LA LIBERTÉ Bulletin 24
Journal permanent et indépendant
de tous les djiboutiens de l'opposition

Bulletin
de l'A.R.D.H.D
2ème année

LA LIBERTE : votre journal se construit chaque jour devant vous, avec vos contributions. Chacun peut s'y exprimer librement et sans aucune censure ... (*)

LA L.D.D.H.
Toutes les publications de l'année 2000

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SOMMAIRE N° 24 ....du 25/11/00 au 1/12/00
- Bientôt le 18 décembre : organisation des manifestations en hommage aux victimes,
- TROIS NOUVELLES ARRESTATIONS ARBITRAIRES A DJIBOUTI,

La situation est explosive à Djibouti,
- La France viendrait 'in extremis' au secours du dictateur avec l'argent de ses contribuables,

- Les syndicats djiboutiens, persécutés, appellent à la solidarité internationale,
- Communiqué du FRUD après les assises nationales du 18 au 21/11,
- Le système GUELLEH à bout de souffle ?
- Le représentant de l'UNICEF oublie de parler des enfants pauvres et démunis à Djibouti !
- M. GUELLEH rachèterait des armes en prévision d'une relance possible de la guerre contre les résistants du FRUD,

Djibouti : les progrès se font attendre
De plus en plus de voix se font entendre, dénonçant pêle-mêle : crise économique, pauvreté, chômage massif, corruption, clientélisme, absence criante de droits humains modernes
(
PAR ALAIN LETERRIER -
Extrait des Nouvelles d'Addis n°20, novembre / décembre 2000)

24/11 "Si nos dirigeants avaient encore un doute sur l'aboutissement de la politique aveugle qu'ils mènent, je leur suggère de consacrer un peu de temps durant leur séance de qat ..." (La Voix au Chapitre - GESTION DES DESEPOIRS par Aïnache)

25/11 Il n'y aurait pas de lune de miel entre DAF et Guelleh ! (Courrier des lecteurs)
27/11 "Je suis heureux qu'ils réagissent et fassent preuve de courage en osant s'élever de vive voix contre le dictateur en place" (Courrier des lecteurs)
27/11 Ces démobilisés ne comprennent plus rien, ils sont exacerbés, ils sont vraiment révoltés.... (Courrier des lecteurs)

Mettre la pression sur Djibouti. Les syndicalistes sont la bête noire du régime autoritaire de Djibouti. Persécutés, ils en appellent à la solidarité internationale. (Le Monde syndical n°10 octobre 2000)

22/11 Les Assises Générales du FRUD se sont déroulées à Garbanaba du 18 au 21 novembre 2000 (Communiqué du FRUD)
27-11 Les membres du parlement interimaire somalien nommes par Guelleh (au nombre de 20) en passe d'être exclus de cette institution
(Somaliland.net / en somali)
LE SYSTÈME GUELLEH
ou la politique des échecs à répétition ?
(Jean-Loup Schaal - 2ème publication)
28/11 APPEL DE LA F.D.I.F. / SOLIDARITE AVEC LA PALESTINE (Appel à signer)
29/11 Le représentant de l'UNICEF à Djibouti, frappé d'amnésie : il oublie de parler des enfants dans le discours qu'il prononce ...
29/11 Pourquoi le bâtonnier de Djibouti garde-t-il sous le coude une plainte en détournement de fonds contre Me DINI ?
29/11 Qui cherche à faire extrader M ALOUMEKANI hors de Belgique ? Quel pays y aurait un intérêt ?
Le 18 décembre, manifestation devant l'Ambassade de Djibouti à Paris, en hommage aux victimes civiles innocentes du massacre d'ARRIBA
 

COURRIER DES LECTEURS
nous reprenons de façon anonyme en général (pour garantir la sécurité des auteurs)
le contenu intégral des lettres qui nous sont adressées.
Nous publierons en revanche les messages des lecteurs qui souhaitent répondre.
L'ARDHD n'assume aucune responsabilité
quant au contenu des messages de cette rubrique.
L'ARDHD rappelle qu'elle ne soutient aucune action politique, ni aucun parti
et qu'elle milite exclusivement en faveur de la Paix et des Droits de l'Homme.

APPEL A MANIFESTER LE 18 DECEMBRE
DEVANT L'AMBASSADE DE DJIBOUTI A PARIS

Dans un communiqué daté du 10 novembre, l'ADD appelle à manifester le 18 décembre à proximité de l'Ambassade de Djibouti à Paris, en hommage aux victimes civiles innocentes assassinées par le régime de M. GUELLEH à Djibouti le 18 décembre 1991. Notre Association, qui a organisé les premières manifestations, pendant plusieurs années, se joint à cet appel, qu'elle soutient.

....

.....

La France se décidera-t-elle, un jour, à rendre public, le film qui a été tourné pendant la tragédie d'Arriba, par les militaires français et qui est un témoignage de la brutalité et de la cruauté des forces spéciales de la police du système GUELLEH.

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24/11 ... Comment imaginer qu'un pays comme Djibouti se réjouisse d'avoir " été accepté" dans la catégorie des pays pauvres et très endettés. Un pays où des fonctionnaires roulent dans des Mercedes dernier cri ...

Si l'intelligence distingue l'homme de l'animal, prisonnier, lui, de l'instinct, l'attachement aux valeurs universelles de l'humanité, à ces valeurs qui fondent la personne humaine et l'élèvent comme telle, n'est pas la chose la mieux partagée au monde pour reprendre une formule célébre du philosophe français Réné Descartes .

Il en aurait été autrement que l'humanité se serait épargnée bien des souffrances et aurait connu l'harmonie qu'elle mérite. Pourtant, l'homme n'a jamais cessé d'aspirer à une plus grande humanité, à sa dignité d'homme, luttant souvent, sous une
forme ou sur une autre, pour cette noble cause. De sorte que de l'impact de
ses combats, a dépendu l'évolution de sa situation réelle. Or dans ce mouvement salutaire, les parts prises par les uns et les autres varient.

Il en est qui subissent, d'autres qui réagissent, d'autres encore qui s'accomodent de l'ordre établi pourvu qu'ils y trouvent quelques intérêt personnel.

À Djibouti tout va mal, ou presque. Sinon comment imaginer qu'un pays comme Djibouti se réjouisse d'avoir " été accepté" dans la catégorie des pays pauvres et très endettés. Un pays où des fonctionnaires roulent dans des Mercedes dernier cri, òu certains logent dans des maisons dignes de films tout droit sorti d'Hollywood ?

Il est impensable qu'au 21 siècle, on se réjouisse d'une situation qui devrait plutôt nous faire honte. Sans doute parce que la vérité blesse. Parce que aussi, celui qui ne se reproche rien n'a pas peur d'écouter des avis ou des révélations. Alors cher Schaal, je vous encourage à continuer la publication de tels articles où des personnalités de la société civile peuvent s'exprimer librement.

La stabilité politique et la paix en général dans notre pays sont à ce prix (chose que le P.R.D. appelle de ses voeux en collaboration avec l'O.D.U). Et refuser ceci serait faire asseoir le pays sur une poudrière. Car pour notre part au P. R .D, nous sommes convaincus d'une chose ; la paix, c'est comme un batiment, ça se construit ; et de la nature des matériaux utilisés pour l'édifier, dépend sa solidité.

Représentant du P .R .D,
à l'étranger.

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Monsieur le Président,

Entendez-vous cette sourde rumeur, qui commence à s'exprimer, qui monte et qui se diffuse lentement …

C'est le peuple djiboutien qui en a assez !
C'est le peuple djiboutien qui crie son désespoir, mais aussi qui réagit et qui a décidé de prendre son destin en main,
C'est le peuple qui gémit, mais qui relève la tête,
C'est le peuple djiboutien qui ne veut plus être exploité par un tyran et par ses gardes-chiourmes, veules et obéissants.


Le peuple djiboutien retrouve enfin sa fierté et il sort de sa léthargie pour refuser l'esclavage,
Le peuple djiboutien hurle parce qu'on l'a trahi, trompé, avili et réduit à la pauvreté totale.


Êtes-vous devenu complètement sourd ?

La réponse n'a pas grande importance, car pour vous, pour votre système et pour votre cour, il est peut-être déjà trop tard. Vous ne pouvez plus bloquer l'information, comme vous le faisiez jusqu'à maintenant et les hommes et les femmes de Djibouti ne se laisseront plus jamais 'berner' par vos beaux discours, par vos promesses jamais tenues, par les magouilles financières et les détournements généralisés des deniers publics et des aides internationales. Il ne se laissera plus voler, torturer, humilier, emprisonner, tuer et violer. Le Monde entier prend connaissance de la situation exacte des djiboutiens et les djiboutiens découvrent qu'ils ne sont pas seuls dans leur lutte contre l'oppression. Les coupables seront déférés un jour devant la Justice et vos proches (y compris certains Ministres) risquent eux aussi de vous tenir compagnie .... Le peuple exigera alors des comptes, le remboursement des sommes détournées et le prix du sang des vicitmes.

En effet, la fin de votre système semble d'ores et déjà programmée. Les exemples se multiplient dans le monde. Le dernier en date, celui du Dictateur Fujimori pour corruption, devrait vous faire réfléchir ...

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25/11 - Il n'y a pas de lune de miel entre DAF et GUELLEH

cher ami schaal ,
je voudrai que vous publier cette précision dans le courrier des lecteurs.


Je tiens tous d'abord à adresser un compliment à l'O.D.U. et au FUOD qui viennent de nous faire parvenir des communiqués .Après ce bréve remerciement je tiens à répondre à un lecteur (bulletin numéro 20) qui avait déclarer qu'une prétendue lune de miel s'engageait entre le dictacteur Guelleh et le président de notre parti M Daher Ahmed Farah.

Ceci est venu avec la letrre ouverte qu'avait adressé Daf à Guelleh et qui portait sur la situation de notre chere pays. Je tiens à démentir cette information qui est dénudé de toute fondement.

Pour preuve de mes déclarations M.Guelleh avait dans le passé emprisonner DAF pour le seul motif qu'il préside au destiné du PRD après la mort subite du père fondateur du parti le regretté M MOHAMED DJAMA ÉLABÉ.Donc DAF est devenu le numéro 1 des opposants à abattre en raison de plusieurs de ces atouts et qu'il dirige le premier parti d'opposition et qu'il est devenu un candidat sérieux pour le parti au pouvoir ( ainsi que Mohammed Moussa Tourtour). ils sont de cette jeunesse qui ont compris que le pays n'avait plus besoin de ces hommes (Guelleh et sa clique).

Guelleh n'avait-il pas donner de l'argent comptant à M Hamareithé pour qu'il devienne le nouveau président du PRD et dans la même ocasion barrer la route à
DAF (Khaireh Allaleh avait refusé ce poste en raison de la menace qui pesait
sur lui . Il faut que les djiboutiens comprennent que ce parti n'est pas un parti Fourlaba (comme le fait savoir le pouvoir et ils ont dit aux militants du parti qu'il ne devrait pas accepter un afar (Mohamed Ahmed Kassim et un Gadabourci Souleiman Farah Lodon présidé au destin du parti )mais un parti national qui a été créé par M.Elabé (il avait donné sa démission avec courage pour protester dans la poursuite de la guerre et l'extermination de nos fréres afars dans le nord et le sud du pays.)


I O G n'était pas en reste dans la composition du P R D mais grace à ALLAH(SAWT) et la vigilance de ses militants la crise a été évité de justesse. Du coup et à chaque anniversaire du parti à l'avenue Nasser, Guelleh ordonnait aux forces policiéres d'assieger les lieux pour intimider les militants du parti (chose qui était vouée à l'échec ). Pour preuve que Guelleh n'aime pas les critiques de l'opppositions, il avait tous simplement décidé de diviser le PRD et le PND en creant des pseudo partis qu'il dirige lui même. (Pour preuve l'interview accordé par le président du PND M Aden Robleh à jeune afrique du numéro 2002 du 25 au 31 mai 1999).

Donc cher lecteur la prochaine fois que vous donnez des informations, prenez la peine de vérifier (conseil d'ami).

Quand au journal Le Renouveau, je m'excuse auprés de tous les djiboutiens et je vous assure que je m'informerai auprés du président pour le rétablissement trés prochaine inch ALLAh dans notre réseau.

Donc affaire à suivre .

ARDHD : Nous prenons acte de ce texte et de cette information que nous publions intégralement. L'ensemble aurait gagné en force et en crédibilité s'il avait été émis et signé personnellement par l'intéressé, qui dans l'hypothèse où vous auriez raison, pouvait librement s'exprimer depuis presqu'un mois. Or, il ne l'a pas fait..

Notre lecteur avait réagi à juste titre dans le N° 20 en analysant la déclaration de DAF qui 'caressait' GUELLEH 'dans le sens du poil' ("Très cher Ainé ...") et il n'y a pas lieu de lui reprocher son analyse, ni de se poser en donneur de leçons. DAF a suffisamment d'expérience et de talents journalistiques pour ne pas l'avoir écrit par hasard ....

Par ailleurs, comme nous, ce lecteur avait été surpris / déçu de constater que nous ne recevions plus LE RENOUVEAU, ce qui pouvait être le signe complémentaire d'un accord discret.

Nous serons très heureux de découvrir les prochains signes qui pourraient confirmer / conforter votre prise de position : une prise de position officielle signée de DAF, par exemple.

Quoiqu'il en soit, nous nous refusons à poursuivre la polémique sur ce sujet, car même si DAF s'était rallié à Monsieur Guelleh, nous pourrions en comprendre les raisons (cf notre article dans le N° 23 La politique des échecs à répétition) et il ne fait pas partie de nos cibles de toutes les façons : nous ne renions jamais nos amis et nous essayons avant tout de les comprendre.

Nous serions assez déçus, car notre site avait pris sa défense à de multiples reprises et l'avait toujours soutenu dans son combat d'opposant. La politique à Djibouti, comme dans d'autres pays, oblige parfois certaines personnalités à emprunter des chemins qui ne sont pas toujours rectilignes.

27/11 - P.S. dans un dernier message reçu à ce sujet, notre informateur (représentant du PRD à l'étranger) confirme ses propos et nous demande de le croire. Il justifie les attitudes qui nous avions notées (et qui nous avaient été étonnées) par le fait que les opposants sont soumis à des pressions terribles et qu'ils doivent être très, très prudents ... Dont acte. Le sujet est clos pour nous.

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27/11
"Je suis heureux qu'ils réagissent et fassent preuve de courage en osant s'élever de vive voix contre le dictateur en place"

Cher Schaal,

Depuis quelques jours, je constate qu'enfin l'ODU et le FUOD s'expriment sur les disfonctionnements et sur les maux cruciaux qui rongent notre pays.

Je suis heureux qu'ils réagissent et fassent preuve de courage en osant s'élever de vive voix contre le dictateur en place.

J'espère de tout coeur qu'ils continueront à lutter ouvertement et sans relache pour l'avènement d'une ère de paix et de concorde dans notre jeune République.

Le seul problème, c'est que leurs communiqués ressemblent à si méprendre à ceux de la Ligue Djiboutienne des Droits Humains...même dans le vocabulaire!

Un fidèle lecteur de votre bulletin
en exil au Canada.

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27/11 Ces démobilisés ne comprennent plus rien, ils sont exacerbés, ils sont vraiment révoltés....

Les démobilisés se mobilisent pour manifester leur révolte.



Le 26 novembre 2000 parallèlement aux manifestations de jeunes collégiens et de lycéens, les démobilisés ont violemment protesté et ont saccagé la voiture du responsable de la démobilisation et de l'insertion stationnée devant son bureau.

Exacerbés par le blocage de leur dossier, exacerbés par le fait de se déplacer régulièrement pour obtenir leur droit et leur argent et après une longue attente regagner bredouille leur domicile où enfants, femmes et parents les attendent avec leur regard hagard et leur ventre creux.

Ces démobilisés qui se sont battus contre leurs frères du FRUD, ces démobilisés où plus exactement ces futurs démobilisés qui sont juridiquement rayés du corps des forces armés gouvernementales mais qui restent toujours sans aucune indemnisation et/ou réinsertion.

Ces démobilisés ne comprennent plus rien, ils sont exacerbés, ils sont vraiment révoltés.

Pourtant les fonds sont disponibles auprès de l'Etablissement de la démobilisation et de l'insertion qui sont financés par l'Union Européenne et la Banque Mondiale.


Les démobilisés n'arrivent pas à comprendre pourquoi l'administration bloque les dossiers, pourquoi le Programme de démobilisation est au ralenti depuis un certain temps. Sont-ils considérés comme réservistes de première ligne ?


M. Hxxxxx
Un soldat sans arme avec sa craie

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27/11 Sachant que les Kléptocrates du régime ne prêtent pas l'oreille, ils font toujours la sourde oreille....

DON DU QATAR


Trois mois d'arriérés de salaires sous le Sultanat de Gouled en 21 ans.
Six mois d'arriérés de salaires en moins de 2 ans sous le règne du Dauphin Sultant Guelleh.
Alors à cet allure, à ce rime, et à ce rythme combien de mois d'arriérés les fonctionnaires, les travailleurs de l'Etat doivent - ils encaisser, évidemment sans broncher sous Guelleh.


La délégation du Qatar est venue à Djibouti le mercredi dernier pour pouvoir signer une convention pour le paiement des 3 mois d'arriérés des salaires (2 mois 95 et 1 mois 97) qu'ils ont promis au gouvernement djiboutien afin d'alléger les dettes intérieures.

Mais le Ministère des finances n'entend pas de cette oreille, Il exige et veut payer à sa manière et d'abord les 3 mois de salaires pour l'an 2000, car le montant global des paiements des salaires ne sont pas identiques, et que les salaires de 1995, 97 n'ont pas connu des réductions d'impôts significatifs, mais ont connu une nette diminution des indices salariales et une inflation sans commune mesure.

Actuellement les arriérés des paiements des salaires des travailleurs s'élèvent à 9 mois (2 mois 95, 1 mois 97, et 6 mois (98-2000).

Sachant que les Kléptocrates du régime ne prêtent pas l'oreille, ils font toujours la sourde oreille, ils n'ont pas peur, ils veulent dissimuler, diviser en deux parties et voire même en trois parties, ils refusent que les fonctionnaires et conventionnés de l'Etat perçoivent directement leurs rémunérations, directement dans leur compte bancaire ou directement en espèces, superviser directement par le pays donateur. Ils veulent tout simplement racketter au moins la moitié, ils ont toujours d'énormes besoins de liquidités. A quelle porte vont - ils encore taper avec leur obole ?


Melle Kxxxx
Une fervente lectrice de la LIBERTE

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29/11 Qui cherche à faire extrader M ALOUMEKANI hors de Belgique où il s'est réfugié ? Quel pays aurait un intérêt à cela ?

Monsieur Aloumekani a pris contact par courrier avec nous pour nous faire savoir qu'il a demandé officiellement l'asile politique en Belgique. Son cas n'est pas facile, dans la mesure où sa première entrée en Europe était sur le sol français et que d'après la Convention de Schengen, c'est normalement à la France qu'il échoit d'étudier sa demande d'asile. Mais il semble que la Belgique, au titre de sa souveraineté puisse étudier, si elle le souhaite, le dossier d'admission. L'affaire est pendante actuellement devant la plus haute juridiction Belge et M ALOUMEKANI est soutenu par de nombreuses associations "AIBF", FRUD, FIDH, AMNESTY INTERNATIONAL, qui ont adressé des lettres à Monsieur DUQUESNE, Ministre Belge de l'Intérieur.

Il semble évident que la France souhaiterait 'récupérer' Monsieur ALOUMEKANI dont le témoignage est important dans le cadre de l'affaire BORREL. Son témoignage, tel que nous l'avons lu, dans plusieurs quotidiens nationaux français, laisserait supposer que M. GUELLEH puisse être impliqué, d'une manière ou d'une autre, dans l'assassinat du juge. Cela, la FRANCE ne pourrait pas l'accepter, car elle soutient contre les évidences, son vieil ami, M. GUELLEH.

Cette cause n'est pas de notre ressort ni de notre compétence. Mais ce que nous pouvons dire, c'est que si M. ALOUMEKANI était transféré en FRANCE, il y aurait lieu de craindre le pire et en particulier son arrestation puis son expulsion 'manu militari' vers Djibouti. Là-bas, comme nous le savons, tout est possible, surtout le pire et M. GUELLEH n'a jamais pardonné à personne. M. ALOUMEKANI risquerait la mort et probablement de passer avant par la chambre de torture.

Au nom du respect des Droits de l'Homme, nous demandons aux autorités belges de ne pas extrader M ALOUMEKANI et de considérer avec la plus grande bienveillance sa demande d'asile politique.

Chacun peut écrire, s'il souhaite appuyer cette démarche, au Ministre Belge de l'Intérieur pour lui demander d'intervenir en faveur de M. ALOUMEKANI.

M Antoine DUQUESNE
Ministre de l'Intérieur
Rue Royale, 60-62
1000 BRUXELLES
Belgique

Monsieur le Ministre, de nombreux défenseurs des Droits de l'Homme tournent les yeux vers vous et suivent cette affaire avec la plus grande attention. Ils ont confiance dans la justice belge qui peut refuser d'envoyer un homme vers une mort programmée. La sécurité de M. ALOUMEKANI est entre les mains des autorités de votre pays et nous sommes certains qu'elles prendront une décision juste afin d'éviter un nouveau drame à Djibouti, dont le régime est connu pour sa cruauté permanente.

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NOUVELLES BREVES ET REVUE DE PRESSE

27/11 Les contribuables français porteraient secours au dictateur !

Depuis quelques jours, la situation à Djibouti est explosive. Les grèves se seraient multipliées dans plusieurs secteurs : enseignements, postes, militaires démobilisés. Tous se plaignent de ne pas recevoir leurs salaires ou les indemnités qui leur ont été promises et qui leur sont dues en totalité.

Des mouvements de protestation ont été suivis par des observateurs. Plusieurs voitures auraient été incendiés et renversés, dont celui du directeur qui est en charge du paiement des indemnités dues aux militaires démobilisés (voiture renversée sur le toit). Les Lycées et collèges auraient été endommagés. La foule aurait marché, hier dimanche 26/11, sur la cité ministérielle. La police, pourtant omniprésente, ne serait pas intervenue.

Car M. Guelleh est à Khartoum au Soudan où il participe 'dignement' au sommet de l'IGAD (Coût du voyage : environ 10 millions de FD !) et il aurait annoncé qu'il ne rentrerait pas à Djibouti dans ce climat. Il aurait ordonné à ses Ministres de trouver un financement.

Aucun problème, c'est l'Ambassadeur de France qui aurait annoncé que la France allait payer une partie des arriérés de salaires, avec l'argent des contribuables français. La France se porterait donc au secours d'un dictateur, qui risquerait une mise en cause pénale à plusieurs titres : crimes contre l'humanité, détournement de biens publics, implication dans l'affaire BORREL (?). La France, complice des crimes de M. Guelleh, pour soutien abusif à un dictateur ? La question pourrait être posée un jour. Les députés français ont-ils été informés de ce qui se tramait entre l'Ambassade et le quai d'Orsay /ou la Coopération ?

Certaines sources, généralement bien informées, nous ont fait savoir que même le personnel de l'Ambassade de France aurait marqué sa réserve à l'annonce de ce nouveau cadeau (on dit même "écoeurement" dans les coulisses - mais à vérifier ! ).

Nous attendons des nouvelles demain mardi 28/11 que nous publierons immédiatement. L'argent de la France, c'est à dire le paiement de quelques mois d'arriérés sur l'ensemble des sommes dues aux fonctionnaires, serait-il suffisant pour briser l'élan d'un peuple qui subit la dictature depuis de nombreuses années et qui veut rompre ses chaînes ?

Erreur : nous avions parlé la semaine dernière d'un financement des salaires par le Koweït ; nous nous étions trompés car il s'agirait effectivement du Qatar. Que ces deux Etats et nos lecteurs veuillent bien nous en excuser.

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27-11 Le correspondant de la television djiboutienne (RTD) Said Wayel emprisonné
dans la region somalienne de Puntland apres avoir diffuse des reportages fallacieux et subversifs sur une pretendue reunion de partisans de la conference d' Arta .

Guelleh continue donc son oeuvre de destabilisation de regions somaliennes ou regne paix et stabilité....


Recit complet en somali
http://somalinet.com/news/snet/25Nov2000115206.shtml
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27-11 Les membres du parlement interimaire somalien nommes par Guelleh (au nombre de 20) en passe d'être exclus de cette institution


Recit complet en somali
http://somalinet.com/news/snet/26Nov2000123109.shtml
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22/11 Un colonel jugé pour des délits sexuels au sein des forces armées françaises de Djibouti (LE MONDE)


L´ancien commandant en second de la base aérienne a comparu devant le tribunal aux armées de Paris
Le colonel Michel Chailloux, ancien commandant en second de la base aérienne de Djibouti, comparaissait, mardi 21 novembre, pour des faits d´ « agression sexuelle » sur la compagne d´un caporal-chef et de« harcèlement sexuel » sur trois femmes militaires. Le procureur a déploré les « explications cafouilleuses » d´« un officier de très grande valeur ». Il a requis un an d´emprisonnement avec sursis et 15 000 francs d´amende.

Mis à jour le mercredi 22 novembre 2000



ANCIEN COMMANDANT en second de la base aérienne de Djibouti, le colonel Michel Chailloux a comparu devant le tribunal aux armées de Paris, mardi 21 novembre, pour des faits d´« agression sexuelle » sur la compagne d´un caporal-chef et de « harcèlement sexuel » sur trois femmes militaires. Après un salut réglementaire curieusement adressé aux magistrats civils de la juridiction, l´officier s´explique d´abord sur l´agression dont a été victime Sandrine, en 1998, à Djibouti. Alors âgée de vingt-trois ans, elle avait eu le cran de déposer plainte contre le colonel. Accompagnée par le caporal-chef, la jeune femme est la seule victime à s´être déplacée devant le tribunal.


Le 2 février 1998, M. Chailloux, lieutenant-colonel de quarante-trois ans au moment des faits, s´était rendu en uniforme au domicile de Sandrine et de son compagnon, à une heure où ce dernier travaillait sur la base djiboutienne. La visite était motivée par la remise d´une attestation de travail pour des cours de français que la jeune femme avait donnés à des militaires. Sandrine écoute le président du tribunal, Jacques Barrau, rappeler la teneur de sa plainte, déposée dès le 3 février. Le haut gradé l´avait embrassée par surprise, puis caressée aux seins et au sexe. « Vous n´aviez jusque-là manifesté aucune réaction, en raison d´un blocage psychologique dû à un viol que vous aviez subi à l´âge de quatorze ans », dit doucement le magistrat, en regardant la victime. Avec des phrases hachées, la jeune femme prend sur elle-même, debout, face au colonel, pour ajouter : « J´avais peur, je n´étais pas active, je réfléchissais beaucoup. Comment ne pas l´énerver. Si je me débattais, si je criais, je risquais de le rendre violent. Quand il a commencé à glisser sa main sous mes sous-vêtements, je lui ai dit fermement de partir. »Le colonel avait obéi.

Démentant maladroitement les faits reprochés, l´officier s´emmêle dans des versions successives. Pourquoi lui, commandant en second, a-t-il tenu à apporter personnellement à Sandrine l´attestation de travail, interroge le président ? « Pour rendre service. »La jeune femme était-elle « consentante », comme il l´a prétendu ? « J´en étais persuadé », répond-il, avant de suggérer qu´elle l´avait « provoqué » en s´asseyant face à lui et en lui « montrant son slip ». Puis il admet avoir eu « une mauvaise appréciation de la situation » : « Je tremblais, je ne comprenais pas ce qui arrivait. »

« EXPLICATIONS CAFOUILLEUSES »

Questionné par le fiancé en colère qui, aussitôt prévenu par Sandrine, avait demandé des explications au colonel, ce dernier avait prétendu avoir été lui-même victime d´un viol. « Ce n´était pas vrai, je me suis cherché des excuses », dit-il maintenant. L´avocat de Sandrine, Me Jean-Luc Brami, enfonce le clou : « Vous avez menti monstrueusement, en vous mettant au niveau de la victime, pour éluder totalement votre culpabilité. »

« On ne vous reproche pas d´être un coureur de jupons, mais d´avoir gravement utilisé votre fonction, votre pouvoir, votre autorité », assène le défenseur. L´enquête déclenchée par Sandrine a conduit plusieurs sous-officières – trois adjudantes et une adjudante-chef – à dénoncer aux gendarmes des faits de harcèlement sexuel. L´une d´elles a affirmé que, à son domicile, M. Chailloux avait essayé de l´embrasser. « Je l´ai tenté, elle m´a repoussé », admet seulement l´intéressé. Déplorant ses « explications assez cafouilleuses », le procureur Pierre Rossignol estime que cet « officier de très grande valeur », totalisant plus de 4 000 heures de vol et une soixantaine de missions de guerre, a « sali son uniforme ». Il requiert un an d´emprisonnement avec sursis et 15 000 francs d´amende.

L´avocat du colonel, Me Alexis Gublin, déplore que son client n´ait pas trouvé les mots pour demander « pardon » à Sandrine. Quand le défenseur souligne que l´officier, marié et père de famille, redoute avant tout le « regard conjugal », le prévenu sort un mouchoir et se met à pleurer. Il se lève enfin : « Je demande pardon, c´est tout. »

Jugement le 19 décembre.

Erich Inciyan
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Par ailleurs d'autres militaires auraient été condamnés pour des pratiques financières délictueuses commises à DJIBOUTI.
Le tribunal aux armées de Paris a condamné le colonel Georges Petiqueux à douze mois de prison avec sursis et 40 000 francs d'amende, mardi 21 novembre, dans une affaire de fausses factures effectu?es en 1995 au sein des Forces françaises de Djibouti (Le Monde du 28 septembre). Le colonel Jacques Rufer et le général François Guéniot ont été condamnés chacun à une amende de ......

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24/11 Salat accueilli en dirigeant au sein de l'IGAD

KHARTOUM, 24 nov (AFP) - Les dirigeants est-africains ont accueilli comme l'un des leurs, jeudi à Khartoum, le président somalien de transition Abdoulkassim Salat Hassan, tout en le pressant de négocier avec les responsables somaliens hostiles à son pouvoir.

"Nous avons rejoint notre famille", a déclaré jeudi soir à l'AFP le président Abdoulkassim Salat Hassan à l'issue du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Autorité inter-gouvernementale de développement (IGAD), lors duquel il a occupé le siège de la Somalie, vide depuis près d'une décennie.

"La Somalie a déjà retrouvé sa place lors de l'assemblée générales des Nations unies, du sommet de la Ligue arabe et de la conférence islamique, mais l'IGAD, c'est très important car ce sont les pays voisins", a déclaré le président Salat.

"La paix et la réconciliation en Somalie est très importante pour nos voisins. Tout le monde a été accueillant", a ajouté M. Salat, désigné fin août à l'issue d'une conférence de réconciliation organisée par Djibouti, mais boudée par la plupart des chefs de faction et des dirigeants des entités autonomes du Somaliland (nord-ouest) et du Puntland (nord-est).

Si les présidents djiboutien Ismaël Omar Guelleh, soudanais Omar al-Béchir et érythréen Issaias Afeworki ont exprimé à la tribune du sommet leur satisfaction de voir à nouveau occupé le siège de la Somalie à l'IGAD, les débats n'en ont pas moins été intenses avant leur sommet.

M. Salat, appuyé par le président djiboutien Ismaël Omar Guelleh à Arta (Djibouti), n'avait pas dans un premier temps les faveurs de l'Ethiopie.

Le chef de guerre de Baidoa (sud), Hassan Mohamed Nur Shatigudud, proche d'Addis Abeba, avait rejeté à la mi-octobre les nouveaux dirigeants, alors qu'il avait pourtant participé à la conférence d'Arta.

La semaine dernière, le ministre éthiopien des Affaires étrangères avait estimé que le processus de paix était une "réalisation majeure" mais incomplète, après une visite de M. Salat à Addis Abeba, une semaine après celle du président de la République auto-proclamée du Somaliland Mohammed Egal.

Les chefs d'Etat et de gouvernement ont adopté une résolution prévoyant une évaluation régulière des progrès en matière de réconciliation nationale en Somalie et appelant la communauté internationale à aider le pays.

"La question somalienne a fait un pas en avant sérieux", a estimé Rino Serri, envoyé spécial de l'union européenne.

Toutefois, le pouvoir des nouveaux dirigeants somaliens, encore contesté dans Mogadiscio même par la plupart des chefs de guerre, demeure fragile. "Ils ne peuvent pas se permettre longtemps de ne contrôler qu'une partie de la capitale", estime un observateur occidental.

"Il faut donner du temps au temps", a déclaré de son côté M. Salat, affirmant que des consultations directes ou indirectes étaient engagées avec tous ses opposants.

La Somalie est privée d'un pouvoir central effectif depuis la chute du président Mohammed Siad Barré, en janvier 1991, qui a plongé le pays dans des luttes entre chefs de guerre rivaux.

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BRUITS ET RUMEURS

GUELLEH rachète des armes. Avec quel argent ?

On dit que M Guelleh se préparerait dans l'hypothèse d'une nouvelle offensive contre les résistants du FRUD. Il aurait déjà lancé un programme d'achat d'armes. Avec quel argent ? Les salaires des fonctionnaires ou l'économie que lui aurait permis l'aide française ? De là à dire que la France financerait indirectement les achats d'armes de M. Guelleh, il n'y a qu'un pas, que les victimes éventuelles ne manqueront certainement pas de franchir en saisissant la justice française.

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LE REPRESENTANT DE L'UNICEF A DJIBOUTI RECOIT AU PALAIS DU PEUPLE, MAIS IL EST VICTIME D'UNE CRISE D'AMNESIE BRUTALE ET IL OUBLIE DE PARLER DES ENFANTS.

Pour le jour de l'Enfance, le représentant de l'UNICEF à Djibouti, à qui nous avions déjà décerné le titre d'Homme de la Semaine a organisé une belle réception au Palais du Peuple, à laquelle assistait le gratin, dont Mme GUELLEH. L'UNICEF a bien sur payé les frais de la réception.

Nous tenons à féliciter cet homme qui a fait, comme il se doit, un beau discours, mais qui a malheureusement oublié de parler, dans son bilan :

  • des enfants mineurs qui avaient été incarcérés à Gabode avec les adultes
    et qui avaient été soumis à des sévices sexuels,
  • des lycéens qui sont matraqués par la Police du Régime GUELLEH,
  • des enfants qui trainent dans les rues de Djibouti,
  • des enfants qui sont victimes de l'exclusion scolaire.

Pour lui tout va bien à Djibouti dans le meilleur des mondes. Nous lui adressons toutes nos félicitations pour sa cécité selective. Bravo Monsieur le Représentant de l'UNICEF, continuez à donner de belles fêtes. Elles vous permettent d'éviter de voir la misère et la souffrance des enfants djiboutiens. N'oubliez pas quand même qu'il s'agit 'de votre fond de commerce' et que grâce à eux, vous pouvez mener une existence d'Ambassadeur à Djibouti.
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29/11 Pourquoi le bâtonnier de Djibouti garde-t-il 'sous le coude' une plainte en détournement de fonds contre Me DINI ?

Nous avons appris de source bien informée, que des Clients de Me DINI auraient porté plainte contre lui pour détournement de fonds. Le Bâtonnier Me Wabat DAOUD garderait précieusement cette plainte "sous le coude". Pour quelles raisons mystérieuses ? Les temps ont bien changé ! Autrefois les bâtonniers étaient plus actifs. Mes Meidal et AREF en savent quelque chose, eux qui ont été rayés du barreau pour des faits 'non fondés' et de toutes les façons, n'ayant pas le même caractère de gravité. Si les avocats se mettent à 'avoir deux poids et deux mesures' entre eux, on peut vraiment se poser des questions sur leur véritable indépendance !

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30/11 UNE EQUIPE D'INFORMATICIENS AU SERVICE DU SYSTEME GUELLEH POUR ESPIONNER LES BOITES E-MAIL DES DJIBOUTIENS ?
Il se murmure en ville qu'une équipe d'informaticiens aurait été constituée uniquement pour surveiller les communications sur Internet des opposants. Cette équipe aurait le pouvoir de suivre toutes les transactions : sites consultés, messages transmis, etc.. Elle aurait même la consigne de trouver les mots de passe utilisés par les opposants pour consulter leurs boites à lettre hébergées sur des sites étrangers : yahoo, hotmail, etc.. afin d'en lire le contenu régulièrement. Bravo au régime qui est coupable maintenant d'attentat au secret des correspondances privées. Un nouveau crime ?

Alerte à tous ceux qui écrivent par E-Mail à des résidents à Djibouti. Soyez extrêmement prudents quand vous écrivez à vos amis / parents. Ne les mettez pas en danger en écrivant des propos compromettants.

La SDS surveillerait aussi notre site en permanence pour tenter de trouver des noms de lecteur. Notre politique de prudence dans ce domaine est donc largement justifiée.

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Djibouti : les progrès se font attendre
De plus en plus de voix se font entendre,
dénonçant pêle-mêle : crise économique, pauvreté,
chômage massif, corruption, clientélisme, absence criante de droits humains modernes




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PAR ALAIN LETERRIER
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(Extrait des Nouvelles d'Addis n°20, novembre/décembre 2000 :
http://www.lesnouvelles.org/index-322.html )


Article publié avec l'aimable autorisation d'Alain LETERRIER.
© les Nouvelles d'Addis 2000
Article disponible sur le site du journal : http://www.lesnouvelles.org/


Dire que le processus démocratique tarde à Djibouti est un euphémisme, tant la mise en place d’une formule de cohabitation prenant en compte les besoins du pays et la nouvelle donne politique se fait attendre. Il tarde malgré les engagements pris lors de la Commission mixte franco-djiboutienne en décembre 1999 ; malgré l’accord-cadre “de réforme et de concorde civile” signé avec le Frud-armé (1) en février 2000 ; malgré les promesses faites depuis l’arrivée fin mars de la délégation conduite par M. Ahmed Dini, président du Frud et ancien Premier ministre.

Pourtant, l’accord-cadre signé le 7 février à Paris entre le gouvernement et son opposition armée comportait des chapitres explicites : réformes, démocratie, gestion saine, etc. Suite à cet accord les combats ont cessé ; les libérations de prisonniers ont eu lieu ; des commissions spécialisées ont été mises en place ; le Frud a déposé des propositions écrites le 27 juillet 2000 : réformes démocratiques, paix civile et sécurité, décentralisation, réhabilitation/indemnisation des biens des personnes des zones de guerre.

Le processus de Paris en panne. La première phase du processus a bien fonctionné. Depuis, rien. Panne politique.

Symbole du dysfonctionnement, selon un député français : « L’armée n’est pas rentrée dans les casernes et elle est encore très présente sur le territoire, perturbant considérablement la vie quotidienne des habitants ; dans la partie nord du pays, une épidémie de choléra sévit actuellement et les ONG ne peuvent y accéder. » (2) Le président Omar Guelleh craint-il de nouveaux troubles inhérents à un échec qu’il aurait organisé du processus en cours ? D’ailleurs le Frud-armé n’a pas rendu les armes, il les a simplement remisées : « La garantie écrite ou orale ça n’existe pas, nous déclarait M. Dini. Combien de textes écrits sont violés, bafoués, du moment que le rapport de force le permet ? Combien de promesses verbales sont parties en l’air ? La seule garantie c’est la continuité, l’équilibre politique, le rapport de force et la lutte sans relâche. » (3)

Alors, que se passe-t-il à Djibouti ? Pourquoi « l’équilibre politique » et « le rapport de force » n’existent-ils pas ? Sachant que, premièrement, « il n’y a pas de république viable sans démocratie, ni démocratie sans équilibre des pouvoirs, pluralité d’opinion, liberté d’en faire état et droits d’agir pour les faire valoir. » (4) Sachant que, secondement, « la revendication de la démocratisation, présentée dans l’accord, correspond bien aux revendications de toute l’opposition djiboutienne unifiée et non pas seulement à la revendication du Frud ».(3)

« La vérité est qu’aucun accord ne peut sortir [le] pays de la situation catastrophique où il se trouve que si ledit accord repose sur le système démocratique », dit Aden Robleh, président du Parti national démocratique (5) ; précisant que « le système démocratique implique, pour fonctionner, l’existence d’un certain nombre de principes fondamentaux : multipartisme non limitatif sans lequel il ne peut y avoir de pluralisme des opinions ; mise sur pied d’un mécanisme garantissant des élections libres et honnêtes ; décentralisation [pour permettre aux citoyens de] participer pleinement à la gestion des affaires publiques ; libre formation d’associations à caractère professionnel, social ou culturel ; existence de médias libres et indépendants ; existence d’institutions judiciaires indépendantes. » On est loin du compte.

Paysage politique djiboutien. De plus en plus de voix se font entendre, dénonçant pêle-mêle : la crise économique et financière, la pauvreté et le chômage massifs, la corruption comme sport national, le clientélisme du pouvoir, l’absence criante des droits humains et modernes (un exemple terrible : 21 enfants de 9 à 14 ans ont été détenus, de juillet 1999 à juin 2000, dans la prison de Gabode, en toute légalité puisque le code civil djiboutien le permet).

Aux élections de décembre 1997, quatre partis seulement étaient habilités à participer. La coalition du Rassemblement populaire pour le progrès (RPP, au pouvoir) et d’une faction dissidente du Frud a raflé la totalité des sièges avec 78,56% des suffrages ; le Parti du renouveau démocratique (PRD), conduit par Abdillahi Amareiti Guelleh et le Parti national démocratique (PND) de M. Robleh totalisant respectivement 19,19% et 2,25%.(6) Faits important à noter : l’Assemblée nationale djiboutienne compte 65 élus, dont 0% de femmes. Le RPP dispose de 54 sièges et le Frud de 11.

Le Frud, composante forte de l’opposition. M. Guelleh pensait-il sérieusement que le vieux résistant allait se contenter d’un ravalement de façade et se taire ; qu’il suffisait d’offrir un strapontin, que le tour serait joué ? Le traité de paix visait-il à casser l’élan de l’opposition en essayant de démobiliser sa composante armée ? Paris, dont l’influence sur « une plate-forme aéroportuaire essentielle pour s’intégrer à cette région du monde » (7) reste bien réelle, aurait-il pesé très fort sur une redistibution des cartes, après avoir tout fait pour l’élection du Président ?

On aura mal joué le coup en tout cas. Si Ahmed Dini (70 ans) reconnaît avoir de l’ambition, il semble surtout que ce soit au bénéfice de son pays. Il a « dépassé l’âge où on recherche le pouvoir pour le plaisir ».(3)

Ex-rebellion afar, le Frud est devenu un mouvement politique qui peut compter dans la modernisation du pays. Si son organisation militaire sait se redisposer conformément aux nécessités de la lutte civile et démocratique ; s’il réussit la réintégration de sa dissidence coalisée avec le RPP de M. Guelleh ; s’il n’abuse pas de sa position, de fait dominante, d’interlocuteur privilégié du pouvoir ; si les querelles de personnes et de clans, les rumeurs dégueulasses (autres sports nationaux) ne nuisent pas à l’unification de l’opposition.

Beaucoup de “si” donc. C’est le reflet du paysage “politique” djiboutien, brouillé par tant d’années de combines, avec plus ou moins la patte du sponsor historique.

Selon Mohamed Kadamy, délégué du Frud en Europe,(8) les conditions sont réunies, puisque « le Frud, organisation politico-militaire est un continuum historique des mouvements démocratiques, le fruit de toutes les luttes multiformes qui se sont déroulées depuis l’indépendance, en 1977 ».(9) Le mouvement, « originairement composé des Afars a pu intégrer les couches somaliennes et la minorité arabe ». Et, gage démocratique et qualité politique, « la lutte armée a été en permanence jalonnée d’appels au dialogue avec le pouvoir, même au plus fort de la répression ».

Au plan régional, la rébellion afar a pu inquiéter « des États, au début paniqués » que le Frud puisse un jour accéder au pouvoir, mais « au fur et à mesure des explications, tout le monde trouvait ses revendications raisonnables et, souvent, les soutenait, même si le gouvernement éthiopien est allé très loin dans la lutte contre le Frud ces dernières années ».

Aujourd’hui, l’accord-cadre Frud-gouvernement a obtenu « le soutien de l’OUA, de la Ligue arabe, de l’Union européenne ». Et, si « le retour triomphal, populaire de M. Dini à Djibouti a un peu agacé le pouvoir », il faut surtout retenir que « toutes les couches, toutes les composantes nationales » ont salué les promesses de ce retour ; « après vingt-trois ans de pouvoir mono parti, quasi dictatorial, les gens en ont assez ».

« La paix est un processus long. » Pourtant il n’y a pas d’alternative : « Il faudrait un gouvernement de transition pour inscrire dans les faits les changements esquissés dans l’accord-cadre. Le pouvoir hérité de M. Aptidon ne peut se réformer de lui-même. Aucun changement n’est perceptible dans les pratiques de ce régime : même opacité, même fuite en avant, mêmes pratiques maffieuses » que sous l’ancienne présidence. L’accord-cadre n’est pas encore respecté dans l’intégralité de ses dispositions concrètes. « L’armée devait rentrer dans les casernes, évacuer les points d’eau, collines, montagnes pour permettre aux populations de vaquer à leurs occupations, faciliter la libre circulation des marchandises et aider au retour des réfugiés d’Éthiopie (18.000) et d’Érythrée (10.000). »

Pourtant, Mohamed Kadamy ne désespère pas de l’avenir. Ce dirigeant, parmi les fondateurs du Frud, estime que « l’opposition est en train de faire un travail de maturité » ; que M. Dini, dont « tout le monde connaît la droiture, qualité faisant tellement défaut dans la région » est aujourd’hui, avec son mouvement, « porteur du changement pour toute l’opposition et pour l’ensemble de la population ».

La réalité historique serait évidente : « La répression est très forte ; toute forme organisationnelle est systématiquement détruite » par le pouvoir ; donc, dixit le Frud, ça ne peut plus durer. – AL



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(1) Frud : Front pour la restauration de l’unité et de la démocratie.
(2) Extrait d’une question écrite au gouvernement français posée par M. Jean-Pierre Michel, député (intergroupe MDC-Radical-Verts).
(3) Ahmed Dini Ahmed, entretien avec les Nouvelles d’Addis n°16, mars-avril 2000.
(4) Extrait de l’accord-cadre signé entre le Frud-armé et le gouvernement djiboutien.
(5) Aden Robleh Awaleh, président du Parti national démocratique (PND), discours lors de la fête du mouton (Aïd al-Adha), 16 mars 2000, Djibouti.
(6) Source : Union interparlementaire.
(7) Jacques Dewatre, ambassadeur de France en Éthiopie, ex-directeur de la DGSE, entretien avec les Nouvelles d’Addis n°18, juillet-août 2000. Sera publié sur notre nouveau site internet (www.lesnouvelles.org).
(8) Arrêté a Addis, avec Aïcha Dabalé son épouse et des compagnons, en septembre 1997, Mohamed Kadamy a été livré à Djibouti. Ses compagnons et lui ont été libérés dans le cadre des accords Frud-armé/gouvernement, après 29 mois de détention à Gabode dans des conditions très dures. « C’était la première fois que l’Éthiopie livrait à un autre pays des opposants réfugiés chez elle. Avant on pouvait nous arrêter, nous maltraiter, mais nous livrer, non ! », dit-il, politique, sans l’ombre d’un ressentiment.
(9) Mohamed Kadamy, entretien avec les Nouvelles d’Addis, Paris, 27/10/2000. Sera publié sur notre nouveau site internet (www.lesnouvelles.org).

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24/11 LA VOIX AU CHAPITRE : par AÏNACHÉ
le 23 novembre 00

GESTION DES DESESPOIRS

Si nos dirigeants avaient encore un doute sur l'aboutissement de la politique aveugle qu'ils mènent, je leur suggère de consacrer un peu de temps durant leur séance de qat ...

Peut-on accuser les dirigeants Djiboutiens d'organiser une gestion des désespoirs ?Beaucoup de jeunes en raison de difficultés économiques sont contraint de s'exiler vers les pays les plus prospères afin de satisfaire leurs besoins économiques et culturels.

Bien entendu, ces jeunes aspirent à faire profiter de leurs acquis, chèrement obtenu, leurs pays d'origine et leurs proches restés au pays. Ces acquis économique et
culturel sont pour eux une richesse qu'ils se doivent de partager avec les leurs. C'est ainsi, depuis des générations, des vagues successives d'immigration se perpétuent plus ou moins réussi. A Djibouti, depuis quelques années, on constate les départs massifs des jeunes, des personnes de tous âges et de tout sexe, se bousculent pour quitter leur pays à tout prix. Pour tout pays où ils peuvent trouver refuge, même au RWANDA au plus fort de la guerre civile.

A ma grande stupéfaction, j'apprends il y a quelques jours l'exil au CANADA ; d'une famille de retraité. Lorsqu'il s'agit des jeunes, on se fait une raison et on n'a pas trop
de mal à justifier leur motivation de partir. Poursuivre des études, acquérir un métier ou tout simplement, d'aller voir ailleurs. Mais pour les personnes d'un certain âge,
leur départ est une confirmation du mal de vivre qui règne en République de Djibouti.

En règle générale, c'est le contraire qui se produit. Tout exilé qui atteint un certain âge aspire à retourner au pays et à retrouver les siens. Ce besoin devient une obsession.

L'exception Djiboutienne est nouveauté. Pourquoi ?

Ce désir de fuite des personnes retraites me confirme la désagréable sensation que j'ai eue lors de mon dernier séjour à Djibouti. Le bien le plus recherché, par la plus
part des personnes rencontrées, est un visa pour un pays étranger.

MAL DIFFUS

Que fait le pouvoir devant ce mal diffus qui atteint comme une sorte d'épidémie, l'ensemble de la population ?
Et bien à mon grand étonnement, lorsque j'ai voulu en savoir en peu plus sur cette question, on m'informe que le pouvoir est le premier organisateur de ces désespoirs. Bien entendu pour sa grande satisfaction. Etonnant non ?

Une personne normalement constituée, aussi rotor qu'elle puisse être, ne pourrait croire à ce genre d'allégation. Et pourtant, tous mes interlocuteurs, même les plus proche du pouvoir, m'affirment que c'est l'exacte vérité. Et ceci pour plusieurs raisons plus ou moins avouables.
Une de première raison est que le pouvoir actuel pense vider du pays les plus avertis et les plus actifs de la population autochtone en les poussant par des brimades et
toutes sortes de privation à l'exil. Depuis quelques années, le pouvoir n' hésite plus à afficher sans vergogne un tribalisme fétide.
En fin, le pouvoir pense remplacer les nationaux susceptibles de lui poser des problèmes par des immigrants apportés des pays limitrophes, heureux de trouver une vie meilleure chez nous. Ces nouveaux venues par définition n'ont aucune prétention, ni exigence envers le tenant du pouvoir. Ils ne peuvent être que reconnaissant à leur bienfaiteur.

Pendant ce temps, les Djiboutiens de tout âge et de tout sexe, trouvent refuge à travers le monde et subissent des climats hostiles auxquelles ils ne sont pas préparés. C'est ainsi, qu'on apprend qu'un tel père de famille se trouve au Canada, pendant qu'une partie de sa famille s'installe en Suède et le reste à Madagascar.

Quel gâchis !
Bientôt, il va falloir créer une émission de radio. Comme celle financée par la croix rouge internationale à la BBC en langue Somalie. Les familles éclatées essayent de
retrouver les siens de qui, ils n'ont aucune nouvelle depuis longtemps. Nous avons tous, l'origine de ce malheur a commencé avec la dislocation de la République Somalienne.
Pour ma part, je suis ulcéré, chaque fois qu'il m'arrive d'entendre, une mère ou un père, un frère ou une soeur à la recherche de son fils, de sa fille, de son mari, etc., dont il ou elle n'a pas eu de nouvelles depuis 9 ou 10 ans. Le demandeur signale souvent à la station émettrice : "Aux dernières nouvelles, la personne recherchée se trouvait dans tel pays" et supplie de l'aider.
A l'écoute de cette émission dramatique, je me rends compte où nous mène, la conséquence de la politique basée sur le clanisme érigé en système et ses résultats sur la cellule familiale. Cette politique est vouée à l'échec.

Si nos dirigeants avaient encore un doute sur l'aboutissement de la politique aveugle qu'ils mènent, je leur suggère de consacrer un peu de temps durant leur séance de qat, pour écouter ces émissions pathétiques. Peut- être, prendraient -t-ils un peu plus conscience sur l'issue de leurs agissements.

AÏNACHÉ

P.S. : En référence à mon article sur le rôle du Premier des Ministres. Je vous suggère de prendre connaissance du contenu publié du discours de Monsieur Barkat Gourad Hamadou, lors de la séance d'ouverture de la Session budgétaire du 15 novembre dernier. Voici l'extrait porté à la connaissance du grand public, par La Nation du jeudi 16 novembre 00.

« Je remercie Dieu d'être aujourd'hui de retour dans mon pays. Grâce à Dieu, ma santé s'améliore lentement et à nouveau je vous remercie tous. Je reprends progressivement mes fonctions, et de toutes mes forces, je continuerai à servir notre Président de la République, M. Ismaïl Omar Guelleh ».

Fin de citation.
Je suis heureux que l'homme Barkat ait retrouvé la santé, la suite sans commentaire.

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LE RAMADAN va commencer bientôt

L'équipe de l'ARDHD adresse tous ses voeux à tous les Musulmans et particulièrement aux Djiboutiens. Elle espère que ce mois saint sera marqué par une trêve et qu'il permettra aux dirigeants de Djibouti de se recueillir et de réfléchir sur la situation du peuple et les souffrances qui lui ont été infligées depuis de nombreuses années.

Nous espérons que la situation s'améliorera rapidement pour chaque famille.

Nous souhaitons un bon mois de ramadan à chacun, dans le repos de l'esprit, le calme et le recueillement. Qu'il ne soit perturbé par aucun événement douloureux.

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L'HOMME OU LA FEMME DE LA SEMAINE.

Dans cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle ou celui qui s'est distingué(e) soit pour soutenir la dictature, soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres de soins, etc..

Auront-ils à répondre un jour de leurs actes et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?


Rappel des personnages déjà "élus" :
(Les liens directs, avec les articles parus à l'époque, sont désormais opérationnels)

LA LIBERTE N° 17 - Mme LEILA, juge d'instruction
LA LIBERTE N° 19 - Omar FARAH, gendarmerie d'Ali Sabieh
LA LIBERTE N° 29 - Le général Yacin YABEH,
LA LIBERTE N° 32 - Le directeur de la Prison de Gabode,
LA LIBERTE N° 33 - Ali Mohamed ABDOU, procureur général
LA LIBERTE N° 35 - Mme Hawa Ahmed YOUSSOUF Ministre déléguée conjointement avec M. Le Représentant de l'UNICEF à Djibouti.
LA LIBERTE N° 36 - M Ibrahim Idriss DJIBRIL, MInistre de la Justice, conjointement avec M Mohamed Ali ABDOU, procureur général de Djibouti (2ème nomination)
BULLETIN N° 4 - Lieutenant GUELLEH de la FNP
BULLETIN N° 7 - Le responsable des forces de police qui a donné l'ordre le 24 juin de tirer à balles réelles sur Daher Guedi FOUREH.
BULLETIN N° 16 - M Yacin Elmi BOUH, Ministre de l'Economie et des Finances.
LA LIBERTE N° 23 - M Yacin Elmi BOUH, Ministre de l'Economie et des Finances (2ème nomination)

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Les principaux responsables
d'actes de torture à Djibouti

Maintenant que la justice pénale pourrait instruire (compte-tenu du jugement rendu récemment par la Cour d'Appel de Paris) les plaintes des victimes de mauvais traitement, d'emprisonnement arbitraire et de torture, nous rappelons à l'opinion publique les noms des tortionnaires qui ont été le plus souvent cités par les victimes.

Parmi les tortionnaires les plus cités

  • Colonel Mahdi Cheikh Moussa,
  • Lieutenant-colonel Hoche Robleh
  • Lieutenant Ladieh
  • Capitaine Zakaria Hassan
  • Lieutenant Mohamed Adoyta
  • L'aspirant Haroun
  • Le sous-officier Naguib
  • L'adjudant Tane
  • Kalifa
  • Wagdi

Certains se seraient déjà réfugiés à l'étranger
sous de fausses identités,
mais ils sont placés sous surveillance.

Nos informations sur la torture à Djibouti et les récits des victimes

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Le Monde syndical n°10 octobre 2000
CONFEDERATION INTERNATIONALE
DES SYNDICATS LIBRES ( CISL)





Mettre la pression sur Djibouti


Les syndicalistes sont la bête noire du régime autoritaire de Djibouti. Persécutés, ils en appellent à la solidarité internationale.



De par sa situation géographique, la République de Djibouti dispose de nombreux atouts pour jouer un rôle économique-clé en Afrique du Nord-Est, notamment dans le secteur des services. La mauvaise gestion du gouvernement autoritaire entrave toutefois le développement de ce petit pays, qui ne compte que 40.000 travailleurs dans le secteur formel alors que sa population dépasse les 620.000 habitants. L'économie de Djibouti a trouvé un nouveau souffle avec le conflit érythréo-éthiopien, puisque le port carbure à plein régime pour les importations et exportations de l'Ethiopie voisine. Mais pour le reste, c'est la débrouille et à l'allure actuelle, ce n'est pas demain que les petits marchands de rue et les revendeurs de " qat ", une drogue douce largement consommée à Djibouti, pourront trouver un emploi stable.

L'incompétence du gouvernement a été fréquemment dénoncée par les syndicats djiboutiens. " Mais dès que l'on conteste la politique économique, on nous considère comme des opposants ", déplore Adan Mohamed Abdou, secrétaire général de l'UDT (Union djiboutienne du Travail), affiliée à la CISL. Celui-ci fait partie des neuf dirigeants syndicaux licenciés en 1995 pour avoir organisé une grève de protestation contre les mesures d'austérité imposées par le FMI et la Banque mondiale, ainsi que leurs effets probables sur les travailleurs et travailleuses. " Depuis lors, nous ne pouvons plus être embauchés, ni dans le secteur public, ni dans le privé sur lequel le gouvernement fait pression. Cette situation porte également préjudice à notre entourage. J'ai ainsi dû évacuer ma famille de la capitale parce que je ne pouvais plus me permettre d'y payer un loyer. Or, à la campagne, la couverture médicale et l'enseignement des enfants ne sont pas aussi bons. Nous avons obtenu une assistance humanitaire de la CISL en 1996 mais depuis, nous devons nous contenter d'une assistance organisationnelle, qui ne peut couvrir nos besoins personnels. Nous vivons une situation difficile, mais nous continuons à résister ". Dans ce contexte, plusieurs syndicalistes ont demandé et obtenu l'asile politique à l'étranger.


TERRORISER LES FAMILLES



L'arsenal répressif du régime autoritaire djiboutien ne s'est pas limité aux licenciements des dirigeants syndicaux. La boîte postale et le siège de l'UDT ont été confisqués, ses comptes en banques gelés et la violence a parfois été utilisée pour intimider les militants. " Lorsque ma famille se trouvait encore dans la capitale et que je menais une action syndicale ou que le CISL et le BIT faisaient pression sur le gouvernement, il y avait des descentes policières systématiques dans ma demeure, explique Adan Mohamed Abdou. Ils arrivent nombreux, armés de kalashnikovs, font peur aux femmes et enfants pour que le syndicaliste abandonne la lutte ". Les déplacements des représentants des travailleurs sont également entravés : " Lorsque les autorités apprennent que nous allons voyager à l'étranger, elles font obstacle à notre départ à l'aéroport. Mais comme nous n'avons plus de boîte postale, leur contrôle devient plus difficile. Nous communiquons désormais par fax qui ne peut être intercepté par le gouvernement ".


Les autorités djiboutiennes ont tenté de berner le mouvement syndical international et le BIT en créant un syndicat fantoche, le CSB (Collectif des syndicats de base), qu'elles espéraient voir reconnaître à l'étranger. C'était sans compter sur la vigilance de la CISL et de son organisation régionale africaine, l'Oraf, qui sont intervenues auprès du BIT afin qu'il ne soutienne pas le CSB. La pression internationale peut s'avérer très efficace dans un pays comme Djibouti, qui dépend des aides extérieures. " L'Union européenne, et notamment le France pour qui Djibouti est une ancienne colonie, disposent d'énormes moyens de pression sur le gouvernement, souligne Adan Mohamed Abdou. Les syndicats français ont demandé à leur Ministre des Affaires Etrangères d'écrire au gouvernement de Djibouti pour demander que cessent les violations des droits humains, mais cela n'a pas encore servi à grand-chose. IL faut dire que la France a beaucoup d'intérêts à Djibouti, où se trouve la plus grande base militaire française hors-Hexagone. Mais si les Occidentaux menacent de retirer leur aide, le régime se mettra à réfléchir. Nous demandons aussi à l'Union européenne de prendre en compte les recommandations de l'OIT, et pas seulement celles du FMI ou de la Banque mondiale ".

SAMUEL GRUMIAU



Répression


Même régime pour l'UGTD



A Djibouti, la répression n'épargne pas non plus l'UGTD, la seconde centrale nationale que compte le pays. Le 1er mai 1999, alors que le gouvernement avait interdit le rassemblement des travailleurs devant les sièges des syndicats, l'assaut lancé par un commando de police a visé indistinctement les responsables des deux organisations.


Siégeant dans le même immeuble, ils ont dû s'enfuir pour éviter d'être arrêtés. Deux mois plus tard, les autorités organisaient un simulacre de congrès syndical pour " élire " de nouveaux dirigeants au sein de l'UDT et de l'UGTD. Et comme l'UDT, les responsables de l'UGTD ont vu leur courrier détourné au profit de cette nouvelle instance, soit disant représentative.

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22/11.... Front pour la Restauration Djibouti,
de l'Unité et de la Démocratie
(FRUD)

COMMUNIQUE

Sous la présidence de M. AHMED DINI, des Assises Générales du FRUD se sont déroulées à Garbanaba du 18 au 21 novembre 2000.
Les participants, après s'être félicités de la signature de l'Accord-cadre de Paix conclu le 7 février 2000,


- Rappelant les résolutions du Congrès Extraordinaire d'Awas des 5 et 6 avril 2000.

- Appréciant à leur juste valeur les travaux des différentes commissions paritaires FRUD - gouvernement chargées de l'application dudit Accord-cadre.

- Etablissant le bilan de leurs acquis.

- Procédant à l'évaluation des difficultés rencontrées dans le cadre de ces commissions.

- Déplorant la lenteur du processus.

- Conscients des immenses attentes placées par le Peuple djiboutien dans le succès de cette négociation.

- Remerciant le Peuple djiboutien pour son soutien indéfectible apporté à cette perpective de Paix globale et définitive.

- Remerciant également tous les pays amis et les organisations internationales pour leur soutien politique actuel et leur engagement d'aide ultérieure à la consolidation des acquis et à la reconstruction nationale,

Ont décidé :

1. De réaffirmer leur totale confiance au processus de paix et à leurs négociateurs sous la conduite du Président AHMED DINI,

2. D'inviter les représentants des deux parties FRUD et gouvernement en pourparler à accélérer la finalisation des différents points encore en discussion.

3. De proposer aux deux parties de soumettre à la société civile les éventuels points de blocage pour éviter tout risque d'enlisement préjudiciable aux intérêts supérieurs de la Nation.

AHMED DINI
PRESIDENT DU FRUD

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LE SYSTÈME GUELLEH
ou la politique des échecs à répétition ?
(Ce texte avait été publié dans le numéro 23 -
Nous le publions de nouveau à la demande de plusieurs lecteurs ..)



VRAISEMBLABLEMENT, UN ÉCHEC DE LA CONFÉRENCE D'ARTA :


La Conférence d'Arta avait pour objectif annoncé de rétablir la Paix en Somalie et de doter ce pays d'un gouvernement reconnu, prêt à en assumer la gestion et la reconstruction. Quels sont les résultats aujourd'hui ?

Les participants ont désigné sous la haute pression de M Guelleh un Gouvernement composé d'hommes " d'affaires " (on sait ce qu'en France le mot affaires signifie lorsque l'on parle des politiques !) financièrement assoiffés et pour la plupart anciens collaborateurs de Siad Barreh.


Ces hommes ne semblent toujours pas avoir acquis de véritable légitimité dans leur pays : il suffit de lire les communiqués de protestation qui sont publiés sur l'ensemble des sites Internet somaliens. (Ces différents sites sont remarquablement construits et mis à jour en permanence.)

Ces hommes pourraient aussi être des trafiquants de fausse monnaie. Selon certaines agences de presse, ils auraient importé de la monnaie fabriquée au Canada, ce qui aurait contribué à les enrichir, au détriment d'une population déjà exsangue, qui voit ses maigres ressources perdre le peu de valeur qu'elles représentaient


ÉCHEC DES DIFFÉRENTS ÉTATS GÉNÉRAUX ?


Des 'soi-disant' États généraux (sur plusieurs thèmes : Éducation, Transport, Justice) ont été organisés pour calmer la pression internationale en donnant l'illusion que le régime avait encore la capacité d'écouter la société civile et qu'il pouvait accepter des ouvertures dans plusieurs domaines. (Ces États généraux auraient été financés en partie par des subventions internationales).

Ces conférences se seraient toutes soldées par des 'non-lieu'. M. Guelleh n'aurait rien voulu écouter ni céder. Il n'aurait rien modifié à son style dictatorial de gouvernement et il continuerait sur la trajectoire qui pourrait le conduire à sa perte. Les compte-rendus des interventions des leaders de l'opposition et les différents communiqués reçus par notre association confirment les impressions que nous avions eues en suivant les débats.

Les problèmes de l'Education et en particulier de l'exclusion scolaire organisée ont fait l'objet de plusieurs interventions dans nos journaux. Les soi-disant Etats généraux sur le sujet n'ont rien pris en compte ni rien réglé. Ce sont encore des centaines de jeunes qui sont jetés chaque année, dans les rues sans instruction et sans espoir. Leur vie d'adulte sont définitivement compromises par la seule décision arbitraire d'individus qui privilégient leur caste de dirigeants, de nantis et celle de leur clan. (Cf la grève actuelle des enseignants et les menaces du Ministre de l'Education pour toute réponse)


ÉCHEC DE LA " POLITIQUE" ÉCONOMIQUE


L'économie djiboutienne est au plus mal ! Ce n'est pas un scoop ! La politique économique n'existe pas !

Monsieur Guelleh serait directement responsable de la dégringolade de l'économie djiboutienne qui est moribonde aujourd'hui. Les finances publiques sont soutenues, in extremis, par des aides considérables généreusement consenties par la communauté internationale, mais, semble-t-il, en pure perte.

Quel qu'en soit leur montant, elles se révéleraient insuffisantes pour permettre le paiement des salaires des fonctionnaires et des fournisseurs. L'avidité de Monsieur Guelleh et de son clan serait sans limites. La corruption organisée serait généralisée et massive.

Il suffirait de prendre deux exemples, parmi des centaines :
· le coût de la construction et de l'entretien des habitations personnelles, luxueuses et démesurées de M Guelleh qui est sans commune mesure avec son salaire et ses revenus, même de Président,
· le Ministre des Finances qui se permet 'd'emprunter' des sommes considérables au Trésor sous le prétexte que ses prédécesseurs avaient fait la même chose avant lui. Rendra-t-il un jour cet argent ? La question est posée et nous n'avons aucune assurance de sa part ! .... Ce qu'il faut retenir : c'est que les dirigeants du clan Guelleh ne se cacheraient même plus pour puiser dans les caisses de l'État, tant ils auraient perdu la notion des réalités et qu'ils seraient persuadés de leur impunité.

En quelle que sorte, le clan GUELLEH estimerait que le détournement des deniers publics à Djibouti serait légalisé par l'usage !!!
. (La justice pénale, le moment venu, admettra-t-elle cette excuse ?)


LE FMI et les institutions financières internationales ne taisent plus leurs inquiétudes et leur mécontentement face aux mensonges renouvelés d'un régime qui occulte les dépenses et qui maquille la présentation des comptes. Un mensonge entre tant d'autres : le gouvernement s'était engagé par écrit à démobiliser massivement les mercenaires recrutés dans le cadre de la guerre contre les résistants du FRUD. La démobilisation n'a même pas commencé sérieusement (Cf La Lettre de l'Océan Indien)

Il est un fait certain : les récents débats parlementaires à l'Assemblée nationale française ont montré que les députés français (qui avaient pourtant toujours manifesté une bienveillance acharnée / coupable (?) en faveur de M. Guelleh) ne se font même plus d'illusion sur la véritable nature du régime (Cf le compte-rendu des débats à l'A.N. française). Nous avons appris que de nouvelles auditions prévues durant les prochaines semaines devant la Commission des Affaires étrangères pourraient mettre M. Guelleh en grande difficulté.

Même le peuple djiboutien demande à la communauté internationale de ne plus soutenir le régime qui le terrorise et qui le ruine. (Cf le nombre des pétitions que nous avons reçues et le communiqué de l'ODU). Il semble que les aides internationales ne profiteraient pas même partiellement au peuple et qu'elles pourraient être utilisées dans leur intégralité par le système Guelleh pour renforcer sa fortune personnelle d'abord, puis sa police et son armée.


ÉCHEC ACTUEL DE LA PAIX ET DES NÉGOCIATIONS
AVEC LE FRUD-ARME


Les négociations avec le Frud-Armé, présidé par Ahmed DINI, auraient dû commencer après la signature des Accords de Paris en février 2000. A ce jour, il semble qu'aucun accord n'ait été signé parce que M. Guelleh se serait opposé à toute proposition d'ouverture démocratique.


ÉCHEC DE LA JUSTICE


Les arrestations et les procès illégaux ont toujours cours à Djibouti, avec la complicité de certains magistrats et de certains avocats aux ordres du régime. (Cf les communiqués de la LDDH)



QUE RESTE-T-IL AUX DJIBOUTIENS ?

Des larmes et du sang : celui des membres de leur famille qui ont été emprisonnés, torturés ou tués par le régime dictatorial de M. GUELLEH. La majorité des familles djiboutiennes n'a plus les moyens de manger à sa faim, ni d'envoyer ses enfants à l'école, ni de vivre décemment.

Beaucoup de jeunes djiboutiens, ayant la capacité de suivre des études secondaires / universitaires, ont été contraints de s'exiler (dans des conditions souvent difficiles pour ceux qui n'ont pas la chance d'appartenir à une famille proche du régime) au Canada, aux USA, dans les pays scandinaves, en France ou en Angleterre … Nombreux sont ceux qui ont trouvé les moyens de mener une existence à peu près normale et qui envoient de l'argent aux familles restées au pays. Ces femmes et ces hommes représentent une force vive de la Nation que M. Guelleh a fait partir pour la satisfaction de ses ambitions personnelles, tant financières que de pouvoir.

Ces djiboutiens émigrés aiment leur pays et ils sont avides de recevoir toutes les informations disponibles, ce qui explique l'audience très élevée que nous mesurons tous les jours sur notre site.

Ils suivent avec attention la moindre nouvelle et ils s'inquiètent du mutisme de l'opposition (sauf ces derniers jours à l'occasion des États généraux de la Justice). Ils perdent confiance dans la capacité des leaders à prendre en main la situation et à exiger une nouvelle politique. Ils comparent avec les exemples donnés par d'autres peuples qui ont eu le courage récemment de prendre leur destinée en main (que ce soit dans les Balkans ou en Afrique de l'Ouest) et ils se posent des questions sur l'anesthésie générale qui semble avoir frappé la population djiboutienne. Le Kath, grand fléau souvent cité, n'explique pas tout.

De plus, ils sont parfois consternés de constater le retournement en faveur du système Guelleh de certaines grandes figures de l'opposition. (Mais peut-on se permettre de juger et de blâmer ces hommes, lorsque l'on mesure les difficultés de la vie d'un opposant à Djibouti, les mesquineries et les tracasseries quotidiennes qui lui sont réservées par le régime ?)

Ces djiboutiens émigrés attendent un sursaut de leurs compatriotes, de leurs familles et nous savons que nombreux sont ceux qui seraient heureux d'apporter alors leur aide et leur soutien à un mouvement généralisé de 'ras-le-bol' et de remise en cause de la situation actuelle.



LES MENACES S'ACCUMULERAIENT
AUTOUR DE M. GUELLEH


Le ciel est sombre autour de M. Guelleh. L'accumulation de ses échecs lui aurait fait perdre toute crédibilité sur le plan international et le montant des aides internationales pourrait diminuer. Devrait-il faire appel à la générosité, comme il aurait déjà tenté de le faire, à des pays, encore considérés 'en marge de la communauté internationale', comme l'IRAK ?

Des rumeurs courent sur sa possible implication dans une instruction pour Crimes contre l'Humanité, à la suite de plaintes qui seraient déposées par des victimes de son régime. L'affaire BORREL n'est pas close et un nouveau juge a repris le dossier. La tragédie des enfants mineurs incarcérés avec les adultes et soumis à des sévices sexuels a été évoquée à l'Assemblée Nationale française par le Ministre de la Coopération M. Ch. JOSSELIN. Des comptes pourraient être demandés à Monsieur GUELLEH un jour prochain sur le sujet et sur le sort réservé finalement à ces enfants qui n'avaient pas été remis entre les mains d'une ONG après leur sortie de prison. Nul n'a pu nous dire à ce jour où ils avaient été conduits par les forces de police du régime.


L'argent des djiboutiens spoliés, qui aurait pu être détourné, aurait pu certainement être transféré dans différents pays plus accueillants que les autres : Suisse, Luxembourg, Monaco, Australie, après avoir transité par la filiale djiboutienne d'une grande banque française 'exagérément compréhensive' (qui prend certains risques aux yeux des accords internationaux sur le recyclage de fonds à provenance suspecte ...). Pourra-t-il y rester longtemps ?

Par ailleurs la situation militaire se compliquerait autour de M. Guelleh, avec la présence des combattants du FRUD au Nord et l'ouverture (dit-on) d'un front très hostile et très organisé au Somaliland.

Jean-Loup SCHAAL
ARDHD

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Fédération Démocratique Internationale des Femmes
F.D.I.F.


25, rue du Charolais 75012 Paris France Tél : 33-1-40-01-90-90 Fax : 33-1-40-01-92-70 E-Mail : fdif@fdif.eu.org



28/11 APPEL DE LA F.D.I.F. /
SOLIDARITE AVEC LA PALESTINE




Les femmes de la F.D.I.F. expriment leur révolte et leur indignation face à l’agression de l’armée israélienne dans les territoires occupés de Palestine. Nous condamnons ces actes de violence qui font de nombreuses victimes innocentes, parmi elles des enfants. Nous nous adressons à nos amies palestiniennes qui sont une nouvelle fois confrontées à une situation dramatique, d’humiliations, de souffrance et de deuil. Nous leur témoignons tout notre soutien.

Nous demandons au gouvernement israélien l’arrêt immédiat des bombardement, le retrait de l’armée de l’esplanade des mosquées à Jérusalem, et autour des villes de Cisjordanie et de Gaza. Nous voulons que s’arrêtent la violence et la haine.

Nous demandons que des mesures soient prises pour mettre en œuvre les résolutions 242 et 338 des Nations Unies exigeant le retrait d’Israël des territoires palestiniens occupés depuis 1967 et de Jérusalem Est.

Nous soutenons les femmes palestiniennes dans leur résistance et leur lutte pour la reconnaissance d’un Etat souverain ayant pour capitale Jérusalem Est. La communauté internationale doit aider au respect des droits du peuple palestinien pour garantir une paix juste et durable au Proche Orient. Le droit au retour doit également être assuré aux palestiniens réfugiés. Une réponse attendue depuis 50 ans doit aujourd’hui être apportée à ce peuple.

La création de l’Etat palestinien est un enjeu particulièrement important puisqu’il sera le seul Etat laïc et démocratique de la région. Nous invitons toutes les femmes du monde à signer cet appel, à organiser dans leur pays des manifestations de soutien avec les femmes et le peuple palestiniens, à intervenir auprès des ambassades d’Israël dans vos pays pour qu’Israël cesse son agression, à écrire aux femmes palestiniennes à l’adresse de la F.D.I.F.


REJOIGNEZ-NOUS!


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28/11 Le système GUELLEH à bout de souffle ?

L'analyse des événements de ces dernières semaines nous laisse penser que le système Guelleh s'épuise de lui-même, comme nous l'avions prévu et annoncé. Le système Guelleh est aux abois sur le plan financier. Il a pris l'habitude d'utiliser les fonds publics pour financer ses dépenses personnelles, pour organiser des voyages dispendieux (à titre officiel, certes : Khartoum 10 Millions de FD annonce-t-on, mais aussi et surtout à titre privé : par exemple, Mme Guelleh n'hésite pas à mobiliser l'avion de la Présidence pour aller faire régulièrement son shopping dans les émirats, à Paris dans les boutiques de luxe, etc …)

Pendant ce temps, les fonctionnaires subissent des retards de salaire évalués à plus de neuf mois de traitement ! Le nombre de mois de retard a considérablement augmenté sous le règne de M. GUELLEH, qui est encore plus dépensier que 'son oncle' et prédécesseur.

Légitimement, les fonctionnaires se révoltent contre cet abus de pouvoir. (Si une entreprise privée ne payait pas mensuellement ses salaires, elle serait immédiatement mise en liquidation et le mandataire pourrait être traduit devant la justice ..). Mais M. Guelleh s'estime au-dessus des lois des hommes et il se permet, avec la plus grande désinvolture, de ne pas payer ses salariés et en même temps, de s'acheter des voitures neuves et de poursuivre ses constructions personnelles (par exemple).

La révolte gronde à Djibouti.

Le mouvement des enseignants a fait tâche d'huile. Il s'est étendu, semble-t-il à la Poste et aux militaires démobilisés qui n'ont pas reçu les indemnités prévues (et financées par la communauté internationale). Les gens manifestent en ville et détruisent des voitures et des installations d'État. La Police ne semble pas être intervenue cette fois. Après tout, les policiers et les militaires sont non seulement des fonctionnaires soumis aux mêmes injustices, mais ils sont aussi des citoyens et leurs familles vivent les mêmes difficultés que les autres familles. Ils se rendent bien compte que quelque chose ne tourne plus rond dans le système Guelleh. (On dit que le Général Yacin Yabeh, commandant des forces de Police aurait dit que si la Police tirait sur la foule, tuant des manifestants, il n'aurait plus la possibilité de se déplacer à l'étranger en raison des plaintes qui seraient déposées à son encontre. Cela explique-til la nouvelle neutralité de la Police ?)

Aux dernières nouvelles, la France aurait volé au secours de son cher Ami, en proposant de régler à sa place, une partie des arriérés de salaires. Cela, avec l'espoir de calmer le jeu et de permettre à GUELLEH un retour triomphal de son voyage à Khartoum.

Cette aumône étrangère, même si elle est accordée généreusement par les contribuables français, suffira-t-elle à calmer la population ? Maintenant, le peuple djiboutien a relevé la tête et il en a assez d'être sacrifié pour le bénéfice des membres du clan Guelleh. Il sait, qu'au-delà de la terreur semée depuis des années par le pouvoir et par ses sbires, il est finalement le plus fort et qu'il pourrait avoir le dernier mot.

Selon nos analyses, les Djiboutiens ne devraient pas s'arrêter en si bon chemin et ils devraient continuer à exiger d'être traités de façon citoyenne et non comme 'des objets' du régime, exploitables et corvéables à merci. Les djiboutiens auraient compris qu'une partie de la réponse ne pouvait venir que d'eux-mêmes et que le destin de Djibouti était entre leurs mains, au-delà de la politique politicienne et des conversations feutrées de couloir.

Les Djiboutiens savent qu'ils ne sont plus seuls, car l'information circule désormais dans le monde entier. La diaspora constituée par les Djiboutiens émigrés envoie des messages. Nombreux sont ceux qui annoncent qu'ils sont prêts à accorder toute leur aide, mais à la condition qu'il se passe quelque chose. Par ailleurs, de nombreux amis du peuple djiboutien, dans le monde, sauraient aussi répondre présent à ce moment-là.

Le fruit est-il mur aujourd'hui ? ou est-il déjà même entré dans une première phase de pourrissement ? Le système Guelleh ne va pas bien en ce moment, c'est un fait inconstestable. Quel est le prochain tour de prestidigitation que va tenter M. Guelleh pour essayer de reprendre le contrôle d'une situation qui semble lui échapper actuellement ?



Jean-Loup SCHAAL
ARDHD

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NOTE D'INFORMATION AUX PARENTS D'ELEVES

Les personnels du lycée J. KESSEL de Djibouti
ont répondu le jeudi 9 novembre

et répondent le jeudi 23 novembre 2000
au

MOT D'ORDRE DE GREVE INTERNATIONAL

afin de défendre la qualité
de l'enseignement du Français à l'étranger.

Nous précisons que ces dates n'ont pas été choisies par les enseignements mais imposées par le calendrier des négociations menées avec le Ministère des Affaires étrangères.

Cette grève suivie par tous les établissements français à l'étranger a pour but de marquer notre désaccord face à la réforme prévue par l'AEFE qui se traduira par :

- la suppression de la moitié des postes d'expatriés,
- l'augmentation des recrutés résidents et locaux dont le recrutement est difficile dans les pays où le coût de la vie est élevée.

Ceci entrainera pour les APE un engagement financier supplémentaire (augmentation des frais d'écolage) afin de recruter et de maintenir sur leur poste les enseignants.

Nous espérons que cette mobilisation mondiale permettra d'attirer l'attention des responsables politiques sur la nécessité de maintenir un enseignement de qualité pour les Français expatriés qui réponde aux fondements même de la République et à l'image de la France.

Les Professeurs en grève

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ASSOCIATION POUR LA DEMOCRATIE
ET LE DEVELOPPEMENT
ADD DJIBOUTI
(Résidents djiboutiens en France)


6, rue d'Oslo - 72000 LE MANS
Tel / Fax : + 33 / (0)2 43 76 20 31


Paris, le 17 novembre 2000

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

Nous venons d'apprendre que le Gouvernement de Djibouti a procédé à l'arrestation de trois personnes dans la région de Tadjourah, parmi eux, un notable 'd'Adoyla-Esselou' âgé de 67 ans Adan Houmed Mohamed dit BOKA.

Ils sont accusés de posséder des armes et de soutenir le FRUD combattant. Malgré les interventions des autorités coutumières de Tadjourah, ces trois personnes sont restés du 11/11/00 au 17/11/00 dans les locaux de la Gendarmerie de Tadjourah avant d'être transférés à la tristement célèbre Brigade Nord de la Gendarmerie de Djibouti-Ville.

Le régime de Djibouti renoue avec sa nature répressive et refuse d'évacuer l'armée des zones montagneuses et de points d'eau en violation de l'Accord Cadre de Paix signé avec le FRUD Combattan le 7 février 2000 à Paris.

L'ensemble de la population des régions du Nord et du Sud-Ouest du pays vit dans l'insécurité et souffre du blocus économique et sanitaire de fait : aucune ONG ne peut y accéder. Des épidémies de choléra y ont fait une centaine de victimes.

L'ADD exige la libération immédiate de M Adan Houme Mohamed et de ses deux compagnons et demande l'arrêt de la répression contre les civils innocents de la région.

Le Président de l'ADD
Hassan MOKBEL


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