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Le
7 mai 1999 - Le texte intégral - |
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AFADD Association Française des Amis COMMUNIQUE AREF
CONDAMNE EN APPEL LE 5 MAI Le 5 mai 1999 Me AREF, condamné en première instance à 2 ans de prison de prison dont 6 mois ferme, le 15 février 1999 par le tribunal correctionnel de Djibouti, a fait appel de cette décision inique, dans les délais de la loi. Nous connaissons tous les circonstances particulièrement scandaleuses dans lesquelles est intervenue cette condamnation: pas de charges, pas d'interrogatoires, pas de défense libre et indépendante, pas de procès équitable ni de juges impartiaux. Or, sans respecter les délais de citation de 10 jours, et même sans aucune citation, afin de priver Me AREF de tous moyens de défense sérieux, le gouvernement djiboutien a déféré Me AREF, aujourd'hui, 5 mai 1999, devant la cour d'appel siégeant à huis clos, qui l'a condamné à 6 mois de prison ferme, 5 ans d'interdiction professionnelle et 150.000 Fdj d'amende. Le public s'est vu refuser tout accès à la salle d'audience et les forces de l'ordre ont fermé les portes du palais de justice. La demande de liberté provisoire déposée par AREF n'a pas été évoquée, le jugement de première instance n'était pas à la disposition de Me AREF qui n'a même pas pu connaître les motifs de sa première condamnation. Le Président de l'audience, Monsieur Saïd ABKAR, s'est rendu, en cours de délibéré, auprès de Ismaël OMAR GUELLEH, président élu de la République, pour y prendre ses ordres. Le délibéré n'a duré que 15 minutes!!! Me AREF a été reconduit à la prison de Gabode aussitôt après. Ce procès démontre la volonté du pouvoir de poursuivre sa politique de répression, de bâillonner la libre expression et d'interdire toute libre défense malgré les engagements mensongers qui ont été pris. Le gouvernement français, qui soutient le nouveau président, ne veut pas dénoncer des pratiques judiciaires qui violent non seulement la loi nationale djiboutienne mais également toutes les normes internationales et maintient auprès de cet État de non droit absolu, un magistrat détaché du ministère français de la justice. Cela est confirmé par le fait que le parquet de Paris n'a diligenté aucun acte d'investigation à la suite de la plainte qui a été déposée en mars 1999 pour crimes contre l'humanité et actes de torture contre MM. Hassan Gouled et Ismaël OMAR GUELLEH. La convention franco-djiboutienne de coopération judiciaire est violée impunément par le gouvernement djiboutien, sans aucune réaction du gouvernement français qui poursuit son soutien financier et technique. L'ASSOCIATION
FRANÇAISE DES AMIS Elle accuse le gouvernement de Djibouti de priver Me AREF de sa profession d'avocat pendant 5 ans alors même que le conseil de l'ordre n'a pas encore statué. Elle appelle tous les démocrates à adresser des lettres de protestation aux gouvernements français et djiboutien. Me AREF, prisonnier politique, militant et défenseur des droits de l'homme, est le plus glorieux des citoyens de Djibouti: son pays tente de le briser pour éteindre la flamme de la liberté de tout un peuple. Restons mobilisés et unissons-nous pour poursuivre le combat pour la paix, le progrès et la démocratie. Le
Président, |
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