Lundi 19 avril 1999 COMMUNIQUE
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DJIBOUTI : Légère
amélioration Mohamed
AREF a adressé de Djibouti, le 25 mars 1999 la lettre suivante à Monsieur
Jean-Loup SCHAAL, " Suite à la formidable pression que vous tous très brillamment exercée, ma situation carcérale vient de s'améliorer nettement. Hier matin, le représentant du CICR à Djibouti a annoncé sa visite à la prison, en précisant, qu'il comptait me rencontrer du fait de mon "statut" de prisonnier politique. Du coup, les dirigeants de la prison se montrent sensibles aux courbatures multiples et aux boutons dont je souffre constamment. Ils font venir un médecin (qui est un ami) qui prescrit entre autres le transfert immédiat à ce que poétiquement on appelle "l'infirmerie" où il existe deux petites cellules réservées d'habitude aux prisonniers politiques. La prescription du médecin de la prison a été aussitôt exécutée au moment même où RFI diffusait les propos honteux du Ministre français qui se prétendait bien renseigné sur l'amélioration de mes conditions de détention alors qu'apparemment, il venait une fois de plus de se faire berner par son ambassadeur qui semble plutôt servir la tyrannie locale. Je suis donc (pour le moment) logé avec deux autres détenus, dans une pièce de 3 mètres sur 3 avec WC. J'ai occupé
cette même cellule en 1991 pendant 1 mois, puis en juillet 1992 pendant une
semaine. Bien évidemment, j'ai reçu la visite du représentant du CICR avec lequel, j'ai eu un entretien d'une heure et demie. Je te demande donc de bien vouloir remercier tous nos amis dont l'intervention me permet aujourd'hui de passer une nuit à dormir à peu près normalement et de disposer d'un WC à siphon. Pour combien de temps ? J'avoue que je n'en sais trop rien. " .../... En
ce qui concerne le Ministre français, il faudrait qu'il sache qu'il doit être
la risée au moins du personnel de l'Ambassade de France chargé de lui transmettre
les messages me concernant. Au surplus, il doit absolument savoir que depuis le 13 mars 1999, je suis légalement (article 358 du code djiboutien de procédure pénale) en liberté d'office et que par conséquent depuis cette date, mon incarcération constitue le crime de détention arbitraire prévu et réprimé de dix ans de réclusion criminelle et cinq millions de FD d'amende par l'article 195 du code pénal djiboutien. Car l'Ambassade de France ne l'a certainement pas informé de cela malgré la publication de nombreux articles dans ce sens par tous les journaux indépendants à Djibouti. En ne dénonçant pas le crime dont je suis indiscutablement victime, le Ministre français donne l'impression qu'il l'approuve tacitement. Pourquoi ?? Rien aussi sur le refus aux avocats francais de plaider Plus grave encore, les membres de l'Ambassade de France, y compris l'Ambassadeur se pavane avec le candidat Ismaël Omar Guelleh présenté comme tel par la Radio et la Télé djiboutiennes pour inaugurer chaque jour quelque chose de nouveau (depuis une semaine) même une bibliothèque au Quartier 7 dans laquelle la France n'a rien à voir. Je ne sais pas si le 'Gouvernement et le Parlement--français sont informés de ce soutien manifeste à une tyrannie et celui qui désormais la représente officiellement et qui est poursuivi pour tortures et crimes contre l'humanité à Paris. [...] " Informations disponibles :
INSTITUT
DES DROITS DE L'HOMME |
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