port soit confié
à la DPI. Là on aurait rien à en redire. Ce qui
est curieux c'est que M. AL AMOUDI obtienne le terminal vraquier pour
une période de trente ans alors que l'autorité que la
Dubaï Port International n'en a que pour 20 ans. On nous dit que
M. AL AMOUDI a investi pour cette acquisition la somme de 25 millions
de dollars américains. Est-ce que M. AL AMOUDI, qui est un homme
d'affaires averti, aurait investi une aussi importante somme d'argent
pour nos beaux yeux ? Non bien sûr ! Il sait que sa mise sera
récupérée en l'espace d'à peine cinq ou
six ans. Alors pourquoi n'avoir pas laissé ce terminal très
important dans le giron du port ? Il n'y a pas de doute que l'investissement
que nécessitait ce terminal aurait été facilement
trouvé par le port et le gouvernement de Djibouti, notamment
par le biais des fonds arabes. On ne peut s'empêcher de se poser
la même question au sujet de la société Djibouti
Dry Port. Il s'agit là aussi d'une activité extrêmement
juteuse puisqu'il est question de l'extension de la zone franche du
port. Il s'agit d'une zone située à l'est de la rue de
Venise et qui comprend pas moins de 4km2. Il était tout à
fait naturel que le port conserve cette activité.
Les cahiers
de charges régissant toutes ces sociétés n'ont
pas été rendus publics. Il est urgent que le peuple en
connaisse la teneur. Il est préoccupant que le nouveau directeur
du port, M. Fewer, fasse état, dans les médias, de clauses
secrètes entre sa société et le gouvernement djiboutien.
Il ne peut y avoir de secrets dans ce genre de contrats, le gouvernement
est tenu de s'expliquer.
® au sujet
de la création d'une classe d'entrepreneurs djiboutiens et d'une
classe
moyenne.
J'ai dit là
aussi bravo ! Mais on ne verra rien venir.
Comment peut-il
créer une classe d'entrepreneurs ou une classe moyenne lorsque
l'administration freine toute initiative en matière d'entreprise
; lorsque la police politique est chargée de délivrer
toute autorisation administrative ; lorsque l'administration fiscale
vous impose jusqu'à la lie c'est-à-dire jusqu'à
ce que vous n'ayez plus envie d'entreprendre ; lorsque les factures
d'eau, d'électricité, de téléphone se montent,
au minimum, à la somme mensuelle de 600 dollars américains
(eau : 150 $ ; électricité : 200 $ ; téléphone
: 200 $).
® au sujet de l'existence de l'opposition
M. ISMAIL OMAR
ne se prive pas de dire que l'existence d'une opposition est utile pour
notre pays. Pourtant, cela ne l'empêche pas de mener une guerre
sans merci contre elle. Il utilise tous les moyens de répression
pour la museler. Il retire les passeports des leaders de l'opposition
pour les empêcher de prendre part aux réunions internationales
; il ne tolère pas que l'opposition puisse manifester et organiser
des rassemblements et des meetings.
M. ISMAÏL
OMAR a une curieuse conception de l'opposition. Il veut lui-même
désigner ceux et celles qui doivent être ses opposants.
C'est comme si le capitaine d'une équipe de foot choisissait
lui-même l'équipe adverse.
Je pense que
ces quelques exemples suffisent à illustrer le double langage
qui caractérise l'action de M. ISMAÏL OMAR GUELLEH.
La question
que je me pose est de savoir si M. ISMAÏL OMAR peut se prévaloir
de l'excuse de ne pas être au courant de ce qui se passe dans
le pays. C'est à lui de nous le dire.
En tout cas
ce que M. ISMAÏL OMAR GUELLEH doit savoir et assimiler c'est cette
vérité incontournable : rien, je dis bien rien, ne peut
marcher dans notre pays sans l'instauration d'un système démocratique.
Tous les maux
qui asphyxient notre pays ne peuvent disparaître sans l'existence
de ces deux conditions que seul le système démocratique
permet, à savoir
1) l'existence
de contre-pouvoirs ;
2) la participation de la population à la gestion des affaires
de leur pays.
Les contre-pouvoirs
et la participation de la population passe par :
- l'existence
de multipartisme non limitatif ;
- l'existence d'une Commission Nationale Electorale Indépendante
(CENI), seul et unique
moyen garantissant des élections libres et honnêtes et
pouvant permettre la représentation
des partis politiques de l'opposition au parlement ;
- la décentralisation ;
- le droit de la société civile de jouer le rôle
primordial qui est le sien en s'organisant
librement en associations et organisations non gouvernementales (ONG)
;
- l'existence de médias libres (radios, journaux).
Si je peux me
permettre de donner à M. ISMAÏL OMAR GUELLEH quelques conseils
fraternels et désintéressés, je lui dirais ceci
:
- Cessez de vous
considérer comme une citadelle assiégée ; personne
n'en veut à votre
personne ;
- Les opposants ne sont pas vos ennemis ; ils sont simplement vos adversaires
politiques qui veulent jouir de leur droit inaliénable de s'exprimer
sur la conduite des affaires de leur pays ;
- Entourez-vous de vrais ministres c'est-à-dire des hommes politiques
emprunt de philosophie politique et porteur de projets de société.
Le système monolithique que vous semblez chérir ne peut
qu'engendrer des courtisans et des opportunistes de tout bord ;
- Ne ratez pas la chance historique que vous est offerte et qui vous
donne la possibilité inestimable de procéder à
la démocratisation de votre pays.
Avant de terminer
mon allocution, je voudrais dire quelques mots sur la situation de l'ODU
(Opposition Djiboutienne Unifiée) dont notre parti est membre
à part entière.
Cette organisation
existe depuis un an et quelques mois. Je pense que le temps est venu
pour elle de faire un bilan de ses activités. Selon moi, l'ODU
a remporté des succès dans certains domaines mais elle
a aussi enregistré des échecs dans d'autres. Le succès
de l'ODU a surtout été remarquable au plan international.
Elle a su obtenir le soutien et la sympathie des organisations internationales
des droits de l'homme. Son combat pour la justice et la démocratie
est largement reconnu au niveau international. Par contre, nous ne pouvons
pas cacher son échec au plan national. Dans ce domaine, l'ODU
n'a pas réussi à mobiliser le peuple comme il se devait.
Cet échec est d'autant plus inacceptable et incompréhensible
que l'ODU regroupe en son sein les sommités politiques du pays.
Pour que l'ODU
devienne plus offensive et plus efficace à l'intérieur
du pays il va falloir qu'elle change de stratégie. L'ODU, de
par sa structure, est une instance de coordination et non un parti politique.
Elle ne peut, par conséquent, mobiliser directement le peuple.
Pour mobiliser le peuple il faut avoir des militants et seules les structures
d'un parti politique peuvent répondre à cette attente.
Selon moi, plus l'ODU comptera de partis politiques plus son efficacité
sera accrue. A présent, seuls deux partis politiques dignes de
ce nom - le PND et le PRD - composent l'ODU.
L'ODU aurait
gagné en puissance si les éminentes personnalités
qui en sont membres à titre individuel créaient, chacune,
son propre parti. Le peuple apprécierait beaucoup de voir les
Moussa Ahmed, Guedi, Ali Meïdal, Moumin Bahdon, Ahmed Boulaleh
prendre la tête de vrais partis. Il y verrait une grande détermination.
Rien ne s'oppose
à ce que de nouveaux partis voient le jour puisque le régime
a battu en brèche la constitution du quatre septembre 1992 qui
limitait le nombre de partis à quatre. N'a-t-on pas vu la création,
par le régime, de deux nouveaux partis parallèlement aux
quatre partis initialement prévus par la constitution du quatre
septembre ? Ainsi le nombre de partis politiques existant présentement
dans le pays se monte à six.
En regroupant
un grand nombre de partis en son sein, il n'y a pas de doute que l'ODU
ratissera large. Telle doit être la nouvelle stratégie
de lutte de l'ODU.
Militantes, militants,
chers frères et surs, je vous remercie pour votre précieuse
attention.
ADEN ROBLEH AWALEH
Président du PND
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