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LA
LIBERTÉ Bulletin N°
50
Dernier de la série
Journal permanent et indépendant
de tous les Djiboutiens de l'opposition
Bulletin
de l'A. R. D. H. D
2ème
année.........Maj
: 31 mai à 11 h 00 (Heure de Paris)
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SOMMAIRE
N° 50 du 26 au 31 mai 2001
25/05
Une situation apparemment en cours de normalisation, qui
justifie
la suspension de nos publications après ce numéro
(50).
-
30/05 Kadami : un communiqué pour contester la légitimité
de DINI dans la procédure de signature des accords du 12
mai
-
APPEL AUX PARTICIPANTS DU COLLOQUE SUR L'AVENIR DES OPÉRATIONS
DE PAIX EN AFRIQUE
(Ali Dahan)
-
POUR UN SURSAUT AFRICAIN (Extrait
de la revue Agir N° 7 sous la signature de Me AREF)
- TCHAD : Fraude électorale
massive. Appels des Associations.
- KADAMY est rentré à Paris ...
- Les interviews (presque) imaginaires. Ce que Jean-Loup Schaal
aurait pu nous dire dans le dernier numéro de La Liberté
...
- DINI
aux prises avec les résistants du FRUD ?
-
La fuite des investisseurs ?
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Nous
avons besoin de vous et de votre participation active :
Lancement par l'ARDHD d'un grand projet :
le
Mémorial du souvenir en mémoire
de toutes les victimes de MM Gouled et Guelleh.
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Nouvelles
brèves et revue de presse
A lire dans Africa Intelligence
/ LOI
26/05
Nombreuses promesses d'aide de l'Iran
26/05
- A propos du procés intenté contre SURVIE - La position
du Ministre français de la justice.
20/05
- 3ème Conférence des Nations Unies. Des "engagements"
contre la pauvreté sans mesures concrètes et immédiates.
(AFP)
26/05
- LAmbassadeur de France à Djibouti se prononce sur
laccord de paix dans les colonnes du journal La Nation
(ADI) Annonce d'un nouveau soutien français
à la dictature)
26/05
On a perdu six ans pour rien ! (Bulletin du FRUD / Jean-Marie)
31/05
Les
Somalilandais appelés jeudi à ratifier par référendum
leur première constitution
(AFP)
La
revue AGIR STRATEGIQUEMENT
28/05
Préface (Eric de la Maisoneuve)
28/05
POUR UN SURSAUT AFRICAIN (Extrait
de la revue Agir N° 7 sous la signature de Me AREF)
28/05
Présentation
de l'Association : AGIR STRATEGIQUEMENT
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L.
D. D. H.
Ligue Djiboutienne
des Droits Humains
Toutes
les publications
2000 / 2001
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Courrier
des lecteurs
Je
comprends votre position ...
28/05
Le chant du cygne
28/05
La décision de l'ARDHD est-elle la conséquence des
relations familiales de Me AREF ?
28/05
Quel exemple de coopération Nord-Sud qui a épargné
les derniers publics des contribuables ! !
29/05
Mais est-ce vraiment la fin de votre lutte contre l'impunité et de
l'injustice ? |
Radio-Trottoir
Djibouti
dément les allégations non-fondés de M Aïdid
Décidément
les éliminations commencent
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Bruits
et rumeurs
27/05
La reddition des résistants du FRUD-Armé est-elle
effective ?
27/05
Le nouveau Cabinet de Dileita n'est toujours pas annoncé.
29/05
Kadamy est rentré à Paris ...
30/05
DINI aux prises avec les résistants du FRUD ?
31/05
La fuite des investisseurs ?
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TCHAD
: FRAUDE ELECTORALE
bulletin
spécial N° 11
28/05
(11h15) - TCHAD : suspicion de fraude électorale massive
(Survie)
28/05 (13h15) Tchad : Risque d'une répression sanglante
: les six candidats d'opposition brièvement enlevés
par des militaires (Survie - 2)
28/05
- APPEL DE LA COMMUNAUTE TCHADIENNE DE FRANCE
29/05
APPEL DE LA FIDH
30/05
Élections présidentielles au Tchad : indignation
31/05
LETTRE OUVERTE ET INTERPELLATION DES DIRIGEANTS POLITIQUES FRANCAIS
SUR LA RESPONSABILITÉ DE LA FRANCE DANS LE SACRE DE LA
DICTATURE DU GÉNÉRAL-PRÉSIDENT IDRISS DÉBY
: LE SECOND HOLD-UP ÉLECTORAL PRÉSIDENTIEL DU
20 MAI 2001 AU TCHAD. (ACTUS)
31/05
Exactions à Paris et N'Djamena
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Les
interviews (presque) imaginaires.
Ce
que Jean-Loup Schaal aurait pu nous dire pour le dernier numéro
de La Liberté..
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Le
nouvel
"Ordre des Brosses à Reluire"
(OBR)
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L'Homme
de la Semaine
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NOUVELLES
BRÈVES ET REVUE DE PRESSE
A
lire dans Africa Intelligence / LOI cette semaine
LA
LETTRE DE L'OCEAN INDIEN - 26/05/2001
DJIBOUTI - Nombreuses promesses
d'aide de l'Iran
Les autorités iraniennes ne savent plus quoi
promettre à Djibouti, ces derniers temps. (...). [Total : 122
Mots].
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Sommaire
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3ème
Conférence des Nations Unies.
Des "engagements" contre la pauvreté
sans mesures concrètes et immédiates
BRUXELLES,
20 mai (AFP) - La 3ème Conférence de l'ONU sur les
pays les plus pauvres a adopté dimanche un catalogue "d'engagements"
destinés à réduire la misère, sans
décider de mesures concrètes et immédiates
comme l'annulation de la dette et l'ouverture des marchés.
Au
terme de sept jours de discussions à Bruxelles, les participants
ont adopté un Programme d'action qui recense sept "engagements"
des pays développés et des 49 Pays les moins avancés
(PMA).
"L'objectif
primordial est de réduire de moitié le nombre de
personnes vivant dans l'extrême pauvreté et souffrant
de la faim d'ici 2015 et promouvoir le développement durable",
dit le document de 78 pages.
Dans
leur déclaration finale, les participants "s'engagent
à éradiquer la pauvreté" frappant les
600 millions d'habitants des 49 PMA.
L'une
des actions les plus significatives du Programme est la "recommandation
de délier l'aide accordée aux PMA, ce qui contribuera
à une hausse sensible et rapide de la valeur de cette aide".
Concrètement,
ce "déliement" signifie que les pays pauvres
qui recoivent une aide ne seront plus obligés d'acheter
les services et les produits aux donateurs qui s'assurent ainsi
un "effet-retour" économique.
Ils
pourront faire jouer la concurrence pour acheter les produits
les moins chers. Le Mali, par exemple, pourra se fournir en Corée,
même si ce pays ne lui donne pas un dollar d'aide.
Dossier
sensible, l'Aide publique au développement (APD) "restera
une source de financement essentielle aux buts de ce Programme
d'action".
"Tous
les pays donateurs qui se sont engagés à atteindre
0,15 pc de leur PNB réaffirment leur engagement de l'honorer
dans les 5 ans à venir", affirme le texte.
Cet
objectif de 0,15 pc du PNB consacré à l'aide avait
été déjà fixé au cours de la
2ème Conférence de l'ONU de Paris, en 1991, mais
n'avait pas été suivi d'effets. Au contraire, la
part budgétaire de l'APD des pays riches baisse d'année
en année.
L'annulation
de la dette cumulée de 150 milliards de dollars n'a pas
été annoncée, contrairement aux demandes
des Organisations non gouvernementales représentant la
société civile, et qui ont tenu un Forum parallèle
à la Conférence.
Le
programme appelle cependant à "réaliser des
progrés rapides en vue d'annuler totalement (...) l'encours
de la dette bilatérale publique des PMA qui sont aussi
des Pays pauvres très endettés (PPTE)". Les
PPTE, au nombre de 41, appartiennent en majorité au groupe
des PMA.
L'autre
attente importante des plus pauvres concernaient l'annulation
des barrières douanières pour l'exportation de leurs
produits.
La
Conférence se contente de s'engager à "améliorer
l'accès préférentiel des PMA aux marchés
visant l'admission en franchise et hors contingent de tous leurs
produits dans les pays développés".
L'Union
européenne a cependant adopté, début mai,
le plan "Tout sauf des armes" pour permettre dans les
prochaines années aux PMA d'exporter leurs produits sans
taxation douanière. Canada, Etats-Unis et Japon se sont
opposés à ce que la Conférence suive l'exemple
de l'UE.
Le
Programme appelle aussi à la bonne gouvernance, à
l'Etat de droit, au droit à la Santé, à l'accès
aux technologies et au respect de l'environnement.
"C'est
un début, il faudra déployer de très gros
efforts dans les 10 ans", a déclaré le secrétaire-général
de la Conférence des Nations unies pour le commerce et
le développement (CNUCED), Rubens Ricupero, qui organisait
la réunion.
Au
cours de la dernière session dimanche matin, le représentant
d'une ONG anti-mondialisation a demandé aux délégués
des pays riches pourquoi le Ghana, qui, il y a dix ans, "était
considéré comme un exemple de succés demande
maintenant à intégrer le club des PMA?".
La
présidente de la session, la ministre néerlandaise
de la Coopération, Eveline Herfkens a aussitôt clôt
le débat en affirmant : "on ne va pas commencer à
se blâmer les uns les autres".
La
3ème Conférence de l'ONU sur les PMA, ouverte le
14 mai, a réuni les représentants de 157 pays.
jpc/mr
tf
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Sommaire
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26/05
ARDHD : La France continue à soutenir financièrement
le système Guelleh. Comme chaque mois, elle annonce de
nouvelles aides pour le dictateur et cette fois-ci les promesses
semblent encore plus conséquentes. Elles s'ajouteraient
aux aides structurelles qui selon certaines sources seraient
à hauteur de 60 % du budget de fonctionnement de l'Etat
djiboutien.
Deux
questions qui se posent en permanence :
-
Quel est le pourcentage qui sera détourné immédiatement
par l'équipe Guelleh à son profit personnel ?
-
La France pourra-t-elle un jour, être accusée de
soutien abusif à la dictature ?
Mais
il est vrai que la France peut désormais mettre en avance
les accords du 12 mai et les apparences d'un retour à
la paix et à la démocratie. Dès qu'elle
aura payé, libre à Guelleh de reprendre ses anciennes
méthodes. L'avenir nous le dira ....
_________________________
ADI/DJIB/1059/564
mots
LAmbassadeur de France
à Djibouti se prononce sur laccord de paix dans
les colonnes du journal La Nation
DJIBOUTI-(ADI)-25
mai- Le journal djiboutien La Nation a réalisé
récemment une interview quil a publiée dans
son édition du jeudi dernier avec lAmbassadeur
de France dans notre pays M Patrick Roussel, annonce lAgence
Djiboutienne dInformation.
Au cours
de cet interview, lAmbassadeur de France à Djibouti
a eu à répondre à des questions aussi variées
que laccord de paix inter-djiboutien convenu le 12 mai
dernier entre le Gouvernement de la République de Djibouti
et le FRUD-armé dirigé par M Ahmed Dini Ahmed,
les liens de coopération existant entre la France et
la République de Djibouti et leurs évolutions
ces dernières années.
Ainsi le
diplomate français interrogé sur sa réaction
relative à laccord de paix inter-djiboutien qui
mettait fin à la guerre civile qui prévalait pendant
une période de dix années dans notre pays, a affirmé
en substance : « jai été très
heureux de cet accord de paix. Et je puis vous assurer que mon
impression personnelle est partagée par les autorités
françaises. Cet accord de paix vient après de
longues années de guerre civile plus ou moins actives.
Fort heureusement nous étions dans une période
où il ny avait plus de combat depuis près
de deux ans et cet accord met une fin définitive à
cette période de tension. A Djibouti, comme partout la
paix est absolument essentielle. Le Ministre français
chargé de la Coopération M Charles Josselin, lorsquil
présidait côté français, la commission
mixte franco-djiboutienne du mois de décembre 99, avait
eu loccasion de dire que la paix civile est la pierre
angulaire du développement. Il est extrêmement
difficile de travailler au développement dans un pays
qui connaît la guerre civile et je crois que Djibouti
a fait preuve de sagesse en choisissant aujourdhui de
faire la paix profondément et complètement »
Concernant
lappui éventuel de la communauté internationale
au vaste chantier de reconstruction, lAmbassadeur a répondu
en ces termes : « cet accord appelle naturellement
des financements extérieurs importants. Je vais signaler
dabord la réaction favorable de lUnion Européenne
puisque cest elle qui a pu se mobiliser la première,
car elle disposait de fonds qui étaient en cours dinstruction
et qui pourraient être utilisés en faveur de la
démobilisation des combattants du FRUD-armé. Pour
ce qui est du financement des accords par laide française,
la demande en a été transmise aux autorités
françaises. Nous regardons comment utiliser dans notre
aide tous les moyens susceptibles de venir en aide à
leffort de paix et de reconstruction. Jespère
que nous pourrons très prochainement faire des propositions
en ce sens au gouvernement djiboutien »
En ce qui
concerne enfin les relations économiques et commerciales
entre la République de Djibouti et la France et plus
précisément la question de la réduction
du coût de consommation des Forces Françaises Stationnées
à Djibouti (FFDJ) auprès de léconomie
djiboutienne, le diplomate français sest étonné
de la récurrence dune telle critique en soulignant
que « lArmée Française, directement
ou indirectement, est un employeur très important en
République de Djibouti ». Pour le diplomate
français la baisse du coût de consommation des
militaires français sinscrit non pas dans une volonté
délibérée des FFDJ à boycotter léconomie
djiboutienne mais plutôt dans le fait que les soldats
français ont numériquement baissé ces dernières
années.
ADI-13H57
GMT-26 MAI 2001
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30/05
KADAMI s'exprime résolument contre le désarmement
du FRUD et conteste la légitimité de DINI en tant
que signataire des accords.
Nous
venons d'être informés du fait que Mohamed Kadami
vient de publier un communiqué, que nous n'avons pas
encore reçu et dans lequel il conteste la légitimité
d'Ahmed Dini dans la procédure de signature des accords
du 12 mai, affirmant que ce dernier a outrepassé ses
droits.
Il
se prononce contre le désarmement du FRUD, estimant que
ce serait une erreur majeure, car elle priverait le FRUD de
ses moyens de pression
(ce que nous avons toujours écrit)
___________________________
Texte
de la dépêche publiée sur le site Les Nouvelles
d'ADDIS
après un commentaire fort bien documenté d'Alain
Leterrier,
à lire à l'adresse : http://www.lesnouvelles.org/P10_magazine/12_depeche/12021_LNAkadamy010529.html
Communiqué
de presse du 29 mai 2001
L'accord
de paix signé entre le président du Front pour
la restauration de l'unité et de la démocratie
(Frud) Monsieur Ahmed Dini et le gouvernement de Djibouti le
12 mai 2001 est voué à l'échec parce qu'il
ne répond pas aux aspirations de la population, à
la paix et à la démocratie.
C'est
un accord qui traite uniquement des conséquences de la
guerre sans toucher aux causes profondes.
C'est
un accord sans réformes démocratiques refusées
catégoriquement par le président de la République
qui veut pérenniser cette dictature à l'effet
dévastateur et à une économie maffieuse.
C'est
un accord déséquilibré au détriment
du Frud puisque la seule mesure concrète consiste à
désarmer les combattants du Frud dans un délai
de 15 jours.
Monsieur
Ahmed Dini a outrepassé son mandat en signant un accord
partiel qui fait fi des propositions fondamentales du Frud élaborées
au sein des Commissions et fruit du consensus au sein de toutes
les instances de l'Organisation. Il a refusé de réunir
le Conseil national du Frud pour discuter de cette question.
Le désarmement
du Frud est une erreur lourde de conséquences. Seul un
Frud fort peut garantir une véritable transition vers
la démocratie.
Mohamed
Kadamy Youssouf,
représentant du Frud en Europe
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Auteur:
AFP
Date: 31/05/2001 07:47
Les Somalilandais appelés
jeudi à ratifier par référendum leur première
constitution
HARGEISA
(Somalie), 30 mai (AFP) - Les Somalilandais sont appelés
jeudi à ratifier par référendum leur première
constitution, dix ans après la proclamation d'une indépendance
non reconnue internationalement.
Ce référendum
dans l'ancienne colonie britannique doit permettre d'avaliser
au suffrage universel l'indépendance proclamée
dans l'article premier et d'ouvrir la voie à des élections
générales.
Toutefois
le succès attendu du oui ne devrait guère modifier
l'attitude de la communauté internationale vis à
vis de ce petit territoire, situé au nord-ouest de la
Somalie, baigné par le Golfe d'Aden à l'entrée
de la Mer Rouge, frontalier avec Djibouti et l'Ethiopie au nord
et à l'ouest, et la région autonome somalienne
du Puntland à l'est.
Les Nations
Unies et l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) souhaitent
une solution nationale à dix ans de crise et d'anarchie
en Somalie et soutiennent jusqu'à présent le Gouvernement
National de Transition (GNT) mis en place à Mogadiscio
après la confèrence d'Arta (Djibouti) en août
2000.
Interrogé
la semaine dernière à Addis Abeba par l'AFP sur
le référendum, le secrétaire général
de l'OUA Salim Ahmed Salim a indiqué que l'organisation
panafricaine "ne soutient aucune action mettant en cause
l'unité et la souveraineté de la Somalie".
Ce discours
ne semble plus avoir d'effets sur les Somalilandais qui, fiers
de la paix qui règne dans leur pays, vont avec ce référendum
poursuivre l'institutionalisation de leur Etat.
Le GNT et
les autorités du Puntland ont qualifié quant à
eux le référendum d'illégal. Ces dernières
prises de position ont eu pour effet de rapprocher le gouvernement
du président Mohamed Ibrahim Egal et son opposition,
qui souhaitait un report du référendum, préparé
selon elle trop à la hâte ou qui craignait qu'il
prenne la forme d'un plébiscite pour le président.
Jeudi, les
Somalilandais âgés de plus de 18 ans devront mettre
un bulletin soit dans une urne blanche pour dire oui, soit dans
une urne noire pour dire non.
Le nombre
d'électeurs reste l'objet d'estimations, dans la mesure
où il n'y a jamais eu de recensement au Somaliland.
Selon le
vice-président du comité d'organisation du référendum,
Abdulkadiq Jirdeh, 1,3 million de Somalilandais sont en âge
de voter. "Nous espèrons 60% de participation",
a-t-il indiqué mercredi à l'AFP.
Pour contourner
le problème de l'absence de liste électorale,
les autorités ont mis en place, dans les 600 bureaux
de vote prévus dans les 33 districts du pays, des comités
formés de personnalités locales qui décideront
qui a le droit de voter, selon la loi électorale.
Tout est
prêt, a affirmé M. Jirdeh qui reconnaît cependant
des inquiétudes sur le déroulement de la consultation
dans la région de Sool (est), où la population
se reconnaît beaucoup d'attaches avec le voisin du Puntland.
Aucun observateur
officiel international n'a fait le voyage, mais dix membres
d'une organisation privée américaine, l'Initiative
and Referendum Institute basé à Washington, vont
suivre le déroulement du referendum.
Ce référendum
"est un début, un très important début
pour la Démocratie et l'expression des gens", a
estimé pour sa part le Dr Hussein Bulham, directeur de
l'Académie pour la paix et le développement qui
note que pour la première fois, la population est appelée
à s'exprimer directement.
"Enfin
nous aurons un texte", ajoute Omar Hadji Mohamoud, un haut
fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères.
"Qu'il soit bon ou mauvais, peu importe, car il pourra
être amendé dans l'avenir", ajoute-t-il.
Le texte
de la constitution a été diffusé au cours
des dernières semaines à plusieurs milliers d'exemplaires
dans le pays, mais surtout présenté dans les médias
(journaux et radio) et relayé par les notables au niveau
local.
Mais, pour
Abdi, un vendeur de vaisselle du marché central d'Hargeisa,
"pour moi c'est le premier article qui compte".
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Sommaire
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31/05
ASSOCIATION DES REFUGIES DJIBOUTIENS EN FRANCE
130,
rue de l'Escouvé - 80000 AMIENS
Tel
06 62 69 29 85
Les réfugiés
djiboutiens en France ont participé à la manifestation
organisée à l'appel du collectif d'Associations
djiboutiennes à Bruxelles, contre la venue du Président
de la République de Djibouti et protester contre les
violations des Droits de l'Homme à Djibouti.
L'ARDF lance
un appel à la France et à l'Union européenne
pour qu'elles conditionnent les aides financières à
Djibouti au respect des Droits de l'Homme et à l'instauration
d'un Etat de droit.
Le
Président de l'ARDF
Chehem Omar dit Karani
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ARDHD
25/05
Une situation apparemment en cours de normalisation,
qui justifie la suspension de nos publications
après ce numéro (50).
Le
lancement du site Internet de l'ARDHD remonte à février
1999, lorsque Maître AREF avait été emprisonné
injustement à la suite d'une histoire montée
de toutes pièces par le régime, via des hommes
de justice à sa solde
. (Le non-lieu prononcé
par la Cour Suprême confirme, si cela était nécessaire,
la nullité de la procédure qui avait été
intentée)
Depuis
cette date, le site n'a cessé de défendre les
Droits de l'Homme et de dénoncer toutes les violations
commises par le régime Guelleh.
En
septembre 1999, à la suite de l'interdiction de toute
la presse d'opposition et à l'arrestation de tous les
journalistes, l'ARDHD a décidé de lancer un
journal " LA LIBERTÉ " qui a publié
39 numéros. Lorsque la presse d'opposition a été,
sinon autorisée, au moins tolérée en
mai-juin 2000, l'ARDHD a décidé de modifier
sa formule et de diffuser des bulletins, afin de ne pas parasiter
l'action des journalistes djiboutiens.
Les
bulletins de l'ARDHD ont connu un réel succès,
puisque nous avons enregistré entre 5 et 10.000 connexions
par jour durant les derniers mois.
La
contribution des publications de l'ARDHD a été
déterminante dans le domaine des Droits de l'Homme.
Elles ont permis, par exemple
:
- d'obtenir, directement ou indirectement, la libération
de tous les prisonniers politiques, des membres du FRUD, dont
Mohamed Kadamy et avant celle de Me Aref. Elles ont surtout
permis, qu'ils ne soient pas oubliés au fond de leurs
geôles, grâce à une information permanente
de l'opinion internationale sur leurs conditions de détention,
- de faire libérer tous les enfants mineurs qui étaient
incarcérés avec les adultes et qui subissaient
des violences sexuelles,
- d'alerter sur les privations de passeport et interdictions
illégales de déplacement qui frappaient plusieurs
personnalités (Me Aref, Moumin Bahdon, etc ..). Les
actions répétées dans nos bulletins ont
contribué à obtenir que ces passeports leur
soient rendus,
- de dénoncer les atteintes au Droit syndical des travailleurs,
- d'informer les financiers internationaux. Plusieurs instances
ont décidé de conditionner leurs aides financières
à l'évolution de la situation des Droits de
l'Homme et au retour à la Démocratie véritable,
- d'aider de nombreux immigrants à constituer et à
documenter leurs dossiers de demande d'asile / régularisation
(France / Canada),
- d'informer en permanence sur la situation à Djibouti,
à tous les djiboutiens immigrés, plus particulièrement
aux USA, au Canada et en Europe,
- de redonner un sentiment de fierté à tous
les Djiboutiens, victimes du régime, car l'opinion
internationale a été informée de leurs
souffrances et de nombreuses pressions ont été
exercées contre le régime.
Aujourd'hui
la situation a évolué :
- d'abord, parce que le nombre des alertes sur des violations
des Droits de l'Homme a diminué. Il y en a toujours,
mais il y en a moins ... Nos publications ont certainement
freiné certaines ardeurs dictatoriales ..
- parce qu'il y a eu la signature des accords du 12 mai (qui
ne nous ont pas totalement convaincus sur le plan de leur
application. Nous avons écrit ce que nous en pensions).
Mais le peuple djiboutien -et il faut le comprendre- qui en
avait assez de supporter ce climat de guerre, a approuvé
la signature avec soulagement. L'opposition djiboutienne a
aussi entériné ces accords, dans plusieurs communiqués.
A
la suite des accords assez largement acceptés, le débat
n'est plus placé sur le plan des Droits de l'Homme.
Maintenant ce sont les hommes politiques qui devront veiller
à la bonne application des termes de l'accord. La majorité
d'entre eux est présente à Djibouti et c'est
à eux d'intervenir.
Ce n'est plus notre débat ni notre domaine d'intervention,
ni surtout notre rôle. Nous n'avons aucune ambition
politique à Djibouti et surtout nous ne faisons la
promotion d'aucun parti ni d'aucune personnalité. La
liberté d'expression et de la Presse fait partie des
accords du 12 mai 2001.
C'est
la raison pour laquelle, nous allons réduire notre
action et suspendre nos publications hebdomadaires. Le numéro
50 sera le dernier numéro de cette série de
bulletins.
Parmi
les éléments qui ont contribué à
prendre cette décision, il y a le fait que l'opposition
a retrouvé sa capacité d'expression, au travers
de ses journaux et des sites Internet qu'elle a développés
ou qui sont en cours de lancement. Nous avons certainement
été précurseurs sur ce plan et nous sommes
heureux de constater que de nombreux sites Internet consacrés
partiellement ou totalement à Djibouti ont été
développés depuis dix-huit mois. Ils garantissent
une pluralité de l'information. Parmi eux :
-
Les partis politiques : PND et PRD (avec son journal LE RENOUVEAU).
Le site du FRUD est annoncé en cours de constitution,
- Les sites de culture et d'information : ARHOTABA et INDEX
DJIBOUTI,
- Les Nouvelles d'Addis et toutes les publications de la Lettre
de l'Océan Indien,
- Les sites gouvernementaux ou proches du pouvoir : ADI, République
de Djibouti, et probablement bientôt la mise en ligne
du journal LA NATION,
- Les forums en particulier "Communauté djiboutienne"
(MSN) et Index Djibouti,
-
et
bien d'autres encore
. que nous ne pouvons pas tous
citer.
-
Le site de la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH).
Après avoir hébergé le site de la LDDH
qui ne disposait que de moyens techniques limités,
nous allons maintenant aider l'Association à ouvrir
son propre nom de domaine. Lorsqu'il sera opérationnel,
nous transférerons tous les documents sur son nouveau
site et nous continuerons à lui apporter l'assistance
technique nécessaire, pour la mise à jour des
pages et dès que possible pour la formation d'un webmaster.
En
résumé, les Djiboutiens disposent aujourd'hui
de tous les moyens pour informer la communauté djiboutienne
(à Djibouti et à l'étranger) et pour
alerter l'opinion internationale.
Désormais
notre rôle sera limité :
-
à une extrême vigilance face à la situation
des Droits de l'Homme,
- à la poursuite de la diffusion de tous les documents
présents sur le site, car ils font partie du patrimoine
et de la mémoire des Djiboutiens. De plus ils sont
utilisés, en particulier, pour retracer l'actualité
'jour par jour' entre septembre 1999 et mai 200, par de nombreux
organismes internationaux
- à lancer des alertes en cas de dérive,
- à l'amélioration de la présentation
du site et à la mise en place d'un moteur, pour faciliter
les recherches documentaires.
Nous
nous réservons la possibilité d'intervenir immédiatement
si la situation venait à s'aggraver et/ou si les termes
de l'accord du 12 mai 2001 n'étaient pas respectés.
Nous
tenons à remercier tous les lecteurs pour leur assiduité
: d'abord les Djiboutiens, puis les Associations et les Organismes
Internationaux et aussi tous les journalistes qui nous ont
aidés et soutenus.
Nous
remercions plus particulièrement tous les lecteurs
qui ont pris la peine de s'exprimer et de nous envoyer des
informations : sans leur travail, le journal aurait manqué
cruellement de matière.
Nous
saluons le Président de la LDDH, Jean-Paul Noël
Abdi qui n'a jamais cessé de nous informer avec la
plus grande objectivité, en dépit des risques
qu'il prenait pour sa liberté. La fiabilité
de ses informations a toujours été un élément
déterminant. La reconnaissance de la LDDH par la FIDH
confirme la qualité de son action.
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L'HOMME
OU LA FEMME
DE LA
SEMAINE.
Dans
cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale,
celle ou celui qui s'est distingué(e)
- soit par son zèle pour soutenir la dictature,
- soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures,
exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires, viols,
assassinats, destruction de cheptels ou de point d'eau, destruction
d'écoles ou de centres de soins, etc. .
Auront-ils
à répondre un jour de leurs actes
et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?
Rappel
des personnages
déjà "élus" :
LA
LIBERTÉ N° 17 -
Mme LEILA, juge
d'instruction
LA
LIBERTÉ N° 19 -
Omar FARAH, gendarmerie
d'Ali Sabieh
LA
LIBERTÉ N° 29 -
Le général Yacin YABEH,
LA
LIBERTÉ N° 32
-
Le directeur de la Prison de Gabode,
LA
LIBERTÉ N° 33
-
Ali Mohamed ABDOU, procureur
général
LA
LIBERTÉ N° 35 -
Mme Hawa Ahmed YOUSSOUF Ministre
déléguée conjointement
avec
M. Le Représentant de l'UNICEF
à Djibouti.
LA
LIBERTÉ N° 36 -
M Ibrahim Idriss DJIBRIL, Ministre
de la Justice, conjointement avec
M Mohamed Ali ABDOU, procureur
général de Djibouti (2ème nomination)
BULLETIN
N° 4 -
Lieutenant GUELLEH de la FNP
BULLETIN
N° 7 -
Le responsable des forces de police qui
a donné l'ordre le 24 juin de tirer à balles réelles
sur Daher Guedi FOUREH.
BULLETIN
N° 16 -
M Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Économie et des Finances.
LA
LIBERTÉ bulletin N° 23
-
M. Yacin Elmi BOUH,
Ministre
de l'Économie et des Finances (2ème nomination)
LA
LIBERTÉ bulletin N° 28
-
Monsieur Abdallah Abdillahi Miguil, Ministre
de l'Intérieur
LA
LIBERTÉ bulletin N° 29 -
Monsieur MOGUEH, Ministre
délégué aux affaires musulmanes
LA
LIBERTÉ - bulletin N° 32 -
Madame Nima Ali Warsama,
Juge d'instruction
LA
LIBERTÉ - bulletin N° 36
Monsieur Ali Mohamed Daoud - Ministre
de l'Agriculture et du développement rural.
LA
LIBERTÉ - bulletin N° 37
Le
Lieutenant-colonel Abdourahman Ali Kahin,
Chef du groupement de police du district
de Djibouti.
LA
LIBERTÉ - bulletin N° 40
Le procureur IBRAHIM,
LA
LIBERTÉ - bulletin N° 42
M.
Idriss Arnaoud Ali,
Directeur
de Publication du Journal le Progrès, Président de
la Commission Permanente de l'Assemblée Nationale et Secrétaire
Général Adjoint du Parti RPP.
LA
LIBERTÉ - bulletin N° 43
le Président Saïd Mahamoud
Abkar, Cour criminelle de Djibouti.
LA
LIBERTÉ - bulletin N° 48
Hassan
dit "Modaubé"
Directeur adjoint de la Police politique.
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ETHIOPIAN
HUMAN RIGHTS COUNCIL
EHRCO stands
for democraty, the rule of law and the respect of human rights
26/05 A call for the immediate
release of
Prof. Meslin Wolde Mariam and Dr Berhanu Nega, and
An urgent appeal to stop the continuing grave violations of the
human rights,
And systematic campaign to eliminate democratic voices in Ethiopia
A couple of
weeks ago, more than 40 students were massacred and over 250 were
reported wounded at the Addis Abada University. Thousands more
seized, arrested, and taken to unknown destinations or thrown
into jail and held incommunicado.
According
to reports from reliable sources, such as the Ethiopian Human
Rights Council (ERHCO) and Amnesty International, violations of
basics human rights persist with rampant police brutality with
the expressed approval and knowledge of the government authorities.
The peaceful
demonstation of students asking to exercice their basic rights
to freedom f expression and assembly inside the campus grounds,
improvement of basic facilities on campus, and the removal of
police presence from the university grounds was responded to with
shooting, killing, maiming, arbitrary arrests and mass detention.
Even those
who sought refuge in churches were forcefully dragged and thrown
into unknown prisons. Thousands of students (including elementary
and secondary pupils) were hunted down and taken away from their
homes and families. Among these were students below the ages of
12.
As if this
were not enough, officially recognized human rights organizations
are facing continuous threats and intimidation for documenting
and disseminating about such incidents and for bringing other
forms of violation to the attention of the public.
In an endeavour
to sifle the truth, the government and its agents have labelled
human rights NGOs and organizations as " Political Parties
" and is using this as a pretext for acts of repression,
intimidation and harassment.
On May 8th,
government forces arrested Professor Mesfin Wolde Mariam and Dr.
Berhanu Nega - prominent academics and human rights advocates
- for allegedly inciting violence in connection with the students'
demand for their fundamental rights.
Prof. Mesfin
Wolde Mariam is a fouding member of the Ethiopan Human Rights
Council. He had previously served as the Chair and is currently
a member of the Executive Committee. He is 71 years hold and is
currently under going a hunger strike.
It is a paradox
and a outrage to accuse a man who has distinguished himself as
a non-partisan defender of human rights and as ardent advocate
for non-violent actions, as an instigator of violence.
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BRUITS
ET RUMEURS
Attention
: les informations publiées dans cette rubrique ne sont
pas encore vérifiées. Il s'agit essentiellement
d'informations que nous recevons et qui devraient se révéler
exactes. Comme il y a un certain coefficient de risque, nous tenons
à dire que ces informations n'engagent pas notre support
qui utilise avec prudence le conditionnel. Les parties éventuellement
concernées peuvent nous adresser un démenti ou un
droit de réponse sur ces sujets. Ils seront publiés
aussitôt.
27/05
La reddition des résistants du FRUD-Armé est-elle
effective ?
Aux termes des accords du 12 mai, Dini avait pris l'engagement
de démobiliser tous les combattants du FRUD dans un délai
de 7 jours (impératif ...), soit au plus tard le 20 mai.
Aujourd'hui, nous n'avons aucune information qui nous permette
de penser que cette démobilisation est effective .... Que
se passe-t-il ? Y aurait-il contestation au sein des rangs des
combattants ? Quel jeu se trâme dans le maquis ? Le fils
de Dini, Kadamy ?
Y-aura-t-il
un impact sur la mise en oeuvre des autres points de l'accord
?
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27/05
Le nouveau Cabinet de Dileita n'est toujours pas annoncé.
La
rumeur avait couru sur un remaniement ministériel possible
qui aurait pu être annoncé lundi dernier (21/05 )
ou jeudi. Aucune information n'a été diffusée
sur le sujet. Guelleh et Dileita rencontreraient-ils des difficultés
pour constituer le nouveau Cabinet ? Est-ce la participation ou
la non-participation de dirigeants du FRUD-armé au Cabinet
qui pose des problèmes ?
Il
se dit aussi que certains ministres seraient extrêmement
réticents pour laisser leur place à de nouvelles
têtes, issues du FRUD ou de l'opposition, arguant sur le
fait, qu'ils soutiennent IOG depuis plusieurs années et
qu'il serait injuste de les sacrifier en faveur de nouveaux ralliés.
Tout cela ne doit pas être facile à arbitrer, en
effet !
Mais
ne nous laissons quand même pas aller à plaindre
IOG, au prétexte qu'il pourrait rencontrer des difficultés
d'intendance ... D'autres plus graves pourraient l'attendre dans
l'avenir !
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29/05
KADAMY est rentré à Paris ...
Nous apprenons que Mohamed Kadamy est rentré à Paris,
après avoir rencontré les combattants du FRUD dans
le maquis pour leur expliquer la situation et les raisons de la
signature des accords du 12 mai.
Il
ne semble pas qu'il ait obtenu que les hommes rendent leurs armes,
mais il aurait réussi à calmer une certain agressivité
qui s'était focalisée ... contre DINI.
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30/05
DINI aux prises avec les résistants du FRUD ?
On
dit que les négociations sont dans l'impasse .... Nous
voulons parler des pourparlers entre DINI et les résistants
du FRUD. Aux termes des accords du 12 mai, DINI a pris l'engagement
d'obtenir la démobilisation des troupes du FRUD-Armé
dans un délai de sept jours. Comme DINI n'avait tenu informé
personne des négociations qu'il menait avec le Gouvernement,
les combattants ont découvert les termes de l'accord après
leur signature. Ils n'avaient pas été consultés
au préalable.
Kadami
d'un côté et DINI de l'autre (ils se sont rendus
dans le maquis mais en utilisant des moyens de transport séparés)
ont essayé pour l'un d'expliquer la situation et pour l'autre
d'obtenir la démobilisation.
Il
semble que les combattants du FRUD ait repoussé l'ordre
de démobilisation et qu'ils refusent de se ranger au dictat
de DINI. La situation semble bloquée actuellement.
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31/05
La fuite des investisseurs ?
D'après les informations qui nous ont été
adressées par des Djiboutiens réfugiés à
Bruxelles, les frère de Monsieur Gamil ABDOULKARIN (homme
d'affaires djiboutien) projetterait de s'installer à Bruxelles
pour y investir.
Monsieur
Gamil se plaint ouvertement des nombreux raquettes auxquels il
est soumis de la part d'IOG. Cela avait commencé par le
rachat forcé de Prisunic, dont il a été contraint
de donner un pourcentage important du capital à la Présidente
(Odette). Récemment, il a dû encore payer plus de
50 millions de FDJ pour aider les finances de l'Etat et surtout
pour qu'IOG puisse assumer les frais de déplacement à
Bruxelles de sa suite dans le cadre de la 3ème réunion
des Nations Unies.
Où
va l'économie du pays, si les hommes d'affaires commencent
à se sauver ?
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26/05
Les Associations qui s'occupent de la situation au TIBET
nous demandent de l'aide .....
Bonjour
à tous,
Encore
besoin d'un petit coup de clic pour défendre la cause du
Panchen Lama .
S'il
vous plait, copiez et distribuez le texte ci-dessous, à
autant de gens que possible, le plus rapidement possible, et envoyez-le
par e-mail à l'Ambassadeur de la Chine à Washington
DC (pour que cela coïncide avec la visite de Sa Sainteté
le Dalaï-Lama). <chinaembassy_us@fmprc.gov.cn>
Je vous remercie
de vos efforts et de votre coopération. Vous pouvez changer
la formulation de cette lettre comme bon vous semble.
Envoyez une
copie "CC:" à <milarepa22@yahoo.com>
pour comptage
Merci à
tous
A bientôt
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To: The
Honorable Ambassador to the United States of America, Mr. Yang
Jiechi:
Please note
that on May 17, 1995, His Holiness Gedun Choekyi Nyima, the 11th
Panchen Lama of Tibet, His parents & family, Chadrel Rinpoche
and His Secretary, and other Monks involved in His recognition
& care were illegally arrested & kidnapped by officials
of your government and abducted from Tibet. Since this time, no
one has seen or talked to these individuals, including officials
from the United Nations, the International Committe of the Red
Cross, Amnesty International, and various governments from around
the world. As of today, all of these persons are missing and there
has been no indication that they are alive. Given your government's
past refusal to release His Holiness The Panchen Lama, and your
government's repeated denial of all requests to visit this 12
year old child, I believe that it is inappropriate for the International
Olympic Committee to grant Beijing the 2008 Olympic Games.
Why should
an event of international cooperation & sports be hosted by
a nation which abuses the rights of citizens of a country which
they have illegally occupied since 1949?
Today on the
6th Anniversary of the disappearance of these individuals, and
as your government prepares to mark the 50th anniversary of the
illegal occupation of Tibet, I demand that you respond to the
following
questions:
1. How is
Gedhun Choekyi Nyima's health?
2. Is
there a legal basis for His detention?
3. Does
Gedhun Choekyi Nyima have regular access to an independent lawyer
who has not been appointed by the state of the PRC?
4. Has
His Holiness Gedhun Choekyi Nyima, a mere child, been formally
charged with a crime? If so, what are the charges, what is the
evidence against Him, when will He be brought to trial and how
will the trial be conducted?
5. If
Gedhun Choekyi Nyima has not been formally charged, when will
He be released, & why was he held in the first place?
6. When
will the world see Gedhun Choekyi Nyima?
7. When
will the illegal occupation of Tibet be ended & the right
to independence be granted to the Tibetan People to determine
their own future & to have their own choice in government?
Sincerely
yours,
[Nom - Prénom,
Adresse, Pays]
Nota
bene: Mr Ambassador, Copies of my letter will be sent to members
of
the United States Congress, President Bush, and to the Olympic
Committee.
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L'ordre
des 'Brosses à Reluire'
L'O.B.R. est un nouvelOrdre très fermé,
qui réunit tous ceux
qui se sont vraiment 'mis en quatre' pour chanter les mérites
du régime et du dictateur.
Pouvoir de luisance ou pouvoir de nuisance ?
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L'Ordre
des
Brosses à Reluire
réunit les meilleurs chantres du régime dictatorial
Bulletin
n° 44
Mahdi Ahmed Abdilahi au grade de Cireur
de Pompes - Premier échelon
Bulletin
n° 45
Monsieur
Ali Abdi, Ministre
des Affaires Etrangères au grade d'hyène fonceuse
- Premier échelon
Monsieur
Johar, Ministre
du commerce au grade d'hyène repue - Premier échelon
|
UN
DEVOIR DE MEMOIRE - UN PROJET INITIE PAR L'ARDHD
LE MEMORIAL AUX VICTIMES DE LA DICTATURE
A LA MEMOIRE
DE TOUTES LES VICTIMES
DU SYSTEME GOULED - GUELLEH
Nous
lançons un appel à tous les Djiboutiens
pour la réalisation concrète de ce projet
Depuis
l'indépendance de la République, le système
de la terreur organisé par MM. Gouled et Guelleh a tué
.. souvent ! .... Combien de victimes sont tombées sur
ordre de ces deux personnages ?
Nous avons décidé de lancer une vaste opération
auprès de tous les Djiboutiens afin d'établir progressivement
mais avec précision la liste des victimes du régime.
Cette liste sera :
- conservée
dans nos archives,
- mise
à jour en permanence et publiée sur le site,
- la propriété
des Djiboutiens et de leurs associations en particulier, s'il
est décidé (et possible) un jour de faire réaliser
un monument (une oeuvre d'art) à la mémoire des
victimes / martyrs,
- mise
à la disposition de la justice, le moment venu.
Nous
avons besoin de votre aide et chacun est concerné par la
constitution de la liste :
Envoyez-nous
le nom précis et complet de(s) victime(s) de la terreur
et de la folie du système, leur profession (si possible),
la date de leur mort, leur âge et les circonstances. S'il
est connu donnez nous aussi le nom de celui qui en est responsable
directement. Si par hasard, vous pouviez ajouter une photo, cela
serait vraiment très utile ...
Nous allons
initier la constitution d'un comité de personnalités
(européennes et djiboutiennes) qui aura la responsabilité
de valider les propositions d'inscription de chaque victime dans
le Memorial du souvenir, en toute indépendance de la politique
ou d'une quelconque appartenance ethnique.
Pour nous
écrire, cliquez
ici
Ce Mémorial
sera un boulet permanent que devront traîner
tous les bourreaux et tous les assassins qui ont fait partie ou
qui font partie du sytème Guelleh / Gouled.
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Les
principaux responsables
d'actes de torture
à Djibouti.
En
attendant que la justice pénale puisse instruire les plaintes
des victimes de mauvais traitements, de spoliation, de viols, de
torture et d'emprisonnement arbitraire (...), nous rappelons à
l'opinion publique internationale les noms des tortionnaires qui
ont été le plus souvent cités par les victimes.
-
Colonel
Mahdi Cheikh Moussa,
-
Colonel
Omar Bouh Goudade
-
Lieutenant-colonel
Hoche Robleh
- Commandant
Zakaria Hassan
-
Lieutenant
Ladieh
-
Lieutenant Mohamed Adoyta
-
L'aspirant Haroun
-
Le sous-officier Naguib
-
L'adjudant Tane
-
Kalifa
-
Wagdi
Certains
se seraient déjà réfugiés à l'étranger
(USA et Canada) sous de fausses identités, mais ils sont
placés sous surveillance, par les polices locales.
Nos
informations sur la torture à Djibouti et les récits
des victimes
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26/05 - A propos du procés intenté contre SURVIE
- La position du Ministre français de la justice.
Note
de l'ARDHD : nous avons copié ces deux lettres dans l'organe
de communication du Parti Socialiste français. Elles concernent
directement le procès intenté à Survie, par
trois chefs d'Etat (dictateurs) d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique
centrale pour "offenses à Chef d'Etat". Survie
a été relaxée en première instance
(les parties civiles ont fait appel), mais on mesure l'évolution
des mentalités et cette prise de position de Madame le
Ministre français de la Justice le confirme bien
Courrier
du Président du groupe à madame Marylise Lebranchu,
Garde des Sceaux, Ministre de la justice
A propos de la loi du 29 juillet 1989 sur la liberté de
la presse réprimant
L'offense envers les chefs d'Etats étrangers
Madame la ministre,
J'ai été saisi par une association dont l'un des
responsables a publié un ouvrage qui fait l'objet de poursuites
diligentées par trois chefs d'Etats africains s'appuyant
sur l'article 36 du code pénal français.
Cette association
a sollicité la représentation nationale considérant
que le droit d'expression pouvait être affecté par
une disposition, jusqu'ici peu utilisée.
Je souhaiterais
avant de prendre une initiative publique connaître le point
de vue de la chancellerie à ce sujet et les initiatives
éventuelles que vous envisagez de prendre afin d'assurer
pleinement la libre expression des journalistes et écrivains.
Je vous prie
de croire, Madame la ministre, à l'assurance de ma haute
considération.
Jean-Marc
AYRAULT
_______________________________________________
Réponse de Madame Marylise Lebranchu
La Garde des Sceaux
Ministre de la Justice
Paris, le 30 mars 2001.
V / Réf.
: JMA/JJK/MB
N / Réf. : JA/Parl n°1555
Monsieur le Président, cher ami,
Vous avez
bien voulu appeler mon attention sur la plainte déposée
par trois chefs d'Etats africains contre un écrivain, en
application de l'article 36 de la loi du 29 juillet 1881 sur la
liberté de la presse réprimant l'offense envers
les chefs d'Etats étrangers.
J'ai l'honneur
de vous faire connaître qu'une récente modification
apportée par la loi du 15 juin 2000 renforçant la
protection de la présomption d'innocence et les droits
des victimes a supprimé la peine d'un an d'emprisonnement
qui était auparavant prévue pour réprimer
ce délit. En conséquence, il n'est pas actuellement
envisagé d'abroger ce texte.
Par ailleurs,
si une jurisprudence ancienne et qui émane d'un tribunal
de grande instance a considéré que les personnes
poursuivies du chef de délit ne pouvaient juridiquement,
comme en matière de diffamation, invoquer l'exceptio veritatis
à titre de moyen de défense, il demeure que les
tribunaux jugent l'infraction non constituée si les propos
contestés ne constituent pas un abus de droit de libre
expression. Ce délit de presse doit en effet être
interprété au regard des dispositions constitutionnelles
et conventionnelles qui garantissent la liberté d'expression
dans une société démocratique.
Dans ces conditions,
il n'apparaît pas que le fait de rappeler qu'un dirigeant
ou un ex-dirigeant d'un Etat étranger se serait rendu coupable
de comportements que condamne la communauté internationale,
et qui peuvent d'ailleurs faire l'objet de procédures judiciaires,
puisse constituer le délit prévu par l'article 36.
Je vous prie
de croire, Monsieur le Président, cher ami, à l'assurance
de mes salutations distinguées.
Marylise LEBRANCHU
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COURRIER
DES LECTEURS
Nous
reprenons le contenu intégral des lettres qui nous sont
adressées. Nous publierons
aussi les messages des lecteurs qui souhaitent répondre.
L'ARDHD n'assume aucune responsabilité quant au contenu
des messages de cette rubrique. Ils sont publiés sous la
responsabilité entière de leurs auteurs. L'ARDHD
rappelle qu'elle ne soutient aucune action politique, ni aucun
parti et qu'elle milite exclusivement en faveur de la Paix et
des Droits de l'Homme. Pour des raisons de sécurité,
les messages sont publiés sans les noms des auteurs (sauf
demande formulée avec précision par l'auteur, lors
de son envoi)
Je
comprends votre position ...
Cher
ami,
J'ai pris
connaissance de votre décision de suspendre votre action,
à savoir la publication de la Liberté.
Je comprends
votre position. En effet, on ne peut pas être plus royaliste
que le roi.
Apparemment tout le monde semble accepter les termes de l'accord
du 12 mai, et là je parle de l'opposition.
Un léger
recule me semble être la bonne posture.
Dans tous
les cas, Merci pour votre travail et votre juste implication pour
la défense des droits de l'Homme à Djibouti.
Mais restons
vigilants !
Amicalement,
FREEMAN
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Le
chant du cygne.
Hommage, remerciements
et gratitude à J.L. Schaal et à toute l'équipe
de l'ARDHD.
J'ai déjà fait l'éloge de votre action et
ne me répéterai pas.
Même
si, à mon avis, il y aura un vide car vous n'aviez pas
peur de dénoncer, alors que les leaders de l'opposition
sont plutôt du genre à tirer la couverture chacun
de son coté pour se protéger d'inévitables
coups de fouet ou pour accéder à un poste ministériel.
Vous avez
bien raison de vous mettre en retrait, car suite aux accords du
12 mai:
- ou tout
ira bien à Djibouti, la Démocratie sera rétablie,
la Justice sera indépendante et efficace, les Finances
seront bien gérées, le Peuple sortira de la misère
et cela est la raison pour laquelle vous combattiez à nos
côtés. Ce résultat obtenu, vous partagerez
notre joie et jouirez du repos du guerrier.
- Ou ces accords
ne sont pas ce qu'on veut nous faire croire et ce sera aux nobles
représentants de l'opposition djiboutienne d'en parler
sur les sites qu'ils ont créés.
Nous les jugerons sur leur action pacifique mais internationalement
entendue.
Honnêtement,
je suis très sceptique. Mon sentiment personnel est qu'il
n'y a rien de positif à attendre ni d'un côté
ni de l'autre. Tous des "charognards".
J'espère
que l'histoire ne fera pas des leaders du FRUD les fossoyeurs
nº1 de la Démocratie. Le Peuple a trop souffert et
n'acceptera pas la logique "le coeur a ses raisons que la
raison ne connaît pas".
Amicalement
vôtre.
N.A. Canada.
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28/05
La décision de l'ARDHD est-elle la conséquence des
relations familiales de Me AREF ?
Cher Schaal,
Je me permets
de vous écrire,en apprenant la fermeture du site Liberté-aref,
certes il porte le nom aref mais est ce pour autant qu'il faut
le fermer, sinon pourquoi ne pas changer de nom tout simplement.
Le bruit court
que cette décision vient du fait que le premier ministre
est le cousin germain d'Aref est ce que c'est vrai?
Faut il pénaliser
tous les djiboutiens qui, dans l'ombre ont collaboré et
tous ces djiboutiens qui suivent avec ardeur les informations
précieuses et
qu'ils n'arrivent pas à trouver nul part ailleurs.
On compte
sur vous pour continuer votre combat, d'information pour tous
les djiboutiens.
Amicalement
_______________________________________________________
Réponse
de l'ARDHD :
Cher
lecteur et correspondant,
Votre message nous touche beaucoup.
La
suspension du journal est un fait,
mais le site ne fermera pas pour autant ...
Comme
nous l'avons écrit dans notre communiqué, nous tenons
d'abord à vous rassurer car nous ne fermons pas le site.
Son contenu fait partie désormais du patrimoine des Djiboutiens
et il continuera à être accessible ne permanence
et surtout à être mis à jour par nos soins.
Notre
décision n'a rien à voir avec la position familiale
de Me AREF. Comme nous l'avons toujours écrit, le nom du
site avait été choisi (en février 1999) à
l'époque où il avait été emprisonné
injustement par le régime. Depuis, tous les lecteurs ont
pu constater que le site n'était pas lié ni à
Me AREF, ni à sa famille, qui ne sont jamais intervenus
dans les orientations. Il a défendu toutes les victimes
de la dictature, sans exclusive : parti politique ou ethnie ....
Nous n'excluons pas de critiquer Dileita si l'occasion se présente,
mais pour le moment (comme son prédecesseur d'ailleurs),
il ne dit pas grand chose d'important et personne ne nous a transmis
des informations sur des actions, des gestes, des décisions
ou des paroles susceptibles d'être critiquées..
Simplement,
nous avons constaté qu'à la suite des accords du
12 mai et de leur reconnaissance par l'ensemble de l'opposition
(au moins par celle qui s'est exprimée), le débat
était devenu essentiellement politique. Le rôle d'une
ONG n'est pas de s'immiscer dans ce débat ....
Dans
les faits, en septembre 99, nous avions été au-delà
de notre mission traditionnelle en créant le Journal La
Liberté, puis les Bulletins. Il s'agissait alors de pallier
la carence des média de l'opposition à la suite
de l'interdiction des journaux indépendants et de la mise
en prison des journalistes.
Aujourd'hui
la situation est différente. Tous les partis (ou presque)
disposent d'un journal et/ou d'un site Internet. Aux termes des
accords du 12 mai (s'ils sont respectés et nous serons
très vigilants sur ce point), la liberté de la presse
et la liberté de l'expression sont reconnues et devraient
être effectives.
Les
djiboutiens ont désormais des moyens de communication à
leur disposition
Nous
considérons que nous avons achevé une première
étape de notre mission qui était d'offrir aux Djiboutiens
une information contradictoire, sans aucune influence gouvernementale.
De plus, nous avons ouvert la voie de la communication télématique.
C'est l'avenir sans aucun doute. Internet ne demande pas des moyens
financiers importants et il est efficace (même si le Gouvernement
djiboutien peut encore ouvrir ou fermer le robinet à sa
guise ... Cela n'aura qu'un temps d'ailleurs, car de nouvelles
formes de transmission seront bientôt accessibles et les
Gouvernements ne pourront plus s'y opposer)
Outre
les 10.000 pages qui sont consultées chaque jour, le fait
que le Gouvernement djiboutien ait été contraint
à plusieurs reprises de tenir compte de nos informations
(ex . La libération des enfants mineurs) apporte une preuve
de cette efficacité.
Le
site continuera à donner des informations sous une autre
forme. Elles seront limitées au respect des Droits de l'Homme,
mais en plus nous assurerons une vigilance extrême en ce
qui concerne la mise en application des clauses de l'accord du
12 mai.
Nous
réfléchissons à la suite que nous allons
donner à notre action. Elle continuera, soyez sans crainte,
mais vraisemblablement sous une forme limitée aux Droits
de l'Homme à Djibouti et à des alertes en cas de
violation avérée (Les informations de nos correspondants
seront toujours primordiales).
Durant
cette période, nous allons analyser avec soin l'évolution
de la situation et la mise en oeuvre des accords du 12 mai. En
fonction des mesures qui seront prises (ou qui ne seront pas prises)
pour garantir un véritable retour à la Démocratie,
à la Justice, à la Paix sociale et à une
juste indemnisation des victimes, nous pourrions décider
de relancer des informations couvrant des domaines plus larges.
Comme vous l'imaginez, nous ne voulons pas punir les Djiboutiens,
mais il appartient à leurs représentants de prendre
des décisions, d'informer et d'agir dans ce nouveau contexte.
Cela n'aurait pas de sens de le faire à leur place.
Les
informations que vous nous avez fait parvenir depuis deux ans
nous ont été très utiles et nous vous remercions
particulièrement pour tout le travail que vous avez accompli.
Par sécurité, nous ne diffuserons pas votre nom,
sauf si vous le souhaitiez ....
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28/05
Quel exemple de coopération Nord-Sud qui a épargné
les derniers publics des contribuables ! !
Vieux
frère,
En ma faveur
dans un premier temps, ensuite pour tous les Djiboutiens victimes
de l'arbitraire, tu t'es généreusement dépensé
sans compter pour dénoncer les exactions et parvenir souvent
à leur libération.
Mieux encore,
avec très peu de moyens et grâce à l'outil
informatique que tu maîtrises admirablement, par tes fabuleuses
qualités de communicateur, tu as même réussi
à faire connaître partout dans le monde la lutte
désespérée et légitime de tout un
peuple pour sa liberté. La tâche était d'autant
plus rude et ta réussite d'autant plus éclatante
que tu es parvenu à briser l'omerta que le pouvoir colonial
imposait avec tous les moyens d'État favorables comme occultes
dont il dispose et abuse impunément en Afrique.
En sensibilisant
la communauté internationale sur le sort malheureux réservé
aux Djiboutiens et parfois en délivrant des attestations
dont ils avaient grandement besoin pour certains, tu a permis
à mes compatriotes de trouver un asile un peu moins difficile
que d'autres, leur évitant ainsi de sombrer dans le désespoir
le plus profond catalyseur des réactions humaines les plus
violentes.
A ceux malheureusement
éloignés de chez eux et ne pouvant y retourner tu
as trouvé un lien avec leur pays d'origine leur permettant
ainsi de ne pas perdre leurs racines.
Alors qu'ils
ont, de tout temps, été tenus dans l'ignorance,
tu as ouvert aux Djiboutiens les autoroutes de l'information en
leur faisant découvrir l'outil internet et les énormes
et multiples possibilités qu'il offre avec très
peu de moyens. Intelligents, ils sont aujourd'hui nombreux à
posséder leurs propres sites et à communiquer directement
avec le monde.
Quel exemple
de coopération Nord-Sud qui a épargné les
derniers publics des contribuables ! !
Tous les Djiboutiens
que tu as aidés ou qui t'ont rencontrés savent que
descendant d'une famille d'industriels " chocolats SCHAAL
", habitant au cur de l'Ile saint Louis en plein centre
de Paris, à la tête d'un groupe de communication,
tu te trouves ainsi que toute ta descendance à l'abri du
moindre besoin matériel et que tu n'attendais aucun retour
financier de ton action qui était purement humanitaire
et généreuse.
Autant dire
que tes hautes qualités morales font de toi un digne héritier
des " Lumières " français dont l'humanisme
rayonne encore à travers les temps et le monde grâce
notamment à ceux comme toi, Arnaud MONTEBOURG, Roger-Vincent
CALATAYUD, Anne-Marie de VAIVRE et d'autres encore qui en portent
fièrement et haut le flambeau inextinctible de ce que le
Général de Gaulle aimait à appeler "
la France éternelle ".
Au moment
ou tu interromps la parution du journal "LA LIBERTE ",
il m'appartient de t'exprimer toute ma gratitude ainsi que celle
de tous les malheureux que tu as aidés si généreusement
et si efficacement.
Fraternellement
AREF.
ARDHD
:
Un grand merci à notre ami AREF qui s'exprime pour la première
fois dans ce journal et qui nous a presque fait rougir. Il exagère
fortement notre rôle...
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29/05
Mais est-ce vraiment la fin de votre lutte contre l'impunité et
de l'injustice ?
Chère
Liberté,
C'est
avec un certain regret que nous avons compris que vous allez vous
mettre à l'écart maintenant que, je vous cite, les enjeux seront
politiques.
C'est
une décision sage.
Mais
est-ce vraiment la fin de votre lutte contre l'impunité et de
l'injustice ?
L'histoire
nous le dira. En attendant grand frère, nous profitons de cette
occasion pour vous remercier pour ce beau travail que vous réalisez
et continuerez de réaliser pour la défense des droits de l'homme
à Djibouti et en Afrique (Tchad, Burkina Faso...).
Disons
que ce n'est qu'un au revoir ! Au plaisir de vous avoir parmi
nous encore longtemps.
L'équipe
d'Arhotaba.com
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Bulletin
du Front pour la Restauration de l'Unité et de la Démocratie
:
LIBERTE N°47
du 23/ mai 200105
Directeur
de la Publication :M.ALI MOHAMED DAOUD dit Jean-Marie
Incroyable gâchis
Incroyable gâchis
Incroyable.
ACCORD DE PAIX
Le 12 mai
2001, la version définitive de l'accord initié il
y a 15 mois à Paris entre la faction du FRUD et une délégation
du gouvernement . La classe politique de quelque bord qu'elle
soit, n'a pas été en reste : chacun pour ses propres
raisons .
Ceux qui
se réclament de l'opposition qui ont parti lié avec
la faction armée du FRUD de M Dini , du moins depuis les
dernières années , nourrissent un espoir que cet
attelage soit de nature à éclaircir leur horizon
politique de plus en plus sombre . Mais rien n'est moins sûr.
Pour la majorité,
il est essentiel que cette situation de ni guerre ni paix,
qui n'avait que trop perdurée, se résolve pacifiquement
par le dialogue . Il était grand temps que cette réminiscence
ou résidu prenne fin, car il constituait une entrave à
l'effort de réhabilitation et de développement de
certaines zones du territoire national. Cet accord s'inscrit surtout
dans le cadre de la politique de Paix, à l'intérieur
comme à l'extérieur , prônée par le
chef de l'Etat. Il complète et parachève le processus
engagé en 1994 .
Lorsqu'on
compare les contenus du présent accord et de celui de 1994,
on constate qu'il se recoupent sur l'ensemble des points essentiels
qui furent les revendications du Frud .
Dans ce cas,
les questions qui viennent à l'esprit sont les suivantes
:
- Pourquoi
avoir attendu six ans pour arriver aux résultats que l'on
sait ?
- Cela valait-il la peine d'occasionner autant de souffrance,
de perte de vie inutile, souvent de personnes innocentes ?
- Etait-il raisonnable d'aller droit dans le mur et s'entêter,
alors que dès 1994, l'immense majorité des combattants
du FRUD avait fait le choix de la Paix ?
Cet entêtement
irrationnel qu'aucune logique politique ne peut expliquer et encore
moins justifier a pourtant été le principal facteur
qui a fait perdurer six années durant un incroyable gâchis
.
_____________________________________________
Note
de l'ARDHD :
Jean-Marie
a été l'un des dissidents du FRUD qui s'est rallié
à Guelleh, il y a six ans. Aujourd'hui, dans le journal
qu'il édite, il nous fait comprendre que les accords du
12 mai sont très semblables à ceux qui avaient été
signés en 1994 et que Dini n'aurait rien obtenu de plus
que ce qui avait été signé à l'époque.
Certains
observateurs disent même que des dispositions du 12 mai
2001 seraient en retrait par rapport à celles de décembre
1994.
Il est
vrai aussi que l'accord du 12 mai 2001, signé par DINI
au nom du FRUD-Armé, stipule qu'il s'inscrit dans le cadre
de celui de décembre 1994.
Dans
ces conditions et compte-tenu des résultats obtenus, Jean-Marie
a-t-il tort d'écrire "on a perdu six ans" ?
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Radio-Trottoir
: votre
chronique !
Djibouti
dément les allégations non-fondés de M Aïdid
La République
de Djibouti " dément avec véhémence
les allégations non fondées de M Houssein Mohamed
Farah Aïdid " qui a accusé Djibouti d'être
impliqué dans les derniers affrontements similaires survenus
vendredi à Mogadiscio .
Un haut responsable
de la présidence de la République de Djibouti ,cité
par l'agence djiboutienne d'information ,a précisé
que " les allégations non fondées de M . Houssein
Mohamed Farah Aïdid ne sont que pures élucubrations
" .
Cette même
source souligne que " M Aïdid et les autres chefs de
guerre ont toujours tenté " de dénigrer Djibouti
dans ses démarches de paix "
Le haut responsable
de la présidence a fait observer que " Djibouti n'a
pas de leçon à recevoir d'un chef de guerre qui
a plongé son pays dans les pires difficultés "
.
La source
gouvernementale a conclu que " Djibouti a toujours uvré
pour le rapprochement entre les différentes composantes
du peuple somalien "
Décidément
les éliminations commencent
Le journal
La Nation du 17 mai 2001
Depuis un
certain temps ,M.Hachi Abdillahi Orah, porte-parole de l'association
Arta (ONG djiboutienne qui s'emploie à consolider les liens
fraternels et d'amitié entre Djibouti et la Somalie ) s'emploie
discrètement à convaincre M. Ismael Tani directeur
de cabinet du Président de la République afin d'envoyer
un homme fort comme ambassadeur à Mogadiscio. Cette homme
fort qui connaît très bien les seigneurs de guerre
somaliens et amis des gros patrons financiers de Mogadiscio, cet
homme n'est autre que M. Ali Abdi Farah ,actuel Ministre des affaires
étrangères djiboutiennes .
Votre Correspondant
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May
20, 2001
By
Awdal Development and Environmental Agency
Open
Letter
To:
United Nations Secretary General
To: United Nations Security Council, Chairman
To: All International Human Rights Organization
To: Arab League Secretary General
To: O.A.U Secretary General
To: The Prime Minister, Transitional National
Government of the Somali Republic
To: Warlord Mohamed Haji Ibrahim Egal
We, the
Awdal community in the Diaspora, condemn unequivocally the
so-called referendum organized by warlord Mohamed Haji Ibrahim
Egal in the north of the
Somali Republic. At a time when all Somalis are trying to
reconcile their difference, it is unfortunate that warlord
Egal is preparing a provocative referendum that will serve
no other purpose other than fomenting discord among the Somali
clans.
The Somali
people are tired of war and are not ready to embark on a new
journey that will embroil them in bloodshed. As most of them
are fed up of the ever-increasing greed of the warlords and
especially the boundless acquisitiveness of warlord Egal,
community after community in the north of the Somali Republic
has shown their lack of interest in the
degraded ambitions and designs of this megalomaniac.
Just like
a predator lurking in the dark and waiting for an opportune
time to strike, warlord Egal, the master opportunist, had
adopted the habit of capitalizing on the Somali misery both
at the clan level and at the individual level.
Pretending
to be the leader of a fictitious state, he wants to embellish
the looting and the banditry that has become an ordinary way
of life for all the Somali warlords. In 1994, he introduced
counterfeit currency, robbed the civilian population at gunpoint
and appropriated all their earthly belongings and at the same
time continues to intercept the financial
contribution, donated by the international community to alleviate
the abject poverty of the Somali people in this area, for
personal gain. A kleptocrat par excellence, warlord Egal amassed
a fortune at the expense of the poor people and is now the
richest man
in the region. It is that personal gain that he wants to legitimize
and institutionalize by proclaiming a bogus referendum.
At the
same time he spreads rumors and claims territories that have
never been part of the Isack territory. Since he and the SNM
(the Isack politico-military movement) have taken their clannish
ambition to an unprecedented level in the Somali history,
we have no choice but to show the world the true realities
on the ground. The traditional Isack land is the central part
of the north and the Isacks have every right to determine
their destiny if that is
their choice, though we believe strongly that the majority
of the Isacks are hostages to few clannish zealots. But the
region of Sol, the district of Buuhoodleh, the eastern part
of Sanaag are the territories of the Dhulmahante and Warsangleh,
while the region of Awdal, the north and the western part
of the district of Gabiley are the lands of the Gadaboursi
and Issa. Thus the Isack elites' claims are baseless and illegitimate
and they have neither the mandate nor the moral authority
to speak on behalf of these regions and districts.
Now Awdal
is an autonomous region of the Somali Republic and warlord
Egal's claim of it has no legal foundation. Time and again
the Awdal people have shown that they are neither part of
nor have the intention of joining his fiefdom. In November
1999, angry demonstrators chased him out of Borama when he
tried to convince the Gadaboursi to boycott the Djibouti Somali
peace conference. Contradicting him and rebuffing his anti-Somali
demands, the Gadaboursi chiefs, intellectuals and distinguished
women leaders participated in that conference. They expressed
with their fellow Somalis their readiness for a peaceful resolution
of the Somali civil strife.
At Arta,
Djibouti, the Somali civil society voted with their feet when
they came from all corners of the Somali Republic, deliberated
for six months and succeeded in setting up a national government.
By unanimous decision, the Somali delegates at Arta, Djibouti,
accepted regional autonomy as the best solution of the endemic
rivalry among the Somali
clans. That is why it was enshrined in the Somali constitution.
Consequently, the international community blessed the efforts
of the civil society with recognition.
In fact,
the Transitional National Government (TNG) is no panacea for
all the Somali intricate problems but it is the first step
towards normalization of clan relationship and eventually
to a genuine reconciliation
In the
worst case scenario, if the Somali state permanently fails,
disappears and joins the long list of defunct states, then
our choice, the Awdal people, is clear. Either we will be
an independent state or we will determine our destiny- without
getting dictation from a hostile warlord terrorizing our people-
in the best possible way that maximizes our long-term
welfare. Certainly " Somaliland fiefdom" is the
farthest thing from our minds and hearts. And we have a legitimate
inspiration from the Adal state that was the strongest and
civilized country in the region in the sixteenth century.
Equally in the nineteenth
century, each clan was a sovereign entity and had its unique
set of institutions which were unaffected by ensuing British
colonialism which was a temporary structure superimposed on
the Somali clan system and its fleeting effect soon evaporated
into thin air
after independence.
We, the
Awdal people, don't recognize the legitimacy of the "Somaliland"
fiefdom nor warlord Egal's illicit mandate and ask him to
withdraw unconditionally his terrorist militias encamped in
Awdal that continuously harass the civilian population.
Forgetting
that the blood of the innocent civilians he shed, as recently
as January, 2001, is still wet on the streets of Borama, warlord
Egal asks his victims to bless his aggression. No body, No
body is ready for that badge of dishonor and warlord Egal
and his sycophants will be responsible of the consequence
of their criminal acts.
And we
deplore the behavior of the innocent Isack Somalis whom warlord
Egal and the SNM have corroded and have corrupted their good
nature and ask them to come to their senses and not to follow
the footsteps of mad men whose ambition will eventually drag
them to the vortex of a destructive war. History has shown
again and again that aggression and expansionism backfire
without mercy and its perpetrators and authors always burn
in a conflagration of their own making for truth and justice
always triumph over evil.
Finally, we would like to inform the international community
that warlord Mohamed Haji Ibrahim Egal is setting the stage
for a confrontation among the Somali clans in the north of
the Somali Republic that will ignite the already simmering
hostility and suspicion among the clans into a civil war that
only a sadist will enjoy its fruits.
Awdal Development and Environmental Agency
Contact
Persons
1: Hamid
Masheye hmasheye@hotmail.com
2: Mohamed
Alabari Alabari@hotmail.com
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27/05 ALI
DAHAN,Ph.D.
Représentant permanent du Front pour la Restauration de
l'Unité et de la Démocratie (FRUD) aux Amériques
et Président des Partisans de la Paix dans la Justice pour
tous les Djiboutiens (PPJD)
C.P. 37073, Place Québec, Québec (Québec)
G1R 5P5 Canada
Cellulaire : 1-418-262-5924 Tél et fax : 1-418-529-9513
Courriel : dahana_ca@yahoo.fr
APPEL
AUX PARTICIPANTS DU COLLOQUE SUR L'AVENIR
DES OPÉRATIONS DE PAIX EN AFRIQUE
ORGANISÉ
PAR LA CHAIRE RAOUL-DANDURAND
EN ÉTUDES STRATÉGIQUES ET DIPLOMATIQUES
DE L'UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL
(UQUAM)
EN COLLABORATION AVEC LA COALITON
MONDIALE POUR L'AFRIQUE À WASHINGTON, D.C.
24-25 MAI 2001, DELTA HÔTEL,
MONTRÉAL (QUÉBEC) CANADA
A L'ATTENTION
DU COMITÉ ORGANISATEUR :
M. Ahmedou
Ould-Abdallah, Secrétaire exécutif de la Coalition
mondiale pour l'Afrique, Washington, D.C. (Etats-Unis d'Amérique)
Professeur, Charles-Philippe David,Titulaire, UQAM, (Canada)
Professeur, Jean-François Rioux, Coordonnateur du colloque,
UQAM. (Canada)
____________________
A l'occasion du colloque de Montréal sur "L'AVENIR
DES OPÉRATIONS DE PAIX EN AFRIQUE " où se trouvent
réunis les représentants des différents continents
et cultures, le FRUD et les PPJD tiennent à rappeler que
la dictature du Parti unique est encore une réalité
en République de Djibouti et cela malgré les nombreux
"accords de paix" signés depuis le 26 décembre
1994 et le dernier, le 12 mai 2001, (à la veille de la
3e Conférence des Nations Unies sur les pays les moins
avancés qui se tenait à Bruxelles du 14 au 18 mai
2001) entre le gouvernement en place et les dirigeants de chacune
des 3 factions des dissidents du FRUD.
A chaque
fois que M. Ismaël Omar Guelleh, Président auto-proclamé
est en difficulté politique, il a toujours eu recours au
terrorisme d'Etat et à chaque fois que celui-ci est en
difficulté financière, il précède
sa demande d'aide à la Communauté internationale
par la signature de pseudo-accord de paix avec une des factions
du FRUD afin de pouvoir soutirer d'une façon frauduleuse
l'aide financière de ses bailleurs de fonds et prétend
que celle-ci servira à reconstruire le pays... Pour ce
faire cette fois-ci, il s'est servi de M. Ahmed Dini Ahmed, un
dictateur aussi cynique et corrompu que lui. Une fois qu'il renfloue
ses caisses, il rejette du revers de la main ses dits accords
et recommence à opprimer le
peuple.
La situation
en République de Djibouti est extrêmement critique
à cause des exactions quotidiennes contre les civils: viols
collectifs, exécutions extra-judiciaires, empoisonnement
de puits, massacre du bétail et surtout blocus alimentaire
et sanitaire inhumain depuis bientôt 10 ans que subit la
population du Nord et du Sud-ouest du
Pays. Sans oublier les intimidations, arrestations arbitraires
et tortures des opposants et défenseurs des droits humains
à Djibouti-Ville ainsi qu'au district d'Ali-Sabieh au Sud
du Pays. La liberté syndicale est réprimée
et la Presse est muselée: interdiction de publication,
emprisonnement de journalistes, blocage de sites internet étrangers,
etc...
Le Peuple
Djiboutien en détresse n'a cessé de demander "à
l'aide", mais aucun Etat qui défend les droits humains
et la démocratie n'a osé lui porter secours. Il
sera trop tard et inutile d'intervenir en République de
Djibouti, le jour où le pays sera ravagé et divisé
et que la situation devienne irréparable comme ce fut le
cas au Rwanda, en Somalie ainsi qu'en ex-Yougoslavie, à
Chypre...
A quoi serviront
l'aide et l'intervention internationales lorsque le Peuple Djiboutien
sera complètement décimé et le Pays divisé
à jamais ?
Et puisque
l'on parle en ce moment du devoir d'ingérence pour la poursuite
d'un but humanitaire, nous demandons aux participants de cette
auguste assemblée parfaitement habilitée d'en faire
usage et qu'ils demandent à S. E. Madame Marie Robinson,
Haut-Commissaire du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits
de l'Homme, la
constitution d'une COMMISSION D'ENQUÊTE ET L'ENVOI D'UNE
MISSION URGENTE À DJIBOUTI POUR FAIRE LA LUMIÈRE
SUR LES MASSACRES ET AUTRES ABUS COMMIS PAR LE GOUVERNEMENT DE
M. GUELLEH ET DE SON ONCLE M. GOULED. Une telle enquête
enverra un message clair aux responsables de ces abus que l'IMPUNITÉ,
C'EST TERMINÉ et elle permettra aussi de dresser un plan
d'action pour le rétablissement du respect des droits humains.
Nous espérons
que notre requête sera entendue et que vous inclurez dans
le rapport final de ce colloque une motion condamnant la violation
des droits humains à Djibouti.
C'est pour
toutes ces raisons que nous demandons aux forces de la paix, de
la justice et de la démocratie qui participent à
ce colloque de se donner le devoir de se soucier de l'état
d'un peuple victime d'une dictature. Car, sans paix, il n'y a
pas de développement durable et sans peuple, il n'y a pas
de culture.
Nous soutenons
votre honorable action en faveur de la paix en Afrique et nous
espérons qu'elle exercera des pressions sur les décideurs...
Fait à
Québec, le 23 mai 2001
Ali
Dahan, ex-Diplomate
Représentant permanent du FRUD
aux Amériques et Président des PPJD
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LA
REVUE AGIR STRATEGIQUEMENT ET L'ASSOCIATION
28/05
Une nouvelle manière d'AGIR (Préface)
S'engager
dans une entreprise aussi exigeante que la création d'une
nouvelle revue, avec ses contraintes de qualité et de ponctualité,
suppose une forte conviction de sa nécessité. Malgré
le nombre et le haut niveau intellectuel des revues publiées
dans notre pays, il apparaît que la revue AGIR répond
à un réel besoin. Non seulement parce que, dans
une période de mutation, les vecteurs d'idées ne
sont jamais assez nombreux pour exprimer la diversité des
analyses et des opinions. Mais surtout parce que, dans le vaste
domaine que devrait occuper la stratégie moderne, hélas
trop souvent accaparée, soit par les relations internationales,
soit par l'organisation des entreprises, soit enfin et surtout
par les médias, il n'y a pas de revue générale
de stratégie, celle-ci étant entendue dans son sens
large comme une démarche ou comme une méthode au
service de l'action collective. En réalité, si elle
veut exister et prouver son irremplaçable utilité
publique, la stratégie doit sortir de l'ombre, dépasser
ces domaines dans lesquels elle a été cantonnée
; la "Société de Stratégie" a été
fondée dans ce but. La revue AGIR est son instrument de
communication.
Ambitieux par son projet - mais bien modeste par ses moyens-,
AGIR souhaite contribuer à la compréhension de notre
époque et aider à renouveler notre vision du monde.
Au tournant d'un siècle particulièrement éprouvant
pour les individus comme pour les nations, pour leurs structures
comme pour leurs valeurs, il est urgent de cesser de subir les
événements, et de tenter une reprise en mains du
cours de l'Histoire. Sans se faire trop d'illusions, peut-être
peut-on néanmoins chercher à rendre aux relations
entre les peuples un caractère plus rationnel et humain
qu'il leur est d'ailleurs arrivé d'adopter dans le passé
: concevoir la civilisation comme un progrès et non comme
une régression
A cet égard, mettre de l'intelligence
dans les rapports de forces à défaut de pouvoir
les empêcher, telle pourrait être une définition
moderne de la stratégie. Aider le politique à se
libérer des experts et des techniciens, et ainsi à
retrouver à la fois son autonomie et son espace de responsabilité,
telle pourrait être une ambition pour la stratégie.
Moyen d'expression
de la "Société de Stratégie", AGIR
est une revue d'acteurs et de praticiens. L'accélération
récente de l'Histoire, l'urgence et la gravité des
problèmes qui sont posés aux dirigeants sur toute
la surface du globe, tous ces phénomènes interdisent
qu'on se complaise à philosopher ou à conceptualiser
à perte de vue. Entre la réactivité hâtive
et brouillonne actuelle aux événements innombrables
et une reconceptualisation générale qui serait pourtant
nécessaire, il y a place pour une réflexion sur
et pour l'action : un processus intelligent, ouvert aussi bien
à la rationalité qu'à la créativité,
qui permette de comprendre, de préparer et de conduire
l'action.
Avant de proposer des solutions ou seulement des pistes, il faut
comprendre la réalité. C'est pourquoi nous nous
attacherons, au moins pour les premiers numéros, à
une appréciation de situation, aussi exhaustive que possible,
du monde environnant. C'est sur la "crise" dans ses
diverses manifestations et dans ses multiples domaines que nous
allons faire porter notre regard. Ce voyage au cur de la
crise nous conduira de la "crise financière"
étudiée dans ce premier numéro à la
"crise de la communication" abordée dans le deuxième,
puis à la "crise de la politique", à celles
de la société, du progrès, de l'institution
militaire, de l'Afrique, de la mondialisation
Les analyses
ainsi proposées devraient permettre au lecteur de mieux
comprendre les causes, les mécanismes et les effets des
diverses formes de crise ; de déceler les points communs
de vulnérabilité des sociétés modernes
et donc les menaces réelles qui pèsent sur leur
avenir ; d'identifier aussi les facteurs de convergence, amorces
de pistes d'idées nouvelles intéressantes à
explorer.
Cet effort
de compréhension de la crise contemporaine est capital;
l'entreprendre, c'est se donner quelques chances de démêler
l'écheveau de la complexité et de résister
à l'urgence; ne pas le tenter, c'est abdiquer toute maîtrise
du futur, laisser libre cours à la violence et se résigner
à une insécurité durablement installée.
Face à l'ampleur d'une telle tâche de salubrité
publique, AGIR n'est qu'un signal; celui du besoin d'une dynamique
de débat qui porterait sur l'essentiel, c'est-à-dire
sur la vie et l'avenir de nos sociétés; débat
actuellement inhibé par la crise dans laquelle sont empêtrés
les débris des systèmes politiques.
Un débat
sans liberté n'a aucun sens; liberté d'expression
cela va sans dire, mais avant tout liberté de penser, c'est-à-dire
de douter, de remettre en question, de chercher autre chose. Condition
sine qua non si on veut "penser la crise", la complexité,
la diversité, la multiplicité, la difficulté
de la crise. C'est pourquoi AGIR est une revue libre, indépendante
des pouvoirs et qui ne "roule" pour personne. Elle est
avant tout la revue des membres et adhérents de la "Société
de Stratégie". On lui souhaite bien sûr une
audience élargie, selon et à mesure des sujets traités;
mais, pour débuter, contentons-nous de ces bases modestes
et raisonnables. A nos adhérents, à nos lecteurs,
de nous aider à faire en sorte que, par sa qualité
et sa diffusion, AGIR parvienne sans tarder à être
réellement une "revue pour l'action".
Eric
de La Maisonneuve
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28/05
POUR UN SURSAUT AFRICAIN
(Article
publié par la revue AGIR N° 7 et publié avec
l'aimable autorisation
de la direction de la revue)
par Mohamed
Aref
A l'exception
de deux ou trois pays lesquels, au demeurant, n'échapperont
pas à une contamination, l'Afrique est un continent en
perdition : tel est le constat cruel mais réel après
quatre décennies d'indépendance. Et les exemples
ne manquent pas.
Autosuffisante
sur le plan alimentaire au moment de l'indépendance, l'Afrique
subsaharienne survit aujourd'hui sous perfusion, grâce à
l'aide alimentaire internationale. Cette situation continue de
s'aggraver, puisque les rendements agricoles ont baissé
de plusieurs dizaines de pour cent, alors que la population croît
de plus en plus, avec toutes les conséquences qu'il est
aisé d'imaginer tant sur le plan économique que
dans le domaine social et politique.
A titre d'exemple
encore, alors qu'au moment de l'indépendance le continent
représentait 9 % du commerce international, l'Afrique est
aujourd'hui évincée du commerce mondial, à
telle enseigne que même les prix de ses propres matières
premières lui sont dictés par les Bourses qui se
trouvent situées en Europe et en Amérique. A telle
enseigne aussi que l'Afrique noire est devenue la risée
du monde, puisque même les enfants européens découvrent
à l'école que son produit national (environ 460
milliards de dollars) moins l'Afrique du Sud (110 milliards) est
inférieur à celui des Pays-Bas qui ne comptent qu'à
peine quinze millions d'habitants (24 000 dollars par tête).
Bref, l'Afrique
possède tous les mauvais records : celui du SIDA et autres
maladies graves et endémiques, celui de la corruption,
celui du nombre de tyrans, celui des guerres, celui des exactions
barbares contre l'humanité, celui de la mort surtout parmi
les femmes et les enfants, celui des violations de frontières,
des annexions, des partitions, des occupations, des dépenses
militaires exorbitantes, du militarisme d'Etat, du pillage des
ressources au profit d'oligarchies bornées, celui du mépris
ouvertement affiché pour des peuples terrorisés
et confinés dans une misère sans limite et sans
fin
A-t-on jamais vu dans l'histoire de l'Humanité
populations plus systématiquement écrasées,
déchirées, bafouées, grugées, trompées,
manipulées, dont on a aussi allègrement exploité
tant les richesses que la misère ?
Un enjeu stratégique
Et pourtant,
l'Afrique constitue le centre d'enjeux qui bientôt seront
publiquement et officiellement reconnus à nouveau comme
stratégiques ; l'Afrique est l'objet d'une convoitise qui
ne dit pas son nom. Tout le monde sait que les guerres qui se
déroulent avec une rare inhumanité, par exemple
en Angola, en République Démocratique du Congo,
en République du Congo ou encore en Sierra Léone,
ont pour objet davantage la convoitise du pétrole, de matières
premières et/ou de métaux précieux qu'une
opposition ethnique, ou tout simplement politique, entre deux
groupes rivaux. Ainsi par exemple, de part et d'autres dans un
conflit qui se déroule dans un pays donné, se trouvent
de super-puissantes multinationales qui exploitent ce que la nature
a donné de plus précieux à l'Afrique. En
contrepartie, elles livrent des instruments pour semer la mort.
Bien plus
encore, et comme l'a récemment révélé
publiquement lors d'un entretien télévisé
Monsieur Abdoulaye Wade, Président de la République
du Sénégal, il existe de puissants groupes occidentaux
qui proposent à certaines personnalités de l'Afrique
de l'Ouest des coups d'Etat clefs en mains. Sous d'autres cieux,
ces groupes seraient identifiés, dénoncés
puis jugés, pour être mis hors d'état de nuire.
En Afrique, il n'en est rien. La démocratie est en Afrique
une denrée d'autant plus rare que l'Occident, qui s'en
prétend le parangon, en décourage et en entrave
l'instauration. Il n'est donc pas étonnant que ses alliés
naturels soient, non les intellectuels nourris des philosophes
des Lumières, mais des dictateurs avec ou sans uniforme,
bornés et incultes, qui les persécutent.
Et même
l'aide attribuée à l'Afrique au titre de la prétendue
coopération est notoirement connue comme étant parfaitement
inutile, car elle n'atteint pratiquement jamais son but avoué.
Mais, de toute évidence, elle n'est pas perdue pour tout
le monde, retournant en grande partie vers les pays d'origine,
en direction notamment des partis politiques et des campagnes
électorales démocratiques dont le financement est
devenu des plus périlleux lorsqu'il a pour origine des
fonds privés européens, quand ce n'est pas pour
garnir des comptes privés numérotés en Suisse.
Ainsi se poursuit le pillage colonial sous des formes apparemment
respectueuses des soi-disant souverainetés nationales.
Le pillage
par les grandes multinationales risque bientôt de s'institutionnaliser
et de prendre une autre forme. En effet, la toute puissante American
Bar Association, la plus grande association américaine
d'avocats a reçu l'aval, pour ne pas dire l'incitation,
de son gouvernement de former les avocats africains au droit américain,
pour permettre aux hommes d'affaires de ce grand pays de se lancer
à l'assaut du continent africain ; en d'autres termes,
après la colonisation européenne, après la
colonisation soviétique, l'Afrique serait préparée
à connaître une nouvelle aliénation intellectuelle,
puisqu'elle devra faire table rase de toute sa tradition juridique
antérieure pour n'en connaître qu'une seule: celle
de la nouvelle puissance qui viendra la piller à son tour.
Plus précisément,
cela signifie que, contrairement à ce que pensaient il
n'y a pas si longtemps encore beaucoup d'Européens, le
continent africain et ses richesses intéressent grandement
les Etats-Unis d'Amérique ; il serait d'ailleurs difficile
qu'il en soit autrement compte tenu des trésors dont il
regorge. Il est désormais clair que, si, pendant la guerre
froide, les Américains ont feint de ne pas trop s'intéresser
à l'Afrique, c'était par calcul tactique, pour laisser
les coudées plus franches à leurs alliés
européens face aux soviétiques et à leurs
vassaux communistes. Mais aujourd'hui que le péril rouge
a disparu, la compétition entre Occidentaux bat son plein
partout où leurs rivalités économiques peuvent
s'exprimer, c'est-à-dire là où leurs intérêts
vitaux ne sont pas menacés. Autrement dit, l'Afrique est
aujourd'hui et désormais bonne à prendre pour les
Américains.
Cela signifie
aussi que faisant table rase du passé, de l'histoire, des
cultures, des traditions juridiques africaines très anciennes
comme moins anciennes, nationales ou importées, les Américains
comptent tout simplement imposer et implanter leur droit en Afrique
avec tout ce qu'il véhicule dont la langue n'est pas le
moindre bagage.
Cela signifie
en fin de compte qu'il faudra consommer américain et que
les richesses africaines deviendront des exclusivités américaines.
Après la traite des Noirs, après la colonisation
européenne, après les agressions des Soviétiques,
l'Afrique se préparerait à connaître le pillage
doublé d'une nouvelle aliénation intellectuelle
et mentale.
Il est bien
évident que cela n'ira pas sans conséquence puisque,
lorsqu'ils s'apercevront s'être fait damer le pion sur un
territoire qu'ils croyaient pourtant définitivement conquis,
les Européens ne manqueront pas de réagir, évidemment
sans demander leur avis aux Africains, les principaux intéressés,
à leur détriment et avec les préjudices que
cela engendrera inéluctablement. On se souvient que la
guerre froide a été singulièrement brûlante
en Afrique !
Alors que
cette confrontation est encore en gestation, une autre pointe
le bout de son nez. Elle s'ajoutera, mais avec une plus grande
acuité, aux divisions coloniales, ethniques, linguistiques
non africaines, car elle a pour fondement l'irrationnel. Il s'agit
bien évidemment de l'opposition religieuse dont les sources
sont multiples mais dont on peut retenir certains points :
- l'extension de l'Islam en dépit de ses dissensions ;
- la mise en exergue par les médias et en particulier par
les grands groupes occidentaux, qui ont une fâcheuse tendance
à dénigrer systématiquement cette religion,
provoquant en retour chez les musulmans une réaction spontanée
de solidarité en faveur de ceux qui se disent défenseurs
de l'Islam ;
- certains États islamiques qui financent directement et/ou
indirectement l'extension pacifique et/ou violente de leurs propres
obédiences en apparence islamiques mais en réalité
politiques ;
- ici la frustration dont le groupe politique islamique a été
l'objet à la suite d'une victoire électorale démocratique
dont il a été illégalement et irrégulièrement
privé avec l'appui de l'Occident ; là l'exclusion
systématique et grotesque des musulmans en raison de leur
seule appartenance religieuse ;
- la faillite africaine de nombreuses " utopies-terrestres
", pour reprendre l'expression d'Alain Grignard ;
- la faillite au moins morale du système occidental, etc.
Bref, l'Afrique
est l'objet de nombreuses convoitises, sauf par ses propres habitants.
Pour une organisation
panafricaine
Il est donc
temps que des Africains prennent conscience publiquement et collectivement
que l'Afrique constitue le théâtre de guerres dont
les foyers se multiplient, dont les soldats sont constitués
par ses propres enfants pour des conflits dont les objectifs sont
très éloignés des intérêts du
continent et de ses habitants. Il conviendrait d'abord à
cet égard que les Africains revendiquent leur continent
et que tout ce qui s'y déroule les concerne directement
et au premier chef. En effet, il est navrant de constater que,
dans tous les domaines (humanitaire, droits de l'Homme, démocratique,
économique, intellectuel, artistique, etc.), tout est décidé,
mis en oeuvre et contrôlé par l'Europe. Les médias
participent aussi à cette situation, puisqu'un fait donné
ou une position exprimée n'est considérée
comme crédible et n'est diffusée que si elle a obtenu
l'aval de quelqu'un qui se trouve en Europe.
Après
avoir reconnu qu'ils sont en partie responsables d'un aussi grave
dénigrement, les Africains doivent se mettre à l'uvre
en prenant eux-mêmes les choses en mains, d'abord par la
constitution d'une ou plusieurs entités (en tant que de
besoin), lesquelles s'exprimeront pour dire notamment :
- que toutes
les zones où existent des conflits doivent être soumises
à un embargo international sur toutes les armes, et que
sa violation sera susceptible de poursuites entre autres pour
complicité des crimes qui seront commis dans la zone donnée
et pour trafic d'armes ;
- que dans
tel pays, à tel endroit et à telle époque
se sont produits des événements comme par exemple
des violations graves des droits humains, ou encore l'exclusion
de telle personne ou tel groupe d'une élection censée
être démocratique et ce au mépris de normes
universellement admises ; qu'une telle situation est inadmissible
et qu'elle requiert une réponse immédiate appropriée
conformément à la légalité internationale
rappelée notamment au préambule du pacte international
relatif aux droits civils et politiques aux termes duquel "
la charte des Nations Unies impose aux États l'obligation
de promouvoir le respect universel et effectif des droits et des
libertés de l'homme " ;
- qu'en vertu
de cette même légalité internationale les
responsables africains doivent, à l'instar des Européens
à l'égard d'un certain Haider et des membres de
son parti, dénoncer et refuser que soit accordée
la moindre considération à des individus ne respectant
pas effectivement les droits et les libertés fondamentales
de l'homme ; qu'à défaut ces soi-disant responsables
africains doivent être dénoncés eux aussi
comme coupables de non-respect des normes internationales et des
engagements souscrits par leur pays, voire de non-assistance à
personnes en danger ;
- que la philosophie
de l'Afrique est celle qui se dégage de la Charte africaine
des Droits de l'Homme et des Peuples, ainsi que des instruments
internationaux allant dans le même sens ;
- que l'Afrique
possède des valeurs humanistes auxquelles doivent être
soumis tous ses dirigeants et qu'il n'y a donc pas de place pour
des individus qui torturent, tuent, pillent, qui ignorent la démocratie
et les libertés fondamentales et violent les règles
de la justice. Car, partout où se déroulent des
conflits, ce sont bien, dès le départ et jusqu'à
la fin, de graves violations des droits fondamentaux et élémentaires
de l'être humain et l'omerta de rigueur qui souillent l'ensemble
du continent africain et ses habitants ;
- qu'il est
pour le moins choquant que les Européens, qui n'ont pas
hésité à juste titre à tourner le
dos à l'Autriche au motif qu'elle avait admis au sein de
son gouvernement des représentants d'un parti politique
prônant ouvertement des idées xénophobes et
racistes, se pavanent dans le même temps et échangent
des accolades avec des tyrans aux mains tâchées de
sang et qui foulent au pied quotidiennement les droits les plus
fondamentaux de leurs concitoyens ; qu'une telle attitude ainsi
que le silence des médias et de l'opinion européenne
toutes tendances confondues constituent pour le moins une discrimination
d'autant plus intolérable qu'elle se prolonge dans les
pays occidentaux eux-mêmes à l'encontre des étrangers
d'origine africaine.
Cette entité
pourrait être une vaste organisation panafricaine regroupant
aussi bien des leaders politiques et en particulier des chefs
d'États et/ou de gouvernements en exercice, des intellectuels,
des artistes, des ouvriers, des syndicalistes, des militants des
droits de l'Homme, etc. qui partagent le même idéal
de vérité et de développement pour l'Afrique
et les Africains.
On pourrait
imaginer une autre entité inter-étatique, mais comprenant
et dirigée par des personnalités africaines indépendantes,
dotée de statuts garantissant effectivement son indépendance
et lui permettant d'intervenir partout en Afrique dans tous les
domaines où les droits de l'Homme seraient menacés
et/ou méconnus. A cet égard, la consultation de
cette organisation constituerait le préalable indispensable
à toute tentative de création d'un groupe d'intervention
armé africain, étant entendu que bien des situations
pourraient être réglées par la voix pacifique
si les Africains voulaient bien d'abord en avoir la volonté
et ensuite s'en donner la peine.
Une vision pour l'Afrique
Par ailleurs
et pour éviter que l'Afrique soit définitivement
et irrémédiablement " larguée",
il est urgent de constituer sans délai un groupe de réflexion,
constitué non seulement de représentants étatiques
mais surtout de personnalités indépendantes (juristes,
économistes et sociologues notamment), chargé d'établir
dans un délai de quelques semaines au maximum une vision
pour l'Afrique, projet de développement et d'intégration
africaine qui serait très largement diffusé en Afrique
afin de déclencher partout des discussions et des débats
susceptibles de déboucher sur de véritables projets
de société pour l'avenir et d'inciter les dirigeants
à les mettre en oeuvre.
Il est indéniable
que, pour survivre dans le courant irrésistible de la mondialisation,
l'intégration africaine apparaît comme la seule issue
; elle permettrait notamment :
- de substituer
une nation africaine aux nationalismes à base tribale ou
ethnique ;
- de faire disparaître (au pire à terme) les conflits
territoriaux ethniques dans la mesure où chaque africain
serait chez lui dans n'importe quel État de la fédération
envisagée ;
- d'assurer, grâce à une Cour suprême fédérale,
un contrôle dé-tribalisé des décisions
judiciaires locales et faire ainsi prévaloir la primauté
du droit ;
- d'arriver à un résultat similaire en matières
législative et gouvernementale, grâce à des
institutions fédérales ;
- grâce à la création de grandes voies de
communication indispensables, de lever toutes les barrières
économiques et de faciliter des échanges interafricains
; ceci permettra la création d'un vaste et libre marché
africain, seul susceptible d'engendrer des entreprises africaines
suffisamment importantes pour affronter la concurrence de celles
des États développés et de susciter un développement
endogène ;
- de simuler un marché du travail africain par la possibilité
pour un employeur de puiser légalement et sans contrainte
dans une main d'oeuvre qualifiée, aussi nombreuse que diversifiée
;
- de réduire, voire de supprimer, de façon significative
l'arsenal militaire impressionnant accumulé par les États
africains et d'utiliser les économies budgétaires
qui en résulteront à des fins pacifiques et à
l'insertion dans le développement économique et
social des États concernés des soldats et/ou des
miliciens ainsi dégagés ;
- de restaurer la paix sur le continent qui y aspire ;
- de rationaliser enfin l'aide économique internationale
et de l'appliquer à grande échelle à sa réelle
destination ;
- de diminuer considérablement les dépenses de prestige
qui pourraient être mieux utilisées,
- de faire accéder ce vieux continent au rang de puissance
moderne, etc.
A ce jour,
il existe un certain nombre de tentatives régionales et
sous-régionales. L'une d'entre elles prétend réaliser
des " marchés communs " sous-régionaux.
Ces efforts sont actuellement voués à l'échec,
en raison notamment du refus obstiné manifesté par
la plupart des dictateurs régnant sur ces pays de lâcher
un pouce de leur pouvoir totalitaire et de permettre la moindre
accession de leurs compatriotes à la démocratie
et à la liberté économique. Il faut savoir
à cet égard que, dans nombre de pays, les habitants
d'une même région rencontrent, lors de leurs déplacements
d'un village à l'autre et surtout vers la ville, une bonne
demi-douzaine de barrages érigés par la police,
par la Gendarmerie, par l'armée, par les douanes
et
aussi par des rebelles, par des bandits ; les uns comme les autres
les rançonnent et les privent du bénéfice
de leur travail. Ils sont de ce fait découragés
de se déplacer, de commercer et d'échanger. Tant
que durera une telle situation, il sera vain de prétendre
instaurer une vie économique sur les parties du continent
encore livrées à ce type de pratiques.
Une autre
forme d'intégration, préconisée notamment
par les Américains, consisterait en la constitution de
fédérations sous-régionales africaines regroupées
autour de pays pôles comme le Nigéria pour l'Afrique
de l'ouest, l'Afrique du Sud dans la partie méridionale
du continent, l'Egypte pour la partie nord, l'Ethiopie ou le Kenya
pour la partie orientale
Un projet
plus récent de création d'une Union Africaine, proposé
par la Libye, a été adopté par les dirigeants
des Etats membres de l'OUA ; il semblerait correspondre aux vux
des populations africaines qui n'ont pourtant pas été
encore consultées sur cette éventualité.
Ce projet, apparemment très avancé de remplacer
la médiocre OUA par une organisation améliorée
et plus unitaire, concerne en effet tous les Africains, largement
capables d'en comprendre les enjeux et d'en débattre ;
après tout, il s'agit de leur avenir !
Quel que
soit le destin de ce projet, il paraît indispensable que
se réunisse le groupe de réflexion indépendant
dont nous avons suggéré la création, afin
qu'il établisse un véritable plan d'évolution
politique, économique et sociale du continent africain,
à partir duquel les peuples puissent débattre de
leur avenir et choisir leur voie : un texte fondamental conduisant
en quelques années à une Charte pour l'Afrique.
S'il est vrai que les Etats africains ont accédé
à l'indépendance en héritant d'institutions
mises en place par les colonisateurs, il est aussi indéniable
qu'aujourd'hui nombre de ces régimes imités de la
France ou de la Grande-Bretagne ont vu ces institutions se dégrader,
qu'elles aient été trop lourdes, complexes, inadaptées
aux situations locales et à la nature des problèmes
nouveaux qui se posaient. Elles ont été maintenues
grâce aux divers concours des anciens tuteurs, de l'Union
européenne ou d'organisations internationales, sans pour
autant parvenir à remplir leur fonction régulatrice
de la vie politique, économique et sociale. Il serait ridicule
de les rejeter maintenant en bloc ; elles doivent servir de base
pour une rénovation constitutionnelle inspirée et
complétée du génie de chaque peuple, génie
et civilisation que chaque peuple, dans un ensemble africain élargi
et cohérent, doivent s'approprier et mettre en pleine lumière.
Il apparaît
donc pour le moins contraire à l'évolution souhaitable
et désormais amorcée de consentir au maintien en
l'état de pouvoirs totalitaires ou dictatoriaux. Les relations
entre Etats africains, entre Africains eux-mêmes et avec
les autres, bénéficieraient d'une telle normalisation
; elles s'enrichiraient de pratiques nouvelles suscitées
par une indépendance plus authentique et mieux assumée.
La Communauté internationale ne pourrait qu'y gagner, profitant
de la maturité enfin retrouvée des pays africains,
capables à certains égards d'amorcer la prise en
mains de leur destin.
Si de tels
projets sont ainsi proposés aux intéressés,
librement et largement débattus à travers tout le
continent, il sera alors temps pour les Etats d'Afrique et pour
leurs habitants d'envisager une Union fédérale,
à même de leur permettre la mise en valeur de leurs
ressources, de défendre leurs intérêts dans
un monde économique cruel, de faire valoir le poids de
l'Afrique et de négocier avec les organisations internationales
des aides qui resteront longtemps indispensables. Celles-ci pourront
alors être concentrées et réservées
aux projets allant dans le sens de l'intégration et de
la facilitation de la création d'un vaste marché
libre africain.
Une telle
situation, sans précédent, serait peut-être
sa chance historique car, pour la première fois, l'Afrique
serait sûrement contrainte de trouver en elle-même
et par elle-même les moyens susceptibles de lui assurer
un développement efficace et rapide. Une telle stratégie,
si elle était adoptée par la communauté internationale,
permettrait aussi à certains États africains d'échapper
à la tutelle politico-économique de certaines grandes
puissances. Ces dernières comprendront fatalement, si les
Africains l'exigent, que, comme le constatait le Brutus de Shakespeare
: " les bonnes raisons doivent céder aux meilleures
". Le sauvetage de plusieurs centaines de millions d'êtres
humains constitue indiscutablement autant de meilleures raisons
qu'il suffirait d'avoir le courage de faire valoir. Car, comme
l'a si bien dit Jean Jaurès : " le courage c'est de
chercher la vérité et de la dire ".
Un premier lot de propositions
En attendant
et pour forcer le destin, il conviendrait pour la Communauté
internationale de bannir les comportements actuels, de toute évidence
malsains, qui ont conduits à un échec retentissant
et de mettre en place d'urgence une coopération nouvelle,
utile tant pour les Africains que pour les habitants des pays
donateurs et fondée sur les principes suivants :
- supprimer
toute aide, si minime soit-elle, à tout pays sous domination
d'un régime totalitaire, méprisant les libertés
fondamentales et niant aux habitants toute possibilité
d'expression véritablement démocratique ; et mettre
ses dirigeants au ban des nations ;
- éviter que les bailleurs de fonds se substituent aux
Etats africains dans les domaines de la santé et de l'éducation,
au motif fallacieux que la suppression de l'aide nuirait aux populations
concernées. En effet, il n'existe pas d'exemple que, dans
ces pays totalitaires, l'aide octroyée pour la santé
et l'éducation n'ait pas subi de graves détournements
au profit de moyens de coercition contre ceux-là mêmes
que l'aide se proposait de sauvegarder. Par contre, dans les pays
sevrés de toute aide des progrès importants en matières
de démocratisation et de respect des droits humains fondamentaux
ont paradoxalement pu être observés;
- s'engager
à privilégier et à ne consacrer l'aide internationale
qu'aux seuls projets panafricains susceptibles de créer
une économie à grande échelle et de stimuler
des échanges et un marché africain. Il s'agirait
par exemple du financement de la création et de la réalisation
à travers toute l'Afrique de grandes voies de communication
comme des autoroutes et des voies ferrées sur lesquelles
la circulation serait totalement libre, à l'exception d'un
faible péage couvrant le seul coût de leur entretien
par des sociétés indépendantes des Etats
;
- financer
la constitution de médias africains indépendants,
couvrant l'ensemble du continent, acteurs du développement
de la démocratie et des droits humains comme du développement
économique ;
- permettre
la suppression progressive, contrôlée et donc certaine,
des armées nationales ainsi que de leurs panoplies d'armements
;
- interdire
l'exportation vers l'Afrique d'armes autres que celles destinées
au maintien de l'ordre dans le cadre d'opérations de police,
jusqu'à ce que soient créée une organisation
de sécurité africaine et ses composantes militaires
régionales ;
- rendre public
chaque année le détail de l'aide octroyée
quelle que soit sa forme et en préciser la destination
; rendre compte des réalisations, l'ensemble constituant
un moyen quasiment infaillible de contrôle.
Une telle
démarche profiterait autant aux donateurs qu'à l'Afrique
: en participant activement au développement économique
de l'Afrique, ceux-ci bénéficieraient d'une forte
demande de technologie et de machines outils ; ils contribueraient
aussi à éviter la croissance d'un monde d'affamés
siégeant aux portes des pays riches avec ce que comporte
pour eux cette hypothèse en termes d'insécurité
et de défense.
Une réflexion
d'ensemble paraît nécessaire entre un certain nombre
de partenaires sérieux : des Etats désireux de rendre
plus transparente et saine l'utilisation des fonds de leurs contribuables
; des Etats africains soucieux de se sortir de leur situation
et de faire les efforts correspondants ; des ONG africaines totalement
indépendantes des Etats ; la société civile
en général et plus particulièrement des syndicats
aussi bien des travailleurs que des patronats des différents
pays concernés.
Quelle que
soit la gravité de la situation présente, il n'est
pas utopique d'envisager un sursaut africain, dont la société
civile en particulier et les peuples en général
constitueront les passages obligés pour la préparation
et la réalisation de leur propre destin. Cette renaissance
ne proviendra pas de la promulgation d'un nouveau projet étatique
autoritaire qui risque de n'être qu'une simple gesticulation
politique, mais d'une démarche populaire, libérant
les facultés créatrices et productrices de tous
les Africains, débouchant sur le choix conscient et délibéré
d'un avenir pour les habitants de ce continent meurtri.
Mohamed Aref est avocat.
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Présentation
de l'Association : AGIR STRATEGIQUEMENT
Lien
Internet : http://www.societe-de-strategie.asso.fr/
L'association
: Agir stratégiquement, c'est vouloir agir ensemble !
Le réseau
: La Société de Stratégie est une association
régie par la loi de 1901, elle regroupe des acteurs du
monde contemporains, aux compétences pluridisciplinaires,
mus par la conviction d'une nécessaire reconnaissance de
la réflexion stratégique.
Une
démarche : Une méthode d'appréciation
globale des situations pour "penser la crise", soit
: le bouleversement des facteurs conflictuels.
Les
ateliers : Décision, médiation, précaution,
sécurité... sujets de réflexion au coeur
d'une stratégie renouvelée. Thèmes de débats
transversaux et interprofessionnels. Pour retrouver le sens de
l'intérêt général et des objectifs
communs, réfléchir au "comment vivre ensemble".
Les
Jeunes stratèges : Réservoir d'idées,
apprentissage de la réflexion stratégique, ouverture
sur le monde professionnel.
La Revue Générale de Stratégie AGIR : Pour
penser l'action en proposant des choix avec le concours de spécialistes
et de personnalités du monde politique, économique,
social, militaire, universitaire...
N°1:
La crise financière -
N°2: Révolution de l'information et crise de communication
-
N°3:
La crise du politique -
N°4: La perception des menaces -
N°5: La crise de l'Europe -
N°6: Le temps des ruptures (société) -
N°7: L'Afrique en chantier
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29/05
Les interviews (presque) imaginaires. Ce que Jean-Loup Schaal
aurait pu nous dire à la veille de la suspension de La
Liberté.
Nous
avons pu joindre Jean-Loup Schaal qui a accepté de répondre
à nos questions pour ce dernier numéro des bulletins
de la Liberté.
Le journaliste.
Monsieur Schaal, je vous remercie d'avoir accepté de répondre
à mes questions. Parce que dans le fond, on parle beaucoup
de vous, mais peu de gens vous connaissent. Vous avez organisé
plusieurs manifestations devant l'Ambassade, mais ce sont vos
seules apparitions publiques aux côtés des Djiboutiens.
J'espère
ensuite que vous nous donnerez enfin les vraies raisons pour lesquelles
vous fermez arbitrairement le site Liberte-Aref de façon
aussi brutale et sans aucune concertation préalable. Et
surtout que vous ne pratiquerez pas la langue de bois.
Allez-vous
nous dire enfin pour qui vous 'roulez' ? Nombreux sont ceux qui
s'interrogent sur ce point et des tas d'hypothèses circulent.
Certains pensent que vous agissez pour le Frud, d'autres pour
AREF, d'autres pour les services secrets français, d'autres
pour Moumin Bahdon. J'arrête la liste ici, car il y a encore
d'autres hypothèses
.
Jean-Loup
SCHAAL
D'abord je vous remercie de me donner enfin la possibilité
de m'exprimer personnellement pour la première fois dans
votre journal. Mais il y a beaucoup trop de questions, pourrions-nous
les aborder une par une ?
Le journaliste
:
C'est exact, commençons par vous et par vos motivations
personnelles dans ce combat que vous avez mené à
Djibouti jusqu'à maintenant et qui s'arrête jeudi
soir.
JLS :
Je tiens à faire une mise au point préalable. N'employons
surtout pas le passé. Car contrairement aux bruits qui
circulent, je n'ai jamais dit que le site Liberte-Aref fermait
et il ne fermera pas. Vendredi, samedi prochain, le mois prochain,
il sera toujours accessible en ligne. Ce que nous suspendons,
ce sont les parutions des bulletins et je vous expliquerai tout
à l'heure les raisons qui motivent cette décision.
Le combat en faveur des Droits de l'Homme à Djibouti reste
la priorité de l'Association, qui continuera son action
comme elle le fait depuis 1991, soit exactement dix ans. Dix ans
d'action continue, n'est-ce pas déjà une première
garantie de nos engagements et de la pérennité de
notre combat aux côtés du peuple djiboutien, victime
de la dictature ?
Le journaliste
:
Certes, vu sous cet angle ! Mais l'association s'est toujours
rangée aux côtés des Afar pour défendre
leurs intérêts, même si de temps en temps,
elle a fait semblant de s'intéresser à d'autres
communautés pour donner le change.
JLS :
Beaucoup de djiboutiens nous ont écrits pour nous dire
que l'un des maux qui empoisonne la vie publique à Djibouti,
c'est le tribalisme. Or dès que l'on parle de quelqu'un
à Djibouti, la première chose que l'on dit de lui,
c'est son appartenance à une ethnie, à une tribu
et à un clan. Il est impossible de faire comprendre, en
tout cas, je n'ai pas réussi à le faire, qu'une
Association comme la nôtre, composée exclusivement
d'européens (non membres d'une ethnie djiboutienne) puisse
intervenir pour un idéal et non pour une tribu.
Il est vrai
que les Afar ont été souvent plus frappés
que les autres, en particulier, dans les années 90 (Emprisonnements,
massacre d'Arriba, exactions dans les zones d'influence Afar).
Nous sommes intervenus pour des femmes et pour des hommes et non
pour une ethnie. Depuis d'autres femmes et d'autres hommes appartenant
à d'autres ethnies ont été frappés.
Nous avons continué à intervenir sans nous préoccuper
de leurs origines.
Le journaliste
:
Je vous crois, mais les faits montrent une tendance à vous
occuper particulièrement des intérêts des
Afar et du FRUD.
JLS
Prenons quelques exemples si vous voulez bien.
En septembre 1999, nous avons lancé des campagnes en faveur
d'Ali Meidal, d'Idriss Moussa et de son fils et de DAF. Sont-ils
Afars ?
Plus tard, nous avons alerté l'opinion sur les persécutions
dont la famille d'Ismaël Guedi était victime. Est-il
Afar ?
Sans parler de ce que nous avons fait pour Amir Adaweh, pour Moumin
Bahdon et pour Aden Robleh, dès lors qu'ils étaient
persécutés par le régime. Toutes ces personnalités,
pour ne citer qu'elles parce qu'elles sont connues de tous, nous
ont remerciés personnellement de notre aide.
Alors je vous en prie, comprenez-moi bien, nous sommes intervenus
spécifiquement pour tous ceux qui en avaient besoin à
un moment donné.
Le journaliste
:
Alors pourquoi suspendre la parution de La Liberté ? Vous
avez réussi à créer un journal qui est lu
par toute la communauté djiboutienne et vlan, sur un coup
de tête, vous décidez de le fermer et vous ne proposez
rien pour le remplacer. C'est subi comme une véritable
punition par la communauté djiboutienne.
JLS :
je comprends tout à fait cela et nous réfléchissons
à de nouvelles formes de communication.
Commençons
par le début.
D'abord le
journal La Liberté n'a jamais été lancé
pour une longue période. Nous ne sommes pas des journalistes,
mais simplement des militants. Il s'agissait simplement de contrer
la monstrueuse décision de Guelleh lorsqu'il a décapité
toute la presse d'opposition en septembre 1999. Nous voulions
mettre en échec sa tentative d'accaparer tous les moyens
d'information et nous l'avons précisé clairement
à l'époque. En juin 2000, nous avons suspendu le
journal, car des journaux de l'opposition commençaient
à reparaître.
A l'époque,
nous avons reçu de nombreux messages qui nous demandaient
de continuer. C'est la raison pour laquelle nous avons alors lancé
pour un an, une nouvelle formule : les bulletins qui ne devaient
contenir que de l'information sans aucun commentaire particulier.
Dans les faits, La République n'est pas reparue et les
nouvelles tracasseries contre DAF et les interdictions du Renouveau,
d'Ensemble, nous ont conduit à dépasser le cadre
fixé initialement et à nous impliquer dans des analyses
de la situation. Les bulletins sont redevenus progressivement
un Journal.
Le journaliste
:
Maintenant
enfin allez-vous nous dire quelles sont les raisons qui motivent
la suspension brutale de La Liberté ?
JLS :
Essentiellement, il y en a trois.
La première, c'est la fatigue. Cela fait deux ans, que
je consacre personnellement entre deux et quatre heures de ma
vie, tous les jours, samedi et dimanche inclus, à mettre
à jour le journal. Ceux qui critiquent, ne mesurent probablement
l'importance de l'engagement en terme d'efforts et de temps. Ma
famille en subit les conséquences. En deux ans, à
trois exceptions près et malgré mes appels, aucun
djiboutien ne s'est présenté pour m'aider. J'ai
besoin de souffler un peu et comme je n'ai pas été
capable d'organiser la relève avec les Djiboutiens, je
dois me rendre à l'évidence
.
Mais ce n'est
pas l'essentiel, car j'aurais continué mes efforts s'il
n'y avait pas eu deux événement importants.
Le premier c'est la signature des accords du 12 mai. Nous les
avons beaucoup critiqués, d'abord parce qu'ils sont en
retrait, sur certains points, par rapport aux accords de 1994
et qu'ils donnaient fort opportunément la possibilité
à Guelleh de profiter de l'occasion pour réclamer
des subventions à la communauté internationale.
Or tout le monde sait qu'il commençait à être
placé dans une situation financière alarmante
Grâce à ces accords, Dini lui a donné, volontairement
ou non, une bouffée d'oxygène
en tout cas,
c'est comme cela que j'ai vu les choses
Ensuite ces accords
contiennent des promesses et des engagements que le FRUD doit
exécuter immédiatement, dans les sept jours (désarmement
des combattants) et d'autres que Guelleh n'aura à exécuter
en septembre 2002 à un moment où il n'aura plus
à subir la pression des résistants armés
. S'éxécutera-t-il ? je n'y crois pas vraiment
!! On va déjà voir ce qui sera décidé
concrètement au niveau de l'indemnisation des victimes
et du reclassement des résistants armés - à
supposer qu'ils rendent les armes comme DINI veut le leur imposer.
Nous avons
donc critiqué ces accords et surprise
. personne
ou presque ne nous a suivi sur ce plan. Toute l'opposition a applaudi
officiellement. Le peuple djiboutien qui en avait assez de subir
ce climat, qualifié de ni guerre ni paix, a salué
les accords. Que pouvions nous faire de plus ?
Et enfin,
l'un des seuls qui s'était engagé contre les accords,
je veux parler de Mohamed Kadami parce qu'il a manifesté
avec sa famille et ses sympathisants à Bruxelles, parce
qu'il a rencontré des sénateurs, est parti brutalement
pour rejoindre DINI à Djibouti. Nous découvrirons
d'ici peu que ce n'était pas un ralliement comme nous l'avions
craint sur le moment. Mais son départ a quand même
ruiné nos actions. Il a décrédibilisé
toute la campagne que nous avions orchestrée en vue de
la troisième conférence des Nations Unies pour les
pays les moins avancés.
En synthèse,
j'ai été confronté à une situation
où en apparence tout le monde approuvait les accords, même
si j'ai perçu ça et là des réticences
inexprimées. Sans désaccord officiel et sans opposition
affirmée, il était clair que le débat devenait
essentiellement politique et que ce n'était plus mon rôle.
Le journaliste
:
Vous ne pouvez pas mettre sur le dos de Kadamy la diminution de
l'impact de vos actions
. !!
JLS :
Bien sur que non, mais quand même une certaine partie, même
s'il ne l'a pas fait volontairement. S'il s'était exprimé
sur les raisons de son départ, nous aurions pu gérer
plus facilement le problème, mais nous n'avions reçu
aucune information de sa part, même à titre confidentiel..
En plus, il
me faut ajouter que nous n'avons pratiquement reçu aucun
témoignage de Djiboutiens nous exprimant des réserves
ou des critiques vis à vis des accords du 12 mai et qu'il
est difficile, comme l'a écrit très justement 'Freeman',
d'être plus royaliste que le roi.
Le journaliste
:
Sur les sites et les forums, les critiques à votre égard
vont bon train.
JLS :
C'est vrai. Voyez-vous, je vais vous surprendre, mais d'une certaine
façon, je m'en réjouis.. Cela veut dire que désormais
les Djiboutiens ont appris à communiquer librement grâce
à Internet et que nous avons certainement initié
ce mouvement. Pour être tout à fait honnête,
quelqu'un avait déjà mené avant nous, une
première initiative. Il s'agissait d'Yves Vernin qui avait
financé de sa poche un premier forum et à qui nous
rendons hommage.
Nous étant
placés ouvertement aux côtés de l'opposition,
nous ne pouvions pas plaire à tout le monde ...
Le journaliste
:
Dans les rangs de l'opposition, c'était clair, mais pour
qui roulez-vous ? Sur un autre plan, avez-vous passé des
accords directement ou indirectement avec Guelleh pour mettre
un point final au journal ?
JLS :
je ne reviendrai pas sur le premier point. Ceux qui me connaissent,
ceux qui ont bénéficié personnellement des
services de l'ARDHD par exemple, pour construire leur dossier
de demande d'asile ou pour obtenir des documents, savent très
bien que l'Association a toujours été ouverte aux
vrais opposants et aux vrais réfugiés. Nombreux
sont ceux qui ignorent que l'Association mène beaucoup
d'autres actions en faveur des Djiboutiens. Le journal était
une chose très visible, mais ce n'est que la partie immergée
de l'Iceberg. L'Association ne ferme pas
. et elle continuera
à aider ceux qui en ont besoin
. mais dans la discrétion.
Quand à
un accord avec Guelleh, cela m'amuse beaucoup. Je sais qu'il a
été envisagé à la Présidence
de prendre contact avec moi. Mais j'ai toujours fait savoir que
je refuserai et il n'y a jamais eu aucun contact. En tout cas,
nous savons avec certitude que nous l'avons beaucoup dérangé.
Le journaliste
:
N'avez-vous pas l'impression de lui rendre un grand service en
suspendant le journal ?
JLS :
Tout à fait et cela me chagrine énormément.
Nous avons beaucoup pesé le pour et le contre. Comme je
vous l'ai déjà dit, l'accord a été
assez largement approuvé et nous nous devions de respecter
le sentiment populaire, même si nous ne sommes pas complètement
convaincus ... La suspension du Journal est aussi la volonté
de ne pas interférer dans la politique djiboutienne à
un moment clef. Ensuite nous retrouverons notre liberté
d'intervention. Mais le site continuera à décrire
tous les sévices infligés aux djiboutiens et aux
victimes de la torture et de la répression. La présentation
de la première page du site n'est-elle pas une preuve suffisante
de notre engagement toujours aussi fort contre Guelleh ?
Le journaliste
:
Ma dernière question concerne le retour sur investissement.
Vous nous dites que vous vous êtes beaucoup dépensé
personnellement dans cette aventure. Vous êtes un homme
d'affaires, alors comment comptez-vous rentrer dans votre investissement
?
JLS :
Pour être honnête avec vous. Je ne vois pas comment
! Peut-être auriez-vous des solutions à me proposer
? Arrêtons de plaisanter. Justement, grâce à
mon entreprise et à mon travail, je dispose de moyens suffisants
pour vivre. Cela m'a permis de donner du temps aux Djiboutiens
et je continuerai à le faire, à chaque fois que
cela sera nécessaire.
Certains y verront de la charité, d'autres un tremplin
pour des honneurs (n'a-t-on pas écrit même que mon
souhait était d'avoir une rue à Djibouti qui porterait
mon nom ..).
Chacun a sa conscience pour lui. Avec mon associée qui
souhaite conserver la plus grande discrétion possible,
nous avons été impliqués, par amitié
mais sans le vouloir, dans le drame djiboutien. C'est mon associée,
qui a agi avec une efficacité de tous les instants, qui
a permis le succès de toutes ces actions. Tous les deux,
nous avons répondu présents et nous n'avons jamais
esquivé ni les devoirs, ni la charge de travail. Je tiens
à lui apporter toute ma reconnaissance pour tout ce qu'elle
a fait et qui est méconnu du public.
La suspension
du Journal est aussi la preuve que nous n'attendons pas de retour
financier de l'opération, sinon elle serait suicidaire,
puisque nous aurions décidé de sacrifier notre fond
de commerce ..
Le journaliste
:
et vos projets ?
JLS :
D'abord de recentrer les actions de l'Association et du site sur
le domaine des Droits de l'Homme à Djibouti. Cela passera
obligatoirement par une surveillance quotidienne de la situation
et du respect des accords du 12 mai. Le journal est mis en sommeil,
mais il a la capacité de reparaître si Guelleh ne
respecte pas ses engagements.
Mon souhait
est que les Djiboutiens prennent leur destin en main. Ils ont
la capacité de s'exprimer sur Internet, via les forums
et via les sites fort nombreux qui se sont développés.
C'est aussi la garantie d'une pluralité de l'information.
Mais il faut absolument qu'ils prennent le relais : la suspension
du journal est une occasion idéale pour ceux qui veulent
donner de leur temps à la Démocratie, à la
Justice et au développement du pays.
Si certains
souhaitent me demander des conseils dans ce but, ma porte leur
est grande ouverte. Certains l'ont déjà fait ...
Enfin, si
vous me laissez ajouter un mot, j'aimerais que les Djiboutiens
participent à notre projet qui est la réalisation
d'un mémorial aux victimes de Guelleh et Aptidon. Jusqu'à
présent notre proposition n'a reçu aucun écho
et j'en suis désolé. Chaque Djiboutien a un devoir
de mémoire et doit se sentir concerné en nous adressant
des renseignements sur les victimes de la dictature.
Le journaliste
:
Avant de terminer, je tiens à vous remercier de tout ce
que vous avez fait pour les Djiboutiens. Même si mes compatriotes
ont été peu nombreux à vous le dire, sachez
qu'ils sont nombreux à le penser vraiment et qu'ils réagissent
ainsi uniquement parce qu'ils ont l'impression que vous les avez
abandonnés. Il vous reste à nous prouver dans les
prochains mois, que c'est une fausse impression et que vous continuerez
à participer au combat pour les libertés à
Djibouti.
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L'HOMME
OU LA FEMME DE LA SEMAINE.
Dans cette
rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle
ou celui qui s'est distingué(e) soit par son zèle
pour soutenir la dictature, soit en violant les Droits de l'Homme
: cruauté, tortures, exécutions sommaires, emprisonnements
arbitraires, viols, assassinats, destruction de cheptels ou de
point d'eau, destruction d'écoles ou de centres de soins,
privations de liberté (presse, expression, déplacement),
etc..
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nos informations est autorisée, (à l'exception
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