LA LIBERTÉ Numéro spécial 6
10 février 2001
Journal permanent et indépendant
de tous les djiboutiens de l'opposition

Bulletin
de l'A. R. D. H. D
2ème année
Maj 10/02/01

 

Manifestation nationale le samedi 24 février à 14 h

" France-Afrique, bas les masques ! "

À l'occasion du procès pour " offense à Chef d'État étranger "

intenté par :
Denis Sassou Nguesso (président du Congo-Brazzaville),
Idriss Déby (président du Tchad) et
Omar Bongo (président du Gabon)
…et leur avocat Jacques VERGES
à
François-Xavier Verschave, président de l'association Survie, et
Laurent Beccaria, gérant des éditions Les Arènes,


pour une série de passages du livre Noir silence (avril 2000)

Article 36 de la Loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse : L'offense commise publiquement envers les chefs d'État étrangers, les chefs de gouvernements étrangers, et les ministres des affaires étrangères d'un gouvernement étranger sera punie d'une amende de 300 000 F.

Dates du procès : 28 février, 6 et 7 mars 2001 à Paris.

L'actualité politico-financière récente (affaire Falcone et connexes, affaire Roussin…) permet, depuis quelques semaines, la divulgation progressive de l'existence de réseaux françafricains aux fonctionnements mafieux.
Pourtant, les malversations et les crimes de la Françafrique continuent.
Quelques uns des piliers principaux de sa partie africaine voudraient écraser la liberté de dénonciation en France comme ils le font sur le continent noir : ils attaquent ainsi en justice François-Xavier Verschave, auteur de Noir Silence, et les Arènes, éditeur du même ouvrage, pour " offense à chef d'État étranger ".



Manifestation nationale le 24 février 2001


Face à cette internationale du cynisme, nous appelons à un large rassemblement pour la liberté d'information, avec des associations, syndicats, partis politiques... Le livre lui-même n'est pas l'œuvre d'un homme isolé, mais une œuvre collective, dans laquelle F.-X. Verschave a fourni la part la plus importante du travail. Son contenu est assumé, outre par l'auteur, par l'ensemble de l'association Survie.
Déjà, une pétition qui a récolté plus de 5000 signatures a été initiée afin de soutenir l'auteur et son éditeur. Il importe pourtant de ne pas s'en tenir là. Il convient de marquer un soutien fort à François-Xavier Verschave et à Survie, mais il importe aussi de saisir cette opportunité afin de restituer la question des relations franco-africaines dans la sphère publique.


Un premier mot d'ordre : " France-Afrique, bas les masques ! ".

Derrière la triade "Sassou-Déby-Bongo" (S-D-B), ce sont les intérêts des autorités politiques françaises - et de certains lobbies industriels, militaires, et financiers - qui sont dénoncés par Noir Silence. Comme le soulignent eux-mêmes les trois chefs d'État " offensés " et son avocat Jacques Vergès... Dans leurs plaintes, ils insistent d'ailleurs sur les mises en cause récurrentes " des relations cordiales et d'amitié qu'entretiennent […] " leur pays avec la France.
Cette manifestation sera donc l'occasion de faire tomber les masques qui protègent les personnalités du monde politique et économique français.


Un second mot d'ordre : " Tout dépend de votre silence "

La survie des réseaux françafricains repose sur le secret et le silence. A des niveaux de responsabilité différents, chacun de ces acteurs (l'Élysée, Elf, l'État-major (les trois "E")... mais aussi la Mairie de Paris, les réseaux corses, et certaines entreprises - Bolloré, Bouygues, Vivendi, Paribas...) a besoin d'exercer ses pratiques dans le secret pour exister. L'information et son appropriation par les citoyens français et africains, puis la construction d'un débat public sur la politique africaine de la France, pourront signifier la fin des activités de ces réseaux.

Ce procès sera l'occasion de mettre à jour les pratiques de Mrs Sassou Nguesso, Bongo et Déby. Certes, en matière d'offense à chef d'État, la jurisprudence n'offre pas la possibilité d'apporter des preuves de la vérité des faits. Les plaignants, en recourrant à une telle disposition, cherchent habilement à éviter le débat sur le fond. Mais Survie compte bien mettre à profit cette occasion pour apporter les preuves des propos, et ainsi rompre le silence qui pèse depuis trop longtemps sur la politique africaine de la France.

Les enjeux : la justice et le droit à l'information en démocratie

Aux yeux de nombreuses populations opprimées par des dictatures aux visages multiples, la France fait indéniablement figure de modèle démocratique. Elle se qualifie elle-même de " patrie des droits de l'Homme ".
Il existe pourtant, dans ce pays, une disposition, inscrite dans le Code Pénal, qui ne confirme pas cette qualification : " l'offense à chef d'État ", établie par les articles 26 (qui concerne le chef d'État français) et 36 (qui concerne, lui, les chefs d'État étrangers) de la loi de 1881 relative à la presse.
Cette disposition descend en droite ligne de la loi sur la presse du 17 mai 1819, qui punissait les offenses publiques envers la personne du roi. Cette protection particulière accordée au chef de l'État, au respect dû à sa personne et à ses fonctions, est, prétendent certains, une nécessité pour la bonne conduite de la Nation. Le droit positif constate aujourd'hui le délit d'offense à chef d'État dès lors qu'est tenu un propos pouvant " heurter la délicatesse des sentiments " (notion sans définition juridique et résultant d'une appréciation aussi subjective que hasardeuse).
À partir de cette loi s'est définie une jurisprudence particulièrement dangereuse pour la liberté d'expression. Ainsi, pour ceux qui s'efforcent d'informer les citoyens sur les pratiques mettant en cause des chefs d'État, l'assurance du droit à s'exprimer librement et sans danger n'est pas garantie ; elle l'est d'autant moins que les articles 26 et 36 ne visent pas à juger de la véracité des propos tenus par les présumés offenseurs. Ils véhiculent ainsi un inquiétant arbitraire.
Si l'auteur de Noir Silence s'appuie sur de nombreux témoignages et sources vérifiés et recoupés, Omar Bongo, Idriss Déby et Denis Sassou Nguesso peuvent cependant s'appuyer sur un article du code pénal français pour museler ceux qui dénoncent leurs pratiques. Par le biais de l'article 36, ils disposent d'un instrument légal pour exporter en France l'arbitraire qu'ils pratiquent dans leur pays. Est-il tolérable qu'ils trouvent en France une telle aide pour étouffer la liberté d'opinion ?



La Françafrique, Jacques Foccart



Extraits de : "la Françafrique, le plus long scandale de la République" de François-Xavier Vershave, édition Stock, 1998 (François-Xavier Verschave est président de SURVIE) :


p 175 : La Françafrique. "La Françafrique désigne une nébuleuse d'acteurs économiques, politiques et militaires, en France et en Afrique, organisée en réseaux et lobbies, et polarisée sur l'accaparement de deux rentes : les matières premières et l'aide publique au développement. La logique de cette ponction est d'interdire l'initiative hors du cercle des initiés. Le système, autodégradant, se recycle dans la criminalisation. Il est naturellement hostile à la démocratie. Le terme évoque aussi la confusion, une familiarité domestique louchant vers la privauté."

" L'expression a jadis servi dans la bouche de grands "amis de la France " et de Jacques Foccart, tels Félix Houphouët (en 1955) ou Omar Bongo : c'était une sorte d'invitation à une Communauté néocoloniale idéale. On ne sait s'ils en percevaient la signification homophone : France-à-fric. "

"Il est difficile à certains moments de savoir qui tire les ficelles de qui : Foccart, Houphouët, Bongo, Elf, les " services ", les mercenaires hors ou sous contrôle ? La pratique foccartienne des relations franco-africaines a engendré un ensemble flou, une structure molle. Nous l'avons appelée la Françafrique."

"Avec la mort de Foccart [en 1997], l'opportunité est belle d'occulter sous un nouveau camouflage le pouvoir de la Françafrique. Il suffit de proclamer non seulement la fin du réseau Foccart, mais, au prétexte qu'il serait inimitable, la fin des réseaux françafricains. Le discours est à la mode. N'est-il pas mystificateur ? Les gouvernants ont-ils renoncé à " s'appuyer sur un ensemble de réseaux, d'amitiés et de complicités tels qu'on ne sache jamais où commencent et finissent, s'excluent, se contredisent, s'impliquent ou se complètent l'action occulte et la politique officielle ", une belle définition du flou foccartien proposée par le gaulliste Pierre Dabezies, ancien ambassadeur au Gabon ? (Cité par Pierre Péan, Foccart parle, II, p. 450)"


 


Extraits des plaintes déposées par les trois Chefs d'Etat


Extraits de la lettre de Denis Sassou Nguesso au ministre des Affaires étrangères


" […] p. 400 : " La stratégie du groupe Bolloré l'a conduit à conforter un régime auteur de crimes contre l'humanité. " et en page 442 : " Au Congo-Brazzaville, elle favorise le frère Sassou. L'état-major fraternel de TF1 n'est pas pressé d'évoquer les crimes contre l'humanité de ce dernier. "


En p. 443 : " Les Déby, Sassou, Bongo, Compaoré, usent et abusent des frères français pour perpétuer leurs dictatures criminelles ou leurs démocratures prédatrices. "

L'auteur qui prétend en savoir plus que le juge BRUGUIERE, évoque des " complicités congolaises pourtant notoires ".

Poursuivant son roman d'imagination, il affirme : " Ainsi, deux ans avant l'attentat contre l'avion d'UTA, le dictateur congolais en connaissait parfaitement l'instigateur et le mode d'emploi. Il continua de réserver le meilleur accueil aux agents libyens à Brazzaville. Son absence totale de réaction vaut complicité.
D'autant que plusieurs proches de Sassou s'abstiennent au dernier moment de prendre le vol UTA du 19 septembre 1989, alors qu'ils y étaient enregistrés ".


Achevant le passage relatif à l'attentat, M. François-Xavier VERSCHAVE affirme que : " L'un des piliers du régime Sassou I, le leader syndical Bokamba Yangouma, n'avait pas été mis dans la confidence de l'attentat. Il laissera s'envoler sa fille. Il ne le pardonnera pas à Sassou. "
Pour achever la description incomplète de cette calomnie qui se poursuit au fil de chaque page, je vous signale le chapitre intitulé " Horreurs planifiées au Congo-Brazzaville ". J'y suis décrit comme un criminel accompli.
A ma botte des miliciens, les cobras " séropositifs pour la plupart ", qui passent leur temps à violer des jeunes filles et des femmes ou à les exécuter (page 23 : " Des jeunes filles et des femmes sont violées impunément par eux ou les Cobras, séropositifs pour la plupart. Parfois elles sont exécutées. ")


Mais ce n'est pas suffisant pour l'auteur, il faut encore que je prenne l'initiative de faire massacrer des populations civiles, parmi lesquelles des enfants (" Mi-juin, les hélicoptères de combat du camp gouvernemental bombardent les populations des villes de Makabana, Sibiti, et de quelques villages environnants. Ce bombardement a été précédé par le survol d'avions peints aux couleurs de la Croix rouge et de l'ONU/PAM (Programme alimentaire mondial). S'attendant à recevoir de l'aide alimentaire, les habitants affamés sont sortis de la forêt et ont subi l'attaque à découvert. Les avions précurseurs ont-ils été "empruntés", maquillés, détournés de leur objet ? Et cet hélicoptère blanc, siglé Elf, qui aurait carrément bombardé deux villages début juin ? Ou ces deux hélicoptères bleus " de la société Elf ", avec sigles ONU/PAM sur la partie ventrale, qui, selon des partisans de Lissouba, auraient attaqué Sibiti le 1er juillet 1999, envoyé une douzaine de missiles sur l'église protestante d'Indo et mitraillé des enfants ? L'utilisation de ces sigles et logos fait l'objet de trop de témoignages, elle est si choquante, ou provocante, qu'elle méritait un vigoureux démenti, ou des explications. "

Mais si ces exactions ne me valent pas d'être écarté du pouvoir, c'est bien entendu du point de vue de M. Verschave, parce-que j'ai le soutien de la France, mais aussi celui d'un " chef de guerre " en la personne de Monsieur Sirven.

Ce dernier est mentionné en page 67 : " Maints indices suggèrent que Sirven s'est fait aider par son vieux complice Sassou : celui pour qui il jouait les chefs de guerre contre la démocratie naissante ; celui qui, depuis plusieurs décennies, apparaît lui aussi à beaucoup de Congolais comme un "honorable correspondant". "

En page 41, l'auteur affirme que je l'aurais d'ailleurs " un moment abrité contre le mandat d'arrêt international émis par la juge Éva Joly ". En me décrivant comme celui qui massacre les populations civiles, avec l'aide d'un chef de guerre, l'auteur commet indubitablement une nouvelle offense à Chef d'État étranger.

Je termine en attirant votre attention sur le fait que, dans ce livre, la France et ses dirigeants ne sont pas mieux traités que les représentants des démocraties africaines.

Ainsi, tout en voulant persuader les lecteurs qu'à l'instar d'autres dirigeants, je serais le dictateur criminel, ce livre n'a de cesse d'associer la France à mes prétendues exactions.

Ainsi, à titre d'exemple, la France est mise en cause de la manière suivante :
- En page 21, le même témoin signale que " des individus français de race blanche " ont " pris part au massacre des populations au côté des forces publiques ". " Ils étaient avec d'autres militaires en camion sortant directement de l'enceinte de l'ambassade de France à Brazzaville ".


- En page 29, ce sont " les légionnaires français (qui) procèdent à des fouilles systématiques sur les populations civiles ".

- En page 32, " Le 18 juin, l'ambassadeur de France Hervé Bolot célèbre l'appel gaullien de concert avec le ministre de la Défense de Sassou II. Puis il s'affiche auprès du Président-général lors de la Fête de la musique, le 21 juin. Elf sponsorise en grande pompe le rafistolage de la basilique Sainte-Anne du Congo, et une opération de protection des chimpanzés. M6, dans l'émission Pourquoi ça marche du 1er juin, s'épanche sur l'écotourisme dans le parc de Nkonkouati (non loin du port pétrolier de Pointe-Noire) en compagnie d'attachants primates préservés par Elf : "Banane", "Choupette", "Jeannette" et "Pépère". Tandis que des dizaines de milliers de réfugiés meurent de faim et de dénuement dans les forêts voisines. Voilà le téléspectateur français bien informé sur le sort des Congolais. "

Puis, sur six pages, pages 33 à 38, M. François-Xavier VERSCHAVE développe une section qu'il intitule " Une guerre française ". Citons-en les premières lignes qui en résument l'esprit : " Jamais on n'expliquera à ce téléspectateur, pas plus qu'au lecteur des principaux quotidiens ou hebdomadaires, que la France mène une véritable "guerre secrète" au Congo-Brazzaville. […] "


Extraits de la lettre d'Idriss Déby au ministre des Affaires étrangères

" […] Je me contenterai de vous dénoncer les offenses que j'ai relevées contre ma personne.

En page 153, l'auteur, après avoir rappelé des événements dans lesquels j'aurais soi-disant pris une part criminelle, pose la question suivante : " n'entretient-il pas soigneusement sa réputation de tueur, par des carnages réguliers " ?

- en pages 154 " l'irrésistible attirance de Déby et des chefs de son groupe tribal, les Zaghawas, vers le pillage de l'Etat, la mise à sac des populations "adverses" (celles du Sud surtout) et leur "terrorisation".

- en page 161 " mais l'été 1998 a plus fortement illustré encore la décomposition criminelle de ce pouvoir installé par la DGSE. Une énorme affaire de faux monnayage a émergé par les proches du Président Déby avec peut-être des ramifications hexagonales ".

- en page 166, il est imputé au lobby français pro-Déby, s'agissant de ma personne, " de transformer un assassin invétéré (depuis le Lycée) en Chef d'Etat légitime ".

- en page 397, je suis associé à un autre dirigeant africain dans les termes suivant " les dictateurs africains les moins fréquentables, tels Sassou Nguesso et Idriss Déby, goulus de transactions illégales. "

- en page 443, en compagnie d'autres dirigeants africains, je suis accusé de " perpétuer leurs dictatures criminelles ".

- en page 480, je suis traité, avec Monsieur Abdelkader Kamougué de " larrons en foire ".

[…] En pages 162, 163 et 164, Monsieur François-Xavier VERSCHAVE décrit un trafic de faux billets et laisse croire aux lecteurs qu'y seraient impliqués mes proches : " par pure coïncidence, l'incontournable ami de Déby et Sassou Nguesso, Pierre Aïm seraient en relations d'affaires avec Idriss Outman, le Directeur de la Banque Tchadienne de Développement, suspect de couvrir des trafics en tous genres. Le petit frère d'Idriss Outman, Abakar travaillerait pour Aïm à MONACO" ; une semblable imputation figurait déjà en page 69 : "le faux monnayage a droit de citer en Françafrique, grâce notamment au régime "frère" du tchadien Idriss Déby et de feu le nigérien Baré Maïnassara ".
[…]


En tant que de besoin, et ce n'est pas pour moi une consolation, j'attire votre attention sur le fait que la France n'est pas en reste dans cette somme d'accusations.

L'auteur, non content de dénigrer le Tchad en s'attaquant à son dirigeant, critique violemment la politique d'amitié et de coopération poursuivie entre nos deux pays.

Le chapitre 17 débute ainsi " la France et son armée sont de plus en plus gênés pour intervenir directement dans les conflits africains. Alors, elle considère l'armée tchadienne formée ou déformée par leurs soins, comme un réservoir de combattants ".

En page 69, à propos de divers événements, l'on lit " c'est l'armée française qui assure la logistique, comme on dit pudiquement, c'est à dire amène les tueurs à pied d'œuvre ".

L'auteur ne craint pas de reprocher à Monsieur le Président de la République française, Monsieur Jacques CHIRAC, de me recevoir, ainsi en page 634 : " Quant à Jacques CHIRAC, il trouvait tout normal, fin juillet 1998, de donner l'accolade à son collègue Déby sur le perron de l'Elysée ".

En page 166, ce même reproche, formulé implicitement, vise Monsieur le Premier Ministre, Monsieur Lionel JOSPIN : " par ce joli coup ; Déby se pose en pacificateur. Lionel JOSPIN le reçoit en Juin 1997. Il avalise là "démocratisation du Tchad" ".

Les exemples pourraient être multipliés où Monsieur François-Xavier VERSCHAVE s'attache à souiller la France, son premier dirigeant, son gouvernement, au motif pris des relations qu'ils entretiennent avec le Tchad et donc avec moi-même, présenté comme un dictateur criminel et affairiste.
[…]


Extraits de la lettre d'Omar Bongo au ministre des Affaires étrangères.

" […] L'auteur me qualifie, en pages 45 et 46 de " parrain régional ", expression qui désigne un chef mafieux.
Cette expression est à nouveau utilisée pour me désigner en page 196 ; l'offense est ainsi renouvelée dans le même livre.
En page 56, l'auteur se citant lui-même, évoque " les régimes corrompus du Gabon, du Cameroun et de Guinée-Équatoriale… ". […]


L'auteur maniant l'insulte comme s'il était sûr de l'impunité, écrit en page 443 " Les Déby, Sassou, Bongo, Compaoré, usent et abusent des frères français pour perpétuer leurs dictatures criminelles ou leurs démocratures prédatrices. "

En page 198, M. F-X. Verschave, à propos de l'élection présidentielle au Gabon explique : " Bongo n'est pas seulement devancé : selon des sources locales, les décomptes réels l'auraient carrément relégué en quatrième position ! Évincé du second tour, il trouve plus simple de se proclamer vainqueur du premier, avec 51 % des voix... "

Enfin je relève en page 35 un dernier passage où l'auteur montre à nouveau l'usage pernicieux qu'il sait faire du conditionnel : " Elle recrute 25 sous-officiers français pour encadrer 600 soldats congolais. Ils monteront dès septembre des opérations commando dans les fiefs Ninjas. Le financement passerait par la banque FIBA, d'Elf et Bongo... ".

Ce passage me décrit comme ayant eu une participation active aux " horreurs planifiées à Brazzaville " (titre du chapitre) […] "

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N° 35