LA LIBERTÉ Bulletin 29
Journal permanent et indépendant
de tous les djiboutiens de l'opposition

Bulletin
de l'A. R. D. H. D
2ème année

Maj 5/01/01 à 9 h 00 (Heure de Paris)
LA LIBERTÉ : votre journal se construit chaque jour devant vous, avec vos contributions. Chacun peut s'y exprimer librement et sans aucune censure. . . (*)

SOMMAIRE N° 29. . . . du 30/12/00 au 5/01/01
- LA RAFLE DU 20 DÉCEMBRE,
- Scandale : un nouveau cadeau de la France à hauteur de 100 Millions de FD !!
- Pourquoi le directeur de l'ADI a-t-il diffusé les propos racistes et xénophobes du Ministre de l'Intérieur ?
- Ouverture du service d'échange en direct "Communauté djiboutienne",
- La grève de la faim de Jean-Michel POUCHELE, pour retrouver son honneur volé par le système Guelleh,
- Vers un accord FRUD / Gouvernement qui pourrait être rendu publique le 5/01 ??
- M. Guelleh pourrait faire appel aux milices somaliennes de son ami Abdiqasim Salat Hassan, pour tenter de sauver son système ?
- Un traffic de Khat aux USA et au Canada, via l'Ambassade Djiboutienne aux USA ?
- Ca bougerait au sein de la Gendarmerie : deux campagnes pour identifier l'appartenance ethnique de chaque personne et pour recruter de nouveaux hommes.

L. D. D. H.
Toutes les publications
de l'année 2000

Toute l'équipe de l'ARDHD présente tous ses voeux au peuple djiboutien et à tous les lecteurs de LA LIBERTÉ.


Nous savons que l'année 2001 sera encore une année difficile pour les djiboutiens et qu'ils devront supporter de nombreuses difficultés.


Mais nous sommes persuadés que le changement interviendra au cours de cette première année du nouveau millénaire. Désormais, le peuple djiboutien a la force et la volonté suffisantes pour mettre un terme à cet état de dictature et pour refuser les violences, l'injustice et le détournement des biens publics.

Avec tout le peuple djiboutien, nous espérons que la lumière et que la justice renaîtront prochainement à Djibouti. C'est notre voeu le plus cher pour 2001.

LA RAFLE A DJIBOUTI

29/12 Les propos xénophobes et racistes du Ministre de l'Intérieur (suite). Le point de non-retour pour le système Guelleh ?

29/12 Pourquoi le fonctionnaire de l'ADI (celui qui a un chauffeur personnel) n'a-t-il pas protégé le Ministre ?

Discours de M. ADEN ROBLEH AWALEH, Président du Parti National Démocratique (PND), à l'occasion de la fête du Ramadan - (Reprise du discours publié dans le numéro 28)

An Appeal to Respect the Will of the People of Somaliland (Somaliland Forum)

Note de l'ARDHD : cet article met gravement en cause l'action de M Guelleh dans le cadre de la conférence d'Arta.

31/12 NOUVEAU VERSEMENT DE LA FRANCE POUR SOUTENIR LE SYSTÈME GUELLEH, APRÈS LA GRANDE RAFLE. (ADI)
31/12 : Le gouvernement djiboutien en alerte. Officiellement l'ordre a été restauré après la tentative de coup de force. De fait, les actions du pouvoir laissent entrevoir une certaine fébrilité (Source : les Nouvelles d'Addis) 31/12 Prières à ciel ouvert pour l'Aïd El Fitr DJIBOUTI (ADI)
31/12 : Les accords d'ARTA sont-ils déjà enterrés ? (Source IRIN - ONU)
1/01 c'est la première fois que je vois les vrais mercenaires. . . les agents du dictateur traiter quelqu'un de raciste. . . (Courrier des lecteurs) 1/01 Bonne année. (Courrier des lecteurs)
1/01 Vers un accord FRUD / Gouvernement
pour le 5 janvier ?

1/01 Le Gouvernement somalien envoie 17 jeunes à Djibouti pour une formation militaire. . . . (Qaran web site)
2/01 La dite coopération ne sort pas de cet enclos surnommé "Petit Paris"... (Courrier des lecteurs)

2/01 LE MJOD ANNONCE SA CONSTITUTION
ET PRÉSENTE SES ORIENTATIONS


- LETTRE OUVERTE AU PEUPLE DJIBOUTIEN.

- DJIBOUTI PAYS DE TOUS LES DANGERS
(Communiqué)

(*) nous pourrions être amenés à refuser les articles dont le contenu serait contraire à la morale et/ou aux bonnes moeurs ainsi que les attaques personnelles, non justifiées et/ou disproportionnées.
2/01 Le seul tortionnaire qui aurait été inquiété au Canada serait l'Aspirant HAROUN (Courrier des lecteurs) 2/01 M. Guelleh pourrait faire appel aux milices somaliennes de son ami Abdiqasim Salat Hassan, pour tenter de sauver son système ? (Courrier des lecteurs)  
 
02/01 DIFFUSION D'INFORMATION N°8 du 21 décembre 2000 (LDDH)
" Comment constituer un dossier contre les tortionnaires"
- Amnesty International -
02/01 Sélection hebdomadaire du journal LE MONDE : La convention contre les crimes à Palerme et l'affaire Pinochet (Proposée par la LDDH)  
02/01 DIFFUSION D'INFORMATION N°9 du 26 décembre 2000 - Loi Organique portant Statut de la Magistrature (LDDH) 02/01 Manifestations armées des Forces Armées rapidement réprimées par les armes des Forces Armées. (LDDH, note d'information 23 pour demander que cesse la répression contre les 13 officiers (et leurs familles) et pour qu'ils soient traités humainement selon les lois en vigueur.  
L'HOMME DE LA SEMAINE
M. Mogueh,
Ministre délégué
aux affaires musulmanes.
C'est lui qui a proposé et obtenu en Conseil que les principales mosquées soient interdites aux croyants, le jour de la fête de l'Aid.
02/01 La Banque mondiale fait encore semblant de croire qu'elle peut encore apporter un peu de confort et un peu d'aide pour pallier la pauvreté à Djibouti.
 
02/01 Les difficiles relations entre l'ÉTHIOPIE et la SOMALIE : la rupture semble même consommée. Ah ! Quel problème pour Guelleh !! quel camp va-t-il choisir, maintenant ? 03/01 La dépêche qui reprenait les propos honteux du Ministre de l'Intérieur ne semble plus consultable sur le site de l'ADI. Le directeur de l'ADI a-t-il été félicité par M. Abdallah Abdillahi Miguil ?  
05/01 UN TRAFFIC DE KHAT aux USA et au CANADA, via l'Ambassade de Djibouti à Whashington ? Appel à la vigilance pour tous - Soyez très prudents avant de vous engager dans des 'prétendues' associations d'opposition. (Courrier des lecteurs) 04/01 Un tortionnaire à la tête de la Gendarmerie à Djibouti : le Cdt ZAKARIA HASSAN !
Il désigne maintenant les étrangers et les immigrés 'clandestins', comme étant les responsables de tous les crimes et délits à djibouti. ( De mauvais souvenirs ?)
 
05/01 Grâce à un téléphone portable, que l'on avait oublié de lui retirer, le Général Yacin Yabeh aurait évité d'être mis dans la fameuse cellule de Gabode. (Bruits et rumeurs) 05/01 Après l'affaire du 7 décembre, la Gendarmerie est sur le pont ! (Bruits et rumeurs)
Le Général Madhi ferait procéder à un recensement des hommes et des officiers selon leur appartenace tribale !!
 

05/01 QUE FAIT IOG ? (Bruits et rumeurs)

LA RAFLE DU 20 DÉCEMBRE A DJIBOUTI

29/12 Les proos xénophobes et racistes
du Ministre de l'Intérieur (suite). Le point de non-retour pour le système Guelleh ?


Comme tous nos lecteurs, nous avons été plus ou moins surpris par les propos xénophobes et racistes du Ministre de l'Intérieur. L'histoire nous avait déjà montré que tous les régimes 'au bout du rouleau', qui n'arrivent plus à faire face aux difficultés, essayent toujours de détourner l'attention en désignant les étrangers comme les responsables de tous les maux du pays. Force est de constater que le système Guelleh est arrivé à ce point de non-retour. Mais cela nous rappelle de biens mauvais souvenirs, en particulier en France. . . .

Le Ministre a désigné non seulement les étrangers, mais aussi des enfants. . . ! Il justifie une mesure d'une gravité exceptionnelle (expulsion de 5. 000 personnes) parce que des enfants mourants de faim, essayaient de trouver à manger dans les poubelles de la ville… et que cela créait une gène pour la collectivité ! On croit véritablement rêver, sauf que les suites d'un tel scénario ne peuvent qu'être dramatiques sur le plan des Droits de l'Homme.

"M. Abdallah Abdillahi Miguil fait observer que bon nombre des maux de la société djiboutienne comme " les maladies, les vols, les viols et la contrefaçon de devises " proviennent essentiellement de l'immigration clandestine qui " porte atteinte à la morale, à nos coutumes et aux valeurs religieuses de notre pays. " (Cela vous rappelle-t-il quelque chose ?)


Et le ministre de citer en exemple " ces bacs à ordure pleins à craquer sur lesquels opèrent deux ou trois garçons ou fillettes, issus de l'immigration clandestine et qui versent pratiquement tous les détritus par terre, pour récupérer quelques objets. " (Même les enfants ne sont pas innocents à ses yeux. . . ils jettent des détritus par terre, ce qui justifie, d'après le Ministre, une rafle abominable et une mesure immédiate d'expulsion pour 5. 000 personnes ! )

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29/12 Pourquoi le fonctionnaire de l'ADI (celui qui a un chauffeur personnel) n'a-t-il pas protégé le Ministre ?
Le rôle de l'ADI en tant qu'organe de communication et de propagande du système est d'organiser la communication du gouvernement pour présenter la meilleure image possible. Nous reconnaissons volontiers, dans les circonstances actuelles, que le rôle du directeur de l'ADI n'est pas facile …. Mais de là à laisser diffuser des propos d'inspiration néo-nazie dans la bouche d'un Ministre : il y a un pas…. ! Il ne peut pas l'avoir fait par erreur, c'est trop grave.

La question est posée : pourquoi ce fonctionnaire a-t-il diffusé volontairement ces informations qui détruisent l'image du Ministre et celle du gouvernement ?


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03/01 La dépêche qui reprenait les propos honteux du Ministre de l'Intérieur ne semble plus consultable sur le site de l'ADI.
Le Ministre de l'Intérieur M. Abdallah Abdillahi Miguil a certainement pris contact avec le directeur de l'ADI. Que se sont-ils dit ? L'a-t-il félicité pour son travail de qualité ?
En tout cas, nous n'avons pas pu consulter le 3/01, la fameuse dépêche sur le site de l'ADI - actuellement, les archives de décembre 00 ne sont pas disponibles en ligne. La dépêche aurait-elle été retirée sur ordre supérieur ? Probablement trop tard, car le mal est déjà fait. Mais cela confirme le malaise qui doit régner au sein du Gouvernement, à la suite des déclarations publiques du Ministre de l'Intérieur ....


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04/01 Un tortionnaire à la tête de la Gendarmerie à Djibouti :
le Cdt ZAKARIA HASSAN !


Le Commandant ZAKARIA a souvent été cité par de nombreux témoins, comme l'un des responsables de la torture à Djibouti.

Aujourd'hui, dans une dépêche publiée par l'ADI, il essaye de justifier la grande rafle du 20 décembre. Il désigne les étrangers / immigrés clandestions comme étant les responsables de tous les maux de la ville. Le système Guelleh, 'au bout du rouleau', qui n'arrive plus à faire face à ses propres difficultés, essaye maintenant de détourner systématiquement l'attention en désignant les étrangers comme étant les responsables de tous les maux du pays. (Cela nous rappelle toujours de biens mauvais souvenirs ...)

Cdt Zakaria : " Cette opération a permis l'arrestation de plus de 5000 personnes en situation irrégulière. C'est une mission délicate qui nécessite de gros moyens. L'immigration clandestine est souvent source de délinquance dans les quartiers chauds de la capitale où se situent des foyers de débauche (prostitution, drogue, banditisme etc.)." (dépêche ADI)

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31/12 COMMUNAUTÉ DJIBOUTIENNE
marre d'être bâillonné à Djibouti?
venez ici!


Ouverture d'un service d'expression en direct : chat-room, avis et contributions sur des sujets à l'ordre du jour, etc,

LIBRE vous invite à participer
à la communauté suivante :


Communauté djiboutienne
Description : marre d'être bâillonné à Djibouti?
venez ici!



LIBRE vous envoie cette note personnelle :

Vous êtes invite à voir ce site et si possible de lui associer un raccourci sur votre journal.
Merci. Vous savez qui.


PARTICIPEZ À CETTE COMMUNAUTÉ
vous voulez participer à cette communauté ? Cliquez sur le lien ci-dessous pour participer http://communities. msn. fr/6bshkbhbs/join?iid=

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Une fois que vous participez à une communauté, vous pouvez y accéder à tout moment en cliquant sur le lien ci-dessous. Nous vous conseillons d'ajouter ce lien à vos communautés préférées.
Communauté djiboutienne http://communities. msn. fr/6bshkbhbs



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Une communauté est l'endroit idéal pour partager des informations, concrétiser des projets, et s'amuser en ligne. Votre famille, votre club, votre équipe, vos collègues, vos amis peuvent tous profiter des avantages d'une communauté commune.


Pour en apprendre plus sur MSN Web Communities ou pour savoir comment rejoindre une communauté, allez à notre page d'aide http://communities. msn. fr/help

Ouvrez un compte de messagerie gratuit à http://www. hotmail. com/FR

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BRUITS ET RUMEURS

1/01 Vers un accord FRUD / Gouvernement
pour le 5 janvier ?

Des bruits font état du fait qu'un accord FRUD / Gouvernement pourrait être officialisé le 5 janvier. Nous n'avons pu obtenir aucune confirmation à ce jour. Nous ne pourrions que nous réjouir qu'un accord puisse intervenir entre les deux parties, mais il faudra bien en analyser les termes et les conséquences. . . .


Note de l'ARDHD : VIGILANCE !
nous ne serions pas étonnés que cette information se vérifie - cela fait quand même 11 mois que les parties sont censées en discuter les termes !


Aujourd'hui, le système Guelleh doit faire face à d'innombrables difficultés sur le plan intérieur : le mécontentement des salariés, les séquelles du 7 décembre, l'opposition qui s'impatiente un peu, poussée par l'opinion publique. Son image à l'étranger est complètement dégradée surtout parce que tout le monde a compris que le processus somalien (issu de la conférence d'ARTA) ne faisait vraiment pas l'unanimité. Ce processus est même critiqué de toute part. Le Président somalien, désigné à ARTA, ne semble pas s'imposer pour le moment.

Guelleh a donc grand besoin de se refaire une image et il pourrait utiliser le FRUD d'Ahmed DINI pour sauver la face en essayant de faire croire qu'il a changé les orientations de son régime dictatorial.


Mais, tel que nous le connaissons, il va essayer de lâcher le minimum. . . . Les accords pourraient affirmer des grands principes généraux (démocratie, justice,. . . ) et n'utiliser que des termes flous ou vagues, qui permettraient à Guelleh de continuer comme avant et surtout de récupérer toute sa capacité de nuisance très rapidement.

Les personnalités du FRUD qui pourraient recevoir des portefeuilles ministériels à cette occasion (si l'information se vérifie) pourraient n'avoir, à notre avis, qu'un pouvoir limité. . . très limité.

Il est possible par exemple, que les accords prévoient la mise en place de commissions, d'états-généraux, pour étudier des possibilités de changement : justice en particulier. . . mais sans objectif précis ni véritable ordre du jour, ni limite dans le temps. Ce pourrait alors être le pire des scénarios.

Ne faisons pas de politique-fiction. Attendons d'abord de savoir si l'information est confirmée. . . . et espérons surtout qu'elle soit finalement favorable au peuple djiboutien, à la justice, à la liberté, à la démocratie et à la reconstruction de l'économie. Ahmed DINI porte des espoirs, mais il s'agit d'un enjeu important pour lui. . . probablement le dernier. Il ne peut plus se permettre un échec, sinon sa crédibilité, même à l'intérieur de son organisation, pourrait être revue à la baisse...


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05/01 Grâce à un téléphone portable, que l'on avait oublié de lui retirer, le Général Yacin Yabeh aurait évité d'être mis dans la fameuse cellule de Gabode.

La vengeance d'IOG contre le Général ne se dément pas. Après avoir laissé les esprits se calmer, il aurait ordonné de placer le Général Yacin Yabeh dans la fameuse cellule 'de torture' de Gabode. (1,5 M2 à ciel ouvert. Celle où Maître AREF avait enfermé pendant un mois). Les gardiens du Général aurait oublié de lui retirer son téléphone portable .... si bien que le Général aurait pu appeler l'Armée française pour demander de l'aide. Voyons cela, le régime Guelleh aurait pris peur et aurait laissé le général dans une cellule/chambre habituelle de Gabode. Mais jusqu'à quand ? Les dramatiques habitudes de torture à Djibouti ne sont pas terminées. Mais cela nous l'avions déjà prévu !


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05/01 Après l'affaire du 7 décembre,
la Gendarmerie est sur le pont !


D'abord le Gendarme-chef tortionnaire, le général Mahdi, a lancé une vaste campagne de recrutement dans la Gendarmerie, afin de la renforcer.

Ensuite il fait interroger tous les membres de la police et de l'armée, un par un, pour connaître leur appartenance tribale, afin de constituer un fichier avec ces renseignements, ce qui est parfaitement illégal au regard de la Charte des Droits de l'Homme dont Djibouti est signataire.


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05/01 QUE FAIT IOG ?
En dehors des discours traditionnels, on ne l'entend plus. Il se terre dans ses résidences surveillées. Aurait-il peur ? de qui ? Du peuple djiboutien, dont la colère monte !


Il est vrai qu'il a de nombreux dossiers sur les bras, le pauvre !

- l'affaire du traffic de Khat aux USA et au Canada, via l'Ambassade de Djibouti à Washington,
- l'affaire Jean-Michel Pouchèle qui va 'faire parler d'elle' dans les prochains jours ...
- les actions de la police canadienne à l'encontre des tortionnaires réfugiés au Canada (et aux USA ?)
- les finances publiques qui sont au plus mal, en dépit des quelques accords de financement supplémentaire qu'il a obtenu de la France et de la Banque Mondiale - mais l'argent n'est pas encore arrivé .... il est promis seulement !
- la colère des fonctionnaires qui ont été un peu calmés après le versement d'un ou de deux mois de salaires, mais qui sont se réveiller, car les difficultés financières sont présentes pour leurs familles et pour eux
- sa déception après le coup de force du 7/12 et la participation de nombreux officiers de sa garde privilégiée, en qui il croyait avoir confiance,
- la désertion de nombreux cadres de la police et de la gendarmerie qui sont passés en Somalie,
- le fait que le Président somalien qu'il a fait nommer à ARTA, n'arrive pas à s'imposer ni à devenir véritablement crédible,
- une possible plainte pour Crimes contre l'Humanité qui pourrait être déposé bientôt en Europe et qui pourrait l'empêcher de sortir de Djibouti ...
- etc. La liste n'est pas exhaustive, mais elle est déjà bien chargée... pour un seul homme, entouré de quelques courtisans, pas toujours efficaces ...


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COURRIER DES LECTEURS
Nous reprenons le contenu intégral des lettres qui nous sont adressées.
Nous publierons aussi les messages des lecteurs qui souhaitent répondre.
L'ARDHD n'assume aucune responsabilité quant au contenu des messages de cette rubrique. L'ARDHD rappelle qu'elle ne soutient aucune action politique, ni aucun parti et qu'elle milite exclusivement en faveur de la Paix et des Droits de l'Homme.
Pour des raisons de sécurité, les messages sont publiés sans les noms des auteurs (sauf demande formulée avec précision par l'auteur)

1/01 c'est la première fois que je vois les vrais mercenaires. . . les agents du dictateur traiter quelqu'un de raciste. . .

aujourd'hui, un article diffusé sur le site République de Djibouti m'a vraiment interpellé.


Et pour cause, c'est la première fois que je vois les vrais mercenaires. . . les agents du dictateur traiter quelqu'un de raciste, de violent, d'incitateur à l'intolérance ethnique et au viol des droits les plus élémentaires de la dignité humaine. . . etc.

Mon séjour en France m'a appris, entre autre, "à retirer d'abord la paille qu'il y a dans mon oeil avant d'ôter celle de mon voisin. . . ". Mais c'est pas grave, car nous savons tous, que ces malheureux mercenaires sont obliges de lécher tous les jours les bottes du nouveau "roi soleil" IOG !

Puis, la deuxième chose qui m'a vraiment étonné, c'est qu'ils n'ont aucun scrupule à inverser les rôles et à parler de trois mercenaires français sans avoir Même le courage de les nommer tous les trois.


Supposons que J. L. Schaal soit l'un des mercenaires qu'ils désignent.

La question est alors de savoir "à la solde de qui" ?


La seule réponse que je peux donner est "A la solde du peuple djiboutien" ?

Eh bien, moi aussi, je le suis !

Je suis aussi et surtout à la solde des enfants opprimes et et exiles par ce pseudo-gouvernement !

je suis encore à la solde de tout ce que J. L. Schaal écrit et diffuse dans son journal "LA LIBERTÉ". je le suis encore et toujours !

Sur ce, mes frères, je vous souhaite une bonne année.

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1/01 Bonne année.

Bonne année à tous les lecteurs.

J'espère que pour cette première année du XXIeme siècle apportera à tous bonheur et santé.

J'espère aussi qu'elle va libérer mon pays du joug de ce vil dictateur qui n'en fini pas de le sucer tel une sangsue.


Ailleurs dans le monde les choses ne tournent peut-être pas rond, mais je pense qu'au moins, avec la toile mondiale qu'est Internet, beaucoup de choses peuvent changer.


Pour l'amour de Dieu et pour l'amour de nos enfants, ne perdons pas espoir. La lutte ne fait que commencer.


Sincèrement, un lecteur.

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2/01 La dite coopération ne sort pas de cet enclos
surnommé "Petit Paris"


Cher Monsieur Schaal,

je tiens a vous remercier en tout début du combat que vous meniez pour la
liberté des droits fondamentaux à Djibouti par le biais de votre site Internet.


Ayant vraiment conscient du malaise politique qui règne présentement en
Afrique et plus particulièrement à Djibouti. En même ayant suivi vos différents débats
depuis l'année dernière, je tiens vous aviser que, en temps que démocrate vos
critiques sont visés sur un seul régime sans se rendre compte des facteurs d'influence.

Depuis que la France a colonisé ce petit désert de la corne d'afrique, le
gouvernement français a toujours influencé la politique de gouvernance par
le biais de la présence de son armée sur le territoire djiboutien. Dans les années
80, la dite coopération française avec sa publicité grandiose parvenait jusqu'au plus
démunis de la société. Cette couverture de coopération a vraiment changé d'image en
ralentissant sa vitesse tout en se consacrant sur l'armee française a Djibouti.


Ayant visité dernièrement mon pays d'origine, j'ai remarqué que la France est
pleinement responsable de la crise en Afrique en général, à Djibouti. en particulier.

Ces derniers (l'armee) se sont recroquevillés dans leur forteresse en éliminant tout
contact avec la population locale. La dite coopération ne sort pas de cet enclos
surnommé "Petit Paris". Même le courrier envoyé des bases et qui s'en va vers le
centre-ville est signé par la poste française


J'espère que vous compreniez le fond de mon message, alors pour l'amour de
Djibouti., essayons de critiquer à grande échelle tout en touchant le fond des faits.


Amicalement le votre,

Réponse : Merci pour votre message. Sur le fond je suis pleinement d'accord avec vous. Si vous avez suivi notre actualité, vous avez constaté que nous critiquons souvent et fermement le rôle de la France à Djibouti, et ailleurs. Il est clair que la France soutient des dictatures et qu'elle les aide à se maintenir/à se renforcer en leur procurant des subsides importants. (cf notre campagne de pétition en faveur du gel des subventions accordées au système Guelleh).

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2/01 Le seul tortionnaire qui aurait été inquiété au Canada est l'Aspirant HAROUN

Cher ami.
Je voulais que vous faisiez très attention a l'information disant qu'un tortionnaire a été arrêté a Ottawa principalement dans le quartier de jasmine. J'habite à Ottawa et j'ai vérifié cette information mais elle est dénuée de tous fondements.


Le seul que la Justice canadienne ait arrêté était l'aspirant Haroun qui était un tortionnaire réputé et connu de tous. Mais ce dernier est parti aux États-Unis
dans le Minnesota, laissant sa femme et ses enfants. Il habitait pas très loin de la cite collégiale et avait reçu l'ordre de la part de la gendarmerie royale canadienne de ne pas sortir de chez lui.


Donc vigilance. . vigilance.

Abdillahi Hassan
Président du m j o d
correspondant a Ottawa

Note de l'ARDHD : Merci à ce lecteur pour sa contribution. Nous ne disposons pas d'information complémentaire sur le sujet. Nous savions que l'Aspirant Haroun, qui figure en bonne place dans notre liste des tortionnaires du système GUELLEH, était placé sous contrôle policier et judiciaire. D'après notre informateur précédent, c'est une autre personne qui aurait été mis en examen et il nous a donné des renseignements complémentaires précis mais strictement confidentiels. Nous espérons recevoir des informations diffusables dans un proche avenir.
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2/01 M. Guelleh pourrait faire appel aux milices somaliennes de son ami Abdiqasim Salat Hassan,
pour tenter de sauver son système ?

Bonjour,

M. Guelleh compterait sur M. Hassan pour lui envoyer des milices somaliennes
au cas où...


Selon des informations en provenance de Djibouti., M. Guelleh s'apprêterait
déjà à appeler au secours, si le besoin s'en faisait sentir, son ami le tout
nouveau chef de guerre somalien M. Abdiqasim Salat Hassan, qu'il avait aider à devenir Président entre guillemets de la Somalie. L'aide, que M. Guelleh envisagerait de demander à ce dernier, comporterait des milices Haber Gidr du Président fantoche ainsi que du matériel de guerre, abondant en Somalie.


Certains se rappelleront déjà que M. Guelleh, qui était à l'époque l'homme à tout
faire du régime, et M. Aptidon, son prédécesseur et 'son oncle', avaient couronné M. Ali Mahdi, un autre chef de guerre en qualité de Président de la Somalie dans une séance qui s'était tenue à Djibouti. en 1991.


Par la suite, lors des affrontements musclés avec les maquisards du FRUD dans les années 90, M. Guelleh et M. Aptidon avaient demandé à Ali Mahdi, une aide d'urgence en milices et kalachnikov à M. Mahdi, d'où la présence des
milices Abgal (c'est le clan de M. Mahdi) à Djibouti. pendant plusieurs années.


Il semble que donc le moment soit propice pour que M. Guelleh s'apprête à
encaisser son investissement somalien afin de parer à une éventuelle
recrudescence de la lutte armée contre son régime. Un service rendu en vaut
un autre. Voilà un dictateur bien prévoyant mais pour combien de temps ?



Mes meilleurs vœux

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05/01 UN TRAFFIC DE KHAT aux USA et aux CANDA, via l'Ambassade de Djibouti à Whashington ? Appel à la vigilance pour tous - Soyez très prudents avant de vous engager dans des prétendues associations d'opposition.

Selon nos informations en provenance de Ottawa et de Paris, le regime Guelleh
en difficulté actuellement (une enquete de Gendarmerie Royale du Canada serait en cours actuellement et aurait abouti à prouver un traffic de khat au Canada et aux USA avec l'appui de l'Ambassade djiboutienne à Washington) tente une double operation


- tenter de limiter la panique et persuader les gens pris de ne pas trop parler
- recuperer les adresses e-mail des opposants djiboutiens par les chats et
par des pretendues organisations d'opposition


A tous attention

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Les principaux responsables
d'actes de torture à Djibouti.

Maintenant que la justice pénale pourrait instruire (compte-tenu du jugement rendu récemment par la Cour d'Appel de Paris) les plaintes des victimes de mauvais traitement, d'emprisonnement arbitraire et de torture, nous rappelons à l'opinion publique les noms des tortionnaires qui ont été le plus souvent cités par les victimes.

Parmi les tortionnaires les plus cités

  • Colonel Mahdi Cheikh Moussa,
  • Lieutenant-colonel Hoche Robleh
  • Lieutenant Ladieh
  • Capitaine Zakaria Hassan
  • Lieutenant Mohamed Adoyta
  • L'aspirant Haroun
  • Le sous-officier Naguib
  • L'adjudant Tane
  • Kalifa
  • Wagdi

Certains se seraient déjà réfugiés à l'étranger
sous de fausses identités,
mais ils sont placés sous surveillance.

Nos informations sur la torture à Djibouti. et les récits des victimes

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NOUVELLES BRÈVES ET REVUE DE PRESSE


31/12 : SCANDALE - Après avoir probablement assuré un ou deux mois de salaire, la FRANCE se porte encore au secours de la dictature djiboutienne, Même après avoir eu connaissance de la terrible rafle du 20 décembre.

DJIBOUTI/FRANCE
100 millions de francs Djibouti. pour l'insertion professionnelle (Source ADI)


DJIBOUTI. (ADI) - 24 décembre 2000 - La République de Djibouti. et la France ont signé dimanche une convention de financement d'environ 100 millions de francs Djibouti. consacrés à " la formation et l'insertion professionnelles ", rapporte l'Agence Djiboutienne d'Information.

La convention signée par le ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale chargé des Relations avec le Parlement, M. Ali Abdi Farah et l'ambassadeur de France à Djibouti., M. Patrick Roussel " s'inscrit dans le cadre des grandes orientations de la République de Djibouti. en faveur de la formation technique et professionnelle engagée par l'État. "

Le communiqué du Ministère des Affaires Étrangères parvenu à l'ADI indique que la cérémonie de signature a été suivie d'un entretien au cours duquel le chef de la diplomatie djiboutienne " a exprimé au nom du gouvernement djiboutien les remerciements au gouvernement français pour cette importance assistance financière qui vise comme objectif global l'amélioration de la qualification technique et professionnelles des ressources humaines. "

ADI-18H30 GMT-24 DÉCEMBRE 2000

Note de l'ARDHD :
L'ADI vient de publier une information pour annoncer que la France allait effectuer une nouvelle avance de 100 millions de FD pour soutenir le dictateur à bout de souffle. Peut-on parler d'acharnement thérapeutique des autorités françaises qui soutiennent abusivement un système dictatorial, xénophobe et raciste. Comment le gouvernement français expliquera-t-il le jour venu, l'utilisation des deniers publics français par le régime Guelleh ! Il faut savoir que la France avait déjà, le mois dernier, assuré probablement un ou deux mois de salaires dans la fonction publique etc. . .


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31/12 Prières à ciel ouvert pour l'Aïd El Fitr DJIBOUTI. (ADI)-27 décembre 2000 - (Source ADI)

Pour la première fois de l'histoire de la République de Djibouti., les fidèles ne se sont pas rendus mercredi dans les grandes mosquées de la capitale, mais se sont plutôt rassemblés dans deux espaces libres pour s'acquitter collectivement de la prière de l'Aïd el Fitr, marquant la fin du mois de Ramadan, constate l'Agence Djiboutienne d'Information.

Deux grandes aires de prière, l'une installée au Plateau du Serpent sur le site d'atterrissage des hélicoptères non loin de l'Hôpital Peltier et l'autre aménagée dans la bourgade de Balbala à proximité du Garage " Djama Aouled ", ont accueilli les fidèles tôt mercredi matin.

Des espaces spécifiques aux femmes ont été créés sur les deux sites de prière. Un communiqué du ministère chargé des Biens Wakfs et des Affaires Musulmanes explique que ces dispositions " en application de la soura du Prophète portant sur la prière de l'Aïd El Fitr. "

Comme à l'accoutumée, les balançoires rudimentaires et autres jeux pour enfants ont fait leur apparition le long des principales artères de la capitale, à la grande joie des petits Djiboutiens qui célèbrent jusqu'à jeudi l'Aïd El Fitr dans une atmosphère, somme toute, bon enfant.

18H21 GMT-27 DÉCEMBRE 2000


Note de l'ARDHD :
maintenant le système GUELLEH organise les offices religieux, en fermant les mosquées et en obligeant les fidèles à suivre les prières sur des terre-pleins, pour pouvoir mieux contrôler les foules. Après la grande rafle, le système persiste et se radicalise encore un peu plus, prouvant ainsi toute sa faiblesse.


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Extrait des Nouvelles d'Addis
avec la bienveillante autorisation d'Alain Leterrier.


http://nfrance. com/~eq10357/P10_magazine/12_dépêche/12001_MDPdjibouti001229. html

Le gouvernement djiboutien en alerte
Officiellement l'ordre a été restauré après la tentative de coup de force. De fait, les actions du pouvoir laissent entrevoir une certaine fébrilité




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DÉPÊCHE MOULIN DU PONT (MDP)
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PARIS, 29/12/2000. -- MDP. -- Point sur la situation à Djibouti. -- après le coup de force manqué du chef de la police djiboutienne, le gouvernement a fait procéder à de vastes opérations d’investigation dans les maisons familiales des policiers factieux ou soupçonnés comme tels (expulsions, prises d’assaut, incendies…).
Depuis, des quartiers de la capitale sont bouclés pour laisser place à ce type “d’enquête”.
Les autorités djiboutiennes recherchent toujours des armes qui auraient disparu d’une caserne de police durant les émeutes. On parle de 500 fusils mitrailleurs kalachnikov "envolés" et qui n'auraient pas été retrouvés, malgré les déclarations du procureur de la République, M. Djama Souleiman, qui a assuré à l'Agence djiboutienne d'information (ADI, agence officielle) que « la majorité des armes ont été retournées » […] que « des civils ont restitué des armes spontanément » suite à l'appel du ministre de l'Intérieur.


La crainte d’un coup d’État n’a pas disparu et le président Guelleh aurait fait armer les membres de son clan pour parer à toute éventualité.

L’ancien chef de la police de Djibouti, le général Yassim Yabeh Galab, dont le limogeage par le président Ismaël Omar Guelleh avait entraîné un mouvement de protestation des policiers dans la capitale début décembre, avait trouvé refuge dans la base aérienne française. Les autorités françaises l’ont remis au gouvernement djiboutien. Depuis, il été placé sous mandat de dépôt à la prison de Gabode, le célèbre établissement du centre-ville de Djibouti, avec d’autres ex-officiers de la police.

Lors d’une allocution télévisée, jeudi dernier, le président Guelleh a appelé à l’unité nationale et à un renforcement des relations avec les pays arabes, dont l’Irak. Le Président cherche aussi à s’allier les chefs religieux du pays. Certains, sans doute trop peu coopératifs, auraient été transférés eux aussi à Gabode.

Côté français, on se contente d’observer la situation. Des témoins craignent cependant que le gouvernement djiboutien, à bout de ressources politiques, “’organise” un soulèvement des populations les plus pauvres de la capitale contre la communauté française, placée en bouc-émissaire de la grave crise économique et politique que traverse le pays.
Mais les craintes de la communauté française semblent disproportionnées. L'acrimonie "anti-française" du pouvoir djiboutien serait plutôt un acte de communication diplomatique : il s'agirait d'adresser des signes de mécontentement face aux réticences de la France à s'engager plus avant dans le soutien à la politique djiboutienne, notamment au plan économique.
Autre manifestation du mécontentement : lors du traditionnel discours de l'Aïd el-Fitr (fin du ramadan), Ismaël Omar Guelleh s'est adressé à la foule des fidèles en arabe, ce qui semble une nouveauté, ce discours se prononçant d'habitude en français à Djibouti.


Il faut dire que la France ne semble pas pressée de s'engager trop. Le président djiboutien avait adressé un courrier à la Présidence française de l'Union européenne pour accélérer le versement de fonds européens dans le cadre de la Convention de Lomé ; mais la Présidence aurait contourné la difficulté, renvoyant la décision aux bons soins de la commission ad hoc.

Cependant, les manifestations de mécontentement du pouvoir djiboutien ne viseraient pas que la France, le voisin éthiopien semblant aussi faire l'objet de mesures particulières. Pour preuve certaines manifestations anti-main d'œuvre étrangère, qui auraient visé entre autres des ressortissants éthiopiens proches de la communauté d'affaires.
En effet, au titre de la sécurité, 5. 000 immigrés "clandestins" auraient été arrêtés ces derniers jours, à la faveur d'opérations de fouilles et de contrôle d'identité dans la capitale. Selon le ministre de l'Intérieur, M. Abdallah Abdillahi Miguil, cité par l'ADI : « La recrudescence des vols et du banditisme et une certaine anarchie » ayant régné dans différents quartiers « où la population et les commerçants se plaignent énormément de l'insécurité grandissante », il fallait prendre des mesures. Le ministre a donc invité les étrangers exerçant une activité rémunérée ou commerciale à « régulariser leur situation administrative auprès du service de l'Immigration ».




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MDP/CD/001229/22:15


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31/12 SOMALIE (dépêches Irin (ONU))

Les accords d'ARTA sont-ils déjà enterrés ?

Aydid critique Djibouti, qui a mis en place un "soi-disant gouvernement" qui plonge le pays dans le "chaos". Il appelle à une nouvelle conférence au Yémen. Dans le même temps, à Beletweyn, au centre du pays, une nouvelle région autonome (encore fragile) se crée: décidément les accords de Djibouti sont bel et bien enterrés, 4 mois après.

SOMALIA: Aydid criticises government

The chairman of the Somali National Alliance (SNA), Husayn Muhammad Aydid, one of Mogadishu's faction leaders opposed to the new government, has accused the government of leading the country into renewed conflict. Aydid said the "so- called government" was "plunging the country into chaos", according to the pro- Aydid Radio Mogadishu on 27 December, monitored by the BBC. He also accused the Djibouti government of trying to "hand power over to the remnants of the former dictatorial regime", referring to the Djibouti-hosted elections in August. Aydid called for a national reconciliation conference
to be held in "a friendly country". He went on to call on supporters to get ready for a national conference to be held in Yemen, added the report.


Yemeni President Ali Abdallah Salih has, since August, unsuccessfully attempted to mediate between the interim government and faction leaders opposed it. Meanwhile, Ethiopia had this week invited faction leaders opposed to the new government, local Somali media reported.

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SOMALIA: Hiiraan Autonomous Region declared

Hasan Abdulle Qalad, governor of the Hiiraan Region, south-central Somalia, announced on 20 December in Beled Weyne, that an autonomous regional government had been set up in Hiiraan. Qalad, a former army colonel, made the announcement in a press statement to Mogadishu newspapers and international agencies, 'Qaran', a Mogadishu daily, reported on 23 December. The autonomous government would exist along similar lines as the self-declared Republic of Somaliland (northwestern Somalia), and the self-declared autonomous region of Puntland, in northeastern Somalia, said Qalad.

A source in Beled Weyne confirmed to IRIN that Qalad had made the announcement, but said control of territory was an issue. The governor, who is from the Hawadle sub-clan of the Hawiye, "doesn't control Beled Weyne, much less the entire region", according to the source. "He cannot even cross to the western side, " the source added

Beled Weyne, the capital of the region, is divided by sub-clans into eastern and western territories, marked by a bridge. The east is the Hawadle area and the west is Galje'l territory. There has been intermittent fighting between the two Hawiye sub-clans, which dominate the region.

A Hawadle businessman in Beled Weyne told IRIN that support for Qalad was divided, even within his own sub-clan. According to the source, a welcome had been prepared for Ali Mahmud Arale, the deputy minister of information of the new interim government established recently in Mogadishu. Arale has been in Beled Weyne for the past two weeks. According to this source, Qalad was present at a lunch for the deputy minister, who belongs to the same sub-clan as the former.

Qalad left for Ferfer, on the Ethiopian border on 27 December, local sources said.

source:Friday, December 29, 2000 10:03 AM EST
Nairobi (UN Integrated Regional Information Network, December 28, 2000)


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1/01 Le Gouvernement somalien envoie 17 jeunes à Djibouti pour une formation militaire. . . .
Government sends 17 youths to Djibouti for military training



D'après la dépêche publiée sur le site Qaran, ces jeunes somaliens devraient suivre une formation militaire de 45 jours à Djibouti, avant de partir pour la Libye pour complèter leur formation pendant trois mois. Ils seront affectés ensuite à la protection du Président, du Premier Ministre et du Porte-Parole (Speaker).

Ils remplaceront alors les militaires djiboutiens qui assument ce rôle actuellement.


HORSEED ONLINE NEWSPAPER
Sunday, December 31, 2000 (12:14:29 )
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Dec 30, 2000

Text of report by Somali newspaper Qaran web site on 30 December

The interim Somali government yesterday sent 17 youths to Djibouti to undergo special military training.

Sources close to the presidency said the youths will undergo 45-day military training in the neighbouring country and then proceed to Libya for further training lasting three months. After completing their training, the men will guard the prime minister and the Speaker. They will replace Djibouti soldiers currently guarding the president, prime minister and the Speaker.

The group is the first to be sent for training abroad since the establishment of the Somali government four months ago.

Source: Qaran web site, Mogadishu, in Somali 30 Dec 00.

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SOMALIA: Djibouti and Libya to train protection force
Confirmation IRIN - ONU. Dans cette dépêche IRIN parle de 28 jeunes et du fait que de nombreux autres pourraient être envoyés en formation à Djibouti


The interim government of Somalia has sent a contingent of men to be
trained as presidential escorts. 'Qaran', a Mogadishu daily, reported on
Saturday that 17 young men had been sent the previous dat to Djibouti to
undergo a 45-day training course. However, a government source told IRIN
that 28 men had left for the training, and that "more will be sent soon".
According to this source, they will form the "basis for a presidential
protection force", whose job will be to provide all senior government
officials with security. After completing their course in Djibouti, the
men would proceed to Libya for a further three months of training,
according to 'Qaran'.


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Notes de l'ARDHD :
Les militaires français qui collaboreraient avec l'AND (assistance, formation, logistique), seront-ils concernés par la formation de ces jeunes somaliens ?

Les jeunes somaliens envoyés en formation, pourraient-ils aussi participer aux côtés des forces de Guelleh à des actes de répression ou de défense du système ?


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L'HOMME
OU
LA FEMME
DE LA
SEMAINE.

Dans cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle ou celui qui s'est distingué(e) soit pour soutenir la dictature, soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres de soins, etc. .

Auront-ils à répondre un jour de leurs actes et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?


Rappel des personnages
déjà "élus" :

(Les liens directs, avec les articles parus à l'époque, sont désormais opérationnels)

LA LIBERTE N° 17 -
Mme LEILA
, juge d'instruction

LA LIBERTE N° 19 -
Omar FARAH,
gendarmerie d'Ali Sabieh

LA LIBERTE N° 29 -
Le général Yacin YABEH,

LA LIBERTE N° 32 -
Le directeur de la Prison de Gabode
,

LA LIBERTE N° 33 -
Ali Mohamed ABDOU
, procureur général

LA LIBERTE N° 35 -
Mme Hawa Ahmed YOUSSOUF
Ministre déléguée conjointement avec M. Le Représentant de l'UNICEF à Djibouti.

LA LIBERTE N° 36 -
M Ibrahim Idriss DJIBRIL
, MInistre de la Justice, conjointement avec M Mohamed Ali ABDOU, procureur général de Djibouti (2ème nomination)

BULLETIN N° 4 -
Lieutenant GUELLEH
de la FNP

BULLETIN N° 7 -
Le responsable des forces de police
qui a donné l'ordre le 24 juin de tirer à balles réelles sur Daher Guedi FOUREH.

BULLETIN N° 16 -
M Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Economie et des Finances.

LA LIBERTE bulletin N° 23 - M Yacin Elmi BOUH, Ministre de l'Economie et des Finances (2ème nomination)

LA LIBERTE bulletin N° 28 - Monsieur Abdallah Abdillahi Miguil, Ministre de l'Intérieur

LA LIBERTE bulletin N° 29 - Monsieur MOGUEH, Ministre délégué aux affaires musulmanes

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31/12 JEAN-MICHEL POUCHELE : grève de la faim
- pour retrouver son honneur volé par le système Guelleh,
- pour demande le vote d'une loi en France
qui reconnaisse le droit d'ingérence humanitaire



Pour lire le communiqué de presse du 4/01 - cliquez ici


Jean-Michel Pouchele,
toute une vie consacrée à l'action humanitaire :


Jean-Michel Pouchele est intervenu dans plusieurs pays d'Afrique, afin d'aider les populations sur les plans médicaux, éducatifs et alimentaires. En particulier, il a lancé un vaste projet au Burkina Faso : plusieurs villages isolés disposent désormais, grâce à ses efforts, à son obstination et à son courage, d'un puits, d'une école et d'un dispensaire-hôpital

 
 

Auparavant il était intervenu dans le Nord de Djibouti où il a soigné des centaines d'habitants et les blessés dans la lutte entre les résistants du FRUD et l'AND du dictateur GUELLEH. Fait "prisonnier" par les forces de Guelleh, qui ne supportaient pas que quelqu'un puisse apporter une aide humanitaire aux populations victimes du blocus alimentaire et sanitaire mis en place le régime dictatorial, il a été expulsé immédiatement et renvoyé en France.

Jean-Michel Pouchele a décidé de repartir de nouveau pour aider les populations du Nord qui souffraient de plus en plus du blocus. Arrêté une nouvelle fois, il a été condamné dans des conditions invraisemblables à six mois de prison ferme pour avoir pénétré illégalement sur le territoire de Djibouti. Le procès pénal, comme tous ceux qui ont eu lieu à Djibouti dans ces dernières années, s'était déroulé dans des conditions rocambolesques, sans assistance d'un défenseur libre, etc. . La sentence était connue avant le procès


L'ARDHD avait été immédiatement informée du cas de Jean-Michel Pouchéle et elle avait déclenché une vaste opération médiatique. Alors, la France avait demandé et obtenu qu'il soit rapatrié en Métropole pour y terminer sa durée de détention. C'est ainsi qu'il a passé un mois à Fresnes, avant de bénéficier d'une remise de peine et d'une libération anticipée !

Aujourd'hui, Jean-Michel Pouchéle demande à la France de le réintégrer dans son honneur et de prononcer l'annulation de la sentence inique prononcée à son encontre par un tribunal djiboutien aux ordres de la dictature.

N'ayant pas encore obtenu satisfaction, après plusieurs années de démarche, Jean-Michel Pouchéle a décidé de commencer ce dimanche matin 31/12, une grève de la faim illimitée. Il est dans une camping car stationné devant la sous-préfecture d'Abbeville. Il a le soutien des députés locaux et la presse prend le relais pour expliquer son action.


Appel général pour soutenir Jean-Michel POUCHELE

L'ARDHD soutient l'action de Jean-Michel Pouchèle et demande à tous ceux qui le souhaitent, d'envoyer un message de soutien, en cliquant ici :

"je soutiens l'action de Jean-Michel Pouchèle et demande à la France de le réintégrer dans son honneur. Je demande aussi qu'une loi soit votée en faveur de l'ingérence humanitaire".

Prénom, nom,
Ville

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PND
PARTI NATIONAL DÉMOCRATIQUE
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LIBERTÉ - RESPONSABILITÉ - SOLIDARITÉ
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B. P : 10204
Tel : 34 21 94
Adresse internet : awaleh@intnet. dj
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DJIBOUTI
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Discours de M. ADEN ROBLEH AWALEH,
Président du Parti National Démocratique (PND),
à l'occasion de la fête du Ramadan


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27 décembre 2000 (Reprise intégral du discours publié dans le numéro 28)
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Militantes, militants,
Chers frères et sœurs,


Nous sommes réunis aujourd'hui pour célébrer la fin du mois béni du Ramadan, c'est-à-dire l'Aïd-El-Fitr. Comme vous le savez, c'est une des grandes occasions qui permettent aux militants de notre parti de se retrouver afin de faire le point sur l'état de notre pays et de nous livrer à une large et profonde réflexion sur notre action. Prions Dieu, le Tout Puissant, d'exaucer nos vœux.

Nos voeux les plus chers c'est de voir notre chère patrie vivre dans la paix et la concorde. Nous, membres du Parti National Démocratique, sommes profondément convaincus que ce but ne peut être atteint que si notre pays choisit la voie de la démocratie. Nous avons raison, il s'agit là d'une vérité incontournable. La démocratie est l'unique voie permettant à une nation de connaître une paix durable et un développement harmonieux.

La voie sur laquelle s'est engagé notre pays n'augure rien de bon. Les affrontements de nature ethnique ou tribale meublent la vie nationale. Nous sommes exactement sur la route qui avait conduit à la faillite l'ensemble des pays africains avant que ceux-ci comprennent la nécessité de la quitter pour un autre chemin : celui du pluralisme politique. Ce changement s'est opéré, comme vous le savez, au début de l'année 1990. Ce changement s'est traduit par :

- la floraison d'une véritable presse ;
- l'entrée des opposants aux parlements nationaux ;
- la décentralisation ;
- la liberté d'entreprendre ;
- la naissance d'une véritable société civile.


Avant le pluralisme politique, l'Afrique avait connu d'innombrables guerres civiles inter-ethniques et inter-tribales. Certains pays avaient à leur actif une vingtaine de Coups d'État et de coups de force. Ces troubles avaient marqué une période s'étalant sur 40 ans, allant de 1960 - date des indépendances - à 1990, date de l'avènement du pluralisme politique.

Notre pays est venu à l'indépendance en 1977, c'est-à-dire 17 ans après les indépendances des autres pays africains. Notre pays devrait, en toute bonne logique, bénéficier des expériences des pays africains. Malheureusement, notre pays a manqué de sagesse et d'intelligence : il a foncé, tête baissée, sur la voie qui avait causé tant de tragédies à nos aînés.

En douze ans, notre pays fait connaissance avec la guerre civile qui n'a toujours pas pris fin. En vingt-trois ans il enregistre son premier Coup d'État

La question que les djiboutiens se posent aujourd'hui est celle-ci : quel sera l'avenir de notre pays ?

La réponse à cette question apparaît en filigrane dans les propos précédents. C'est la voie sur laquelle notre pays s'engagera qui déterminera son avenir. Ou bien il empruntera celle de l'ouverture politique et de la démocratie, auquel cas il aura un avenir prometteur ; ou bien il persistera sur la voie qui est la sienne depuis notre indépendance c'est-à-dire celle du parti unique et du pouvoir personnel. Dans ce cas, il n'y a pas l'ombre d'un doute que les coups de force, les guerres civiles inter-ethniques ou inter-tribales se succéderont. Tant que ce pays n'empruntera pas le chemin de la démocratie il n'y aura pas de salut pour lui.

Permettez-moi de dire un mot sur le coup d'État avorté du général YACIN YABEH.

Je suis sûr que beaucoup de nos militants mais aussi beaucoup de djiboutiens ont hâte de connaître le point de vue de notre parti sur cet événement. Pour trouver la réponse, il n'est pas nécessaire de se creuser les méninges ou de tergiverser ; il suffit d'avoir à l'esprit les principes sur lesquels est fondé notre parti. Notre parti étant profondément démocratique il ne peut, par conséquent, cautionner toute forme de prise de pouvoir par la force. Telle doit être la position d'un parti démocratique qui se respecte. Voilà qui est dit !

Cette position de principe ne nous interdit pas, au contraire, d'essayer de comprendre, tant que peut se faire, les causes ou les justifications de cet événement tout à fait inédit chez nous, du moins jusqu'ici.

Une chose est sûre : il est impossible d'imaginer un Coup d'État sans, au préalable, s'assurer de l'état de l'opinion du pays. Un Coup d'État n'est tenté que s'il existe dans le pays concerné un malaise politique et social plus ou moins profond. Le Coup d'État, pour réussir, dépend également de la prise en compte de ce que l'on appelle l'expertise. La chance ou le hasard peuvent également, dans une certaine mesure, influer sur l'échec ou la réussite du Coup d'État

Existe-t-il dans notre pays un malaise politique et social ? Je suis sûr qu'au moins 90 % des djiboutiens répondront à cette question par un oui massif. Le malaise politique, économique, social et moral est si profond que la très grande majorité du peuple djiboutien est prête à souscrire à n'importe quel changement pourvu que le système actuel disparaisse.

La vérité est que le peuple djiboutien rejette le régime en place. Peut-il accepter un régime qui érige en système de gouvernement les injustices, les passe-droits, le clanisme ethnique ou tribal, les emprisonnements arbitraires, les tortures physiques et morales, le clientélisme, la corruption, les détournements des deniers publics et la négation de toute notion d'intérêt général ? Peut-il accepter un système qui met hors-la-loi toute forme d'opposition ? Peut-il accepter un pouvoir qui plonge délibérément la population dans le dénuement le plus abject pour mieux la contrôler ?

Par certains aspects, le régime en place nous rappelle l'État colonial. Je suis attristé de faire ce parallélisme mais la réalité m'y oblige. l'État colonial est, en quelque sorte, un corps étranger qui entend survivre dans un environnement qui n'est pas le sien. Pour se faire accepter il n'a pas d'autre moyen que de recourir à la violence. Pour exister le plus longtemps possible il doit créer une atmosphère de peur permanente chez les colonisés. A la moindre contestation réelle ou supposée, le pouvoir colonial montre toute sa puissance de feu et entreprend des actions répressives " pour anéantir toute velléité de résistance ". Les exactions, les humiliations dont sont victimes ces derniers jours les quartiers populaires obéissent à cette logique coloniale. Des milliers de soldats armés de roquettes et de fusils d'assaut ont reçu l'ordre de " fouiller " tout ce qui peut ressembler à un habitat ; tous les quartiers populaires sont littéralement mis à sac ; les maigres effets personnels des occupants ont été dispersés aux quatre vents ; ni les femmes, ni les enfants, ni les vieillards n'ont droit à la moindre indulgence. Un vieil homme, ancien de la lutte de libération nationale, a bien résumé la situation par cette réflexion assassine : "ces gens (les tenants du régime) ne sont pas mentalement décolonisés ; l'indépendance n'est pas encore née dans leur tête ; ils pensent qu'ils sont là à titre intérimaire comme si le retour du pouvoir colonial n'était pas exclu ; c'est la raison pour laquelle ils se croient obligés d'utiliser les mêmes méthodes que le pouvoir colonial ; ils n'ont aucun respect pour leur peuple ". Fin de citation.

Il semble que ces opérations de ratissage font suite au coup de force manqué du général YACIN YABEH. Pourquoi fait-on subir ces humiliations à un peuple que les plus hauts responsables du régime couvraient d'éloges " pour, disaient-ils, avoir fait échouer " ledit coup de force. ? Comprendra qui pourra ! Il est vrai que le double langage fait également partie de la panoplie du système colonial !

Comment peut-on être amené à martyriser son propre peuple ? Pourquoi vouloir se maintenir contre la volonté du peuple ? Force est de constater que les dirigeants de notre pays sont loin de se poser de telles questions, aveuglés qu'ils sont par l'appât du gain et par des considérations de bas étage. Les dirigeants de notre pays ne savent pas que les responsabilités étatiques qu'ils exercent appartiennent au peuple car si tel était le cas ils seraient sensibles à ses souffrances. Ils sont imprégnés de l'idée que ce pays est une terre sans maître, donc sans peuple. Leurs actes et leurs paroles découlent de cette conviction.

Un penseur a dit ceci : " le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument ". A n'en pas douter, les djiboutiens font face à un régime totalement dictatorial et violent.

Pour ma part, je disais dans un discours, il y a huit ans : " la violence appelle la violence ". Alors pourquoi un régime comme le nôtre s'étonnerait-il que certains soient tentés par la violence pour contrecarrer celle à laquelle ils sont soumis ?

Militantes, Militants,
Chers frères et Soeurs,


Notre pays se trouve dans une situation que l'on ne peut pas ne pas qualifier de catastrophique. Nul n'ignore la situation de faillite que vit notre pays.

Nous ne sortirons de cette situation que si notre pays s'engage sur la voie de la démocratie. Il n'y a point de salut pour la personne humaine en dehors de la démocratie. Le système démocratique favorise l'émergence d'éléments patriotes, intègres, responsables et compétents. Nous devons savoir que seule la démocratie peut nous permettre de construire une nation unitaire, solidaire et prospère.

Nous vivons dans la misère noire dans un pays riche. La cause de cette situation n'est rien d'autre que le manque de bonne gouvernance. Avec l'avènement de la démocratie il nous est loisible de mettre au point une bonne stratégie de développement économique. L'agriculture, la pêche, le tourisme, la mise en valeur de nos ressources minérales (perlite, sel, pierres précieuses, géothermie, etc. . ) devront être les piliers de notre économie. Seule une économie fondamentalement productrice de biens peut nous sortir de ce déshonneur qui consiste à tendre inlassablement la sébile. Cependant, je ne saurai suffisamment insister sur le lien intime qui existe entre libertés politiques et libertés économiques : il ne peut y avoir un véritable développement économique ou autre sans la démocratie.

Tout porte à croire que le régime en place ne se ralliera pas de son gré au système démocratique. C'est au peuple djiboutien de l'imposer. Pour cela nous n'avons pas besoin de fusils. Une forte mobilisation politique de notre peuple suffira. Je voudrais que notre peuple sache que les manifestations et les grèves sont des droits politiques inaliénables. L'opposition Djiboutienne Unifiée (O. D. U. ) à laquelle fait partie le PND est prête désormais à utiliser ces droits. Le PND a toujours été à la pointe du combat pour la démocratie et il n'y a pas de doute qu'il remplira ce rôle jusqu'à la victoire finale.

Militantes, Militants, Chers frères et Soeurs, merci de votre précieuse attention et bonne fête.

 

ADEN ROBLEH AWALEH
Président du PND


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SOMALILAND FORUM
Media Release, Thursday December, 2000 Ref. SF/EC-026-2000



An Appeal to Respect the Will of the People of Somaliland

Note de l'ARDHD : cet article met gravement en cause l'action de M. Guelleh dans le cadre de la conférence d'Arta.

In May 1999, the president of the Republic of Djibouti, Mr. Ismail Omer Guelleh, announced at the United Nation's (UN) General Assembly that he was going to host a "peace" conference for the Somalis, who have been without a government since 1991 when the Dictator Siad Barre fled the country. The international community broadly welcomed this conference, the 13th attempt to bring peace to Somalia after 12 previous peace conferences failed. Mr. Guelleh, however, in his quest to host this conference filled the conference hall with people that he had handpicked himself, including his staunch friends from the Barre dictatorship. Many people and as well as the majority of the Mogadishu factions who control large parts of Somalia rejected Mr. Guelleh's conference as another attempt to impose on Somalia another hand-picked president by Djibouti after the first made-in-Djibouti government of Ali Mahdi Mohamed in 1991 led to the present quagmire.

The Republic of Somaliland, on the other hand, which in 1960 entered into a voluntary union with Somalia which it terminated in 1991 by reinstating its sovereignty, initially supported the conference. Somaliland's support for the conference, however, as stated by its leaders, was conditional upon two things. First, the factions and parties who are warring with each other need to be reconciled, as Somaliland is not at war with anyone and has been peaceful for the past decade. Secondly, the people of Somalia proper should choose legitimate representatives and a government. Only after these conditions were met will Somaliland be able to have a dialogue with Somalia proper. Such were the conditions.

Unfortunately, Mr. Ismail Omer Guelleh, who was hosting this conference, refused to consider any of these conditions and instead opted to treat the population of the ex-Somali Republic as his pawns to be manipulated as he pleases. As a result, the outcome of Djibouti's attempts to manipulate Somali affairs is the creation of a government without any territories to attest to and one that threatens the fragile peace and stability of the entire Horn of Africa.

In view of the above facts, the Somaliland Forum, an independent organization that represents the Somaliland diaspora, believes that the made-in-Djibouti government of Mogadishu will try to destabilize the Republic of Somaliland, as is evident from its current rhetoric of denial of the existence of Somaliland, a country whose people decided through their own free will to step back from the disastrous 1960 union with Somalia.

Currently, Mr. Salat, the head of the Djibouti-appointed government, known locally as the Arta faction, is engaged in a wide plan to garner sufficient funds from international sources, and most importantly from Italy, the country that colonized Somalia proper. The whole aim of the search for international funds by Mr. Salat and his Arta faction, the so-called "provisional government" is to create a huge militia army, composed of freelance militiamen as well as soldiers from the ex-Barre army, so as to wage war against three targets perceived to be standing in the way of Mr. Salat's power quest. These are as follows:
1) The Mogadishu factions and as well as the ordinary people in that region;

2) The autonomous federalist regions of Somalia such as the Southwest region of the Digil and the Mirifle, the Puntland State of Somalia, as well as the just announced autonomous region of Hiiraan. These regions and the people who live in them reject the outcome of the Djibouti-initiative as illegitimate and unrepresentative; they also reject it because the Somalia they want is a federal republic in which the regions govern themselves; from bitter experience they know that the centralized state was the instrument that allowed dictator Barre and his lieutenants, such as Mr. Salat, the very head of the Arta faction, to plunder and kill at will for over 20 years until apopular uprising threw them out.

3) The independent Republic of Somaliland, whose people simply reinstated their sovereignty within the borders of the State of Somaliland of 1960, as inherited from the British Protectorate of Somaliland in 1960. It is evident that Mr. Salat's strategy will create unnecessary wars and upheavals, first within Somalia proper itself, and this has actually started, as Mr. Salat's militia is battling now the older faction militias of Mogadishu. In light of the unfolding events in Mogadishu, the Somaliland Forum believes that the renewed Somali political conflict, if Mr. Salat and his group have their way, will inevitably spillover into the other neighbouring countries in the region, including Djibouti itself, and would tend to destabilize the entire Horn of Africa.


To avoid such an outcome, the Somaliland Forum would like to impress upon the international community that the pre-1991 state of the Somali Democratic Republic no longer exists and cannot be reestablished because the union of its composite states has been dissolved. Moreover, we urge all countries to refrain from doing anything that can be construed as supporting the claim of the Djibouti-manufactured government to assume the role of the defunct state. The truth is Mr. Salat's group, far from being a legitimate government, are a new faction---the Arta faction, and Mr. Salat is a new warlord, grafted into a city, Mogadishu, already contested by several factions and warlords.

We also warn against everyone in the international community not to fall for any fake imitations of the defunct Somali union, as the Republic of Somaliland regained its sovereignty and fulfils all the criteria of statehood as set out in article 1 of the 1933 Montevideo Convention on the Rights and Duties of States. Somaliland has a permanent population, a defined territory (inherited from former British Somaliland) with clear international boundaries of which it has an effective control, a democratic
government, and the capacity to enter into relations with other states. Although they have not been applied outside Europe, Somaliland even meets all the guidelines for the recognition of new states set out by the European Community in 1992.


We also would like to remind the world that the people of Somaliland have determined their destiny and are asking for an acceptance of their right to self-determination, which, in this particular case, does not contravene the OAU (Organisation of African Unity) principle of the inviolability of colonial frontiers---Somaliland gained independence from Britain in June 1960 while Somalia proper gained independence from Italy in July 1960. We stress, again, and in particular to our African brethren, that because of the above-mentioned specific reasons, the existence of the Republic of Somaliland will not set any precedent for the breakup of states. On the contrary, it will enhance peace in the Horn of Africa region, as it will forestall future fighting between Somaliland and whatever entity comes to govern Somalia proper.

SOMALILAND FORUM

SLF Backgrounder:
The Somaliland Forum (SLF) is an international organization that brings together Somalilanders from all parts of the world mainly, through the medium of the Internet. The primary objective of the Forum is to work with the Somaliland communities around the world in order to provide some lasting solutions to the needs of the Republic of Somaliland and its people. For more information, Please visit forum's web site at: http://www. somalilandforum. com


 

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(Informations publiées à la demande des intéressés,
sous leur propre responsabilité)

2/01 LE MJOD ANNONCE SA CONSTITUTION
ET PRÉSENTE SES ORIENTATIONS


Bonjour chers amis djiboutiens.

Tout d'abord, je tiens a présenter à tous les djiboutiens(ennes) une bonne fête de l'aid el-fitr. Deuxièmement, comme l'a souligné l'Association, nous allons vous donner tous les renseignements dont nos lecteurs ont besoin. A la dernière réunion, nous avons décidé de donner un nom a notre mouvement qui s'appellera désormais
le M J O D (mouvement des jeunes opposants djiboutiens).


Notre mouvement se compose d'un bureau national assisté d'un conseil des jeunes. Notre mouvement n'est pas ancré sur la doctrine tribale mais d'un rassemblement des jeunes étudiants qui sont opposés a Guelleh et a sa clique.

Il rassemble en son sein des jeunes qui sont pour la plupart à l'Université. Nous sommes disperse dans 5 pays a savoir le Canada, la France, la Malaisie (capitale Kuanlapour), le Bénin et enfin le Maroc. La plupart des membres sont installés à OTTAWA qui est la capitale du Canada. Les autres frères et soeurs sont dispersés dans ces pays et nous communiquons par Email. Nous allons vous donner les noms des responsables du bureau national mais nous cacherons certains d'entre eux qui ont demandé à conserver l'anonymat (en raison du fait qu'ils sont envoyés par le gouvernement djiboutien pour poursuivre leurs études universitaires).

le Président : Abdillahi Hassan (Ottawa Canada)
le Vice-président : Neima Ainan (Benin Cotounou)
le trésorier : Fardoussa Ismail (Montreal Canada)
pour le conseil des jeunes : Moussa Saleban (Malaisie)


membres
Deka Yacin (Maroc)
Ilyass Darar (Benin)
Issa Moumin (Ottawa Canada)
Awaleh Sougeh (Lyon France)
Jamal Gouled Farah (Bordeaux France)
ainsi que tous les autres freres et sœurs qui ont demande l'anonymat.


Nous avons notre propre Email qui est (lavoixdesopposants@hotmail. com)
Nous avons notre propre porte-plume, qui s'appelle désormais 'Droit de Regard'.


Le thème que nous aborderons touchera le plus souvent la jeunesse et la politique. J'espère que nous avons donné le plus de renseignements possible et nous demandons a la jeunesse djiboutienne sans restriction, sans tribalisme de nous soutenir.
Inch ALLAH.


Abdillahi Hassan
Président du M J O D


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LA VOIX DE LA JEUNESSE DE L'OPPOSITION :
" DROIT DE REGARD"



LETTRE OUVERTE AU PEUPLE DJIBOUTIEN.


Cette lettre s'adresse a tout le peuple djiboutien et en particulier à sa jeunesse. Elle est destinée a tous les djiboutiens qui espèrent vivre demain, dans une société meilleure et stable.

Chers compatriotes,


Dans ce modeste courrier, c'est la voix de la jeunesse de l'opposition qui vous parle. Notre nation parle car elle est menacée par une poignée de gens tous liés par des moeurs qui ne sont pas les nôtres. Le destin de notre nation risque d'être brisé à jamais si dès maintenant nous lui apportons pas notre concours en soutenant l'opposition.

Le peuple de Djibouti ne possède plus de Nation aujourd'hui. Chaque personne vit dans un monde cloisonné. Au lieu d'avoir une nation libre et prospère, nous vivons dans un ghetto tribal où les djiboutiens ont perdu toute identité nationale.

Depuis 23 ans, nous cultivons notre énergie, notre mode de vie dans ce jardin tribal que le régime tribaliste, corrompu et condamné par l'histoire a mis délibérément. Il faut que les djiboutiens comprennent que le pays risque de basculer à tout jamais vers une forme de 'Somalisation', si nous n'agissons pas dès aujourd'hui. Avant toute autre chose, il faut comprendre la nature de ces hommes qui sont au pouvoir et la manière dont ils l'utilisent.

Chers djiboutiens,
Rappelez-vous que vous étiez nombreux le jour où la France a donné à notre pays sa liberté, sa faveur et le plus important : son indépendance. Cette indépendance, nous avons ardemment travaillé pour la mériter. Des familles entières ont payé de leurs vies. Des jeunes et vieux ont été tués pour la simple cause de cette libération. Bien sur, nous avions ce jour mis en confiance l'ancien Président Gouled, en qui tout le monde voyait un homme sage, épris de paix, de justice et de bonheur.

Ce jour la, nous nous sommes dit OUF, c'est le bout du tunnel. A l'instar des autres pays africains, nous gouttions la récompense de nos sacrifices. Mais après quelque années et principalement le 21 octobre 1982, le parti unique s'installa(LOI DE MOBILISATION GÉNÉRALE) avec l'adhésion massive de toute la population.

Notons qu'au passage, nous avions oublié la lutte du MPL et de la torture qu'avait subi ce mouvement. Bien que ces cadres étaient Afars, il n'était pas raisonnable de disqualifier ce joueur sur le terrain, mais la réalité a fait qu'il fut englouti au fond des ténèbres. Le pouvoir, après avoir maté les Afars, se dirigea ensuite contre l'autre grande communauté. Le tribalisme qui était la pierre angulaire du pouvoir entra en action contre le peuple. Ils réussirent après plusieurs années a disloquer le bloc que formait la nation djiboutienne en une nation tribale.

Cette réforme conseillé de loin ou de près par la France qui avait joué un rôle important dans les bagarres tribales qui se déroulèrent soit entre le quartier 3 et 5, soit au sein même de la population de balbala.

Chers djiboutiens,
I
l faut que vous compreniez une fois pour toute, que le tribalisme est un fléau social qui est pire que le sida et qui amène des déchirures complètes au sein de la Nation. Tout être humain digne de ce nom et qui a un coeur (FOIE) et une oreille pour entendre s'en passera comme le poisson passe dans la mer.

Et la jeunesse dans tout cela ?
Bien qu'elle fut la première à s'investir corps et âme dans la construction de la Nation (éducation, santé, sport), il n'en résulte qu'elle a été malmenée par le régime en place. Dans chaque pays, le gouvernement se préoccupe de l'état de sa jeunesse. Sans la participation de celle-ci, il ne peut y avoir de progrès, de paix et de prospérité.


Pour conclure, je présente à tous les djiboutiens une bonne année.


Abdillahi Hassan
Président du M J O D

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LA VOIX DE LA JEUNESSE DE L'OPPOSITION :
" DROIT DE REGARD"
DJIBOUTI PAYS DE TOUS LES DANGERS

La logique suicidaire et dangereuse, empruntée par Guelleh depuis le tristement célèbre hold-up électoral du 9 avril 1999 a connu son accentuation par l'organisation et la participation solitaire du seul Rassemblement Populaire pour le Progrès (RPP_FRUD). Avec cette nouvelles donne politique, qui se traduit par un double contrôle exclusif et du pouvoir parlementaire par le RPP. L'opposition se trouve de facto exclue des organes constitutionnelles. Donc, en clair du jeu politique. Ce retour à la case 'départ' (exercice solitaire du pouvoir) est une voie qui conduit à tous les dangers. Souvenons-nous de l'Afrique du Sud ou l'ANC de Mandela, contraint a la clandestinité, qui a mené une lutte politique au vrai sens du terme pour se débarrasser du système de l'apartheid et libérer le peuple sud-africain. Souvenons -nous également du cas récent de l'ex-Zaire ou le one man show du Président Mobutu a eu des conséquences dramatiques.

Aussi l'opposition djiboutienne ne peut échapper a CETTE LOGIQUE DE L'INTÉRÊT SUPÉRIEUR DE LA NATION ET LIBÉRER DÉFINITIVEMENT LE PEUPLE DJIBOUTIEN, QUI A TROP SOUFFERT D'UNE DICTATURE TRIBALE.

Abdillahi Hassan
Président du M J O D

 

(Fin du communiqué du MJOD)

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2/01 LE PETIT JOURNAL DÉCHAÎNÉ DE DJIBOUTI


Cette semaine, nous tendons la plume à "Ici Radio des trottoirs de Djibouti"

Speakers :


Madame Wardereh (Madame qui crie fort les informations)
et Monsieur Sahan (M. l'éclaireur)


(Journalistes ambulants d'un trottoir à l'autre)


Le phénomène Mogueh ou l'emprisonnement
des lieux de culte de certaines mosquées


C'est par les ondes poussiéreuses des trottoirs de Djibouti, que cette émission " spéciale fête à Djibouti " vous est transmise .

Voici, à chaud, les informations inédites recueillies, sous forme de scoop, de bouche à oreille.


Panique - Panique - Panique

ÈRE nouvelle

avec toi I.O.G.
C'est terminé, c'est périmé
avec la haine et la crainte de GO. In the Jail
c'est OK
I.O.G (new formula) = GO. In the jail
Officiellement, son diminutif moderne, à compter du 1er janvier 2001 est :
GO. In the jail

 

AUTEL du trône de la répression

Il est temps, qu'on me suive et que l'on prie face à mon autel (mon blockhaus,
mon hôtel de la police politique)
Il est temps de mettre au pas et à genou cette populace djiboutienne.
Il est temps de médiatiser ma volonté de guide suprême
Il est temps de m'imposer comme le guide surhumain
Il est temps à cette populace de crier haut et fort " GO. In the jail, tu es
le guide spirituel, nous t'implorons "
Il est temps à cette populace de prier haut et fort " GO. In the jail, tu es
aujourd'hui et éternellement le guide surhumain, nous te prions "
GO. In the jail, tu es qu'un adepte du culte luciférien
GO TO HELL

Que Dieu, Le Sauveur, Le Parfait préserve le peuple djiboutien de ce culte luciférien, de ce culte démoniaque, de ce culte diabolique



Le Phénomène Mogueh


La prière de la fête de laid - El - Filtr a connu la fermeture de certaines mosquées de la capitale, de sa banlieue Balbala et ce pour la première fois depuis leurs constructions, depuis plusieurs siècles et ceci au détriment, sans le consentement des fidèles qui étaient habituées à accomplir leurs prières et leurs devoirs de croyants durant et après le mois de jeune et de sacrifices, après le mois béni du ramadan et lors de la fête de laid - El - Filtr.

Cette mesure d'interdiction a été concocté au plus haut niveau (en conseil des ministres) pour divers raisons d'arrières plans. Et pour l'anecdote, le dernier conseil des ministres de l'année 2000 du gouvernement Guellien et pour la première fois, l'actuel Ministre délégué des affaires musulmanes a été convié à présenter un projet d'autant plus qu'il n'avait jamais rien présenté aux différents conseils des ministres, depuis sa nomination au gouvernement dit " gouvernement de remerciements Guellien " .

Le Ministre délégué M. Mogueh a réussi à mettre sur pied un projet de création de deux sites en vue (comme ils le disent si bien : " d'une prière Guellienne, d'une nouvelle innovation pour une conquête Guellienne, à travers la religion, sur l'ensemble des djiboutiens ").

cette mesure a été fortement applaudie par ses autres collègues (les ministres colleurs d'affiches lors de la dernière élection présidentielle, en passant par ceux qu'on surnomment les hyènes jusqu'aux béni - oui -oui les Ichi, Ichi) et c'était la première et unique fois que Mogueh c'est fait applaudir en plein conseil.

L'applaudisseur au petit écran a ouvert la bouche pour annoncer cette fermeture des mosquées. Ces collègues en publique ont été surpris en voyant le Ministre Mogueh proposer une telle mesure alors qu'il avaient été tous contraints à applaudir sans y réfléchir aux conséquences et aux effets néfastes pour le très grand nombre des musulmans, fidèles pratiquants djiboutiens qui se respectent et qui ont droit au respect.

Le phénomène Mogueh a surpris plus d'un djiboutien, en annonçant cette aubaine à la télévision et en citant les deux endroits où doivent être réunis pour la prière de la fête, les croyants privés de leurs mosquées.

Le premier endroit étant un terre-plein Oh ! sacrilège face au logement de l'ancien fonctionnaire, du commanditaire des crimes de la répression, face à l'ancien logement de fonction de l'actuel Président de la République et l'autre site, l'autre terre-plein était à l'autre extrémité, à proximité de la caserne des blindés à Balbala. Pour ces fidèles qui vivent à ces deux extrémités de la capitale, leurs mosquées habituels ont été cadenassées par les autorités. A Balbala les mosquées ont été décadenassées par les croyants.

Ceux qui se sont rendus au terre-plein en pleine air, en face de son ancien logement sur la piste des hélicoptères d'urgences, ont connu des fouilles minutieuses de la part de la gendarmerie qui assure la sécurité de Guelleh.

Les forces de l'ordre qui étaient présentes, en nombre impressionnant (en tenue civile ou militaire) ont choqué les habitués de la prière de la fête, dont certains ont fait une longue marche, 4 à 6 kilomètres à pied pour ensuite être fouillés parfois repoussés à coup de cross par les forces de la sécurité rapprochée, armes menaçantes à la main.

C'est ainsi, qu'une queue de plusieurs dizaines de mètres s'était formée, c'est ainsi que les forces de l'ordre ont procédés à des humiliations, à des bousculades dégradantes, suivies par des contrôles physiques pour ces fidèles croyants qui se sont déplacés afin d'accomplir la prière de la fête de la fin du mois béni du Ramadan, la prière de laid - El - Filtr.

A part les louangeurs du régime, les autres citoyens ont été étonnés de la psychose, de la peur dans ce comportement à l'égard des fidèles croyants qui avaient décidé de prier aux côtés du Président malgré la fermeture de leurs mosquées respectifs, de leurs mosquées dont certains avaient l'habitude de prier le jour de la fête. Et les femmes croyantes ? Toutes les femmes et les jeunes filles ainsi que leur épouses ont été privées de cette prière de la fête et leur lieux des prières habituelles ont été fermées.


C'est à se demander pourquoi une telle psychose, une telle peur ?

De qui avait-il peur ? Avaient-ils peur des infiltrations de païens ?


c'est à se demander pourquoi une telle psychose, une telle peur alors même que le Président priait à deux pas de son ancien logement de fonction qui lui appartient toujours, à deux pas pour vite se retrancher dans ce logement, dans ce refuge qui doit à avoir des bunkers aux sous-sols, pour une éventuelle fuite n'est-ce pas ?

c'est à se demander aussi pourquoi cette reconquête de l'Islam Guellien sachant la conquête élu Mohamet au 7ème siècle après J.C où il était coutume de faire la prière de l'Aid- El- Filtr en pleine air sans fouille alors quoiqu'il avait eu à cette époque des guerres de religions.

C'est à se demander ensuite pourquoi cette prière de fête de laid - El - Filtr a été annoncée à un moment ou le peuple souffre de tous les maux. Est-ce pour ainsi détourner l'opinion du peuple ? Pour ne pas dire étouffe l'opinion du peuple c'est à dire à travers la religion. En l'occurrence l'islam, dont la totalité de la population est musulmane. De quoi avait-il en peur - comment comprendre cette propagande, cette rétorsion contre des mosquées. Alors que son prédécesseur n'a jamais manqué de prier tous les jours de fête à son lieu habituel de culte, dans la même mosquée au centre ville et M. Ismeäl Omar l'avait toujours accompagné. A cette époque il n'avait peut - être pas peur. Aujourd'hui, il est paniqué !

Il ne faut jamais mélanger la religion et la publicité mensongère pour sortir de sa panique (régime) et sauver sa face médiatique.

Après les partis politiques, les syndicats, les associations libres, la presse libre, la libre expression des forces vives, des citoyens djiboutiens le droit à la prière dans les mosquées a été cette fois attaquée, violée et humiliée par le régime.

La lecture du concours de Coran pour le mois béni du ramadan a été détrônée par son collègue éclaireur d'arriviste guellien Ministre de la culture.

C'est à se demander aussi, lors de la remise de concours des prix de la lecture du Saint Coran a été présidée par le Ministre de la communication et non par le Ministre délégué des affaires musulmanes, c'est certainement la raison pour laquelle il a été contraint de soumettre au conseil des ministres guellien son projet de fermeture des certaines mosquées.

C'est à se demander si le message du Ministre de la communication consistait à montrer que la religion musulmane doit être à la conformité de la propagande gouvernementale du porte-parole du gouvernement qui n'est autre que le Ministre de la communication et de culture variante.

Après la Prière, le Président de la République fait le discours présidentiel dans son palais en présence de nombreux invités. Il était tellement paniqué, qu'il n'ose pas parler de la situation sociale, sur le désastre financier de la gestion de l'État . Même les négociation avec le Frud armé ont en droit à un silence total, silence lourd de menace, silence qui semble être un casu belli, une déclaration de guerre


On a dit

Le Président - Policier hérétique

De la matricule du Président Policier, il faut s'attendre bientôt à la banale matricule de prisonnier de Gabode, il suffira d'un seul pas fatal au bluffeur et tonitruant Président - Policier de la police politique. Cet hérétique, qui en plein mois de Ramadan a bousculé dans leur foyers les djiboutiens, a dévalisé, raflé et expulsé des milliers d'étrangers résidant tranquillement sur le sol djiboutien.

Ismaël Omar Guelleh égal à lui - même, est sur le point de tomber aussi brutalement qu'il réprime. Fin et chute du turbulent Président - Policier de la République (à suivre et à le poursuivre).

Paroles du combattant, paroles sur l'honneur, parole du patriote

Oh notre peuple djiboutien bien aimé, oh notre patrie chérie, oh notre drapeau symbole de notre fierté, tes enfants, tes vrais enfants sont unies, tes enfants se tiennent la main, tes enfants sauveront ton honneur, tes enfants sont prêts à engager le combat de la résistance, tes enfants avec abnégation et courage diront non, aux détournements des biens et de l'appareil de l'État Avec l'aide d'Allah, nous vaincrons.


Odette et le Chamelier (suite de la chronique ... )


Et que faisait (Mme) Odette pendant que le Chamelier priait, avec des larmes de crocodile, pour que Dieu adoucisse le sort des victimes de son système et celles de leurs familles : les femmes violées par les soldats et par les policiers, les disparus, les exécutés de façon sommaire, les torturés dans les commissariats, les enfants mineurs emprisonnés avec les adultes à Gabode et soumis à des sévices sexuels .... ?

Contemplait-elle les achats qu'elle avait effectués dans des magasins de luxe lors de son dernier voyage dans les Emirats ou en Arabie Saoudite, utilisant à titre privée, l'avion présidentielle, participant activement, elle aussi, à l'abus des biens publics ?

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LIGUE DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean-Paul
SIEGE Q.V. BOULEVARD DE GAULLE
BUR TEL (fax) : (253) 35 78 04
DOM TEL (fax) : (253) 35 80 07
B.P. : 74 - DJIBOUTI - RDD
e-mail : noel_lddh@intnet.dj
https://old.ardhd.org/lddh.htm


DIFFUSION D'INFORMATION N°8 du 21 décembre 2000

" Comment constituer un dossier contre les tortionnaires"
- Amnesty International -


Commentaires :

La Cosena a certainement infligé les décisions des juges d'Appels de Santiago, qui ont décidé au début de cette semaine et probablement pour ne pas " compromettre la sécurité du Chili, décidé d'infirmer le premier jugement.

Cette décision ne peut que nous convaincre de la fragilité des juges qui pour des raisons d'État ou autres, pressions gouvernementales sont facilement vulnérables surtout dans les pays où la dictature et/ou les restes de la dictature contrôlent les rouages de l'État

Dans l'unique objectif de faire évoluer les mentalités et les réactions de peur face à la dictature en générale, et afin de participer à l'Information et à la Formation en matière des Droits de l'Homme.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) par la Diffusion d'Information n°4/LDDH/2000 du 23 août 2000 avait reproduit des articles du Monde Sélection hebdomadaire du 19 août 2000.

Par une autre Diffusion d'Information n°5/LDDH/2000 du 7 septembre 2000, la LDDH avait publié des extraits d'un rapport d'Amnesty comprenant une chronologie de l'Affaire du général Pinochet.

Lors de cette dernière diffusion, la LDDH avait émis les commentaires suivantes :

Cette diffusion fait suite à la précédente diffusion n°4/LDDH sur Pinochet. Nous avons reproduit dans la Diffusion des passages d'un rapport d'Amnesty International.

Nous sommes profondément persuadés que le " combat contre l'impunité " est vraiment un combat de tous les jours, un combat qui demande beaucoup de courage et d'abnégation. C'est un combat noble.


Dans " le combat contre l'impunité : Affaire Pinochet " Amnesty International nous a dressé une chronologie parfaite et nous montre par là que pour chaque affaire, le combat contre l'impunité nécessite en priorité l'établissement d'une chronologie détaillée pour chaque cas de délit contre la personne humaine, pour chaque dictateur, pour chaque tortionnaire, pour chaque personne impliquée dans les détournements des deniers publics ou dans la propagation du " cancer " de la corruption, car la corruption tue. Bref, il faut réussir à établir une fiche signalétique pour chaque personne qui opère se croyant couvert par l'impunité.

Pour plus amples informations sur le " comment constituer un dossier", vous pouvez vous adresser à :

AMNESTY INTERNATIONAL
INTERNATIONAL SECRETARIAT
1 Easton Street, London WC1X ODW, United Kingdom
Tel : Int. Code :44 (20) 7413 5500. UK Code : 020 7413 5500. Fax : Int. Code 44 (20) 7956 1157. UK Code : 020 7959 1157
E-Mail : amnestyis@amnesty.org Web :http://www.amnesty.org



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LE MONDE SÉLECTION HEBDOMADAIRE

Du samedi 16 décembre 2000


CONVENTION


A Palerme, les États membres des Nations Unies
s'attaquent aux mafias du monde entier


PALERME (Sicile)
de notre envoyé spéciale.


Les ors des palais baroques fraîchement rénovés, le front de mer du Foro Italico enfin rendu à la promenade après un demi-siècle de décharges puantes, les flancs des bus affichant la " bienvenue " , le soleil généreux….. La ville si souvent qualifiée de " capital de la Mafia " se dresse dans une belle volte-face de l'histoire comme le cœur de l' " anticrime ".

Les préparatifs n'ont pas été simples à réaliser. Ce fut même un pari pris par les Nations unies qui mirent la main au porte-monnaie. Mais en choisissant Palerme, l'ONU a voulu marquer " un symbole ", pour y signer la première " convention contre le crime organisé transnational " et ses mafias mondiales - anciennes, comme la Cosa Nostra sicilienne ou ses rivales traditionnelles du lointain Orient, et plus jeunes, venues de l'Est européen.

Les exigences de la sécurité ont transformé la ville en forteresse, où, sans badge, le piéton est condamné à emprunter des parcours en zigzags interminables pour arriver au domicile ou au travail. Devant le théâtre Massimo, rouvert depuis deux ans, et qui accueille la cérémonie d'ouverture, aux abords du nouveau palais de justice, et sous les porches des vingt-quatre hôtels quasiment réquisitionnés, des militaires patrouillent jour et nuit, fusils braqués. Dans le ciel vrombissent en noria sans fin les hélicoptères de la sécurité. 2800 soldats, 2500 policiers et 2500 carabiniers, 600 hommes de la Guarda di Finanza (police financière) ainsi qu'un bataillon de marins prêts à intervenir dans le port. " Palerme est blindée ", murmurent ses 700 000 habitants.

Trois jours avant l'ouverture, Pino Arlacchi, vice-secrétaire général de l'ONU et directeur exécutif du bureau de Vienne pour le contrôle des drogues et la prévention du crime, a tenu une conférence de presse en compagnie de Leoluca Orlando, le maire de Palerme (centre-gauche), son compagnon depuis deux décennies dans la lutte contre la Mafia.

" GRAND RAOUT "

" C'est un problème sicilien devenu mondial ", a assuré M. Arlacchi, alors que, pour le premier élu, la cité est devenue " la capitale de la légalité ". " La culture, a-t-il ajouté, a été notre arme de choix contre la Mafia. Claudio Abbado a dirigé ici en 1997 la Philharmonique de Berlin, Pina Bausch a dansé ici, tant d'artistes talentueux nous ont sortis de l'isolement culturel qui sert de terreau à la culture mafieuse et son emprise sur le territoire. Redevenue célèbre sur le plan mondial, Palerme a assaini ses comptes, su également se développer et attirer des investisseurs. Déjà, la fameuse agence américaine Moody's nous classe sur le plan de la fiabilité financière au même rang que Stockholm, Barcelone et San Francisco. " Sept mille emplois précaires ont été créés ces dernières années.

Devant la presse, les deux hommes se sont souvenus d'un autre rêve, celui du juge Falcone qui, peu avant son assassinat par Cosa Nostra au printemps 1992, suggérait déjà une telle convention, une mobilisation internationale contre la crime organisé étant, selon lui, la seule solution pour en venir à bout.

Mardi 12 décembre, après avoir présidé l'ouverture de la conférence avec Kofi Annan, le président de la République italienne, Carlo Azeglio Ciampi, s'est rendu à Corleone, à une soixantaine de kilomètres de Palerme. Corleone, bourgade symbole s'il en est : berceau du clan des Corleonesi, qui a dominé l'actualité sanglante jusqu'à l'arrestation, en janvier 1993, de son chef Toto Riina. Un autre capo a pris sa place, Bernado Provenzano, en cavale depuis si longtemps que les policiers doivent faire appel à la science pour trouver le moyen de réaliser un croquis plausible de son image.

A Corleone, M. Ciampi va inaugurer un " centre de documentation international sur la Mafia et le mouvement antimafia ". Le maire, Michele Cipriani (gauche), a su avec courage changer le visage de sa bourgade. L'idée de cet étrange " musée ", comme on l'appelle volontiers ici, est venue également d'un autre combattant respecté, professeur d'université en retraite, Umberto Santino.

Chez lui, à Palerme, avec sa femme, ils tiennent un autre lieu - ouvert il y a longtemps -, le Centre Giuseppe - Impastato, du nom de ce jeune syndicaliste tué en 1978 par Cosa Nostra et qui vient d'inspirer le film I Cento Passi (Les Cent Pas). Des rayonnages, pleins à craquer, d'archives soigneusement répertoriées sont ouverts aux chercheurs et spécialistes en panne d'information.

Umberto Santino exprime ses sentiments mitigés sur ce qui fait figure de " grand raout ". Certes, " cette conférence est positive en instaurant le délit d'association criminelle. A Palerme, les choses ont évolué. Mais de là à dire qu'on y a vaincu la Mafia, je ne suis pas d'accord. Je trouve cela dangereux ".

La Mafia s'est adaptée. Depuis les coups sanglants à la suite desquels furent éliminés le juge Falcone et tant de magistrats, de policiers et de carabiniers, elle préfère désormais l'infiltration des institutions et de l'économie. " Elle a toujours recherché le pouvoir, l'impunité due à sa complicité avec le pouvoir, plus encore que le profit, souligne ce érudit.

Et le mouvement qui la combat, plutôt amolli ces temps-ci, ne date pas, contrairement à ce qu'affirme Orlando, des années 1980, quand il arrive à la tête de la municipalité. Il n'acquit chez les " fasci " paysans, l'ancêtre du syndicat, dans la deuxième moitié du XIXe. "

Le maire a ses fidèles, qui ont travaillé efficacement à ses côtés " à la renaissance de Palerme " pendant les trois mandats qu'il a exercés. Parmi eux, Paolo Falcone, trente-deux ans, organisateur d'expositions d'art contemporain, et Shoba , photographe et fille de Letizia Battaglia, elle-même palermitaine et photoreporter, pionnière contre la Mafia. Aux chantiers de la Zisa, une friche industrielle rénovée de fond en comble par la municipalité, Paolo présente une soixantaine de clichés de Letizia, qui n'avait plus exposé ici depuis seize ans.

Ces images en noir et blanc racontent la vie quotidienne de la rue sicilienne et aussi les tueries de la Mafia, corps abîmés, larmes, les années noires de 1970 à 1993. " C'est le devoir de mémoire et justement en ces jours de conférence ", explique avec force Paolo Falcone.

Lui et Shoba ne cachent pas une certaine nostalgie pour ce qui a été " jusqu'à il y a deux ans le printemps de Palerme ". Depuis, selon d'autres sources concordantes, les calculs de clientélisme politique ont refait surface en ville, ralentissant l'élan des uns tout en favorisant la carrière des autres….


Danielle Rouard
(Mercredi 13 décembre)


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- Le Monde -

Sélection Hebdomadaire - Samedi 9 décembre 2000


Au Chili, le général Augusto Pinochet est assigné à résidence

Le juge Juan Guzman a inculpé l'ancien dictateur pour les crimes commis par la " caravane de la mort "

Augusto Pinochet a été inculpé, vendredi 1er décembre, pour les crimes commis au Chili par la " caravane de la mort ", une unité militaire ayant exécuté sommairement 75 prisonniers politiques en octobre 1973. Le juge Guzman a estimé que le général Pinochet avait été " l'auteur intellectuel " et le " coauteur " de ces crimes, dont les trois responsables ont déjà été emprisonnés et pourraient être jugés pour " homicides ".

BUENOS AIRES

De notre correspondante régionale

L'étau judiciaire s'est refermé au Chili sur le général Augusto Pinochet, qui a été inculpé et assigné à résidence, vendredi 1er décembre, par le juge Juan Guzman pour les crimes commis par la " caravane de la mort ", une unité militaire qui sillonna le pays, exécutant sommairement soixante-quinze prisonniers politiques en octobre 1973, un mois après le coup d'État qui renversa Salvador Allende.

Dans une décision historique, le magistrat a inculpé l'ancien homme fort du Chili comme " auteur intellectuel " des crimes commis par la " caravane de la mort ". Les cadavres de dix-neuf des victimes n'ayant jamais été retrouvés, le juge Guzman a toujours fait valoir qu'il s'agissait de délits " permanents " ne pouvant pas être protégés par la loi d'amnistie imposée par le général Pinochet en 1978. Cette loi couvre les homicides commis entre 1973 et 1978. D'après le code de procédure pénale chilien, les prochaines actes du juge Guzman pourraient donc être la mise en accusation et la condamnation de celui qui instaura pendant dix-sept ans l'une des dictatures les plus implacables d'Amérique latine.

Le vieux " caudillo ", qui a fêté ses quatre-vingt-cinq ans le 25 novembre, ne se trouve pas actuellement dans sa demeure de Santiago. Fuyant la chaleur de l'été austral, le général Pinochet est parti au bord du Pacifique, dans sa résidence de Los Boldos (" les Tilleuls "), à Bucalemu (120 Kilomètres au sud-ouest de Santiago). Selon la loi chilienne, une inculpation ou un ordre de détention doivent être communiqués formellement à la personne concernée.

La décision du juge Guzman a fait l'effet d'une bombe dans les milieux judiciaires, politiques et militaires, mais les rues sont restées calmes à Santiago.

Dans la soirée, quelque deux cent cinquante personnes ont manifesté dans le centre-ville, demandant " châtiment et justice " pour les 1198 détenus disparus de la dictature (1973 - 1990). Les commandants en chef des forces armées se sont immédiatement réunis à huis clos pour analyser une situation qualifiée " d'inquiétante " par l'amiral Jorge Arancibia, commandant en chef de la marine.


L'INDÉPENDANCE DES TRIBUNAUX


Cette décision " renforce la démocratie, le pouvoir d'État et l'image internationale du Chili ", a déclaré un porte-parole du président chilien, Ricardo Lagos, qui se trouvait à Mexico pour l'investiture du nouveau président mexicain, Vicente Fox. " C'est une nouvelle assez surprenante ", a déclaré à Santiago Claudio Huepe, le secrétaire général du gouvernement. " L'important, c'est que tous les Chiliens soient égaux devant la loi ", a-t-il ajouté, demandant à la société chilienne de rester calme et de " laisser travailler la justice ".

De son côté, le secrétaire du Parti socialiste, Ricardo Nunez, a exprimé sa satisfaction devant la détermination du juge Guzman, qui démontre qu' " il est possible de faire justice au Chili ", M. Numez a exprimé l'espoir que les prochaines résolutions du magistrat continueront à refléter l'indépendance des tribunaux et non pas " l'opinion de personnes ou de partis politiques en particulier ".

" Je ne peux cacher l'incroyable émotion que je ressens en voyant un juge juste, un juge soumis aux pressions des pinochétistes, comme l'est le juge Guzman, appliquer la loi avec une stricte rigueur ", a déclaré Eduardo Contreras, l'avocat de l'accusation dans le dossier de la " caravane de la mort ". Avec cette résolution, a ajouté l'avocat, " se rompt toute une chaîne, une succession d'obstacles qui semblaient empêcher pour toujours un procès Pinochet ".

Clamant l'innocence de leur client, les avocats de la défense ont présenté, dès le lendemain, un recours visant à annuler la décision du magistrat auprès de la cour d'appel de Santiago.

Selon les avocats de l'ancien dictateur, la décision du juge Guzman est illégale, car la magistrat aurait dû au préalable interroger le général Pinochet et attendre que le vieux caudillo, âgé de quatre-vingt-cinq ans, soit soumis aux examens de santé mentale qu'exige la loi chilienne dans le cas de prévenus âgés de plus de soixante-dix ans. Les trois magistrats de la cinquième chambre de la cour d'appel devaient entamer, lundi, l'examen du recours et demanderont au juge Guzman d'exposer les raisons qui l'ont poussé à inculper et à assigner à résidence l'ancien homme fort du Chili.

Le magistrat a rappelé, dimanche 3 décembre, qu'il avait déjà procédé à un interrogatoire de l'ex-dictateur, il y a un an, par l'intermédiaire d'un questionnaire qu'il avait envoyé à Londres, où était détenu le général Pinochet sur ordre du juge espagnol Baltazar Garzon. Le juge Guzman est apparu à la porte de sa maison de Santiago où une trentaine de partisans de Pinochet étaient venus manifester leur colère. Serein, le magistrat a échangé quelques mots avec la presse.


Un grand malaise s'est emparé des militaires. Le général Ricardo lzurieta, qui a succédé au général Pinochet à la tête des forces armées en mars 1998, a demandé, samedi, que soit convoqué le Conseil de sécurité nationale (Cosena). Mais cette demande a été rejetée par le vice-président, Jose Miguel Insulza, qui assure l'intérim en l'absence du président Ricardo Lagos actuellement en visite au Mexique et qui doit rentrer au Chili mardi.


Le Cosena, qui regroupe, outre le chef de l'Etat, le ministre de la défense, le président du Sénat, le contrôleur général de la République et les chefs des trois armes et de la police militarisée des carabiniers, est chargé, selon la Constitution, de conseiller le président " face à un fait, un acte ou une matière qui affecte gravement les bases de l'organisation institutionnelle ou peut compromettre la sécurité du pays ".

De son côté, le général à la retraite Rafael Villarroel, ex-vice commandant en chef des forces armées, a déclaré que les partisans du général Pinochet étaient en " état d'alerte ". Aux termes d'un accord passé en mars dernier avec des avocats de défense des droits de l'homme, les forces armées se sont engagées à fournir des informations permettant de faire la lumière sur le sort réservé à plus d'un millier d'opposants disparus pendant la dictature (1973-1990).

La presse chilienne soulignait pourtant, ce week-end, que cet accord, devant être effectif d'ici au 6 janvier prochain, risquait de ne pas se concrétiser. Les militaires possédant des informations pourraient à présent se montrer plus réticents à les communiquer, par solidarité envers le général Pinochet, mais aussi par crainte des poursuites judiciaires pouvant découler de leurs révélations.
Christine Legrand

L'idée d'un pacte offrant l'impunité s'éloigne


L'idée d'un éventuel pacte offrant l'impunité à Pinochet était évoquée, au Chili, depuis la cérémonie de la liturgie du Pardon, le 24 novembre, dans la cathédrale de Santiago. En présence du président Lagos et des représentants des forces armées, l'Église chilienne avait demandé pardon pour ses omissions face aux violations des droits de l'homme commises au long de l'histoire du pays. Des affrontements entre la police et des anti-Pinochet avaient éclaté dans les alentours de la cathédrale. Le même jour, le général Pinochet avait envoyé un message à l'archevêque de Santiago, Mgr Francisco Javier Errazuriz, dans lequel il exprimait " sa douleur pour la souffrance qu'éprouvent et ont éprouvée beaucoup de Chiliens ".

avec l'inculpation d'Augusto Pinochet, l'idée d'un pacte semble s'éloigner. C'est " l'une des nouvelles les plus importantes que nous ayons reçue pendant toutes ces années ", a déclaré vendredi 1er décembre au Monde la présidente de l'Association des familles de détenus disparus, Viviana Diaz. -(Corresp.)

Le Juge Garzon, qui a tout déclenché en 1998, se souvient


MADRID


De notre correspondante

On ne pouvait rêver pareille coïncidence : le lendemain même de la publication du livre de l'écrivain et journaliste Pilar Urbano, Garzon : L'Homme qui voyait le jour se lever, Augusto Pinochet était inculpé, dans son propre pays, le Chili. Comment le juge madrilène, qui a tout déclenché en envoyant par Interpol un mandat d'arrêt international contre le vieux dictateur à Londres, a-t-il ressenti personnellement ces événements ? Le livre le raconte.

Le 16 octobre 1998 est un vendredi. Tout le monde est déjà parti. Seul, dans son bureau, Baltasar Garzon vient d'apprendre que l'ex-dictateur va quitter la clinique londonienne où il a été soigné, le lendemain. S'il ne se décide pas tout de suite à agir, en envoyant son mandat international, tout est fini. " Je peux faire ou ne pas le faire, s'interroge-t-il, réussir ou échouer. Mais je sais que ce que je ne peux pas faire, c'est me mentir à moi-même. C'est clair : je dois le tenter, je me connais. Si ayant à portée de la main l'opportunité historique, l'incroyable conjoncture qui fait que l'oppresseur est en dehors de son territoire et qu'il y a de solides éléments qui peuvent conduire à sa détention, je me laisse intimider et rentre la tête dans les épaules, alors je ne pourrais plus me regarder dans un miroir (..) Allez ! je me risque, sachant qu'à partir d'aujourd'hui il me faudra tout construire, tout seul (…), je me risque et j'ai le vertige. "

L'affaire Pinochet était lancée et le dictateur arrêté peu après. Presque un mois plus tard, de pressions en bataille juridique et diplomatique, Garzon semble se rendre compte que sa décision aura des conséquences sur la justice internationale qu'il n'avait peut-être pas prévues aussi amples. " 21 octobre, note-t-il cette fois dans son journal intime, je n'écris pas tout, parce que je n'ai pas le temps.


" LE PICOTEMENT DES GRANDS MOMENTS "


" Un fameux bazar que j'ai créé là ! Il y a des déclarations des politiques à tout-va ; une réaction inédite dans les médias du monde entier ; des engueulades, dans les rues, de gens agitant des pancartes à Madrid, Londres, Santiago du Chili. Pour ou contre : tout le monde se sent concerné. C'est un moment délicat, incertain… "

Le 27 octobre, confiant, il ajoute : " Mon initiative a l'air de prendre. Nous ne sommes plus seuls. Tout cela, c'est de la justice : il faut qu'elle ait lieu. Tous, nous avons ouvert des dossiers à charge. " Le lendemain, première grande victoire, malgré le parquet de l'Audience nationale, la plus haute juridiction pénale, dont dépend Baltasar Garzon, d'abord opposé, la justice espagnole se déclare compétente contre Augusto Pinochet.

Suivent plus de cinq cents jours d'arguties juridiques, jusqu'à ce que, pour motifs humanitaires, au vu d'un examen médical très contesté, le ministre de l'intérieur britannique, Jack Straw, décide de laisser l'ex-dictateur retourner dans son pays. Le juge Garzon semble alors à voir perdu la bataille, une bataille dans laquelle il conteste aussi " la bonne foi " de certains procureurs espagnols et estime qu'à l'occasion José Maria Aznar, chef du gouvernement espagnol, a " tergiversé ".

Le moment le plus fort de toute cette période reste son arrivée à la Chambre des lords, en janvier 1999, lors de la décision sur la levée de l'immunité de Pinochet. " C'est plein de journalistes, se souvient-il, je ressens le picotement des grands moments, la sensation de vivre quelque chose qui, en cet instant même, est déjà de l'histoire, un souvenir, un cadre avec un dessin lointain dont je fais partie. Tout, jusqu'aux petits détails, un parapluie ouvert, les marches d'escalier, les plinthes de bois de la salle de justice, tout fait partie d'une scène qui me dépasse mais m'inclut aussi, pour toujours. "

Maria - Claude Decamps.

(Lundi 4 décembre)

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LIGUE DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOEL ABDI Jean-Paul
SIEGE Q.V. BOULEVARD DE GAULLE
BUR TEL (fax) : (253) 35 78 04
DOM TEL (fax) : (253) 35 80 07
B.P. : 74 - DJIBOUTI - RDD
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DIFFUSION D'INFORMATION N°9 du 26 décembre 2000


 

Loi Organique portant Statut de la Magistrature


CHAPITRE I


DISPOSITIONS GÉNÉRALES

ARTICLE 1er : Le corps judiciaire comprend les magistrats du siège et du parquet de
La Cour Suprême, de la Cour d'appel, du tribunal de première
Instance et des justices de paix.



ARTICLE 2 : La hiérarchie du corps judiciaire comprend deux grades.
A l'intérieur de chaque grade sont établis des échelons d'ancienneté. Les fonctions exercées par les magistrats dans chaque grade sont définies par décret.

ARTICLE 3 : Les magistrats du siège sont inamovibles. Ils ne peuvent pas recevoir
d'affectation sans leur consentement.
Toutefois, lorsque les nécessités du service l'exigent, les magistrats du siège peuvent être provisoirement déplacés par l'autorité de nomination sur l'avis conforme et motivé du Conseil Supérieur de la Magistrature qui indiquera la durée maximale pour laquelle le déplacement est prévu.

ARTICLE 4 : Les magistrats du parquet sont placés sous la direction et le contrôle
de leurs chefs hiérarchique et sous l'autorité du Ministre de la Justice.
A l'audience, leur parole est libre. Ils peuvent être affectés par l'autorité de nomination à une autre
Juridiction, dans l'intérêt du service.


ARTICLE 5 : Tout magistrat, lors de sa nomination à son premier poste, et avant
d'entrer en fonctions, prête serment en ces termes :

" Je jure de bien et fidèlement remplir mes fonctions, de les exercer
en toute impartialité, de garder religieusement le secret des
délibérations et d'observer, en tout, la réserve, l'honneur et la dignité
que ces fonctions imposent ".


Il ne peut en aucun cas, être relevé de ce serment qui est prêté
devant la Cour Suprême.
L'ancien magistrat prête à nouveau serment lorsqu'il est réintégré.

ARTICLE 6 : Les magistrats sont astreints à résider au siège de la juridiction à
laquelle ils appartiennent.
Ils ne peuvent s'absenter qu'en vertu d'un congé, sauf autorisation Individuelle et temporaire accordée par leur chef de juridiction ou
par le ministre de la justice.


ARTICLE 7 : L'exercice des fonctions de magistrats est incompatible avec
l'exercice de tout mandat électoral.
Il est également incompatible avec l'exercice de toutes fonctions publiques et de toute autre activité lucrative, professionnelle ou
salariée.
Cet exercice n'est toutefois pas incompatible avec les fonctions de
membre du Conseil Constitutionnel.


Des dérogations individuelles peuvent en outre être accordées aux magistrats, par décision du ministre de la justice, pour donner les enseignements ressortissant à leur compétence ou pour exercer des fonctions ou activités qui ne seraient pas de nature à
porter atteinte à la dignité du magistrat et à son indépendance.


Les magistrats peuvent, sans autorisation préalable, se livrer à des travaux scientifiques, littéraires ou artistiques.

ARTICLE 8 : Toute délibération politique est interdite aux magistrats. Toute manifestation d'hostilité au principe ou à la forme du gouvernement de la République est interdite aux magistrats, de même que toute démonstration de nature politique incompatible avec la réserve que leur imposent leurs fonctions. Est également interdite toute action concertée de nature à arrêter ou à entraver le fonctionnement des juridictions.

ARTICLE 9 : indépendamment des règles fixées par le code pénal, les magistrats sont protégés contre les menaces et attaque de quelque nature que ce soit, dont ils peuvent faire l'objet dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de leurs fonctions. L'État doit réparer le préjudice direct qui en résulte, dans les cas non prévus par la législation des pensions.

ARTICLE 10 : Les magistrats ne sont responsables que de leurs fautes personnelles. La responsabilité des magistrats qui ont commis une faute personnelle se rattachant au service public de la justice ne peut être engagée que sur l'action récursoire de L'État Cette action récursoire est exercée devant la Cour Suprême.

ARTICLE 11 : Les magistrats ne peuvent, en dehors de leurs fonctions, être requis pour d'autres services publics que le service militaire. Toute disposition réglementaire nouvelle prescrivant leur participation à des travaux d'organismes ou de commissions extrajudiciaires sera soumise à l'agrément du ministre de la justice.

 

CHAPITRE II

ACCÈS A LA MAGISTRATURE


ARTICLE 12 : L'accès à la magistrature est réservée aux auditeurs de justice.


ARTICLE 13 : Les auditeurs sont recrutés après avoir subi avec succès les épreuves d'un examen dont les modalités sont fixées par décret.

1°) être de nationalité djiboutienne ;

2°) être âgés d'au moins 25 ans et de 40 ans au plus.

3°) Jouir de leurs droits civiques et être de bonne moralité ;

4°) être titulaire de la maîtrise en droit ;

5°) se trouver en position régulière au regard des lois sur le
recrutement de l'armée.


6°) remplir les conditions d'aptitudes physique nécessaires pour l'exercice de leurs fonctions et être reconnus indemnes ou définitivement guéris de toute affection donnant droit à un congé de longue durée.

Les candidats déclarés reçus à l'examen sont nommés par décret.


ARTICLE 14 : " La formation professionnelle des auditeurs de justice est assurée
par un stage auprès des juridictions djiboutiennes et par un stage auprès d'une école de la Magistrature agréée par L'État Les modalités de cette formation professionnelle ainsi que celles de la constatation de l'aptitude des auditeurs aux fonctions judiciaires sont fixées par décret ".


ARTICLE 15 : Durant leur stage auprès des juridictions, les auditeurs participent sous la responsabilité des magistrats, à l'activité juridictionnelle, sans pouvoir toutefois recevoir délégation de signature.

Ils peuvent notamment :

- assister les magistrats du ministère public dans l'exercice de l'action publique ;

- assister le juge d'instruction dans les actes d'information ;

- assister les juges de paix dans l'exercice de leurs fonctions ;

- assister en surnombre et participer avec voix consultative, aux délibérés des juridictions civiles et correctionnelles ;

- présenter devant celles-ci des réquisitions ou des conclusions ;

- assister aux délibérés de la cour criminelle.


ARTICLE 16 : Les auditeurs de justice sont astreints au secret professionnel. P
réalablement à toute activité, ils prêtent serment devant la cour Suprême en ces termes :

" je jure de garder religieusement le secret professionnel et de me conduire en tout comme un digne et loyal auditeur de justice ". Ils ne peuvent, en aucun cas, être relevés de ce serment.

ARTICLE 17 : Le Président de la République nomme les auditeurs de justice déclarés admis aux postes du deuxième grade de la hiérarchie judiciaire, après avis du Conseil Supérieurs de la Magistrature.

ARTICLE 18 : Par dérogation à l'article 13, peuvent être nommés aux fonctions du
deuxième grade de la hiérarchie judiciaire, s'ils remplissent les conditions prévues aux n°1,3,5 et 6 de l'article 13 et après avoir subi avec succès les épreuves d'un examen dont les modalités sont fixées par décret.


1°) Les fonctionnaires et agents publics titulaires, justifiant d'au moins dix années de service, lorsque leur compétence et leur activité dans le domaine judiciaire, juridique,
économique ou social les qualifient pour l'exercice des fonctions judiciaires ;


2°) Les avocats justifiant d'au moins dix années d'exercices de leur profession ;

3°) Les greffiers en chef, notaires et huissiers de justices justifiant d'eau moins dix années de service, lorsque leur compétence les qualifie pour l'exercice des fonctions
judiciaires.


ARTICLE 19 : Les nominations au titre de l'article 18 sont prononcées sous réserve d'un stage de six mois et ne peuvent intervenir que sur l'avis conforme du Conseil Supérieur de la Magistrature. Le nombre de ces nominations ne peut dépasser le cinquième de
l'effectif du corps judiciaire et le tiers des vacances constatées.


Les modalités du stage et de l'intégration des personnes visées à l'article 18 seront fixées par secret.


CHAPITRE III


PROMOTION

ARTICLE 20 : Les décrets portant promotion au premier grade sont pris par le Président de la République sur proposition du ministre de la justice, après avis du Conseil Supérieur de la Magistrature.


CHAPITRE IV


RÉMUNÉRATION

ARTICLE 21 : Les magistrats perçoivent une rémunération qui comprend le traitement soumis à retenue pour pension et les accessoires. Le classement indiciaire des magistrats et la bonification indiciaire qui leur est attribuée sont fixés par décret.

ARTICLE 22 : Il est alloué aux magistrats une indemnité de sujétion destinée à
rémunérer les sujétions de toute nature et risques qu'ils sont appelés à subir dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de leurs fonctions et à tenir compte des responsabilités particulières, ainsi que des travaux supplémentaires auxquels ils sont astreints dans l'accomplissement de leurs fonctions.
Le taux de cette indemnité est fixé par décret pour chaque catégorie de magistrats.

ARTICLE 23 : Il est attribué aux chefs de la cour suprême, de la cour d'appel et du
tribunal de première instance, au directeur général des services judiciaires et aux juges d'instruction une indemnité de fonctions dont le montant est fixé par décret.
Cette indemnité est également accordée aux magistrats qui occupent des fonctions à titre intérimaire.

ARTICLE 24 : Les magistrats ont droit pour eux, leur conjoint et leurs enfants à charge, aux soins médicaux et à l'hospitalisation dans les conditions prévues par la réglementation en vigueur.

ARTICLE 25 : En cas d'accident survenu à un magistrat dans l'exercice de ses fonctions, L'État est tenu de dédommager la victime ou ses ayants droits.


CHAPITRE V


DEVOIRS ET DISCIPLINES

ARTICLE 26 : Les magistrats doivent rendre impartialement la justice sans considération de personnes ni d'intérêt. Ils ne peuvent se prononcer dans la connaissance personnelle qu'ils auraient de l'affaire. Ils ne peuvent défendre ni verbalement, ni par écrit, même à titre de consultation, les causes autres que celles qui les concernent personnellement.

ARTICLE 27 : Tout manquement par un magistrat aux devoirs de son état, à l'honneur, à la délicatesse ou à la dignité, constitue une faute disciplinaire. Cette faute s'apprécie, pour un magistrat du parquet ou de l'administration centrale du ministère de la justice, compte tenu des obligations qui découlent de la subordination hiérarchique.

ARTICLE 28 : en dehors de toute action disciplinaire, le président de la cour suprême et le procureur général près ladite cour, le président de la cour d'appel et le procureur général près ladite cour ainsi que le directeur général des services judiciaires, ont le pouvoir de donner un avertissement aux magistrats placés sous leur autorité.

ARTICLE 29 : Les sanctions disciplinaires applicables aux magistrats sont :

1°) la réprimande avec inscription au dossier ;

2°) le retrait de certaines fonctions ;

3°) l'abaissement d'échelon ;

4°) la rétrogradation ;

5°) la mise à la retraite d'office ou l'admission à cesser ses fonctions lorsque le magistrat n'a pas droit à une pension de retraite ;

6°) la révocation avec ou sans suspension des droits à la pension.


ARTICLE 30 : Si un magistrat est poursuivi en même temps pour plusieurs faits, il
ne pourra être prononcé contre lui que l'une des sanctions prévues à l'article précédent.
Une faute disciplinaire ne pourra donner lieu qu'à une seule desdites
sanctions. En outre, les magistrats inscrits au tableau d'avancement qui ont fait
l'objet de l'une des sanctions disciplinaires prévues au 1er, 2e et 3e de l'article 35 sont d'office rayés du tableau.


ARTICLE 31 : Le Ministre de la Justice, saisi d'une plainte ou informé de faits paraissant de nature à entraîner des poursuites disciplinaires contre un magistrat peut, s'il y a urgence, après avis du Conseil Supérieur de la Magistrature, interdire au magistrat faisant l'objet d'une enquête, l'exercice de ses fonctions jusqu'à décision définitive sur
l'action disciplinaire.
L'interdiction temporaire ne comporte pas privation du droit au
traitement. Cette décision prise dans l'intérêt du service ne peut être rendue publique.


Si aucune sanction disciplinaire n'a été prononcée à l'expiration d'un délai de trois mois à compter de la date de prise d'effet de l'interdiction d'exercer ses fonctions, le magistrat reprend son activité.

ARTICLE 32 : Le pouvoir disciplinaire est exercé à l'égard de tous les magistrats
par le Conseil Supérieur de la Magistrature saisi par le Ministre de la
Justice.
La décision prise par le Conseil Supérieur de la Magistrature fait
l'objet d'un décret.



CHAPITRE VI


POSITIONS

ARTICLE 33 : Tout magistrat est placé dans l'une des positions suivantes :

1°) en activité ;

2°) en détachement ;

3°) en disponibilité ;

 

SECTION I

ACTIVITÉ

ARTICLE 34 : L'activité est la position du magistrat qui, régulièrement titulaire d'un grade exerce effectivement les fonctions de l'un des emplois correspondants.

ARTICLE 35 : Le magistrat en activité a droit :

1°) à un congé annuel rémunéré d'une durée de trente jours consécutifs pour
une année de service accompli, sans préjudice des permissions
d'absence qui peuvent lui être accordées.


2°) à des congés de maladie d'une durée maximale de six mois pendant une
période de douze mois consécutifs en cas de maladie dûment constatée
mettant l'intéressé dans l'impossibilité d'exercer ses fonctions ;


Le magistrat en congé de maladie, conserve l'intégralité de son traitement pendant les trois mois suivants et conserve, en outre ses droits à la totalité des suppléments pour charges de famille. Toutefois, si la maladie provient d'une cause inhérente à la
profession ou d'un accident survenu dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions, le magistrat conserve l'intégralité de son traitement jusqu'à la mise à la retraite ;


3°) à des congés de longue durée, en cas de maladies ou affectations graves le mettant dans l'impossibilité d'exercer ses fonctions. Le magistrat mis en congé de longue durée conserve pendant les trois premières années, l'intégralité de son traitement : pendant les deux années qui suivent, il subit une retenue de moitié. Toutefois, si la maladie donnant droit à un congé de longue durée a été contractée dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions, le magistrat conserve l'intégralité de son traitement jusqu'à ce qu'il soit en état de reprendre son service ou jusqu'à la
mise à la retraite ;


4°) au congé de maternité avec rémunération d'une durée de huit semaines
avant et de six semaines après l'accouchement.



SECTION II


DÉTACHEMENT

ARTICLE 36 : Le détachement est la position du magistrat placé hors du corps
d'origine mais continuant à bénéficier dans ce corps de ses droits à l'avancement et à la retraite. Il ne peut être prononcé que sur la demande du magistrat. Le détachement est essentiellement révocable. Il ne peut excéder une durée de cinq ans.


ARTICLE 37 : Les magistrats peuvent être placés en position de détachement soit
pour le compte d'organismes internationaux, soit dans divers ministères ou grandes administrations. Les services assurés en cette qualité sont considérés comme des services effectifs accomplis dans le cadre d'origine.


ARTICLE 38 : La proportion maximale de magistrat détachés ne doit pas dépasser dix pour cent du corps judiciaire. Aucun magistrat ne peut être affecté à un cabinet ministériel ni être placé en position de détachement, s'il n'a accompli cinq années de
services effectifs dans le corps judiciaire depuis son entrée dans la magistrature.


ARTICLE 39 : La mise en position de détachement est prononcée dans les formes
prévues pour la nomination des magistrats.



SECTION II


DISPONIBILITÉ

ARTICLE 40 : La disponibilité est la position du magistrat qui, placé hors de son
administration d'origine, cesse de bénéficier, dans cette position, de ses droits à l'avancement et à la retraite. Elle ne peut excéder une durée de cinq ans. La disponibilité est prononcée à la demande de l'intéressé.
La proportion maximale des magistrats en position de disponibilité ne doit pas dépasser dix pour cent du corps judiciaire.

ARTICLE 41 : A l'expiration de la période de disponibilité, le magistrat est réintégré
dans un emploi de son grade.



CHAPITRE VII


CESSATION DES FONCTIONS

ARTICLE 42 : La cessation définitive des fonctions entraînant radiation des cadres
et sous réserve des dispositions de l'article 51 ci-après, perte de la qualité de magistrat, résulte :


1°) de la démission régulièrement acceptée ;

2°) de la mise à la retraite ou de l'admission à cesser ses fonctions lorsque le
magistrat n'a pas droit à pension ;


3°) de la révocation.

ARTICLE 43 : La démission ne peut résulter que d'une demande expresse et écrite de l'intéressé marquant sa volonté non équivoque de quitter le corps judiciaire. Elle ne vaut qu'autant qu'elle est acceptée par l'autorité investie du pouvoir de nomination et prend effet à la date fixée par cette autorité.

ARTICLE 44 : L'acceptation de la démission la rend irrévocable. Elle ne fait pas
obstacle, le cas échéant, à l'exercice de l'action disciplinaire, en raison des faits antérieurs qui n'auraient été révélés qu'après cette acceptation.


ARTICLE 45 : La limite d'âge des magistrats est fixée à soixante cinq ans. Un magistrat peut, cependant, à partir de cinquante cinq ans, solliciter sa mise à la retraite s'il a accompli vingt cinq ans de service effectif.

ARTICLE 46 : Les magistrats admis à la retraite peuvent se voir conférer, par l'autorité investie du pouvoir de nomination, l'honorariat de leurs fonctions. A titre exceptionnel, ils peuvent se voir conférer l'honorariat d'une fonction immédiatement supérieure, à l'exception toutefois des fonctions de chef de cour.

ARTICLE 47 : Les magistrats honoraires demeurant attachés à leur état et peuvent assister en costume d'audience aux cérémonies solennelles de leur juridiction. Ils prennent rang à la suite des magistrats de leur grade. Ils peuvent avec leur acceptation être appelés à participer à des commissions administratives ou à des jurys de concours ou d'examen, lorsque la participation d'un magistrat à ces commissions ou jurys est prévue par une disposition législative ou réglementaire.

ARTICLE 48 : Les magistrats honoraires sont tenus à la réserve qui s'impose à leur condition. L'honorariat ne peut leur être retiré que dans les formes prévues au
chapitre V relatif aux devoirs et à la discipline.


ARTICLE 49 : Les règles applicables du statut général de fonctionnaires sont
applicables aux magistrats lorsqu'elles ne sont pas contraires aux dispositions des chapitres 6 et 7 du présent statut.


 

CHAPITRE VIII

DISPOSITIONS DIVERSES ET MESURES TRANSITOIRES

ARTICLE 50 : Les magistrats portent aux audiences ainsi que dans les cérémonies publiques, un costume dont la description est fixée par la loi d'organisation judiciaire.

ARTICLE 51 : Le régime des avantages sociaux et des pension applicables aux
magistrats est celui fixé pour les fonctionnaires.


ARTICLE 52 : Tant que l'effectif et l'ancienneté des magistrats ne permettront pas
de pouvoir à toutes les fonctions d'un grade déterminé, il pourra être pourvu à ces emplois par la nomination à titre intérimaire de magistrats titulaires de fonctions hiérarchiquement inférieures.
Les affectations par intérim sont prises par décret du Président de La République, sur proposition du ministre de la justice, après avis
du Conseil Supérieur de la Magistrature. Elles ne peuvent excéder une durée de trois ans.
En aucun cas, le magistrat intérimaire ne peut se voir confier des fonctions lui donnant autorité sur des magistrats d'un grade supérieur au sein. Le magistrat intérimaire perçoit le traitement afférent à son indice de grade et les indemnités inhérentes à la Magistrature.

ARTICLE 53 : Les modalités d'application de la présence loi organique, et les
mesures transitoires nécessaires à son exécution seront fixées par décrets.
Ces décrets fixeront également les conditions particulières du classement des magistrats dans la nouvelle hiérarchie, compte tenu des fonctions antérieures dans lesquelles ils ont été
régulièrement nommés, des droits qu'ils ont ainsi acquis et de l'ancienneté exigée par le présent statut pour être promu dans un grade déterminé.


ARTICLE 54 : La présente loi organique, sera publiée selon la procédure d'urgence ainsi qu'au Journal Officiel de la République de Djibouti.

LE SECRÉTAIRE DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE
NOËL ABDI JEAN - PAUL

LE PRÉSIDENT DE L'ASSEMBLE NATIONALE
SAID IBRAHIM BADOUL


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LIGUE DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Le Président NOËL ABDI Jean-Paul
SIEGE Q.V. BOULEVARD DE GAULLE
DOM TEL/FAX: (253) 35 80 07
BUR TEL/FAX : (253) 35 78 04
B.P. : 74 - DJIBOUTI - RDD
e-mail : noel_lddh@intnet.dj
https://old.ardhd.org/lddh.htm

NOTE D'INFORMATION N° 23/LDDH/ du samedi 30 décembre 2000

Manifestations armées des Forces Armées rapidement réprimées par les armes des Forces Armées.


Le jeudi 7 décembre 2000, la République de Djibouti a été confrontée à une épreuve sanglante, regrettable et condamnable au sein même de l'Institution armée de L'État


1°) Les faits

Le 7 décembre 2000, vers les 10h du matin , des unités des Forces Nationales de Police (FNP) procèdent à la mise en place de ses soldats (tous grades confondus) aux alentours : du Palais Présidentiel, de la Radio Télévision de Djibouti et du Centre des Télécommunications.

La circulation des véhicules civiles n'avait pas été interrompue, et les biens et les personnes circulaient librement.

Dans ce secteur à proximité du centre commerciale de la capitale, des banques de la place, de la chambre de commerce, et de l'industrie, de la cité Ministérielle et de l'Assemblée Nationale, dans tout ce secteur le dispositif des Forces Armées n'avait pas été déployé.

Rien d'inquiétant n'était perçu sur les ondes de la R.T.D. et les télécommunications fonctionnaient normalement pratiquement toute la matinée et ce jusqu'au début de l'après-midi, c'est à dire, jusqu'à leurs coupures respectives.

C'est vers 17h 30, que les ondes de la R.T.D. avaient repris leurs émissions avec l'intervention télévisée du Ministre de l'Intérieur M. Abdallah Abdillahi Miguil entouré des officiers supérieurs des Forces Armées et en présence du Secrétaire Général du Ministère de l'Intérieur M. Hassan Omar et un peu plus tard avec le Commissaire de la République M. Daher Ismaël Kahin (dit Chideh).

Le 13 décembre 2000, treize officiers des Forces Nationales de Police ont été mis, par le Parquet, sous mandat de dépôt provisoire et immédiatement incarcérés dans la prison civile de Gabode.

2°) Les préoccupations de la LDDH

Il est de notre devoir à nous astreindre un droit de réserve pour ne pas empiéter l'instruction judiciaire néanmoins nous déplorant nos morts et nos blessés (civils ou militaires), qui ont été fauchés par des balles sans matricules, par des balles de nos forces armées, par des balles inexorablement absurdes.

Grosso modo, durant l'enquête judiciaire, nous avons appris que la torture n'avait pas été utilisée, mise à part, le fait que le Colonel GOD aurait été très maltraité.

Un responsable de la Ligue attend toujours que le Parquet lui délivre une autorisation afin de rendre visite aux prisonniers officiers de la FNP et par là mieux informer l'opinion Nationale et Internationale sur les conditions de la détention provisoire depuis le 13 décembre 2000.

Un officier, le sous-lieutenant Abdourahman Mohamoud Hersi a été hospitalisé d'urgence au pavillon Martial de l'Hôpital Peltier le jour même de son incarcération.

Les familles des soldats tués et celles des policiers prisonniers ont été pressés d'évacuer leur logement dans le camp de la FNP.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains est préoccupée par le fait, d'un prolongement indéterminé de la période de la détention provisoire ou Dépôt dans la sinistre prison de Gabode.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) lance un Appel :

1°) pour l'urgence de la procédure judiciaire au niveau du Parquet.

2°) pour que , toutes les conditions en vue de la transparence du procès lors des audiences soient dès à présent envisagées, notamment la présence des observateurs des Défenseurs des Droits de l'Homme, au tribunal de Djibouti.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humaines (LDDH) est très soucieuse de la répression qui s'abat sur les proches et la famille de ces prisonniers ainsi que de la possibilité de refus de visas aux avocats étrangers qui seraient sollicités.


La Ligue Djiboutienne des Droits Humains reste inquiète car ces répressions, qui sont inadmissibles, doivent prendre fin le
plus rapidement, afin d'éviter tout dérapage à caractère ethnique et/ou
tribal.


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L'HOMME OU LA FEMME DE LA SEMAINE.

Dans cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle ou celui qui s'est distingué(e) soit pour soutenir la dictature, soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres de soins, etc..

Auront-ils à répondre un jour de leurs actes et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?

Monsieur MOGUEH,
Ministre délégué aux affaires musulmanes
pour avoir proposé et obtenu en Conseil des Ministres,
la mesure de fermeture à clef des principales mosquées de la ville
et l'interdiction de leur accès aux croyants,
le jour même de la fête de l'AÏD EL FITR !

Ainsi, il a obligé les fidèles à se réunir sur des terre-pleins en plein air,
pour pouvoir participer aux prières collectives,
ce qui ne s'était jamais vu et qui semble inconcevable....

D'autant plus que l'un des terre-pleins était situé
devant la maison du dictateur et que les fidèles
après avoir été sévèrement fouillés,
ont été obligés de prier et de s'incliner en quelque sorte
devant la maison de Guelleh !!!
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02/01 World Bank Discusses
New Country Assistance Strategy For Djibouti


Note d'un lecteur :
La dictature Guelleh a conduit le pays au fond du gouffre a tel point que les institutions internationales multiplient les multiples tentatives de lutte contre la pauvrete. Mais quand ces aides seront detournees comme les coup de main recents de Koweit et de Dubai, qui va soulager les milliers de pauvres djiboutiens. Djibouti est désormais réduit à mendier sur le plan international...


January 2, 2001

Washington

The World Bank's Board of Executive Directors yesterday discussed a new Country Assistance Strategy (CAS) for Djibouti and approved a US$10 million credit to support Djibouti's educational development strategy.

The purpose of the CAS, the Bank's first for Djibouti, is to design an assistance strategy for FY2001-2003 that has the ultimate objective of a sustainable reduction in poverty. This strategy, developed in partnership with the country, is based on two pillars:

· Direct interventions to reduce poverty which will focus on reversing the extremely low enrollment rate in education; addressing overwhelming needs in health, particularly those related to high rates of infectious diseases; and preparing an assistance program for vulnerable groups to cushion the impact of adjustment. · Measures to provide the basis for growth and employment generation supported through structural reforms designed to restore competitiveness and create opportunities for private investment. The strategy also aims at developing associated infrastructure services for the port to take full advantage of increased traffic transit, mainly to and from Ethiopia.

In addition to these two pillars, the crosscutting issues of institutional capacity building, macroeconomic stability, social concerns such as gender equity and empowerment will be treated as integral elements of the CAS through a range of non-lending services.

The objective of the education program, of which the first phase was approved by the Bank's board yesterday, is to support the government's strategy, developed through a nation-wide consultative process to enhance the quality of education and to double enrollment rates in primary schools over a 10-year period.

The project is expected to benefit children who do not have ready access to schooling because of lack of classrooms. In addition, benefits will also accrue to those students who are in schools but have learning difficulties as they do not have regular access to books and teaching materials. Djiboutian society as a whole should benefit in the long-run through the development of a better educated workforce and the implementation of a curriculum more relevant to Djibouti's development needs.

The World Bank will support the overall program through an Adaptable Program Credit (APC) totaling US$ 30 million, in three phases of US$10 million each. The APC approach was selected as the preferred lending instrument because of the need to support the Government's ambitious education program over a sustained period.

The cost of the first phase is US$11 million. The World Bank's credit of US$10 million is on standard IDA (International Development Association) terms with a 40-year maturity, a 10-year grace period, and 0.75 percent service charge. The government of Djibouti will also contribute US$400,000 to the project, while other sources will contribute US$600,000.

For more information about the World Bank's work in Djibouti, visit the Middle East and North Africa region's web site at:http://.HEADLINEwbln0018.worldbank.org/mna/mena.nsf

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Note de l'ARDHD :

Vive la Banque Mondiale qui accorde un petit crédit supplémentaire au système Guelleh !


La Banque mondiale fait encore semblant de croire qu'elle peut encore apporter un peu de confort et un peu d'aide pour pallier la pauvreté à Djibouti. Ses dirigeants sont-ils encore dupes à ce point-là ? Après les rapports du FMI sur la gestion publique à Djibouti !

Il est toutefois intéressant de noter que la Banque Mondiale est maintenant convaincue que la population de Djibouti a basculé dans un niveau de pauvreté jamais atteint, pour un pays qui diposait de tant de ressources.

Elle semble ne pas encore se poser les bonnes questions sur l'origine de cette misère.


Mais il ne faut pas désespérer, la Banque Mondiale finira bien par comprendre vers quelles poches sont dirigées ses généreuses subventions : pas dans celles des djiboutiens les plus pauvres en tout cas !!! On va l'aider à comprendre et à trouver les véritables destinataires de ses largesses !!!


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02/01 ETHIOPIA-SOMALIA: an Uneasy Relationship

Note d'un lecteur :

Guelleh et l'Ethiopie se trouvent maintenant dans deux camps opposes. Est-ce que la visite du ministre des AE de Zenawi va changer quelque chose. En tout cas, la rupture semble etre consommee entre Addis et le soi-disant nouveau gouvernemetn somalien.

UN Integrated Regional Information Network

EDITORIAL
January 2, 2001


Nairobi

Hopes are fading for a fresh chapter in the often stormy relationship between Horn of Africa rivals, Ethiopia and Somalia. Despite a visit by newly elected Somali interim President Abdiqassim Salad Hassan to the Ethiopian capital, Addis Ababa, in November, relations have deteriorated rapidly, with reports of Ethiopia arming and hosting opposing faction leaders and back-pedalling on gestures of recognition for the new Somali government. The new interim Somali government, for its part, made an unsuccessful show of force in December to prevent weapons - which it said came from Ethiopia - from arriving in Mogadishu, accusing Ethiopia of interfering in Somalia's internal affairs and stationing troops on Somali territory.

Tensions between the two countries add another dimension to the protracted Horn of Africa conflict and drought crisis. The Ogaden war between Ethiopia and Somalia in the 1970s, the collapse of the Somali state in the 1990s, and the Ethiopian-Eritrean border conflict in 1998, have created some of the largest refugee movements in recent history prior to the Great Lakes disaster. Political developments between Ethiopia and Somalia have direct humanitarian implications for migration, displacement, economies and regional stability.

The visit

The November visit was the first by a Somali president - albeit still unrecognised by Ethiopia - to Addis Ababa for nearly two decades. The last visit of a Somali head of state to Ethiopia was in early 1974 when former president Muhammad Siyad Barre went to persuade Ethiopian Emperor Haile Selassie to attend an Organisation of African Unity (OAU) summit being held that year in the Somali capital, Mogadishu. The emperor attended, but afterwards the relationship between the two countries deteriorated to the point of war.

When President Abdiqassim arrived, the Ethiopian government fell short of announcing his visit as one by a "head of state", but the red-carpet treatment was given in most other respects, including the presidential suite at the Sheraton Hotel and a welcoming delegation of ministers at the airport. Ethiopia has not yet recognised the new government, which has otherwise received widespread international acceptance.

Talks were duly held between Ethiopian Prime Minister Meles Zenawi and Abdiqassim. They focused on contentious issues of domestic and regional security. Later, the talks were declared "successful" and "cordial" by both sides. Somali Foreign Minister Isma'il Buba told reporters that "very clear understandings were reached on basic issues discussed". The Ethiopian government said in a press release that "the establishment of the transitional government constitutes a major achievement in the Somali peace process".

Yet, since the talks, the Ethiopian government has rapidly back-pedalled - even on its "symbolic" gestures to the new government. In December, Ethiopian officials told IRIN that when Meles attended Abdiqassim's inauguration in August, it was only "symbolic, to encourage the peace process", and that there were now serious misgivings over his links with "Islamic fundamentalists". Ethiopian troops remain on Somali territory, and the Somali leader has made no progress in negotiating with critical opposition faction leaders, who are supported by Ethiopia. "If things don't get better soon, they are likely to get much worse," a regional diplomat told IRIN. The two countries stand at a vital crossroads, observers agree.

The recent past

"The history of Somalia and Ethiopia is littered with distrust, animosity and war," said one regional analyst. Suspicion of neighbouring expansionism and political extremism is deeply rooted in both states. However, Somalia's disappearance into a political abyss over the last 10 years opened a new chapter.

Meles Zenawi came to power with the Ethiopian People's Revolutionary Democratic Front (EPDRF) in 1991, in the same year the Somali government collapsed. Initially, the events in the two countries seemed to break the mould. Meles knew Somalia very well, as he lived in Mogadishu when he was a liberation leader in the 1980s. Meles and Eritrean leader Isayas Afewerki "lived together in a villa behind Tawfiq Hotel, north Mogadishu, and were handled by the National Security Service, provided with travel documents and Somali passports, trained and given a Tigrayan radio frequency", a former senior Somali government official told IRIN.

Once in power, Meles was genuinely disturbed by Somalia's descent into factional anarchy, and its regional consequences. Competing Somali militia leaders were, for their part, initially willing to use Meles to broker peace talks, as he had links to the old, military dictatorship, while at the same time was perceived as a successful revolutionary and a leading figure in the "new generation" of African leaders. Ethiopia got international commendation when it managed to bring the main Somali factions together for the first time in Addis Ababa in 1992 for peace talks.

But the honeymoon was not to last for long. Ethiopia's pivotal role in Somali peace talks was over by 1993, with many of the faction leaders claiming it was forcibly pursuing its own agenda. The new Ethiopian government, moreover, was increasingly influenced by events in its own Somali region - which has a large ethnic Somali population and close economic and political links with neighbouring Somalia. The activities of Somali irredentist movements in this part of Ethiopia, particularly the Western Somali Liberation Front (WSLF), which were seeking to establish a "Greater Somalia" to incorporate all territories containing Somali populations, led to the Ethiopian-Somali Ogaden war in 1977. "Some Somalis do retain a lingering desire for a greater Somalia, but it's more an emotional dream for the indefinite future... There are few in the Ogaden who would want to join Somalia now, though they might want an independent Ogadenia," regional expert Patrick Gilkes told IRIN. Although the threat of irredentism had generally receded by the time Meles came to power, the ethnic Somali population continued to feel alienated and marginalised from the centre of power, which has always been dominated by northern Christian Amhara and Tigrayan groups. Central governments have, for their part, viewed the migratory pastoralist Muslim Somalis as resenting government structures and having an ambiguous national identity. "Intense clan loyalties make it difficult to superimpose transcending political structures," one observer said.

The EPRDF found it difficult to establish itself in the Somali region, which remains one of the most unstable areas in the country. A strong military presence has remained in the Ethiopian Ogaden area, and has provoked accusations of repression and abuse, documented by international and local human rights organisations. In Kebri Dehar, an Ogadeni stronghold, local and international sources told IRIN in November that the bodies of suspected rebels caught and killed by government soldiers were sometimes left outside the garrison until they rotted. Relatives were too scared to collect or identify the bodies, said the sources, who included witnesses.

Having introduced a form of democracy based on ethnic regionalism, the Ethiopian central government found itself struggling to establish an "obedient" Somali party. In the areas contiguous with Somalia, the Ogadeni National Liberation Front (ONLF) agitated for regional independence, while armed opposition groups included cells of the Islamic extremist movement, Al-Ittihad. Ethiopia's population is generally believed to comprise about 50 percent Muslim and 50 percent Christian, but Ethiopian officials told IRIN the ratio was roughly 60 percent Christian to 40 percent Muslim.

Creating a "buffer zone"

Although the Somali population in Ethiopia is relatively small - about 3.5 million - the territory it occupies is significant in that it borders on Somalia and is used by armed opposition groups, the Oromo Liberation Front (OLF) and the ONLF. The Oromos, the largest ethnic group in Ethiopia, are linguistically and culturally related to Somalis and comprise both Christians and Muslims. According to the Ethiopian government, many elements of the armed opposition in the Ethiopian Somali region are "Islamic fundamentalists".

The new Ethiopian government of 1991 pursued an increasingly militaristic option in the Somali region - much like previous regimes. By 1993, the Ethiopian defence minister, Siye Abraha, announced to journalists in Addis Ababa that Ethiopian troops had fought and defeated Islamic fundamentalists in the Ogaden. A heavy military presence has since remained in the Somali region, particularly in the Ogaden, and is used to control domestic insurrection, as well as launch military operations along the common border and into southern Somalia.

Problems in the Ethiopian Somali region were exacerbated by the collapse of the Somali government. Hundreds of thousands of refugees and returnees crossed the common border because of the civil war in Somalia. Extremists and armed groups took advantage of the anarchy and lack of controls at the border. At the same time, Ethiopia's relations with its western neighbour, Sudan, had begun to deteriorate, with behind-the-scenes accusations by Ethiopia that Sudan was "exporting" Islamic extremism, and providing support for armed Al-Ittihad units based in the Ogaden and southern Somalia.

Ethiopian public foreign policy became increasingly defined by the threat of "Islamic fundamentalism". Meles Zenawi said in an interview in December 2000: "What concerns us first and last is what the government [of Somalia] and the different parties and organisations do inside Ethiopia. Some of the extremist organisations did not limit their activities inside Somalia and went to destabilise Ethiopia." In the interview, published in the Arabic London-based 'Al-Hayat' newspaper, Meles said of the situation in Somalia: "What worries us is the presence of well-trained terrorists, and that is enough to destabilise the security and stability of Ethiopia."

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