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LA
LIBERTÉ Bulletin N°
37
Journal permanent et indépendant
de tous les djiboutiens de l'opposition
Bulletin
de l'A. R. D. H. D
2ème
année..................Maj
02/03/01 à 18 h 00 (Heure de Paris)
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LA
LIBERTÉ :
votre journal se construit chaque jour devant vous, avec vos contributions.
Chacun peut s'y exprimer librement et sans aucune censure. . .
(*)
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28/02
Nouvel appel URGENT en faveur du Général Yassin
Yabeh Galab. (Traitement inhumain / torture / non-assistance
à personne en danger)
D'après les informations reçues,
il serait dans un état critique à l'hôpital
PELTIER, mais cet hôpital ne disposerait pas du matériel
médical adapté pour le soigner.
Nous
lançons un appel à toutes les associations humanitaires
et à la communauté internationale, pour qu'elles
fassent pression sur les autorités djiboutiennes et françaises,
afin que le Général soit transféré,
de façon urgente, dans un centre susceptible de
lui apporter les soins médicaux nécessaires. (Il
semblerait que l'hôpital militaire français Bouffard
puisse répondre sur le plan médical, sinon il faudrait
envisager un rapatriement sanitaire vers un pays européen).
Faute
de quoi, la responsabilité de la mort (programmée)
du Général incomberait non seulement à M.
Guelleh (qui ne cache pas son désir de vengeance)
mais aussi à la France qui a d'abord remis discrétement
le prisonnier au bourreau en dehors de toute procédure
légale et qui ensuite, aurait refusé de l'admettre
dans un hôpital français.
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SOMMAIRE
N° 37 .
. . du 24/02/01 au 02/03/01
- Le journal 'Ensemble', saisi sur ordre du Lt Colonel Abdourahman
Ali Kahin,
- Monsieur ( 40 % ! ), nouvel ambassadeur de Djibouti en France,
- Le Premier Ministre français refuse la réhabilitation
morale de Jean-Michel Pouchele,
- C'est la France qui aurait refusé d'admettre le Général
Yassin Yabeh à Bouffard : non-assistance à personne
en danger ?
- Le FMI et les bailleurs de fonds suspendent pour six mois les
paiements à Djibouti,
- Extrait d'un rapport de la CFB, qui
décrit la procédure et les mesures prises en ce qui
concerne les fonds déposés par l'ancien dirigeant
du Nigéria Sani ABACHA et par ses proches,
- La mort programmée du Général Yassin Yabeh
Galab, s'il reste à l'hopital Peltier.
- Une pluie de sanctions sur les policiers djiboutiens : la goutte
d'eau ?
- Le directeur de LA NATION sanctionné officiellement par
Guelleh ! Gabode la prochaine fois ?
- Des gardes
du corps Somaliens entraînés avec l'Armée française
?
- Une fête végétarienne pour les enseignants
djiboutiens.
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24/02
NOUVELLE ATTEINTE A LA LIBERTE D'EXPRESSION A DJIBOUTI
SUSPENSION
POUR " LE RENOUVEAU " ET SAISIE DU JOURNAL "ENSEMBLE"
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24/02
L'HOMME DE LA SEMAINE :
Le Lieutenant-colonel
Abdourahman Ali Kahin,
Nouveau chef du groupement de police du district
de Djibouti. A la tête de son régiment, ce héros
de la répression a gagné, sur le terrain, la terrible
bataille de l'information
qu'il a livré contre le puissant hebdomadaire "Ensemble"
solidement armé .... "d'un porte-plume" et retranché
derrière "une feuille de papier"
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23/02
Reprise du trafic de Khat sur une grande échelle au Canada
? (Courrier des lecteurs) |
LE
FMI fait la gueule ! Suspension des aides financières
à Djibouti pour au moins six mois (à lire dans
LOI) |
................ PRD
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RADIO TROTTOIR
24/02
Emission : que dit la Presse entre les lignes ? Elle dit que la
population d'Arta est condamnée à la mort lente par
l'uranium.
24/02
L'Ambassade
de Djibouti à Paris a pour nouvel Ambassadeur, le Trésorier
Payeur djiboutien connu par certains commerçants comme "
Monsieur 40% "
28/02
DESERTION D'OFFICIERS ET SOUS-OFFICIERS VERS LE SOMALILAND ?
28/02
Les Gardes du Corps du Président Somalien seraient-ils entraînés
par l'Armée française au centre de la plage d'ARTA
?
2802Enseignants
djiboutiens : la fête du mouton sera végétarienne.
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Affaire
: Jean-Michel POUCHELE
Le
Premier Ministre Lionel JOSPIN
refuse la réhabilitation morale de JMP.
Une nouvelle marque de soutien
du gouvernement français
au dictateur de Djibouti ?
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ARHOTABA |
24/02
RISQUE DE DESTABILISATION DE DJIBOUTI EN CAS DE DEPART DES TROUPES
FRANCAISES ? (Selon
le rapport d'un député français / Courrier des
lecteurs) |
L.
D. D. H.
Ligue Djiboutienne
des Droits Humains
Toutes
les publications
2000 / 2001
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24/02
Et si Barkhat ?? souhaitait reprendre son poste ! (bruits
et rumeurs)
27/02
Une pension 'sur mesure' pour Barkhat Gourad ! (ADI)
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23/02
Affaire Yassin Yabeh (LOI)
D'après LOI, c'est la France qui aurait refusé
d'admettre le Général à Bouffard ! Les autorités
françaises continuent à tout faire pour plaire et
soutenir le dictateur (Contradiction diplomatique, car Guelleh,
pour une fois, semblait vouloir faire soigner Yassin Yabeh ..)
Des plaintes pourraient-elles s'élever
contre la France pour :
- non-assistance à personne en danger,
- complicité active de torture avec une dictature sanguinaire
?
24/02
On est en droit de se demander pour quelles raisons la France, contrairement
aux usages et en toute connaissance de cause, à remis le
Général Yassin Yabeh à l'autorité djiboutienne
(Ainaché / Courrier des lecteurs)
24/02
Le Général Yassin aurait été hospitalisé
à Peltier
27/02
LA MORT PROGRAMMEE DU GENERAL Yassin YABEH GALAB, s'il reste à
PELTIER.
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24/02
- SURVIE : Manifestation très réussie
à Paris.
26/02
Communiqué de remerciement de SURVIE à tous les participants
aux manifestations du samedi 24 février. |
25/02
Les ambitions (légitimes) du Port de Djibouti (AFP)
vont-elles conduire au massacre du site de Doraleh
(ARDHD) !! |
27/02
RADIO HARGEISA : Une émission en français sur Internet.
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27/02
Une pluie de sanctions s'abat sur les policiers djiboutiens : onze
revoqués et cinq rétrogradés.
(LDDH)
La 'goutte d'eau' qui va faire déborder le vase ? |
27/02
Erratum ! Dans le communiqué de l'ASPA qui demandait une aide
internationale en faveur des vicitimes civiles dans le Nord, il fallait
lire 200.000 personnes et non 20.000 (Correction de l'auteur
de la dépêche que nous avions reprise) |
26/02
Extrait d'un rapport de la Commission Fédérale des
Banques Suisses analysant le comportement des banques suisses
au regard des fonds provenant de l'entourage de l'ancien Président
du Nigéria, Sani ABACHA
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27/02
Djibouti : la comédie politicienne contre la démocratie
et le développement
25 février 2001. Analyse des actes et déclarations politiques
de février (Alain
LETERRIER - Les Nouvelles d'Addis) |
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27/02
Le directeur de la Nation reçoit un blâme de la part
de Guelleh ! (Journal officiel) |
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27/02
Immunité requise pour Kadhafi, décision le 13 mars
(Reuters) |
28/02
LA NATION ET AL QARN bientôt disponibles sur Internet ? Mais
.... |
1/03
Pourquoi vous soucier de Yassin Yabeh - C'est un ami d'IOG qui est
pire que lui ? (Courrier
des lecteurs) |
27/02
Le voyage en Erythree ne s'est pas aussi bien déroulé
que l'on veut nous le faire croire ! (Bruits
et rumeurs) |
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26/02
ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES AU TCHAD
: LA MACHINE À FRAUDER EST ENCLANCHÉE.
(Actus)
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27/02
Les enjeux de l'affaire Habré (Le Monde - Reed
Brody, directeur adjoint de Human Rights Watch. |
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(*)
nous pourrions être amenés à refuser les articles
dont le contenu serait contraire à la morale et/ou aux bonnes
moeurs, les attaques personnelles, non justifiées et/ou disproportionnées,
les articles dont les informations s'avéreraient fausses, ainsi
que toute propagande en faveur de la dictacture à Djibouti.
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24/02
Le Journal " ENSEMBLE " du Jeudi 22 février 2001
NOUVELLE ATTEINTE A LA LIBERTE D'EXPRESSION
A DJIBOUTI
SUSPENSION
POUR " LE RENOUVEAU ET
SAISIE POUR " ENSEMBLE
Le Renouveau,
votre fidèle hebdomadaire du PRD, est toujours suspendu.
Depuis ce 15 janvier 2001 où le couperet de l'arbitraire
s'est abattu sur lui, cela lui fait à ce jour plus de cinq
semaines d'interdiction.
Et non content
d'avoir réduit au silence le Renouveau voilà que
le pouvoir aux abois de Monsieur Ismaêl Omar Guelleh lâche
sa police contre l'édition datée du 15 février
2001 de l'hebdomadaire Ensemble publication indépendante
qui reparaît depuis quelques semaine.
Cette saisie
arbitraire, qui n'obéit à aucun autre motif que
le bon vouloir du régime, a été perpétrée
jeudi dernier aux premières heures. C'est un certain Lieutenant-colonel
Abdourahman Ali Kahin, cousin du Chef de district de Djibouti
Daher Ismaël Kahin, promu depuis peu chef du groupement de
police du district de Djibouti, qui a ordonné cette saisie.
Lâchant un nombre impressionnant de policiers aux trousses
des modestes marchands ambulants de journaux et à l'encontre
des kiosques de la Place.
Résultat
: nos lecteurs ont été sevrés d'Ensemble
ce jeudi-là.
Le principal
commentaire que cette ridicule affaire, qui s'en passerait volontiers,
nous inspire, est de souhaiter bonne lecture aux grands esprits
du système guellien, dont nous savons de quoi ils sont
capables sur la feuille blanche
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26/02
Difficultés d'affichage pour lire le journal ...
Nous avons été alertés par des étudiants
djiboutiens, qui nous signalent que le journal n'est pas toujours
lisible à partir des postes qu'ils utilisent dans leurs
universités. Les problèmes d'affichage sont complexes
et nous ne disposons pas des ressources, ni des compétences
pour améliorer la lisibilité sur tous les PC / explorateurs
/ écrans.
Nous utilisons actuellement pour vérifier l'affichage :
Internet Explorer version 5.5 et un écran configuré
en 1.024 x 768. La police utilisée est ARIAL
Pour améliorer la situation, depuis ce matin, et à
titre d'essai, nous avons supprimé la majorité des
couleurs de fond pour les articles et nous utilisons la police
Internet par défaut. Nous serions reconnaissants à
chacun de nous faire part de ses commentaires sur la lisibilité
et sur les difficultés qu'il peut rencontrer en nous donnant
des informations précises : désignation des zones
illisibles, etc ... Cela permettra d'améliorer progressivement
les choses.
Vos
commentaires
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L'HOMME
OU LA FEMME DE LA SEMAINE.
Dans
cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale,
celle ou celui qui s'est distingué(e) soit par son zèle
pour soutenir la dictature, soit en violant les Droits de l'Homme
: cruauté, tortures, exécutions sommaires, emprisonnements
arbitraires, viols, assassinats, destruction de cheptels ou de
point d'eau, destruction d'écoles ou de centres de soins,
privations de liberté (presse, expression, déplacement),
etc..
Auront-ils
à répondre un jour de leurs actes et de leurs crimes
devant le Tribunal Pénal International ?
Le
Lieutenant-colonel Abdourahman Ali Kahin,
Nouveau chef du groupement de police
du district de Djibouti,
Il
a ordonné la saisie du journal "Ensemble'. Pour gagner
la terrible bataille de l'information, il a dépêché
un nombre impressionnant de policiers aux trousses des modestes
marchands ambulants de journaux et à l'encontre des kiosques
de la Place. Nous le félicitons pour son efficacité
militaire sur le terrain et pour son sens stratégique du
commandement. A la tête de ces forces considérables,
il a gagné la bataille contre le puissant hebdomadaire
"ENSEMBLE" armé "jusqu'aux dents" ...
d'un porte-plume et retranché derrière une feuille
de papier. La majorité des exemplaires ont été
retirés de la vente, dans un temps record ! (Record
à faire homologuer dans le livre Guiness ?)
Belle victoire, en effet, Monsieur le Chef du Groupement de Police
! Selon les usages locaux, vous allez certainement être
récompensé bientôt par M. Guelleh .... Qu'allez-vous
choisir ? Médaille (en chocolat), avantages personnels
(petite enveloppe) ou tourisme (aller simple pour le
Canada) ?
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21/02
LA FRANCE REFUSE DE REHABILITER
JEAN-MICHEL POUCHELE !!!
En
confirmant la décision 'inique' du Tribunal de Djibouti
qui a condamné Jean-Michel Pouchele pour 'ingérence
humanitaire' (?), les autorités françaises donnent,
encore une fois, l'impression désastreuse de plier devant
le dictateur sanguinaire de Djibouti.
Pendant combien de temps encore, le Gouvernement français
va-t-il soutenir ce régime 'en pleine déliquescence'
avec l'argent des contribuables français ?
L'argent des français doit-il servir à mettre le
peuple djiboutien dans une sorte de position d'esclavage ?
Le Premier Ministre français n'écouterait plus ni
les Français (4.000 signatures en faveur de Jean-Michel
Pouchele) ni les appels de nombreux députés ?
________________________________________________________________
Le
Premier Ministre
Paris, le 21 février 2001
Monsieur le
Député,
Vous avez
appelé mon attention sur la situation de Monsieur Jean-Michel
POUCHELE qui réclame " une réhabilitation morale
", suite à la condamnation dont il fait l'objet à
Djibouti et à l'emprisonnement qu'il a subi en conséquence.
Comprenant
bien les raisons qui motivent votre démarche, j'ai naturellement
fait procéder à un examen attentif de la situation
de Monsieur POUCHELE.
Si Monsieur
POUCHELE a connu une période d'emprisonnement en France,
au demeurant réduite par l'effet du bénéfice
d'un maximum de réduction de peine, c'est en application
de la convention Franco-Djiboutienne sur le transfèrement
des condamnés détenus, qui permettrait le retour
de l'interessé dans notre pays pour y purger le restant
de sa peine.
S'agissant
d'une condamnation prononcée par les autorités judiciaires
d'un pays autre que la France, le Gouvernement ne dispose d'aucun
moyen pour engager une procédure de " réhabilitation
".
Il ne dispose
pas plus du pouvoir de retirer du casier judiciaire les condamnations
prononcées par des juridictions étrangères
qui, en application d'une convention internationale, ont été
exécutées en France. Ces condamnations toutefois
ne figurent que sur le bulletin du casier judiciaire accessible
aux seules autorités judiciaires et à l'exclusion
des autorités administratives.
Je vous prie
de croire, Monsieur le Député, à l'assurance
de mes sentiments les meilleurs.
Lionel JOSPIN
Monsieur
Francis HAMMEL
Député de la Somme
Conseiller Municipale d'Abbeville
28, rue Millevoye
80100 ABBEVILLE
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LIGUE
DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H.
Le Président NOEL ABDI Jean-Paul
SIEGE Q.V. BOULEVARD DE GAULLE
BUR TEL (253) 35 78 04
DOM TEL/FAX ( 253) 35 80 07
B.P. : 74 - Djibouti - RDD
e-mail : noel_lddh@internet.dj
https://old.ardhd.org/français/lddh.htm
DIFFUSION D'INFORMATION N° 2/LDDH du 25 février 2001
Quinze
policiers révoqués, dont onze inculpés et
cinq rétrogradés au sein de la FORCE NATIONALE DE
POLICE (F.N.P.)
Les décisions sont insérées dans la rubrique
" Ministère de l'Intérieur Mesures individuelles
" du Journal Officiel du 15 février 2001.
Ce Journal
Officiel publie 20 décisions du Président de la
République, Chef de gouvernement en date du 11 février
2001. Ces décisions portent sur 15 policiers, dont 11 inculpés
de " complot et d'atteinte à la sûreté
de l'Etat dans la journée du 7 décembre 2000 ".
Ces quinze
policiers sont révoqués par " mesure disciplinaire
avec suspension des droits à pension conformément
aux articles 12, 40, 45 et suivants du statut de la F.N.P. sans
préjudice des sanctions pénales " avec effet
rétroactif. La présente décision prend effet
à compter du 7 décembre 2000.
Cinq autres
décisions portent sur des policiers rétrogradés
" pour avoir obéi à un ordre manifestement
illégal et manqué à l'obligation de réserve
".
Le Tribunal
de Djibouti se fait toujours attendre. Les onze policiers prisonniers
en dépôt, restent encore sans jugement dans la sinistre
prison de Gabode.
Révoqués
avec suspension des droits à la pension :
Grade |
Nom |
Matricule
|
Décision
Présidentielle
|
Sergent |
Elmi
Nasri |
3042
PB 696
|
n°
0112/PR/MI
|
Adjudant |
Moustapha
Kaireh |
2877
PB 101
|
n°
0113/PR/MI
|
Sergent-chef |
Abdi
Osman Meraneh |
2530
|
n°
0114/PR/MI
|
Sergent |
Ali
Houmed Ali |
1507
|
n°
0114/PR/MI
|
Sous-Lieutenant |
Doualeh
Igueh Ofleh |
3001
PB 1218
|
n°
0115/PR/MI
|
Sous-Lieutenant |
Abdourahin
Mahamoud Hersi |
287
|
n°
0118/PR/MI
|
Commandant |
Daher
Hassan Ahmed |
2345
PB 95
|
n°
0120/PR/MI
|
Lieutenant |
Ismael
Robleh Habad |
2917
|
n°
0121/PR/MI
|
Commandant |
Ahmed Naser Aden |
2418
|
n°
0122/PR/MI
|
Sous-Lieutenant |
Hassan Djama Meraneh |
2812 PB 1013
|
n° 0123/PR/MI
|
Capitaine |
Houssein Gueldon Boulaleh |
613
PB 84
|
n°
0124/PR/MI
|
Lieutenant |
Houssein Farah Ragueh |
2343
PB 72
|
n°
0125/PR/MI
|
Commandant |
Fathi Mohamed Guelleh |
2419
PB 41
|
n°
0128/PR/MI
|
Colonel |
Mohamed
Abdillahi God |
1846
PB 96
|
n°
0129/PR/MI
|
Général |
Yassin
Yabeh Galab |
1844
PB 35
|
n°
0127/PR/MI
|
NB : Les noms
mis en gras sur cette liste sont les policiers révoqués
mais non inculpés
Rétrogradés
avec effet rétroactif variante :
Grade |
Nom |
Matricule
|
Décision
Présidentielle
|
Capitaine |
Omar
Assoweh Guelleh |
1756
|
n°
0116/PR/MIA
compter du 7 décembre 2000
(a bénéficié de 2 décisions
0116 et 0132)
devenu Lieutenant - 2
|
Capitaine |
Hassan
Said Bogoreh |
2332
|
n°
0117/PR/MIA
compter du 3 janvier 2001
Devenu Lieutenant - 2
|
Capitaine |
Abdourahman
Waîs Farah |
1972
|
n°
0133/PR/MIA
compter du 7 décembre 2000
Devenu Lieutenant - 2
|
Adjudant |
Darar
Omar Ahmed |
1421
|
n°
0131/PR/MIA
compter du 7 décembre 2000
Devenu Sergent-chef - 2
|
Sergent-chef |
Mohamed
Ahmed Ali |
2171
|
n°
0119/PR/MIA
compter du 23 décembre 2000
Devenu Caporal-chef - 2
|
Dans le cas
des rétrogradés, la date d'effet rétroactif
ou la date où la décision prend effet varie (7 décembre
2000 pour trois policiers, 23 décembre 2000 pour un policier
et 3 janvier 2001 pour un policier)
C'est à
se demander si d'autres décisions présidentielles
ne vont pas encore s'abattre et rétrograder d'autres policiers
pour ces mêmes critères et dans les mêmes conditions.
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24/02
Et si Barkhat ? avait envie de reprendre son poste de P.M. !
Une rumeur court en ce moment à Djibouti. Barkhat
aurait dit en privé qu'il aimerait reprendre son poste
et qu'il n'aurait pas vraiment donné sa démission.
Après tout ... Il y a trop de candidats pour le poste
actuellement et peu de valables .... car ce poste ne peut pas
intéresser quelqu'un d'actif, de dynamique et ayant envie
de mettre en pratique des idées personnelles. Un seul
critère est requis pour le poste dans sa définition
actuelle : savoir serrer des mains et présider des cérémonies
et des conseils en parlant le moins possible. Nombreux sont
ceux qui pourraient justifier d'un tel talent.
Le Gouvernement (qui est pourtant poussé par la France
dans ce domaine) ne semble pas vraiment pressé de faire
aboutir les négociations avec le FRUD. Alors pourquoi
garder la place pour le FRUD ? Il sera toujours temps de décider
le moment venu : peut-être dans un an, le 7 février
2002 ? Donc Barkhat pourrait être de nouveau un candidat
idéal. Peu encombrant, même s'il a toujours dit
ce qu'il pensait en Conseil des Ministres ...
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27/02
Le voyage en Erythree ne s'est pas aussi bien déroulé
que l'on veut nous le faire croire !
Il se dit que les résultats du séjour officiel
en Erythrée de Guelleh, de sa femme et de leur escorte
(TV, cusiniers, gardes du corps, etc..) ne s'est pas aussi bien
déroulé que la propagande officielle voudrait
le laisser entrendre. Peut-être les Erythréens,
qui ne sont pas stupides, se sont-ils rappelés des périodes
d'amour entre Guelleh et l'Ethiopie (son pays de naissance)
et qu'ils n'aiment pas les volte-faces permanentes au gré
des humeurs, des envies et des amertumes du dictateur.
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COURRIER
DES LECTEURS
Nous
reprenons le contenu intégral des lettres qui nous sont
adressées.
Nous publierons aussi les
messages des lecteurs qui souhaitent répondre.
L'ARDHD n'assume aucune responsabilité quant au contenu
des messages de cette rubrique. Ils sont publiés sous la
responsabilité entière de leurs auteurs.
L'ARDHD rappelle qu'elle ne soutient aucune action politique,
ni aucun parti et qu'elle milite exclusivement en faveur de la
Paix et des Droits de l'Homme.
Pour des raisons de sécurité, les messages sont
publiés sans les noms des auteurs (sauf demande formulée
avec précision par l'auteur)
23/02
Reprise d'un trafic de Khat sur une grande échelle au Canada
?
Après
quelques semaines de mise en veilleuse, le trafic de khat a repris
sur une grande échelle dans les quartiers de Cedarwood
et de Caldwell. Ce trafic est alimenté par des personnalités
appartenant à l'administration Guelleh qui utilisent les
valises diplomatiques pour acheminer le khat
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24/02
On est en droit de se demander pour quelles raisons la France,
contrairement aux usages et en toute connaissance de cause, à
remis le Général Yassin Yabeh à l'autorité
djiboutienne
Je m'associe
sans réserve à l'appel d'urgence lancé par
la Ligue Djiboutienne des Droits Humains, relayé par l'ARDHD,
pour demander l'évacuation sanitaire à titre humanitaire
du Général Yassin YABEH GALAB..
La gravité
de son état constatée par les médecins est
alarmante et ne peut qu'aboutir à son décès,
s'il ne reçoit pas de soins rapidement.
On est en
droit de se poser la question : Durant les deux jours passés
dans l'enceinte de la Base Aérienne Française, la
France n'aurait peut-être pas eu de la part du Général
Yassin et de ses camarades, les informations qu'elle souhaitait
connaître ? ? ?
C'est la raison pour la quelle, contrairement à tous les
usages qu'elle s'est empressée de les « livrer »
à l'autorité Djiboutienne ? Suivant ainsi l'exemple
sans précédant de l'Ethiopie qui avait « livrer
» les opposants de FRUD au gouvernement Djiboutien.
Comme hier l'Ethiopie, la France savait parfaitement l'issue qui
attendait ses hôtes. La France se déshonorerait de
laisser faire cet assassinat programmé avec sa complicité
active.
AÏNACHÉ
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24/02
RISQUE DE DESTABILISATION DE DJIBOUTI EN CAS DE DEPART DES TROUPES
FRANCAISES ? (Selon le rapport d'un député
français)
J'ai
lu récemment un rapport d'un député français
sur la présence de l'armée française à
Djibouti et ce qu'il a écrit, est édifiant : "Notre
retrait impliquerait la déstabilisation rapide de la République
de Djibouti sous les tensions interethniques que l'Éthiopie
et l'Erytree ne manqueraient pas de tenter d'arbitrer pour s'assurer
le contrôle de cette installation portuaire stratégique".
D'après
lui Djibouti ne peut exister sans la France, de plus Djibouti
ne se limite qu'à ses installations portuaires, nos deux
pays voisins sont prêt à nous sauter dessus. Et il
continue "la présence française à
Djibouti n'est finalement contestée par aucun acteur majeur
ni dans la zone ni a l'extérieur de celle-ci. Elle leur
épargne certainement des souffrances supplémentaires
et est un facteur nécessaire, sinon suffisant, d'une dynamique
de développement si longuement attendu."
C'est
normal qu'il n'y ait aucune contestation dans "la zone",
puisque la France s'est arrangée pour placer un dictateur
et qu'elle le soutient contre vents et marées. Les gens
qui osent dénoncer la FRANCE SONT MIS A L'INDEX ET PLACES
AU BAN DE LA SOCIÉTÉ, SUIVEZ MON REGARD.
La
présence française nous" épargne certainement
des souffrances" ! Allez dire cela aux populations d'Arta,
de Balballa, d'Arrhiba ou de Godoria.
En
conclusion il me semble que pour certains, Djibouti soit toujours
une colonie française et que nous en sommes toujours les
indigènes.
N'EST-CE
PAS Guelleh ? Comme le disait un vieux nomade à un politicien
de
sa tribu : "tu peux toujours sauter et t'habiller comme eux,
tu seras toujours comme nous."
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1/03
Pourquoi vous soucier de Yassin Yabeh - C'est un ami d'IOG qui
est pire que lui ?
Bonsoir
,
Je
ne comprend pas , comment vous pouvez vous souciez de la vie de
YACIN yabeh , cet homme est pire que IOG , est-ce vous pouvez
m'expliquez votre reaction ? merci
Réponse
de l'ARDHD
Vous
avez tout à fait raison de soulever la question, car le
Général n'est pas un saint !
Nous ne défendons pas le Général, mais le
principe. Chaque homme a droit au respect et à la garantie
de ses droits fondamentaux, y compris celui de se défendre
et d'être défendu.
Si vous acceptiez qu'un homme soit maltraité par Guelleh,
vous admettriez tout le reste ... torture, viols, etc..
Je pense que vous avez lu nos différents articles, dans
lesquels nous avons d'abord expliqué que le Général
Yassin Yabeh était l'ami proche de Guelleh et qu'il avait
participé aussi à la répression des djiboutiens.
Cela nous le dénonçons publiquement.
Nos appels
aujourd'hui sont purement humanitaires. En ne les lançant
pas, nous aurions le sentiment de nous conduire en complices du
bourreau. Nous ne pouvons, en aucun cas, accepter d'un côté
ce que nous dénonçons d'un autre côté.
En revanche, nous avons le sentiment que Yassin Yabeh devrait
être traduit devant un tribunal pénal reconnu, (non
pas uniqement pour les faits du 7/12 qui aurait été
en quelque sorte le règlement d'une affaire personnelle
entre Guelleh et lui, si elle n'avait pas fait des victimes),
mais aussi et surtout pour sa participation à des crimes
contre l'humanité.
Faire passer quelqu'un devant une juridiction pénale afin
qu'il soit éventuellement condamné ne veut pas dire
avoir l'autorisation de le torturer en préventive. Ce serait
ouvrir la porte à l'arbitraire, à la vengeance personnelle
et accepter la loi du plus fort et une situation de non-droit
que nous condamnons.
J'espère que vous comprendrez notre position. Nous menons
ce combat pour le respect des principes contenus dans la déclaration
universelle des Droits de l'Homme. Nos appels en faveur du Général
sont strictement limités au plan humanitaire ; ils seront
aussi forts lorsqu'il s'agira de juger ses actes. Il a d'ailleurs
été élu homme de la semaine dans l'un de
nos bulletins, lorsqu'il s'agissait de sa responsabilité
personnelle dans l'incarcération et le maintien en détention
des enfants mineurs incarcérés et violés
à Gabode.
Nous luttons
pour l'instauration de la paix, la justice et la démocratie
à Djibouti, pour tous les djiboutiens. Comment atteindre
ces objectifs s'il on accepte d'entrée de jeu des entorses
et des situations particulières ?
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Les
principaux responsables
d'actes de torture à Djibouti.
Maintenant
que la justice pénale pourrait instruire (compte-tenu du
jugement rendu récemment par la Cour d'Appel de Paris) les
plaintes des victimes de mauvais traitement, d'emprisonnement arbitraire
et de torture, nous rappelons à l'opinion publique les noms
des tortionnaires qui ont été le plus souvent cités
par les victimes.
Parmi
les tortionnaires les plus cités
-
Colonel Mahdi Cheikh Moussa,
-
Colonel Omar Bouh Goudade
-
Lieutenant-colonel Hoche Robleh
- Commandant
Zakaria Hassan
-
Lieutenant Ladieh
-
Lieutenant Mohamed Adoyta
-
L'aspirant Haroun
-
Le sous-officier Naguib
-
L'adjudant Tane
-
Kalifa
-
W agdi
Certains
se seraient déjà réfugiés à l'étranger
(USA et Canada) sous de fausses identités, mais ils sont
placés sous surveillance.
Nos
informations sur la torture à Djibouti. et les récits
des victimes
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Sommaire
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NOUVELLES
BRÈVES ET REVUE DE PRESSE
DJIBOUTI : le FMI fait la
gueule !
LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN # 939
- 24/02/01
Selon des informations
recueillies à Washington par La Lettre de lOcéan
Indien, le directeur du département Moyen Orient du Fonds
monétaire international (FMI), Paul Chabrier, vient dadresser
une note aux autorités djiboutiennes les prévenant
que les décaissements de crédits en leur faveur
étaient suspendus pour six mois...
Dans l'article, LOI précise :
-
que le FMI n'a vraiment pas apprécié les informations
contradictoires sur les performances économiques et financières
qui ont été données, l'an dernier, aux experts
en mission. "énormément de temps a été
perdu en cherchant à savoir quels étaient les chiffres
réels et probants".
"Le FMI estime
également que le gouvernement djiboutien ne maîtrise
pas certaines de ses dépenses inconsidérées."
-
que le Ministre des Finances djiboutiens Yassin Elmi Bouh (nommé
déjà deux fois Homme de la Semaine par notre publication)
aurait refusé de recevoir une nouvelle mission du FMI à
Djibouti
Cela fait beaucoup de maladresses en effet, pour un système
qui a besoin de sous ...
L'article
poursuit en précisant que les bailleurs de fond s'alignent
sur le FMI. Paris aurait même renoncé à soutenir
les demandes d'aide de Djibouti auprès de l'UE et aurait
mis une condition : la signature des accords FRUD / Gouvernement
Note
de l'ARDHD :
Ces
informations confirment ce que nous avions déjà
annoncé depuis plusieurs mois : à savoir la montée
de la méfiance du FMI. Notre campagne de l'automne dernier
en faveur du gel des crédits accordés au système
Guelleh, qui avait reçu de nombreuses signatures (1.158),
a-t-elle contribué à faire naître une prise
de conscience au sein de la communauté internationale ?
Par ailleurs, la France imposerait la signature des accords avec
le FRUD, ce qui pourrait expliquer la reprise 'contrainte et forcée'
des négociations cette semaine.
Enfin,
cette nouvelle qui va, à notre avis, dans le bon sens,
contribue à augmenter les difficultés qui pèsent
sur la tête de Guelleh. L'argent, c'est le nerf de sa guerre,
c'est le moyen d'acheter des soutiens, des silences et des sympathies.
Quand il n'y a plus d'argent, tout le monde s'écarte d'un
dictateur. Il risque de se retrouver bien seul et encore plus
chancelant que jamais. Comme dit le dicton "quand il n'y
a plus de fourrage, les chevaux se battent dans l'écurie
..."
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DJIBOUTI
: Paris plus royaliste que le roi - C'est la France qui refuserait
les soins à Yassin Yabeh ! ( LOI 939)
Les autorités françaises ont été
plus royalistes que le roi en refusant, la semaine passée,
dhospitaliser à lhôpital Bouffard (établissement
militaire français de Djibouti), le général
Yassin Yabeh Galed alors que la justice djiboutienne lavait
autorisé.
L'article
précise que Guelleh ne se serait pas opposé à
ce que tout soit mis en oeuvre pour soigner le Général,
mais c'est la France qui aurait refusé de le faire admettre
à l'hôpital Bouffard !
D'ici
à ce que des plaintes s'élèvent contre la
France :
- pour non-assistance à personne en danger,
- complicité active de torture
avec un régime dictatorial .
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24/02
LE GENERAL Yassin YABEH AURAIT ETE HOSPITALISE A PELTIER.
D'après
des informateurs dignes de confiance, le Général
Yassin Yabeh aurait été hospitalisé à
l'hôpital Peltier. Il serait très malade et il aurait
paraît-il une tension très élevée.
Il serait gardé par 40 policiers / gendarmes.
On dit que
la semaine dernière, les autorités de la Prison
avaient refusé que les familles apportent la nourriture
aux prisonniers. Les femmes/familles auraient provoqué
un incident en refusant de s'éloigner de la prison. Le
directeur de la prison aurait fini par leur accorder le droit
(légitime dans un pays où l'administration ne nourrit
pas les prisonniers de façon décente *) de faire
parvenir les repas aux prisonniers.
* A Djibouti
on affirme que les budgets d'état pour la nourriture des
prisonniers seraient détournés par le directeur
de la prison et par les gardiens.
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27/02
LA MORT PROGRAMMEE DU GENERAL Yassin YABEB GALAB, s'il reste à
PELTIER.
M. ALOUMEKANI
nous a alerté pour nous signaler que le Général
Yassin Yabeh est bien à l'hopital PELTIER sous 'bonne gardes'.
Il nous a donné les informations suivantes qu'il a obtenu
de personnalités 'haut placées' à Djibouti.
"La
sécurité du Général est bien assurée
par les policiers qui interdisent l'accès à tout
visiteur, y compris aux membres les plus proches de sa famille
! En revanche, je peux vous confirmer que le Général
n'est absolument pas soigné, car de toutes les façons,
l'hopital PELTIER ne dispose pas des équipements médicaux
qui sont nécessaires dans son cas. C'est sur ordre de Monsieur
Guelleh que le Général a été transféré
à l'hôpital PELTIER, car il sait que le Général
ne pourra pas y être soigné et qu'il y mourera dans
un proche avenir. Ainsi M. Guelleh pourra clamer à l'opinion
internationale qu'il a fait tout ce qui était en son pouvoir
pour maintenir le Général en vie et pour preuve,
son décès interviendra dans l'hôpital de la
ville....
Alerte des associations humanitaires
J'ai alerté
les ligues des Droits de l'Homme ainsi qu'Amnesty International
qui devrait lancer rapidement un appel urgent"
Note de
l'ARDHD :
Complaisance de la France à l'égard
de Guelleh au détriment du Général ?
A quel jeu de complaisance joue la France avec Guelleh
? Selon la Lettre de l'Océan Indien la France aurait refusé
d'admettre le Général à l'hopital militaire
français où il aurait pu être véritablement
soigné. On peut se demander pourquoi la France aurait,
une nouvelle fois, cédé à Guelleh en refusant
de soigner le Général qui risque maintenant sa vie
à l'hôpital PELTIER. "Cela posait des problèmes
diplomatiques ....!" Cela nous rappelle l'histoire de deux
frères truands qu'un lecteur nous a fait parvenir la semaine
dernière.
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DJIBOUTI
: MOHAMED ADEN
LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN n°939 du 24/02/2001
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Le président de la Banque pour le commerce et l'industrie-Mer
rouge (BCIMR, filiale de la Banque nationale de Paris-Intercontinentale)
part à la retraite en 2002 et aimerait bien se recycler
à la tête de la Chambre internationale de commerce
et d'industrie de Djibouti (Cicid).
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24/02
- SURVIE : Manifestation très réussie à Paris.
Environ 1.500 personnes (selon
nos estimations qui devront être confirmées) ont
bravé la neige fondue, la pluie et le froid pour se joindre
au cortège. Probablement tous les pays d'Afrique étaient
représentés. Nous avons rencontré de nombreux
djiboutiens ; certains avaient fait un long voyage en France pour
être présents. Le cortège, précédé
par des tambours, a défilé du Panthéon au
Palais de Justice, avec à sa tête François-Xavier
Verschaeve. La Françafrique a été huée
par les manifestants au son d'une parodie de la chanson de Pierre
Perret "Ah les néo-colonies de la France ... Merci
Chirac, Merci Pasqua !"
26/02
Communiqué de remerciement de SURVIE
à tous les participants aux manifestations du samedi 24
février.
Nous tenons
ici à vous remercier tous de votre soutien lors des 13
manifestations organisées en France ce samedi 24 février.
Au total, ce sont 3500 personnes à travers toute la France
qui se sont réunies pour dire leur refus d'accepter l'actuelle
politique africaine de la France.
Tout ceci est très encourageant : cette journée
de mobilisation a été possible grâce au concours
de toutes et tous. Elles ont été l'occasion de mettre
la Françafrique sur la place publique et sont sans doute
les prémices de mobilisation plus importantes à
venir.
Merci
encore à tous,
Amitiés,
L'équipe de Survie
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Djibouti
ambitionne de devenir le premier port de la côte est-africaine
(mais le massacre programmé du site de Doraleh !)
ADDIS ABEBA,
25 fév (AFP) - Révision à la hausse des tarifs
de marchandises éthiopiennes à l'importation, vaste
programme de modernisation, visite de plusieurs capitales de la
région et publicité agressive: le port de Djibouti
ne cache plus son ambition de devenir le premier port de la côte
est-africaine.
Première
opération, après d'âpres négociations
avec le grand voisin éthiopien, le port de Djibouti, dont
75 % des services de fret traitent des marchandises en provenance
ou à destination de l'Ethiopie, augmentera, à partir
du 1er mars, ses tarifs pour certaines importations éthiopiennes,
passant de un dollar la tonne à un nouveau tarif compris
entre 1 à 3 dollars la tonne.
"Nous
devons investir beaucoup d'argent dans les futures infrastructures
pour éviter la stagnation des services en achetant de nouveaux
équipements et du software", expliquait récemment
à l'AFP le Belge Luc Deruyver, directeur général
du port.
L'ensemble
du trafic marchandises du port a enregistré en 2000 un
taux de croissance de 4 % par rapport à l'année
précédente, avec 4.026.921 tonnes grâce notamment
au flux commercial éthiopien.
Depuis huit
mois et pour vingt ans, c'est l'autorité des ports de Dubaï
(DPA) qui gère et exploite le port de Djibouti, véritable
poumon économique de l'import-export éthiopien,
qui transitait auparavant par le port d'Assab, sur la côte
érythréenne de la mer Rouge. La guerre entre les
deux voisins, entamée en mai 1998, y a mis un terme.
Depuis, des
investissements en cours doivent permettre d'acquérir de
nouveaux matériels de manutention pour le terminal à
conteneurs, la création d'une cale sèche et la mise
en place d'un nouveau système de gestion informatisée
de ce même terminal (Projet COSMOS, dont le démarrage
effectif est prévu pour le deuxième semestre 2001).
"Compte-tenu
de l'évolution dans la région, il est normal que
Djibouti essaye d'attirer, en dehors du trafic éthiopien,
un autre trafic international car ce port est un des mieux équipés
de l'est africain", plaidait devant l'AFP le président
de la Chambre de Commerce de Djibouti, Saïd Ali Coubèche,
récemment en visite à Addis Abeba.
Ses rivaux
de la côte est-africaine sont Port-Soudan, Mombasa (Kenya),
Berbera (Somaliland) et Assab (Erythrée).
"Nous
sommes maintenant dans un traitement de conteneurs sur les portiques
de déchargement avec une moyenne de 20 mouvements par heure
par grues. Aucun autre port dans la région ne peut offrir
un tel service", a assuré M. Deruyver.
Evoquant la
petite taille de Berbera et des délais de livraisons trop
importants à Mombasa, selon lui, M. Deruyver a également
souligné qu'à Port-Soudan, "le délai
d'attente et les performances sont décevantes" notamment
par rapport aux marchandises qui pourraient transiter via ce port
vers l'Ethiopie.
"Actuellement,
une tonne par cargo du déchargement à la livraison
entre Djibouti et Addis coûte 72 USD alors qu'à partir
de Port-Soudan et de Mombassa, il faut compter entre 170 et 185
USD", a résumé le directeur du port de Djibouti.
Evoquant également
les connections routières entre ces ports et Addis Abeba,
"Djibouti (NDLR: 847 km via Dire Dawa (est) et 781 km par
voie de chemin de fer) reste jusqu'à présent le
plus court et le meilleur", a conclu Luc Deruyver.
Le
site de Doraleh fera-t-il les frais du développement ?
(Note ARDHD)
A moyen terme,
Djibouti compte également développer à Doraleh,
8 km à l'est du port de Djibouti, un terminal vraquier
ainsi qu'un terminal pétrolier capable de stocker les produits
raffinés d'hydrocarbure (200.000 tonnes) et une zone franche
commerciale et industrielle de 600.000 m2.
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Djibouti
: la comédie politicienne contre la démocratie et
le développement 25 février 2001. Analyse des actes
et déclarations politiques de février
Article
diffusé sur le site Les Nouvelles d'Addis
http://www.lesnouvelles.org/P10_magazine/16_analyse/16016_pdvdjibouti.html
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par ALAIN LETERRIER / Les nouvelles d'ADDIS
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Un an après la signature de l'Accord-cadre de réformes
et de concorde civile, le 7 février 2000 à Paris,
entre le Front pour la restauration de l'unité et de la
démocratie (Frud) et le gouvernement de M. Ismaël
Omar Guelleh, « la dégradation de la vie nationale
s'est sérieusement aggravée à tous points
de vue : politique, économique, social
». Dans
un communiqué, l'Opposition djiboutienne unifiée
(ODU) assure que « le pouvoir en place, en flagrante contradiction
avec son discours pour la démocratisation et son engagement
dans les négociations en vue de l'application de l'Accord-cadre,
poursuit ses agissements antidémocratiques et liberticides.
Réprimant syndicalistes et autres protestations contre
les arriérés de salaires et interdisant les organes
de presse de l'opposition, comme en témoigne la suspension
depuis le 15 Janvier 2001 du "Renouveau", hebdomadaire
du PRD. » (1)
Pourtant,
les accords de Paris ont obtenu le soutien de l'Opposition djiboutienne
unifiée, de l'ONU, de l'OUA, de la ligue arabe, de l'Érythrée
et sont l'objet d'une attention particulière du Parlement
européen.
La "question de Djibouti" est à l'ordre du jour
de la prochaine réunion de la Commission ACP (Convention
de Lomé liant l'Union européenne et les pays "Afrique-Caraïbes-Pacifique").
Lors de son voyage de 48 heures en Érythrée (19
au 21 février 2001), le président djiboutien n'aurait
pas eu tout à fait l'accueil qu'il aurait souhaité
: Asmara souhaiterait que les négociations avec le Frud
aboutissent au plus tôt.
La
démission du Premier ministre plombe le débat
Depuis un
an, selon l'AFP, « des rumeurs de remaniement ministériel
incluant l'entrée au gouvernement de personnalités
issues du Frud radical circulaient dans Djibouti » (2).
Mais les discussions butent toujours sur plusieurs points politiques
et la polémique visait peut être à mettre
en péril la négociation et les perspectives d'évolution
démocratique.
Le 6 février
dernier, M. Barkat Gourat Hamadou, Premier ministre djiboutien
depuis vingt-deux ans et membre fondateur du Rassemblement populaire
pour le progrès (RPP, au pouvoir) démissionnait.
Que cette démission présentée au Président
soit due à une incapacité physique du Premier ministre
« de pouvoir fournir les efforts nécessaires pour
le servir pleinement à ce poste » (3) ; ou qu'elle
soit le fait d'Ismaël Omar Guelleh lui-même (qui aurait
choisi l'éviction en douceur, comme le prétendent
de méchantes langues) : le vide créé pouvait
fournir l'occasion de finaliser le débat Frud-gouvernement
sur la question des institutions, mais cette question a été
habilement enfouie sous le fatras polémique.
Un communiqué
de Mohamed Kadamy, représentant du Frud en Europe a fourni
le prétexte à cette violente polémique, dont
l'origine pourrait bien être le peu d'empressement affiché
par le pouvoir d'aller jusqu'au bout des "accords de Paris"
et du processus de démocratisation induit.
Dans ce communiqué, le Frud : « Dénonce les
entraves à la paix » qu'il attribue au président
djiboutien ; « Condamne les atteintes aux droits humains
qui continuent à Djibouti » ; « Attire l'attention
de la communauté nationale et internationale » sur
le fait que « l'échec du processus de paix aura des
conséquences très graves pour Djibouti et la région
». (4)
« L'échec "aura" »
L'emploi
du futur au lieu du conditionnel et la mise en cause du président
Ismaël Omar Guelleh, dénoncé ad hominem comme
responsable de l'échec possible du "processus de paix",
ont provoqué la réaction du pouvoir, puis des outrances
verbales.
La première
salve est venue du ministre de lIntérieur, M. Abdallah
Abdillahi Miguil (qui présidait la délégation
gouvernementale aux négociations de paix avec le Frud-armé)
:
« Le gouvernement de la République de Djibouti rejette
les accusations proférées qu'il serait à
lorigine dun éventuel échec des pourparlers
». Regrettant « profondément » le silence
« des officiels du Frud-armé », le ministre
de lIntérieur accuse M. Kadamy, « un homme
exilé en France » [après vingt-neuf mois de
détention à la prison de Gabode, ndlr], d'agiter
le spectre dune « reprise des combats », et
de proférer sur une chaîne de radio étrangère
[RFI, ndlr] des affirmations présentant tous les ingrédients
susceptibles de conduire le pays « à une situation
à la burundaise ou à la rwandaise ». (5)
Obligé
de s'expliquer, M. Ahmed Dini Ahmed, jusqu'ici silencieux parce
qu'il « n'est pas dans les habitudes du Frud de verser dans
l'invective et la polémique stérile qui ne seraient
d'aucune utilité dans le déroulement des pourparlers
», a publié un communiqué.
Le président du Frud cherche à éviter la
polémique mais reste ferme : « Le déroulement
des négociations en cours connaît des difficultés
[
]. Notre représentant n'a ni prétendu que
les négociations étaient rompues ni affirmé
que le Frud allait reprendre la lutte armée [
]. Il
n'est pas dans l'intérêt des discussions que la partie
gouvernementale dénature les propos de notre représentant
en Europe et en prenne prétexte pour donner libre cours
à un discours belliciste et au dénigrement puéril
d'un des plus éminents membres du Frud [
]. Conscient
de l'ampleur de la tâche de réconciliation et de
reconstruction nationales, qui nous attend et que le peuple attend
de nous, le Frud invite la partie gouvernementale à éviter
toute polémique et à reprendre le déroulement
normal des discussions ». (6)
Mais le communiqué
de M. Dini ne suffit pas à faire baisser la pression. Une
grosse machinerie est en marche.
Ainsi, M. Ali Mohamed Daoud, président de la faction du
Frud ralliée au pouvoir en 1994 et ministre de l'Agriculture
et du Développement rural, s'emporte, refusant «
à quiconque, et de surcroît à la faction de
M. Dini, le droit dutiliser ou de sapproprier le nom
du Frud » ; précisant que « dorénavant
le [son] Frud ne tolérera plus que son nom soit usurpé
par des individus, groupement ou organe de presse ». Menace
donc, y compris aux journalistes, puisque « des dispositions
sont déjà prises pour engager des poursuites judiciaires
contre ceux qui se sont rendus coupables de cette usurpation ».
(7)
Cet avertissement
ne manqua pas d'amuser dans les rangs de l'opposition djiboutienne.
Un certain "DAF" s'empressant d'adresser une lettre
ouverte à M. Ali Mohamed Daoud, le renvoyant à ses
responsabilités : « Comme partie signataire de ce
que vous avez appelé les "accords de paix du 26 décembre
1994", vous nous avez promis la paix et la reprise du progrès.
Ni l'une ni l'autre ne s'est réalisée [
].
Quant au "parti Frud" dont vous avez annoncé
la naissance avec fracas, je me demande, avec l'opinion nationale,
où il est passé. Nous avons beau chercher son siège
central, ses annexes locales, son organe de presse, sa vie de
parti, nous ne trouvons rien qui vaille. En dehors de tel ou tel
communiqué de circonstance, qui ressemble bien davantage
à une commande du régime qu'à une prise de
position autonome [
]. Votre sigle, qui sort rarement séparé
de celui du parti au pouvoir, RPP/Frud, voilà ce que nous
voyons ou entendons généralement ». (8)
Rajoutant
une couche, M. Ali Dahan, qui régulièrement adresse
à la presse de longs communiqués en sa qualité
[unanimement contestée, ndlr] de "représentant
permanent du Front pour la restauration de lunité
et de la démocratie (Frud) aux amériques" où
il vilipende à égale partie « les dirigeants
des trois vagues des dissidents du Frud [qui] se battent entre-eux
pour servir leur maitre Ismaël Omar Guelleh, président
autoproclamé de la République de Djibouti ».
M. Dahan semble manquer d'optimisme sur l'issue des négociations
en cours, affirmant dans son dernier communiqué : «
Guelleh a déjà fractionné en plusieurs groupuscules
les deux premières vagues des dissidents du Frud et les
a intégrées par la suite les unes après les
autres au sein de son Parti-État : RPP. Et il est etrain
den faire autant pour la troisième vague du Frud
dirigée par Ahmed Dini ».
Pourtant, selon lui, une ouverture existerait : « Il ny
a quun seul choix pour Guelleh, cest de négocier
honnêtement et sincèrement avec les vrais représentants
du Frud et lensemble de lopposition sur un terrain
neutre et avec la participation des représentants de la
Communauté internationale ».
M. Dahan, en sa qualité de seul et unique représentant
du Frud, semble donc prêt à une négociation
avec celui qu'il diabolise. Comprenne qui pourra. (9)
Dernier acte,
un portrait "au couteau" d'Ahmed Dini Ahmed, par Samatar
Miguil, proche du président Ismaël Omar Guelleh, qui
devrait peut-être s'en émouvoir :
« Depuis la signature des accords de février 2000,
cet éternel opposant a voulu essayer dinculquer à
la population sa pseudo aptitude à gouverner et certains
médias paresseux ont continué à user dune
périphrase abusive et mensongère : président
du Frud-armé. Cependant, quand son parcours politique a
été jalonné tout au long de son histoire
appât du pouvoir, haine tous azimuts, vide idéologique
, il est indéniable que les libertés publiques
seraient en grand danger en cas de sa participation aux sphères
décisionnelles du pays. Et surtout, le sentiment insupportable
que cette figure tutélaire et chaotique, omniprésente
depuis plusieurs décennies, se croit propriétaire
de lopinion nationale. Cest pour toutes ces raisons
que le spectacle de cette boussole qui sétait affolée
la journée du samedi passé, nous a semblé
insupportable. Nauséeux. Minable [
]. En faisant voler
en éclats sa participation au processus de paix, il a fait
la démonstration de son impéritie, de son impossibilité
à se remettre sur pied, et à être autre chose
que le parrain dune écurie dex-barons richissimes
et broyés par la marche de lhistoire. Du déjà
vu. Il a fait échouer sa salutaire entreprise ; à
croire que nous avons lopposant le plus destructeur du monde.
Ainsi lhistoire de cet homme ressemble vraiment à
un naufrage programmé. » (10)
Quelle "liberté"
étonnante. Un polémiste (façon Léon
Bloy) se révèle en M. Miguil, que certains disaient
plutôt occupé à dresser des louanges.
Cette polémique
lourde pourrait bien porter à rire. Mais on ne rira pas,
car ce qui est en jeu c'est l'avenir de Djibouti et de sortir
de la misère la quasi totalité de sa population.
Le débat sur les institutions est d'importance dans cet
objectif.
Équilibrer
le poids des responsabilités
En plus de
la question de la « décentralisation régionale
[et] d'accepter le principe d'un équilibrage communautaire
de l'armée et de l'administration » (4), le contenu
réel des fonctions ministérielles, eu égard
au pouvoir jugé disproportionné de la présidence,
est à questionner.
La modernisation
des institutions en somme. Cette perspective dépasse aujourd'hui
le cadre du débat politique ; on la retrouve sur les sites
internet de la communauté djiboutienne. Exemple, une question
en ce sens de "Wadaani", sur le forum de discussion
de djibnet.com :
« Comme vous savez tous, le chef de l'État est aussi
chef de gouvernement à Djibouti. Pensez-vous qu'une séparation
des pouvoirs pourrait profiter aux institutions de notre pays.
Le chef du gouvernement serait en charge de la conduite des affaires
politiques du pays (économie, sociale, santé, éducation,
etc.) et le chef de l'État serait le garant de notre Constitution
et aurait en plus l'autorité sur la défense nationale
et la conduite de notre politique étrangère. Ceci
pourrait équilibrer le poids de responsabilité aux
plus hauts niveaux de l'État, et la démocratie aurait
certainement beaucoup à y gagner. » (11)
La question
ne date pas d'aujourd'hui ; selon l'AFP, « ni Ahmed Dini,
ni plus tard Abdallah Kamil n'avaient accepté une forte
concentration de ce pouvoir aux seules mains du chef de l'État
et ils avaient exigé, au nom d'un meilleur équilibrage
dans la prise des décisions et d'une réelle répartition
des postes à responsabilité, que le Premier ministre
soit également le chef du gouvernement ». (3)
Les
populations du nord victimes
Selon un communiqué
de l'organisation humanitaire Aide et solidarité au peuple
afar (ASPA), repris par l'AFP, « environ 200.000 civils
afars des régions de Tadjourah, d'Obok et de Dikhil sont
dans une situation de préfamine, affaiblies par une décennie
de blocus alimentaire et sanitaire ». L'ONG affirme que
la présence de l'armée djiboutienne « dans
les lieux les plus reculés du territoire, en violation
de l'accord cadre de paix de Paris est un obstacle à l'acheminement
des aides et des médicaments et empêche le retour
des 20.000 réfugiés afars dans leur pays ».
(12)
Les
mines en plus
Comme si la
misère n'était pas suffisante, il faut rajouter
un péril dans certaines zones. « Djibouti n'a pas
commencé la destruction de ses stocks de mines, ni même
planifié cette destruction [
]. Djibouti n'a alloué
aucun financement national pour l'action contre les mines [
].
Il n'existe pas de statistiques systématiques sur les victimes
de mines [
] Aucune enquête systématique sur
la situation des mines n'a été réalisée
et on ne dispose pas d'informations fiables sur l'étendue
des zones minées. Certains territoires des montagnes de
l'Afar du nord semblent plus exposées que d'autres régions.
Des représentants de l'ASOVIM ont effectué une tournée
dans les zones supposées minées du plateau de l'Afar
et ont constaté que de nombreux établissements publics,
notamment les écoles, ont été abandonnés
du fait de la menace de mines. Dans la ville d'Obock, des mines
ont été découvertes dans les plantations
de palmiers, qui depuis ne sont plus cultivées. Les routes
rurales au nord de Tadjourah pourraient également être
minées. Enfin, le district sud de Dikhil serait également
miné. » (13)
Rumeur
: des bruits de bottes à Obock
L'armée
nationale djiboutienne (AND) serait « en alerte maximum
pendant trois jours dans la région d'Obock. 2.500 hommes
participeraient à l'opération ce week-end. Les autorités
gouvernementales craignent une attaque du Frud [
]. Il est
prévu que 1.000 hommes soient ramenés à Djibouti
d'ici trois à quatre jours, tandis que 1.500 devraient
rester sur place. » (14)
Alain LETERRIER
/ Les Nouvelles d'ADDIS
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(1) Moussa Ahmed Idriss, communiqué du haut-conseil de
l'ODU, Djibouti, 12 février 2001.
À lire sur https://old.ardhd.org/francais/bul036.htm
(2) Dépêche
AFP, Djibouti, 6 février 2001.
(3) Déclaration
à l'Agence djiboutienne d'information, Djibouti, 6 février
2001.
À lire sur http://www.adi.dj/Adi_Depech.htm
(4) Communiqué
du représentant du Frud en Europe, Bruxelles, 8 février
2001 et interview FRI, Paris, 10 février. À lire
sur https://old.ardhd.org/francais/bul036.htm
(5) Agence
djiboutienne d'information, Djibouti, 11 février 2001.
À lire sur http://www.adi.dj/Adi_Depech.htm
(6) Communiqué,
Djibouti, 12 février 2001.
À lire sur https://old.ardhd.org/francais/bul036.htm
et dépêche sur http://www.adi.dj/Adi_Depech.htm [certains
propos cités dans cette dépêche ne sont pas
conformes au communiqué]
(7) Djibouti,
14 février 2001. Communiqué repris par l'Agence
djiboutienne d'information.
À lire sur http://www.adi.dj/Adi_Depech.htm
(8) Lettre
publiée dans l'hebdomadaire d'information et d'analyse
"Ensemble".
À lire sur https://old.ardhd.org/francais/bul036.htm
(9) Communiqué,
Québec, 22 février 2001.
À lire sur http://www.egroups.fr/message/agora-djibouti/6591
(10) "La
politique de l'ombre", point de vue non signé, Montréal.
À lire sur http://www.egroups.fr/message/agora-djibouti/6593
(11) Question
au forum de discussion de djibnet.com, 22 février 2001.
À lire sur http://www.djibnet.com/mabraze/
(12) Communiqué
à l'AFP, Paris, 14 février 2001.
À lire sur http://www.lesnouvelles.org/P10_magazine/12_depeche/12006_AFPdjibouti010214.html
(13) Observatoire
des mines, rapport 2000, sélection "Djibouti".
À lire sur http://www.icbl.org/lm/2000/exec/fr/7.php3
(14) Rumeur
publiée par "La Liberté" n°26, 17
au 23/02/01.
À lire sur https://old.ardhd.org/francais/bul036.htm
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27/02
Le directeur de La NATION reçoit un blâme officiel
de M Guelleh !
Par décision
n°2001-0073/PR/MESN, du Président de la République,
Chef du Gouvernement, en date 31 janvier 2001, un premier avertissement
est infligé à M. Amin Mohamed Robleh, administrateur
civil de 2° classe 2° échelon, secrétaire
général à l'information pour n'avoir pas
répondu aux différentes demandes d'explication adressées
à son encontre.
J.O. du 31/01/2001
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M. Amin Mohamed
Robleh, Secrétaire Général à l'information
et Directeur de Publication du Journal La Nation s'est vu infligé
un premier avertissement.
Certainement pas pour avoir refusé de diffuser le Droit
de réponse de la LDDH mais parait - il pour avoir à
haute voix soutenu le Général Yassin Yabeh chose
interdite pour tous les membres de la tribu d'IOG.
Attention
la prochaine fois c'est Gabode !
________________________________________
Note de
l'ARDHD :
Par les
temps qui courent, Guelleh sanctionne tous azimuths. Il était
déjà très isolé, mais il va ajouter
des noms à la liste de ceux qui ne lui veulent pas que
du bien.. Son cas s'aggrave. Bientôt, il n'aura plus aucun
soutien (La France pourrait elle-même flancher et finir
par s'avouer vaincu dans le surprenant combat qu'elle mène
pour lui maintenir la tête hors de l'eau)
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mardi
27 février 2001, 17h22
Immunité requise
pour Kadhafi, décision le 13 mars
PARIS (Reuters)
- Le parquet général de la Cour de cassation a requis
l'immunité pour le leader libyen Mouammar Kadhafi, menacé
de poursuites dans l'affaire de l'attentat contre un DC10 d'UTA,
qui avait fait 170 morts en 1989.
L'arrêt
de la Cour de cassation sera rendu le 13 mars. L'avocat général
Jean-Yves Launay a considéré que les usages diplomatiques
internationaux obligent la justice française à la
solution qu'il préconise. Il a aussi évoqué
les risques encourus, selon lui, en cas de décision contraire.
"Si vous
permettiez de juger un chef d'Etat étranger devant une
juridiction française, le risque serait grand de voir la
responsabilité de la France engagée par l'autre
Etat, et de voir la crédibilité diplomatique de
la France remise en cause", a dit l'avocat général.
Le colonel
Kadhafi est susceptible d'être poursuivi pour "complicité
d'homicides volontaires, en relation avec une entreprise terroriste",
dans ce dossier, où son régime est soupçonné
d'avoir agi pour se venger des affrontements avec la France en
Afrique.
C'est la première
fois que la juridiction suprême doit établir une
règle de droit sur ce problème.
L'avocat du
leader libyen, François Gibault, s'est rendu à l'audience
"en observateur". Il a estimé que la justice
ne pouvait pas poursuivre. "Je rappelle que, pendant dix
ans d'instruction, le colonel Kadhafi n'a jamais été
mis en cause ni par le juge d'instruction, ni par les parties
civiles", a-t-il dit.
Sa présence
a soulevé la colère des familles de victimes, venues
en masse. "Il représente quelqu'un qui se cache de
l'autre côté de la Méditerranée, au
mieux un fuyard, au pire un repris de justice", a dit l'un
de leurs avocats, Francis Szpiner.
Une bombe
avait détruit l'avion de l'UTA en vol au-dessus du désert
du Ténéré au Niger, le 19 septembre 1989,
tuant les 170 passagers et membres d'équipage, embarqués
à Brazzaville (Congo) et N'Djamena (Tchad).
Note de
l'ARDHD :
Le jugement
qui sera rendu par la Cour aura une importance capitale pour l'ouverture
de procédures à l'encontre des Chefs d'Etat, soupçonné
de crimes contre l'Humanité .....
Au passage, nous saluons l'avocat du dictateur M. Guelleh, qui
défend dans ce dossier les victimes d'un autre dictateur,
ce qui, déontologiquement, est son droit le plus absolu,
mais qui fait un peu désordre ... à notre humble
avis.
Cela dit, il aura acquis une expérience sur cette nouvelle
possibilité judiciaire et elles pourraient s'avérer
utiles si M. Guelleh était un jour mis en cause, dans une
affaire de crimes contre l'humanité...
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27/02
RADIO HARGEISA : Une émission en français sur Internet.
Radio Hargeisa,
la voix de la République de Somaliland,
diffuse depuis le 26 février 2001, une programmation en
langue Française par internet. Pour ecouter et prendre le lien
veuillez visiter www.geocities.com/radiohargeisa
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ADI/DJIB/784/121
MOTS
Pension de retraite pour premiers
ministres
DJIBOUTI (ADI)
- 27 février - Le Conseil des Ministres a approuvé
mardi un projet de loi concernant « loctroi dune
pension à certains anciens Premiers Ministres »,
annonce lAgence Djiboutienne dInformation.
Le projet
de loi présenté par la Présidence de la République
« prévoit une pension calculée sur lindice
le plus élevé de la catégorie supérieure
des emplois de lEtat ».
La pension
est « destinée aux anciens Premiers Ministres qui
ont exercé la fonction de Premier Ministre pendant plus
de quinze ans ».
Ce projet
de loi qui sera soumis à lAssemblée Nationale
pour approbation « envisage également la pension
de réversion par les ayants droit »
ADI-18H13
GMT-27 FEVRIER 2001
__________________________
Note de l'ARDHD
:
Certains anciens premiers ministres auraient le droit à
une retraite dorée - le plus haut indice - (Kamil,
Dini ?). Non, que l'on rassure, il y a une clause particulière
: avoir exercé au moins pendant 15 ans le métier
! Cherchez bien, il n'y en a pas beaucoup qui peuvent justifier
cela ... Allons donc, si ce n'est pas une loi 'sur mesure' et
inégalitaire, c'est que nous n'avons rien compris au film.
Au fait, si on faisait la même chose en France, cela réduirait
le montant des prestations à servir aux anciens Premier
Ministre : 15 ans c'est quand même rare ! Que vont penser
les policiers licenciés sans droit à la retraite
? Vont-ils descendre dans la rue en hurlant à l'injustice
?
Au fait, cette
mesure exceptionnelle est-elle destinée à retirer
à Barkhat toute envie de reprendre le poste, comme le murmure
la rumeur. En plus d'un minimum d'années, le législateur
prudent devrait ajouter un nombre maximum d'années : 20
ans par exemple.
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Les
journaux LA NATION et AL QARN bientôt sur Internet, mais
.... !
ADIDJIB/785/125
MOTS
La Nation et Al Qarn bientôt sur Internet
DJIBOUTI (ADI)
- 27 février - Le bi-hebdomadaire la Nation et lorgane
de presse Al Qarn qui est édité en Arabe partageront
très prochainement un site internet commun qui aura pour
coordonnés : http://www.lanation.dj annonce lAgence
Djiboutienne dInformation.
Lintégralité
des articles publiés par le plus grand journal écrit
en République de Djibouti sera disponible dans un délai
de trois après la parution de chaque édition qui
concerne ces deux journaux respectifs.
Avec cette
nouvelle dotation en Internet, une dynamique volontariste de la
presse écrite nationale semble résolument engagée
à amplifier sa présence dans un monde de plus en
plus interactif.
A noter enfin
que lAgence Djiboutienne dInformation (ADI) dispose
dun site similaire depuis le 26 octobre dernier.
ADI-18H15-GMT-27
FEVRIER 2001
_______________________________________
Note de l'ARDHD :
Les autorités
djiboutiennes ont compris que l'information était très
importante et elles affirment leur volonté de publier l'intégralité
des articles de LA NATION et AL QARN sur Internet.
Est-ce un réponse à LA LIBERTE qui dépasse
en Février les 3.000 pages lues chaque jour .... ?
En ne
diffusant que trois mois après leur parution, l'intégralité
des articles, on peut prédire que le taux de consultation
sera modeste : des chercheurs ou des collectionneurs pourront
certainement y trouver un intérêt... à part
cela qui ?
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27/02
Les enjeux de l'affaire Habré
Extrait
LE MONDE | 27.02.01 | 13h50 | analyse
QUEL sera
le sort d'Hissène Habré, l'ancien président
tchadien ? Le 6 mars, la Cour de cassation du Sénégal
devra se prononcer. Vivant en exil à Dakar, il avait été
inculpé en février 2000 pour " complicité
d'actes de torture ", puis relaxé, suite à
un recours devant la cour d'appel. Le 6 mars pourrait marquer
l'histoire de la lutte contre l'impunité de la même
manière que l'arrestation du général Pinochet
à Londres.
En janvier
2000, des victimes tchadiennes avaient porté plainte à
Dakar contre Hissène Habré, pour les crimes commis
durant son règne, de 1982 à 1990. Le 3 février
2000, la justice sénégalaise ordonna son inculpation.
Habré fut immédiatement placé en résidence
surveillée. Mais, en juillet, la cour d'appel de Dakar
se déclara incompétente pour juger de crimes perpétrés
au Tchad et ordonna l'abandon des poursuites. Les victimes se
sont alors pourvues en cassation.
Sur le plan
juridique, la décision d'abandonner les poursuites contre
Hissène Habré ne résiste pas à l'analyse.
Elle est contraire au droit international et plus particulièrement
à la Convention des Nations unies contre la torture et
autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants,
ratifiée par le Sénégal en 1986. Cette convention,
dont l'un des objets est précisément d'assurer qu'aucun
tortionnaire ne puisse se soustraire aux conséquences de
ses actes en trouvant refuge à l'étranger, instaure,
en son article 7, l'obligation pour les Etats parties de poursuivre
ou d'extrader tout tortionnaire présumé qui entre
sur leur territoire.
En vertu de
l'article 79 de sa Constitution qui affirme que " les traités
ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés
ont, dès leur publication, une autorité supérieure
à celle des lois ", le Sénégal a donc
l'obligation internationale de juger Habré.
La
Convention contre la torture avait servi de base légale
aux autorités anglaises lors de l'arrestation du général
Pinochet.
Les audiences
devant la Cour de cassation ont eu lieu le 20 février dernier.
Dans son réquisitoire, le parquet a soutenu la position
des parties civiles en déclarant qu'une lecture scrupuleuse
des conventions et lois déterminait clairement la compétence
du Sénégal. Les victimes ont de ce fait bon espoir
de voir la décision de la chambre d'accusation cassée
et les poursuites contre l'ancien dictateur relancées.
Il y a un
an, à l'annonce de l'inculpation d'Habré, l'espoir
du peuple tchadien que le régime Habré et son cortège
d'horreurs avaient brisé, renaissait enfin. Après
huit ans de terreur marquée par les tortures, pillages,
enlèvements, détentions arbitraires, disparitions
forcées, exécutions sommaires (environ 40 000, selon
une commission d'enquête), répressions aveugles et
sanglantes à l'encontre des ethnies sara (1984), hadjerai
(1987) et zaghawa (1989), après dix ans d'attente depuis
son départ du Tchad, les victimes se prirent à espérer
que leur tortionnaire allait enfin devoir répondre de ses
actes. Alors qu'il se croyait à l'abri, le dictateur déchu
voyait son passé criminel le rattraper enfin.
Quel exemple
aussi pour le reste du monde ! Les anciens chefs d'Etat, criminellement
responsables de graves violations des droits de l'homme, ne pourraient
donc plus, à l'avenir, trouver de refuge à l'étranger
pour jouir d'une paisible retraite une fois leurs méfaits
accomplis.
Les défenseurs
de Habré prétendent que ces poursuites cherchent
à le punir pour ses positions anti-impérialistes,
mais la France et les Etats-Unis ont largement soutenu Habré,
le considérant comme un rempart contre le leader libyen
Mouammar Kadhafi. Les Etats-Unis de Ronald Reagan apportèrent
en secret un soutien paramilitaire à Habré afin
qu'il renverse Goukouni Wedeye en 1982. Selon Alexander Haig,
alors secrétaire d'Etat américain, le but de la
manuvre était littéralement
" de donner un bon coup sur le nez de Kadhafi ". Par
la suite, les Etats-Unis fournirent à Habré des
dizaines de millions de dollars par an et des informations militaires.
Malgré
l'enlèvement par Habré et ses hommes, alors en rébellion
contre le pouvoir central, de l'anthropologue française
Françoise Claustre en 1974 et le meurtre tragique du capitaine
Galopin venu négocier la libération de sa compatriote
en 1975, la France a également soutenu le régime
d'Habré, en lui procurant armes, soutien logistique et
renseignements, et en lançant les opérations militaires
" Manta " (août 1983) et " Epervier "
(février 1986).
Si, le 6 mars,
la justice sénégalaise reconnaît sa compétence
pour juger des crimes d'Habré, alors, pour la première
fois dans l'histoire, un ancien chef d'Etat sera poursuivi pour
violation massive des droits de l'homme dans le pays où
il a trouvé refuge.
Le Sénégal
a déjà su jouer un rôle fondamental et avant-gardiste
dans la promotion de la justice internationale. Il fut en effet
le premier pays à ratifier le statut de Rome portant création
de la Cour pénale internationale, statut qui rappelle qu'"
il est du devoir de chaque Etat de soumettre à sa juridiction
criminelle les responsables de crimes internationaux ".
Que les juges
de la Cour de cassation, en appliquant le droit international
à la lettre, réaffirment ce geste et ne laissent
pas un criminel notoire échapper aux conséquences
de ses terribles actes ! C'est là une exigence à
la fois juridique et morale.
Reed
Brody est directeur adjoint de Human Rights Watch.
par
Reed Brody
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L'HOMME
OU LA FEMME
DE LA
SEMAINE.
Dans
cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale,
celle ou celui qui s'est distingué(e)
- soit par son zèle pour soutenir la dictature,
- soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures,
exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires, viols,
assassinats, destruction de cheptels ou de point d'eau, destruction
d'écoles ou de centres de soins, etc. .
Auront-ils
à répondre un jour de leurs actes et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?
Rappel
des personnages
déjà "élus" :
(Les liens directs, avec les articles parus à
l'époque, sont opérationnels)
LA
LIBERTE N° 17 -
Mme LEILA, juge d'instruction
LA
LIBERTE N° 19 -
Omar FARAH, gendarmerie d'Ali Sabieh
LA
LIBERTE N° 29 -
Le général Yassin YABEH,
LA
LIBERTE N° 32 -
Le directeur de la Prison de Gabode,
LA
LIBERTE N° 33 -
Ali Mohamed ABDOU, procureur général
LA
LIBERTE N° 35 -
Mme Hawa Ahmed YOUSSOUF Ministre déléguée conjointement
avec M. Le Représentant de l'UNICEF à
Djibouti.
LA
LIBERTE N° 36 -
M Ibrahim Idriss DJIBRIL, MInistre de la Justice, conjointement
avec M Mohamed Ali ABDOU, procureur
général de Djibouti (2ème nomination)
BULLETIN
N° 4 -
Lieutenant GUELLEH de la FNP
BULLETIN
N° 7 -
Le responsable des forces de police qui a
donné l'ordre le 24 juin de tirer à balles réelles
sur Daher Guedi FOUREH.
BULLETIN
N° 16 -
M Yassin Elmi BOUH, Ministre de l'Economie
et des Finances.
LA
LIBERTE bulletin N° 23 -
M. Yassin Elmi BOUH, Ministre de l'Economie
et des Finances (2ème nomination)
LA
LIBERTE bulletin N° 28 - Monsieur Abdallah
Abdillahi Miguil, Ministre de l'Intérieur
LA
LIBERTE bulletin N° 29 - Monsieur MOGUEH, Ministre
délégué aux affaires musulmanes
LA
LIBERTE - bulletin N° 32
Madame Nima Ali Warsama,
Juge d'instruction
LA
LIBERTE - bulletin N° 36
Monsieur Ali Mohamed Daoud - Ministre de l'Agriculture
et du développement rural.
LA
LIBERTE - bulletin N° 37
Le
Lieutenant-colonel Abdourahman Ali Kahin,
Chef du groupement de police du district
de Djibouti.
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Radio-Trottoir
: Votre
chronique
24/02 Emission : que
dit la Presse entre les lignes ? Elle dit que la population
d'Arta est condamnée à la mort lente par l'uranium.
L'Organe
hebdomadaire d'Information du Parti de l'équipe gouvernementale
RPP, le journal " Le Progrès " du lundi 19
février 2001 et dont la Direction de Publication est
le député et Président la Commission
Permanente à l'Assemblée Nationale M. Idriss
Arnaoud Ali met en garde le Président du Parti RPP,
Chef de l'Etat et chef de gouvernement à " réfléchir
à la question et prendre les mesures qui s'imposent
".
Le même
jour de la " resignature de l'Accord-Cadre du 7 février
2000 à Paris entre le Frud et le Gouvernement, le journal
gouvernemental " La Nation " du 19 février
2001 a accepté de publier un droit de réponse
de l'Ambassade de France. La NDLR au droit de réponse
n'est pas complet car il ne termine par " révéla
", le reste a dû s'évaporer lors de la frappe.
Le Progrès
du 19 février 2001 pages 4 et 5
Manuvres militaires de l'armée française
Les Djiboutiens exposés
à l'uranium appauvri
Un scoop
révélé par un hebdomadaire français
( Le Nouvel Economiste du 26 Janvier) et brièvement
rapporté par la Nation du 15 février, a donné
des sueurs froides à plus d'un Djiboutien. L'information
est de taille et l'inquiétude justifiée. Selon
le journal, l'armée française utilise massivement
des obus-flèches à l'uranium, et ce à
quelques kilomètres de la capitale.
Le Nouvel
Economiste, un hebdomadaire français des plus sérieux
et qu'aucun ne s'aventurerait à qualifier de "
Journal à sensations " est on ne peut plus affirmatif
" l'armée française teste massivement ses
obus-flèches à l'uranium, et ce à quelques
kilomètres à l'ouest de Djibouti ".
A l'appui
de cette information, le journaliste cite un récent
rapport parlementaire français élogieux sur
" l'atout particulièrement exceptionnel "
du cadre environnemental d'entraînement des forces françaises
à Djibouti.
Le danger
lié aux armes fabriquées avec de l'uranium appauvri
(UA) a éclaté au grand jour ces derniers mois
suite aux révélations sur leurs utilisations
massives par les forces alliées dans les Balkans et
en Irak.
Selon
la CRIIARD (Commission de Recherche et d'Information Indépendante
sur la Radioactivité), l'uranium appauvri est toxique
à la fois sur le plan chimique et sur le plan radiologique.
Les deux s'ajoutent. En cas d'inhalation de micro particules
sous forme d'oxydes insolubes (comme c'est le cas des particules
d'UA vaporisées lors de l'explosion d'un obus ou d'une
balle à l'UA), c'est d'ailleurs le risque radiologique
qui est le plus important.
Les modèles
dosimétriques établis au niveau international
indiquent qu'en ces d'inhalation d'oxydes d'uranium, les organes
les plus irradiés sont les poumons, les reins et les
os.
En conséquence,
les risques associés sont le cancer du poumon, la cancer
des reins, le cancer des os (irradiation des surfaces osseuses)
et la leucémie (irradiation de la moelle osseuse où
se trouvent les cellules souches qui fabriquent les globules
blancs, rouges et les thrombocytes).
A cela
doivent être ajoutés des risques cancérigènes
dans les autres organes (même si le risque est plus
faible, il n'est pas nul), en particulier le foie, les ganglions
lymphatiques, les intestins et le cerveau ; et d'autres pathologie,
en particulier la transmission d'anomalies génétiques
à la descendance du fait de l'irradiation des gonades
(spermatozoïdes, ovaires) et l'altération des
défenses immunitaires (irradiation de la moelle osseuse).
Quand
on pense que des engins capables de causer à la population
des dégâts aussi catastrophiques ont été
utilisés à quelques kilomètres de notre
capitale, il y a de quoi s'alarmer.
L'armée française disposant chez hors de l'hexagone
et de surcroît sur un terrain d'une physionomie idéale
pour les grandes manuvres combinés (terre, air,
mer) et l'utilisation réelle des armes, s'est donnée,
l'expérimentation de ses nouveaux obus-flèches
et autres balles à l'uranium appauvri.
La condamnation
de ces armes par certains membres de la hiérarchie
militaire française même, est sans appel. Ainsi
le Général Galois interrogé par l'hebdomadaire
français VSD en 1995 a affirmé que " l'utilisation
de ce type de munitions relèverait du mépris
le plus absolu de règles établies par la communauté
internationale
Admettre la généralisation
de ce type d'armes reviendrait à légaliser la
contamination par radioactivité
"
C'est
donc en toute connaissance de cause que ces armes ont été
utilisées dans notre pays.
Si il
en fallait une preuve flagrante, il suffit de faire le lien
entre le fait que le char Leclerc est chargé de projectiles
flèches en tungstène ou en uranium appauvri
(information révélée par la revue Damoclès
N°61) et que l'armée française il y a quelques
années s'est enorgueillie des premières expérimentations
concluantes du char Leclecrc sur les terrains de Djibouti.
Il est par ailleurs régulièrement utilisé
lors des différents manuvres, dans les quatre
coins de notre pays. Cette situation est d'autant plus intolérable
qu'elle viole impunément les principes mis en place
par la communauté internationale.
L'utilisation
des armes à l'uranium appauvri a été
condamnée en 1996 par une résolution de la sous-commission
des droits de l'homme des Nations Unies. L'utilisation de
l'UA contrevient en effet aux dispositions des conventions
internationales qui interdisent l'emploi d'armes qui frappent
sans discrimination les populations civiles et qui causent
des dommages graves et durables à l'environnement.
Les conséquences
sanitaires de l'utilisation des ces armes de l'uranium appauvri
inquiète par ailleurs l'OMS qui, dans l'un de ses derniers
rapports déclare : " Tandis que d'autres organismes
jouent leur rôle et étudient l'uranium appauvri
sous différent angles, l'OMS se propose d'obtenir des
informations solides sur la gravité du risque posé
par ce métal et de veiller à ce que la communauté
internationale dispose des données nécessaires
pour établir, face à ce problème, des
stratégies et des politiques à mettre en uvre
dans l'immédiat et sur le long terme. Les systèmes
de santé nationaux et locaux doivent avoir les moyens
de définir les priorités sanitaires en relation
avec l'uranium appauvri et adopter une approche intégrée
pour y faire face ".
Les organisations
concernés, les pays victimes des deux dernières
guerres (Kosovo et Irak) et les pauvres soldats occidentaux
exposés aux dangers d'irradiations par leurs propres
autorités tentent de cerner toutes les conséquence
de ce problème et d'en alerter l'opinion publique internationale.
Pour
ce qui est de notre cas, le problème d'uranium appauvri
se pose avec encore plus d'acuité. Si la population
irakienne et celle des Balkans ont été exposés
aux effets de ces armes pendant les quelques mois qu'ont duré
ces conflits, la population djiboutienne, continuellement
exposée à ces irradiations, au rythme des multiples
manuvres et essais de l'armée française.
Quelle
quantité d'obus et d'armes à base d'uranium
appauvri ont été utilisé sur le sol national
et depuis combien d'années ?
D'une
manière ou d'une autre, ces questions doivent trouver
des réponses. Et pour ce, la mise en place d'une commission
d'enquête parlementaire ne serait certainement pas de
trop.
Les pays
et les organisations concernés par ce problème
ont par ailleurs pris les dispositions qui s'imposent, à
l'instar de l'Irak qui a initié une équipe de
l'OMS pour étudier l'impact sur la santé de
l'uranium appauvri.
Le programme
des Nations Unies pour l'Environnement ainsi que l'Agence
Internationale de l'Energie Atomique envisagent également
d'envoyer des missions d'information en Irak, en Bosnie et
en Yougoslavie.
Le Gouvernement
Djiboutien devra, à son tour, réfléchir
à la question et prendre les mesures qui s'imposent.
Le Journal "
La Nation " du 19 février 2001 page 2
Ambassade de
France
Droit
de réponse
Dans
son numéro daté du 15 février, le journal
" La Nation " a fait paraître en première
page le titre suivant : " L'Armée Française
teste massivement ses obus-flèche à l'uranium
sur le champ de tir de Myriam ".
"
La Nation " cite une brève parue dans l'hebdomadaire
" Le Nouvel économiste " le 26 janvier, qui
estime que l'Armée française a utilisé
des obus flèches à l'uranium appauvri à
Djibouti. L'éditorial, intitulé " Uranium
appauvri ", et consternation, commente longuement cet
article.
L'Etat-Major
des Forces Françaises stationnées à Djibouti
dément formellement toute utilisation de projectiles
à l'uranium appauvri à Djibouti.
Aucune
munition utilisée aujourd'hui ou dans le passé
par les FFDJ à Djibouti ne contient de l'uranium appauvri.
Le porte-parole
adjoint du Ministère français de la Défense
a pareillement démenti formellement le 15 février
toute utilisation d'obus à l'uranium appauvri par les
Forces françaises à Djibouti.
Le complexe
de tir de Myriam est employé dans le strict respect
des accords de défense liant la République de
Djibouti à la France.
L'Etat-major
des FFDJ se tient à la disposition des autorités
de la République de Djibouti pour toute vérification
en ce sens, ainsi que pour toute vérification de l'absence
de munitions ou projectiles utilisant l'uranium appauvri.
Les Forces
françaises stationnées à Djibouti renouvellent
leur volonté de poursuivre leur mission en toute transparence,
et en étroite coopération avec les autorités
djiboutiennes.
L'Ambassade
de France en République de Djibouti remercie le journal
" La Nation " d'accepter de faire paraître
ce communiqué.
NDLR
:
Nous acceptons de publier in extenso ce droit de réponse
de l'Ambassade de France, même si en principe, il devait
être adressé à l'hebdomadaire français
" Le Nouvel économiste ", qui est à
la source de l'information que nous avons publiée dans
notre édition de jeudi dernier.
Quant au " long " commentaire de notre Editorial,
il s'explique par le fait qu'il est de notre devoir de ne
pas rester indifférents face à une révéla.
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24/02
L'Ambassade de Djibouti à Paris a pour
nouvel
Ambassadeur, le Trésorier Payeur djiboutien connu par
certains commerçants comme " Monsieur 40% "
Après
le détournement de l'argent du Trésor, l'ambassade
de Djibouti à Paris sera-t-elle détournée
?/
Gendre
de l'ancien Président Hassan Gouled vient d'être
nommé Ambassadeur de la République de Djibouti
en France.
Cette
nomination met en plein jour, la voyoucratie de l'Administration
djiboutienne qui expose actuellement son vrai visage de voyou
à travers sa diplomatie internationale.
M. Goumaneh
avait paniqué en 1998, lorsqu'il avait appris en douce,
que son beau-père n'allait plus se présenter
aux élections présidentielles et que le dauphin
serait IOG. Par précaution il expédia plusieurs
de ces enfants au Canada.,
Evidemment
pour les voyoucrates le temps est toujours incertain, ils
sont satisfaits que lorsqu'il empochent de l'argent. Mais
les autorités canadiennes ne l'ont pas entendu de cette
oreille.
Tout comme
ils avaient présenté au Président de
la France les " lettres " afin d'être accrédités.
Il est étonnant, et c'est pour la deuxième fois
qu'un Ambassadeur de Djibouti quitte Paris en catimini, sans
daigner présenter les " lettres " de départ
au Président de la République Française,
au Président Chirac qui connaît très bien
les méthodes des dirigeants djiboutiens.
Un adage
français, dit " jamais deux sans trois "
Est-ce que l'Ambassadeur Goumaneh sera-t-il le troisième,
d'autant plus que sa réputation en tant que Trésorier
Payeur National de 1999 à 2001 risque bientôt
à faire des irruptions de scandales, même si
celui qu'il a placé lui reste fidèle en poursuivant
les mêmes méthodes à l'égard de
certains commerçants, entrepreneurs qui n'arrivent
toujours pas à percevoir de l'Etat djiboutien le paiement
des factures, aggravant de plus en plus les dettes intérieures,
ces dettes intérieures qui s'accumulent ; une manière
de dire au FMI : get out !
La question que la Chambre de Commerce et de l'Industrie de
Djibouti devrait ouvertement posé au moins au Président
du RPP et Chef de Gouvernement la question est la suivante
: " Comment un commerçant, un entrepreneur, un
propriétaire d'Hôtel ou de restaurant peut-il
payer au Trésorier 40% du montant de ses factures que
l'Etat doit régler, comment alors pourra-t-il dans
ces conditions illégales, payer ses impôts et
les salaires de ses employés ? ".
Mais ici,
à Djibouti, tout est muselé. Les dirigeants
de la Chambre de Commerce sont pratiquement tous membres du
RPP, membres du Comité Exécutif du RPP, les
autres commerçants sont étroitement surveillés
par la police parallèle. Les commerçants ont
vraiment peur, ils sont constamment sous le choc de la panique.
Mais pourquoi
nommer Goumaneh ambassadeur à Paris, pourtant le Trésor
français connaît très bien cet énergumène
ainsi que son Ministre des Finances M. Yassin Elmi, pour leurs
arrogances frisant souvent l'insulte, certainement pour refouler
les djiboutiens vivant à l'étrangers, pour extrader
le témoin gênant dans l'affaire du Juge Borel,
tout comme l'ancien Ministre des Affaires Etrangers M. Moussa
Chehem qui avait, (lorsqu'il était Ministre), fermé
l'Ambassade de Djibouti en Belgique sans avoir payé
les loyers et sans avoir informé son homologue le Ministre
des Affaires Etrangères belge et qui exige encore du
Gouvernement belge le rapatriement des réfugiés
djiboutiens.
Ironie
du sort, ou vulgarité diplomatique, M. Moussa Chehem
est aujourd'hui ambassadeur de la République de Djibouti
en Belgique, et membre du Comité Central du Parti RPP
présidé par le Chef du Gouvernement djiboutien.
Nous espérons
qu'un jour ou l'autre, il aura le courage (un minimum de pudeur
s'impose) à faire son autocratique, avant peut-être
de se sauver lui aussi. Tous ces voyoucrates sont techniquement
des réfugiés.
En dernière
nouvelle diplomatique, le Président de la République
pour sa visite officielle en Erithrée de 48 heures
a pris le soin de se faire accompagner par son cuisinier (confiance
oblige), deux équipes de télé (une pour
lui et l'autre pour la Première dame), une bagatelle
de 50 millions de francs Djibouti (pour fonds politique) ont
été soutirés grâce peut-être
à la technique dite " Technique-Goumaneh ",
sans compter le reste.
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DESERTION
D'OFFICIERS ET SOUS-OFFICIERS
VERS LE SOMALILAND ?
On confirme qu'un capitaine rétrogradé
accompagné de deux sous-officiers a forcé récemment
le barrage de Loyada à la frontière avec le
Somaliland.
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Les
Gardes du Corps du Président Somalien seraient-ils
entraînés par l'Armée française
au centre de la plage d'ARTA ?
Des gardes
du corps du Président Salad de Mogadiscio sont pris
en charges, par Djibouti, pour un mois et suivent un entraînement
intensif à Arta et pourquoi pas dans le centre d'entraînement
des marsouins de la Légion étrangère
française à la plage d'Arta.
Sont-ils
prévus pour une formation demain à Tel - Aviv
?
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Enseignants
djiboutiens. La fête du mouton sera végétarienne
!
Les enseignants
Djiboutiens n'ont reçu aucun salaire depuis septembre
2000. Pour eux la fête du mouton sera végétarienne,
car ils n'ont plus d'argent pour acheter de la 'viande' ....
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26/02
Extrait d'un rapport de la Commission Fédérale
des Banques Suisses analysant le comportement des banques
suisses
au regard des fonds provenant de l'entourage
de l'ancien Président du Nigéria, Sani ABACHA
(Rapport public daté 30/08/00)
On
peut avoir confiance maintenant dans les banques suisses !
Elles ne géreront plus des fonds suspects.
La CFP
a effectué des procédures auprès de dix-neuf
banques au total qui avaient accepté des fonds provenant
de l'entourage de l'ancien Président du Nigéria,
Sani ABACHA. A la fin de l'année 1999, la somme totale
des fonds déposés et bloqués auprès
des Banques suisses se montait à env. USD 660 Millions
(
..)
Chaque
état de fait se distingue des autres de façon
importante. Les banques examinées ont eu des comportements
radicalement différents. L'appréciation de leurs
comportements s'avère par conséquent différenciée.
Il est possible de former trois Groupes.
2.1.
Banques ayant eu un comportement irréprochable.
Cinq banques ont pleinement respecté leurs obligations
de diligence : Banca del Gottardo, Citybank NA, Goldman Sachs
and CO. Bank, Merril Lynch (°) et UBS AG (
)
2.2.
Banques ayant montré des points faibles
Dans le cas de diverses banques, la CFB a constaté
des points faibles ou des défaillances qui n'atteignent
pas un degré de gravité tel que des mesures
contraignantes se seraient avérées nécessaires.
Ce groupe se compose des banques Banque Edouard Constant SA,
Banque Nationale de Paris (Suisse) SA, Banque Baring Brothers
(Suisse), SA J Henry Schroder Bank, Pictet et Cie et SG Rüegg
Bank AG (
)
2.3.
Banques ayant montré des défaillances plus graves
Dans le cas du troisième groupe de banques, l'enquête
a établi des défaillances en partie grave et
des défaillances ou des comportements erronés
individuels crasses. Il faut citer dans ce groupe trois banques
du Credi Suisse Group (Credit Suisse, Bank Hoffmmann et Bank
Leu), Crédit Agricole Indosuez (Suisse) SA, UBP Union
Bancaire Privée et MM Warburg Bank (Schweiz) AG.
A titre d'exemple de comportements individuels erronés
on a par exemple constaté l'évaluation fausse
évidente d'une relation d'affaires parce que des éléments
relatifs à l'origine éventuellement douteuses
des fonds confiés ont été ignorés,
l'omission de transmettre des informations importantes sur
une relation d'affaires aux instances supérieures ou
le fait de ne pas se conformer à la décision
de l'instance supérieure de mettre un terme à
une relation d'affaires (
)
Les manquements
constatés et les mesures ordonnées auprès
des banques Credit Suisse, Crédit Agricole Indosuez
(Suisse) SA, UBP Union Bancaire Privée et MM Warburg
Bank (Schweiz) sont exposés ci-après de manière
plus détaillée.
2.3.1.
Credit Suisse Group
(
)
2.3.2
Crédit Agricole Indosuez (Suisse) SA
Crédit Agricole Indosuez (Suisse) SA, établissement
suisse faisant partie du groupe français Crédit
Agricole Indosuez, détient trois relations d'affaires
encoure ouvertes totalisant USD 147 Millions, qui ont une
lien avec des proches de Sani ABACHA. La CFP a critiqué
formellement le fait que, lors de l'ouverture et du suivi
de deux relations d'affaires, ainsi que lors du suivi de la
troisième relation d'affaires, la banque n'a pas agi
avec la diligence nécessaire. La banque a ouvert les
comptes alors qu'elle savait que les titulaires ou les ayants
droits économiques étaient des proches de l'ancien
président du Nigéria et en omettant de procéder
aux clarifications complémentaires nécessaires
(
)
2.3.3. UBP Union Bancaire Privée
UBP Union Bancaire Privée détient six comptes
encore ouverts totalisant USD 73 mio.
ainsi que trois comptes clôturés qui ont un lien
avec des proches de Sani Abacha. La
CFB a constaté que lors de l'ouverture de deux relations
d'affaires aujourd'hui clôturées,
la banque n'a pas agi avec la diligence nécessaire,
en particulier en acceptant des fonds importants sur ces comptes
ouverts seulement à titre provisoire. Lors de l'ouverture
de cinq autres relations d'affaires pour un proche de Sani
Abacha identifié comme tel, la banque n'a en outre
pas agi avec la diligence nécessaire en omettant de
procéder aux clarifications complémentaires
nécessaires relatives à l'arrière-plan
économique
des transactions. ( ...)
Enfin, la CFB a relevé que, de 1995 à 1997,
l'organisation interne de cet établissement était
insuffisante pour assurer le respect des dispositions applicables
en matière de lutte contre la blanchiment, notamment
parce que l'exécution et le contrôle de l'exécution
des décisions prises étaient lacunaires et inefficaces.
A titre de mesure concrète, la CFB a ordonné
une révision extraordinaire aux frais de la banque
confiée à une institution de révision
bancaire autre que l'organe de révision bancaire habituel
de la banque. Cette révision portera sur l'au-dit approfondi
des relations d'affaires existantes ainsi que sur la fiabilité
du système de
contrôle mis en place par la banque.
2.3.4. M.M. Warburg Bank (Schweiz) AG
(...)
Le
document complet peut-être téléchargé
dans son intégralité en format .pdf à
partir de l'adresse : http://www.ebk.admin.ch/f/aktuell/index.htm
______________________________________________
Note
de l'ARDHD :
A Djibouti :
Nous sommes certains que le Crédit Agricole Indosuez
- Djibouti, qui est bien implanté localement et qui
jouit d'une excellente réputation, aurait été
particulièrement vigilant si des fonds suspects lui
avaient été proposés par des dirigeants
ou par leur entourage. Conformément aux législations
internationales, il aurait su refuser / mettre un terme à
d'hypothétiques relations d'affaires au sujet desquelles,
il aurait eu des doutes légitimes. Il se serait certainement
refusé aussi à transférer des sommes
importantes qui n'auraient pas été parfaitement
justifiées sur le plan de leurs origines.
En Suisse :
On peut imaginer, qu'après cette procédure de
la CFB au sujet des fonds de Sani ABACHA et de son entourage,
les banques suisses soient devenues très prudentes
et très regardantes sur l'orgine des fonds qui leur
sont confiés. Donc, on peut en déduire que des
dirigeants ou des proches (dans l'hypothèse fort improbable
où ils auraient sollicité des banques suisses),
n'auraient jamais pu y ouvrir des comptes, pour y déposer
des sommes non jusitifées sans communes mesures, par
exemple, avec le montant de leurs salaires et revenus reconnus
officiellement.
........................................
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MOBILISER POUR CONSTRUIRE *
ACTION TCHADIENNE POUR L' UNITÉ ET LE SOCIALISME ( ACTUS
)
54,
Passage des Becquerelles
80000
AMIENS ( FRANCE)
Tél: 03.22.92.02.39 Fax: 03.22.72.05.66
E-Mail : actus@club-internet.fr
N/Réf
: 365/SGSF/2001
AMIENS,
LE 26 FÉVRIER 2001
COMMUNIQUÉ
DE PRESSE
ÉLECTIONS
PRÉSIDENTIELLES AU TCHAD :
LA MACHINE À FRAUDER EST ENCLANCHÉE.
L'Action
Tchadienne pour l'Unité et le Socialisme (ACTUS) dénonce
le dispositif de fraudes déjà mis en place par
le Général-Président IDRISS DEBY afin d'assurer
sa pérennité au pouvoir aux présidentielles
de Mai 2001.
Il y a cinq
ans, le Général Idriss Déby a usurpé
le pouvoir grâce aux fraudes massives aux élections
présidentielles de 1996. L'espoir de démocratie
du peuple tchadien fut brisé. Aujourd'hui, le Général-Président
récidive. Il commence à réitérer
cet acte de forfaiture.
- En effet
voici quelques semaines, les 3/4 des membres de la Commission
Electorale Nationale Indépendante (CENI) furent nommés
par le Président. Drôle d'indépendance d'une
institution dont la déontologie serait de garantir l'impartialité
et la régularité des urnes !
- Les nominations en cascades des responsables (tous membres
de son parti, le MPS) de l'administration territoriale et des
communes.
- Les inscriptions sur la liste électorale, s'effectuent
dans des conditions irrégulières et douteuses,
même en France. Ces dernières se déroulent
du 29 Janvier au 27 Février 2001. Cependant hélas,
cette information est restée dans un cercle restreint
des électeurs potentiels du régime. C'est ainsi
qu'au niveau de l'hexagone, nombre de nos concitoyens ne viennent
que d'être informés par leurs propres investigations,
24 heures avant la clôture du recensement.
Cette rétention de l'information dont l'Ambassade et
ainsi que les membres du bureau électoral de France se
sont rendus coupables, est une entorse grave à la démocratie.
L'avenir du Tchad sera ainsi hypothéqué par cette
culture de fraude congénitale, dont Le Général-Président
DEBY en est le lauréat.
L'Action Tchadienne pour l'Unité et le Socialisme met
en garde le régime. Ce dernier, au plus profond de sa
conscience, doit s'apercevoir que ce qui a marché naguère,
ne saurait l'être aujourd'hui au début du 3ème
millénaire. Les masses populaires prendront leur revanche
par tous les moyens si le Général-Président
persiste dans cette malhonnêteté intellectuelle
qui consiste à voler leur victoire.
L'ACTUS estime que tous les Tchadiens sont égaux en droits.
Nous condamnons cet apartheid électoral qui consiste
à faire nombre de Tchadiens, des citoyens de seconde
zone.
Pour une
élection transparente et équitable, l'ACTUS exige
du gouvernement :
1- la prorogation de deux semaines la date de clôture
des inscriptions sur la liste électorale
2- la recomposition du bureau électoral en France
3- de contacter officiellement par courriers tous les Tchadiens
résidant en France (l'ancienne liste électorale
existe déjà et faciliterait ce travail). Le coût
postal de ces correspondances est insignifiant relativement
aux milliards du bonus pétrolier utilisés pour
l'achat des armes ou au montant de l'argent public détourné
par le régime clanique du Général-Président.
L'ACTUS
demande instamment aux institutions internationales (ONU, OUA
) et aux principaux bailleurs de fonds (FRANCE, RFA, UE, USA
),
d'aider matériellement les délégués
des partis de l'opposition à surveiller tous les bureaux
de vote. C'est seulement à ce prix que la transparence
de ces élections sera garantie.
L'ACTUS
exhorte donc tous les concitoyens d'accomplir leur devoir civique
par les urnes en exprimant massivement leur opposition à
la dictature sanguinaire de DEBY. Il y va de la survie de notre
pays.
Pour
l'ACTUS (Action Tchadienne pour l'Unité et le Socialisme)
Le Secrétaire Général
Dr LEY-NGARDIGAL Djimadoum
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AVERTISSEMENT
:
- l'utilisation de toutes nos informations est autorisée,
(à l'exception des dépêches, des extraits
de presse, et des photos pour des raisons de propriété
intellectuelle). Il vous est demandé simplement de
citer la source de la façon suivante :
"Extrait du site de l'ARDHD - http : //www. liberte-aref.
com"
- l'impression et la diffusion dans votre entourage sont autorisées
et même recommandées !
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