LA LIBERTÉ 26
Journal permanent et indépendant
de tous les djiboutiens de l'opposition

Bulletin
de l'A. R. D. H. D
2ème année
 
LA LIBERTÉ : votre journal se construit chaque jour devant vous, avec vos contributions. Chacun peut s'y exprimer librement et sans aucune censure. . . (*)
SOMMAIRE N° 26. . . . du 9/12/00 au 15/12/00
- La France remet, sans débat contradictoire, le Général Yacin Yabeh à M. GUELLEH / Nouveau geste incompréhensible de soutien français en faveur du système GUELLEH ?
- M Ahmed DINI, dans un communiqué adressé à l'ADI, dénonce vivement la tentative du Général Yacin YABEH.
- Le fossé 'social' se creuse entre la population qui s'appauvrit d'un côté et les proches de Guelleh, qui s'enrichissent de l'autre. (Reportage)
 
LA L. D. D. H.
Toutes les publications
de l'année 2000
Le 18 décembre, manifestation devant l'Ambassade de Djibouti à Paris, en hommage aux victimes civiles innocentes du massacre d'ARRIBA

 

Courrier des lecteurs

9/12 Mais d'autre part, on aimerait que chacun soit mis en face de ses responsabilités. . .

9/12 La représentation du PRD à l'étranger condamne ce coup de force du général yacin yabeh

9/12 nous souhaitons la bienvenue dans les rangs de l´opposition à Monsieur Yacin Yabeh Galab

9/12 Il n'y a pas de vrai sentiment patriotique et d'appartenance nationale


15/12 Je vous conseille une certaine vigilance, quant au prétendu correspondant qui se présente comme "le représentant du PRD à l'étranger"

Dossier : Yacin YABEH

15/12 Le Général Yacin Yabeh Galab et 12 policiers inculpés de complot et d'atteinte à la sûreté de l'Etat (ADI)

13/12 Le Général Yacin Yabeh devrait être présenté mercredi 13 à la justice (ADI)

13/12 : Aux dernières nouvelles, le Général Yacin Yabeh aurait été conduit à l'hôpital

12/12 Les condamnations officielles de la tentative

10/12 A Djibouti, dans la plus grande discrétion, la France livre un opposant politique au bourreau.
(Communiqué de presse de l'ARDHD)


9/12 Ahmed Dini, au nom du FRUD condamne le 'coup de force' de Yacin YABEH (Communiqué publié et diffusé par ADI)

9/12 Parmi les dépêches de l'ADI

9/12 LA FRANCE, UNE NOUVELLE FOIS, AU SECOURS DU DICTATEUR DE DJIBOUTI ? Elle envoie, sans débat contradictoire, un opposant politique au bourreau. Le non-respect de la constitution française ! (ARDHD)

09/12 La France a reçu des assurances concernant l'ex-chef de la police. (AFP)

9/12 Des désertions massives de policiers djiboutiens (Bruits et rumeurs)

09/12 Le président Guelleh mate de manière musclée une mutinerie policière (AFP)

09/12 La France remet l'ex-chef de la police aux autorités de Djibouti. (AFP)

08/12 L'ex-chef de la police "a pris contact" avec des responsables français. (AFP)

08/12 Le gouvernement djiboutien annonce la fin de la rébellion
(Reuters)

 

Tape - à - l'œil du Ministre des Finances. Est-il provocateur, menteur, tout simplement un raté, ou est-il les trois à la fois ?

INTERVIEW DU Ministre DES FINANCES (Magazine ECO N° 159 Cotonou - Bénin)

A lire dans LOI cette semaine.
- SOMALIE : LA POLICE CHANGE, LE COMMISSAIRE RESTE
- FRANCE/MADAGASCAR : GUY SERIEYS
- ÉTHIOPIE : Pénurie DE PRODUITS Pétroliers
- DJIBOUTI : LE COUP DE Tête D'UN Général
9/12 On reporte la création a Djibouti du mouvement du 7 Décembre 13/12 Le fossé 'social' se creuse entre
la population qui s'appauvrit d'un côté
et les proches de Guelleh, qui s'enrichissent de l'autre.
(Reportage)
   
   
APPEL A MANIFESTER LE 18 DÉCEMBRE
DEVANT
L'AMBASSADE DE DJIBOUTI A PARIS
 

 
Dans un communiqué daté du 10 novembre, l'ADD appelle à manifester le 18 décembre à proximité de l'Ambassade de Djibouti à Paris, en hommage aux victimes civiles innocentes assassinées par le régime de M. GUELLEH à Djibouti le 18 décembre 1991. Notre Association, qui a organisé les premières manifestations, pendant plusieurs années, se joint à cet appel, qu'elle soutient.  

 

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13/12 Le fossé 'social' se creuse entre
la population qui s'appauvrit d'un côté
et les proches de Guelleh, qui s'enrichissent de l'autre. (Reportage)

Ce reportage a été réalisé par l'un de nos lecteurs.
Les photos sont des photos d'archives qui nous ont été aimablement prêtées.
Copyright : Octobre 1997 (RAWT).
Toute reproduction interdite sans l'accord de RAWT.

 

Copyright : Octobre 1997 (RAWT).
Toute reproduction interdite sans l'accord de RAWT.

Copyright : Octobre 1997 (RAWT).
Toute reproduction interdite sans l'accord de RAWT.
 

L'une des belles villas construite avec l'argent détourné. Cette villa est proche de celle du Président Dictateur Guelleh. Nous ignorons qui l'habite, probablement un dignitaire et sa famille. A Djibouti les dignitaires construisent leurs palais à côté les uns des autres et surtout le plus loin possible des quartiers populaires, toujours prés de la mer sans doute pour s'échapper si le régime sombrait !
Les grands vivent comme des princes, les petits meurent à petit feu dans un silence total. Certains n'hésitent plus même à parler de deux formes de morts : celle des puissants qui bénéficient de funérailles royales, celle des petits que l'on enterre vite sans se soucier des causes du décès et pour lesquels on conclut " ti sii ayaa soo dhamaatay " .

N.B. Un lecteur nous informe qu'il s'agit de la villa du fameux BOREH, dont nous avons souvent parlé dans notre journal : l'ami 'financier' de Guelleh. (Cf courrier des lecteurs)

Ici le marché de la cité du stade, étrange cohabitation entre fruits, légumes , poubelle et égouts. Que dieu protége nos familles et nos enfants, car nos mères font leurs courses dans des marchés identiques à celui-ci. La ville de Djibouti est de plus en plus sale, pourtant le service de la voirie est censé ramasser les ordures. Mais la réalité, c'est que les ordures sont partout... nous ignorons le montant du budget de la voirie pour son fonctionnement et celui des prélèvements par les proches du Président Dictateur. Il n'est pas exclu que les fonds, qui subsistent après les différentes ponctions, ne permettent que d'assurer la propreté autour des villas des dignitaires du régime.

 

Copyright : Octobre 1997 (RAWT).
Toute reproduction interdite sans l'accord de RAWT.

Copyright : Octobre 1997 (RAWT).
Toute reproduction interdite sans l'accord de RAWT.
 

L'état lamentable de la route départageant la cité du stade et le quartier 7 . Le jour J, il conviendra de demander des comptes à l'actuel ministre de l'éducation qui était à la tête de la direction des TP. Apres avoir englouti tous les crédits destinés aux constructions des routes et à leurs entretiens, son maître et Président Dictateur IOG l'a nommé Ministre de l'Education en signe de remerciement. Comme quoi à Djibouti, le détournement propulse les gens aux grades supérieurs.

Avenue NASSER, près du CFPA. Travaux d'assainissement qui traînaient. La cause n'est pas la lenteur de l'entreprise censée les terminer, mais bel et bien, le refus du pouvoir d'honorer ses dettes envers l'entreprise. Bienvenue dans le pays où l'on amasse sa fortune sur le dos des finances publiques : le Ministre des Finances, celui qui 'emprunte' de l'argent au trésor national vous recevra à bras ouverts .... et si vous lui plaisez, il vous donnera peut-être les recettes 'secrètes' du régime .... pour s'enrichir !

 

Copyright : Octobre 1997 (RAWT).
Toute reproduction interdite sans l'accord de RAWT.
   

Cité du Progrès, quartier de la classe moyenne ou ce qu'il en reste. Avec la crise, la population se scinde en deux parties : les pauvres dans les quartiers et les riches dans leur belles villas. La classe moyenne se paupérise et rejoint la classe pauvre.

     

BRUITS ET RUMEURS

9/12 Des désertions massives de policiers djiboutiens
comprenant des officiers sont rapportées à la frontière somalienne. Il est actuellement acquis que plus de 200 soldats se sont mis en rapport avec le Commandement militaire du Mouvement National Djiboutien base a Harguiesa au Somaliland.
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COURRIER DES LECTEURS
nous reprenons de façon anonyme en général (pour garantir la sécurité des auteurs) le contenu intégral des lettres qui nous sont adressées.
Nous publierons en revanche les messages des lecteurs qui souhaitent répondre.
L'ARDHD n'assume aucune responsabilité
quant au contenu des messages de cette rubrique.
L'ARDHD rappelle qu'elle ne soutient aucune action politique, ni aucun parti
et qu'elle milite exclusivement en faveur de la Paix et des Droits de l'Homme.



Réponse à un représentant du PRD à l'étranger pour la lettre intitulée " M Moussa, il faut aussi réaliser que le peuple djiboutien a été dupé parce que certains de vos soutiens étaient honnis du peuple".

Mais d'autre part, on aimerait que chacun
soit mis en face de ses responsabilités. . .


Cher compatriote


Je tiens tout d'abord à vous féliciter pour vos engagements politiques et de vos dénonciations de la dictature de IOG. Mais le but de ma lettre est de vous faire remarquer deux choses : LA première étant les facteurs qui ont faits que l'opposition à "perdu" les élections, serait-ce que Monsieur moussa s'est associé avec le GDR comme vous le dites au milieu de votre lettre ou un véritable rafle organisé par le bandit IOG comme vous le citez au début de votre lettre.

Personnellement, étant présente sur place et vivant dans un quartier populaire, je peux vous assurer que la population était prête à voter n'importe qui sauf la RPP et surtout pas l'horreur que représente IOG. Et si mes souvenir sont bons, même les personnes âgées sur lesquelles la RPP avait l'habitude de compter dessus ne voulaient pas entendre parler car ils savaient qu' IOG est responsable de la misère qui engloutit le pays puisque c'est lui qui gouvernait depuis 10 ans.

La deuxième chose, est votre façon de parler du passé des membres du GDR. Ce
vrai ce sont eux qui ont instauré la mauvaise gouvernance qui a engloutit toute la richesse du pays, qui ont instaurés la corruption avec la bénédiction de l'oncle de IOG, ça on le sait. . Mais moi, je voudrais vous souligner que beaucoup des gens à Djibouti ont des dettes envers la population que ce soit sous la colonisation ou après. Lesquelles me diriez-vous?je peux vous en citer des centaines mais à quoi bon? Ne faut-il pas regarder vers l'avant comme d'ailleurs a fait le peuple djiboutien
après l'indépendance au lieu d'être diviser. Se sont-ils retourner pour massacrer les gendarmes et les policiers coloniaux, les anciens partisans de la présence française, des représentants de l'administration française par exemple Monsieur Ali Aref ou même des militaires français restants ect. . . . Non, je crois que toi et moi, nous sommes nés d'un peuple tolérants et pas rancuniers du tout. Et on ne peut que remercier dieu. Mais d'autres part, on aimerait que chacun soit mis en face de ses responsabilités et je crois que ceci viendra avec la démocratie, je ne vais pas dire "aux armes citoyens" parce que je n'aime pas la guerre mais je dirai plutôt unissons-nous pour combattre LES MONSTRES QUI NOUS MALMÈNENT.


Dernières remarques, d'abord pour monsieur Moumin Bahdon, on ne peut ême pas
dire qu'il servait une tribu car ce monsieur est tellement égoïste que le partage lui est inconnu et tout le membre de sa tribu vous le confirmera. Enfin, je ne vous voudrais pas défendre monsieur Guédi, mais lui trouver comme défaut le fait qu'il soit vieux en l'appelant le vieux Guédi me semble déplacer car nous ne jugeant pas l'aspect des gens mais leurs actes envers les citoyens. Et être une vielle personne ne pas un crime au contraire, la vieillesse est une signe de sagesse(je ne vous l'apprend pas). Enfin je termine ma lettre qui a été une lettre impulsive en ce sens que
l'acte de l'écrire me venue à la lecture de la votre et surtout du fait que j'ai assisté aux événements qui ont précédés et suivit les élections d'avril 99 et qui m'ont marquée à vie.


Sur ce je vous quitte cher compatriote, j'espère que je ne vous ai offensé en aucun sens et vous dire que je suis d'une tribu car dieu m'a fait naître d'une famille mais quand il s'agit de mon pays j'ai qu'un nom, qu'une nationalité Djiboutienne. .


Bon ramadan à vous et aux autres expatriés
bon ramadan à Daher Ahmed Farah que j'admire énormément.

Une expatriée de l'injuste instaurée par IOG


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9/12 La représentation du PRD à l'étranger condamne ce coup de force du général yacin yabeh

Cher ami djiboutien,

je tiens tous d'abord à ce qu'on garde notre sang froid devant les événements dramatiques qui secouent notre pays. Depuis l'aube des 6 jours le parti du renouveau démocratique appelle les djiboutiens à la situation économique et politique qu'a créé l'actuel homme fort du pays.

La représentation du PRD à l'étranger condamne ce coup de force du général yacin yabeh non pas contre son ancien camarade de classe (allusion aux nombreux complots qu'ils ont réalisés ensemble contre le peuple) mais contre la stabilité fragile de notre pays. guelleh se doutait fort bien que le général allait faire un complot contre lui. Ces agissements de M yacin yabeh n'est pas nouveau en raison qu'en 1994 principalement avant le 27 juin, des policiers qui sont revenus de la guerre avec le FRUD ont été manipulé par guelleh pour qu'ils mettent le désordre dans l'enceinte de l'école de police de Nagad Yacin avait ce jour la compris que guelleh voulait lui enlever le titre de général de la FNP. Yacin avait dans ce temps négocier avec les
policiers rebellent qui était animé par le commandant abdourahman (le frère
de moussa tour tour mamassan).


Le général voyait pendant ce trouble, une petite tentative de coup d'état contre sa personne. M Guelleh n'aime pas trop la popularité de ce général qui grandissait chaque jour dans l'ancienne de la caserne youssouf ali chirdon. En plus le général était aimé de ses hommes en raison qu'il ne pratiquait pas le tribalisme à l'encontre d'eux.

Il a même ouvert pour eux une grande mosquée, un grand gymnase, un club de
foot, stage de formation en Allemagne, France, Maroc, Algérie, Madagascar, Éthiopie, bénin etc. . . Donc cher djiboutiens, ce n'est pas la peine de penser immédiatement au tribalisme, mais il faut que vous demandiez l'aide de ALLAH(sawt)pour qu'il ne m'est
pas notre pays dans le cycle de la violence qui ravage nos voisins et l'afrique toute entière parce que si une guerre éclate au pays ou croyiez vous que vous allez!vous ne pouvez pas traverser la mer en raison des requins, nous ne pouvons pas aller se réfugiez en somali, alors chers frères et sœurs n'oubliez pas que c'est votre pays et non pas un autre. Le PRD est à l'écoute de la situation et vous informera des que nous aurons du nouveau sur la situation.


J'appelle de mes voeux tous les djiboutiens pour qu'il ne perde pas confiance en l'avenir de notre pays. Je voulais par la dire quelque mots sur l'analyse de M Roger vincent sur la situation de notre pays. Je voulais faire savoir à ce Monsieur que je partage pas sa vision qu'il nous donne de la réalité sur le terrain en raison Monsieur qu'il ne faut pas dramatiser les choses et qu'en plus c'est le gouvernement français qui a soutenu cette dictacture. Donc cher monsieur il faut mieux que vous persuadé
votre gouvernement qui se dit champion des droits de l'homme de ne pas
soutenir la dictacture (le petit frère peut toujours compter sur le grand
frère. )C'est sur ses paroles que le PRD appelle de ses vœux à l'union des
djiboutiens contre la conspiration étrangère.


Le représentant du PRD à l'étranger.

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9/12 nous souhaitons la bienvenue dans les rangs de l´opposition á Monsieur Yacin Yabeh Galab

Bonjour mon ami Schaal

Aujourd´hui le vrai visage de Monsieur Ismail Omar Guelleh et le systeme politique et clanique de Gouled et Guelleh sont dévoilés au grand jour.

Dépuis l´indépendance, le poste de Ministre de l´Intérieur et celui de chef de la Police étaient réservés uniquement au clan des fourlaba en signe de reconnaissance depuis la mort du héros de l´indépendance nationale en l´occurence M. Mahamoud Harbie Farah.

Le premier Ministre de l´Intérieur du gouvernement aprés l´indépendance, qui a mis Gouled à la tête de la République, était le frére de Mahamoud Harbie Farah en l´occurrence le défunt Ibrahim Harbie Farah et le dernier Ministre de l´Intérieur du gouvernement de Gouled était aussi Idriss Harbie Farah. M. Guelleh a modifié l´équation politque basée sur le tribalisme.

L´arrivée de Monsieur Guelleh à la tête de l´Etat a changé complétement la donne politique : Le Ministre de l´Intérieur et le chef de la police Nationale sont choisis, pour la premiére fois de l´histoire de la République de Djibouti parmi des non-Fourlaba.

Monsieur Yacin Yabeh Galab qui avait été nommé à ce poste pour les raisons citées ci dessous n´a pas voulu quitter le poste de Chef d´État Major de la Police, sur la publication d'un décret présidentiel, conforme pourtant à la constitution.

Cela veut dire que M. Yacin Yabeh gérait les forces nationales de la police comme sa propre entreprise familliale et qu'il a engagé des jeunes officiers manquant de compétence mais appartenant tous à son propre clan "Fourlaba".

Ces jeunes ont grimpé les différents échelons de la hiérarchie : Lieutenant, Capitaine, Commandant et Lieutenant colonel bien que manquant totalement des compétences nécessaires. Jamais dans l´histoire de la hierarchie d´une police moderne dans une démocratie moderne, on avait vu des ascensions aussi fulgurantes.

Aujourd´hui les fidéles lieutenants de Monsieur Guelleh sont écartés en douceur par le pouvoir et ils sont en voie d´élimination physique selon la methode traditionnele de Gouled, Guelleh.

Dans le journal de la LIBERTÈ No 25 j´ai lu un article d´un compatriote Djiboutien qui faisait illusion du l´élimination physique du commissaire de la police Monsieur Abdillahi.

Oh! combien de fidèles djiboutiens, serviteurs du gouvernement de Gouled et de Guelleh sont tombés dans des embuscades préméditées : ce sont les techniques odieuses d´élimination physique du gouvernemant Gouled et Guelleh, dont la liste est longue.

Nous les Djiboutiens de l´Étranger, nous souhaitons la bienvenue dans les rangs de l´oposition á Monsieur Yacin Yabeh Galab qui était considéré autrefois comme un dieu intouchable du regime de Gouled et Guelleh.

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9/12 Il n'y a pas de vrai sentiment patriotique
et d'appartenance nationale


A la lumière des événements qui viennent de se passer a Djibouti, Il serait intéressant de comprendre pourquoi les Djiboutiens, contrairement a la majorette
des autres pays d'Afrique et de la région, n'ont jamais réussi à renverser un régime que tout le monde ou presque déteste.


Il y avait, le coup rate du MPl après l'indépendance, celui des officiers issus du FLCS, celui des amis de Aden Rouble, celui mort ne de Général Ali Meidal (avant d'être mis au placard), celui violent des frères Arefs, celui du FRUD et enfin le fiasco du Général
Yacin Yabbeh.


Beaucoup s'interrogent sur les raisons de ces échecs ; Certain disent que c'est la France, d'autre s'accorde sur l'ingéniosité de l'oligarchie au pouvoir mais personne ne semble toucher la vérité du doigt.

C'est un secret de polichinelle pour personne que tous les leaders Djiboutiens, a tort ou a raison, s'appuie sur leur ethnie ou tribu. Il n'y a pas de vrai sentiment patriotique et d'appartenance nationale. Djibouti est un pays maudit par l'opportuniste ou, celui qui siège au palais, va gouverner par défaut et pour toujours.

J'ai beau regarder la scène nationale, je ne trouve pas une seule personne que je puisse dire qu'elle vaille la peine du sacrifice de ma vie. Pourtant c'est cette question que toute personne se pose avant de se jeter au feu pour soutenir un putsch ou une guerre nationale.

Je suis convaincu qu'une bonne partie des tentatives de putsch que j'ai cite auraient réussies s'ils avaient un support large et national qui transcendait toutes les composantes nationales et cela, ne tombe pas du ciel le jour ou vous êtes éjectez de votre siège douillet mais se travaille et se cultive au fur des ans.

Malheureusement, pour presque tous ces auteurs, le putsch n'était qu'une méthode pour eux de servir leur personne et d'arriver au pouvoir. Ils ont recrute presque uniquement a l'intérieur de leur ethnie ou tribu. et pour édulcorer le tout ont engage les gens externes juste pour la façade. Malheureusement, cela devient burlesque et beaucoup de djiboutien, du moment ou ils voient le putsch comme un groupe qui veut remplacer un autre, applique a la lettre l'adage du " le chien aboie et la caravane passe".

quel spectacle pitoyable pour un général qui pour plus de vingt-deux ans, faisait parti de ceux qui ont mis le pays dans l'état abject ou il se trouve aujourd'hui. Il a entraîner quelque malheureux de sa tribu. a se jeter au combat pour protéger leurs
acquis. Comment voulez vous que le monde nous prenne au sérieux ; Même Koffi Annan (S. G. Nations Unies) semble-t-il était heureux que cela ait échoué.


Yacin Yabeh et tous ceux qui l'ont précédé dans cet exercice périlleux ont rate une brillante occasion de débarrasser du pays d'une dictature que personne n'en
veut avec une opposition de paille.


Aussi paradoxale que cela puisse paraître, étant donne la situation actuelle et le choix disponible, je suis heureux de l'échec du Général yacin.

Ahmed Ibrahim (Ancien).

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11/12 Le représentant du PRD à l'étranger
Tout d'abord, je tiens à remercier ma soeur qui m'a rectifié le tir. Je te remercie du fond du coeur et te souhaite un bon ramadan. J'annonce aux djiboutiens et à
vous, cher schaal, que j'ai changé ma boîte de email.

13/12 Elle s'appelle désormais :
ambassadeurdu_prd@hotmail.com
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15/12 Je vous conseille une certaine vigilance, quant au prétendu correspondant qui se présente comme "le représentant du PRD à l'étranger"

Cher monsieur,

Avant de vous dire ce qui m'amène à vous écrire aujourd'hui pour la première fois, mille bravo pour le travail estimable et désintéressé que vous faites pour traquer la dictature à Djibouti, mon pays, au service de la liberté et des laissés pour compte.

Mon premier point consiste à vous livrer le nom de l'heureux locataire de la somptueuse villa dont la photo se trouve reproduite in "liberté n°26 (reportage RAWT). Il s'agit du sieur Abdourahman Mohamed M. Boreh, himself... le copain "richissime" du Président Guelleh... Bien que vous l'ayez presque deviné, je
m'étonne que votre photo-journaliste ne vous ait pas décliné le nom du propriétaire d'autant qu'il n'existe pas à Djibouti beaucoup de villa de ce standing...
Mais enfin, bon.


Deuxième chose qui me vaut ce courrier, c'est de vous conseiller, si je puis me permettre, une certaine vigilance... quant au crédit que vous accordez au
pretendu "représentant du PRD à l'étranger". A mon humble avis il s'agit d'un usurpateur et ce pour deux raisons au moins :

- 1) Son etrange anonymat :

Le PRD, le vrai PRD, celui qui milite dans l'opposition est dirigé par un jeune homme, Daher Ahmed Farah (DAF) qui, courageusement, agit à visage
découvert avec tous les risques que cela comporte au pays d'IOG. Ne vous étonne t-il pas, dès lors, qu'un parti dirigé par un homme aussi courageux puisse se
faire "représenter" par quelqu'un qui, de surcroît à des milliers de kilomètres, n'ose pas s'afficher ?!!!!

NON!!! Ca ne ressemble pas au PRD et c'est indigne de DAF. Alors de grâce, vérifier.


- 2)Sa plume ou son style:

La deuxième raison qui me fait douter de la "réalité" de ce pretendu "représant du PRD à l'etranger", c'est son style d'écriture. D'un "papier" à l'autre, ça
change. Tantôt c'est d'un bon niveau qui dénote d'un certain degré d'instruction et tantôt c'est au raz des paquerettes, bon enfant voire niais à l'instar du
niveau de l'auteur du site "république de djibouti"... un certain Samatar Abdillahi Miguil(*).
Le style faisant l'homme, comment s'expliquer alors un tel dedoublement de personnage ???? Vigilance, vigilance donc!


- 3) La condamnation de Yacin Yabeh :

Enfin, la dernière chose, et non des moindres, qui me fait douter de l'identité de ce personnage, c'est son dernier "papier condamnant "le coup de force du général Yacin Yabeh..". Sur la forme d'abord. Comment un "représentant" à l'étranger d'un parti politique peut-il se prononcer sur un evenement de cette importance et ce en 48h alors même que la position officielle de son état major restait inconnue à la
date du 9 décembre (date de publication du papier en question).

S'agissant du fond, quelle position ce représentant exprime t-il, la sienne propre ou celle du parti qu'il pretend repésenter ? Cette question est importante lorsque l'on sait que la position défendue ici par ce monsieur ne reflète nullement celle du parti exposé par DAF dans les colonnes du "Renouveau" de ce jeudi 14 décembre.

A titre indicatif, DAF a parlé d'un simple "coup de colère" d'un général par trop
capricieux à l'endroit d'un président d'ami devenu ingrat à son égard une fois parvenu au pouvoir "suprême" (avec l'aide de Yacin s'entend ...

C'est loin, vous conviendrez, du "coup de force" dont le fameux "représentant" faisait état ici allant jusqu'à le condamner... Comment ce monsieur peut-il
représenter un parti avec lequel, manifestement, il ne patage pas les mêmes analyses ?!!!


Je ne veux pas être plus royaliste que le roi ou passer, moi même, ici pour ce que je ne suis pas. Aussi, je laisse au PRD et à DAF le soin de répondre à
cette question.


Quant à celui que je ne considère pas ici comme le "représentant du PRD à l'étranger", pardon, "l'Ambassadeur du PRD"... eh bien, désolé de contribuer à votre demystification... Mais comme on dit en somali "nin durmaan qaatay ilaaq dalbay".

A bon entendeur...



(*) savez qui c'est ce Samatar ? Ce petit morveux qui ne cessait de vous inonder d'insultes l'an dernier? C'est un jeune homme, originaire d'Ethiopie, venu
s'insaller à Djibouti après l'indépendance, en même temps que toute sa famille, à la faveur d'un mariage contracté par une des ses soeurs avec.... l'actuel
Directeur de la SDS (police politique), le nommé Hassan Said. Bien evidemment, depuis, notre petit samatar est devenu djiboutien, en même temps que toute
sa famille qui se retrouve actuellement au Canada avec le statut de "réfugiés somaliens", s'il vous plaît, pour bénéficier de l'assistance des contribuables
canadiens...

Un citoyen de Djibouti épris de liberté.

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Note de l'ARDHD
En effet, nous aimerions bien que DAF s'exprime sur le sujet pour clarifier la situation.


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L'HOMME
OU
LA FEMME
DE LA
SEMAINE.

Dans cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle ou celui qui s'est distingué(e) soit pour soutenir la dictature, soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres de soins, etc. .

Auront-ils à répondre un jour de leurs actes et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?


Rappel des personnages
déjà "élus" :

(Les liens directs, avec les articles parus à l'époque, sont désormais opérationnels)

LA LIBERTE N° 17 -
Mme LEILA
, juge d'instruction

LA LIBERTE N° 19 -
Omar FARAH,
gendarmerie d'Ali Sabieh

LA LIBERTE N° 29 -
Le général Yacin YABEH,

LA LIBERTE N° 32 -
Le directeur de la Prison de Gabode
,

LA LIBERTE N° 33 -
Ali Mohamed ABDOU
, procureur général

LA LIBERTE N° 35 -
Mme Hawa Ahmed YOUSSOUF
Ministre déléguée conjointement avec M. Le Représentant de l'UNICEF à Djibouti.

LA LIBERTE N° 36 -
M Ibrahim Idriss DJIBRIL
, MInistre de la Justice, conjointement avec M Mohamed Ali ABDOU, procureur général de Djibouti (2ème nomination)

BULLETIN N° 4 -
Lieutenant GUELLEH
de la FNP

BULLETIN N° 7 -
Le responsable des forces de police
qui a donné l'ordre le 24 juin de tirer à balles réelles sur Daher Guedi FOUREH.

BULLETIN N° 16 -
M Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Economie et des Finances.

LA LIBERTE N° 23 -
M Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Economie et des Finances (2ème nomination)


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Les principaux responsables
d'actes de torture à Djibouti

Maintenant que la justice pénale pourrait instruire (compte-tenu du jugement rendu récemment par la Cour d'Appel de Paris) les plaintes des victimes de mauvais traitement, d'emprisonnement arbitraire et de torture, nous rappelons à l'opinion publique les noms des tortionnaires qui ont été le plus souvent cités par les victimes.

Parmi les tortionnaires les plus cités

  • Colonel Mahdi Cheikh Moussa,
  • Lieutenant-colonel Hoche Robleh
  • Lieutenant Ladieh
  • Capitaine Zakaria Hassan
  • Lieutenant Mohamed Adoyta
  • L'aspirant Haroun
  • Le sous-officier Naguib
  • L'adjudant Tane
  • Kalifa
  • Wagdi

Certains se seraient déjà réfugiés à l'étranger
sous de fausses identités,
mais ils sont placés sous surveillance.

Nos informations sur la torture à Djibouti et les récits des victimes

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NOUVELLES BRÈVES ET REVUE DE PRESSE

9/12 On reporte la création a Djibouti du mouvement
du 7 Décembre,

émanation politique du coup de force patriotique du 7 décembre 2000. Selon nos observations, ce mouvement politique regroupe des jeunes intellectuels, se propose se servir de relais politique au Mouvement National Djiboutien (MND, et est destine a regrouper les Djiboutiens sous l'agenda suivant
- démocratie et respect des droits de l'homme et des libertés syndicales
- autonomie régionale, décentralisation, développement économique et lutte contre la corruption
- intégration économique régionale



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9/12 A lire cette semaine dans
La Lettre de l'Océan Indien


SOMALIE : LA POLICE CHANGE, LE COMMISSAIRE RESTE
LA LETTRE DE L'OCÉAN INDIEN n°929 du 09/12/2000
Le gouvernement intérimaire de Somalie vient de désigner le général Moumin Ibrahim commandant de la nouvelle police somalienne et l'ex-chef de guerre Abdi Hassan Awale "Qaybdid" commandant de la police pour la région du Benadir (Mogadiscio et ses environs). (. . . ) [Total = 1909 caractères]

FRANCE/MADAGASCAR : GUY SERIEYS
LA LETTRE DE L'OCÉAN INDIEN n°929 du 09/12/2000
Un nouveau chef du service de coopération et d'action culturelle a pris ses fonctions auprès de l'ambassade de France à Antananarivo, début décembre, en remplacement de Mme Élisabeth Beton-Delegue, rentrée en France, le mois précédent. (. . . ) [Total = 1456 caractères]

ÉTHIOPIE : Pénurie DE PRODUITS Pétroliers
LA LETTRE DE L'OCÉAN INDIEN n°929 du 09/12/2000
Une pénurie de produits pétroliers, amplifiée par la panique des automobilistes, a touché Addis-Abeba pendant plusieurs jours à compter du 1er décembre. (. . . ) [Total = 1283 caractères]

DJIBOUTI : LE COUP DE Tête D'UN Général
LA LETTRE DE L'OCÉAN INDIEN n°929 du 09/12/2000
Un an et demi après son accession au pouvoir, le président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh a été confronté, le 7 décembre, à la première crise sérieuse de son régime, son autorité ayant été violemment contestée durant quelques heures par le chef d'état major général de la Force nationale de police (FNP), le général Yacin Yabeh Galeb, à ce poste depuis l'indépendance du pays en 1977. (. . . ) [Total = 4069 caractères]


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Vendredi 8 décembre 2000, 11h00

Le gouvernement djiboutien annonce la fin de la rébellion

DJIBOUTI (Reuters) - L'armée a maîtrisé une rébellion policière qui a fait deux morts et six blessés, déclare Le gouvernement djiboutien


Dans un communiqué, le gouvernement indique que la situation est revenue à la normale dans le pays et que le chef de la police, le général Yacin Yabeh Galab, dont le limogeage avait été le point de départ de l'insurrection jeudi, a trouvé refuge dans une ambassade étrangère.

"Les auteurs de cette mini-rebellion ont été arrêtés, sauf le général Yacin Yabeh qui a trouvé refuge dans une ambassade étrangère", précise le gouvernement.

Il n'a pas dit quelle était l'ambassade en question, ni donné de chiffre concernant les arrestations.

Des témoins ont rapporté que la situation était calme dans les rues de Djibouti vendredi, jour de repos dans cet Etat majoritairement musulman.

A la suite de l'annonce du remplacement de Yacin Yabeh par le colonel Ali Hasan Omar, des policiers avaient encerclé jeudi la présidence et occupé les bâtiments de la radio, de la télévision et de la compagnie de télécommunications.

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vendredi 8 décembre 2000, 13h35

Le président Guelleh mate de manière musclée
une mutinerie policière

DJIBOUTI, 8 déc (AFP) - Le président de Djibouti, Ismaël Omar Guelleh, n'a pas hésité à employer la manière forte pour mater jeudi la mutinerie d'une partie de la police, première révolte depuis son arrivée au pouvoir en 1998.


Même au plus fort du conflit armé qui avait opposé de 1991 à 1993 les forces gouvernementales aux maquisards afars du Front pour la Restauration de l'Unité et la Démocratie (FRUD), aucun coup de feu n'avait été tiré dans la capitale.

Jeudi, après avoir laissé pendant plusieurs heures des policiers en colère se déployer dans les points névralgiques de Djibouti ville, l'armée a ouvert le feu, brièvement mais intensément, en fin d'après-midi, entraînant la fuite des protestaires. Au moins un soldat a été tué, selon le ministre de l'Intérieur.

La crise a commencé jeudi matin, lors de la publication d'un décret du chef de l'Etat écartant le général Yacin Yabeh Galab, chef d'état-major de la police nationale.

Refusant de se soumettre, le général Galab a envoyé ses partisans à la radio-télévision, dans les principaux carrefours de la ville et aux environs de la présidence et de la résidence du président Guelleh.

Le bras de fer a duré plusieurs heures, sans que les mutins ne tirent un coup de feu ou ne tentent d'investir les casernes des forces armées.

Selon les analystes politiques à Djibouti, le général Galab, qui dirigeait la police depuis l'indépendance de Djibouti en 1977, espérait contraindre le chef de l'Etat à négocier ou à revenir sur sa décision.

Selon eux, il s'agissait d'une mutinerie et d'une désobéissance contre l'autorité du chef de l'état plutôt qu'une tentative de coup d'état.

Resté longtemps un très proche ami du chef de l'état, le général mutin a vraisemblement sous-estimé sa détermination à couper court à cette sitation d'anarchie.

Il a fallu plusieurs heures au pouvoir pour rappeler les officiers de l'armée, qui se trouvaient chez eux en ce jour de ramadan, et organiser les forces qui allaient mener les raids éclairs.

Les tirs se sont déroulés principalement autour de la caserne centrale de la police où étaient retranchés le plus gros des forces rebelles. D'autres accrochages se sont déroulés simultanément dans plusieurs endroits où les policiers avaient pris position notamment dans la cour de la radio-télévision, à proximité de la place des banques ou dans le quartier de la résidence privée du chef de l'état.

Selon le ministre de l'Intérieur Abdallah Abdillahi Miguil, un soldat est mort dans les affrontements, mais d'autres informations recueillies sur place font état d'au moins cinq morts et une dizaine de blessés.

Le général Galab a pris la fuite. Selon des sources concordantes, il a trouvé refuge dans une base des forces françaises à Djibouti, mais aucune confirmation n'a pu être obtenue vendredi de la part des autorités françaises.

Après la fin des tirs, le ministre de l'Intérieur est apparu à télévison pour rassurer la population sur la fin des troubles.

Au même moment des centaines de personnes se sont ruées vers la caserne centrale de la police pour avoir des nouvelles de leurs proches et s'informer sur le nombre d'officiers arrêtés.

Cette mutinerie des forces de police, la première depuis l'indépendance djiboutienne, risque de laisser des traces si certains officiers mécontents et en fuite décidaient ensuite de lancer des actions contre le pouvoir.

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10/12 LE CONSEIL EUROPEEN DE NICE REAGIT AU JUGEMENT RENDU CONTRE LE RESEAU VOLTAIRE

Réuni à Nice, le Conseil européen a dressé un bilan un programme e-Europe. À
cette occasion, il a abordé la situation juridique particulière créée en
France par le jugement rendu contre le Réseau Voltaire. Les Quinze se sont
accordés sur l¹impossibilité de développer des contenus si les sites
Internet sont assimilés à des " publications continues ". Ils ont constaté
leurs divergences quant à la définition d¹une norme juridique commune. La
future présidence suédoise pourrait présenter prochainement des propositions
en ce domaine.


Par ailleurs, clôturant les travaux de la Rencontre européenne de la presse
interactive (Morlaix, 08/12/00), le garde des Sceaux français, Marylise
Lebranchu, a indiqué que le gouvernement espérait une évolution rapide de la
jurisprudence et qu¹il ne légiférerait qu¹à défaut.


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Le dossier sur le procès Carl Lang contre Réseau Voltaire :
http://www. reseauvoltaire. net/actu/proces


Le texte intégral du jugement du 6 décembre 2000 qui considère l'archivage
d'articles de presse sur Internet comme une "publication continue" :
http://www. reseauvoltaire. net/actu/proces/jugement. htm

La revue de presse on line de l'affaire Carl Lang contre Réseau Voltaire :
http://www. reseauvoltaire. net/actu/proces/presse-proces. htm

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ADI/DJIB/583/122 MOTS

Le FRUD de l'aile de M. Ahmed Dini condamne le coup de force manqué de jeudi dernier


Djibouti (ADI) - 9 décembre 2000 - Le courant Ahmed Dini du Front pour la Restauration de l'Unité et de la Démocratie (FRUD) " condamne vivement " le coup de force manqué de l'ancien Chef d'Etat-Major Général de la Force Nationale de la Police, rapporte l'Agence Djiboutienne d'Information.

Dans un parvenu à l'ADI, le FRUD de M. Ahmed Dini s'est réjouit de l'action combinée des "forces régulières de l'Armée Nationale Djiboutienne, de la Gendarmerie Nationale et de la Force Nationale de Police " qui sont parvenues à déjouer " cette triste tentative de déstabilisation des institutions de notre République. "


ADI-17H41 GMT-09 DECEMBRE 2000
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Note de l'ARDHD :

Certains lecteurs nous ont fait part de leur étonnement sincère à l'annonce
du communiqué du FRUD dont nous n'étions pas destinataires. Ils étaient d'autant plus surpris que ce communiqué aurait été adressé par M DINI à l'ADI qui est l'agence de presse officielle du système Guelleh, comme elle se présente
dans sa page générale (où figure le logo du journal gouvernemental : "LA NATION") :


"La revitalisation de l'Agence Djiboutienne d'Information est placée sous l'autorité d'un directeur. Le Gouvernement a mis à la disposition de l'entreprise de presse publique, les premiers moyens destinés à son fonctionnement."

Monsieur Dini aurait-il réussi enfin à conclure les négociations avec M. Guelleh, pour pouvoir lui apporter un soutien aussi ferme ? Dans ce cas, ce serait une bonne nouvelle, car nous devrions bientôt connaître le contenu des accords. Sinon que s'est-il passé ?

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Les condamnations officielles de la tentative
D'autres messages de soutien à M. Guelleh et de condamnation de la tentative de M Yacin Yabeh ont été publiés par l'ADI et/ou reçus par notre journal ; au total, nous avons noté :

  • Le FRUD, aile de M Ahmed DINI,
  • Ali Aref BOURHAN,
  • L'Assemblée Nationale,
  • Un représentant du PRD à l'étranger,
  • M Mahdi Ahmed Abdillahi.

  • Précisions demandées par le PND : Il y a toujours lieu d'être extrêmement prudent, car M. Guelleh a suscité l'éclosion de partis ou de syndicats bis qui ne représentent en aucune façon, ni les vrais partis d'opposition ni les syndicats d'origine. Ces partis ou syndicats bis étant totalement soumis au pouvoir : c'est le cas de Mahdi Ahmed Abdillahi qui a prétendu agir en qualité de Président du PND pour condamner la tentative de Yacin Yabeh, alors que tout le monde sait que le PND est présidé par Aden ROBLEH. Ni M. Aden ROBLEH, ni le PND ne s'étant exprimé sur le sujet à notre connaissance et à ce jour.

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Parmi les dépêches publiées par l'ADI

L'ex-chef d'Etat-major de la FNP entre les mains de la Gendarmerie nationale Djibouti (ADI) - 9 décembre 2000 -

Les autorités françaises à Djibouti ont remis samedi matin l'ex-chef d'Etat major de la Force nationale de Police de la République de Djibouti, le général Yacin Yabeh Galab à la Brigade-Nord de la Gendarmerie nationale, annonce l'Agence Djiboutienne d'Information citant des sources informées de la Présidence de la République de Djibouti.

ADI-10H08-GMT-09 DECEMBRE 2000

Note de l'ARDHD : la brigade nord de la Gendarmerie est considérée par tous les observateurs comme le nouveau lieu de torture, celui qui remplace la tristement célèbre Villa Christophe.
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Entretien téléphonique entre le Président de la République
et Kofi Annan


DjiboutiI (ADI) - 9 décembre 2000 - Le Président de la République, Ismaïl Omar Guelleh a eu samedi un entretien téléphonique avec le Secrétaire Général de l'organisation des Nations Unies M. Kofi Annan, annonce l'Agence Djiboutienne d'Information.

L'entretien a gravité autour des événements survenus jeudi dernier, lors du coup de force manqué de l'ancien Chef d'Etat-Major Général de la Force Nationale de Police, Yacin Yabeh Galab.

On se souvient que le Secrétaire Général des Nations Unies avait réaffirmé vendredi la volonté de la communauté internationale de s'opposer fermement aux coups d'état en Afrique.

ADI-17H05-09 DECEMBRE 2000









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11/12 SOMALILAND FORUM
MEDIA RELEASE, Wednesday December 6, 2000 Ref. SF/EC-025-2000



Italy's Myopic View of Somali Affairs Is Intolerable


For two decades (1970-1991), the government of Italy was the prime supporter of the regime of dictator Siad Barre, the very man who led the former Somali Democratic Republic down the road of ruin and civil war; it ceaselessly provided him with armaments and other forms of aid until the house fell upon him. "There were friendships and dubious business connections between members of Siad Barre's family and families of leading Italian politicians . . . " (Ghalib 1994:200). In fact, the Italian government was the last government that tried to save Siad Barre from being
overthrown by the popular revolt, thus working against the principle of democracy in the former Somali Democratic Republic. However, after the downfall of the dictatorship, Italian intervention continued and "[t]he minute Siyaad [Siad Barre] fled Mogadishu, Italian Ambassador Mario Sica is reported to have urged businessman Ali Mahdi, leader of a wing of the USC, to proclaim himself President before the entrance into Mogadishu of General Aideed and his armed volunteers . . . . This act alienated not only Aideed and other factions within the USC, it proved the final straw as far as the SNM [of Somaliland] was concerned. As conflicts continued within the
USC, Italy sponsored the Djibouti I (June 1991) and Djibouti II (July) Conferences ostensibly to mediate Somali conflicts but in reality to attempt to legitimise Ali Mahdi." (Adam 1992) Today, it is well known that only conflict, further bloodshed, and the famine viewed around the world resulted from these reckless actions.

These days Ali Mahdi has long ceased his claims to be president; however, a former Barre loyalist, Abdilqassim Salat Hassan, appointed in Djibouti this year through the sponsorship of President Guelleh of Djibouti, is claiming now the mantle. And once again, it seems plainly apparent that the Italian government, this time through Ambassador Francesco Sciortino, is bent on imposing Mr. Salad's "government," as the government of not only Somalia but also of independent Somaliland. Furthermore, the Italian government is trying hard to convince the institutions of the EU in Brussels that indeed Mr. Hassan is the head of a legitimate government. Recently, Mr. Pertti Majanen, the Finnish Under-Secretary of State Ministry Of Foreign Affairs, has confirmed to our sources about an EU meeting in which Italy was strongly lobbying for the recognition and support of Mr. Hassan's Mogadishu "government" as a national government; the Greek representative is reported to have challenged the Italian representative on the issue.

Italy's interest in the area comes from the historical fact of having colonized Somalia proper, with Mogadishu as its capital. But the former Somali Republic, later renamed the Somali Democratic Republic, by the dictator Siad Barre, was formed out of a union of two newly-independent states----namely, the State of Somaliland, formerly the British Protectorate of Somaliland, and Somalia, formerly Italian Somalia, in 1960.

Over the years, Italy has sought, come what may, to ensure that the center of power always stays in Mogadishu, i.e., in its former colony, and that Mogadishu dominates Somaliland; accordingly, Italian development aid was concentrated exclusively in the former Italian colony. But now the Somali Republic is no more; Somaliland, after a terrible liberation war fought from 1980 to 1991 and won, despite the huge aid the Mogadishu regime of Siad Barre received from Italy and its other allies of the time, has reverted back to its former status of a sovereign country and nation in 1991.

We concede that it is up to the people of Somalia to accept or reject Mr. Salad's "government." However, the sad events that followed Mr. Mahdi's hasty presidential pretensions in 1991, leave no doubt that Somalia needs to learn from the ways and methods (a mixture of Western-style democracy and traditional institutions) used in Somaliland to establish peace and national reconciliation first. This means breaking the cycle of pretender-presidents, holding national conferences free from outside
intervention inside that country and then exploring realistic ways of forming state structures acceptable to the people in the different regions. Somalia's salvation therefore logically lies in that direction. On the other hand, encouraging Mr. Hassan's presidential pretensions would only lead in the direction of further bloodshed. Unfortunately, the latter course is being followed, and as a result the security situation in Mogadishu has gone from bad to worse since Mr. Hassan took his pretender-government to two hotels in Mogadishu all the way from Djibouti.

Fact is, helping Mr. Hassan establish himself in Mogadishu, a city held by several factions, is to help establish a new warlord, as if the city does not have enough warlords already.

It is evident that the Mr. Hassan's Djibouti-appointed group, popularly known as the Arta faction, after the town in Djibouti where they gathered at the invitation of the Djiboutian president, is no solution to Somalia's complex problems. It is a prescription that simply says 'give them a president and all their problems will vanish.' It is a myopic formula that no one would dare suggest for the Balkans and other areas of conflict. What is even more distressing is that the Arta faction reads like a who's who of former Barre cronies and war criminals. Moreover, this very same approach has been tried before, at the behest of Italy, with the self-appointment of Ali Mahdi as president in 1991. Civil and clan war was the result then.


Nine years later, the same approach is being repeated. There is one big difference though. Today's pretender to the presidency, Mr. Hasan, is starting from a much weaker position than Ali Mahdi as far as territorial control goes, for presently his secure zone, and hence the territory under his control is apparently no more than the two hotels in Mogadishu where his "parliament" and "government" meet, eat and sleep.

All the regions, including most of Mogadishu, have rejected his pretensions for the simple reason that a foreign-appointed presidency and his Arta faction do not meet the aspirations and the desires of the many groups and peoples involved in the conflict. For example, the Digil and Mirifle nationality of the south-west, as well as the people of Puntland, have clearly expressed that they are not interested in another centralized state in which Mogadishu holds all the powers. The Digil-Mirifle and Puntland also have insisted the structures of a future Somalia would have to be agreed upon before anyone can be named a president or a government be formed. In short, they want a federal arrangement not another Mogadishu-centric republic. Then there is Somaliland, which is altogether a different question and has nothing to do with bringing peace and governance to Somalia proper, for Somaliland is peaceful and self-governing today, and has been so for several years.


While the Italian government is entitled to develop whatever relationships it wishes, and the humanitarian aid of the people of Italy is welcome and much appreciated, the people of Somaliland want everyone, including the Italian government, to respect their wish to remain a separate and sovereign country. The endless Italian efforts at the European Union, and in the region through its emissaries, aimed at reversing the sovereignty of Somaliland, a country whose people took their fate in their own hands, and founded a parliament, a constitution and a functioning government, without much help from the outside, should cease. Italian behind the scene maneuvers aimed at sabotaging Somaliland's independence and legitimizing Abdulqassim Salad Hasan's claim of being president of both Somalia and Somaliland should also immediately stop.

The Italian government should see the light and understand that in some circumstances, especially after a prolonged conflict, some unions are better terminated; in other words, separation formulas that are appropriate for the countries of the former Eastern bloc, some of whom are Italy's next door neighbors, are some times appropriate in Africa too. Somaliland has the additional advantage of already being a de facto state for the last ten years, and also has a prior history of being a state.


The people of Somaliland have survived a decade of liberation war, followed
by another decade of silent reconstruction and institution building, all without international recognition and the benefits and instruments that come with it such as the Bretton Woods accords, the IMF, the World Bank, etc. Many ordinary Africans, especially East Africans are impressed with Somaliland's ability to rise, through its own efforts, from the ashes of war and quickly transform itself into a vibrant, stable democracy. Somaliland's achievements would have been even greater in a more favorable international environment.


We hope that Italian government understands our position and our popular will, especially given the fact that Italy wholeheartedly supported the separation of Eritrea, a former Italian colony, from Ethiopia. We see double standards here and we ask Italians politicians to refrain from trying to suppress the will of the people of Somaliland. Finally, we ask the Italian government to accept the fact of our independence and sovereignty or to at least desist from stacking the odds against us.


References
1. Melega, Gianluigi. "Mal d'Africa," L'Espresso, vol 37 (13 January 1991), pp. 30-32.
2. Ghalib, Jama M. 1994. The Cost of Dictatorship : The Somali Experience. Lilian Barber Press.
3. Adam, Hussein M. 1992. "Somalia: Militarism, Warlordism or Democracy?," Review of African Political Economy, No. 54, pp.11-26
4. Marchés Tropicaux, "La Somalie en proie à l'anarchie," 3 March 1991, pp. 1136-37.
5. Le Monde, " Les rebelles sont résolus à chasser du pouvoir le président Syaad Barré," 6-7 January, 1991, p. 5.
6. Perlez, Jane. "Deadly Impasse Said to Go On in Somali City," New York Times, 10 January, 1991, p. 7.
7. Hélène, Jean. "La Somalie: deux mois après la chute du président Syad Barre," Le Monde, 4 April, 1991, p. 10.
8. Reuter, "EU mission leaves after talks with Somaliland leaders," 2 December, 2000.
9. The Republican [Hargeisa, Somaliland], "Italy Promoting Talks Between Egal and Salad," issue 134, 28 October, 2000.
10. The Republican [Hargeisa, Somaliland], "Italian Policy," issue 133, 21 October, 2000. 11. Fitzgerald, Mary Anne, "Helping the other 'Somalia'," Christian Science Monitor, 27 December 1998.


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13/12 Aux dernières nouvelles, le Général Yacin Yabeh
aurait été transféré à l'hôpital.


Nous avons appris que le Général Yacin Yabeh avait été transféré de la Brigade Nord de la Gendarmerie à l'hôpital pour y être soigné. Nous espérons que nos appels ont contribué à ce qu'il soit traité normalement et humainement. Nous resterons vigilants sur ce point.

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13/12 Le Général Yacin Yabeh devrait être présenté mercredi 13 à la justice

Reconstitution juridique des événements de jeudi dernier


DJIBOUTI (ADI) - 12 décembre 2000 - Le procureur de la République, M. Djama Souleiman a procédé mardi en fin de matinée à la reconstitution des événements de jeudi dernier qui avaient conduit à l'intervention de l'Armée, de la Gendarmerie et de la Force Nationale de Police, pour mettre fin à l'occupation des locaux de la Radiodiffusion Télévision de Djibouti, annonce l'Agence Djiboutienne d'Information.

Les accès menant à la RTD avaient été momentanément fermés à la circulation, le temps de permettre au magistrat, entouré de responsables militaires et policiers, de poursuivre son enquête sur le terrain.

Tout porte à croire que l'ancien Chef d'Etat-Major Général de la FNP Yacin Yabeh Galab et les autres officiers de la FNP, impliqués dans les événements du 7 décembre seront présentés à la Justice mercredi.

ADI- 20H17 GMT-12 DECEMBRE 2000



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15/12 Le Général Yacin Yabeh Galab et 12 policiers inculpés de complot et d'atteinte à la sûreté de l'Etat (ADI)

DJIBOUTI (ADI)-13 décembre 2000 - L'ex-Chef d'Etat-Major Général de la Force Nationale de Police (FNP) Yacin Yabeh Galab et 12 policiers, parmi lesquels 8 officiers supérieurs, ont été inculpés notamment de complot et d'atteinte à la sûreté de l'Etat, six jours après le coup de force manqué de jeudi dernier annonce l'Agence Djiboutienne d'Information.

Les chefs d'inculpation, notifiés par le juge chargé d'instruire cette affaire criminelle, reprochent au général et à ses co-accusés une incitation à s'armer illégalement, le transport et usage d'armes de guerre et la destruction de biens publics, entre autres.

Au terme d'une garde à vue de 4 jours à la Gendarmerie Nationale et à la Brigade Criminelle de la police, l'ancien chef de la police et les autres prévenus ont été déferrés mercredi matin au Parquet, pour se voir signifiés les chefs d'inculpation que la Justice a retenus à leur encontre.

L'ex-Chef d'Etat-Major Général de la Force Nationale de la Police et ses co-accusés ont été placés sous mandat de dépôt à la prison civile de Gabode.

L'information judiciaire qui a été ouverte par la Justice a toutes les chances de s'étaler sur des mois au regard de la gravité et de l'ampleur du dossier, précise-t-on de source proche du Ministère Public, autrement dit le Parquet.

Cette même source ajoute que tout au long de leur garde à vue, les prévenus ont bénéficié d'un suivi médical et des visites du chef adjoint de la Délégation Régionale du Comité International de la Croix Rouge (CICR) en poste à Nairobi, Mme Catherine Gendre.

Maître Wabat Daoud, avocat à la Cour est chargé d'assurer la défense des accusés qui sont passibles de peines allant de 20 ans prison à la réclusion à perpétuité.

S'agissant de la sécurité à Djibouti-ville, le procureur de la République Djama Souleiman a tenu à rassurer que " la majorité des armes ont été retournées " au sein des forces de l'ordre, depuis les événements de jeudi dernier.

Le magistrat a ajouté que " des civils ont restitué des armes spontanément " suite à l'appel du ministre de l'Intérieur de lundi 11 décembre sur les ondes de la RTD enjoignant toutes les personnes " en possession d'armes à feu " de les rapporter " au poste de police le plus proche. "


ADI-17H30 GMT-13 DECEMBRE 2000
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Question de l'ARDHD
Pourquoi le Procureur ne parle-t-il pas, dans cette opération de récupération, des armes blanches distribuées / retrouvées avec des vivres du Croissant Rouge ? Oubli involontaire ou lapsus significatif !
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Tape - à - l'œil du Ministre des Finances

Est-il provocateur, menteur, tout simplement un raté,
ou est-il les trois à la fois ?


Faut-il le considérer comme un drôle de Ministre des Finances ?

Il est difficile de savoir lequel de ces trois titres est exact à moins qu'il jongle sur ces trois touches. Une chose est évidente cet interview est truffé de contre - vérités et il a été publié dans le Magasin ECO n° 159 - 160 mais impossible pour moi de déceler dans ce Magazine ECO sa date de parution. (C'est peut-être une nouvelle technique pour faire un tapage et un tape - à - l'œil médiatique. A quel prix ?)

Commentaires : de l'interview, du Ministre des Finances chargé de la Privatisation M. Yacin Elmi Bouh, complétés par un article : "Djibouti, une terre indiquée pour gagner de l'argent ".

Tout d'abord, la présentation de ce commentaire est très simple. Il ne s'agit pas en fait de commenter un texte, mais plutôt celui de découvrir ensemble la légèreté des réponses, le non fondé des réponses, l'image enfantine, que des responsables Djiboutiens donnent de notre pays à l'extérieur. A les écouter sur les antennes de la Radio Télévision Djibouti, ou à les lire dans journal La Nation notre écœurement est normal. Mais ces mêmes âneries, ces argumentations non seulement fausses, mais qui volent très bas, soient aussi utilisées à travers la presse internationale.

Alors là, en plus de la nausée que vous devez ressentir, vous avez le droit de vous révolter. L'image de marque du pays est foulée au pied, par ceux qui continuent de dépouiller encore, qui continuent d'imposer leur dictât au peuple djiboutien.

Je voudrais à travers cet article, inciter mes compatriotes à suivre, même s'ils sont écœurés, même s'ils ont la nausée, à écouter à lire nos ignares de nos responsables politiques et froidement d'inscrire dans votre journal de tous les jours les notations qu'ils méritent, notations qui devront, un jour ou l'autre, les traîner en justice.

Dans cet optique, je commencerais par des notations, ensuite les déclarations choquantes, pour éviter de dire les " conneries " et enfin l'intégrité de son interview. J'ai sciemment inversé l'ordre pour vous amener vous aussi à établir d'autre notes à la fin.

Douze questions au Ministre des Finances :

1) Santé des Finances publiques à Djibouti ; 2) mesures prises pour rééquilibrer les finances publiques après la guerre de 91 ; 3) les réformes économiques en cours ont généré une facture sociale ; 4) la portion militaire, qu'est-elle devenue ; 5) où se situe l'Etat au cours des trois derniers années ; 6) partenariat avec les institutions de Bretton Woods ; 7) volume de la dette à l'égard des bailleurs de fonds ; 8) un autre frein à la mobilisation des ressources financières est l'épargne, qu'elles sont les mesures prises ; 9) les opérations de privatisations ont-elles permis au pouvoir de maîtriser et d'améliorer le niveau des recettes ; 10) pourquoi la concession du Port a été faite ; 11) quelles sont les opportunités d'investissements à Djibouti ; 12) votre dernier message à l'endroit des pays africains.

Notations :

Questions 1 et 6,

Fait un effort important pour apprendre le langage du " Stand-by ". Faudrait l'encourager à partir en stage pour cinq ans et suivre des cours accélérés en macro-économie. Attention aux chiffres qui sont erronés, Bravo vous avez la moyenne 5/10 pour les questions 1 et 6.

Question 3.

La note est 0/10. N'a pas appris son budget. N'a pas consulter le Budget Prévisionnel, ni le Compte Définitif.
Il sait peut être comme si bien un doyen parlementaire proche de lui, qui disait : " il y a deux budget, ce qu'il faudra manger et celui qui a été tout bouffé "

Question 4.


La note est de 4/10. C'est vrai il y a plus de 75% de chômeurs. Le reste est faux.

Question 5

La note est de 0/10. Il faut l'envoyer sur le terrain pour qu'il compte le nombre de militaires en service.

Question 6.

La note est de 0/10. Hors sujet.

Question 7- 8.

La note est de 2/10. Il fait des efforts et mérite un stage de formation de cinq ans au moins.


Question 9 - 10.


La note est de 3/10. Bravo, il doit s'estimer heureux. C'est clair et net, le Ministre reconnaît que le Port de Djibouti n'avait pas de problèmes avant que sa gestion soit confiée à Dubai Port Authority.

Question 11.

La note est 0/10, Hors du sujet, n'a rien compris aux termes " les opportunités d'investissement " son bla-bla de géographie physique et humaine n'intéresse pas les investisseurs.

Question 12,

La note est 0/10 et ce Ministre est possible de complicité pour crime contre l'humanité, car le peuple djiboutien, peuple africain n'a pas droit à la liberté à ses droits les plus élémentaires, n'a pas droit à la liberté de réussir pour faire de l'économie, sur la " terre la plus indiquée pour gagner de l'argent ".

A chacun ses notes, pour moi c'est un raté, car il a complètement raté son analyse sur l'état de santé des finances publiques de la République de Djibouti.

Rien qu'avec tous ses mensonges et ses provocations, il mérite d'être traduit devant la Haute Cour de Justice, qui sera un jour où l'autre totalement indépendante.

La Haute Cour de Justice est compétente en matière de haute trahison du chef de l'Etat, des violations et/ou des infractions faites par les ministres dans l'exercice de leurs fonctions.

Le déclic d'une instruction par une Haute Cour de Justice :

Le Ministre a dit :

Notre déficit représentait 8% du P. I. B. Les ¾ de notre budget était payé en salaire. Ce programme comprenait un volet important de démobilisation et de réduction de la masse salariale. 15000 hommes ont perdu leur emploi afin de réduire la masse salariale qui est passée de 22 milliards à 14 milliards.

Cet effort qui a touché essentiellement les dépenses salariales a été la base de l'assainissement financier puisque 3% du budget venait de nos recettes fiscales, mais tout partait dans les salaires.

Simplement et pour réduire la masse salariale, les salariés ont accepté le gel des avancements. Ce qui nous a permis de rétablir l'équilibre des finances publiques.

Aujourd'hui, nous chiffrons à 75%, la population active au chômage. Ces gens se réfèrent à la solidarité familiale.

Sur le plan militaire, les salaires ont été réduits par le biais de la démobilisation. L'effectif de l'armée est passée de 20000 hommes à 3500.

Le pays n'est pas endetté. Notre taux d'endettement est pratiquement nul… Le peu que nous avions a été payé. Nous avons sacrifié nos salaires et pendant que nous payons nos dettes anciennes, nous avons accumulé des dettes internes dont nous souffrons. Toute la stratégie actuelle de lutte contre la pauvreté, qui est basée sur les économies, sur les services de dettes, n'est pas du tout valable chez nous.

S'il y a quinze personnes qui travaillent à Djibouti, c'est pour nourrir pratiquement 100 à 200 personnes. Il y a la famille de l'époux, celle de l'épouse. Ces règles basées sur la solidarité limitent l'épargne. C'est la raison pour laquelle l'épargne est faible chez nous. Cette faiblesse de l'épargne ne s'explique pas par l'inflation car elle est maîtrisée.

Quant au port qui n'avait pas de problèmes, nous avons concédé la gestion à Dubai Port Authority.

C'est un port qui était très sollicité dans cette région et c'est pour renforce cette position, parce que le port de Dubai a une renommée internationale. Nous avons voulu profiter de cette expérience pour rendre plus opérationnel le port de Djibouti qui est en concurrence avec le port de Yémen, le port d'Aymara. C'est la raison pour la quelle nous avons initié cette collaboration avec nos partenaires du port de Dubai.

Tous les pays n'ont pas ces possibilités et nous avons un code des investissements qui est extraordinaire, très attrayant. Lorsque vous investissez, pendant dix ans, vous ne payez pas d'impôts. Si vous vous installez dans la zone franche, vous ne payez ni à l'importation, ni à l'exportation. Avec la croissance retrouvée, nous avons beaucoup de contacts actuellement pour amener les gens qui ne connaissaient pas ce pays à s'y intéresser.

C'est la terre la plus indiquée pour gagner de l'argent

Attention ! Il ne faut plus attendre.
Je suggère, qu'une commission d'enquête Internationale sur la gestion financière de ce département ministériel soit rapidement envisagée.


Une Commission internationale de contrôle financier s'avère urgent et nécessaire. Les travaux de cette commission internationale de contrôle financier ne doivent pas se dérouler à huis clos comme avec le FMI, mais d'une manière publique et dans la plus grande transparence. Alors la vérité éclatera au grand jour pour le peuple djiboutien.

A NE PAS MANQUER

A j'ai failli oublier M. Schaal, il faut dire à vos lecteurs de ne pas manquer de me noter (moi aussi). N'hésitez pas d'approfondir les faibles commentaires. SVP il faut aussi décortiquer, décorner et dénoncer les abus de pouvoir de ces responsables djiboutiens, sans foi ni loi.
M. BAXWELL DE DJIBOUTI


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MAGAZINE ECO N°159 - 160 page 35 Djibouti -
le défit d'Omar Guelleh
Mensuel Africain d'informations Economiques et Politiques
Siège Sociale : Cotonou Bénin
B. P. 03 - 2693 - Tel / Fax 30 16 08


SPECIAL Djibouti

INTERVIEW DU Ministre DES FINANCES

" DJIBOUTI, UNE TERRE INDIQUEE POUR GAGNER DE L'ARGENT "

L'économie djiboutienne est à la croisée des chemins. Pays situé au carrefour des grandes routes maritimes du pétrole, son économie a été mise à rudes épreuves par le guerre civile que le pays a connu au début des années 90. Mais la paix retrouvée et l'appui des partenaires financiers au développement ont permis aux autorités de redresser progressivement la situation financière du pays en donnant la priorité aux investissements privés.

ECO-MAGAZINE : Monsieur le Ministre, quel est actuellement l'état de santé des finances publiques à Djibouti ?

L'état de santé des finances publiques est satisfaisant par rapport à ce que nous avons enduré dans le passé. Le programme qui avait démarré vers la fin de l'année 95, coïncidait avec l'affaire d'une guerre civile que nous avons connue dans notre pays.

Il faut conclure la paix avec les gens, une partie de la population. Nous nous sommes penchés sur l'économie et les finances. Un programme de Stand-by a été signé avec le Fonds Monétaire International. Ramener les dépenses et les déficits à des proportions raisonnables. Notre déficit représentait 8% du P. I. B. Les ¾ de notre budget était payé en salaire.

Ce programme comprenait un volet important de démobilisation et de réduction de la masse salariale. 15000 hommes ont perdu leur emploi afin de réduire la masse salariale qui est passée de 22 milliards à 14 milliards. Il y a eu des réformes fiscales, réorganisation du ministère qui ont fait que les résultats du Stand-by à la fin de l'année 98 ont été atteints.

Nous avions un autre programme de facilité d'ajustement structurel contre la pauvreté. C'est une autre ambition qui doit consolider les acquis que nous avons réalisé grâce au Stand-by dans le domaine des finances publiques. Il y a un volet très important de libéralisation de l'économie du pays et notamment la privatisation de grandes entreprises appartenant à l'Etat, un désengagement de l'Etat, la libération des prix des produits pétroliers, autant d'aspects de ce programme qui place l'homme au cœur du développement.

L'état des finances publiques s'est amélioré depuis que nous avons engagé ces programmes. Nous avons finalement renoué avec la croissance. Nous avons enregistré pour la première fois en 98 un taux de croissance de 1%. Cette croissance a été confirmée en 99 avec une légère croissance d'un point et demi et nous espérons 3% à la fin de cette année. L'état des finances se présente de la sorte et s'inscrit dans l'état macro-économique du pays.

Quelles sont les mesures qui ont été prises pour rééquilibrer les finances publiques après la guerre de 91 ?

Un des problèmes des finances publiques, c'était la masse salariale qui était très importante. L'Etat est le seul employeur et le secteur public connaissait un sureffectif. Nous avons procédé à la démobilisation des soldats enrôlés dans la guerre.

Sur le plan financier, c'est la réduction de près de 60% du budget qui a été réalisé grâce à cette démobilisation. Par ailleurs, l'Etat pendant cette période, s'est abstenu de tout recrutement. Nous avons diminué également la masse salariale et le salaire nominal de près de 40%. Cet effort qui a touché essentiellement les dépenses salariales a été la base de l'assainissement financier puisque 3% du budget venait de nos recettes fiscales, mais tout partait dans les salaires. Donc, la politique de l'assainissement des finances publiques a porté sur cette réforme. Les travailleurs ont consenti l'effort qu'il fallait engager. A un moment donné, nous nous sommes trouvés devant un dilemme : licencier une partie des travailleurs ou réduire les salaires et partant la masse salariale.

Pour des raisons de solidarité, pour ne pas grossir les rangs des chômeurs, on a choisi la diminution nominale des salaires. Simplement et pour réduire la masse salariale, les salariés ont accepté le gel des avancements. Ce qui nous a permis de rétablir l'équilibre des finances publiques.

Les réformes économiques en cours ont généré une fracture sociale. Qu'en est-il exactement ?

La Démobilisation, du fait du gel des recrutements a eu un impact négatif sur le plan social. Quinze mille homme dans la rue. Avec les mesures d'austérité, il y avait 40% de la population active au chômage. Les mesures qui ont été prises étaient nécessaires, mais ont entraîné un impact sérieux sur le plan social.

Aujourd'hui, nous chiffrons à 75%, la population active au chômage. Ces gens se réfèrent à la solidarité familiale. La facture de cet assainissement financier est très lourde. Nous avons diminué de 40% le pouvoir d'achat de ceux qui travaillent.


La portion militaire, qu'est-elle devenue ?


Sur le plan militaire, les salaires ont été réduits par le biais de la démobilisation. L'effectif de l'armée est passée de 20000 hommes à 3500. Les dépenses dans l'armée ont été réduites de près de 60%. Le Gouvernement a décidé de réduire les dépenses de ces secteurs au profit des domaines éducatifs et sanitaires. Ces deux secteurs avaient été abondonnés pendant la guerre.

Où se situe l'Etat au cours des trois dernières années ?

C'est un aspect qui n'était pas considéré. Pendant la guerre, les dépenses de la sécurité ont été augmentées. Depuis 99, nous avons engagé un plan d'investissement que nous avons soumis à tous nos bailleurs de fonds, surtout à nos frères Arabes et nous comptons réaliser un fonds d'investissements de l'ordre de 280 millions de dollars pour les trente prochaines années.

Ce plan couvre tous les secteurs : santé, éducation, habitat, eau, énergie, la promotion du secteur privé par la création du fonds de développement économique qui va permettre à ceux qui sont désireux de réaliser des projets, d'obtenir des prêts consistants. C'est le plan d'ajustement que nous avons pour les trois prochaines années pour mettre à Djibouti sur le terrain de la croissance.

Comment se présente le partenariat entre Djibouti et les institutions de Bretton Woods ?

Nous avons de très bonnes relations avec les institutions de Bretton Wodds notamment avec le Fonds Monétaire International qui nous a aidé à remettre de l'ordre dans notre maison et nous a procuré des moyens de stabilisation de nos finances publiques.

Pendant une bonne dizaine d'années, nous n'avons pas eu de relations directes avec la Banque Mondiale. Nous sommes en pleine discussion avec celle-ci Mondiale et nous pensons qu'elle nous apportera les moyens nécessaires pour développer ce pays.

Quel est le volume de la dette du pays à l'égard des bailleurs de fonds ?

Le pays n'est pas endetté. Notre taux d'endettement est pratiquement nul. Sur ce plan, beaucoup de pays sont engagés dans le programmes avec le fonds Monétaire International et la Banque Mondiale, c'était d'abord pour ce dossier de dette.

Le peu que nous avions a été payé. Nous avons sacrifié nos salaires et pendant que nous payons nos dettes anciennes, nous avons accumulé des dettes internes dont nous souffrons. Nous avons respecté tous nos engagements et nous n'avons pas de dettes à proprement parler de nos bailleurs. C'est peut-être ce qui nous a facilité l'obtention de ce plan d'ajustement dont le montant est aussi important.

C'est un cas que l'on ne rencontre pas très souvent en Afrique. Toute la stratégie actuelle de lutte contre la pauvreté, qui est basée sur les économies, sur les services de dettes, n'est pas du tout valable chez nous. Nous avons une pauvreté réelle que nous n'avons pas les moyens de combattre et il n'y a pas un procédé pour nous. C'est la raison pour laquelle nous demandons aux bailleurs de fonds de se pencher sur ces cas et de faire en sorte que cette lutte contre la pauvreté soit réelle. C'est une manière pour les créanciers qui sont des bailleurs de fonds de se rendre bonne conscience. Il y a d'autres pays qui n'ont même pas les moyens de payer les services de dettes et qui ont arrêté de payer depuis longtemps. Que feront les bailleurs de fonds envers ces pays ?

Il faut que la Communauté Internationale s'entraide pour éviter véritablement la pauvreté.

Un autre frein à la mobilisation des ressources financières est l'épargne. Quelles sont les mesures qui sont prises au niveau de votre Ministère pour étudier ce phénomène ?

L'inflation qui était de 6%, nous l'avons réduite à un taux favorable de 2% et nous maintiendrons l'inflation à ce taux. Cette inflation est minime. Il y a aussi notre façon de vivre qui est basée sur la solidarité. S'il y a quinze personnes qui travaillent à Djibouti, c'est pour nourrir pratiquement 100 à 200 personnes. Il y a la famille de l'époux, celle de l'épouse. Ces règles basées sur la solidarité limitent l'épargne. C'est la raison pour laquelle l'épargne est faible chez nous. Cette faiblesse de l'épargne ne s'explique pas par l'inflation car elle est maîtrisée.

Plusieurs entreprises d'Etat n'ont pas échappé à la vague des privatisations. Ces opérations ont-elles permis au pouvoir de maîtriser et d'améliorer le niveau des recettes ?

Nous avons a réaliser une vague de liquidations et de privatisations. Nous avons vendu une pharmacie qui a été créée au début des indépendances. Nous avons vendu aussi une société de loterie qui fonctionnait très mal. Nous nous sommes séparés également d'une société d'aliments et de bétail. Nous avons des sociétés s'occupant des secteurs de l'eau, des télécommunication, le port, l'aéroport, la société d'électricité. Pour ces sociétés, nous ne nous sommes pas lancés dans une privatisation en désordre. Nous étions confrontés à un problème de capacité de production. Si en ce moment, on avait envisagé de vendre, on aurait bradé. Quand nous privatisons c'est pour le bien être de la population. Nous avons investi près de 30 millions de dollars et aujourd'hui la société a retrouvé ses capacités de production. C'est valable aussi pour la société a retrouvé ses capacités de production. C'est valable aussi pour la société des télécommunications qui a connu une réforme structurelle pour le bien de l'investissement. Quant au port qui n'avait pas de problèmes, nous avons concédé la gestion à Dubai Port Authority.

Pourquoi cette concession a été faite ?

C'est un port qui était très sollicité dans cette région et c'est pour renforce cette position, parce que le port de Dubai a une renommée internationale. Nous avons voulu profiter de cette expérience pour rendre plus opérationnel le port de Djibouti qui est en concurrence avec le port de Yémen, le port d'Aymara. C'est la raison pour la quelle nous avons initié cette collaboration avec nos partenaires du port de Dubai.

L'objectif est d'augmenter les capacités à drainer le transbordement, même si le transit n'est pas totalement disputé par les autres ports de la région qui n'ont pas les mêmes moyens et qui ne seront pas capables de rendre la même qualité de service. Nous avons voulu conserver cette avance et la consolider. C'est la raison pour laquelle nous avons confié à ces partenaires, le soin de gérer le port de Djibouti. Nous comptons procéder autrement, pour la cession d'actifs. Mais nous comptons fournir des capitaux pour les autres sociétés stratégiques pour donner des moyens d'investir ce qui est nécessaire pour et qui font défaut à l'Etat. Il faut des partenaires solides qui ont confirmé leur notoriété dans le domaine qui est le leur.

Quelles sont les opportunités d'investissement à Djibouti ?

Djibouti constitue l'endroit le plus indiqué pour les investisseurs. Djibouti se situe dans une très bonne position géographique, à la porte de la mer rouge, sur la route du pétrole. Situé à mi-chemin ente l'Europe et le Moyen-Orient. Djibouti a derrière lui un marché de près de 400 millions d'habitants. Djibouti possède une place financière solide avec des banques qui ont plus de 60 ans d'activité.

Nous avons un secteur des télécommunications très très développé, la première peut être en Afrique. Nous avons une monnaie solide qui est ancrée sur le dollar. Djibouti a également la chance d'avoir un port international, l'infrastructure nécessaire pour importer et réexporter vers l'hinterland qui appartiennent à ce grand marché du Comesa. Autant d'atouts qui pourront être mis à la disposition de quelqu'un qui veut investir à Djibouti.

Tous les pays n'ont pas ces possibilités et nous avons un code des investissements qui est extraordinaire, très attrayant. Lorsque vous investissez, pendant dix ans, vous ne payez pas d'impôts. Si vous vous installez dans la zone franche, vous ne payer ni à l'importation, ni à l'exportation. Avec la croissance retrouvée, nous avons beaucoup de contacts actuellement pour amener les gens qui ne connaissaient pas ce pays à s'y intéresser.


Votre dernier message à l'endroit des pays africains.


Un pays comme Djibouti a beaucoup de possibilités à offrir. Les africains y gagneraient beaucoup en saisissant cette opportunité. Ils gagneraient la liberté, le profit, un bien indiqué pour réussir pour faire de l'économie. C'est la terre la plus indiquée pour gagner de l'argent.


Propos recueillis par
Léandre K. DJAGOUE

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10/12 COMMUNIQUE DE PRESSE
DE L'ARDHD

A Djibouti, dans la plus grande discrétion,
la France livre un opposant politique au bourreau.

Le général Yacin Yabeh, ancien chef des forces de Police, était entré en opposition, depuis plusieurs mois, contre M. Guelleh, le dictateur de Djibouti. Les divergences étaient apparues en juin dernier, lorsque le Général avait refusé de faire tirer à balles sur des manifestants dans la rue : grève des taxis pour demander une baisse des produits pétroliers.

Le mercredi 7 décembre, le Général a été limogé officiellement. Aussitôt, les unités de la Police ont pris position à différents points stratégiques de la capitale : Djibouti-ville. Dans l'après-midi, l'Armée, restée fidèle au régime, est intervenue et a repris "facilement" (mais avec de gros moyens) le contrôle de la ville. Les forces de police n'ont opposé aucune résistance et n'ont pas utilisé leurs armes, sur instruction du Général qui a déclaré qu'il ne voulait surtout pas provoquer un bain de sang.

Le général s'est ensuite réfugié à la base aérienne française, où il a été accueilli, puis il a demandé aux autorités françaises à bénéficier du droit d'asile.

Samedi, la France a remis le Général aux autorités djiboutiennes, au mépris de notre droit et de notre constitution.

La France, l'Europe et plus généralement toute la communauté internationale, considèrent que le régime djiboutien n'est pas démocratique et qu'il s'agit d'un État de non-droit. Plusieurs missions officielles (FIDH, Amnesty, Observatoire des Prisons) considèrent que Djibouti n'applique pas les accords internationaux (dont il est signataire) en matière des Droits de l'Homme, en particulier dans le système pénal (qui est aux ordres de la Présidence) et dans la tristement célèbre prison de Gabode.

La décision de la France est grave

  • Le Gouvernement français a décidé 'd'extrader' un réfugié politique(*) qui lui avait demandé l'asile, sans passer, comme il aurait du le faire, par les voies judiciaires prévues par notre Code Pénal et par notre Constitution,

  • L'image de la France au sein de la population djiboutienne est considérablement ternie et nous allons enregistrer une perte de confiance significative, avec le risque de voir se développer des réflexes anti-français,

  • L'image de la France dans toute l'Afrique en sera dégradée : de nombreux opposants politiques qui se battent pour le Respect des Droits de l'Homme dans leurs pays respectifs vont se méfier désormais, et probablement à juste titre, de notre pays,

La France, en la circonstance, a agi
comme un État de non-droit.


Et surtout elle apporte un renfort inespéré à un dictateur célèbre pour les nombreuses violations des Droits de l'Homme, commises dans son pays et sous ses ordres : torture, viols, arrestations et exécutions arbitraires, menaces. Et de plus ce dictateur pourrait être impliqué directement dans l'assassinat du juge français Bernard BORREL.

Ce dictateur est sous le coup d'une plainte pour Crimes contre l'Humanité, qui devrait être renouvelée dans les prochains jours, à la demande de plusieurs associations / organisations incontestées. Le Général Yacin Yabeh a été mis au secret dans la fameuse brigade nord et tout nous laisse supposer qu'il doit être soumis à la torture et qu'il pourrait mourir 'accidentellement' dans les prochaines semaines.

Nous lançons un appel aux journalistes et aux députés

Nous demandons à tous les journalistes de relayer cette information et aux députés français et européens de demander des explications aux Gouvernement français sur sa décision extrêmement grave pour la crédibilité de notre système judiciaire, le fonctionnement de nos institutions et notre image de terre d'asile en Afrique.

* Nous nous refusons à porter le débat sur les responsabilités à la charge du Général ni sur sa moralité, mais seulement sur le principe qui consiste à remettre sans débat contradictoire un opposant à son bourreau, sachant qu'aucune garantie juridique ne peut-être obtenue avec un régime comme celui de M. Guelleh à Djibouti.


Documentation en annexe

1 - Éléments d'information - FIDH 15/11,
2 - LDDH - 22/10 - Trois juges aux ordres de M. Guelleh !
3 - Rapport d'Avocats Sans Frontières (France)
4 - FIDH : Rapport sur les conditions de détention à Djibouti,
5 - ARDHD : - La torture à DJIBOUTI ? une pratique d'actualité : 12 récits et témoignages avec les noms des tortionnaires. . .


Des documents accablants pour le régime
de M. Isamël Omar GUELLEH

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11/12 RÉPUBLIQUE DU TCHAD
COORDINATION DES MOUVEMENTS ARMÉS
ET PARTIS POLITIQUES DE L'OPPOSITION ( CMAP )

LE COMMISSAIRE AUX RELATIONS EXTÉRIEURES
54, Passage des Becquerelles 80.000 AMIENS (FRANCE)
Tél: 03.22.92.02.39 Fax: 03.22.72.05.66
E-Mail: cmap800@hotmail.com


 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

La Coordination des Mouvements Armés et Partis Politiques de l'opposition (CMAP), prend acte et exprime sa partielle satisfaction pour la déclaration la Banque Mondiale (BM) du 05 Décembre 2000, exprimant ainsi sa protestation contre l'utilisation militaire par le régime du Général-Président IDRISS DEBY, du bonus pétrolier.

Le 06 juin 2000, le conseil d'administration de la BM a décidé de financer l'exploitation du pétrole de Doba. La CMAP dans son communiqué publié le même jour a condamné cette décision qui équivaut à une déclaration de guerre contre le Peuple Tchadien.

Cette caution en faveur du Général-Président IDRISS DEBY, a lieu malgré l'opposition de la majorité des population Tchadienne, des Associations et Partis écologistes, des Associations des Droits de l'Homme du monde.
Aujourd'hui, la BM s'est rendue à l'évidence de la nature criminogène du régime et spécialiste des violations des accords et autres promesses non tenues.


Une partie des 25 Millions de $ (soit 17 Milliards de CFA) du bonus du produit pétrolier, accordée au régime pour lutter contre la pauvreté et destiné aux secteurs prioritaires de la santé et de l'éducation, a été aussitôt utilisée pour l'achat du matériel de guerre (4 hélicoptères blindés de combats et son équipage de mercenaires de l'Europe de l'Est, 5000 pièces de HE Rond 130 pour M-46, 500 pièces de Grenader Launcher S.P.G-9, 1200 pièces de fusil d'AK canon PK 7.62Í54 m, les 2 MI 17 et les 2 MI 34, 12 pièces d'obusier 130m-M-46, plusieurs centaines de 4Í4 tout terrain qui seront équipés de canons…). Quel gâchis ! C'est la caution et le feu vert de la Banque Mondiale, accordés à ce régime pour massacrer notre peuple.
Ce régime est décidé à conserver le pouvoir à n'importe quel prix . C'est ainsi qu'une véritable chasse aux mineurs et jeunes est lancée dans tout le pays. Ces derniers sont enrolés de force dans l'armée et acheminés au front nord (pour servir de chaire à canon ) où la rébellion du MDJT met en difficulté les troupes de Déby.
Anéantir la jeunesse d'un pays, c'est hypothéquer l'avenir de ce dernier. C'est un crime contre l'humanité!
Le Tchad a pourtant signé la convention sur les Droits de l'enfant. La BM ne pourrait ignorer cette violation gravissime.


En dépit de la désignation des neufs membres du collège de surveillance des ressources pétrolières (CCSRP) nommés par décret du Général-Président Idriss Déby, la CMAP affirme avec force que rien n'empêcherait ou voire même inhiber la cupidité de Déby et de son clan à détourner ces revenus.
Tant leur cupidité et leur goût prononcé de détournements de deniers publics est insatiable, voire même congénital. Pour preuve en dix ans de règne, le régime du Général-Président Déby a reçu plusieurs milliards de Francs d'aides que l'ensemble de tous ses prédécesseurs réunis !
Paradoxalement c'est sous ce régime que la misère des masses populaires a connu une croissance exponentielle. Le Tchad est en ruine. Pour ces raisons, et afin d'éviter le génocide de notre peuple, la disparition de notre pays, la CMAP exige :
- de la Banque mondiale d'appliquer un moratoire financier de cinq ans sur les travaux du projet pétrolier.
- de la France, des USA, de l'Allemagne… de geler leurs aides financières qui ne servent qu'a renforcer la puissance militaire de la garde présidentielle clanique, dont l'unique spécialité est les massacres des populations.
- aux institutions internationales OUA, ONU, UE… de placer sous quarantaine le régime du Général-Président Déby jusqu'à l'avènement d'un régime démocratique élu par le peuple.


La CMAP rappelle enfin qu'elle n'est pas opposée à l'exploitation du pétrole, cependant pas sous ce régime du Général-Président Déby dont le sport favori demeure les massacres des populations, les détournements des deniers publics et la corruption d'une part et d'autre part, tant que les conditions politiques, sociales et environnementales ne seront pas observées.

La CMAP ose encore espérer que seul un moratoire de la Banque Mondiale officiellement adopté nous donnerait entièrement satisfaction à notre peuple et crédibiliserait ainsi sa déclaration du 05 Décembre 2000.

La CMAP ose encore espérer que les bailleurs de fonds de ce régime prendront conscience des crimes commis contre notre peuple avec leur argent. Notre peuple en désespoir de cause d'être entendu, se défendrait. L'instinct de survie prévaudrait et conditionnerait ses actions.

Fait à Amiens le 07 Décembre 2000

Pour la CMAP
Le Commissaire aux Relations Extérieures.
Dr LEY-NGARDIGAL Djimadoum

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DOSSIER : Yacin YABEH, auteur de la tentative
de coup d'Etat du 7/12/00


AFP Général - Vendredi 8 Décembre 2000 - 16:34 GMT - 17:34 Heure Paris

Djibouti-police-France
L'ex-chef de la police "a pris contact" avec des responsables français.

PARIS, 8 déc (AFP). L'ancien chef de la police de Djibouti, à l'origine d'une mutinerie de policiers qui ont pris jeudi le contrôle de points névralgiques de la capitale avant d'être délogés par l'armée, a "pris contact" avec le quartier général des forces françaises et l'ambassade de France à Djibouti, apprend-on vendredi à Paris.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, François Rivasseau, qui a donné cette indication lors d'un point de presse, a refusé de confirmer les informations circulant à Djibouti selon lesquelles le général Galab aurait pu se réfugier à l'ambassade de France, mais ne l'a pas démenti.


M. Galab est "en fuite" mais "localisé", a annoncé jeudi le ministre de l'Intérieur djiboutien.

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AFP International - Samedi 9 Décembre 2000 - 12:10 GMT - 13:10 Heure Paris



Djibouti-police-France
La France remet l'ex-chef de la police
aux autorités de Djibouti.


DJIBOUTI, 9 déc (AFP). "Les autorités françaises à Djibouti" ont remis samedi aux autorités djiboutiennes le général Yacin Yabeh Galab, l'ancien chef de la police limogé et à l'origine, jeudi, d'une mutinerie de policiers matée par l'armée, a annoncé Radio-Djibouti (officielle).

L'ancien chef d'état-major de la Force Nationale de Police (FNP), limogé jeudi par décret présidentiel, se trouvait à la mi-journée "au fichier de la gendarmerie nationale où il subit un interrogatoire", a ajouté la radio nationale, sans plus de précision.


Après avoir été mis en fuite jeudi en fin de journée par l'intervention conjointe de l'armée, de la gendarmerie et des policiers restés fidèles au président Ismaïl Omar Guelleh, le général Galab avait "pris contact" avec le Quartier Général des forces françaises à Djibouti et l'ambassade de France, avait indiqué vendredi à Paris le ministère français des Affaires étrangères.

Selon plusieurs témoins et des sources concordantes à Djibouti, l'officier rebelle s'était réfugié à la base aérienne 188 des forces françaises. Cette base abrite l'état-major des forces françaises à Djibouti (FFDJ) et ne jouit pas du statut d'extra-territorialité, a indiqué à l'AFP une source officielle.

Le général Galab, qui a dirigé pendant environ huit heures jeudi une tentative de prise de contrôle des points névralgiques de la capitale par des policiers qui refusaient, comme lui, sa mise à l'écart, était à la tête de la police djiboutienne depuis que Djibouti avait pris son indépendance de la France en 1977.

Jeudi soir, le ministre de l'Intérieur djiboutien, Abdallah Abdillahi Miguil, avait assuré que le général Galab avait été "localisé", sans plus de précision, assurant qu'il sera "arrêté et traduit en justice".

En fin d'après-midi jeudi, des unités de l'armée, de la gendarmerie et de policiers avaient convergé simultanément vers tous les points occupés par les policiers mutins, ouvrant un feu nourri sur eux qui a duré plus d'une demi-heure.

Les policiers rebelles, armés de fusils-mitrailleurs contre les mitrailleuses de l'armée se sont vite débandés et, en quelques minutes, des dizaines d'obus sont tombés sur le quartier général de la FNP d'où le général Galab donnait un peu plus tôt ses ordres.

La mutinerie a fait officiellement deux morts et six blessés, selon le ministère de l'Intérieur.

"La France suivra de près les suites données à cette affaire, qui doivent être réglées dans le respect des droits de l'Homme et de l'Etat de droit", avait précisé vendredi M. Rivasseau.

Selon lui, près de 4. 000 soldats français sont stationnés à Djibouti.

Dans une déclaration à la presse nationale, le président Guelleh avait qualifié la mutinerie "de mouvement de haute trahison" contre les intérêts de l'état, du peuple et du gouvernement.

En substance, le chef de l'Etat a accusé le général Galab d'avoir manqué à son serment de fidélité à la Nation, trahi sa religion, perdu la confiance de ses hommes et renié quarante ans d'amitié.

La vie a repris son cours normal dès la fin de la mutinerie à Djibouti mais les enquêtes se poursuivent pour déterminer et arrêter les autres responsables au sein des forces de police.

Le général Yacin Yabeh Galab était jusque là considéré comme un proche et un fidèle allié du chef de l'état, élu il y a 18 mois.

Les deux hommes, "qui ont grandi ensemble et évolué côte à côte depuis l'indépendance" selon un opposant, avaient travaillé ensemble au sein du corps de la police durant la période de l'autonomie interne post-indépendance de la République de Djibouti.

Des divergences ont surgi récemment entre les deux hommes sur des problèmes de sécurité et de maintien de l'ordre, exacerbés par des arriérés de salaires et des manifestations incessantes d'élèves et d'enseignants.

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AFP Général - Samedi 9 Décembre 2000 - 12:53 GMT - 13:53 Heure Paris

La France a reçu des assurances concernant l'ex-chef de la police.

PARIS, 9 déc (AFP). La France a reçu des "assurances" que le général Yacin Yabeh Galab, l'ancien chef de la police limogé et remis aux autorités djiboutiennes, "serait traité avec toutes les garanties qu'offre un Etat de droit", a indiqué samedi le quai d'Orsay dans un communiqué.

"Le général Yacin est entre les mains de la justice djiboutienne. La France qui a été en étroit contact avec les plus hautes autorités de djibouti, a reçu l'assurance que l'intéressé serait traité avec toutes les garanties qu'offre un Etat de droit", affirme le communiqué.


Selon Radio-Djibouti (officielle), les "autorités françaises à Djibouti" ont remis samedi aux autorités djiboutiennes le général Yacin Yabeh Galab, l'ancien chef de la police limogé et à l'origine, jeudi, d'une mutinerie de policiers matée par l'armée.

Après avoir été mis en fuite jeudi en fin de journée par l'intervention conjointe de l'armée, de la gendarmerie et des policiers restés fidèles au président Ismaïl Omar Guelleh, le général Galab avait "pris contact" avec le Quartier Général des forces françaises à Djibouti et l'ambassade de France, avait indiqué vendredi à Paris le ministère français des Affaires étrangères.

Selon plusieurs témoins et des sources concordantes à Djibouti, l'officier rebelle s'était réfugié à la base aérienne 188 des forces françaises. Cette base abrite l'état-major des forces françaises à Djibouti (FFDJ) et ne jouit pas du statut d'extra-territorialité, a indiqué à l'AFP une source officielle.

Le général Galab, qui a dirigé pendant environ huit heures jeudi une tentative de prise de contrôle des points névralgiques de la capitale par des policiers qui refusaient, comme lui, sa mise à l'écart, était à la tête de la police djiboutienne depuis que Djibouti avait pris son indépendance de la France en 1977.

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9/12 LA FRANCE, UNE NOUVELLE FOIS,
AU SECOURS DU DICTATEUR DE DJIBOUTI ?

Elle envoie, sans débat contradictoire, un opposant politique au bourreau.


C'est avec la plus grande surprise, la plus grande tristesse et la plus grande consternation, que nous avons appris aujourd'hui samedi 9 décembre 2000, que la France avait choisi de remettre aux autorités djiboutiennes le Général Yacin YABEH, ce qu'elle a fait immédiatement.

La personnalité du Général n'a jamais engendré de sympathies particulières, en raison du fait qu'il a collaboré avec M. Guelleh pendant de nombreuses années, exécutant pour son compte des besognes de police, pas toujours recommandables.


Si cet homme a des crimes à se reprocher, ce n'est certainement pas dans l'action qu'il a déclenchée jeudi dernier. Tous les observateurs confirment qu'il avait donné des instructions pour éviter un bain de sang et l'on reconnaît que les forces de Police engagées dans le processus, se sont rendues aux militaires sans engager le combat. C'est pourquoi on parle aujourd'hui plus d'un mouvement de ras-le-bol, sérieux, mais plus de coup d'Etat.


Le Général Yacin Yabeh avait certainement des raisons personnelles d'agir ainsi (sa brouille avec Guelleh aurait commencé le jour où il aurait refusé de donner l'odre à sa Police de tirer sur la foule : cf LA LIBERTE N° 38 )

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Rappel de notre article du 08/06
" Rupture des relations entre M. GUELLEH
et le Général de la Police Yacin YABEH"
Nous avions été étonné d'apprendre que la Police n'était pas intervenue contre les manifestations qui s'étaient déclenchées à la suite de l'augmentation du prix des carburants. Ce n'est pas dans les habitudes du pouvoir dictatorial ! nous avons cherché à en savoir plus. .

Publication d'un dialogue qui aurait eu lieu entre MM. GUELLEH et YABEH

IOG aurait interrogé le Général Yacin Yabeh(Général de la Police) :
" Pourquoi n'a tu pas donné l'ordre de taper sur les gens?


Réponse de Yacin Yabeh :
" Parce que l'on ne touche pas au peuple !"


IOG lui aurait dit sèchement :
" tu vas descendre (démissionner)


Réponse de Yacin Yabeh :
"Non, je ne démissionnerai pas.

Depuis cet échange plutôt vif, les deux hommes ne se parlent plus.
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Mais le Général n'a fait qu'accompagner le mouvement de colère qui monte dans le pays, au sujet duquel nous lançons des alertes depuis deux semaines. Seulement la foule ne l'a pas suivi ; elle ne s'est pas déplacée pour soutenir un homme responsable de nombreux autres crimes contre des civils innoncents. . .

Nous nous posions la question de savoir si les événnement de jeudi allaient affaiblir ou renforcer M. Guelleh. Il est clair que le dictateur a eu très peur, extrêmement peur dans cette affaire et qu'en conséquence, il a fait 'mâter' (pour reprendre les termes de la dépêche AFP) la mutinerie par les forces armées avec brutalité. Il aurait même perdu son sang-froid ce jour-là.


Nous avions été étonnés par le soutien apporté par M Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU qui semblait se réjouir, le soir même, de l'échec de la tentative. M Koffi Annan avait-il oublié tous les crimes du système Guelleh contre les Droits de l'Homme. Avait-t-il perdu sons sens de la démocratie et du Respect des Peuples qu'il est censé défendre ou avait-il été mal informé ? La prise de position de M Koffi Annan soulèvera de nombreuses questions de toutes les façons.


Nous sommes persuadés que la réussite du projet de M Yacin Yabeh n'aurait probablement pas apporté grand chose au peuple djiboutien : les deux hommes ayant été formés à la même école. . . . Son seul mérite aurait été d'avoir 'déboulonné' le dictateur et d'avoir entrouvert la porte à de nouvelles voies de gouvernement.

Indiscutablement, Monsieur Guelleh était sorti affaibli de cette alerte. D'abord parce qu'il a eu peur et ensuite parce qu'il n'imaginait peut-être pas que sa Police 'chérie' (payée elle, en temps et en heure, bien armée et bénéficiant d'une large immunité en cas de bavure) pouvait se révolter contre lui. Il faut comprendre que c'est un choc pour un homme qui vit dans un monde protégé, loin des difficultés quotidiennes du peuple qu'il asservit. . . .


Même si elle a été prise de court (carences dans l'information des résidents), la France a bien analysé la situatiton et elle a compris combien il était important (pour elle ?) d'apporter à M. Guelleh, sans délai, une nouvelle aide de poids (*) en lui remettant pieds et poings liés, le Général, sans passer par les procédures judiciaires et normales de l'extradition (demande préalable, consultation de la justice, etc. . ). Monsieur Guelleh, qui est un homme de revanche, va pouvoir faire souffrir le Général, maintenant et à petits feux (Torture, mort programmée ?) pour tenter de conjurer la frousse qu'il lui a donnée.

La conduite de la France, soi-disant garante des Droits de l'Homme est absolument scandaleuse et anti-constitutionnelle. Dans ce cas, elle remet, sans débat contradictoire, un opposant politique entre les mains du bourreau, dans un pays où les droits de la défense ne sont pas assurés et où les avocats étrangers sont interdits d'exercer, contrairement aux accords de coopération judiciaire que Djibouti a signé avec la France. En dépit des pseudo-assurances officielles qu'elle aurait obtenue, La France sait très bien que cette homme va souffrir physiquement et qu'il risque d'être exécuté sans aucun jugement équitable (torture, empoisonnement, mort 'accidentelle').

Et pour se justifier, elle fait dire que la base aérienne ne bénéficie pas du privilège d'extra-territorialité. Demandez donc à un policier djiboutien s'il lui serait possible de pénétrer sur la base aérienne française pour exercer un contrôle de personnes, une perquisition ou pour interpeller un présumé coupable ? Demandez-lui aussi de vous indiquer les moyens dont pourraient disposer les aviateurs français pour faire sortir discrètement une personne de Djibouti, sans passer par les contrôles..... ! Mais les ont-ils jamais utilisés (?)

ARDHD

(*) La france aurait déjà apporté un soutien de poids à M. Guelleh, la semaine dernière, en acceptant de contribuer au paiement d'un mois de salaire en retard sur les neuf qui sont dus aux fonctionnaires djiboutiens. (A vérifier)
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