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LA
LIBERTE Bulletin
21
A.R.D.H.D
2ème
année
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COURRIER
DES LECTEURS
nous reprenons de façon anonyme
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l'Homme.
Lundi
le 2000-11-02
SUÈDE (Reprise d'une parution dans le numéro
20)
BONJOUR MON AMI SCHAAL
Je vais
vous raconter une petite histoire qui s'est passée en suède
et dont j´ai eu connaissance dans l´exercice de mes fonctions.
Je travaille
comme interprète pour les tribunaux et pour le service social
suédois. Je rencontre surtout des Somaliens qui rencontrent des
difficultés plus ou moins grandes avec les différents
services administratifs du sud de la Suède mais pratiquement
jamais des djiboutiens.
En effet,
il est très rare que je rencontre un Djiboutien en situation
de litige avec les services sociaux de la Suède
Pourtant,
la semaine dernière, j´ai rencontré un djiboutien
qui était vraiment très en colère et qui en veut
beaucoup à Monsieur Hassan Gouled qu'il rend totalement responsable
de son échec et de son exclusion de l'école primaire -
classe de CE alors qu'il avait 10 ans et qu'il avait étudié
pendant trois ans dans l'école primaire du quartier 7.
Pour des
raisons familiales et économiques, il n´avait pas pu être
admis en classe de CE 2 et il avait redoublé la troisième
classe. Toujours pour des problèmes familiaux et économiques
il n´a pas pu être admis la deuxième fois et on "
l'a viré " de l'école á l´âge
de 10 ans.
L´intéressé
à qui nous donnons le prénom de Farah pour ne pas dévoiler
sa véritable identité á réussi á
s´exiler en Suède au début des années 90
et sa femme l'a rejoint ensuite.
Farah
a fait plusieurs séjours dans la prison de Gabode. Le premier
quand il avait 11 ans pour vol larcin et autres actes de cambriolage.
La famille de Farah était pauvre. Pour contribuer à la
survie, Farah était contraint de voler . Par la suite Farah est
devenu finalement un religieux musulman a 100%.
Deux des
enfants de Farah vont á l'école primaire en Suède
et le règlement exigent que les parents rendent visite souvent
à l'école pour que des liens s'établissent entre
les professeurs/instituteurs et les familles. Il faut savoir aussi qu'en
Suède, les parents donnent des coups de main à leurs enfants
pour les devoirs qu'ils ont à faire à la maison.
L'instituteur
a constaté que le fils de Farah âgé aujourd hui
de 9 ans (qui suit la troisième classe de l'école primaire)
avait une difficulté de concentration dans la classe et qu'il
n'arrivait pas à suivre les leçons correctement notamment
les leçons de mathématiques, d'anglais et de suédois.
Tous les
trois mois, il y a une réunion des parents d´élèves
et des professeurs pour informer les parents des résultats de
leurs enfants á l'école. Farah n'assiste jamais à
ces réunions en prétextant que sa femme ou lui-même
sont malades. C'est la même chose à chaque convocation
de l'école. Farah ne se présente pas et trouve mille et
une raisons pour ne pas y assister. Finalement le professeur a informé,
selon la procédure normale de l'école, le Directeur pour
déclencher des investigations globales sur la famille de Farah.
Le directeur
de l'école a pris contact, comme il est dans l'obligation de
le faire, avec les services sociaux.
L'enfant
traverse un moment crucial de son existence et il a grand besoin aujourd'hui
du soutien social, moral et psychologique de son père. Il a besoin
aussi l´aide de son père. pour surmonter son handicap dans
les matières qui lui posent des problèmes : mathématique
et anglais et suédois.
Le service
social a rendu visite de façon inopinée au domicile de
Farah et ce qu´il a découvert est alarmant.
L'inspecteur
a découvert
- que le
la Famille de Farah était très religieuse et fondamentaliste.
- que
chez les Farah il n'y avait pas de télévision et aucun
jouet pour les trois / quatre enfants de Farah.
- que la
femme de Farah était voilée de la tête aux pieds.
- que les
enfants ne sortent pas pour jouer avec les autres enfants du quartier
Selon la
loi suédoise, dans un tel cas, le service social organise une
réunion à laquelle participent plusieurs personnes de
différents services :
Le directeur
de l'école.
Le maître.
Deux représentants du service social.
Une psychologue.
Le médecin de la famille
Sans oublier aussi les parents
Un interprète, cette fois c'était moi.
Au cours
de cette réunion le directeur de l'école a posé
la première question á Farah en lui disant :
- vous êtes chômeur et pourtant vous n'aidez pas votre enfant
pour réviser ses leçons à la maison ?
Farah a
raconté d´une manière détaillée la
situation de misère qu'il a connu pendant la période de
son enfance en ajoutant aussi qu´il avait été exclu
de l'école primaire á l´âge de 10 ans. Il
a avoué qu'il n'avait pas de connaissances supérieures
à celles de son enfant en Anglais ou en mathématiques.
C´est pour cette raison qu´il est incapable de l'aider à
la maison, bien qu'il fasse tout ce qui est possible pour assurer la
réussite de son enfant.
Le représentant
du service social lui a posé une question en lui disant
- Pourquoi ton domicile n´est pas équipé des éléments
habituels tels qu'une télévision et des jouets pour les
enfants ?
Farah á
répondu qu'il envoyait aussitôt à ses parents à
Djibouti, le peu d'argent qu'il recevait du service social, car eux
ne reçoivent aucune aide du gouvernement djiboutien.
Après
la réunion, le service social a décidé de confier
l'enfant de Farah á une famille suédoise pendant une période
de trois mois afin de donner á Farah le temps nécessaire
pour équiper son domicile avec tous les éléments
nécessaires.
A la sortie
de la réunion Farah m'a dit que Monsieur Hassan Gouled et le
ministre de l'Éducation de l'époque Monsieur Mohamed Djama
Elabé ont gâché sa vie en l´excluant de l'école
á l´âge de 10 ans. C'est la raison pour laquelle
il est totalement ignorant et incapable d'aider ses enfants dans leur
scolarité
Monsieur
Farah n´est pas le seul à avoir vécu ce genre de
tragédie á Djibouti. Monsieur Gouled et son gouvernement
ont jeté dans la rue, sans aucune raison valable, des centaines
de jeunes Djiboutiens.
Ne pas
donner aux enfants du pays une éducation adéquate qui
leurs permette d´ouvrir les portes de leur avenir est UN ACTE
CRIMINEL qui mérite un jugement à l'encontre de M GOULED
et de sa clique. . . .
je dis
bien toute l´équipe de Hassan Gouled sans distinction .
. . qu'ils soient membres du RPP ou dans l'opposition
Les représentants
de l´opposition d´aujourd'hui étaient hier de très
hauts fonctionnaires de l´État et ils avaient des responsabilité
dans le gouvernement de Djibouti. La majorité a occupé
des postes de ministre et/ou d'officiers dans les gouvernements de Hassan
Gouled.
Dans leurs
responsabilités, hier, ils ne pouvaient ignorer les réalités
des enfants du pays 'virés' des écoles par centaines chaque
années. Ils avaient le pouvoir et les moyens nécessaires
pour s'y opposer et pour faire bouger les choses afin que ces enfants
du pays aient la chance d'avoir un avenir meilleur.
Ils ne
l'ont pas fait et l´histoire s'est retournée en "les
virants" eux-mêmes de leurs postes d'hier ce qui leur a permis
de se placer en victimes de leur propre gouvernement. Certains se disent
dans l'opposition aujourd'hui, alors qu'ils ont contribué de
prés ou de loin à ces décisions prises par le gouvernement
en matière d'exclusion scolaire.
Chasser
de l'école un enfant de 10 ou 12 ans,
c'est lui briser son avenir !!
Il faut
juger tôt ou tard Monsieur Gouled et ses compagnons qui ont partagé
hier des responsabilités dans le gouvernement et aujourd'hui
dans l'opposition. Ils doivent répondre devant la nation ou devant
Dieu des actes de barbarie à l'encontre des enfants du pays et
de non-assistance à personne en danger.
Demain
ce sera trop tard pour le juger en personne mais l'histoire, elle, le
jugera qu'il soit dans la tombe ou ailleurs . . . .
Les propres
enfants des membres du gouvernement de Gouled et de l´opposition
d´aujourd'hui étudiaient á l'étranger et
n'étaient pas frappés par les exclusions scolaires 'massives'
des enfants pauvres du pays.
Pour
contacter ce lecteur :
IBRAHIM
JAAMAC
Gråvädersvägen 4. J
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Réponses
reçues par notre lecteur : Les réactions ... !
Cher compatriote,
j`ai pu lire
ton article sur le site du journal "liberté". Je peux
te dire que l`histoire de "Farah" m`a beaucoup attristé.
Moi-même
ayant effectué mes études scolaires â Djibouti,
j'ai assisté, impuissant, à la machine d`exclusion que
représente le système éducatif. En classe de primaire,
nous étions 43 élèves ; seulement 14 ont pu continuer
leurs études au collèges. Et en troisième, nous
sommes seulement 8 sur 30 à poursuivre au Lycée.
Je trouve que
le fait de mettre tous ces gens dans la rue trop tôt, constitue
un crime et sans doute va gâcher leur vie. Le plus malheureux,
c`est que le système continue de se détériorer
jour après jour.
Aujourd`hui
les places au Lycée se vendent aux enchères !!
Les enseignants, mal payés, totalement démoralisés
sont tentés par la corruption.
Le plus grave,
c`est que d`imminents enseignants appréciés de tous sont
licenciés pour syndicalisme alors qu`ils sont compétents.
C`est un manque de ressources humaines considérable pour le pays.
Je tiens à
te remercier de l`aide que tu fournis et la compréhension que
tu témoignes aux personnes comme Farah. Je souhaite aussi apporter
mon soutien psychologique à Farah.
Cordialement
M.I.
05/11/2000
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Salut cher AMI
Votre
article paru dans le journal la liberté concernant le Djiboutien
Farah habitant en Suéde et ayant des problémes sur les
devoir de son enfants á lancer un débat ici au Canada.
L´article était choquant et ne peut être toléré
dans cette 21 siècles.
Monsieur
Ibrahim merci de le soulever un élément tabou sur la société
Djiboutienne. votre article a choqué beaucoups des Djiboutiens
vivant au Canada et m´a personnellement touché dés
lors que moi qui vous parle ait été exclu de la classe
de troisième et j'étais mis dans la vie active á
l´age de 16 ans.
Vous avez soulevez un cas considéré comme tabou chez nous
a Djibouti et frappe chaque années comme vous le dites plus de
centaine enfant âgées moin de 15ans..
Par exemple
Chaque année plus de 50.000 éleves á l´age
de 7 ans commencent l'école primaire dans l'ensemble du territoire
nationale. 40.000 d´entres eux sont exclus et éliminés
dans le chemin et n´arriveront pas dans la classe de 6 siéme.
Environs 7.000 élèves rentrent dans le seconde et environs
3.000 passent le BAC et environs 1.000 éleves réussit
le BAC.
Les chiffes la sont réelles et catastrophiques.
Notre système éducatif basé sur le mode francais
n´est pas bon et vieux et il n´est pas adapté aux
conditions de vie de nos peuples et á besoin de reformé
immédiatement sans attendre l´enfert sur Djibouti.
Peut-on dire que la France est complice des enfants djiboutiens exclus
des écoles dés l´age de 10 ans á l'école
étant donné que la France contribue le budget du ministére
de l´education nationale. Pourquoi les coopérants Francais
détachés du Ministére de
l´éducations national n'ont pas réagit ?
La France accepterait-elle que ses enfants soient exclus de l'école
á l âge de 10 ans ou 11 ans..
Monsieur Hassan Gouled président de la République, Monsieur
Moumin Bahdon, Aden Robleh, Mohamed Djama Elabé, Ismail Guedi
Harred, Ali Mohamade Houmed, Ali Meidal Wais etc.. sont moralement responsables
et comme vous le dites dans l´article méritent d´être
jugés devant le peuple. Ils ont uniquement rempli leurs poche.
Ils meritent des peines exemplaires.
Les Djiboutiens ne croiront jamais ces hommes quand ils se disent 'l´opposition
unifiée' alors qu'ils constituent des mafia unifiées pour
détruire á nouveau le pays. J´alerte tous les Djiboutiens.
Coordialement
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Bonjour mon ami
Schaal
Dépuis
la parution de mon article dans le journal électronique de la
Liberté, j´ai reçu plusieurs E-mails émis
par des Djiboutiens mais surtout j´ai reçu plusieurs appels
téléphoniques venant des Djiboutiens de Hollande, Canada,
Danemark, Angleterre etc...
Au moins deux
coups de fils chaque jour depuis vendredi. Ce sont des Djiboutiens plus
ou moins touchés par l'histoire de "Farah". Certains
d´entre eux ont vécu la même tragédie que
lui.
Ces Djiboutiens
qui m´ont téléphoné voulaient vraiment retourner
dans leurs pays natal : Djibouti. Ils m´ont dit que le problème
qu´ils ont fui est toujours d'actualité. En particulier
l´exclusion des enfants, l´injustice, la corruption qui
s´étendent à tous les secteurs d´activité
professionelle de l´Etat. Ils ont peur que ce qui leur est arrivé,
puisse arriver demain à leurs enfant tel que l´éxclusion
des enfants de l´école.
Pratiquement
tous ces Djiboutiens m´ont dit que la solution équitable
ne se trouve plus dans les rangs de l´opposition d´aujourd´hui.
Ils ajoutent que la plupart des membres de l´opposition ont collaboré
avec le gouvernement de l´ancien président Monsieur Hassan
Gouled et/ou avec son successeur Monsieur Ismail Omar Guelleh, ce qui
est une vérité.
Ils appellent
à la réunion de tous les intellectuels Djiboutiens, qu´ils
soient dans leur propre pays ou éxilés à l´extérieur
du pays en Europe ou en Amérique du Nord. Ils sont prêt
à retourner à Djibouti à la condition que les problémes
décrits ci-dessus soient définitivement résolus.
Je vous envoie
ci-dessous cher ami, les derniers E-mail venant de Djiboutiens. Par
sécurité, je vous demande de conserver leur anonymat,
mais ils faut les prendre très au sérieux.
Merci mon ami
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Salut IBRAHIM
JAAMAC
Je vous salue de tout mon coeur premiérement et je vous informe
que je suis attristé de lire votre article dans le journal de
la LIBERTÉ concernant le Djiboutien FARAH.
Je peux vous dire franchement que nos dirigeants qui ont exclu des enfants
de 10 á 12 ans de l´école sont des racistes. Nos
dirigeant ne veulent pas que leurs enfants soient exclus de l´écoles
primaires á l´age de 10á 12 ans et ils prennent
des décisions á l´encontre des enfants des pauvres.
Non seulement ils sont des racistes mais je vais aller plus loin en
leurs disant qu´ils sont des criminels comme vous l'avez dit dans
votre article. Ils faut bien alerter les communautes internationales
afin que cessent ces exclusions de l´école des enfants
djiboutiens qui ne bénéficient pas d'interventions dans
le gouvernement. Le
gouvernement de Monsieur Ismail Omar Guelleh poursuit le chemin de son
oncle Monsieur Hassan Gouled et ils ont toujours exclu les enfants pauvres.
Certains de leurs ministres sont toujours vivants et ils pèsent
lourd dans le gouvernement de M.Guelleh.
Coordialement
O.A.
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27
juin 1977(1) - 2000 : Quel bilan ?
Les chiffres ronds comme " 2000 " sont propices au bilan les
plus divers. Que ce soit sur le plan individuel ou à l'échelle
d'un pays. Aujourd'hui, c'est le bilan de notre chère pays: la
République de Djibouti qui nous intéressent particulièrement.
Il
ne faut pas vous attendre à une avalanche de chiffres ou de statistiques.
Vous seriez déçus. Je m'appuierai sur une démarche
purement empirique et surtout en usant de l'inoxydable bon sens populaire.
23
ans, ce n'est plus l'adolescence. Les fausses excuses et les prétextes
fallacieux ont du mal à convaincre. A 23 ans on est responsable
de ces actes, de ses engagements et de ses fautes même par omission.
On ne pourra pas se cacher derrière l'éternelle erreur
de jeunesse. Après 23 ans de multi-récidive tout crime
mérite châtiment.
Pendant
ces 23 années, le pays et surtout le peuple a supporté
les pires violences d'Etat; les humiliations les plus diverses; les
violations quotidiennes des droits humains les plus élémentaires;
les crimes économiques(2) qui ont hypothéquées
l'avenir d'au moins deux générations; le sabotage délibéré
d'un système de l'éducation nationale - transformée
en un appareil d'exclusion de masse (3)- ; un système de santé
quasi inexistant et très en dessous du minimum vital; un environnement
- et une ville: Djibouti- transformé en une immense décharge
à ciel ouvert; etc...
Normalement
une telle énumération de fautes et de crimes est de nature
à faire déguerpire les hommes politiques, même les
plus indéboulonnables tels que Milosevic, Marcos, Guei , etc...
Toujours
en principe, dans toute bonne république qui se respecte, les
citoyens sanctionnent par les urnes les dirigeants qui ont fauté
et surtout ceux qui les ont trompé en menant tout un pays vers
ce chaos indescriptible.
Bien
entendu, je parle d'un pays idéal où les règles
démocratiques de la confrontation politique sont respectées;
où les hommes politiques sont animés non pas par leurs
intérêts particuliers (familiaux et claniques) mais par
le bien être de la collectivité et du pays tout entier
sans aucune exclusive ;où les voix ne s'achètent pas à
coups de quelques paquets de qat; où le pouvoir de l'argent -
plus qu'ailleurs - l'emporte sur tout autre considération; où
les urnes ne sont pas tripotées; où la "famille judiciaire"
(4) (comme elle aime à se qualifier) des magistrats et des avocats
sont dignes des robes qu'ils portent; où l'opposition est véritablement
une opposition (5)- et non pas une organisation de copains à
la recherche de portefeuilles ministériels à l'occasion
du prochain remaniement - ; où la communauté internationale
joue pleinement son rôle - en particulier la France (6)- et où
le peuple est capable de s'indigner et de relever la tête - en
oubliant toutes les considérations tribales, claniques et ethniques
qui ne reposent sur aucun fondement louable si ce n'est des archaïsmes
et des pratiques relevant d'une toute autre époque - pour crier
haut et fort sa souffrance, son indignation et sa colère.
C'est
ce qui aurait dû arriver aux "politocards" qui nous
gouvernent à Djibouti. En effet, il n'est pas trop difficile
de faire la preuve de leur incompétence. Ce mal serait moindre
s'il ne s'agissait que de leur incompétence. Mais on peut et
on doit aller plus loin en rapportant aussi la preuve de leur comportement
criminel (7) à l'égard de toute une Nation. L'impunité
telle qu'elle se pratique à Djibouti risque à coup sure
de perpétuer et d'institutionnaliser le système de la
corruption d'Etat en tant que mode de gestion de la chose publique.
En
résumé et pour finir, nul besoin de sortir de Polytechnique
ou de Harvard pour dresser le constat d' échec plus que flagrant
des individus qui nous gouvernent.
Toutes les organisations internationales ainsi que les pays donateurs
ont de leur côté, constatés cet état de fait
et en ont tiré les conclusions qui s'imposent : tarissement de
l'aide internationale en tout genre.
EN
CONCLUSION:
LE
COUP DE GRÂCE ET LA SANCTION SUPRÊME REVIENT AU PEUPLE.
C 'EST À NOUS D'AGIR EN MONTRANT LA VOIE DE SORTIE À CES
MESSIEURS QUI NOUS ONT CONDUIT VERS LE CHAOS. PERSONNE NE SE CHARGERA
DE CETTE BESOGNE À NOTRE PLACE. DE TOUTE FAÇON, NOUS NE
DEVONS RIEN ESPERER (8) D'UN POUVOIR MULTI-RÉCIDIVISTE DANS L'INCOMPETENCE
ET LE CRIME.
(1) Date
de l'indépendance de la République de Djibouti.
(2) Des pans entiers des richesses nationales sont détournés et bradés
au profit des hommes de paille comme Boreh, juge Saad et consorts (ex
: Vente de l'Hotel Shératon). Les caisses de l'Etat sont considérées
comme des caisses privées.
(3) Entre 80 et 90 % d'une tranche d'âge est éconduite du système scolaire
sans aucune formation.
(4) Expression utilisée par des magistrats et avocats djiboutien à l'occasion
d'un communiqué de presse commun faisant acte d' allégeance et de soumission
au pouvoir en place. Un système judiciaire servant d'alibi au régime
en place (ex: Affaire Me AREF).
(5) Opposition ( menée par Bahdon , A. Robleh, DAF, Dini ... ) dont
le silence et le manque d'initiative est plus que complice.
(6) La France continue à soutenir le régime en place malgré les violations
des droits humains les plus élémentaires.
(7) Chaque citoyen doit collecter toutes pièces et tous documents pouvant
confondre ces criminels le moment venu.
(8) Beaucoup ont voulu désespérément croire au dernières élections présidentielles
à un probable sursaut du nouveau Président. Malheureusement, la réalité
est autre.
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10/11
Tabouïser avec un tandem à trois flèches
ou
les volontés de la police politique.
Apres
un article de la nation incriminant le président
Dini et dont le droit de réponse a été jeté
à la poubelle,
Apres lapparition
de liberté ( un journal agabiste ) sorti
uniquement pour quelques circonstances voulues
Apres un discours
du ministre de la défense, publié dans la presse de l'état
major de la gendarmerie...
Tiré au
flanc, tiré de tous les cotés sur le grand dini,c'est
vraiment le martyriser.
La solution ne
demeure pas dans ''qui tire sur qui'' mais qui tire les ficelles entre
les agabistes, les dinïstes et les arefistes...
Qui peut mener
et gagner à ce jeu?
La police politique
est toujours là, avec sa volonté de clonage et de division
inter-tribale!
Quelle est la
proportion des ''ingrédients'' non contrôlés à
l'assemblée nationale par rapport à ceux ''panachés''
mais surtout contrôlés ( FRUD_RPP ) par la police politique?
Mais alors, pourquoi
les dinïstes ont-ils peur, alors que les agabistes ne font pas
le poids à l'assemblée nationale?
Houmed
et Bouh.
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NOUVELLES
BREVES ET REVUE DE PRESSE
A
lire dans la LETTRE DE L'OCEAN INDIEN n°924 - 04/11/00
DJIBOUTI : Les dés
sont pipés daprès le FMI
En analysant
les résultats financiers du gouvernement djiboutien à
la fin juillet 2000, les experts du Fonds monétaire international
(FMI) ont découvert une "incohérence des chiffres
produits".(..)
En effet, le tableau des opérations financières de lEtat
qui leur a été présenté comportait "beaucoup
destimations au lieu dopérations réalisées"
et présentait même un écart de 672 millions Fdj"
inexpliqué (1 $ vaut 177 Fdj). (..)
Dans l'article
la Lettre de l'Océan Indien nous informe du frait que le FMI
a perdu beaucoup de temps pour assurer la cohérence des chiffres.
Les recettes fiscales seront inférieures aux prévisions
et les dépenses de l'Etat supérieures.
Ces
pratiques ont dailleurs faussé les résultats chiffrés
de la mission du FMI, laquelle a constaté "qu'énormément
de temps a été perdu en cherchant à savoir quels
étaient les chiffres réels et probants" parmi ceux
qui lui étaient présentés. (..)
Bref la
confiance du FMI dans le Gouvernement GUELLEH semble bien écornée
....
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Le
régime dictatorial de DJIBOUTI est dans le collimateur des députés
français qui le font savoir dans leurs interventions :
07/11
Ouverture du débat à l'Assemblée nationale française
sur le budget des Affaires étrangères
et donc sur celui de la coopération.
Mardi
7 novembre, Me Montebourg va déposer un amendement visant à
réduire les crédits français accordés au
régime dictatorial de M. Guelleh. Comme nous nous y étions
engagés, nous avons adressé toutes les pétitions
que vous avez bien voulu signer et nous adresser.
Le compte-rendu synthétique des débats sera publié
mercredi 8 novembre sur notre site.
____________________________________________________
Séance
du 7 novembre 2000
1
ère séance / M. Pierre Lequiller, député
:
"Nous
nos inquiétons également de la diminution de 3 % des crédits
de la coopération. On ne cesse de s'éloigner de l'objectif
de 0,7 % du budget de l'Etat : avec 0,35 % en 2001, l'effort est même
moindre que les années passées. Les crédits de
la coopération culturelle et scientifique régressent de
3,2 %, ceux de la coopération technique de 5,3 %. Seuls ceux
de l'AEFE et de l'AVF augmentent légèrement. Quant au
fonds de solidarité prioritaire, il est gravement amputé,
comme l'a d'ailleurs dénoncé M. Adevah-Poeuf. La répartition
géographique de ses aides manque par ailleurs de lisibilité.
De
plus, certaines aides sont ponctuellement détournées
de leur vocation initiale. Il faudrait subordonner leur attribution
à l'accomplissement de réels progrès de la démocratie
dans les pays concernés -les exemples contraires récents
au Sénégal, en Côte d'Ivoire et à Djibouti
en montrent bien la nécessité. Il
est scandaleux, à l'aune de cette exigence, que Cuba soit entré
dans la zone de solidarité prioritaire, je suis d'accord avec
M. Adevah-Poeuf sur ce point."
_______________________________________________
AU NOM DE LA COMMISSION
DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES (1)
SUR LE PROJET DE loi de finances pour 2001 (n° 2585),
TOME III - AFFAIRES
ÉTRANGÈRES / COOPÉRATION
PAR M. JEAN-YVES
GATEAUD, Député
"Comme
le montre le tableau figurant en annexe 3, le dispositif de l'aide bilatérale
française apparaîtrait plus cohérent si dans le
cas de certains pays comme le Gabon, le niveau de l'APD française
rapporté au nombre d'habitants et au PNB du pays par personne
n'était pas aussi disproportionné, et
si dans d'autre pays (Djibouti par exemple), l'aide
de la France n'était aussi peu liée à la volonté
de "moralisation" de notre coopération.
La France gagnerait à démontrer que sa solidarité
est d'autant plus prioritaire que le pays aidé est plus pauvre
et fait preuve d'efforts plus importants en matière de bonne
gouvernance, de démocratisation, et de mise en _uvre de véritables
stratégies de développement."
_______________________________________________
3
ème séance / M. Jean-Pierre Michel, Député
"Enfin,
la France a apporté une aide militaire considérable à
Djibouti. Vous aviez, Monsieur le ministre, obtenu des engagements des
autorités djiboutiennes. Or, ceux-ci n'ont pas été
tenus. L'armée occupe encore le terrain, en particulier au nord,
empêchant la population civile de vivre normalement. Toutes
propositions sont restées lettre morte. Force est de constater
qu'en dépit de toutes les promesses, la situation n'a pas changé.
Que compte faire le gouvernement français ? "
_______________________________________________
3ème
séance / Mme Yvette ROUDY, député
"En outre le soutien à
la francophonie représente un effort non négligeable de
la part des contribuables français. Il
apparaît peu acceptable de soutenir les projets dans des pays
où les droits de l'homme sont bafoués. Je pense en particulier
à Djibouti, dont Jean-Pierre Michel a rappelé le mauvais
exemple. Et vous ne serez pas surpris, Monsieur le ministre,
que je fasse allusion à une affaire que je tiens pour symbolique
: l'affaire Borrel. Je ne cesserai de questionner à ce sujet
jusqu'à ce que des réponses soient données sur
le destin tragique de ce magistrat intègre et remarquable, que
j'ai bien connu, et qui ne s'est sûrement pas suicidé,
mais qui a plutôt été assassiné, pour d'obscures
raisons que certains disent « d'Etat ». Mme Borrel poursuivra
inlassablement sa recherche de la vérité, jusqu'à
ce que justice soit rendue. Elle le fera pour l'honneur de son mari,
pour elle-même et pour ses enfants, qu'on ne peut pas laisser
grandir avec une image salie de leur père. Je pense que nos relations
privilégiées avec ce pays peuvent vous permettre d'élucider
cette affaire ; je sais, Monsieur le ministre, que vous faites le maximum.
Au cas où vous auriez des précisions, je vous serais très
reconnaissante de les apporter à la représentation nationale
(Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste et du groupe communiste)."
_________________________________________________
le Ministre délégué
- La question
de Djibouti revient souvent, et on peut le comprendre : ce pays a une
longue histoire avec la France, qui y maintient une forte présence
militaire. La situation sur le territoire -je le dis aussi à
Mme Roudy- est tout de même en amélioration sensible. Il
n'y a plus de prisonniers politiques ; les directeurs de journaux ont
été libérés ; l'affaire des
enfants des rues d'origine éthiopienne est terminée (1).
Nous avons envoyée une mission avec Mme Serfaty, de l'Observatoire
international des prisons : elle a conclu que les conditions de détention
à Djibouti étaient comparables à celles d'autres
pays en développement. Dans tous ces domaines il y a donc des
progrès. Et nous n'avons de cesse, dans nos rencontres avec les
autorités djiboutiennes, de mettre en avant cette question des
droits de l'homme. Nous insistons particulièrement sur l'adoption
d'un statut de la magistrature, dont l'absence nous a conduits à
réduire notre coopération en matière judiciaire.
M. le Président
de la commission -
Et l'affaire Borrel ?
M. le Ministre
délégué
- Nous avions exigé une participation de la société
civile à la dernière commission mixte : ce ne fut pas
facile, mais nous l'avons obtenue.
_____________________________________________________________________
(1)
Note de l'ARDHD - Nous avions alerté l'opinion publique en son
temps sur la situation de ces pauvres enfants victimes du régime
dictatorial et emprisonnés dans le quartier des adultes.
--------------------------------------------- Sommaire
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A
LIRE DANS LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN n°925 du 11/11/2000
10/11 Un nouvel ambassadeur
de Chine populaire vient de présenter ses lettres de créances
au président djiboutien, Ismaël Omar Guelleh.
Originaire de la province de Shandog, Gujan Jindi est âgé
de 43 ans et après ses études supérieures, a occupé
au début des années 1980 diverses fonctions au département
des Affaires africaines du ministère chinois des Affaires étrangères.(...)
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BRUITS
ET RUMEURS
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LIGUE
DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean-Paul
SIEGE Q.V. BOULEVARD DE GAULLE
BUR TEL (fax) : (253) 35 78 04
DOM TEL (fax) : (253) 35 80 07
B.P. : 74 - DJIBOUTI - RDD
e-mail : noel_lddh@intnet.dj
https://old.ardhd.org/lddh.htm
LI
n° 43/LDDH/2000
DROITS DE REPONSE
Djibouti, le 4 novembre 2000
Cher Schaal,
Il semblerait
que votre site soit aussi le mien. Dans ce cas je n'ai aucun complexe,
car nous connaissons tous très bien votre combat à nos
côtés, mais surtout votre combat aux côtés
du peuple djiboutien.
Votre combat
auprès de la LDDH est sans faille, en lui assurant pleinement
votre support médiatique International, en lui prodiguant pleinement
des conseils et des encouragements. Merci encore.
J'avais agréablement
apprécié la publication du droit de Réponse n°1/LDDH/2000
du 6 août 2000, alors que le journal gouvernemental " LA
NATION " l'avait complètement omis.
J'ai le plaisir
aujourd'hui, grâce à l'intervention du Parquet et avec
l'accord verbal du Secrétaire Général du Ministère
de l'Information, de vous informer que ce Droit de Réponse
sera " très bientôt publié " dans la
" LA NATION ".
Par la même
occasion, le Procureur de la République m'a demandé
de vous transmettre un Droit de Réponse à ma lettre
d'Information n° 35/LDDH/2000 du 5 octobre 2000 sur les 6 millions
de francs Djibouti....
Ainsi qu'un
Droit de réponse à une information sur les 120 Millions
à un importateur de meuble.
Cher ami Schaal,
je tiens à vous préciser que ces deux Droits de Réponse
ne sont pas authentifiés car l'original qui m'a été
remis par le Procureur de la République le 2/11/2000 ne comporte
ni référence, ni signature, ni tampon du Ministre des
Finances.
Je vous demande
donc de demander confirmation de ces deux Droits de Réponse
en téléphonant aux numéros suivants :
Ministre des
Finances : (253).35.02.97
Procureur
de la République : (253).35.32.01
Et ceci, avant
toute publication dans votre bulletin sur Internet de ces deux Droits
de Réponse.
Au cas où
ce besoin de publication s'avère être confirmé,
je vous prie de bien vouloir m'accorder un encadré pour mon
Droit de réponse au Droit de réponse du Ministre des
Finances, uniquement pour la partie me concernant et me mettant directement
en cause, ceci évidemment sans aucune polémique de ma
part.
Avec mes sentiments
déférents, fraternels et amicaux.
P. J. :
- Deux Droits
de réponse du Ministre de l'Economie des Finances et de la
Planification Chargé de la Privatisation remis par le P.R.
le 02 novembre 2000.
_________________________________________________________
Note
de l'ARDHD :
Sous quelques jours et après avoir effectué les vérifications
d'authenticité que vous nous demandez, nous publierons les
deux droits de réponse rédigés par le Ministre
des Finances.
Dès
aujourd'hui, nous publions à nouveau le Droit de Réponse
de Jean-Paul Noël ABDI, Président de la LDDH, organisation
reconnue par la Fédération Internationale des Droits
de l'Homme (à Paris)
_________________________________________________________
LIGUE
DJIBOUTIENNE
DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean-Paul
SIEGE Q.V. BOULEVARD DE GAULLE
BUR TEL : (253) 35 78 04
DOM TEL (fax) : (253) 35 80 07
Email : noel-lddh@intnet.dj
https://old.ardhd.org/lddh.htm
LI n° 42/LDDH/2000 Djibouti, le 4 novembre 2000
A
Monsieur
AMIN MOHAMED ROBLEH
Directeur de Publication du Journal " LA NATION "
et Secrétaire Général à l'Information.
Djibouti.
REPUBLIQUE DE DJIBOUTI
Monsieur le Directeur de Publication de la "LA
NATION "
et Secrétaire Général de l'Information,
Le Procureur de la République m'a informé le 2 novembre
2000, que vous " êtes disposé " à publier
le Droit de Réponse que j'avais enregistré le 6 août
auprès de votre Secrétariat du Journal La Nation.
Toutefois le
Procureur de la République m'a précisé de remettre
ce Droit de Réponse directement à votre Secrétariat
au Ministère de l'Information.
Avec mes sentiments déférents
Ci-après le Droit de Réponse
Droit de Réponse n° 1/ LDDH/ 2000
Conformément
au chapitre IX du droit de réponse, en particulier les articles
67, 68, 69, 70 de la Loi relative à la liberté de Communication
n°2/AN/92/2eL du 15 septembre 1992. La Ligue Djiboutienne des
Droits Humains (LDDH) demande au Directeur de publication et au Rédacteur
en chef du journal " La Nation " de bien vouloir publier
le Droit de Réponse sur l'article de " La Nation "
du 3 août 2000 page 4-District de Tadjourah, ci-après
Droit
de réponse
Ligue
Djiboutienne des Droits Humains
Nous
connaissons parfaitement le côté stupide, et vulgaire
des écrits qu'il nous a adressé, lorsqu'on lui avait
confié l'intérim du Secrétaire général
du Ministère de l'Intérieur. Se rappelant des souffrances
et de la douleur psychique qui avait dû l'affecter, nous avions
décidé à ne pas lui répondre afin de ne
pas ébranler la décision de silence prise.
Le Commissaire
de la République, M. Dini Mohamed Bourhan dans un document
non signé publié dans " La Nation " est tendancieux,
faux dans ses affirmations.
1°)
" illégalité et clandestinité "
Le 9
mai 1999 notre Organisation à caractère humanitaire
a déclaré officiellement sa création auprès
du Ministère de l'Intérieur.
Le 4
Juin 1999, la LDDH a remis tous ses documents en informant en même
temps son entière disponibilité auprès du Ministère
de la Justice chargée des Droits de l'Homme.
C'est
dans ce cadre légal que notre combat continue pour le respect
des Droits fondamentaux en République de Djibouti.
Nos activités
sont essentiellement publiques, notre siège social connu, notre
crédibilité et notre courage appréciés.
Affiliés
à la Fédération Internationale des Droits de
l'Homme.
Nous
avons le titre d'observateur à la Commission Africaine des
Droits de l'Homme et des Peuples.
Nous
avons d'excellentes relations avec International Republican Institut
de Washington.
2°)
Compte rendu de notre tournée.
C'est
par Note d'Information n°20 du 25 Juillet que nous avons établi
notre compte - rendu et non pas par Communiqué.
Ci-après
deux passages de cette Note
Après
une visite de courtoisie auprès du Commissaire de la République
de Tadjourah, ce dernier nous a, à maintes reprises dit qu'on
pouvait visiter l'Intérieur et se rendre jusqu'aux frontières.
Ce qui nous a réconforté.
Le Commissaire
Dini a confondu la voix de Mme Kimberly avec celle d'un homme membre
de la Ligue sur la question concernant la visite de Bankoualé.
Il est
à signaler que toutes les barrages de contrôle, que nous
avons franchie étaient libres sauf à l'entrée
d'Ali-Sabieh
Annexe
Article
69
Le Directeur de publication est tenu d'insérer gratuitement,
dans le plus prochain numéro, toutes les rectifications qui
lui sont adressées.
Ces rectifications qui doivent être suffisamment mises en relief
ne doivent pas dépasser l'article auquel elles répondent.
Article 70
1. Le Directeur de le publication est tenu d'insérer dans les
quarantes-huit heures suivant sa réception, la réponse
de toute personne nommée ou désignée dans la
publication.
2. En
ce qui concerne les organes de presse non-quotidiens, la réponse
doit être publiée dans le numéro qui suit le lendemain
de la réception.
3. L'insertion
de la réponse doit être faite à la même
place que l'article qui l'a provoquée. Sa parution s'effectue
avec les mêmes caractères que l'article qui lui a provoquée.
4. La
réponse est limitée à la longueur de l'article
qui l'a provoquée, non compris l'adresse, les salutations d'usage
et la signature.
Ces dispositions
s'appliquent aux répliques lorsque le journaliste a accompagné
la réponse de nouveaux commentaires.
5. La réponse est toujours gratuite.
6. La
réponse n'est exigible que dans l'édition ou les éditions
où l'article a paru.
7. Est
assimilé au refus d'insertion le fait de publier une édition
spéciale d'où est retranchée la réponse
que le numéro correspondant du journal était tenu de
reproduire.
Le tribunal
se prononcera dans les dix jours de la citation sur la plainte en
refus d'insertion. Il pourra décider que le jugement ordonnant
l'insertion sera exécutoire sur minute nonobstant opposition
ou appel.
S'il
y a appel, il y sera statué dans les dix jours suivant la déclaration
faite en greffe.
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Sommaire ---------------------------------------------------------
06/11
LE MINISTRE DE L'ECONOMIE DES FINANCES ET DE LA PLANIFICATION CHARGE
DE LA PRIVATISATION utilise son Droit de Réponse, que nous
lui accordons sans délai. (1 - Prêt personnel)
LE
MINISTRE DE L'ECONOMIE
DES FINANCES ET DE LA PLANIFICATION
CHARGE DE LA PRIVATISATION
---------------
A
Monsieur Jean Paul Abdi NOEL
Ancien Député
Vous avez divulgué dans " votre recueil des mensonges
et d'insultes " publié sur Internet, dans son numéro
16, un article intitulé " main basse sur le trésor
" et par lequel vous cherchiez à atteindre ma personne.
Conformément
à la législation en vigueur dans notre pays, j'entends
user de mon droit de réponse que je vous demande de publier
intégralement.
"
Le Ministre de l'Economie et des Finances a, par l'arrêté
présidentiel, bénéficié d'une avance remboursable
de 6 millions conformément aux lois et règlements en
vigueur en République de Djibouti. Le Ministre de l'Economie
et des Finances a exercé son droit à l'avance au même
titre que ses pairs et pour la première et seule fois depuis
sa première nomination à ce département et sa
confirmation en 1999. Il s'étonne que ce droit accordé
à tous les membres du gouvernement depuis 10 ans soit présenté
comme un privilège qui lui a été consenti individuellement
par le Président de la République ou pis encore comme
un acte constitutif d'une malversation.
Le Ministre
de l'Economie et des Finances rappelle M. Jean Paul Abdi NOEL, président
d'une prétendue organisation de lutte pour les droits de l'homme
que ce droit à l'avance remboursable en faveur des Ministres
à été initié, il y a dix ans, par un ancien
ministre des finances, le défunt MOUSSA BOURLALEH qui lui était
politiquement proche et que lui-même en tant que député
l'avait adopté avant qu'il ne soit chassé du parti et
du pouvoir.
Quant à
sa gestion antérieure, le Ministre répond qu'il en est
fier parce qu'il a pris en main en 1993 une caisse de retraites en
faillite et déficitaire de 380 millions de francs Djibouti.
Au moment de son départ au 31 décembre 1997, cette même
caisse était excédentaire de plus de 240 millions de
francs Djibouti avec un retard des prestations, envers ses ressortissants
djiboutiens, égal à zéro.
Le Ministre
informe le public que cette attaque à sa personne fait suite
au refus qu'il a opposé à la demande de remise des impôts
formulée par M. Jean Paul Abdi NOEL.
Le Ministre
réplique que le droit à l'honneur relève des
droits de l'homme et y occupe une place de choix. Il constate la manière
pour la moins singulière que Monsieur Abdi NOEL exerce le titre
de défenseur des droits de l'homme ".
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Note
de l'ARDHD :
En
attendant de publier la réaction de Monsieur Jean-Paul NOEL
ABDI, nous nous permettons de rappeler à Monsieur le Ministre
que la LDDH n'est pas une 'prétendue' association, mais une
association reconnue dans le monde entier par de nombreuses organisations,
en particulier la FIDH et l'UIDH et bien d'autres.
Nous
donnons acte au Ministre de ses précisions et nous notons avec
un intérêt tout à fait particulier qu'il s'est
attribué ce prêt personnel en toute légalité.
Il a certainement tout à fait raison sur un plan légal,
mais qu'en est-il sur le plan moral, quand on sait que les fonctionnaires
n'ont pas reçu de salaires depuis de nombreux mois, au motif
que les caisses de l'Etat sont vides ?
Le Ministre chargé de gérer les comptes n'aurait-il
pas pu donner l'exemple, en partageant les efforts financiers demandés
au peuple et aux fonctionnaires et en n'aggravant pas la situation
du Trésor pour satisfaire ses besoins personnels ?
Par ailleurs, puisque le Ministre déclare qu'il n'a fait que
bénéficier d'une sorte de droit acquis, nous pourrions
en déduire que le pillage du trésor serait en quelque
sorte, légalisé à Djibouti. Le pas peut-il être
franchi ? (à suivre)
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07/11
LIGUE DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean-Paul
SIEGE Q.V. BOULEVARD DE GAULLE
DOM TEL (fax) : (253) 35 80 07
B.P. : 74 - DJIBOUTI - RDD
e-mail : noel_lddh@yahoo.fr
https://old.ardhd.org/lddh.htm
Référence
: Droit de Réponse n°2/LDDH/00 Djibouti, le 07 novembre
2000
Droit de
Réponse
au
Droit de Réponse
du
Ministre de l'Economie, des Finances
et de la Planification, chargé de la Privatisation.
Avec ces
''lourdes'' responsabilités ministérielles aussi nombreuses
qu'importantes, il faut vraiment mettre des gants avant de parler
ou d'écrire, à moins d'être traité de menteur
et d'insultant.
Mais un
ancien député qui se respecte doit être naturellement
rodé à ce genre de réactions, n'est-ce pas ?
Naturellement,
et comme promis, nous saurons esquiver et éviter les écueils
de la polémique.
Sur un
point, je ne reviendrais pas, car vous avez si justement rappelé
que la Ligue Djiboutienne des Droits Humains ( LDDH ), est ''une association
reconnue dans le monde entier'', ce qui nous réconforte d'autant
plus que la LDDH est très, très appréciée
sur le terrain par l'ensemble de la population de la République
de Djibouti.
Sur l'avant
dernier paragraphe du Droit de Réponse de notre ''superbe''
Ministre, pour ne pas reprendre le terme de ''jeune loup'' que nous
avions utilisé dans son sens le plus noble, donc sur ce paragraphe,
il est vrai que l'année dernière, j'avais demandé
au Chef de l'Etat, un dégrèvement sur les impôts
exagérément gonflés.
Je tiens
à rappeler que tout citoyen djiboutien à le droit de
s'adresser au Premier Argentier, en l'occurrence le Chef de l'Etat,
pour faire valoir le droit au dégrèvement.
Monsieur
le Ministre, avec toutes mes excuses, je ne vous ai jamais demandé
une remise des impôts, même si la formulation doit transiter
par vous et être remise au chef de service des impôts.
Cher Schaal,
aux lecteurs de votre bulletins, je peux assurer que la LDDH et son
Président ont pour seul objectif de dénoncer les différentes
violations. Notre seul objectif est d'être en alerte.
Pour nous,
qui gouverne ne nous intéresse nullement, mais suivre le comment
on gouverne, alors là, c'est notre devoir et notre force.
Quant au
second paragraphe, il est vrai que feu MOUSSA BOURALEH, - que Dieu
Tout Puissant et Miséricordieux garde son âme en Paix
- avait le verbe et le courage.
Il avait
dit non à la marche de la dictature du Président Gouled,
malgré les menaces de la Police Politique, qui était
directement dirigée par le Chef de Cabinet du Président
Gouled.
C'est vrai
que j'étais proche du regretté MOUSSA BOURALEH, et c'est
en grande partie grâce à lui que nous avons créé
le Groupe pour la Démocratie et la République ( GDR
).
Feu MOUSSA
BOURALEH nous a quitté le jour même de la création
du GDR.
Feu MOUSSA
BOURALEH, nous prions pour ton âme, pour notre pays et notre
peuple.
Que Dieu
Tout Puissant et Miséricordieux éclaire et guide nos
pas.
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Sommaire ---------------------------------------------------------
06/11
LE MINISTRE DE L'ECONOMIE DES FINANCES ET DE LA PLANIFICATION CHARGE
DE LA PRIVATISATION utilise son Droit de Réponse, que nous
lui accordons sans délai. (2 - Paiement d'un fournisseur)
LE
MINISTRE DE L'ECONOMIE
DES FINANCES ET DE LA PLANIFICATION
CHARGE DE LA PRIVATISATION
---------------
A
Monsieur Jean Paul Abdi NOEL
Ancien Député
"
Vous avez publié que le trésor national a versé,
sur instruction ministérielle, 120 millions de francs Djibouti
à un commerçant de la place dénommé ALI
DICO. Vous vous interrogiez si ce montant correspondait aux dépenses
de la conférence somalienne ou à des fausses factures.
Je vous informe que ce virement n'a jamais eu lieu et que cette information
que vous avez publiée est inexacte. Je vous mets au défi
de porter à la connaissance du public le document par lequel
le paiement a été effectué ".
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Note
de l'ARDHD
Nous donnons acte au Ministre de sa rectification.
Ce fournisseur attend-il, comme bien d'autres, d'être payé
par l'Etat ?
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LIGUE
DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean-Paul
SIEGE Q.V. BOULEVARD DE GAULLE
DOM TEL/FAX: (253) 35 80 07
BUR TEL/FAX :(253) 35 78 04
B.P. : 74 - DJIBOUTI - RDD
e-mail : noel_lddh@yahoo.fr
https://old.ardhd.org/lddh.htm
Communiqué
de Presse n°24/LDDH/00
du 07 novembre 2000.
Depuis
hier, une grève des collégiens se poursuit dans la capitale.
Les élèves
protestent contre le manque de manuels scolaire, alors même
qu'ils ont payé la somme nécessaire à l'achat
de ces manuels pour toute l'année scolaire 2000/2001.
Aujourd'hui
encore, les forces de l'ordre, tentant d'éradiquer la généralisation
de ces manifestations à l'ensemble des établissements
scolaires, étaient cantonnés devant tous les collèges
de Djibouti ville et de la banlieue de Balbala.
Une dizaine
d'élèves en bas âges ont été arrêtés
par les forces de police et transférés au centre de
transit de Nagad pour être ensuite relâchés.
Les élèves,
déjà handicapés par le manque de professeurs
dans certaines matières importantes telles que les mathématiques,
les sciences physiques et le français, sont mécontents.
Après
les ''Journées de Réflexions'' et les ''Tables Rondes''
sur l'Education, le système éducatif souffre toujours
énormément car il n'y a pas vraiment une politique éducative
ici à Djibouti.
Les conclusions
des Rapports sur l'Education sont accablantes et tous les maux dont
souffre notre Education ont été cités de long
en large durant ces Journées de Réflexion.
La LDDH demande
et encourage le Ministre de l'Education à prendre des mesures
courageuses et efficaces afin de pallier aux lacunes cumulées
depuis plusieurs années et aux mauvaises habitudes de la lenteur
et de la lourdeur administratives.
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AGENCE
DJIBOUTIENNE
D'INFORMATION
A.D.I.
DEPECHES DU JOUR
09/11
L'Education
Nationale s'active pour importer les manuels scolaires des élèves
du secondaire
DJIBOUTI-(ADI)-07
Novembre - Le Directeur Général du Ministère
de l'Education Nationale M Fahti Ahmed Chamsan annonce, dans une déclaration
remise à la presse mardi que, « toute les dispositions
sont prises pour accélérer l'acheminement par voie aérienne
des manuels scolaires » qui constituent le motif de la grève
perpétrée par les élèves de seconde du
Lycée de Balbala depuis lundi, annonce l'Agence Djiboutienne
d'Information.
Dans sa déclaration
M Fathi Ahmed Chamsan indique que ce nouveau état de fait a
conduit les « autorités de l'Education Nationale à
décider de « suspendre les cours de seconde »dans
ce lycée « jusqu'au 11 Novembre 2000 inclus »
Les lycéens
sont invités à reprendre leurs cours le 12 novembre
à 7h30 pour les élèves de seconde et à
15h30 pour les élèves de 6ème.
M Fathi Ahmed
Chamsan exhorte les parents d'élèves du lycée
de Balbala à « ramener leurs enfants le dimanche 12 novembre
à leur nouveau établissement »
Le Directeur
Général de l'Education Nationale a ajouté qu'«
aucune perturbation des élèves à l'ordre public
ne sera toléré, faute de quoi des mesures très
sévères seront prises à leur encontre. »
__________________________
Note de l'ARDHD
:
Nous sommes heureux de constater que le Directeur Général
du Ministère de l'Education est sensible aux mouvements justifiés
des écoliers et qu'il a certainement pris connaissance du communiqué
de la LDDH paru hier dans notre bulletin.
Même si nous regrettons que ce communiqué qui se veut
rassurant se termine par des menaces non voilées (et l'on connaît
bien à Djibouti la réalité des menaces et ce
qu'elles sous-entendent ... ) nous notons les engagements du Ministère
et nous allons vérifier si les promesses sont tenues le 11
novembre .
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LIGUE
DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean-Paul
SIEGE Q.V. BOULEVARD DE GAULLE
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NOTE D'INFORMATION
n° 22/LDDH/00
Du 07 novembre 2000.
Thèmes
de réflexion à l'attention de la Jeunesse,
suivis de l'Accord Cadre du 07 février 2000.
" Chaque homme dans sa nuit s'en va vers la lumière...
" La vie de chacun de nous a un sens qui nous échappe, et
ce serait le cas de reparler de la fameuse tapisserie dont nous n'apercevons
que l'envers : l'endroit, nous ne le verrons que beaucoup plus tard.
Ce qui nous paraît aujourd'hui embrouillé, ténébreux,
confus, se montrera sous un aspect harmonieux. Chacun, malgré
ses difficultés, ses vacillations, ses chutes, n'en va pas moins,
dans une obscurité étouffante, vers la paix. Il y aura
finalement ce jour où, comme dit l'Ecriture, Dieu essuiera toutes
les larmes.... Certes, nous ne savons pas comment notre salut s'opère,
et notre vie apparaît comme un roman dont nous n'arrivons pas
à trouver le titre, mais Dieu trouve le Titre.
J. Green
Par Robert de Saint Jean et Luc Estang
------------
Sartre lui-même
est plus nuancé, plus " dialectique ", si l'on veut.
Il donne deux raisons " externes " à l'hostilité
communiste :
- Un "
compagnon de route critique " ne peut être toléré
par le stalinisme : " ... un compagnon de route d'accord en tout,
oui, mais un compagnon de route critique était un ennemi. "
Les mains sales
De J.P SARTRE
Commenté par Marc BUFFAT.
------------
" Tous
ceux qui ont sauté de la loge du portier dans l'antichambre,
qui se sont glissés de l'antichambre dans le salon, qui ont rampé
du salon dans le cabinet du ministre ; tous ceux qui ont écouté
aux portes, ont à dire comment ils ont reçu dans l'estomac
l'outrage qui avait un autre but. Les admirations à la suite,
les mendicités dorées, les vertueuses trahisons, les égalités
portant plaque, ordres ou couleurs de laquais, les libertés attachées
au cordon de sonnette, ont à faire resplendir leur loyauté,
leur honneur, leur indépendance. Celui-ci se croit obligé
de raconter comment, tout pénétré des dernières
marques de la confiance de son maître, tout chaud de ses embrassements,
il a juré obéissance à un autre maître ;
il vous fera entendre qu'il n'a trahi que pour trahir mieux ; celui-là
vous expliquera comment il approuvait tout haut ce qu'il détestait
tout bas, ou comment il poussait aux ruines sous lesquelles il n'a pas
eu le courage de se faire écraser. "
Qui êtes
- vous ?
De Chateaubriand
Présenté par Jose Cabanis
------------
Sur l'Accord Cadre du 07 février
2000 signé à Paris
entre le FRUD et le Gouvernement.
Neuf mois
après
faut-il provoquer l'accouchement ?
En venant négocier
avec le régime sur son terrain, le FRUD et son Président
Ahmed DINI AHMED, ont fait montre d'un courage politique qui mérite
d'être souligné.
Neuf mois se
sont écoulés depuis la signature de ''l'Accord Cadre des
Réformes et de la Concorde Civile'' le 07 février 2000
à Paris et la paix que tout le pays et les amis de notre petite
République appellent de leurs vux, se fait toujours attendre,
sans que l'on ne sache grand chose, au juste, sur l'état de l'avancement
des pourparlers entre les deux parties.
La Ligue Djiboutienne
des Droits Humains (LDDH) comprend que la discrétion soit nécessaire
pour donner une chance à l'aboutissement de cette négociation,
mais en la faisant traîner en longueur, n'hypothèque-t-on
pas cette chance unique de voir notre pays renaître sur des bases
institutionnelles nouvelles ? Ne risque-t-on pas, en définitif,
de se retrouver devant un fait accompli ? Devant la continuité
d'une politique foncièrement dictatoriale avec de nouveaux blasons
?
Au-delà,
la LDDH s'interroge sur la réelle motivation du régime
pour accepter les remèdes institutionnels et la politique qu'appelle
l'état lamentable de notre pays.
Pour la LDDH,
il est temps qu'un coin du voile, au moins, soit levé sur les
acquits concrets et concrètement applicables de l'Accord Cadre
des Réformes et de la Concorde Civile.
Le régime
est-il prêt à concéder sur les points essentiels
des réformes démocratiques et institutionnelles auxquelles
il s'est engagé en signant avec le FRUD à Paris ?
Pour la LDDH,
il n'y a pas plus impérieuse obligation que celle exigée
pour l'avenir du pays et, à cet aune, la LDDH se demande si les
trop nombreuses ''obligations'' internationales que s'impose le Chef
de l'Etat, ne sont pas un prétexte pour éroder la patience
du FRUD ou le faire céder ?
Nous constatons
que, contrairement à son engagement, le gouvernement continue
à mettre en place ''sa'' décentralisation, ''sa'' Cour
des Comptes, et en même temps, il s'avère que le désengagement
militaire prévue au Nord du pays, selon les points de l'Accord
Cadre, n'a pas été effectué. Que la démobilisation
serait parfois suivie d'une autre mobilisation de nouvelles recrues.
Rien n'est clair sur le programme de démobilisation qui s'effectue
certainement sur des critères tribaux.
De même,
selon nos informations, seul le FRUD a procédé au déminage
de ces zones, où en sont les travaux de déminage aux alentours
de Tadjourah ville et Obock ville ? Dans la pratique et d'une manière
générale, où en sont les travaux de déminage
avec le soutien des américains ?
Le 7 avril 2000,
par la Note d'Information n°7/LDDH/2000, dans " quelle analyse
peut-on tirer de l'Accord Cadre ? ", nous avons fait remarquer,
entre autres :
L'Accord-Cadre
du 7 février 2000, signé entre le FRUD et le Gouvernement
de Djibouti, stipule explicitement dans son article 3 relatif à
la démocratie :
" Qu'il
n'y a de République viable sans démocratie, sans équilibre
des pouvoirs, pluralité de l'opinion, liberté d'en faire
état et droit d'agir pour les faire valoir ".
Cet article bien
que " transcris " généralement dans les dispositions
constitutionnelles de 1992 mérite d'être discuté
à maints égards car il reflète, au fond, l'état
de fonctionnement de nos Institutions, l'exigence de l'application de
la loi fondamentale garantissant, entre autres, la Séparation
des Pouvoirs, et en particulier l'indépendance d'une Justice,
réellement atteinte si l'on se réfère à
la litanie des abus perpétrés, encore et toujours, par
un système politico-judiciaire inhérent au non respect
de ladite disposition.
Sa non application
est source des difficultés aux multiples formes (institutionnelles,
politiques, économiques et sociales) auxquelles est confronté
aujourd'hui le pays.
La Note d'Information
n°07/LDDH/00 avait posé des questions subsidiaires, à
savoir :
" Actuellement,
on peut considérer que ces deux points sont résolus à
savoir : la suspension des hostilités et la libération
des prisonniers civils et militaires par les deux parties.
Au vu de cet
accord cadre, les cinq premiers articles fixent les grandes orientations
des discussions et des négociations. Mais la question fondamentale,
que l'on est en droit de se poser est : " est-ce que le Gouvernement
et le FRUD mèneront à eux deux et à huis clos toutes
les négociations et décideront seuls des réformes
et de la gestion de la chose publique ? "
Est-ce que les
négociations seront des négociations à deux avec
tous les risques du dialogue, au lieu des négociations globales
?
Il est facile
de comprendre que dans une première phase, des négociations
préalables, afin d'approfondir des points spécifiques,
se déroulent uniquement entre le Frud et le Gouvernement, mais,
il serait difficile de comprendre que l'ensemble de l'opposition djiboutienne
qui n'a pas pris les armes soit écarté des discussions,
il serait aussi difficile de comprendre que l'ensemble des négociations
se passent à huis clos sans transparence aucune et débouche
sur des décisions brutales et finales. "
Et , en guise
de conclusion :
La Ligue Djiboutienne
des Droits Humains est convaincue de la nécessité d'une
paix globale qui s'ouvre avec des accords entérinés par
les signataires du Document Cadre et veillera scrupuleusement aux modalités
d'applications des dispositions prises en vue d'accompagner la fin de
l'état de belligérance et le retour à la cohésion
et la concorde civile.
La LDDH est consciente
et soucieuse des difficultés et embûches qui peuvent à
chaque fois surgir. La Ligue déclare qu'à chaque fois,
dans la mesure de ses moyens, elle sera toujours présente pour
accompagner la Paix tant espérée.
La LDDH demande
au Gouvernement de faire plus d'effort durant les négociations
vers une politique d'ouverture démocratique et surtout vers la
réalité d'une Justice indépendante.
Commentaires
actuels.
Neuf mois après,
malgré le black-out des négociations, le seul bilan que
l'on puisse tirer, est que les ''quatre Commissions techniques FRUD-Gouvernement
ont terminé leurs travaux et qu'il ne reste plus que les décisions
du Sommet''.
Impossible, à
l'heure actuelle, de connaître la composition exacte et le rôle,
ainsi que les modalités des prises de décisions de ce
''Sommet''.
Impossible aussi de savoir si ce ''Sommet'' va immédiatement
déboucher sur la nomination d'un Premier Ministre et la formation
d'un Gouvernement.
Impossible de
savoir aussi si, :
1. Le futur Gouvernement entretenu, ces derniers temps, par les médias
gouvernementaux, sera la continuité dans un changement de l'actuel
Gouvernement.
2. Le Premier Ministre aura toujours son rôle figuratif de Premier
parmi les autres Ministres.
3. Si le Président de la République continuera à
s'accrocher aux fonctions de Chef du Gouvernement.
4. Il est bon, à cette occasion, de rappeler les articles 87
et 88 de la Constitution.
Titre X
DE LA REVISION DE LA CONSTITUTION.
Article 87.
L'initiative
de la révision de la Constitution appartient concurremment au
président de République et aux députés.
Pour être
discutée, toute proposition parlementaire de révision
doit être signée par un tiers au moins des membres de l'Assemblée
Nationale.
Le projet ou
la proposition de révision doivent être votés à
la majorité des membres composant l'Assemblée Nationale
et ne deviennent définitifs qu'après avoir été
approuvés par référendum à la majorité
simple des suffrages exprimés.
Toutefois, la
procédure référendaire peut être évitée
sur décision du président de la République ; dans
ce cas, le projet ou la proposition de révision ne sont approuvés
que s'ils réunissent la majorité des deux tiers des membres
de l'Assemblée Nationale.
Article 88.
Aucune procédure
de révision ne peut être engagée si elle met en
cause l'existence de l'Etat ou porte atteinte à l'intégrité
du territoire, à la forme républicaine du gouvernement
ou au caractère pluraliste de la démocratie djiboutienne.
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L'HOMME
OU LA FEMME DE LA SEMAINE.
Dans
cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle ou
celui qui s'est distingué(e) soit pour soutenir la dictature, soit
en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions
sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction
de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres
de soins, etc..
Auront-ils
à répondre un jour de leurs actes et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?
Rappel
des personnages déjà "élus" :
LA
LIBERTE N° 17 - Mme LEILA, juge d'instruction
LA
LIBERTE N° 19 - Omar FARAH, gendarmerie
d'Ali Sabieh
LA
LIBERTE N° 29 - Le général Yacin
YABEH,
LA
LIBERTE N° 32 - Le directeur de la Prison
de Gabode,
LA
LIBERTE N° 33 - Ali Mohamed ABDOU,
procureur général
LA
LIBERTE N° 35 - Mme Hawa Ahmed YOUSSOUF
Ministre déléguée conjointement avec M.
Le Représentant de l'UNICEF à Djibouti.
LA
LIBERTE N° 36 - M Ibrahim Idriss DJIBRIL,
MInistre de la Justice, conjointement avec M Mohamed
Ali ABDOU, procureur général de Djibouti (2ème
nomination)
BULLETIN
N° 4 - Lieutenant GUELLEH de la FNP
BULLETIN
N° 7 - Le responsable des forces de police
qui a donné l'ordre le 24 juin de tirer à balles réelles
sur Daher Guedi FOUREH.
BULLETIN N° 16 - M Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Economie et des Finances.
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Les
principaux responsables
d'actes de torture à Djibouti
Maintenant
que la justice pénale pourrait instruire (compte-tenu du jugement
rendu récemment par la Cour d'Appel de Paris) les plaintes des
victimes de mauvais traitement, d'emprisonnement arbitraire et de torture,
nous rappelons à l'opinion publique les noms des tortionnaires
qui ont été le plus souvent cités par les victimes.
Parmi
les
tortionnaires les plus cités
- Colonel
Mahdi Cheikh Moussa,
- Lieutenant-colonel
Hoche Robleh
- Lieutenant
Ladieh
-
Capitaine Zakaria Hassan
- Lieutenant
Mohamed Adoyta
- L'aspirant
Haroun
- Le
sous-officier Naguib
- L'adjudant
Tane
- Kalifa
- Wagdi
Certains
se seraient déjà réfugiés à l'étranger
sous de fausses identités,
mais ils sont placés sous surveillance.
Nos
informations sur la torture à Djibouti et des récits de
victimes
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Point
de vue : par AÏNACHÉ le 9 novembre 2000
LE DROIT DE SAVOIR
La discussion
ou la négociation, (c'est selon), continue nous dit-on entre
le FRUD et le Gouvernement, sans qu'on soit sûr de l'exactitude
de cette information. Car, comme toujours rien ne filtre officiellement
pour confirmer ou infirmer cette information. Il nous faut se contenter
du dire de ceux qui croient savoir ou feignent de faire croire qu'ils
sont dans le secret. D'un côte comme de l'autre.
Une autre information
qui circule par le même canal, nous signale que les discussions
ou la négociation, achoppent. Faute de la part des représentants
du gouvernement qui ne sont pas en mesure de prendre position sur aucune
proposition ou d'avancer des arguments sans en rendre compte au préalable
au Président. Le rôle de la délégation gouvernementale
se limiterait, nous dit-on, à écouter pour transmettre
sans prendre d'initiative.
Si cette information
se révèle exacte, ce serait triste et méprisant
pour ces pauvres délégués à qui on fait
jouer une comédie absurde et insultante pour leurs interlocuteurs.
Sans donner une crédibilité à cette information
faute de vérification, il nous faut admettre qu'il y a un fond
de vérité dans ces rumeurs, quand on connaît la
pratique de mutisme du tenant du pouvoir.
A la décharge
du représentant du gouvernement à la discussion ou la
négociation, nous savons que ceux qu'on nomme des « Ministres
» ne prennent aucune décision
relevant de leurs compétences sans avoir reçu au préalable
l'onction Présidentielle. Alors, que dire des simples délégués
?
Quoi qu'il en
soit, discussion ou négociation, peu importe le terme employé
pour qualifier cette rencontre (encore une fois s'il y a rencontre?)
entre le deux délégations, pour qui et au nom de qui se
reunissent-t-ils?
Est ce une négociation
entre deux belligérants ? Dans ce cas, chaqu'un informe sa troupe
et nous n'avons rien à attendre de l'issu de cette rencontre.
Ou c'est pour faire
cesser la guerre civile larvée et pour une réconciliation
nationale et l'instauration de la démocratie ? Dans ce cas là
et dans ce cas là seulement nous sommes tous concernés
et nous avons le droit de savoir et de connaître le déroulement
des séances, ses contenus et ses calendriers.
Pourquoi ne pas
utiliser les moyens de communication actuels, qui sont la radio et la
télévision, par exemple, pour que les citoyens concernés
puissent suivre le
déroulement. Puisque, enfin de compte c'est pour et au nom du
peuple tout entier que les uns et les autres se rencontrent «
normalement ».
Au lieu de se
réunir d'une manière confidentielle et cultiver un dogme
de non- communication,( si vraiment il est question de nettoyer les
mauvaises habitudes du passé), le plus simple aurait été
de mettre un processus démocratique. Une Commission Nationale
de Réconciliation où tout les acteurs de la vie politique
et des représentants de la société civile débattraient
afin de proposer une nouvelle orientation politique, économique
et sociale à notre pays.
AÏNACHÉ
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