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du 12 mars

COMMUNIQUE de la COMMISSION INTERNATIONALE de JURISTES
à GENEVE - CIJ -
LE GOUVERNEMENT DJIBOUTIEN
A INTERDIT L'ENVOI

d'une MISSION HUMANITAIRE à DJIBOUTI

INTERNATIONAL COMMISSION OF JURISTS

Commission international de juristes
Comisión Internacional de Juristas
P.O Box 216,
81A, avenue de Châtelaine,
CH - 1219, Châtelaine / Genève (Switzerland)
Tél : (+ 4122) 979 38 00 - Téléfax : (+ 4122) 979 38 01

COMMUNIQUE DE PRESSE - COMUNICADO DE PRENSA

La CIJ demande la libération immédiate de Me Aref à Djibouti
Genève, le 29 mars 1999

La Commission internationale de juristes (CIJ) et son centre pour l'indépendance des magistrats et des avocats (CIMA) sont extrêmement préoccupés par le sort de Me Aref Mohamed Aref, avocat et défenseur des droits humains à Djibouti.

L'avocat est détenu depuis le 15 février 1999, à la prison de Gabode à Djibouti, dans des conditions absolument épouvantables.

Le 16 mars dernier, la CIJ et le CIMA avaient mandaté M. Khemaïs Chammari, Expert-Consultant et défenseur des droits humains, pour effectuer une mission à Djibouti. L'objectif de cette mission était de contribuer à mettre un terme à la détention de Me Aref.
Au terme de cinq journées de contacts insistants entre Genève et Djibouti et auprès de l'ambassade de ce pays en France, le CIJ et le CIMA se sont vus opposer une fin de non recevoir concernant l'objet même de la mission envisagée et l'obtention par M. Chamarri d'un visa d'entrée à Djibouti.

La CIJ et le CIMA sont consternés par cette décision et appellent Djibouti à revoir sa position sans délai. La CIJ et le CIMA avaient insisté, dès l'annonce des démarches auprès des autorités, sur le caractère humanitaire de la mission et leur volonté d'observer toute la discrétion requise.

La mission de la CIJ et du CIMA devait intervenir à quelques jours de la fête religieuse de l'Aïd AI Idha à l'occasion de laquelle des gestes d'apaisement sont traditionnellement consentis et à trois semaines du scrutin présidentiel du 9 avril prochain dont la préparation suscite d'inquiétantes tensions.

La mission pouvait constituer une occasion propice à renouer le dialogue entre Djibouti et les organisations internationales des droits humains et pour mettre un terme aux manquements graves qu'elles sont constaté à Djibouti en matière d'indépendance de la justice, de sauvegarde du droit à un procès équitable et de respect des engagements internationaux souscrits en matière de droits humains.

Le comportement adopté par les autorités tend à confirmer le bien fondé des critiques dont le gouvernement de Djibouti fait l'objet au sein de l'opinion internationale de parmi les juristes attachés à la primauté du droit, a déclaré M. Adama Dieng, Secrétaire général de la CIJ.

Il a tenu à préciser que la CIJ et le CIMA avaient eu l'occasion de faire part aux autorités djiboutiennes, avant le verdict du 15 février 1999, à l'issue duquel Me Aref a fait l'objet d'un mandat de dépôt suite à une audience expéditive, de leur préoccupation.

Cette inquiétude portait sur la manière dont avait été conduite, depuis 1994, l'affaire relative à une transaction commerciale qui se solde aujourd'hui par cette détention. Me Aref a été condamné à une peine de deux ans de prison dont six mois fermes.

La crainte de la CIJ et du CIMA est que l'affaire pour le moins ambiguë pour laquelle Me Aref a été mis en accusation procède, en réalité, d'un acharnement politico-judiciaire suspect destiné à discréditer un homme connu pour sa défense des droits humains et de la démocratie.

Ainsi, nous réitérons notre appel aux autorités djiboutiennes afin qu'elles libèrent sans tarder Me Aref et prennent des dispositions pour le renforcement du respect de la primauté du droit.


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