DOSSIER
SOMALIE
Note
de l'ARDHD :
Les grands succès de M. GUELLEH et de la Conférence
d'ARTA ?
Les informations désastreuses se multiplient : assassinat de
député, fausses (officielles) monnaies, affairisme et
corruption. Bref, nos lecteurs compléteront le bilan ...
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A
LIRE DANS LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN n°925 - 11/11/00
SOMALIE
: Les affaires reprennent
Tout juste
installés dans deux hôtels de Mogadiscio, les membres
du nouveau gouvernement somalien du président Abdi Qassem Salad
Hassan et du Premier ministre Ali Khalif Galyr se sont déjà
lancés dans les affaires avec des commerçants locaux
qui les soutiennent. (...)
Dans un long
article tout à fait intéressant, LOI décrit les
différentes "activités professionnelles et commerciales"
auxquelles se livrent les nouveaux dirigeants somaliens, "issus"
de la conférence d'ARTA et "élus" avec la
bénédiction de M. GUELLEH.
On parle des
faux billets qui ont été imprimés au Canada et
qui sont arrivé par bâteaux entiers. Le résultat
est une baisse du taux de change qui a des répercutions désastreuses
sur les populations ....
On parle aussi de la course aux subventions internationales (et à
leur détournement). Certains Ministres, pour ne pas perdre
du temps auraient déjà signés des marchés
à valoir sur les subventions espérées ....
Boreh ne serait
pas en reste et s'intéresserait au pétrole.
En bref les
résultats de la Conférence d'ARTA profitent bien aux
businessmen ... Merci M GUELLEH.
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lundi
13 novembre 2000, 14h21
SOMALIE : Le meurtre d'un député
illustre l'impuissance du gouvernement
MOGADISCIO,
13 nov (AFP) - L'assassinat d'un député dimanche soir
à Mogadiscio illustre une nouvelle fois la difficulté
de mettre en place un pouvoir central en Somalie tant que les chefs
de guerre s'opposeront aux institutions issues du processus de paix
initié à Djibouti l'été dernier.
Membre
du parlement somalien de transition (STP), Hassan Ahmed Elmi a été
abattu de plusieurs rafales de fusil-mitrailleur, à son domicile,
devant sa femme et huit de ses enfants, selon le récit fait
à l'AFP par un voisin, Mohamed Ahmed Ulusow.
Cette
véritable exécution d'un parlementaire -deux hommes
masqués l'ont mitraillé presque à bout portant
dans sa maison tandis que d'autres miliciens, lourdement armés,
bloquaient la rue qui mène à sa résidence-, a
eu lieu près du quartier de la Medina, dans le sud-ouest de
Mogadiscio, en territoire contrôlé par les milices de
Musa Sudi Yalahow. Ce dernier est l'un des chefs de guerre qui ont
toujours rejeté le processus de reconstitution d'un pouvoir
central en Somalie initié par la conférence de réconciliation
nationale d'Arta, à Djibouti.
"C'était
un meurtre politique", a estimé le voisin.
Tous
les chefs de guerre qui se partagent depuis près de dix ans
la capitale et une grande partie du pays refusent, à l'exception
d'un seul, de reconnaître le président, le gouvernement
et le parlement issus de la conférence d'Arta, soutenue unanimement
par la communauté internationale.
Pour
le parlement, 245 députés y avaient été
désignés le 13 août dernier par l'ensemble des
grands clans somaliens.
Depuis
qu'il a été désigné par ce parlement le
25 août dernier, le président somalien, Abdoulkassim
Salat Hassan, a promis à de multiples reprises de désarmer
les milices des chefs de guerre, en vain.
Aujourd'hui,
180 des 245 députés résident à Mogadiscio,
mais la majorité d'entre eux se sont regroupés dans
un hôtel du nord de la ville, obligés d'être protégés
par un imposant déploiement d'hommes lourdement armés.
Le
2 novembre dernier, le parlement s'était réuni pour
la première fois à Mogadiscio depuis la chute, en 1991,
du président Mohamed Siad Barre, avec un peu plus de deux tiers
seulement des députés.
Le
Premier ministre Ali Khalif Galaydh, nommé le 8 octobre par
le président Salat Hassan, avait alors présenté
son gouvernement, qui compte 25 ministres et 45 ministres adjoints.
Mais
cette première session n'avait pu avoir lieu que sous la protection
de policiers recrutés par les nouvelles institutions à
qui l'on avait dû adjoindre des hommes armés de milices
"indépendantes" et de celles défendant les
tribunaux islamiques qui ont récemment essaimé dans
la capitale et le pays.
Le
soutien reçu par le président et son gouvernement de
la part de la société civile, des intellectuels, des
organisations non-gouvernementales et de la diaspora n'est pas suffisant
pour lui permettre d'imposer un Etat de droit.
Le
11 octobre dernier, nouvelle preuve symbolique de cette impuissance,
le convoi, pourtant lourdement armé, de 98 députés
qui arrivaient pour la première fois à Mogadiscio depuis
leur désignation, avait été mitraillé
par des miliciens. Les échanges de tirs avec l'escorte des
parlementaires avaient laissé cinq morts.
Sept
jours plus tard, dans le sud de Mogadiscio, des hommes armés
avaient abattu le général Youssouf Talan, un proche
conseiller du président Salat.
Les
chefs de faction ont averti publiquement et prouvé qu'ils n'étaient
pas disposés à abandonner leur pouvoir dans les zones
qu'ils contrôlent.
La
guerre civile qui a précédé et suivi la chute
du président Siad Barre en janvier 1991, a entraîné,
selon les estimations les plus plausibles, la mort de 300.000 personnes,
victimes de combats fratricides ou de la famine, aggravée par
l'insécurité. Quelque 600.000 autres ont fui le pays.
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03
Novembre 2000 - INTERNATIONAL / L'HUMANITE
Mogadiscio
englué dans l'insécurité
Somalie. Un pays sans Etat, où la violence fait
loi...
Mais les affaires vont bien.
Correspondance
particulière.
Il ne se passe
guère de jours sans violence à Mogadiscio : règlements
de compte, rackets des bandes armées envers les civils, rixes
autour d'une partie de cartes. La vie ne vaut pas cher en Somalie,
les armes non plus. Au marché, une Kalachnikov d'occasion se
négocie à 100 dollars (moins de 800 francs), une neuve
à 250. Dans la ville en totale déréliction, l'arrivée
quotidienne du khat est un autre moment à risques : certains
jours pas moins de six avions en provenance du Kenya atterrissent
à proximité de la capitale, chargés des précieuses
feuilles. Désaccord sur le prix, voire pénurie sont
autant de motifs de querelles, donc de règlements à
la Kalachnikov.
Depuis la chute
de Siyad Barre en 1991, la Somalie vit au ralenti : dix ans sans gouvernement,
sans lois, sans justice, sans armée et sans forces de l'ordre.
La présence de l'ONUSOM (les forces de " maintien de la
paix " dominées par le corps expéditionnaire américain),
à partir de 1992, suivie de son piteux retrait en 1995, n'a
pas résolu le problème des rivalités claniques
et des factions armées.
Le taux d'analphabétisme,
un des plus élevés au monde, a remonté depuis
la disparition de l'éducation publique.
Les rues de
Mogadiscio sont envahies par le sable, et dès les premières
pluies deviennent quasi infranchissables. L'alimentation de la ville
en eau courante n'est qu'un souvenir : la plupart des tuyaux de canalisations
ont été pillés. Le ballet des carrioles tirées
par des ânes et chargées de fûts de 200 litres
d'eau, constitue un spectacle familier. La cuisson se fait au charbon
de bois, même dans les cuisines installées " à
l'occidentale ", car on ne trouve plus de gaz.
· la
nuit tombée, les rues sont plongées dans le noir, à
l'exception de quelques îlots de lumière dispensée
par des générateurs privés. On s'éclaire
à la bougie ou à la lampe à kérosène.
L'absence de
système bancaire n'empêche pas la fixation d'un cours
quotidien du shilling somalien par rapport au dollar. L'économie
parallèle, alimentée par des biens de consommation importés
des émirats arabes, et la réception de monnaie forte
en provenance de la diaspora somalienne, réglementent les fluctuations
de la monnaie. Les grosses dépenses s'estiment en dollars.
Tous les commerçants n'ont pas quitté le pays, et les
affaires ne demandent qu'à reprendre.
Mogadiscio
n'est pas à un paradoxe près : les rues sont défoncées,
l'eau et la lumière des biens rares, mais trois compagnies
privées de téléphone se partagent les abonnés
; les communications locales sont gratuites. Tous les produits arrivent
des émirats, et à des prix avantageux, mais, hors de
portée de la plupart des Somalis, privés d'emplois depuis
des années. Le centre de Mogadiscio a été détruit
durant la guerre civile, et ce qui n'a pas été endommagé
par les obus a été pillé ; les habitations abandonnées
par leurs propriétaires ont été vidées
et désossées : tout ce qui pouvait avoir une valeur
marchande a disparu. Les édifices qui abritaient les ministères,
les écoles, et certains hôpitaux sont occupés
depuis des années par des milliers de familles de " déplacés
" et de " réfugiés ", qui s'entassent
dans les pièces vides et dans les cours où elles s'abritent
dans des huttes traditionnelles de forme semi-sphérique, recouvertes
de plastique, de carton. Les conditions d'hygiène sont précaires,
malgré la construction de latrines, par les organisations humanitaires.
Les hôpitaux qui fonctionnent sont financés par le Comité
international de la Croix-Rouge (CICR). Sinon, il faut avoir recours
aux médecins privés, mais beaucoup ne peuvent payer
la consultation. Tuberculose, malaria, diarrhées font des ravages
parmi les plus vulnérables, principalement les enfants et les
personnes déplacées.
La population
de Mogadiscio est lasse de cette existence précaire, de l'économie
de survie, de l'insécurité. Lasse de vivre sans perspective,
de n'avoir aucun avenir à proposer à sa jeunesse. C'est
pourquoi la plupart ont accueilli dans la liesse la formation d'un
Parlement et l'élection de Abdoulkassim Salat Hassan, par les
chefs de clans réunis à Djibouti, à la présidence
de la Somalie. Mais le nouveau gouvernement pourra-t-il aboutir au
désarmement des factions, seul moyen de ramener la confiance
dans le pays et de procéder, enfin, à la reconstruction
?
Claire
Daven
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SOMALILAND
FORUM
COMMUNIQUÉ,
Sunday November 12, 2000 Ref. SF/EC-024-2000
U.N.
MANDARINS SOMALIA PLAN: HELP FOR SOMALIS OR SUPPORT FOR A NEW WARLORD?
The top United
Nations officials engaged on the Somalia case, who sit in safe glass
towers in Nairobi, Kenya, recently released a document titled "UN
Agencies unveil new action plan to help Somalia capitalize on peaceful
transition." (31 October, 2000) The plan is based on the premise
that the conference held in Djibouti has resulted in a national government
for Somalia.
The assumption
made by the UN mandarins that the Djibouti conference led to a national
government is just that, an assumption, and not the reality that most
Somalis know. Truth is, far from creating a national government; the
Djibouti conference was a foreign-financed exercise, which only succeeded
in adding a new faction to the Somalia politics (the former Italian
Somalia). Although the UN's report does not
mention, this new made in-Djibouti faction, commonly known among Somalis
as
the Arta faction, is composed of many of the war criminals and corrupt
officials of the late dictator Siyad Barre.
The plan does
make a small concession to reality when it mentions Somaliland, but
it is quick to categorize it as a regional administration. The report
does not only distort the status of Somaliland as a sovereign state,
but also engages in doublespeak when it blithely and without differentiation,
refers to Somaliland, Puntland, the southern faction leaders, and
the many Somalis who refused to participate in the Djibouti conference
as "those parties which remain outside the existing peace and
reconciliation process." Thus according to the perverse logic
of this report, the people of Somaliland, who worked hard for maintaining
an exemplary peace and stability for almost a decade now, are outside
the peace process, whereas Abdiqasim Salad Hassan and Ali Khalif Galaydh,
two former ministers who spent most of the last ten years abroad have
suddenly become the embodiment of peace.
The plan does
occasionally drop its pro-Arta faction bias when it uses such terms
as "the transitional government and existing counterparts,"
implying that the Arta faction is not a national government. But the
overall thrust of the report is based on the judgment that the Arta
faction is not only a government but also a national government. The
purpose of the report becomes clear beginning with the second page
which details how the UN plans to assist the Arta faction stand on
its feet and become a government. Eight of the nine pages (2-9) give
the exact details on how this is going to be achieved with a cost
analysis. However, although the report uses the term Somalia to give
the impression that it is going to cover all of what used
to be the former Somali Democratic Republic, the summary table (p.5)
shows
that these programs are designed to help the Arta faction secure such
vital assets as ports and airports presumably by bribing those who
control those facilities.
Otherwise what is the point in appropriating $400,000 for the emergency
rehabilitation of the Mogadishu seaport, and $800,000 for the rehabilitation
of Mogadishu seaport, when everyone knows that the Arta faction which
is going to receive this money does not control those facilities.
This will not be the first time that the UN handed funds to the Arta
faction with the advance knowledge these funds will be used to bribe
others, as happened during the Arta conference.
The bad faith
of the plan toward Somaliland is obvious from the execution dates
of the various phases. The plan is divided into three phases. The
first two phases will last until 2001. Because Somaliland has enjoyed
peace and stability for over a decade now, it has already been through
the first two phases, (and virtually without any tangible UN assistance).
Therefore,
according to the plan, Somaliland people are again to be held hostage
in a limbo status until the Arta faction has met these two conditions,
in order to take part in phase three which involves negotiating with
the Bretton Woods and International partners.
The plan also
suffers from many contradictions. For instance, although it claims
to uphold good governance, it seems undisturbed by the fact that the
UN's partnership with the Arta faction, who have a reputation for
corruption, has further tarnished the image of the UN in the eyes
of many Somalis. An even more serious contradiction in the report,
is its championing of human rights while at the same time supporting
the Arta group whose list contains war criminals and long time Barre
ministers, the
very people who are supposed to explain some of the worst human rights
abuses in Africa, in particular Somalia and in Somaliland.
We understand
the UN mandarins are under pressure from the UN Headquarters
in New York to come up with a solution for Somalia. That is the only
reason why they characterized Somalia as being already in a "post-conflict"
situation. Somalia proper is not certainly in a "post-conflict"
situation and as everybody knows the violence in Mogadishu has dramatically
increased, if anything, since the creation of the Arta faction and
its new warlord, Mr. Hassan. The new violence is partly the result
of the creation of this new faction, and was triggered by the new
armaments that Mr. Hassan brought into Mogadishu and as well as the
planeload of fake money that he
had printed overseas. This fake money was brought in solely for the
purpose of purchasing services of the freelance militias who would
then carve a new territory in Mogadishu for the Arta faction, whose
"government" is now holed in a Mogadishu hotel known as
Hotel Ramadan.
The overall
result of these actions has been to introduce fresh uncertainties
and disturb the balance of power that had been achieved among the
parties involved in the conflict in Mogadishu. That balance has been
shattered again. Another bloodbath is now inevitable thanks in part
to the sponsors of the Arta faction such as the UN and the government
of Djibouti.
Meanwhile,
the task of solving the Somalia conflict has been set back again by
the suspicions created by the new faction.
The people
of Somaliland, who have reclaimed their sovereignty in 1991, after
stepping back from a disastrous union with Somalia, have declared
time and time that what is needed is a comprehensive peace plan that
includes among other issues accepting the existence of Somaliland
and the fact the Somali Republic of 1960, formed from the union of
the State of Somaliland and Somalia, is no more and nonexistent. A
comprehensive peace means also addressing the problems that led to
the demise of the Somali Republic as well as the questions of particular
concern to many regions and peoples in Somalia proper, especially
the issue of a federal state which has been raised by the Digil and
Mirifle people of the South-West and as
well as by the Puntland Regional State; these issues concern the nature
of a would-be Somalia state. In short, the problems of Somalia are
far more complicated than the UN mandarins would like the world to
think : The central issues are not about clans or militias at war;
they are issues about state formation and conflict resolution.
SOMALILAND
FORUM
SLF
Backgrounder:
The Somaliland Forum (SLF) is an international organization that brings
together Somalilanders from all parts of the world mainly, through
the medium of the Internet. The primary objective of the Forum is
to work with the Somaliland communities around the world in order
to provide some lasting solutions to the needs of the Republic of
Somaliland and its people.
For
more information, Please visit the Forum's web site at:
http://www.somalilandforum.com
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SOMALIE
: La composition du Cabinet Ministériel (20/10/00)
Prime Minister: Ali Khalif Galaydh
First Deputy
Prime Minister: Osman Jama Ali "Kalun"
Foreign: Ismael
Mahmoud Hourreh "Buba"
Defence: Abdullahi
Baqor Musa "King Kong"
Justice: Mohamed
Omar Farah
Interior: Dahir
Sheikh Mohamed "Dahir Dayah"
Finance: Sayid
Sheikh Dahir
Planning: Hussein
Elabe Fahiye
Reconstruction
and Rehabilitation: Abdullahi Ga'al Abdi
Agriculture:Yousuf
Moalin Amin "Badiyow"
Sports
and Employment: Abdulasis Mukhtar Qaridi
Fishing: Mohamed
Nur Bakar
Inter-regions
Cooperation: Hassan Farah Hujale
Public Works:
Said Warsame
Posts and Communication:
Abdulkadir Moalin
Water and Mineral
Resources: Hassan Abshir Farah
Industry: Hassan
Mohamud Hassan
Livestock Development:
Abdulwahab Moalin Mohamud
Education: Mohamed
Maydhane Burale
Higher Education:
Mohamed Ali Ahmed
Commerce: Mohamed
Warsame Ali
Information:
Zakaria Mohamud Haji Abdi
Science and
Technology: Abdulkadir Mohamed Abdulle
Transport: Abdi
Gouled Mohamed
Ports and Marine
Transport: Abdiwali Jama Warsame
The Health and
Rural Development portfolios have not yet
been filled.
Source:
Agence France Presse
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