LA LIBERTÉ Bulletin 22
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SOMMAIRE N° 22 ....du 11/11/00 au 17/11/00
- ETATS GENERAUX DE LA JUSTICE DU 11 au 15 NOVEMBRE 2000 : RESOLUTION DE LA LIGUE DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS (LDDH).
- Le peuple se souvient, regrette et prévient. (Poème - Courrier des lecteurs)

DOSSIER : SOMALIE

11/11 Les affaires reprennent (LOI)

03/11 Mogadiscio englué dans l'insécurité. Somalie. Un pays sans Etat, où la violence fait loi... Mais les affaires vont bien.
(L'Humanité)

12/11 U.N. MANDARINS SOMALIA PLAN: HELP FOR SOMALIS OR SUPPORT FOR A NEW WARLORD? (Somaliland Forum)

La composition du Cabinet ministériel (AFP //BBC)

13/11 SOMALIE : Le meurtre d'un député illustre l'impuissance du gouvernement

DOSSIER : TCHAD

10/11
- Arrestation de M. OULATAR BEGOTO NICOLAS, Directeur de publication de N'Djaména-Hebdo et de M. GARONDE DJARAMA, Vieux Fonctionnaire retraité.


11/11
OULATAR BEGOTO NICOLAS ET DJARMA EN PRISON.

13/11 : Monsieur Guelleh jouerait-il avec le feu ?
Selon sa propre agence d'information (l'ADI), il essaierait de renforcer des liens avec l'Irak. Avis aux nations occidentales et à l'ONU.
14/11 LETTRE OUVERTE D'UN MEMBRE DU PND AU PRESIDENT ADEN ROBLEH POUR L'ASSURER DE SON SOUTIEN. (Courrier des lecteurs)

DOSSIER : ETATS GENERAUX DE LA JUSTICE DU 11 au 15 NOVEMBRE 2000 :

8/11 : Lettre de Monsieur Aden Robleh, Président du PND au Ministre de la Justice

14/11RESOLUTION DE LA LIGUE DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS (LDDH).

14/11 Lettre de M Moumin Bahdon à la Présidente de la Cour Suprème en réponse à son invitation de participer aux travaux.

15/11 - Lettre ouverte du Président de l'AFAD, le bâtonnier R-V Calatayud à M. Guelleh, président de Djibouti.

16/11 Le peuple se souvient, regrette et prévient. (Poème, courrier des lecteurs)
   
   
   
   

COURRIER DES LECTEURS
nous reprenons de façon anonyme en général (pour garantir la sécurité des auteurs)
le contenu intégral des lettres qui nous sont adressées.
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quant au contenu des messages de cette rubrique.
L'ARDHD rappelle qu'elle ne soutient aucune action politique, ni aucun parti
et qu'elle milite exclusivement en faveur de la Paix et des Droits de l'Homme.

12/11 L'anesthésie de la population par le KATH et la perte de crédibilité des hommes politiques de l'opposition au sein de la communauté djiboutienne émigrée.

Je sais très bien que la population Djiboutienne est sourde et aveugle. Elle ne voit pas et n'entends pas ce qui se passe autour d'elle sur la planète ( en passant
par la Yougoslavie et la cote d´Ivoire ), dans ce début du 21 eme siècle où la population mondiale se révolte et exige que ses droits soient respectés par ses dirigeant. Pourtant la population opprimée de Djibouti ne se révolte pas contre la dictature cruelle : à mon avis il y a trois raisons.

1 - Ce sont uniquement les foyers de la classe dirigeante en premier lieu et ceux d'une partie de la classe moyenne qui ont accès, par l´intermédiaire des paraboles, aux informations du monde entier telles que celles qui sont diffusées par RFI, TV5 etc.

La classe pauvre, qui constitue plus de 75 % de la population, n'a accès qu'aux informations officielles, c'est à dire à la propagande que Monsieur Ismail
Omar Guelleh veut leur servir sur les ondes de la RTD, qu´il dirige complètement.

2 - A Djibouti, comme vous le savez sans aucun doute, il y a une espèce de drogue qui s'appelle le "Kath". Cette substance est classée comme une drogue dans la plupart des pays Européens. A Djibouti elle est accessible à toutes les couches sociales de la population des plus pauvres aux plus riches.

Le matin, la majorité de la population pauvre de Djibouti (qui est évaluée à plus de 75 %) dort jusqu'à 14 h 00 de l´après midi. Aussitôt réveillés, sans chercher même à manger, les djiboutiens pauvres se dirigent chez leurs cousins 'riches' qui font partie de la classe dirigeante ou fonctionnaire de l´État pour recevoir leur dose de drogue 'Kath'.

Après avoir reçu leurs doses, ils se mettent à ' brouter' jusque vers 1 h 00 ou 2 h 00 du matin. Effectivement entre 2 h 00 et 14 h 00 ils sont soit couchés anesthésiés et ni leurs corps ni leurs esprits ne fonctionnent normalement.

Ce qui veut dire que 75 % de la population ne s´intéresse pas ni à la politique de l´État, ni à l'éducation de ses enfants, ni surtout à leur état de santé qui se dégrade de jours en jours sous l´effet de la drogue.

Lorsque le chat n´est pas là, les souris dansent. Et lorsque la population est droguée et anesthésiée, Monsieur Ismail Omar Guelleh peut régner et ordonner sans partage, ni contradiction. Par contre si la drogue disparaissait du contexte djiboutien, les
jours d'IOG seraient comptés.

Il est vrai qu´il y a deux gagnants dans cette politique de la population anesthésiée par la drogue du Kath. En premier ce sont les 75% de la population qui sont fiers d'avoir reçu leur dose 'de salade' et en deuxième lieu les dirigeants qui sont fiers
de dominer aussi facilement les 75% qui sont drogués et anesthésiés, et qui ne cherchent pas ni à se révolter, ni à critiquer l´injustice, la corruption, les arrestations arbitraires, et surtout le chômage qui atteint un niveau record et jamais égalé ...
etc..

J´ai passé cette années mes vacances à Djibouti au mois d´août 2000 et j´ai rencontré quelques-uns de mes cousins qui avaient des difficultés pour trouver un morceau de pain et qui n'avaient pas mangé depuis quatre jours un véritable repas. Pourtant ils arrivaient à se procurer leur ration quotidienne de Kath.

3 - Depuis l´indépendance Monsieur Hassan Gouled et Monsieur Ismail Guelleh s'appuient sur les même techniques et tactiques pour dominer le peuple djiboutien et pour le diriger sans partage et sans réaction. Ils jouent la politique de balance ethnique et tribale pour effectuer les nominations des fonctionnaires et des ministres. Je veux dire effectivement que chaque tribu, clan, sous clan, fraction a un ou plusieurs de ses membres au sein du gouvernement de IOG ou dans l'administration :
un directeur ou un haut fonctionnaire.

Lorsque les services de renseignement communiquent à Hassan Gouled ou à Ismail Omar Guelleh que telle tribu ou fraction est mécontente et pourrait avoir l'intention de susciter une révolte, ils limogent le représentant de la tribu ou de la fraction de son poste au sein de l'administration et ils nomment l'un des cousins du pauvre limogé.

Cette politique permet à Gouled et/ou IOG de détourner les intentions de révolte des tribus en leur disant que les problèmes venaient de la faute de leur propre représentant qui n´aurait pas joué son rôle au sein de la tribu, en partageant équitablement son revenu et en refusant de faire embaucher un autre membre de la même tribu.

Aussitôt, la tribu ou la fraction concernée regarde ailleurs et s'arrange pour se faire aider par le nouveau directeur ou le nouveau ministre. La tribu est calmée pour deux à trois ans ce qui assure une certaine tranquillité à Gouled et à IOG pendant ce temps . Á chaque fois qu'une tribu lève la tête / hausse le ton, son représentant est aussitôt limogé et remplacé par un autre membre. Le scénario dure depuis près de vingt ans et il fonctionne avec un certain succès pour Gouled et IOG.

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Nous nous interrogeons sur le silence total de Monsieur Ahmed Dini. Lui qui aimait tant les micros et les cameras de la presse étrangère. On s'interroge pour savoir s´il a
reçu des promesses d'IOG et s'il veut faire cavalier seul en laissant tomber ses compagnons de lutte.

Les Djiboutiens de l´Étranger ont totalement perdu confiance dans les membres du gouvernement, mais aussi dans ceux de l'opposition qui n'ont plus aucune crédibilité à leurs yeux. C'est blanc bonnet et bonnet blanc. Ce qu´ils veulent, ce sont des représentants issus de la jeunesse intellectuelle (nouvelle génération) n'ayant pas participé à corruption et n'ayant pas collaboré avec MM. Hassan Gouled et Ismail Omar Guelleh dans leur stratégie : "diviser pour régner".

Je suis entiérement convaincu que si IOG proposait aux 'opposants politiques' des postes au sein de son gouvernement ou s'il leur donnait 5.000 000 FD, ils accepteraient aussitôt et ils laisseraient de coté leurs idées et leurs programmes. Immédiatement ils se mettraient en route pour propager la politique et pour vanter les mérites d´IOG.

Penons l´exemple de Ahmed Dini qui a facilement retourné sa veste. Les Djiboutiens de l'étranger attendaient que Dini oeuvre en faveur du multipartisme à Djibouti, qu'il contribue à ce que la liberté d´expression, de la presse et de se réunir soit restaurée à Djibouti.

Actuellement nous assistons à un silence total des partis politiques tel que les PRD et/ou PND. Ce silence confirme malheureusement ce que je viens de dire ci-dessus.

Ce que nous attendons, ce sont des opposants fermes qui ne reculent pas face aux discours rhétoriques et alambiqués de IOG. IOG est trés malin, beaucoup plus malin que son oncle Hassan Gouled ; il utilise son charme pour anéthésier la population de Djibouti. Mais lui, il n'a même pas la crédibilité du résistant de la première heure.

À Djibouti il y a actuellement une seul devise qui est en vigueur :
Ou tu te prosternes devant IOG, ce qui signifie que tu te ranges dans son camps et que tu luisses la voie libre ou bien tu t'opposes et alors tu reçois tous les coups (arrestation, intimidation sur ta famille, etc..). L´opposition d´aujourd´hui a choisi la première voie qui consiste à laisser les mains libres à IOG et à ne pas se mettre en travers de son chemin ni de ses magouilles financières et politiques.




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14/11 LETTRE OUVERTE D'UN MEMBRE DU PND AU PRESIDENT ADEN ROBLEH POUR L'ASSURER DE SON SOUTIEN.

cher ami.
je tiens à ma qualité de militant du PND vous remercier pour tout ce que
vous faites en faveur du peuple djiboutien et de l'opposition en géneral.
Je vous prie de publier cette lettre ouverte.

Chère président.
Je ne puis retenir de saisir ma plume de jeune opposant pour m'adresser à vous sur un sujet qui m'intrepelle et me préoccupe. De nos jours, on se demande ce qui a pu arriver à l'opposition. il est autant plus désirable pour tous les militants du PND de voir une réelle force politique au pays. Je sais que la franchise et la démocratie l'emporteront sur le fléau (tribalisme) qui ravage l'afrique toute entière.

Mais il faut à tous prix que ce courant disparaisse au sein de l'opposition. Le pouvoir aujourd'hui sous la houlette du dictacteur Guelleh veut vous voir à jamais divisé sur des propos afin qu'il réalise sur vos dos, ses conquêtes désastreuses. M. le Président, il
est nul besoin d'être sorcier, de la mascarade politique dont nous avions été tous témoin et victime lors de la derniere élection. La devise utilisée par la dictacture en place était qu'il fallait mieux diviser l'opposition à l'intérieur pour pouvoir mieux les controler.

Mais au-delà de la réalité époustoufflante de la politique ,des gens sont en train de souffir dans le pays. Je suis allé cette année au pays cher djiboutien et je suis dégouté de
la manière dont le pouvoir agit avec la population. Je tiens à rappeler à un de nos lecteur qui disait qu'on voulait retouner au pays de bien réfléchir avant de prendre une quelconque décision en raison que la situation est au rouge, ,je dis bien rouge au pays.

Les salaires ne tombent plus depuis 4 à 5 mois, l'administration au service de la population est quasi inéxistante. M. le Président, des droits de l'hommes les plus élémentaires ont été bafoués au nom du tribalisme. C 'est pour cela que je demande que notre parti qui a le
plus d'échos dans la rue ne cède pas à la tentation (comme le fait actuellement M. Dini).

Rappelez-vous cher djiboutien que plusieurs jeunes intellectuels de l'opposition tel que M Ali Coubba, Mahdi ibrahim ,Abass etc... n'ont pas été torturés pour la simple raison de leurs tribus (chose que les djiboutiens pensent toujours ), mais ces braves ont voulu soutenir
le drapeau de la démocratie et de l'Etat de droit. Ils revaient tous d'un jour où les démocrates remplaceraient la dictacture mise en place par la pseudo famille Gouled -Guelleh. M le Président, dans beaucoup de vos déclaration ,vous ne cessez de combattre pour la démocratie, chose utile dont tout être humain a besoin.

La dictacture ne sera pas en reste en raison qu'il utilise là tort et à travers le tribalisme pour pouvoir mieux contrôler le PND. Chose à laquelle nous nous opposons énergiquement. Pour
preuve que la dictacture a peur du PND ,l'arrestation et l'emprisonnement de notre rédacteur en chef M Amir Adawé dont nous avons besoin de ses nouvelles.

Aussi M Le président, nous vous félécitons d'avoir adhérer notre parti à l'opposition djiboutienne unifié(O.D.U). Enfin ,je tiens à rappeler aux nombreux djiboutiens qui sont branchés sur le site liberte-aref (A.R.D.H.) que le PND vit toujours et qu'il n'est pas muet ni
sourd face à la tragédie que passe notre pays.Je m'excuse auprés de la plus grande partie de notre jeunesse de la parution de notre journal (LA RÉPUBLIQUE) et je laisse le soin à mon président de répondre à cette question que bon nombre de djiboutiens(ennes) me posent toujours.

De la ,je salue notre représentante en europe M Saida barré. C'est sur ces paroles M Le président que je vous quitte et soyez assuré de notre soutien.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le président, l'expression de mes sentiments citoyens les meilleurs.


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16/11 Si aujourd'hui ... nous prenions notre destin en main !

Tout d abord j'aimerais vous féliciter pour votre courage et merci de nous donner autres choses que les infos officielles (et souvent trop souvent propagandistes).

J'ai toujours entendu que chaque peuple n'a que le gouvernement qu'il mérite. Si aujourd hui djibouti va si mal si aujourd' hui, si je ne reconnais plus mon pays, ma ville, si aujourd'hui le sida fait des ravages, si aujourd'hui dans certains foyers on n'a même pas de quoi manger, en tout cas pas à sa faim, si aujourd'hui la jeunesse est complètement désoeuvrée, si aujourd'hui l'école n est plus ce qui permettait comme ds le temps de s'en sortir, si aujourd' hui la situation économique est catastrophique et bien moi je suis persuadé que tout ce qui nous arrive, c'est UNIQUEMENT de la faute des Djiboutiens.


A l'heure où aujourd'hui des enfants affrontent avec des pierres, des militaires
sanguinaires en Israël a l heure ou le monde entier redécouvre la liberté, nous les
djiboutiens, nous sommes en train de nous déchirer pour tirer chacun de son
côté les maigres ressources de l'Etat et on est entrain de glisser dangereusement lentement mais sûrement vers un gouffre sans fond, en sacrifiant, en détournant sans vergogne le peu de ressources financières dont nous disposons, comme si demain n'existait pas pour nous.

Je suis très amer et extrêmement pessimiste qd a l'avenir de cette nation, mais quelque part je ne peux pas m'empêcher, en même temps d'avoir un brin d'espoir
alors que je sais que tout est en place pour que cette situation catastrophique
perdure voire s'amplifie.

Sans doute n'avons nous pas compris ce que représente vraiment "se battre et mourir pour ses idées" alors si chacun de nous ne réfléchit qu'à gagner une meilleure place sociale, c'est que nous n'avons pas compris la raison de notre présence sur terre.


Je me considérerais comme l'homme le plus heureux de la terre si je peux me mettre au service de mon pays, en défendant des causes nobles comme Justice unique pour tous, Éducation et Santé pour tous et non de me battre pour ronger un os vil et complètement nauséabond.

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16/11 Le peuple se souvient, regrette et prévient.

Cher ami.
Je tiens à ma qualité de militant du parti du renouveau démocratique (PRD)
vous remercier pour ce que vous faites pour notre pays.
Je vous prie de publier ce poéme dédié à tous les djiboutiens (courrier des
lecteurs). A ceux et à celles qui veulent m'envoyer un e-mail, mon adresse est la
suivante.


Militantdu_Prd@hotmail.com


Le peuple se souvient, regrette et prévient.


Animé d'un nationalisme
Contraignant l'impérialisme
A renoncer à ses prétentions
Sur notre honorable nation


Par ignorance ou accident
Nous avons choisi ce dirigeant
Aux principes regrettables
Pour notre rêve considérable


De vivre telle une famille
Célébrant le mariage de leur fille
Qui mérite un foyer heureux
Loin des propos du type véreux
Qui refuse encore la démocratie


Pratiquée par de lointains patries
Décidées de propager leur splendeur
Pour soulager les peuples en fureur


Plongés dans l'obscurité absolue
Par de groupes aux lois farfelues
Qui vivent de la détresse humaine
Qui ne créent dans les coeurs que la haine
Comme hier, d'une seule main, la dignité
Nous planterons cette noble liberté
Sur notre sol jadis sain
Qui ne mérite pas des buts vains


Et nous travaillerons sans relâche
En remuant nécessairement la hache
Pour en terminer avec vos actes barbares
Qui naturellement sont éphéméres
Donc, ô djiboutien, saisissez notre message
Qui est sans cesse imprimé sur des pages.


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NOUVELLES BREVES ET REVUE DE PRESSE

5/11 ADDIS ABEBA (AP) -- Vingt-cinq ans après sa mort, l'Ethiopie a offert de nouvelles funérailles à son dernier empereur, le négus Hailé Sélassié, dont les restes reposent désormais dans une crypte de la cathédrale de la Trinité à Addis Abeba.
Devant le haut-clergé copte éthiopien, des vétérans du conflit de 1936-41 contre l'occupation italienne ont porté le cercueil du négus, recouvert du drapeau impérial rouge, vert et or, dans la cathédrale.


Quelques milliers d'Ethiopiens avaient assisté au passage du cortège funèbre, qui a quitté l'église de Baata Mariam Geda, où l'empereur reposait depuis 1992, pour rejoindre la place Meskal, la principale place d'Addis Abeba où le petit-fils d'Hailé Sélassié s'est adressé à la foule.

''Nous voulons réhabiliter son nom, mais pas seulement son nom, celui de l'Ethiopie aussi et notre propre histoire'', expliquait Wolde-Semait Gebre-Wold, ancien responsable officiel du temps du négus et l'un des principaux organisateurs de ces funérailles.

Aucun représentant du pouvoir n'assistait aux funérailles et l'événement n'avait pas été annoncé par la presse officielle. Le gouvernement du Premier ministre Meles Zenawi, avait autorisé la cérémonie tout en affirmant clairement sa position sur l'héritage du négus. Le gouvernement, qui n'avait fait jusqu'alors aucun commentaire sur l'empereur, l'a qualifié la semaine dernière de ''tyran et oppresseur''.

Le corps de l'empereur, décédé à l'âge de 83 ans, avait été découvert en 1992 sous une dalle de béton sur le site de son ancien palais, 17 ans après son décès en 1974, alors qu'il était placé en résidence surveillée après avoir été renversé par des officiers marxistes. Ras Tafari Makonnen avait été couronné en 1930 et pris le nom d'Hailé Selassié I.

Officiellement, Hailé Sélassié est décédé à la suite de complications engendrées par des problèmes à la prostate. Mais la Fondation Hailé Sélassié I, qui a oeuvré pendant huit ans pour que le négus puisse avoir des funérailles dignes du dernier empereur, estime qu'il a été tué. Deux de ses domestiques ont témoigné devant la justice qui souhaite poursuivre les membres du régime du colonel Mengistu Hailé Mariam (1974-1971) pour la mort des opposants du régime et des fidèles de la dynastie qu'il avait été assassiné.

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M. Gouled reprend du service ?

Six African Leaders Arrive in Lusaka
for Launch of COMESA FTA

LUSAKA (Oct. 30) XINHUA - Six African leaders arrived here Monday to attend the
extraordinary summit of the Common Market of Eastern and Southern Africa (COMESA) and launch Free Trade Area ( FTA) on Tuesday.

The six heads of state are Daniel arap Moi of Kenya, Didier Ratihirakai of Madagascar, Omer Al-bashir of Sudan, Pierre Buyoya of Burundi, Bakili Muluzi of Malawi and Hassan Gouled Aptidon of Djibouti.

Mauritius Prime Minister Anerood Jugnauth flew here Sunday and Zimbabwean President Robert Mugabe is due to arrive here Tuesday for the summit.

Upon his arrival here, Kenyan President Moi said that Africa faces many problems today because of the conflicts going on and the best way to solve the problems dogging Africa is to remove the element of hatred among its people.

However, he expressed optimism that with sincere leaders, the current problems in Burundi will be solved.

Burundian President Buyoya said the move towards the COMESA FTA is important as it is a move forward to achieve zero tariffs.

He noted that although his country faces problems over the years, peace will hopefully return to Burundi with the signing of a peace agreement recently. But, he stressed that as usual the achievement of peace is not easy.

Madagascar President Ratihirakai described the forthcoming launch of the COMESA FTA as an important milestone to the unity of Africa, adding that it will not only strengthen the unity of Africa, but also brotherhood and solidarity for the region as a whole.

Sudanese President Omer Al-bashir said Sudan considers the COMESA FTA as an important opportunity for all countries in the region to promote trade among themselves.

Malawian President Bakili Muluzi said the launch of the COMESA FTA is a step forward in the development of the region. Even weak economies will benefit from the FTA and his country will also compete favorably following the launch of the FTA.

Meanwhile, Egyptian Foreign Minister Amre Moussa said on his arrival here Monday that the COMESA FTA will give an opportunity for all countries to grow their economies together.

Copyright XINHUA NEWS AGENCY

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13/11 : Monsieur Guelleh jouerait-il avec le feu ?
Selon sa propre agence d'information (l'ADI), il essaierait de renforcer des liens avec l'Irak. Avis aux nations occidentales et à l'ONU.


DOHA/ENTRETIENS (Agende Djiboutienne d'Information)



Le Président de la République entame des entretiens
en marge du sommet islamique





De notre envoyé spécial Naguib Ali Taher





DOHA (ADI)-13 novembre- Le Président de la République, Ismail Omar Guelleh a rencontré lundi soir à Doha l'émir du Qatar Cheik Hamad Bin Khalifa Al Tani, annonce l'Agence Djiboutienne d'Information.





L'entrevue s'est déroulée au Palais du Congrès de Doha, en marge du 9e sommet de l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI) et en présence des ministres des Affaires Etrangères des deux pays.





Par ailleurs, le Président de la République, Ismail Omar Guelleh a entamé lundi matin une série d'entretiens avec des chefs d'Etat, et notamment avec le président yéménite Ali Abdallah Saleh en marge du 9e sommet de l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI), rapporte l'Agence Djiboutienne d'Information.





La nécessité de lever l'embargo imposé à l'Irak a, d'autre part, été au centre des entretiens qui ont eu lieu lundi également entre le chef de l'état djiboutien et le vice-président irakien M. Izzat Ibrahim, qui dirige la délégation de son pays au sommet islamique.





Les deux dirigeants ont aussi évoqué les moyens de promouvoir et d'approfondir les relations bilatérales et la coopération entre Djibouti et l'Irak.





La rencontre a eu lieu à la demande du vice-président irakien.





On s'attend à ce que le Président de la République s'entretienne, séparément, avec le président iranien, Mohamed Khatami et l'émir du Qatar Cheik Hamad Bin Khalifa Al Tani .





Le chef de la diplomatie djiboutienne a, pour sa part, rencontré son homologue iranien Dr. Kamal Kharazi pour se pencher sur le conflit entre palestino-israélien et le contentieux politique entre le gouvernement de Tel-Aviv et le monde arabe.





D'autres questions comme la situation dans la Corne de l'Afrique ainsi que la coopération entre Djibouti et la République Islamique d'Iran ont été soulevées lors de cette entrevue lundi.





A signaler par ailleurs, que le Président de Somalie Abdiqassim Salat Hassan s'est entretenu lundi avec le chef de l'état yéménite Ali Abdallah Saleh.





On se souvient que le Yémen avait promis d'aider l'Autorité intérimaire de Somalie à mettre sur pied la future police somalienne.





Le Président de la République doit regagner la capitale mardi.

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Note de l'ARDHD :
Les dirigeants de Djibouti avaient déjà passé des accords secrets avec l'Irak, juste avant la guerre du Golfe .... Nous sommes incapables de dire si l'embargo contre l'Irak doit être levé, mais ce que nous pouvons dire, c'est que Djibouti n'est pas en mesure de le décider. On ne peut pas demander de l'argent aux nations occidentales et en même temps ne pas appliquer les mesures décidées d'un commun accord.
En agissant ainsi M. Guelleh se fragiliserait sur le plan diplomatique. Espérons qu'il a reçu un cadeau à la hauteur de ses engagements ....


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BRUITS ET RUMEURS

Selon une information que nous n'avons pas pu vérifier, de dangereux comploteurs se réuniraient certains soirs dans un lieu tenu secret, pour partager des dîners au cours desquels ils exprimeraient de 'fortes réserves' contre Monsieur Guelleh, sa politique et les violations des Droits de l'Homme à Djibouti. Nous essayons d'en savoir plus : le seul indice dont nous disposions est cette photo. Y-a-t-il une symbolique ? Nous poursuivons l'enquête.


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DOSSIER : TCHAD

10/11 Communiqué de presse:

Arrestation de M. OULATAR BEGOTO NICOLAS, Directeur de publication de N'Djaména-Hebdo et de M. GARONDE DJARAMA, Vieux Fonctionnaire retraité.

Hier, 9 novembre 2000, après une visite amicale chez le Député Fédéraliste Ngarlejy YORONGAR, Monsieur Garondé Djarma, vieux fonctionnaire en retraite est arrêté à son domicile par les éléments armés de la police judiciaire aux environs de 19 heures et passé à tabac avant d'être enfermé au Commissariat Central de N'Djaména. Informé très tôt de la nouvelle, M. YORONGAR s'est renseigné auprès de Monsieur Oulatar Bégoto Nicolas, Directeur de Publication de l'Hebdomadaire N'Dhaména-Hebdo pour en savoir un peu plus mais hélas ce dernier n'est au courant de rien alors que c'est son journal qui a publié, dans son édition n°448 du 7 au 9 novembre 2000, l'article de Garondé Djarma relatif aux victimes tchadiennes de la xénophobie libyenne.

Lequel article est incriminé. M. YORONGAR s'est ensuite adressé respectivement au Ministre de l'Intérieur, au Procureur de la République et au Directeur de la police judiciaire pour avoir les nouvelles de son ami, mais sans succès. Mieux, le Direteur de la police judiciaire lui oppose un refus catégorique de rendre visite à Garondé Djarma parce qu'il a été atrocement torturé. De même, M. Oulatar qui est convoqué pour lundi prochain vient d'être embastillé à son tour et enfermé également au commissarait central. Nous craignons le pire pour ces deux détenus dont le gouvernement ne porte pas dans le coeur. C'est d'ailleurs ce dernier qui a porté plainte contre eux en diffamation (à suivre).

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11/11 FAR/PARTI FEDERATION FORELLI

COMMUNIQUE DE PRESSE CONJOINT :
OULATAR BEGOTO NICOLAS ET DJARMA EN PRISON.


Au moment où, faute de troupe pour faire la guerre à Youssouf Togoïmi, le régime d’Idriss Déby se résout à lever une armées d’enfants pour la plupart des gamins arrachés à leurs mères et à les envoyer comme chair à canon à Bardaï, au moment où Idriss Déby se prend à envoyer de force les agents des douanes et des eaux et forêts au front nord, sa police politique se livre à son sport favori, celui des arrestations illégales assorties de bastonnades. En effet, interpellé par l’Assemblée Nationale sur la xénophobie dont les tchadiens et les africains noirs sont victimes en Libye et l’insécurité créée et entretenue, le gouvernement d’Idriss Déby par l’intermédiaire respectif des Ministres des Affaires Etrangères et de l’Intérieur n’a convaincu personne par ses réponses. Mieux, par ses réponses, somme toute, provocatrices, ledit gouvernement a provoqué le sentiment de frustration et de haine à l’égard des frères libyens. C’est ainsi, que le jeudi, 8 novembre 2000, les élèves du Collège d’Enseignement Général (CEG) s’en prennent à toute personne présumé libyenne par la couleur de sa peau. Plusieurs personnes ont été molestées ou blessées et des véhicules incendiés ou endommagés. Face à cette situation déplorable, le gouvernement a trouvé un bouc émissaire tout indiqué en la personne de MM. Nicolas OULATAR BEGOTO, directeur de Publication de N’Djaména-Hebdo, et Garondé Djarma, vieux fonctionnaire en retraite qui a publié dans l’édition n°448 du 7 au 9 novembre 2000 de N’Djaména-Hebdo, un article pour parler des victimes de la xénophobie libyenne lors des évènements malheureux de Zaouia.

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DOSSIER SOMALIE

 

Note de l'ARDHD :

Les grands succès de M. GUELLEH et de la Conférence d'ARTA ?

Les informations désastreuses se multiplient : assassinat de député, fausses (officielles) monnaies, affairisme et corruption. Bref, nos lecteurs compléteront le bilan ...

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A LIRE DANS LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN n°925 - 11/11/00

SOMALIE : Les affaires reprennent





Tout juste installés dans deux hôtels de Mogadiscio, les membres du nouveau gouvernement somalien du président Abdi Qassem Salad Hassan et du Premier ministre Ali Khalif Galyr se sont déjà lancés dans les affaires avec des commerçants locaux qui les soutiennent. (...)

Dans un long article tout à fait intéressant, LOI décrit les différentes "activités professionnelles et commerciales" auxquelles se livrent les nouveaux dirigeants somaliens, "issus" de la conférence d'ARTA et "élus" avec la bénédiction de M. GUELLEH.

On parle des faux billets qui ont été imprimés au Canada et qui sont arrivé par bâteaux entiers. Le résultat est une baisse du taux de change qui a des répercutions désastreuses sur les populations ....

On parle aussi de la course aux subventions internationales (et à leur détournement). Certains Ministres, pour ne pas perdre du temps auraient déjà signés des marchés à valoir sur les subventions espérées ....


Boreh ne serait pas en reste et s'intéresserait au pétrole.

En bref les résultats de la Conférence d'ARTA profitent bien aux businessmen ... Merci M GUELLEH.

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lundi 13 novembre 2000, 14h21

SOMALIE : Le meurtre d'un député illustre l'impuissance du gouvernement

MOGADISCIO, 13 nov (AFP) - L'assassinat d'un député dimanche soir à Mogadiscio illustre une nouvelle fois la difficulté de mettre en place un pouvoir central en Somalie tant que les chefs de guerre s'opposeront aux institutions issues du processus de paix initié à Djibouti l'été dernier.

Membre du parlement somalien de transition (STP), Hassan Ahmed Elmi a été abattu de plusieurs rafales de fusil-mitrailleur, à son domicile, devant sa femme et huit de ses enfants, selon le récit fait à l'AFP par un voisin, Mohamed Ahmed Ulusow.

Cette véritable exécution d'un parlementaire -deux hommes masqués l'ont mitraillé presque à bout portant dans sa maison tandis que d'autres miliciens, lourdement armés, bloquaient la rue qui mène à sa résidence-, a eu lieu près du quartier de la Medina, dans le sud-ouest de Mogadiscio, en territoire contrôlé par les milices de Musa Sudi Yalahow. Ce dernier est l'un des chefs de guerre qui ont toujours rejeté le processus de reconstitution d'un pouvoir central en Somalie initié par la conférence de réconciliation nationale d'Arta, à Djibouti.

"C'était un meurtre politique", a estimé le voisin.

Tous les chefs de guerre qui se partagent depuis près de dix ans la capitale et une grande partie du pays refusent, à l'exception d'un seul, de reconnaître le président, le gouvernement et le parlement issus de la conférence d'Arta, soutenue unanimement par la communauté internationale.

Pour le parlement, 245 députés y avaient été désignés le 13 août dernier par l'ensemble des grands clans somaliens.

Depuis qu'il a été désigné par ce parlement le 25 août dernier, le président somalien, Abdoulkassim Salat Hassan, a promis à de multiples reprises de désarmer les milices des chefs de guerre, en vain.

Aujourd'hui, 180 des 245 députés résident à Mogadiscio, mais la majorité d'entre eux se sont regroupés dans un hôtel du nord de la ville, obligés d'être protégés par un imposant déploiement d'hommes lourdement armés.

Le 2 novembre dernier, le parlement s'était réuni pour la première fois à Mogadiscio depuis la chute, en 1991, du président Mohamed Siad Barre, avec un peu plus de deux tiers seulement des députés.

Le Premier ministre Ali Khalif Galaydh, nommé le 8 octobre par le président Salat Hassan, avait alors présenté son gouvernement, qui compte 25 ministres et 45 ministres adjoints.

Mais cette première session n'avait pu avoir lieu que sous la protection de policiers recrutés par les nouvelles institutions à qui l'on avait dû adjoindre des hommes armés de milices "indépendantes" et de celles défendant les tribunaux islamiques qui ont récemment essaimé dans la capitale et le pays.

Le soutien reçu par le président et son gouvernement de la part de la société civile, des intellectuels, des organisations non-gouvernementales et de la diaspora n'est pas suffisant pour lui permettre d'imposer un Etat de droit.

Le 11 octobre dernier, nouvelle preuve symbolique de cette impuissance, le convoi, pourtant lourdement armé, de 98 députés qui arrivaient pour la première fois à Mogadiscio depuis leur désignation, avait été mitraillé par des miliciens. Les échanges de tirs avec l'escorte des parlementaires avaient laissé cinq morts.

Sept jours plus tard, dans le sud de Mogadiscio, des hommes armés avaient abattu le général Youssouf Talan, un proche conseiller du président Salat.

Les chefs de faction ont averti publiquement et prouvé qu'ils n'étaient pas disposés à abandonner leur pouvoir dans les zones qu'ils contrôlent.

La guerre civile qui a précédé et suivi la chute du président Siad Barre en janvier 1991, a entraîné, selon les estimations les plus plausibles, la mort de 300.000 personnes, victimes de combats fratricides ou de la famine, aggravée par l'insécurité. Quelque 600.000 autres ont fui le pays.

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03 Novembre 2000 - INTERNATIONAL / L'HUMANITE

Mogadiscio englué dans l'insécurité


Somalie. Un pays sans Etat, où la violence fait loi...
Mais les affaires vont bien.




Correspondance particulière.

Il ne se passe guère de jours sans violence à Mogadiscio : règlements de compte, rackets des bandes armées envers les civils, rixes autour d'une partie de cartes. La vie ne vaut pas cher en Somalie, les armes non plus. Au marché, une Kalachnikov d'occasion se négocie à 100 dollars (moins de 800 francs), une neuve à 250. Dans la ville en totale déréliction, l'arrivée quotidienne du khat est un autre moment à risques : certains jours pas moins de six avions en provenance du Kenya atterrissent à proximité de la capitale, chargés des précieuses feuilles. Désaccord sur le prix, voire pénurie sont autant de motifs de querelles, donc de règlements à la Kalachnikov.

Depuis la chute de Siyad Barre en 1991, la Somalie vit au ralenti : dix ans sans gouvernement, sans lois, sans justice, sans armée et sans forces de l'ordre. La présence de l'ONUSOM (les forces de " maintien de la paix " dominées par le corps expéditionnaire américain), à partir de 1992, suivie de son piteux retrait en 1995, n'a pas résolu le problème des rivalités claniques et des factions armées.

Le taux d'analphabétisme, un des plus élevés au monde, a remonté depuis la disparition de l'éducation publique.

Les rues de Mogadiscio sont envahies par le sable, et dès les premières pluies deviennent quasi infranchissables. L'alimentation de la ville en eau courante n'est qu'un souvenir : la plupart des tuyaux de canalisations ont été pillés. Le ballet des carrioles tirées par des ânes et chargées de fûts de 200 litres d'eau, constitue un spectacle familier. La cuisson se fait au charbon de bois, même dans les cuisines installées " à l'occidentale ", car on ne trouve plus de gaz.

· la nuit tombée, les rues sont plongées dans le noir, à l'exception de quelques îlots de lumière dispensée par des générateurs privés. On s'éclaire à la bougie ou à la lampe à kérosène.

L'absence de système bancaire n'empêche pas la fixation d'un cours quotidien du shilling somalien par rapport au dollar. L'économie parallèle, alimentée par des biens de consommation importés des émirats arabes, et la réception de monnaie forte en provenance de la diaspora somalienne, réglementent les fluctuations de la monnaie. Les grosses dépenses s'estiment en dollars. Tous les commerçants n'ont pas quitté le pays, et les affaires ne demandent qu'à reprendre.

Mogadiscio n'est pas à un paradoxe près : les rues sont défoncées, l'eau et la lumière des biens rares, mais trois compagnies privées de téléphone se partagent les abonnés ; les communications locales sont gratuites. Tous les produits arrivent des émirats, et à des prix avantageux, mais, hors de portée de la plupart des Somalis, privés d'emplois depuis des années. Le centre de Mogadiscio a été détruit durant la guerre civile, et ce qui n'a pas été endommagé par les obus a été pillé ; les habitations abandonnées par leurs propriétaires ont été vidées et désossées : tout ce qui pouvait avoir une valeur marchande a disparu. Les édifices qui abritaient les ministères, les écoles, et certains hôpitaux sont occupés depuis des années par des milliers de familles de " déplacés " et de " réfugiés ", qui s'entassent dans les pièces vides et dans les cours où elles s'abritent dans des huttes traditionnelles de forme semi-sphérique, recouvertes de plastique, de carton. Les conditions d'hygiène sont précaires, malgré la construction de latrines, par les organisations humanitaires. Les hôpitaux qui fonctionnent sont financés par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Sinon, il faut avoir recours aux médecins privés, mais beaucoup ne peuvent payer la consultation. Tuberculose, malaria, diarrhées font des ravages parmi les plus vulnérables, principalement les enfants et les personnes déplacées.

La population de Mogadiscio est lasse de cette existence précaire, de l'économie de survie, de l'insécurité. Lasse de vivre sans perspective, de n'avoir aucun avenir à proposer à sa jeunesse. C'est pourquoi la plupart ont accueilli dans la liesse la formation d'un Parlement et l'élection de Abdoulkassim Salat Hassan, par les chefs de clans réunis à Djibouti, à la présidence de la Somalie. Mais le nouveau gouvernement pourra-t-il aboutir au désarmement des factions, seul moyen de ramener la confiance dans le pays et de procéder, enfin, à la reconstruction ?

Claire Daven


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SOMALILAND FORUM


COMMUNIQUÉ, Sunday November 12, 2000 Ref. SF/EC-024-2000


U.N. MANDARINS SOMALIA PLAN: HELP FOR SOMALIS OR SUPPORT FOR A NEW WARLORD?


The top United Nations officials engaged on the Somalia case, who sit in safe glass towers in Nairobi, Kenya, recently released a document titled "UN Agencies unveil new action plan to help Somalia capitalize on peaceful transition." (31 October, 2000) The plan is based on the premise that the conference held in Djibouti has resulted in a national government for Somalia.

The assumption made by the UN mandarins that the Djibouti conference led to a national government is just that, an assumption, and not the reality that most Somalis know. Truth is, far from creating a national government; the Djibouti conference was a foreign-financed exercise, which only succeeded in adding a new faction to the Somalia politics (the former Italian Somalia). Although the UN's report does not
mention, this new made in-Djibouti faction, commonly known among Somalis as
the Arta faction, is composed of many of the war criminals and corrupt
officials of the late dictator Siyad Barre.


The plan does make a small concession to reality when it mentions Somaliland, but it is quick to categorize it as a regional administration. The report does not only distort the status of Somaliland as a sovereign state, but also engages in doublespeak when it blithely and without differentiation, refers to Somaliland, Puntland, the southern faction leaders, and the many Somalis who refused to participate in the Djibouti conference as "those parties which remain outside the existing peace and reconciliation process." Thus according to the perverse logic of this report, the people of Somaliland, who worked hard for maintaining an exemplary peace and stability for almost a decade now, are outside the peace process, whereas Abdiqasim Salad Hassan and Ali Khalif Galaydh, two former ministers who spent most of the last ten years abroad have suddenly become the embodiment of peace.

The plan does occasionally drop its pro-Arta faction bias when it uses such terms as "the transitional government and existing counterparts," implying that the Arta faction is not a national government. But the overall thrust of the report is based on the judgment that the Arta faction is not only a government but also a national government. The purpose of the report becomes clear beginning with the second page which details how the UN plans to assist the Arta faction stand on its feet and become a government. Eight of the nine pages (2-9) give the exact details on how this is going to be achieved with a cost analysis. However, although the report uses the term Somalia to give the impression that it is going to cover all of what used
to be the former Somali Democratic Republic, the summary table (p.5) shows
that these programs are designed to help the Arta faction secure such vital assets as ports and airports presumably by bribing those who control those facilities.

Otherwise what is the point in appropriating $400,000 for the emergency rehabilitation of the Mogadishu seaport, and $800,000 for the rehabilitation of Mogadishu seaport, when everyone knows that the Arta faction which is going to receive this money does not control those facilities. This will not be the first time that the UN handed funds to the Arta faction with the advance knowledge these funds will be used to bribe others, as happened during the Arta conference.


The bad faith of the plan toward Somaliland is obvious from the execution dates of the various phases. The plan is divided into three phases. The first two phases will last until 2001. Because Somaliland has enjoyed peace and stability for over a decade now, it has already been through the first two phases, (and virtually without any tangible UN assistance).

Therefore, according to the plan, Somaliland people are again to be held hostage in a limbo status until the Arta faction has met these two conditions, in order to take part in phase three which involves negotiating with the Bretton Woods and International partners.

The plan also suffers from many contradictions. For instance, although it claims to uphold good governance, it seems undisturbed by the fact that the UN's partnership with the Arta faction, who have a reputation for corruption, has further tarnished the image of the UN in the eyes of many Somalis. An even more serious contradiction in the report, is its championing of human rights while at the same time supporting the Arta group whose list contains war criminals and long time Barre ministers, the
very people who are supposed to explain some of the worst human rights abuses in Africa, in particular Somalia and in Somaliland.


We understand the UN mandarins are under pressure from the UN Headquarters
in New York to come up with a solution for Somalia. That is the only reason why they characterized Somalia as being already in a "post-conflict" situation. Somalia proper is not certainly in a "post-conflict" situation and as everybody knows the violence in Mogadishu has dramatically increased, if anything, since the creation of the Arta faction and its new warlord, Mr. Hassan. The new violence is partly the result of the creation of this new faction, and was triggered by the new armaments that Mr. Hassan brought into Mogadishu and as well as the planeload of fake money that he
had printed overseas. This fake money was brought in solely for the purpose of purchasing services of the freelance militias who would then carve a new territory in Mogadishu for the Arta faction, whose "government" is now holed in a Mogadishu hotel known as Hotel Ramadan.


The overall result of these actions has been to introduce fresh uncertainties and disturb the balance of power that had been achieved among the parties involved in the conflict in Mogadishu. That balance has been shattered again. Another bloodbath is now inevitable thanks in part to the sponsors of the Arta faction such as the UN and the government of Djibouti.

Meanwhile, the task of solving the Somalia conflict has been set back again by the suspicions created by the new faction.

The people of Somaliland, who have reclaimed their sovereignty in 1991, after stepping back from a disastrous union with Somalia, have declared time and time that what is needed is a comprehensive peace plan that includes among other issues accepting the existence of Somaliland and the fact the Somali Republic of 1960, formed from the union of the State of Somaliland and Somalia, is no more and nonexistent. A comprehensive peace means also addressing the problems that led to the demise of the Somali Republic as well as the questions of particular concern to many regions and peoples in Somalia proper, especially the issue of a federal state which has been raised by the Digil and Mirifle people of the South-West and as
well as by the Puntland Regional State; these issues concern the nature of a would-be Somalia state. In short, the problems of Somalia are far more complicated than the UN mandarins would like the world to think : The central issues are not about clans or militias at war; they are issues about state formation and conflict resolution.

SOMALILAND FORUM

SLF Backgrounder:
The Somaliland Forum (SLF) is an international organization that brings together Somalilanders from all parts of the world mainly, through the medium of the Internet. The primary objective of the Forum is to work with the Somaliland communities around the world in order to provide some lasting solutions to the needs of the Republic of Somaliland and its people.

For more information, Please visit the Forum's web site at:
http://www.somalilandforum.com

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SOMALIE : La composition du Cabinet Ministériel (20/10/00)

Prime Minister: Ali Khalif Galaydh
First Deputy Prime Minister: Osman Jama Ali "Kalun"
Foreign: Ismael Mahmoud Hourreh "Buba"
Defence: Abdullahi Baqor Musa "King Kong"
Justice: Mohamed Omar Farah
Interior: Dahir Sheikh Mohamed "Dahir Dayah"
Finance: Sayid Sheikh Dahir
Planning: Hussein Elabe Fahiye
Reconstruction and Rehabilitation: Abdullahi Ga'al Abdi
Agriculture:Yousuf Moalin Amin "Badiyow"
Sports and Employment: Abdulasis Mukhtar Qaridi
Fishing: Mohamed Nur Bakar
Inter-regions Cooperation: Hassan Farah Hujale
Public Works: Said Warsame
Posts and Communication: Abdulkadir Moalin
Water and Mineral Resources: Hassan Abshir Farah
Industry: Hassan Mohamud Hassan
Livestock Development: Abdulwahab Moalin Mohamud
Education: Mohamed Maydhane Burale
Higher Education: Mohamed Ali Ahmed
Commerce: Mohamed Warsame Ali
Information: Zakaria Mohamud Haji Abdi
Science and Technology: Abdulkadir Mohamed Abdulle
Transport: Abdi Gouled Mohamed
Ports and Marine Transport: Abdiwali Jama Warsame
The Health and Rural Development portfolios have not yet
been filled.


Source: Agence France Presse

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L'HOMME OU LA FEMME DE LA SEMAINE.

Dans cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle ou celui qui s'est distingué(e) soit pour soutenir la dictature, soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres de soins, etc..

Auront-ils à répondre un jour de leurs actes et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?



Rappel des personnages déjà "élus" :

LA LIBERTE N° 17 - Mme LEILA, juge d'instruction
LA LIBERTE N° 19 - Omar FARAH, gendarmerie d'Ali Sabieh
LA LIBERTE N° 29 - Le général Yacin YABEH,
LA LIBERTE N° 32 - Le directeur de la Prison de Gabode,
LA LIBERTE N° 33 - Ali Mohamed ABDOU, procureur général
LA LIBERTE N° 35 - Mme Hawa Ahmed YOUSSOUF Ministre déléguée conjointement avec M. Le Représentant de l'UNICEF à Djibouti.
LA LIBERTE N° 36 - M Ibrahim Idriss DJIBRIL, MInistre de la Justice, conjointement avec M Mohamed Ali ABDOU, procureur général de Djibouti (2ème nomination)
BULLETIN N° 4 - Lieutenant GUELLEH de la FNP
BULLETIN N° 7 - Le responsable des forces de police qui a donné l'ordre le 24 juin de tirer à balles réelles sur Daher Guedi FOUREH.
BULLETIN N° 16 - M Yacin Elmi BOUH, Ministre de l'Economie et des Finances.

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Les principaux responsables
d'actes de torture à Djibouti

Maintenant que la justice pénale pourrait instruire (compte-tenu du jugement rendu récemment par la Cour d'Appel de Paris) les plaintes des victimes de mauvais traitement, d'emprisonnement arbitraire et de torture, nous rappelons à l'opinion publique les noms des tortionnaires qui ont été le plus souvent cités par les victimes.

Parmi les tortionnaires les plus cités

  • Colonel Mahdi Cheikh Moussa,
  • Lieutenant-colonel Hoche Robleh
  • Lieutenant Ladieh
  • Capitaine Zakaria Hassan
  • Lieutenant Mohamed Adoyta
  • L'aspirant Haroun
  • Le sous-officier Naguib
  • L'adjudant Tane
  • Kalifa
  • Wagdi

Certains se seraient déjà réfugiés à l'étranger
sous de fausses identités,
mais ils sont placés sous surveillance.

Nos informations sur la torture à Djibouti et des récits de victimes

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DOSSIERS :
ETATS GENERAUX DE LA JUSTICE

 

8/11 Lettre de Monsieur Aden Robleh, Président du PND à Monsieur le Garde des Sceaux, en réponse à son invitation.

PND
Parti National Democratique



Djibouti le 8 novembre 2000


Monsieur le Garde des Sceaux
Ministre de la Justice
DJIBOUTI







Monsieur le Ministre,


En réponse à votre lettre citée en référence j'ai l'honneur de vous faire part de ma grande satisfaction quant à l'idée de rechercher les voies et moyens les meilleurs pour doter notre cher pays d'un système judiciaire digne de ce nom.

La Justice tient une place de choix dans la philosophie politique du parti politique que j'ai fondé et dirige, la Parti National Démocratique (PND). Pour mon parti la Justice fait partie des six piliers de la démocratie.

Pour concrétiser ce postulat il me semble que notre pays se doit d'admettre une réalité incontournable : aucun pays au monde ne peut s'offrir un système judiciaire digne de ce nom sans se doter au préalable d'un système politique démocratique.

Malheureusement ce n'est pas le cas dans notre pays.

Un système judiciaire performant ne peut fonctionner que dans un environnement donné et seul le système politique démocratique est en mesure d'engendrer un tel environnement.

Ce système se caractérise par le pluralisme d'opinions à tous les niveaux de la vie nationale d'un pays, à savoir :

- le pluralisme politique (multipartisme authentique) ;
- le pluralisme syndical ;
- le pluralisme en matière de médias (existence de radios, de télévisions et de journaux privés) ;
- le pluralisme en matière d'associations ;


Le système démocratique se caractérise aussi par :
- l'organisation d'élections libres et honnêtes en inscrivant dans la constitution la COMMISSION ELECTORALE NATIONALE INDEPENDANTE (CENI), seul et unique moyen susceptible de garantir de telles élections ;
- une décentralisation véritable avec des instances électives et aux directions desquelles concourrons de vrais partis politiques.


C'est de cet ensemble de structures institutionnalisées que naîtra la nécessaire indépendance de la justice qui est elle-même la mère d'une bonne justice. C'est aussi de ces structures que sortira un vrai parlement où majorité et opposition se livreront à un débat intense pour le plus grand bien de la nation.

Le régime en place dans notre pays rejette catégoriquement le système démocratique. La vérité est que notre pays vit sous un régime de parti unique qui ne veut pas dire son nom, et tant qu'il en sera ainsi nous aurons un parlement monocolore, une justice aux ordres du pouvoir politique, une administration publique où le tribalisme, le népotisme, les passe-droits, le clientélisme, la corruption, constituent la ligne de la conduite.

Le régime en place n'accepte aucune forme d'opposition qu'il s'agisse de l'O.D.U. (Opposition Djiboutienne Unifiée) ou toute autre organisation politique ; il ne reconnaît même pas les deux partis d'opposition - le PND et le PRD - issus de la loi référendaire adoptée en même temps que la constitution du 4 septembre 1992. La lettre que vous venez de m'adresser témoigne de ce déni de justice en ne mentionnant pas ma qualité de président du Parti Nationale Démocratique (PND). En agissant de la sorte, le régime démontre qu'il n'a pas une vision politique que l'on peut qualifier de saine. Nier que je suis le président-fondateur du PND c'est nier l'évidence. N'est-ce pas là une éclatante manifestation de la politique de l'autruche ?

Notre pays ne connaîtra ni concorde nationale ni développement économique et social en dehors du système démocratique. Voilà la vérité ! Je ne pense pas que le régime en place soit conscient de la situation dramatique du peuple. Sait-il que la très grande majorité de la population végète dans la misère la plus noire ? Sait-il que le chômage frappe 80 % de la population active ? Sait-il que l'éducation, la santé, sont désormais hors de prix pour la grande majorité de la population ? Cette misère est d'autant plus insupportable que les tenants du pouvoir et leurs proches étalent des richesses qui laissent sans voix toute personne douée de raison. Ceux-ci rivalisent de villas luxueuses, de mabraz, de voyages parisiens ou New-Yorkais et de véhicules dernier cri dont les coûts sont souvent supérieurs à 60 000 dollars U.S.

Avant les états généraux de tel ou tel secteur, notre pays a impérieusement besoin d'une conférence nationale, d'une table ronde ou un dialogue nationale (appelez cela comme vous voulez) afin de mettre en place le système politique susceptible de nous sortir de l'ornière, ce système étant, bien sûr, le système démocratique. Les ateliers que vous projetez d'organiser ne donneront aucun des résultats escomptés en dehors de ce système. Ils conduiront immanquablement dans des voies sans issues.

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de mes sentiments distingués.

Aden Robleh Awaleh
Président du PND


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14/11 RESOLUTION
DE LA LIGUE DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS (LDDH).


ETATS GENERAUX DE LA JUSTICE DU 11 au 15 NOVEMBRE 2000


Résolution


- Rappelant que la République de Djibouti a pour Devise Unité-Egalité-Paix.

- Rappelant qu'après l'accession à l'indépendance, la Présidence de la République s'est dotée d'une police politique.

- Rappelant que pendant pratiquement les dix premières années les actions de violations des Droits de l'Homme étaient moins spectaculaires et moins connues.

- Rappelant que les actions de violations entre 1987 à 1990 ont continué à s'amplifier pour se transformer au Nord et à l'Ouest de la République en conflit interne, en conflit armé.

- Rappelant qu'après quinze ans d'Indépendance et en plein conflit armé interne, la République de Djibouti a connu sa première Constitution le 4 septembre 1992.

- Convaincus que cette première Constitution a des imperfections qui se sont avérés dangereuses au fil du temps.

- Convaincus que l'une des imperfections les plus flagrantes est le cumul de la fonction de Président de la République et celui de la fonction de chef de Gouvernement.

- Convaincus que le titre II sur : Les Droits et Devoirs de la Personne Humaine est presque parfait, presque complet.

- Convaincus que dès le début la Constitution nationale fut bafouée par celui qui devrait incarner l'unité nationale et qui devrait assurer la continuité de l'Etat, celui qui devrait être le garant de la sécurité nationale, le garant du respect de la Constitution (article 22 de la Constitution).

- Convaincus que la Constitution, et en particulier son titre II ont été régulièrement et constamment violés.

- Convaincus que les structures du Pouvoir judiciaires ont été totalement démantelées par celui qui devrait être le garant de l'indépendance de la Magistrature par celui qui devrait présider le Conseil Supérieur de la Magistrature (article 73 de la Constitution).

- Convaincus :

- que l'article 71 stipulant que : " le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif. Il s'exerce par la Cour Suprême et les autres cours et tribunaux "

- que l'article 72 stipulant : " le juge n'obéit qu'à la loi. Dans le cadre de sa mission, il est protégé contre toute forme de pression de nature à nuire à son libre arbitre. Les magistrats du siège sont inamovibles ".

- que ces deux articles fondamentaux de la Constitution sont devenus caducs depuis 1996 et restent encore caducs.

- préoccupés par l'inexistence du Principe de la Séparation des Pouvoirs.

- préoccupés par l'inexistence de l'indépendance du Pouvoirs Judiciaire.

- soucieux de la dévalorisation des juges tant sur le plan moral, matériel, financier.

- soucieux du manque de formation continu nécessaire aux juges.

- soucieux du manque total de transparence de l'Institution Judiciaire.


Demandons le respect des Institutions et la mise en application du Principe de la Séparation des Pouvoirs.


Demandons le respect de la Constitution en particulier le titre II.

Demandons le respect de l'Indépendance du Pouvoir judiciaire notamment les articles 71 et 72, 73,74 de la Constitution.

Demandons que tous les Procès politiques expéditifs, illégaux et anticonstitutionnels soient rapidement révisés.




Djibouti le 14 novembre 2000

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14/11 Lettre de M Moumin Bahdon à la Présidente de la Cour Suprème en réponse à son invitation de participer aux travaux.

Moumin Bahdon Farah
Ancien Ministre de la Justice


 

à Madame Khadija Abeba
Présidente de la Cour Suprême
Atelier des Etats Généraux


Djibouti, le 13 novembre 2000



Madame la Présidente,



M. NOEL ABDI Jean - Paul m'a informé, que vous aviez bien " assuré qu'il n'existe dans l'atelier aucun tabou, puisque le mot d'ordre " de vos travaux " est la transparence ".


Je vous remercie de lui avoir demandé de me transmettre votre invitation verbale à cet atelier.

J'ai agréablement apprécié votre invitation, et vous demande de bien vouloir transmettre à tous membres des Etats Généraux mes remerciements pour cette aimable invitation.

La tâche qui vous attend est très ardue, d'autant plus que je ne vois pas encore une volonté politique, si minime soit - elle.

La mainmise du Gouvernement sur le Pouvoir judiciaire restera toujours oppressante tant que les hommes politiques, habitués aux violations des Institutions Républicaines, continueront à s'obstiner.

Je suis persuadé que vos travaux ne manqueront pas de soulever et d'exiger la Révision de tous les procès politiques, notamment ceux qui ont été prises dans la précipitation et d'une manière intolérable, ceux qui se sont déroulés dans un climat politique policier et dont le seul but était celui d'assurer une succession à la plus haute instance de l'Etat.



Bon courage à vous tous.



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AFADD -
ASSOCIATION FRANCAISE DES AMIS
DES DEMOCRATES DJIBOUTIENS



15/11 LETTRE OUVERTE A

MONSIEUR ISMAEL OMAR GUELLEH,
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DE DJIBOUTI




Monsieur le Président de la République,


Comme il est douloureux d'avoir encore à vous écrire pour dénoncer les atteintes sans limite aux Droits de l'Homme, à la dignité du peuple djiboutien et à son honneur qui sont commises, chaque jour et sans cesse, en votre nom sur tout le territoire de ce beau pays.

Comme il est regrettable que votre discours d'investiture soit resté lettre morte alors que vous faisiez croire à la population que vous incarniez, en ce temps-là, l'homme de l'espérance.

Comme il est cruel de voir aujourd'hui la place suprême de Chef de l'Etat occupée par un homme qui n'a pas été élu démocratiquement, qui n'a pas été loyal avec les électeurs, qui a trompé l'espoir d'un peuple et de la République et qui, poursuivant une spoliation méthodique des ressources du pays, s'est tant éloigné de la base populaire, qu'il en est honni.





J'avais, il y a quelques années, attiré publiquement l'attention de votre oncle et prédécesseur sur l'iniquité d'un tel régime.

Les organisations internationales de défense des Droits de la Personne Humaine ont aussi rapporté sur le sujet en diffusant des rapports accablants sur les actes de torture, les vols organisés des fonds publics, les disparitions et exécutions sommaires, les faux procès, les juges soumis et achetés et les hommes politiques à la botte de votre pouvoir.

Le rapport de la Commission Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples sur la situation des Droits de la Personne à Djibouti est effrayant.

L'Union Européenne et le Fonds Monétaire International réalisent enfin à quel point votre régime est dictatorial.

L'Assemblée Nationale de la France a débattu récemment de cette situation.

Une plainte a même été déposée contre vous-même et votre prédécesseur pour crimes de tortures.

De quelle image de la démocratie, de la liberté et du progrès, votre régime est-il le reflet?

De plus, votre système judiciaire s'est détérioré - si cela est encore possible - et vous faites peser sur vos juges acquis à votre personne une menace et une pression telles que le débat judiciaire est impossible.

Votre fragilité institutionnelle et politique vous conduise à interdire vos Palais de Justice aux avocats étrangers et notamment à ceux qui n'ont pas trahi leur serment, à ceux qui n'ont pas oublié les leçons de leurs maîtres et qui sont restés fidèles aux principes sacrés de défense de la liberté et du droit.

Votre justice personnelle, sur vos ordres ou ceux de vos ministres, poursuit des hommes, des femmes et des entreprises qui osent vouloir bénéficier des instruments internationaux ratifiés par votre pays: libre choix d'un avocat, saisine d'un tribunal libre et indépendant, présomption d'innocence, respect des règles de droit ...

Vous n'aimez pas la liberté, Monsieur le Président de la République; la démocratie vous fait horreur et vous estimez que vous seul êtes détenteur de tous les pouvoirs dans votre pays aux détriments du peuple djiboutien.

Les massacres se poursuivent; les prisons et autres centres de torture et de détention sont remplis d'innocents et de pauvres gens démunis de toutes ressources et dépourvus de tout espoir.

Vous avez donné des instructions à vos représentations diplomatiques pour refuser les visas d'entrée à tous les démocrates et vous continuez à scléroser le pays par vos agissements criminels et antidémocratiques.

Cette lettre ouverte ne contient rien d'autre que les informations connues de tous à l'intérieur comme à l'extérieur de Djibouti.

Je vous avais écrit à la suite de votre investiture au mois de mai 1999 pour vous exhorter à vous engager dans la voie de la démocratie et à vous éloigner de la bande de parasites qui vivent sur la population.









La lueur de l'espérance que certains aveugles avaient placée en vous s'est éteinte à tout jamais.

Celle qui brille dans le coeur du peuple de Djibouti est bien vivante.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président de la République, l'expression de ma parfaite considération.



LE PRESIDENT,
Roger-Vincent Calatayud

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