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LA
LIBERTÉ
Bulletin N°
24
Journal permanent et indépendant
de tous les djiboutiens de l'opposition
Bulletin
de l'A.R.D.H.D
2ème
année
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LA
LIBERTE : votre journal se construit chaque jour devant vous,
avec vos contributions. Chacun peut s'y exprimer librement et
sans aucune censure ...
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SOMMAIRE
N° 24
....du
25/11/00 au 1/12/00
- Bientôt le 18 décembre : organisation
des manifestations en hommage aux victimes,
- TROIS NOUVELLES ARRESTATIONS ARBITRAIRES A DJIBOUTI,
La situation est explosive à Djibouti,
- La France viendrait 'in extremis' au secours du dictateur avec
l'argent de ses contribuables,
- Les
syndicats djiboutiens, persécutés, appellent à
la solidarité internationale,
- Communiqué du FRUD après les assises nationales
du 18 au 21/11,
- Le système GUELLEH à bout de souffle ?
- Le représentant de l'UNICEF oublie de parler des enfants
pauvres et démunis à Djibouti !
- M. GUELLEH rachèterait des armes en prévision d'une
relance possible de la guerre contre les résistants du FRUD,
|
Djibouti
: les progrès se font attendre
De plus en plus de voix se font entendre, dénonçant
pêle-mêle : crise économique, pauvreté,
chômage massif, corruption, clientélisme, absence criante
de droits humains modernes
(PAR ALAIN LETERRIER
- Extrait
des Nouvelles d'Addis n°20, novembre / décembre 2000)
|
24/11
"Si nos dirigeants avaient encore un doute sur l'aboutissement
de la politique aveugle qu'ils mènent, je leur suggère
de consacrer un peu de temps durant leur séance de qat
..." (La Voix au Chapitre - GESTION DES DESEPOIRS
par Aïnache)
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25/11
Il n'y aurait pas de lune de miel entre DAF et Guelleh !
(Courrier des lecteurs) |
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27/11
"Je
suis heureux qu'ils réagissent et fassent preuve de courage
en osant s'élever de vive voix contre le dictateur en place"
(Courrier des lecteurs) |
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27/11
Ces démobilisés ne comprennent plus rien, ils sont
exacerbés, ils sont vraiment révoltés....
(Courrier des lecteurs) |
Mettre
la pression sur Djibouti. Les
syndicalistes sont la bête noire du régime autoritaire
de Djibouti. Persécutés, ils en appellent à
la solidarité internationale. (Le
Monde syndical n°10 octobre 2000)
|
22/11
Les Assises Générales du FRUD se sont déroulées
à Garbanaba du 18 au 21 novembre 2000 (Communiqué
du FRUD) |
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27-11
Les membres du parlement interimaire somalien nommes par Guelleh (au
nombre de 20) en passe d'être exclus de cette institution
(Somaliland.net / en somali) |
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LE
SYSTÈME GUELLEH
ou la politique des échecs à répétition
? (Jean-Loup Schaal - 2ème publication) |
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28/11
APPEL DE LA F.D.I.F. / SOLIDARITE AVEC LA PALESTINE (Appel
à signer) |
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29/11
Le représentant de l'UNICEF à Djibouti, frappé
d'amnésie : il oublie de parler des enfants dans le discours
qu'il prononce ... |
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29/11
Pourquoi le bâtonnier de Djibouti garde-t-il sous le coude une
plainte en détournement de fonds contre Me DINI ? |
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29/11
Qui cherche à faire extrader M ALOUMEKANI hors de Belgique
? Quel pays y aurait un intérêt ? |
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Le
18 décembre, manifestation devant l'Ambassade de Djibouti à
Paris, en hommage aux victimes civiles innocentes du massacre d'ARRIBA |
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COURRIER
DES LECTEURS
nous reprenons de façon anonyme
en général (pour garantir la sécurité des
auteurs)
le contenu intégral des lettres qui nous sont adressées.
Nous publierons en revanche les messages des lecteurs qui souhaitent
répondre.
L'ARDHD n'assume aucune responsabilité
quant au contenu des messages de cette rubrique.
L'ARDHD rappelle qu'elle ne soutient aucune action politique, ni aucun
parti
et qu'elle milite exclusivement en faveur de la Paix et des Droits de
l'Homme.
APPEL
A MANIFESTER LE 18 DECEMBRE
DEVANT L'AMBASSADE DE DJIBOUTI A PARIS
Dans
un communiqué daté du 10 novembre, l'ADD appelle à
manifester le 18 décembre à proximité de l'Ambassade
de Djibouti à Paris, en hommage aux victimes civiles innocentes
assassinées par le régime de M. GUELLEH à Djibouti
le 18 décembre 1991. Notre Association, qui a organisé
les premières manifestations, pendant plusieurs années,
se joint à cet appel, qu'elle soutient.
....
.....
La
France se décidera-t-elle, un jour, à rendre public, le
film qui a été tourné pendant la tragédie
d'Arriba, par les militaires français et qui est un témoignage
de la brutalité et de la cruauté des forces spéciales
de la police du système GUELLEH.
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Sommaire ---------------------------------------------------------
24/11
... Comment imaginer qu'un pays comme Djibouti se réjouisse
d'avoir " été accepté" dans la catégorie
des pays pauvres et très endettés. Un pays où des
fonctionnaires roulent dans des Mercedes dernier cri ...
Si l'intelligence distingue l'homme de l'animal, prisonnier, lui, de
l'instinct, l'attachement aux valeurs universelles de l'humanité,
à ces valeurs qui fondent la personne humaine et l'élèvent
comme telle, n'est pas la chose la mieux partagée au monde pour
reprendre une formule célébre du philosophe français
Réné Descartes .
Il
en aurait été autrement que l'humanité se serait
épargnée bien des souffrances et aurait connu l'harmonie
qu'elle mérite. Pourtant, l'homme n'a jamais cessé d'aspirer
à une plus grande humanité, à sa dignité
d'homme, luttant souvent, sous une
forme ou sur une autre, pour cette noble cause. De sorte que de l'impact
de
ses combats, a dépendu l'évolution de sa situation réelle.
Or dans ce mouvement salutaire, les parts prises par les uns et les
autres varient.
Il
en est qui subissent, d'autres qui réagissent, d'autres encore
qui s'accomodent de l'ordre établi pourvu qu'ils y trouvent quelques
intérêt personnel.
À Djibouti tout va mal, ou presque. Sinon
comment imaginer qu'un pays comme Djibouti se réjouisse d'avoir
" été accepté" dans la catégorie
des pays pauvres et très endettés. Un pays où des
fonctionnaires roulent dans des Mercedes dernier cri, òu
certains logent dans des maisons dignes de films tout droit sorti d'Hollywood
?
Il
est impensable qu'au 21 siècle, on se réjouisse d'une
situation qui devrait plutôt nous faire honte. Sans doute parce
que la vérité blesse. Parce que aussi, celui qui ne se
reproche rien n'a pas peur d'écouter des avis ou des révélations.
Alors cher Schaal, je vous encourage à continuer la publication
de tels articles où des personnalités de la société
civile peuvent s'exprimer librement.
La
stabilité politique et la paix en général dans
notre pays sont à ce prix (chose que le P.R.D. appelle de ses
voeux en collaboration avec l'O.D.U). Et refuser ceci serait faire asseoir
le pays sur une poudrière. Car pour notre part au P. R .D, nous
sommes convaincus d'une chose ; la paix, c'est comme un batiment, ça
se construit ; et de la nature des matériaux utilisés
pour l'édifier, dépend sa solidité.
Représentant du P .R .D,
à l'étranger.
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Monsieur
le Président,
Entendez-vous
cette sourde rumeur, qui commence à s'exprimer, qui monte et
qui se diffuse lentement
C'est le peuple djiboutien qui en a assez !
C'est le peuple djiboutien qui crie son désespoir, mais aussi
qui réagit et qui a décidé de prendre son destin
en main,
C'est le peuple qui gémit, mais qui relève la tête,
C'est le peuple djiboutien qui ne veut plus être exploité
par un tyran et par ses gardes-chiourmes, veules et obéissants.
Le peuple
djiboutien retrouve enfin sa fierté et il sort de sa léthargie
pour refuser l'esclavage,
Le peuple djiboutien hurle parce qu'on l'a trahi, trompé, avili
et réduit à la pauvreté totale.
Êtes-vous
devenu complètement sourd ?
La réponse
n'a pas grande importance, car pour vous, pour votre système
et pour votre cour, il est peut-être déjà trop tard.
Vous ne pouvez plus bloquer l'information, comme vous le faisiez jusqu'à
maintenant et les hommes et les femmes de Djibouti ne se laisseront
plus jamais 'berner' par vos beaux discours, par vos promesses jamais
tenues, par les magouilles financières et les détournements
généralisés des deniers publics et des aides internationales.
Il ne se laissera plus voler, torturer, humilier, emprisonner, tuer
et violer. Le Monde entier prend connaissance de la situation exacte
des djiboutiens et les djiboutiens découvrent qu'ils ne sont
pas seuls dans leur lutte contre l'oppression. Les coupables seront
déférés un jour devant la Justice et vos proches
(y compris certains Ministres) risquent eux aussi de vous tenir compagnie
.... Le peuple exigera alors des comptes, le remboursement des sommes
détournées et le prix du sang des vicitmes.
En effet,
la fin de votre système semble d'ores et déjà programmée.
Les exemples se multiplient dans le monde. Le dernier en date, celui
du Dictateur Fujimori pour corruption, devrait vous faire réfléchir
...
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25/11
- Il n'y a pas de lune de miel entre DAF et GUELLEH
cher
ami schaal ,
je voudrai que vous publier cette précision dans le courrier
des lecteurs.
Je tiens
tous d'abord à adresser un compliment à l'O.D.U. et au
FUOD qui viennent de nous faire parvenir des communiqués .Après
ce bréve remerciement je tiens à répondre à
un lecteur (bulletin numéro 20) qui avait déclarer qu'une
prétendue lune de miel s'engageait entre le dictacteur Guelleh
et le président de notre parti M Daher Ahmed Farah.
Ceci est
venu avec la letrre ouverte qu'avait adressé Daf à Guelleh
et qui portait sur la situation de notre chere pays. Je tiens à
démentir cette information qui est dénudé de toute
fondement.
Pour preuve
de mes déclarations M.Guelleh avait dans le passé emprisonner
DAF pour le seul motif qu'il préside au destiné du PRD
après la mort subite du père fondateur du parti le regretté
M MOHAMED DJAMA ÉLABÉ.Donc DAF est devenu le numéro
1 des opposants à abattre en raison de plusieurs de ces atouts
et qu'il dirige le premier parti d'opposition et qu'il est devenu un
candidat sérieux pour le parti au pouvoir ( ainsi que Mohammed
Moussa Tourtour). ils sont de cette jeunesse qui ont compris que le
pays n'avait plus besoin de ces hommes (Guelleh et sa clique).
Guelleh
n'avait-il pas donner de l'argent comptant à M Hamareithé
pour qu'il devienne le nouveau président du PRD et dans la même
ocasion barrer la route à
DAF (Khaireh Allaleh avait refusé ce poste en raison de la menace
qui pesait
sur lui . Il faut que les djiboutiens comprennent que ce parti n'est
pas un parti Fourlaba (comme le fait savoir le pouvoir et ils ont dit
aux militants du parti qu'il ne devrait pas accepter un afar (Mohamed
Ahmed Kassim et un Gadabourci Souleiman Farah Lodon présidé
au destin du parti )mais un parti national qui a été créé
par M.Elabé (il avait donné sa démission avec courage
pour protester dans la poursuite de la guerre et l'extermination de
nos fréres afars dans le nord et le sud du pays.)
I O G n'était
pas en reste dans la composition du P R D mais grace à ALLAH(SAWT)
et la vigilance de ses militants la crise a été évité
de justesse. Du coup et à chaque anniversaire du parti à
l'avenue Nasser, Guelleh ordonnait aux forces policiéres d'assieger
les lieux pour intimider les militants du parti (chose qui était
vouée à l'échec ). Pour preuve que Guelleh n'aime
pas les critiques de l'opppositions, il avait tous simplement décidé
de diviser le PRD et le PND en creant des pseudo partis qu'il dirige
lui même. (Pour preuve l'interview accordé par le président
du PND M Aden Robleh à jeune afrique du numéro 2002 du
25 au 31 mai 1999).
Donc cher
lecteur la prochaine fois que vous donnez des informations, prenez la
peine de vérifier (conseil d'ami).
Quand au
journal Le Renouveau, je m'excuse auprés de tous les djiboutiens
et je vous assure que je m'informerai auprés du président
pour le rétablissement trés prochaine inch ALLAh dans
notre réseau.
Donc affaire
à suivre .
ARDHD
: Nous prenons acte de ce texte et de cette information que nous publions
intégralement. L'ensemble aurait gagné en force et en
crédibilité s'il avait été émis et
signé personnellement par l'intéressé, qui dans
l'hypothèse où vous auriez raison, pouvait librement s'exprimer
depuis presqu'un mois. Or, il ne l'a pas fait..
Notre lecteur avait réagi à juste titre dans le N°
20 en analysant la déclaration de DAF qui 'caressait' GUELLEH
'dans le sens du poil' ("Très cher Ainé ...")
et il n'y a pas lieu de lui reprocher son analyse, ni de se poser en
donneur de leçons. DAF a suffisamment d'expérience et
de talents journalistiques pour ne pas l'avoir écrit par hasard
....
Par ailleurs, comme nous, ce lecteur avait été surpris
/ déçu de constater que nous ne recevions plus LE RENOUVEAU,
ce qui pouvait être le signe complémentaire d'un accord
discret.
Nous serons très heureux de découvrir les prochains signes
qui pourraient confirmer / conforter votre prise de position : une prise
de position officielle signée de DAF, par exemple.
Quoiqu'il
en soit, nous nous refusons à poursuivre la polémique
sur ce sujet, car même si DAF s'était rallié à
Monsieur Guelleh, nous pourrions en comprendre les raisons (cf notre
article dans le N° 23 La politique des échecs à répétition)
et il ne fait pas partie de nos cibles de toutes les façons :
nous ne renions jamais nos amis et nous essayons avant tout de les comprendre.
Nous serions assez déçus, car notre site avait pris sa
défense à de multiples reprises et l'avait toujours soutenu
dans son combat d'opposant. La politique à Djibouti, comme dans
d'autres pays, oblige parfois certaines personnalités à
emprunter des chemins qui ne sont pas toujours rectilignes.
27/11
- P.S. dans un dernier message reçu à ce sujet, notre
informateur (représentant du PRD à l'étranger)
confirme ses propos et nous demande de le croire. Il justifie les attitudes
qui nous avions notées (et qui nous avaient été
étonnées) par le fait que les opposants sont soumis à
des pressions terribles et qu'ils doivent être très, très
prudents ... Dont acte. Le sujet est clos pour nous.
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27/11 "Je
suis heureux qu'ils réagissent et fassent preuve de courage en
osant s'élever de vive voix contre le dictateur en place"
Cher
Schaal,
Depuis quelques
jours, je constate qu'enfin l'ODU et le FUOD s'expriment sur les disfonctionnements
et sur les maux cruciaux qui rongent notre pays.
Je suis heureux
qu'ils réagissent et fassent preuve de courage en osant s'élever
de vive voix contre le dictateur en place.
J'espère
de tout coeur qu'ils continueront à lutter ouvertement et sans
relache pour l'avènement d'une ère de paix et de concorde
dans notre jeune République.
Le seul problème,
c'est que leurs communiqués ressemblent à si méprendre
à ceux de la Ligue Djiboutienne des Droits Humains...même
dans le vocabulaire!
Un
fidèle lecteur de votre bulletin
en exil au Canada.
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27/11
Ces démobilisés ne comprennent plus rien, ils sont exacerbés,
ils sont vraiment révoltés....
Les démobilisés
se mobilisent pour manifester leur révolte.
Le 26 novembre
2000 parallèlement aux manifestations de jeunes collégiens
et de lycéens, les démobilisés ont violemment protesté
et ont saccagé la voiture du responsable de la démobilisation
et de l'insertion stationnée devant son bureau.
Exacerbés
par le blocage de leur dossier, exacerbés par le fait de se déplacer
régulièrement pour obtenir leur droit et leur argent et
après une longue attente regagner bredouille leur domicile où
enfants, femmes et parents les attendent avec leur regard hagard et
leur ventre creux.
Ces démobilisés
qui se sont battus contre leurs frères du FRUD, ces démobilisés
où plus exactement ces futurs démobilisés qui sont
juridiquement rayés du corps des forces armés gouvernementales
mais qui restent toujours sans aucune indemnisation et/ou réinsertion.
Ces démobilisés
ne comprennent plus rien, ils sont exacerbés, ils sont vraiment
révoltés.
Pourtant les fonds sont disponibles auprès de l'Etablissement
de la démobilisation et de l'insertion qui sont financés
par l'Union Européenne et la Banque Mondiale.
Les démobilisés
n'arrivent pas à comprendre pourquoi l'administration bloque
les dossiers, pourquoi le Programme de démobilisation est au
ralenti depuis un certain temps. Sont-ils considérés comme
réservistes de première ligne ?
M. Hxxxxx
Un soldat sans arme avec sa craie
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27/11
Sachant que les Kléptocrates du régime ne prêtent
pas l'oreille, ils font toujours la sourde oreille....
DON
DU QATAR
Trois mois d'arriérés de salaires sous le Sultanat de
Gouled en 21 ans.
Six mois d'arriérés de salaires en moins de 2 ans sous
le règne du Dauphin Sultant Guelleh.
Alors à cet allure, à ce rime, et à ce rythme combien
de mois d'arriérés les fonctionnaires, les travailleurs
de l'Etat doivent - ils encaisser, évidemment sans broncher sous
Guelleh.
La délégation
du Qatar est venue à Djibouti le mercredi dernier pour pouvoir
signer une convention pour le paiement des 3 mois d'arriérés
des salaires (2 mois 95 et 1 mois 97) qu'ils ont promis au gouvernement
djiboutien afin d'alléger les dettes intérieures.
Mais le Ministère
des finances n'entend pas de cette oreille, Il exige et veut payer à
sa manière et d'abord les 3 mois de salaires pour l'an 2000,
car le montant global des paiements des salaires ne sont pas identiques,
et que les salaires de 1995, 97 n'ont pas connu des réductions
d'impôts significatifs, mais ont connu une nette diminution des
indices salariales et une inflation sans commune mesure.
Actuellement
les arriérés des paiements des salaires des travailleurs
s'élèvent à 9 mois (2 mois 95, 1 mois 97, et 6
mois (98-2000).
Sachant que les
Kléptocrates du régime ne prêtent pas l'oreille,
ils font toujours la sourde oreille, ils n'ont pas peur, ils veulent
dissimuler, diviser en deux parties et voire même en trois parties,
ils refusent que les fonctionnaires et conventionnés de l'Etat
perçoivent directement leurs rémunérations, directement
dans leur compte bancaire ou directement en espèces, superviser
directement par le pays donateur. Ils veulent tout simplement racketter
au moins la moitié, ils ont toujours d'énormes besoins
de liquidités. A quelle porte vont - ils encore taper avec leur
obole ?
Melle Kxxxx
Une fervente lectrice de la LIBERTE
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29/11
Qui cherche à faire extrader M ALOUMEKANI hors de Belgique où
il s'est réfugié ? Quel pays aurait un intérêt
à cela ?
Monsieur Aloumekani a pris contact par courrier avec nous pour nous
faire savoir qu'il a demandé officiellement l'asile politique
en Belgique. Son cas n'est pas facile, dans la mesure où sa première
entrée en Europe était sur le sol français et que
d'après la Convention de Schengen, c'est normalement à
la France qu'il échoit d'étudier sa demande d'asile. Mais
il semble que la Belgique, au titre de sa souveraineté puisse
étudier, si elle le souhaite, le dossier d'admission. L'affaire
est pendante actuellement devant la plus haute juridiction Belge et
M ALOUMEKANI est soutenu par de nombreuses associations "AIBF",
FRUD, FIDH, AMNESTY INTERNATIONAL, qui ont adressé des lettres
à Monsieur DUQUESNE, Ministre Belge de l'Intérieur.
Il
semble évident que la France souhaiterait 'récupérer'
Monsieur ALOUMEKANI dont le témoignage est important dans le
cadre de l'affaire BORREL. Son témoignage, tel que nous l'avons
lu, dans plusieurs quotidiens nationaux français, laisserait
supposer que M. GUELLEH puisse être impliqué, d'une manière
ou d'une autre, dans l'assassinat du juge. Cela, la FRANCE ne pourrait
pas l'accepter, car elle soutient contre les évidences, son vieil
ami, M. GUELLEH.
Cette
cause n'est pas de notre ressort ni de notre compétence. Mais
ce que nous pouvons dire, c'est que si M. ALOUMEKANI était transféré
en FRANCE, il y aurait lieu de craindre le pire et en particulier son
arrestation puis son expulsion 'manu militari' vers Djibouti. Là-bas,
comme nous le savons, tout est possible, surtout le pire et M. GUELLEH
n'a jamais pardonné à personne. M. ALOUMEKANI risquerait
la mort et probablement de passer avant par la chambre de torture.
Au
nom du respect des Droits de l'Homme, nous demandons aux autorités
belges de ne pas extrader M ALOUMEKANI et de considérer avec
la plus grande bienveillance sa demande d'asile politique.
Chacun
peut écrire, s'il souhaite appuyer cette démarche, au
Ministre Belge de l'Intérieur pour lui demander d'intervenir
en faveur de M. ALOUMEKANI.
M
Antoine DUQUESNE
Ministre de l'Intérieur
Rue Royale, 60-62
1000 BRUXELLES
Belgique
Monsieur
le Ministre, de nombreux défenseurs des Droits de l'Homme tournent
les yeux vers vous et suivent cette affaire avec la plus grande attention.
Ils ont confiance dans la justice belge qui peut refuser d'envoyer un
homme vers une mort programmée. La sécurité de
M. ALOUMEKANI est entre les mains des autorités de votre pays
et nous sommes certains qu'elles prendront une décision juste
afin d'éviter un nouveau drame à Djibouti, dont le régime
est connu pour sa cruauté permanente.
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NOUVELLES
BREVES ET REVUE DE PRESSE
27/11
Les contribuables français porteraient secours au dictateur !
Depuis
quelques jours, la situation à Djibouti est explosive. Les grèves
se seraient multipliées dans plusieurs secteurs : enseignements,
postes, militaires démobilisés. Tous se plaignent de ne
pas recevoir leurs salaires ou les indemnités qui leur ont été
promises et qui leur sont dues en totalité.
Des
mouvements de protestation ont été suivis par des observateurs.
Plusieurs voitures auraient été incendiés et renversés,
dont celui du directeur qui est en charge du paiement des indemnités
dues aux militaires démobilisés (voiture renversée
sur le toit). Les Lycées et collèges auraient été
endommagés. La foule aurait marché, hier dimanche 26/11,
sur la cité ministérielle. La police, pourtant omniprésente,
ne serait pas intervenue.
Car
M. Guelleh est à Khartoum au Soudan où il participe 'dignement'
au sommet de l'IGAD (Coût du voyage : environ 10 millions de FD
!) et il aurait annoncé qu'il ne rentrerait pas à Djibouti
dans ce climat. Il aurait ordonné à ses Ministres de trouver
un financement.
Aucun
problème, c'est l'Ambassadeur de France qui aurait annoncé
que la France allait payer une partie des arriérés de
salaires, avec l'argent des contribuables français. La France
se porterait donc au secours d'un dictateur, qui risquerait une mise
en cause pénale à plusieurs titres : crimes contre l'humanité,
détournement de biens publics, implication dans l'affaire BORREL
(?). La France, complice des crimes de
M. Guelleh, pour soutien abusif à un dictateur ? La question
pourrait être posée un jour. Les députés
français ont-ils été informés de ce qui
se tramait entre l'Ambassade et le quai d'Orsay /ou la Coopération
?
Certaines
sources, généralement bien informées, nous ont
fait savoir que même le personnel de l'Ambassade de France aurait
marqué sa réserve à l'annonce de ce nouveau cadeau
(on dit même "écoeurement" dans les coulisses
- mais à vérifier ! ).
Nous
attendons des nouvelles demain mardi 28/11 que nous publierons immédiatement.
L'argent de la France, c'est à dire le paiement de quelques mois
d'arriérés sur l'ensemble des sommes dues aux fonctionnaires,
serait-il suffisant pour briser l'élan d'un peuple qui subit
la dictature depuis de nombreuses années et qui veut rompre ses
chaînes ?
Erreur
: nous avions parlé la semaine dernière d'un financement
des salaires par le Koweït ; nous nous étions trompés
car il s'agirait effectivement du Qatar. Que ces deux Etats et nos lecteurs
veuillent bien nous en excuser.
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27-11
Le correspondant de la television djiboutienne (RTD) Said Wayel emprisonné
dans la region somalienne de Puntland apres avoir diffuse des reportages
fallacieux et subversifs sur une pretendue reunion de partisans de la
conference d' Arta .
Guelleh continue donc son oeuvre de destabilisation de regions somaliennes
ou regne paix et stabilité....
Recit complet
en somali
http://somalinet.com/news/snet/25Nov2000115206.shtml
________________________________________________________________________
27-11 Les membres
du parlement interimaire somalien nommes par Guelleh (au nombre de 20)
en passe d'être exclus de cette institution
Recit complet
en somali
http://somalinet.com/news/snet/26Nov2000123109.shtml
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22/11 Un colonel
jugé pour des délits sexuels au sein des forces armées
françaises de Djibouti (LE MONDE)
L´ancien
commandant en second de la base aérienne a comparu devant le
tribunal aux armées de Paris
Le colonel Michel Chailloux, ancien commandant en second de la base
aérienne de Djibouti, comparaissait, mardi 21 novembre, pour
des faits d´ « agression sexuelle » sur la compagne
d´un caporal-chef et de« harcèlement sexuel »
sur trois femmes militaires. Le procureur a déploré les
« explications cafouilleuses » d´« un officier
de très grande valeur ». Il a requis un an d´emprisonnement
avec sursis et 15 000 francs d´amende.
Mis à jour le mercredi 22 novembre 2000
ANCIEN COMMANDANT en second de la base aérienne de Djibouti,
le colonel Michel Chailloux a comparu devant le tribunal aux armées
de Paris, mardi 21 novembre, pour des faits d´« agression
sexuelle » sur la compagne d´un caporal-chef et de «
harcèlement sexuel » sur trois femmes militaires. Après
un salut réglementaire curieusement adressé aux magistrats
civils de la juridiction, l´officier s´explique d´abord
sur l´agression dont a été victime Sandrine, en
1998, à Djibouti. Alors âgée de vingt-trois ans,
elle avait eu le cran de déposer plainte contre le colonel. Accompagnée
par le caporal-chef, la jeune femme est la seule victime à s´être
déplacée devant le tribunal.
Le 2 février
1998, M. Chailloux, lieutenant-colonel de quarante-trois ans au moment
des faits, s´était rendu en uniforme au domicile de Sandrine
et de son compagnon, à une heure où ce dernier travaillait
sur la base djiboutienne. La visite était motivée par
la remise d´une attestation de travail pour des cours de français
que la jeune femme avait donnés à des militaires. Sandrine
écoute le président du tribunal, Jacques Barrau, rappeler
la teneur de sa plainte, déposée dès le 3 février.
Le haut gradé l´avait embrassée par surprise, puis
caressée aux seins et au sexe. « Vous n´aviez jusque-là
manifesté aucune réaction, en raison d´un blocage
psychologique dû à un viol que vous aviez subi à
l´âge de quatorze ans », dit doucement le magistrat,
en regardant la victime. Avec des phrases hachées, la jeune femme
prend sur elle-même, debout, face au colonel, pour ajouter : «
J´avais peur, je n´étais pas active, je réfléchissais
beaucoup. Comment ne pas l´énerver. Si je me débattais,
si je criais, je risquais de le rendre violent. Quand il a commencé
à glisser sa main sous mes sous-vêtements, je lui ai dit
fermement de partir. »Le colonel avait obéi.
Démentant
maladroitement les faits reprochés, l´officier s´emmêle
dans des versions successives. Pourquoi lui, commandant en second, a-t-il
tenu à apporter personnellement à Sandrine l´attestation
de travail, interroge le président ? « Pour rendre service.
»La jeune femme était-elle « consentante »,
comme il l´a prétendu ? « J´en étais
persuadé », répond-il, avant de suggérer
qu´elle l´avait « provoqué » en s´asseyant
face à lui et en lui « montrant son slip ». Puis
il admet avoir eu « une mauvaise appréciation de la situation
» : « Je tremblais, je ne comprenais pas ce qui arrivait.
»
« EXPLICATIONS
CAFOUILLEUSES »
Questionné
par le fiancé en colère qui, aussitôt prévenu
par Sandrine, avait demandé des explications au colonel, ce dernier
avait prétendu avoir été lui-même victime
d´un viol. « Ce n´était pas vrai, je me suis
cherché des excuses », dit-il maintenant. L´avocat
de Sandrine, Me Jean-Luc Brami, enfonce le clou : « Vous avez
menti monstrueusement, en vous mettant au niveau de la victime, pour
éluder totalement votre culpabilité. »
« On ne
vous reproche pas d´être un coureur de jupons, mais d´avoir
gravement utilisé votre fonction, votre pouvoir, votre autorité
», assène le défenseur. L´enquête déclenchée
par Sandrine a conduit plusieurs sous-officières trois
adjudantes et une adjudante-chef à dénoncer aux
gendarmes des faits de harcèlement sexuel. L´une d´elles
a affirmé que, à son domicile, M. Chailloux avait essayé
de l´embrasser. « Je l´ai tenté, elle m´a
repoussé », admet seulement l´intéressé.
Déplorant ses « explications assez cafouilleuses »,
le procureur Pierre Rossignol estime que cet « officier de très
grande valeur », totalisant plus de 4 000 heures de vol et une
soixantaine de missions de guerre, a « sali son uniforme ».
Il requiert un an d´emprisonnement avec sursis et 15 000 francs
d´amende.
L´avocat
du colonel, Me Alexis Gublin, déplore que son client n´ait
pas trouvé les mots pour demander « pardon » à
Sandrine. Quand le défenseur souligne que l´officier, marié
et père de famille, redoute avant tout le « regard conjugal
», le prévenu sort un mouchoir et se met à pleurer.
Il se lève enfin : « Je demande pardon, c´est tout.
»
Jugement le 19
décembre.
Erich
Inciyan
____________________________________________________________
Par
ailleurs d'autres militaires auraient été condamnés
pour des pratiques financières délictueuses commises à
DJIBOUTI.
Le tribunal aux armées de Paris a condamné le colonel
Georges Petiqueux à douze mois de prison avec sursis et 40 000
francs d'amende, mardi 21 novembre, dans une affaire de fausses factures
effectu?es en 1995 au sein des Forces françaises de Djibouti
(Le Monde du 28 septembre). Le colonel Jacques Rufer et le général
François Guéniot ont été condamnés
chacun à une amende de ......
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24/11
Salat accueilli en dirigeant au sein de l'IGAD
KHARTOUM,
24 nov (AFP) - Les dirigeants est-africains ont accueilli comme l'un
des leurs, jeudi à Khartoum, le président somalien de
transition Abdoulkassim Salat Hassan, tout en le pressant de négocier
avec les responsables somaliens hostiles à son pouvoir.
"Nous avons
rejoint notre famille", a déclaré jeudi soir à
l'AFP le président Abdoulkassim Salat Hassan à l'issue
du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Autorité inter-gouvernementale
de développement (IGAD), lors duquel il a occupé le siège
de la Somalie, vide depuis près d'une décennie.
"La Somalie
a déjà retrouvé sa place lors de l'assemblée
générales des Nations unies, du sommet de la Ligue arabe
et de la conférence islamique, mais l'IGAD, c'est très
important car ce sont les pays voisins", a déclaré
le président Salat.
"La paix
et la réconciliation en Somalie est très importante pour
nos voisins. Tout le monde a été accueillant", a
ajouté M. Salat, désigné fin août à
l'issue d'une conférence de réconciliation organisée
par Djibouti, mais boudée par la plupart des chefs de faction
et des dirigeants des entités autonomes du Somaliland (nord-ouest)
et du Puntland (nord-est).
Si les présidents
djiboutien Ismaël Omar Guelleh, soudanais Omar al-Béchir
et érythréen Issaias Afeworki ont exprimé à
la tribune du sommet leur satisfaction de voir à nouveau occupé
le siège de la Somalie à l'IGAD, les débats n'en
ont pas moins été intenses avant leur sommet.
M. Salat, appuyé
par le président djiboutien Ismaël Omar Guelleh à
Arta (Djibouti), n'avait pas dans un premier temps les faveurs de l'Ethiopie.
Le chef de guerre
de Baidoa (sud), Hassan Mohamed Nur Shatigudud, proche d'Addis Abeba,
avait rejeté à la mi-octobre les nouveaux dirigeants,
alors qu'il avait pourtant participé à la conférence
d'Arta.
La semaine dernière,
le ministre éthiopien des Affaires étrangères avait
estimé que le processus de paix était une "réalisation
majeure" mais incomplète, après une visite de M.
Salat à Addis Abeba, une semaine après celle du président
de la République auto-proclamée du Somaliland Mohammed
Egal.
Les chefs d'Etat
et de gouvernement ont adopté une résolution prévoyant
une évaluation régulière des progrès en
matière de réconciliation nationale en Somalie et appelant
la communauté internationale à aider le pays.
"La question
somalienne a fait un pas en avant sérieux", a estimé
Rino Serri, envoyé spécial de l'union européenne.
Toutefois, le
pouvoir des nouveaux dirigeants somaliens, encore contesté dans
Mogadiscio même par la plupart des chefs de guerre, demeure fragile.
"Ils ne peuvent pas se permettre longtemps de ne contrôler
qu'une partie de la capitale", estime un observateur occidental.
"Il faut
donner du temps au temps", a déclaré de son côté
M. Salat, affirmant que des consultations directes ou indirectes étaient
engagées avec tous ses opposants.
La Somalie est
privée d'un pouvoir central effectif depuis la chute du président
Mohammed Siad Barré, en janvier 1991, qui a plongé le
pays dans des luttes entre chefs de guerre rivaux.
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BRUITS
ET RUMEURS
GUELLEH
rachète des armes. Avec quel argent ?
On
dit que M Guelleh se préparerait dans l'hypothèse d'une
nouvelle offensive contre les résistants du FRUD. Il aurait
déjà lancé un programme d'achat d'armes. Avec
quel argent ? Les salaires des fonctionnaires ou l'économie
que lui aurait permis l'aide française ? De là à
dire que la France financerait indirectement les achats d'armes de
M. Guelleh, il n'y a qu'un pas, que les victimes éventuelles
ne manqueront certainement pas de franchir en saisissant la justice
française.
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LE
REPRESENTANT DE L'UNICEF A DJIBOUTI RECOIT AU PALAIS DU PEUPLE, MAIS
IL EST VICTIME D'UNE CRISE D'AMNESIE BRUTALE ET IL OUBLIE DE PARLER
DES ENFANTS.
Pour
le jour de l'Enfance, le représentant de l'UNICEF à
Djibouti, à qui nous avions déjà décerné
le titre d'Homme de la Semaine a organisé une belle réception
au Palais du Peuple, à laquelle assistait le gratin, dont Mme
GUELLEH. L'UNICEF a bien sur payé les frais de la réception.
Nous tenons à féliciter cet homme qui a fait, comme
il se doit, un beau discours, mais qui a malheureusement oublié
de parler, dans son bilan :
-
des
enfants mineurs qui avaient été incarcérés
à Gabode avec les adultes
et qui avaient été soumis à des sévices
sexuels,
-
des
lycéens qui sont matraqués par la Police du Régime
GUELLEH,
-
des
enfants qui trainent dans les rues de Djibouti,
-
des
enfants qui sont victimes de l'exclusion scolaire.
Pour
lui tout va bien à Djibouti dans le meilleur des mondes. Nous
lui adressons toutes nos félicitations pour sa cécité
selective. Bravo Monsieur le Représentant de l'UNICEF, continuez
à donner de belles fêtes. Elles vous permettent d'éviter
de voir la misère et la souffrance des enfants djiboutiens.
N'oubliez pas quand même qu'il s'agit 'de votre fond de commerce'
et que grâce à eux, vous pouvez mener une existence d'Ambassadeur
à Djibouti.
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29/11
Pourquoi le bâtonnier de Djibouti garde-t-il 'sous le coude'
une plainte en détournement de fonds contre Me DINI ?
Nous
avons appris de source bien informée, que des Clients de Me
DINI auraient porté plainte contre lui pour détournement
de fonds. Le Bâtonnier Me Wabat DAOUD garderait précieusement
cette plainte "sous le coude". Pour quelles raisons mystérieuses
? Les temps ont bien changé ! Autrefois les bâtonniers
étaient plus actifs. Mes Meidal et AREF en savent quelque chose,
eux qui ont été rayés du barreau pour des faits
'non fondés' et de toutes les façons, n'ayant pas le
même caractère de gravité. Si les avocats se mettent
à 'avoir deux poids et deux mesures' entre eux, on peut vraiment
se poser des questions sur leur véritable indépendance
!
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30/11
UNE EQUIPE D'INFORMATICIENS AU SERVICE DU SYSTEME GUELLEH POUR ESPIONNER
LES BOITES E-MAIL DES DJIBOUTIENS ?
Il se murmure en ville qu'une équipe d'informaticiens aurait
été constituée uniquement pour surveiller les
communications sur Internet des opposants. Cette équipe aurait
le pouvoir de suivre toutes les transactions : sites consultés,
messages transmis, etc.. Elle aurait même la consigne de trouver
les mots de passe utilisés par les opposants pour consulter
leurs boites à lettre hébergées sur des sites
étrangers : yahoo, hotmail, etc.. afin d'en lire le contenu
régulièrement. Bravo au régime qui est coupable
maintenant d'attentat au secret des correspondances privées.
Un nouveau crime ?
Alerte
à tous ceux qui écrivent par E-Mail à des résidents
à Djibouti. Soyez extrêmement prudents quand vous écrivez
à vos amis / parents. Ne les mettez pas en danger en écrivant
des propos compromettants.
La
SDS surveillerait aussi notre site en permanence pour tenter de trouver
des noms de lecteur. Notre politique de prudence dans ce domaine est
donc largement justifiée.
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Djibouti
: les progrès se font attendre
De plus en plus de voix se font entendre,
dénonçant pêle-mêle : crise économique,
pauvreté,
chômage massif, corruption, clientélisme, absence criante
de droits humains modernes
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PAR ALAIN LETERRIER
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(Extrait
des Nouvelles d'Addis n°20, novembre/décembre 2000 :
http://www.lesnouvelles.org/index-322.html
)
Article
publié avec l'aimable autorisation d'Alain LETERRIER.
© les Nouvelles d'Addis 2000
Article disponible sur le site du journal : http://www.lesnouvelles.org/
Dire que le processus
démocratique tarde à Djibouti est un euphémisme,
tant la mise en place dune formule de cohabitation prenant en
compte les besoins du pays et la nouvelle donne politique se fait
attendre. Il tarde malgré les engagements pris lors de la Commission
mixte franco-djiboutienne en décembre 1999 ; malgré
laccord-cadre de réforme et de concorde civile
signé avec le Frud-armé (1) en février 2000 ;
malgré les promesses faites depuis larrivée fin
mars de la délégation conduite par M. Ahmed Dini, président
du Frud et ancien Premier ministre.
Pourtant, laccord-cadre
signé le 7 février à Paris entre le gouvernement
et son opposition armée comportait des chapitres explicites
: réformes, démocratie, gestion saine, etc. Suite à
cet accord les combats ont cessé ; les libérations de
prisonniers ont eu lieu ; des commissions spécialisées
ont été mises en place ; le Frud a déposé
des propositions écrites le 27 juillet 2000 : réformes
démocratiques, paix civile et sécurité, décentralisation,
réhabilitation/indemnisation des biens des personnes des zones
de guerre.
Le processus de
Paris en panne. La première phase du processus a bien fonctionné.
Depuis, rien. Panne politique.
Symbole du dysfonctionnement,
selon un député français : « Larmée
nest pas rentrée dans les casernes et elle est encore
très présente sur le territoire, perturbant considérablement
la vie quotidienne des habitants ; dans la partie nord du pays, une
épidémie de choléra sévit actuellement
et les ONG ne peuvent y accéder. » (2) Le président
Omar Guelleh craint-il de nouveaux troubles inhérents à
un échec quil aurait organisé du processus en
cours ? Dailleurs le Frud-armé na pas rendu les
armes, il les a simplement remisées : « La garantie écrite
ou orale ça nexiste pas, nous déclarait M. Dini.
Combien de textes écrits sont violés, bafoués,
du moment que le rapport de force le permet ? Combien de promesses
verbales sont parties en lair ? La seule garantie cest
la continuité, léquilibre politique, le rapport
de force et la lutte sans relâche. » (3)
Alors, que se
passe-t-il à Djibouti ? Pourquoi « léquilibre
politique » et « le rapport de force » nexistent-ils
pas ? Sachant que, premièrement, « il ny a pas
de république viable sans démocratie, ni démocratie
sans équilibre des pouvoirs, pluralité dopinion,
liberté den faire état et droits dagir pour
les faire valoir. » (4) Sachant que, secondement, « la
revendication de la démocratisation, présentée
dans laccord, correspond bien aux revendications de toute lopposition
djiboutienne unifiée et non pas seulement à la revendication
du Frud ».(3)
« La vérité
est quaucun accord ne peut sortir [le] pays de la situation
catastrophique où il se trouve que si ledit accord repose sur
le système démocratique », dit Aden Robleh, président
du Parti national démocratique (5) ; précisant que «
le système démocratique implique, pour fonctionner,
lexistence dun certain nombre de principes fondamentaux
: multipartisme non limitatif sans lequel il ne peut y avoir de pluralisme
des opinions ; mise sur pied dun mécanisme garantissant
des élections libres et honnêtes ; décentralisation
[pour permettre aux citoyens de] participer pleinement à la
gestion des affaires publiques ; libre formation dassociations
à caractère professionnel, social ou culturel ; existence
de médias libres et indépendants ; existence dinstitutions
judiciaires indépendantes. » On est loin du compte.
Paysage politique
djiboutien. De plus en plus de voix se font entendre, dénonçant
pêle-mêle : la crise économique et financière,
la pauvreté et le chômage massifs, la corruption comme
sport national, le clientélisme du pouvoir, labsence
criante des droits humains et modernes (un exemple terrible : 21 enfants
de 9 à 14 ans ont été détenus, de juillet
1999 à juin 2000, dans la prison de Gabode, en toute légalité
puisque le code civil djiboutien le permet).
Aux élections
de décembre 1997, quatre partis seulement étaient habilités
à participer. La coalition du Rassemblement populaire pour
le progrès (RPP, au pouvoir) et dune faction dissidente
du Frud a raflé la totalité des sièges avec 78,56%
des suffrages ; le Parti du renouveau démocratique (PRD), conduit
par Abdillahi Amareiti Guelleh et le Parti national démocratique
(PND) de M. Robleh totalisant respectivement 19,19% et 2,25%.(6) Faits
important à noter : lAssemblée nationale djiboutienne
compte 65 élus, dont 0% de femmes. Le RPP dispose de 54 sièges
et le Frud de 11.
Le Frud, composante
forte de lopposition. M. Guelleh pensait-il sérieusement
que le vieux résistant allait se contenter dun ravalement
de façade et se taire ; quil suffisait doffrir
un strapontin, que le tour serait joué ? Le traité de
paix visait-il à casser lélan de lopposition
en essayant de démobiliser sa composante armée ? Paris,
dont linfluence sur « une plate-forme aéroportuaire
essentielle pour sintégrer à cette région
du monde » (7) reste bien réelle, aurait-il pesé
très fort sur une redistibution des cartes, après avoir
tout fait pour lélection du Président ?
On aura mal joué
le coup en tout cas. Si Ahmed Dini (70 ans) reconnaît avoir
de lambition, il semble surtout que ce soit au bénéfice
de son pays. Il a « dépassé lâge où
on recherche le pouvoir pour le plaisir ».(3)
Ex-rebellion afar,
le Frud est devenu un mouvement politique qui peut compter dans la
modernisation du pays. Si son organisation militaire sait se redisposer
conformément aux nécessités de la lutte civile
et démocratique ; sil réussit la réintégration
de sa dissidence coalisée avec le RPP de M. Guelleh ; sil
nabuse pas de sa position, de fait dominante, dinterlocuteur
privilégié du pouvoir ; si les querelles de personnes
et de clans, les rumeurs dégueulasses (autres sports nationaux)
ne nuisent pas à lunification de lopposition.
Beaucoup de si
donc. Cest le reflet du paysage politique djiboutien,
brouillé par tant dannées de combines, avec plus
ou moins la patte du sponsor historique.
Selon Mohamed
Kadamy, délégué du Frud en Europe,(8) les conditions
sont réunies, puisque « le Frud, organisation politico-militaire
est un continuum historique des mouvements démocratiques, le
fruit de toutes les luttes multiformes qui se sont déroulées
depuis lindépendance, en 1977 ».(9) Le mouvement,
« originairement composé des Afars a pu intégrer
les couches somaliennes et la minorité arabe ». Et, gage
démocratique et qualité politique, « la lutte
armée a été en permanence jalonnée dappels
au dialogue avec le pouvoir, même au plus fort de la répression
».
Au plan régional,
la rébellion afar a pu inquiéter « des États,
au début paniqués » que le Frud puisse un jour
accéder au pouvoir, mais « au fur et à mesure
des explications, tout le monde trouvait ses revendications raisonnables
et, souvent, les soutenait, même si le gouvernement éthiopien
est allé très loin dans la lutte contre le Frud ces
dernières années ».
Aujourdhui,
laccord-cadre Frud-gouvernement a obtenu « le soutien
de lOUA, de la Ligue arabe, de lUnion européenne
». Et, si « le retour triomphal, populaire de M. Dini
à Djibouti a un peu agacé le pouvoir », il faut
surtout retenir que « toutes les couches, toutes les composantes
nationales » ont salué les promesses de ce retour ; «
après vingt-trois ans de pouvoir mono parti, quasi dictatorial,
les gens en ont assez ».
« La paix
est un processus long. » Pourtant il ny a pas dalternative
: « Il faudrait un gouvernement de transition pour inscrire
dans les faits les changements esquissés dans laccord-cadre.
Le pouvoir hérité de M. Aptidon ne peut se réformer
de lui-même. Aucun changement nest perceptible dans les
pratiques de ce régime : même opacité, même
fuite en avant, mêmes pratiques maffieuses » que sous
lancienne présidence. Laccord-cadre nest
pas encore respecté dans lintégralité de
ses dispositions concrètes. « Larmée devait
rentrer dans les casernes, évacuer les points deau, collines,
montagnes pour permettre aux populations de vaquer à leurs
occupations, faciliter la libre circulation des marchandises et aider
au retour des réfugiés dÉthiopie (18.000)
et dÉrythrée (10.000). »
Pourtant, Mohamed
Kadamy ne désespère pas de lavenir. Ce dirigeant,
parmi les fondateurs du Frud, estime que « lopposition
est en train de faire un travail de maturité » ; que
M. Dini, dont « tout le monde connaît la droiture, qualité
faisant tellement défaut dans la région » est
aujourdhui, avec son mouvement, « porteur du changement
pour toute lopposition et pour lensemble de la population
».
La réalité
historique serait évidente : « La répression est
très forte ; toute forme organisationnelle est systématiquement
détruite » par le pouvoir ; donc, dixit le Frud, ça
ne peut plus durer. AL
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(1) Frud : Front pour la restauration de lunité et
de la démocratie.
(2) Extrait dune question écrite au gouvernement français
posée par M. Jean-Pierre Michel, député (intergroupe
MDC-Radical-Verts).
(3) Ahmed Dini Ahmed, entretien avec les Nouvelles dAddis n°16,
mars-avril 2000.
(4) Extrait de laccord-cadre signé entre le Frud-armé
et le gouvernement djiboutien.
(5) Aden Robleh Awaleh, président du Parti national démocratique
(PND), discours lors de la fête du mouton (Aïd al-Adha),
16 mars 2000, Djibouti.
(6) Source : Union interparlementaire.
(7) Jacques Dewatre, ambassadeur de France en Éthiopie, ex-directeur
de la DGSE, entretien avec les Nouvelles dAddis n°18, juillet-août
2000. Sera publié sur notre nouveau site internet (www.lesnouvelles.org).
(8) Arrêté a Addis, avec Aïcha Dabalé son
épouse et des compagnons, en septembre 1997, Mohamed Kadamy
a été livré à Djibouti. Ses compagnons
et lui ont été libérés dans le cadre des
accords Frud-armé/gouvernement, après 29 mois de détention
à Gabode dans des conditions très dures. « Cétait
la première fois que lÉthiopie livrait à
un autre pays des opposants réfugiés chez elle. Avant
on pouvait nous arrêter, nous maltraiter, mais nous livrer,
non ! », dit-il, politique, sans lombre dun ressentiment.
(9) Mohamed Kadamy, entretien avec les Nouvelles dAddis, Paris,
27/10/2000. Sera publié sur notre nouveau site internet (www.lesnouvelles.org).
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24/11
LA VOIX AU CHAPITRE : par AÏNACHÉ
le 23 novembre 00
GESTION DES DESESPOIRS
Si nos dirigeants avaient encore
un doute sur l'aboutissement de la politique aveugle qu'ils mènent,
je leur suggère de consacrer un peu de temps durant leur séance
de qat ...
Peut-on accuser les dirigeants Djiboutiens d'organiser une gestion
des désespoirs ?Beaucoup de jeunes en raison de difficultés
économiques sont contraint de s'exiler vers les pays les plus
prospères afin de satisfaire leurs besoins économiques
et culturels.
Bien entendu, ces jeunes aspirent à faire profiter de leurs
acquis, chèrement obtenu, leurs pays d'origine et leurs proches
restés au pays. Ces acquis économique et
culturel sont pour eux une richesse qu'ils se doivent de partager
avec les leurs. C'est ainsi, depuis des générations,
des vagues successives d'immigration se perpétuent plus ou
moins réussi. A Djibouti, depuis quelques années, on
constate les départs massifs des jeunes, des personnes de tous
âges et de tout sexe, se bousculent pour quitter leur pays à
tout prix. Pour tout pays où ils peuvent trouver refuge, même
au RWANDA au plus fort de la guerre civile.
A ma grande stupéfaction, j'apprends il y a quelques jours
l'exil au CANADA ; d'une famille de retraité. Lorsqu'il s'agit
des jeunes, on se fait une raison et on n'a pas trop
de mal à justifier leur motivation de partir. Poursuivre des
études, acquérir un métier ou tout simplement,
d'aller voir ailleurs. Mais pour les personnes d'un certain âge,
leur départ est une confirmation du mal de vivre qui règne
en République de Djibouti.
En règle générale, c'est le contraire qui se
produit. Tout exilé qui atteint un certain âge aspire
à retourner au pays et à retrouver les siens. Ce besoin
devient une obsession.
L'exception Djiboutienne est nouveauté. Pourquoi ?
Ce désir de fuite des personnes retraites me confirme la désagréable
sensation que j'ai eue lors de mon dernier séjour à
Djibouti. Le bien le plus recherché, par la plus
part des personnes rencontrées, est un visa pour un pays étranger.
MAL DIFFUS
Que fait le pouvoir devant ce mal diffus qui atteint comme une sorte
d'épidémie, l'ensemble de la population ?
Et bien à mon grand étonnement, lorsque j'ai voulu en
savoir en peu plus sur cette question, on m'informe que le pouvoir
est le premier organisateur de ces désespoirs. Bien entendu
pour sa grande satisfaction. Etonnant non ?
Une personne normalement constituée, aussi rotor qu'elle puisse
être, ne pourrait croire à ce genre d'allégation.
Et pourtant, tous mes interlocuteurs, même les plus proche du
pouvoir, m'affirment que c'est l'exacte vérité. Et ceci
pour plusieurs raisons plus ou moins avouables.
Une de première raison est que le pouvoir actuel pense vider
du pays les plus avertis et les plus actifs de la population autochtone
en les poussant par des brimades et
toutes sortes de privation à l'exil. Depuis quelques années,
le pouvoir n' hésite plus à afficher sans vergogne un
tribalisme fétide.
En fin, le pouvoir pense remplacer les nationaux susceptibles de lui
poser des problèmes par des immigrants apportés des
pays limitrophes, heureux de trouver une vie meilleure chez nous.
Ces nouveaux venues par définition n'ont aucune prétention,
ni exigence envers le tenant du pouvoir. Ils ne peuvent être
que reconnaissant à leur bienfaiteur.
Pendant ce temps, les Djiboutiens de tout âge et de tout sexe,
trouvent refuge à travers le monde et subissent des climats
hostiles auxquelles ils ne sont pas préparés. C'est
ainsi, qu'on apprend qu'un tel père de famille se trouve au
Canada, pendant qu'une partie de sa famille s'installe en Suède
et le reste à Madagascar.
Quel gâchis !
Bientôt, il va falloir créer une émission de radio.
Comme celle financée par la croix rouge internationale à
la BBC en langue Somalie. Les familles éclatées essayent
de
retrouver les siens de qui, ils n'ont aucune nouvelle depuis longtemps.
Nous avons tous, l'origine de ce malheur a commencé avec la
dislocation de la République Somalienne.
Pour ma part, je suis ulcéré, chaque fois qu'il m'arrive
d'entendre, une mère ou un père, un frère ou
une soeur à la recherche de son fils, de sa fille, de son mari,
etc., dont il ou elle n'a pas eu de nouvelles depuis 9 ou 10 ans.
Le demandeur signale souvent à la station émettrice
: "Aux dernières nouvelles, la personne recherchée
se trouvait dans tel pays" et supplie de l'aider.
A l'écoute de cette émission dramatique, je me rends
compte où nous mène, la conséquence de la politique
basée sur le clanisme érigé en système
et ses résultats sur la cellule familiale. Cette politique
est vouée à l'échec.
Si nos dirigeants avaient encore un
doute sur l'aboutissement de la politique aveugle qu'ils mènent,
je leur suggère de consacrer un peu de temps durant leur séance
de qat, pour écouter ces émissions pathétiques.
Peut- être, prendraient -t-ils un peu plus conscience sur l'issue
de leurs agissements.
AÏNACHÉ
P.S.
: En référence à mon article sur le rôle
du Premier des Ministres. Je vous suggère de prendre connaissance
du contenu publié du discours de Monsieur Barkat Gourad Hamadou,
lors de la séance d'ouverture de la Session budgétaire
du 15 novembre dernier. Voici l'extrait porté à la connaissance
du grand public, par La Nation du jeudi 16 novembre 00.
« Je remercie Dieu d'être aujourd'hui de retour dans mon
pays. Grâce à Dieu, ma santé s'améliore
lentement et à nouveau je vous remercie tous. Je reprends progressivement
mes fonctions, et de toutes mes forces, je continuerai à servir
notre Président de la République, M. Ismaïl Omar
Guelleh ».
Fin de citation.
Je suis heureux que l'homme Barkat ait retrouvé la santé,
la suite sans commentaire.
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LE
RAMADAN va commencer bientôt
L'équipe de l'ARDHD adresse tous
ses voeux à tous les Musulmans et particulièrement aux
Djiboutiens. Elle espère que ce mois saint sera marqué
par une trêve et qu'il permettra aux dirigeants de Djibouti de
se recueillir et de réfléchir sur la situation du peuple
et les souffrances qui lui ont été infligées depuis
de nombreuses années.
Nous espérons que la situation s'améliorera rapidement
pour chaque famille.
Nous souhaitons un bon mois de ramadan
à chacun, dans le repos de l'esprit, le calme et le recueillement.
Qu'il ne soit perturbé par aucun événement douloureux.
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L'HOMME
OU LA FEMME DE LA SEMAINE.
Dans
cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle
ou celui qui s'est distingué(e) soit pour soutenir la dictature,
soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions
sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction
de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres
de soins, etc..
Auront-ils
à répondre un jour de leurs actes et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?
Rappel
des personnages déjà "élus" :
(Les liens directs, avec les articles
parus à l'époque, sont désormais opérationnels)
LA
LIBERTE N° 17 - Mme LEILA, juge
d'instruction
LA LIBERTE N° 19 - Omar
FARAH, gendarmerie d'Ali Sabieh
LA LIBERTE N° 29 - Le général
Yacin YABEH,
LA LIBERTE N° 32 - Le
directeur de la Prison de Gabode,
LA LIBERTE N° 33 - Ali
Mohamed ABDOU, procureur général
LA LIBERTE N° 35 - Mme
Hawa Ahmed YOUSSOUF Ministre déléguée conjointement
avec M. Le Représentant de l'UNICEF
à Djibouti.
LA LIBERTE N° 36 - M
Ibrahim Idriss DJIBRIL, MInistre de la Justice, conjointement
avec M Mohamed Ali ABDOU, procureur général
de Djibouti (2ème nomination)
BULLETIN N° 4 - Lieutenant
GUELLEH de la FNP
BULLETIN
N° 7 - Le responsable des forces de police
qui a donné l'ordre le 24 juin de tirer à balles réelles
sur Daher Guedi FOUREH.
BULLETIN N° 16 - M
Yacin Elmi BOUH, Ministre de l'Economie et des Finances.
LA LIBERTE N° 23 - M
Yacin Elmi BOUH, Ministre de l'Economie et des Finances (2ème
nomination)
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Les
principaux responsables
d'actes de torture à Djibouti
Maintenant
que la justice pénale pourrait instruire (compte-tenu du jugement
rendu récemment par la Cour d'Appel de Paris) les plaintes des
victimes de mauvais traitement, d'emprisonnement arbitraire et de torture,
nous rappelons à l'opinion publique les noms des tortionnaires
qui ont été le plus souvent cités par les victimes.
Parmi
les
tortionnaires les plus cités
- Colonel
Mahdi Cheikh Moussa,
- Lieutenant-colonel
Hoche Robleh
- Lieutenant
Ladieh
-
Capitaine Zakaria Hassan
- Lieutenant
Mohamed Adoyta
- L'aspirant
Haroun
- Le
sous-officier Naguib
- L'adjudant
Tane
- Kalifa
- Wagdi
Certains
se seraient déjà réfugiés à l'étranger
sous de fausses identités,
mais ils sont placés sous surveillance.
Nos
informations sur la torture à Djibouti et les récits des
victimes
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Le
Monde syndical n°10 octobre 2000
CONFEDERATION INTERNATIONALE
DES SYNDICATS LIBRES ( CISL)
Mettre la pression sur Djibouti
Les
syndicalistes sont la bête noire du régime autoritaire
de Djibouti. Persécutés, ils en appellent à la
solidarité internationale.
De par sa situation
géographique, la République de Djibouti dispose de nombreux
atouts pour jouer un rôle économique-clé en Afrique
du Nord-Est, notamment dans le secteur des services. La mauvaise gestion
du gouvernement autoritaire entrave toutefois le développement
de ce petit pays, qui ne compte que 40.000 travailleurs dans le secteur
formel alors que sa population dépasse les 620.000 habitants.
L'économie de Djibouti a trouvé un nouveau souffle avec
le conflit érythréo-éthiopien, puisque le port
carbure à plein régime pour les importations et exportations
de l'Ethiopie voisine. Mais pour le reste, c'est la débrouille
et à l'allure actuelle, ce n'est pas demain que les petits marchands
de rue et les revendeurs de " qat ", une drogue douce largement
consommée à Djibouti, pourront trouver un emploi stable.
L'incompétence
du gouvernement a été fréquemment dénoncée
par les syndicats djiboutiens. " Mais dès que l'on conteste
la politique économique, on nous considère comme des opposants
", déplore Adan Mohamed Abdou, secrétaire général
de l'UDT (Union djiboutienne du Travail), affiliée à la
CISL. Celui-ci fait partie des neuf dirigeants syndicaux licenciés
en 1995 pour avoir organisé une grève de protestation
contre les mesures d'austérité imposées par le
FMI et la Banque mondiale, ainsi que leurs effets probables sur les
travailleurs et travailleuses. " Depuis lors, nous ne pouvons plus
être embauchés, ni dans le secteur public, ni dans le privé
sur lequel le gouvernement fait pression. Cette situation porte également
préjudice à notre entourage. J'ai ainsi dû évacuer
ma famille de la capitale parce que je ne pouvais plus me permettre
d'y payer un loyer. Or, à la campagne, la couverture médicale
et l'enseignement des enfants ne sont pas aussi bons. Nous avons obtenu
une assistance humanitaire de la CISL en 1996 mais depuis, nous devons
nous contenter d'une assistance organisationnelle, qui ne peut couvrir
nos besoins personnels. Nous vivons une situation difficile, mais nous
continuons à résister ". Dans ce contexte, plusieurs
syndicalistes ont demandé et obtenu l'asile politique à
l'étranger.
TERRORISER LES FAMILLES
L'arsenal répressif du régime autoritaire djiboutien ne
s'est pas limité aux licenciements des dirigeants syndicaux.
La boîte postale et le siège de l'UDT ont été
confisqués, ses comptes en banques gelés et la violence
a parfois été utilisée pour intimider les militants.
" Lorsque ma famille se trouvait encore dans la capitale et que
je menais une action syndicale ou que le CISL et le BIT faisaient pression
sur le gouvernement, il y avait des descentes policières systématiques
dans ma demeure, explique Adan Mohamed Abdou. Ils arrivent nombreux,
armés de kalashnikovs, font peur aux femmes et enfants pour que
le syndicaliste abandonne la lutte ". Les déplacements des
représentants des travailleurs sont également entravés
: " Lorsque les autorités apprennent que nous allons voyager
à l'étranger, elles font obstacle à notre départ
à l'aéroport. Mais comme nous n'avons plus de boîte
postale, leur contrôle devient plus difficile. Nous communiquons
désormais par fax qui ne peut être intercepté par
le gouvernement ".
Les autorités
djiboutiennes ont tenté de berner le mouvement syndical international
et le BIT en créant un syndicat fantoche, le CSB (Collectif des
syndicats de base), qu'elles espéraient voir reconnaître
à l'étranger. C'était sans compter sur la vigilance
de la CISL et de son organisation régionale africaine, l'Oraf,
qui sont intervenues auprès du BIT afin qu'il ne soutienne pas
le CSB. La pression internationale peut s'avérer très
efficace dans un pays comme Djibouti, qui dépend des aides extérieures.
" L'Union européenne, et notamment le France pour qui Djibouti
est une ancienne colonie, disposent d'énormes moyens de pression
sur le gouvernement, souligne Adan Mohamed Abdou. Les syndicats français
ont demandé à leur Ministre des Affaires Etrangères
d'écrire au gouvernement de Djibouti pour demander que cessent
les violations des droits humains, mais cela n'a pas encore servi à
grand-chose. IL faut dire que la France a beaucoup d'intérêts
à Djibouti, où se trouve la plus grande base militaire
française hors-Hexagone. Mais si les Occidentaux menacent de
retirer leur aide, le régime se mettra à réfléchir.
Nous demandons aussi à l'Union européenne de prendre en
compte les recommandations de l'OIT, et pas seulement celles du FMI
ou de la Banque mondiale ".
SAMUEL GRUMIAU
Répression
Même régime pour l'UGTD
A Djibouti, la répression n'épargne pas non plus l'UGTD,
la seconde centrale nationale que compte le pays. Le 1er mai 1999, alors
que le gouvernement avait interdit le rassemblement des travailleurs
devant les sièges des syndicats, l'assaut lancé par un
commando de police a visé indistinctement les responsables des
deux organisations.
Siégeant
dans le même immeuble, ils ont dû s'enfuir pour éviter
d'être arrêtés. Deux mois plus tard, les autorités
organisaient un simulacre de congrès syndical pour " élire
" de nouveaux dirigeants au sein de l'UDT et de l'UGTD. Et comme
l'UDT, les responsables de l'UGTD ont vu leur courrier détourné
au profit de cette nouvelle instance, soit disant représentative.
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22/11....
Front pour la Restauration Djibouti,
de l'Unité et de la Démocratie
(FRUD)
COMMUNIQUE
Sous la présidence
de M. AHMED DINI, des Assises Générales du FRUD se sont
déroulées à Garbanaba du 18 au 21 novembre 2000.
Les participants, après s'être félicités
de la signature de l'Accord-cadre de Paix conclu le 7 février
2000,
- Rappelant les
résolutions du Congrès Extraordinaire d'Awas des 5 et
6 avril 2000.
- Appréciant
à leur juste valeur les travaux des différentes commissions
paritaires FRUD - gouvernement chargées de l'application dudit
Accord-cadre.
- Etablissant
le bilan de leurs acquis.
- Procédant
à l'évaluation des difficultés rencontrées
dans le cadre de ces commissions.
- Déplorant
la lenteur du processus.
- Conscients
des immenses attentes placées par le Peuple djiboutien dans le
succès de cette négociation.
- Remerciant
le Peuple djiboutien pour son soutien indéfectible apporté
à cette perpective de Paix globale et définitive.
- Remerciant
également tous les pays amis et les organisations internationales
pour leur soutien politique actuel et leur engagement d'aide ultérieure
à la consolidation des acquis et à la reconstruction nationale,
Ont décidé
:
1. De réaffirmer
leur totale confiance au processus de paix et à leurs négociateurs
sous la conduite du Président AHMED DINI,
2. D'inviter
les représentants des deux parties FRUD et gouvernement en pourparler
à accélérer la finalisation des différents
points encore en discussion.
3. De proposer
aux deux parties de soumettre à la société civile
les éventuels points de blocage pour éviter tout risque
d'enlisement préjudiciable aux intérêts supérieurs
de la Nation.
AHMED
DINI
PRESIDENT DU FRUD
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LE
SYSTÈME GUELLEH
ou la politique des échecs à répétition
?
(Ce texte avait été publié
dans le numéro 23 -
Nous le publions de nouveau à la demande de plusieurs lecteurs
..)
VRAISEMBLABLEMENT, UN ÉCHEC DE LA CONFÉRENCE
D'ARTA :
La Conférence
d'Arta avait pour objectif annoncé de rétablir la Paix
en Somalie et de doter ce pays d'un gouvernement reconnu, prêt
à en assumer la gestion et la reconstruction. Quels sont les
résultats aujourd'hui ?
Les participants ont désigné sous la
haute pression de M Guelleh un Gouvernement composé
d'hommes " d'affaires " (on sait ce qu'en France le mot
affaires signifie lorsque l'on parle des politiques !) financièrement
assoiffés et pour la plupart anciens collaborateurs de Siad Barreh.
Ces hommes ne
semblent toujours pas avoir acquis de véritable légitimité
dans leur pays : il suffit de lire les communiqués de protestation
qui sont publiés sur l'ensemble des sites Internet somaliens.
(Ces différents sites sont remarquablement construits et mis
à jour en permanence.)
Ces hommes pourraient
aussi être des trafiquants de fausse monnaie. Selon certaines
agences de presse, ils auraient importé de la monnaie fabriquée
au Canada, ce qui aurait contribué à les enrichir, au
détriment d'une population déjà exsangue, qui voit
ses maigres ressources perdre le peu de valeur qu'elles représentaient
ÉCHEC DES DIFFÉRENTS ÉTATS GÉNÉRAUX
?
Des 'soi-disant'
États généraux (sur plusieurs thèmes
: Éducation, Transport, Justice) ont été organisés
pour calmer la pression internationale en donnant l'illusion que le
régime avait encore la capacité d'écouter la société
civile et qu'il pouvait accepter des ouvertures dans plusieurs domaines.
(Ces États généraux auraient été
financés en partie par des subventions internationales).
Ces conférences
se seraient toutes soldées par des 'non-lieu'.
M. Guelleh n'aurait rien voulu écouter ni céder. Il n'aurait
rien modifié à son style dictatorial de gouvernement et
il continuerait sur la trajectoire qui pourrait le conduire à
sa perte. Les compte-rendus des interventions des leaders de l'opposition
et les différents communiqués reçus par notre association
confirment les impressions que nous avions eues en suivant les débats.
Les problèmes
de l'Education et en particulier de l'exclusion scolaire organisée
ont fait l'objet de plusieurs interventions dans nos journaux. Les soi-disant
Etats généraux sur le sujet n'ont rien pris en compte
ni rien réglé. Ce sont encore des centaines de jeunes
qui sont jetés chaque année, dans les rues sans instruction
et sans espoir. Leur vie d'adulte sont définitivement compromises
par la seule décision arbitraire d'individus qui privilégient
leur caste de dirigeants, de nantis et celle de leur clan. (Cf la
grève actuelle des enseignants et les menaces du Ministre de
l'Education pour toute réponse)
ÉCHEC DE LA " POLITIQUE" ÉCONOMIQUE
L'économie
djiboutienne est au plus mal ! Ce n'est pas un scoop ! La politique
économique n'existe pas !
Monsieur Guelleh
serait directement responsable de la dégringolade de l'économie
djiboutienne qui est moribonde aujourd'hui. Les finances publiques sont
soutenues, in extremis, par des aides considérables généreusement
consenties par la communauté internationale, mais, semble-t-il,
en pure perte.
Quel qu'en soit
leur montant, elles se révéleraient insuffisantes pour
permettre le paiement des salaires des fonctionnaires et des fournisseurs.
L'avidité de Monsieur Guelleh et de son clan serait sans limites.
La corruption organisée serait généralisée
et massive.
Il suffirait
de prendre deux exemples, parmi des centaines :
· le coût de la construction et de
l'entretien des habitations personnelles, luxueuses et démesurées
de M Guelleh qui est sans commune mesure avec son salaire et
ses revenus, même de Président,
· le Ministre des Finances qui se permet 'd'emprunter' des sommes
considérables au Trésor sous le prétexte que ses
prédécesseurs avaient fait la même chose avant lui.
Rendra-t-il un jour cet argent ? La question est posée et nous
n'avons aucune assurance de sa part ! .... Ce
qu'il faut retenir : c'est que les dirigeants du clan Guelleh ne se
cacheraient même plus pour puiser dans les caisses de l'État,
tant ils auraient perdu la notion des réalités et qu'ils
seraient persuadés de leur impunité.
En quelle que sorte, le clan GUELLEH estimerait que le détournement
des deniers publics à Djibouti serait légalisé
par l'usage !!! . (La justice pénale, le moment venu,
admettra-t-elle cette excuse ?)
LE FMI et les
institutions financières internationales ne taisent plus leurs
inquiétudes et leur mécontentement face aux mensonges
renouvelés d'un régime qui occulte les dépenses
et qui maquille la présentation des comptes. Un mensonge entre
tant d'autres : le gouvernement s'était engagé par écrit
à démobiliser massivement les mercenaires recrutés
dans le cadre de la guerre contre les résistants du FRUD. La
démobilisation n'a même pas commencé sérieusement
(Cf La Lettre de l'Océan Indien)
Il est un fait
certain : les récents débats parlementaires à l'Assemblée
nationale française ont montré que les députés
français (qui avaient pourtant toujours manifesté une
bienveillance acharnée / coupable (?) en faveur de M. Guelleh)
ne se font même plus d'illusion sur la véritable nature
du régime (Cf le compte-rendu des débats à l'A.N.
française). Nous avons appris que de nouvelles auditions
prévues durant les prochaines semaines devant la Commission des
Affaires étrangères pourraient mettre M. Guelleh en grande
difficulté.
Même le
peuple djiboutien demande à la communauté internationale
de ne plus soutenir le régime qui le terrorise et qui le ruine.
(Cf le nombre des pétitions que nous avons reçues et
le communiqué de l'ODU). Il semble que les aides internationales
ne profiteraient pas même partiellement au peuple et qu'elles
pourraient être utilisées dans leur intégralité
par le système Guelleh pour renforcer sa fortune personnelle
d'abord, puis sa police et son armée.
ÉCHEC ACTUEL DE LA PAIX ET DES NÉGOCIATIONS
AVEC LE FRUD-ARME
Les négociations
avec le Frud-Armé, présidé par Ahmed DINI, auraient
dû commencer après la signature des Accords de Paris en
février 2000. A ce jour, il semble qu'aucun accord n'ait été
signé parce que M. Guelleh se serait opposé à toute
proposition d'ouverture démocratique.
ÉCHEC DE LA JUSTICE
Les arrestations
et les procès illégaux ont toujours cours à Djibouti,
avec la complicité de certains magistrats et de certains avocats
aux ordres du régime. (Cf les communiqués de la LDDH)
QUE
RESTE-T-IL AUX DJIBOUTIENS ?
Des larmes et
du sang : celui des membres de leur famille qui ont été
emprisonnés, torturés ou tués par le régime
dictatorial de M. GUELLEH. La majorité des familles djiboutiennes
n'a plus les moyens de manger à sa faim, ni d'envoyer ses enfants
à l'école, ni de vivre décemment.
Beaucoup de jeunes
djiboutiens, ayant la capacité de suivre des études secondaires
/ universitaires, ont été contraints de s'exiler (dans
des conditions souvent difficiles pour ceux qui n'ont pas la chance
d'appartenir à une famille proche du régime) au Canada,
aux USA, dans les pays scandinaves, en France ou en Angleterre
Nombreux sont ceux qui ont trouvé les moyens de mener une existence
à peu près normale et qui envoient de l'argent aux familles
restées au pays. Ces femmes et ces hommes représentent
une force vive de la Nation que M. Guelleh a fait partir pour la satisfaction
de ses ambitions personnelles, tant financières que de pouvoir.
Ces djiboutiens
émigrés aiment leur pays et ils sont avides de recevoir
toutes les informations disponibles, ce qui explique l'audience très
élevée que nous mesurons tous les jours sur notre site.
Ils suivent avec
attention la moindre nouvelle et ils s'inquiètent du mutisme
de l'opposition (sauf ces derniers jours à l'occasion des
États généraux de la Justice). Ils perdent
confiance dans la capacité des leaders à prendre en main
la situation et à exiger une nouvelle politique. Ils comparent
avec les exemples donnés par d'autres peuples qui ont eu le courage
récemment de prendre leur destinée en main (que ce
soit dans les Balkans ou en Afrique de l'Ouest) et ils se posent
des questions sur l'anesthésie générale qui semble
avoir frappé la population djiboutienne. Le Kath, grand fléau
souvent cité, n'explique pas tout.
De plus, ils
sont parfois consternés de constater le retournement en faveur
du système Guelleh de certaines grandes figures de l'opposition.
(Mais peut-on se permettre de juger et de blâmer ces hommes,
lorsque l'on mesure les difficultés de la vie d'un opposant à
Djibouti, les mesquineries et les tracasseries quotidiennes qui lui
sont réservées par le régime ?)
Ces djiboutiens
émigrés attendent un sursaut de leurs compatriotes, de
leurs familles et nous savons que nombreux sont ceux qui seraient heureux
d'apporter alors leur aide et leur soutien à un mouvement généralisé
de 'ras-le-bol' et de remise en cause de la situation actuelle.
LES
MENACES S'ACCUMULERAIENT
AUTOUR DE M. GUELLEH
Le ciel est sombre
autour de M. Guelleh. L'accumulation de ses échecs lui aurait
fait perdre toute crédibilité sur le plan international
et le montant des aides internationales pourrait diminuer. Devrait-il
faire appel à la générosité, comme il aurait
déjà tenté de le faire, à des pays, encore
considérés 'en marge de la communauté internationale',
comme l'IRAK ?
Des rumeurs courent sur sa possible implication dans une instruction
pour Crimes contre l'Humanité, à la suite de plaintes
qui seraient déposées par des victimes de son régime.
L'affaire BORREL n'est pas close et un nouveau juge a repris le dossier.
La tragédie des enfants mineurs incarcérés avec
les adultes et soumis à des sévices sexuels a été
évoquée à l'Assemblée Nationale française
par le Ministre de la Coopération M. Ch. JOSSELIN. Des comptes
pourraient être demandés à Monsieur GUELLEH un jour
prochain sur le sujet et sur le sort réservé finalement
à ces enfants qui n'avaient pas été remis entre
les mains d'une ONG après leur sortie de prison. Nul n'a pu nous
dire à ce jour où ils avaient été conduits
par les forces de police du régime.
L'argent des
djiboutiens spoliés, qui aurait pu être détourné,
aurait pu certainement être transféré dans différents
pays plus accueillants que les autres : Suisse, Luxembourg, Monaco,
Australie, après avoir transité par la filiale djiboutienne
d'une grande banque française 'exagérément compréhensive'
(qui prend certains risques aux yeux des accords internationaux sur
le recyclage de fonds à provenance suspecte ...). Pourra-t-il
y rester longtemps ?
Par ailleurs
la situation militaire se compliquerait autour de M. Guelleh, avec la
présence des combattants du FRUD au Nord et l'ouverture (dit-on)
d'un front très hostile et très organisé au Somaliland.
Jean-Loup
SCHAAL
ARDHD
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Fédération
Démocratique Internationale des Femmes
F.D.I.F.
25, rue du Charolais
75012 Paris France Tél : 33-1-40-01-90-90 Fax : 33-1-40-01-92-70
E-Mail : fdif@fdif.eu.org
28/11 APPEL
DE LA F.D.I.F. /
SOLIDARITE AVEC LA PALESTINE
Les femmes de
la F.D.I.F. expriment leur révolte et leur indignation face à
lagression de larmée israélienne dans les
territoires occupés de Palestine. Nous condamnons ces actes de
violence qui font de nombreuses victimes innocentes, parmi elles des
enfants. Nous nous adressons à nos amies palestiniennes qui sont
une nouvelle fois confrontées à une situation dramatique,
dhumiliations, de souffrance et de deuil. Nous leur témoignons
tout notre soutien.
Nous demandons
au gouvernement israélien larrêt immédiat
des bombardement, le retrait de larmée de lesplanade
des mosquées à Jérusalem, et autour des villes
de Cisjordanie et de Gaza. Nous voulons que sarrêtent la
violence et la haine.
Nous demandons
que des mesures soient prises pour mettre en uvre les résolutions
242 et 338 des Nations Unies exigeant le retrait dIsraël
des territoires palestiniens occupés depuis 1967 et de Jérusalem
Est.
Nous soutenons
les femmes palestiniennes dans leur résistance et leur lutte
pour la reconnaissance dun Etat souverain ayant pour capitale
Jérusalem Est. La communauté internationale doit aider
au respect des droits du peuple palestinien pour garantir une paix juste
et durable au Proche Orient. Le droit au retour doit également
être assuré aux palestiniens réfugiés. Une
réponse attendue depuis 50 ans doit aujourdhui être
apportée à ce peuple.
La création
de lEtat palestinien est un enjeu particulièrement important
puisquil sera le seul Etat laïc et démocratique de
la région. Nous invitons toutes les femmes du monde à
signer cet appel, à organiser dans leur pays des manifestations
de soutien avec les femmes et le peuple palestiniens, à intervenir
auprès des ambassades dIsraël dans vos pays pour quIsraël
cesse son agression, à écrire aux femmes palestiniennes
à ladresse de la F.D.I.F.
REJOIGNEZ-NOUS!
NOM
ASSOCIATION
ADRESSE
FAX /
E-MAIL
SIGNATURE
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Fédération
Démocratique Internationale des Femmes
25 rue du Charolais 75012 Paris
Tel : +33 (0)1 40 01 90 90 Fax : +33 (0)1 40 01 92 70
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28/11
Le système GUELLEH à bout de souffle ?
L'analyse
des événements de ces dernières semaines nous
laisse penser que le système Guelleh s'épuise de lui-même,
comme nous l'avions prévu et annoncé. Le système
Guelleh est aux abois sur le plan financier. Il a pris l'habitude
d'utiliser les fonds publics pour financer ses dépenses personnelles,
pour organiser des voyages dispendieux (à titre officiel,
certes : Khartoum 10 Millions de FD annonce-t-on, mais aussi et surtout
à titre privé : par exemple, Mme Guelleh n'hésite
pas à mobiliser l'avion de la Présidence pour aller
faire régulièrement son shopping dans les émirats,
à Paris dans les boutiques de luxe, etc
)
Pendant
ce temps, les fonctionnaires subissent des retards de salaire évalués
à plus de neuf mois de traitement ! Le nombre de mois de retard
a considérablement augmenté sous le règne de
M. GUELLEH, qui est encore plus dépensier que 'son oncle' et
prédécesseur.
Légitimement,
les fonctionnaires se révoltent contre cet abus de pouvoir.
(Si une entreprise privée ne payait pas mensuellement ses
salaires, elle serait immédiatement mise en liquidation et
le mandataire pourrait être traduit devant la justice ..).
Mais M. Guelleh s'estime au-dessus des lois des hommes et il se permet,
avec la plus grande désinvolture, de ne pas payer ses salariés
et en même temps, de s'acheter des voitures neuves et de poursuivre
ses constructions personnelles (par exemple).
La
révolte gronde à Djibouti.
Le mouvement des enseignants a fait tâche d'huile. Il s'est
étendu, semble-t-il à la Poste et aux militaires démobilisés
qui n'ont pas reçu les indemnités prévues (et
financées par la communauté internationale). Les
gens manifestent en ville et détruisent des voitures et des
installations d'État. La Police ne semble pas être intervenue
cette fois. Après tout, les policiers et les militaires sont
non seulement des fonctionnaires soumis aux mêmes injustices,
mais ils sont aussi des citoyens et leurs familles vivent les mêmes
difficultés que les autres familles. Ils se rendent bien compte
que quelque chose ne tourne plus rond dans le système Guelleh.
(On dit que le Général
Yacin Yabeh, commandant des forces de Police aurait dit que si la
Police tirait sur la foule, tuant des manifestants, il n'aurait plus
la possibilité de se déplacer à l'étranger
en raison des plaintes qui seraient déposées à
son encontre. Cela explique-til la nouvelle neutralité de la
Police ?)
Aux
dernières nouvelles, la France aurait volé au secours
de son cher Ami, en proposant de régler à sa place,
une partie des arriérés de salaires. Cela, avec l'espoir
de calmer le jeu et de permettre à GUELLEH un retour triomphal
de son voyage à Khartoum.
Cette
aumône étrangère, même si elle est accordée
généreusement par les contribuables français,
suffira-t-elle à calmer la population ? Maintenant, le peuple
djiboutien a relevé la tête et il en a assez d'être
sacrifié pour le bénéfice des membres du clan
Guelleh. Il sait, qu'au-delà de la terreur semée depuis
des années par le pouvoir et par ses sbires, il est finalement
le plus fort et qu'il pourrait avoir le dernier mot.
Selon
nos analyses, les Djiboutiens ne devraient pas s'arrêter en
si bon chemin et ils devraient continuer à exiger d'être
traités de façon citoyenne et non comme 'des objets'
du régime, exploitables et corvéables à merci.
Les djiboutiens auraient compris qu'une partie de la réponse
ne pouvait venir que d'eux-mêmes et que le destin de Djibouti
était entre leurs mains, au-delà de la politique politicienne
et des conversations feutrées de couloir.
Les
Djiboutiens savent qu'ils ne sont plus seuls, car l'information circule
désormais dans le monde entier. La diaspora constituée
par les Djiboutiens émigrés envoie des messages. Nombreux
sont ceux qui annoncent qu'ils sont prêts à accorder
toute leur aide, mais à la condition qu'il se passe quelque
chose. Par ailleurs, de nombreux amis du peuple djiboutien, dans le
monde, sauraient aussi répondre présent à ce
moment-là.
Le
fruit est-il mur aujourd'hui ? ou est-il déjà même
entré dans une première phase de pourrissement ? Le
système Guelleh ne va pas bien en ce moment, c'est un fait
inconstestable. Quel est le prochain tour de prestidigitation que
va tenter M. Guelleh pour essayer de reprendre le contrôle d'une
situation qui semble lui échapper actuellement ?
Jean-Loup
SCHAAL
ARDHD
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NOTE
D'INFORMATION AUX PARENTS D'ELEVES
Les
personnels du lycée J. KESSEL de Djibouti
ont répondu le jeudi 9 novembre
et
répondent le jeudi 23 novembre 2000
au
MOT
D'ORDRE DE GREVE INTERNATIONAL
afin
de défendre la qualité
de l'enseignement du Français à l'étranger.
Nous
précisons que ces dates n'ont pas été choisies
par les enseignements mais imposées par le calendrier des négociations
menées avec le Ministère des Affaires étrangères.
Cette
grève suivie par tous les établissements français
à l'étranger a pour but de marquer notre désaccord
face à la réforme prévue par l'AEFE qui se traduira
par :
-
la suppression de la moitié des postes d'expatriés,
- l'augmentation des recrutés résidents et locaux dont
le recrutement est difficile dans les pays où le coût de
la vie est élevée.
Ceci
entrainera pour les APE un engagement financier supplémentaire
(augmentation des frais d'écolage) afin de recruter et de maintenir
sur leur poste les enseignants.
Nous
espérons que cette mobilisation mondiale permettra d'attirer
l'attention des responsables politiques sur la nécessité
de maintenir un enseignement de qualité pour les Français
expatriés qui réponde aux fondements même de la
République et à l'image de la France.
Les
Professeurs en grève
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ASSOCIATION
POUR LA DEMOCRATIE
ET LE DEVELOPPEMENT
ADD DJIBOUTI
(Résidents djiboutiens en France)
6, rue d'Oslo
- 72000 LE MANS
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Paris, le 17
novembre 2000
COMMUNIQUE
DE PRESSE
Nous venons d'apprendre
que le Gouvernement de Djibouti a procédé à l'arrestation
de trois personnes dans la région de Tadjourah, parmi eux, un
notable 'd'Adoyla-Esselou' âgé de 67 ans Adan Houmed Mohamed
dit BOKA.
Ils sont accusés
de posséder des armes et de soutenir le FRUD combattant. Malgré
les interventions des autorités coutumières de Tadjourah,
ces trois personnes sont restés du 11/11/00 au 17/11/00 dans
les locaux de la Gendarmerie de Tadjourah avant d'être transférés
à la tristement célèbre Brigade Nord de la Gendarmerie
de Djibouti-Ville.
Le régime
de Djibouti renoue avec sa nature répressive et refuse d'évacuer
l'armée des zones montagneuses et de points d'eau en violation
de l'Accord Cadre de Paix signé avec le FRUD Combattan le 7 février
2000 à Paris.
L'ensemble de
la population des régions du Nord et du Sud-Ouest du pays vit
dans l'insécurité et souffre du blocus économique
et sanitaire de fait : aucune ONG ne peut y accéder. Des épidémies
de choléra y ont fait une centaine de victimes.
L'ADD exige la
libération immédiate de M Adan Houme Mohamed et de ses
deux compagnons et demande l'arrêt de la répression contre
les civils innocents de la région.
Le
Président de l'ADD
Hassan MOKBEL
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