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Association
pour le Respect
des Droits de l'Homme à Djibouti
ARDHD
COMMUNIQUE
N° 10
du 18 mai 1999
NOUVEAU
SCANDALE :
LA FRANCE VA RECEVOIR EN VISITE OFFICIELLE
à partir du 25 mai 1999
M Ismaël Omar GUELEH,
nouveau Président de la République de Djibouti,
responsable de toutes les exactions commises
à l'encontre de la population civile.
Notre association
dénonce avec force l'attitude scandaleuse du gouvernement français
qui accueille en visite officielle le tortionnaire de Djibouti, en dépit
de toutes les condamnations internationales
Nous rappelons que
le régime djiboutien (et plus particulièrement MM. Ismaël
Omar GUELLEH et Hassan Gouled APTIDON) :
- a été
condamné sévèrement par le Parlement Européen
qui dénonce toutes les violations de Droits de l'Homme,
- inquiète
la Commission Africaine des Droits de l'Homme ( OUA ) dont le Président
mandate l'un de ses membres pour conduite une mission d'enquête sur
place
- fait
l'objet d'une plainte en France pour Torture et Crimes contre l'Humanité.
La plainte vient d'être classée sans suite du fait que
les intéressés ne résident pas sur le sol français,
mais la venue d'Ismaël Omar Guelleh en France pourrait modifier
les choses...
- etc..
Comment la France peut-elle
accueillir sur son sol le responsable :
- d'actes de tortures multiples
et répétés dans la Villa Christophe et dans les locaux
de gendarmerie,
- d'exécutions sommaires
: quatre personnes ont été encore fusillées par les
forces de l'ordre, il y a une semaine, dans le Nord du pays ; une seule
(80 ans) a survécu miraculeusement,
- d'arrestations et de séquestrations
arbitraires : quarante prisonniers politiques croupissent à Gabode,
sans jugement ni instruction en cours, dans des conditions d'hygiène
effrayantes et sans soins médicaux,
- de destructions de villages,
de cheptels, de point d'eau, d'écoles dans le Nord et dans le Sud,
- de viols,
- d'entrave à la liberté
de déplacement : Me AREF et de nombreuses autres personnalités
se sont vus retirer leur passeport,
- de corruption à grande
échelle : comment M. Guelleh a-t-il pu s'offrir un palais immense
dans un pays économiquement exsangue ?
- d'entrave à la liberté
syndicale et d'arrestation des principaux responsables (éducation,
santé, etc.)
- de déplacement de population,
- etc..
Depuis plus de dix ans, MM Guelleh
et Aptidon se sont livrés à une épuration ethnique de
grande ampleur, qui (toutes proportions gardées, puisque Djibouti
ne compte qu'entre 400 et 500.000 habitants) est comparable à l'attitude
des Serbes au Kosovo, contre lesquels l'Otan a déclenché une
guerre.
Il est extrêmement choquant de constater qu'il
y a deux poids et deux mesures.
Que
vient faire M. Ismaël Omar GUELLEH en France ?
Trouver une
légimité qui pourrait lui faire défaut à la
suite de la fraude électorale qui a permis sont élection.
Demander des
aides et des subventions supplémentaires, dont il détournera
la plus grande partie à son profit et à celui de ses proches,
sans que la population civile en bénéficie.
Notre
associaition demande aux hommes politiques français et européens
de se mobiliser pour faire pression sur le Gouvernement français
pour
- qu'il
refuse de financer le régime dictatorial et le dictateur,
- que
le Parquet profite du voyage de M Guelleh pour l'entendre sur les faits
extrêmement graves qui lui sont reprochés (l'affaire
Pinochet devrait faire jurisprudence),
- qu'il
obtienne des mesures concrètes prouvant le retour
à la démocratie, à la paix et à la sécurité
pour tous les djiboutiens : libération des quarante prisonniers
politiques, restitution des passeports, levée de l'interdiction d'exercer
à l'encontre de Maître AREF, etc.
Notre association va lancer
une série d'actions pour accueillir le dictateur, afin que son séjour
reste inoubliable.
Nous demandons
à toutes les Associations de se mobiliser pour participer à
nos côtés à ces actions et nous remercions les journalistes
et les supports qui relayent nos informations
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COMMUNIQUE
- AFADD
LE
MOUVEMENT DES ENTREPRISES DE FRANCE (MEDEF) RECOIT
ISMAEL OMAR GUELLEH,
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DE DJIBOUTI
Le 21 mai 1999
L'ASSOCIATION
FRANÇAISE
DES AMIS DES DÉMOCRATES DE DJIBOUTI,
dont
les présidents d'honneur
sont MM. Xavier Deniau, député du Loiret et ancien ministre
et Moumin Badhon Farrah, ancien ministre djiboutien de la justice et des affaires
étrangères,
vient d'apprendre que le Mouvement des entreprises de France International
organisera le mercredi 26 mai 1999 un petit-déjeuner débat avec le président
GUELLEH.
L'AFADD s'étonne que les entrepreneurs
français souhaitent rencontrer un homme contre qui une plainte pour actes
de torture et crimes contre l'humanité a été déposée entre les mains du procureur
de la République de Paris.
L'AFADD dénonce fermement une telle
initiative qui témoigne du manque total de discernement de cette instance
nationale qui privilégie les relations commerciales à l'instauration de l'Etat
de Droit à Djibouti.
Les massacres, détentions arbitraires,
actes de torture, fraudes électorales, détournement de fonds publics et autres
crimes contre l'humanité ont été dénoncés, depuis de nombreuses années par
toutes les organisations de défense des droits de l'homme.
L'AFADD demande expressément
au MEDEF INTERNATIONAL d'annuler cette mascarade qui discrédite l'ensemble
des entreprises françaises aux yeux de la communauté internationale.
LE PRESIDENT,
Roger-Vincent
Calatayud.
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Association
pour le Respect
des Droits de l'Homme à Djibouti
ARDHD
COMMUNIQUE
N° 11
Lettre
ouverte à
MM Michel ROUSSIN - Président du Comité Afrique - MEDEF International,
Michel FRANCK - Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie
de Paris,
copies
à MM Arnaud Montebourg, Assemblée Nationale
Mr Ernest-Antoine Sellière, Président du MEDEF
cabinet de Me Martine Aubry
cabinet de Mr Hubert Védrine
Mr Josselin
AFP RFI ..
L'annonce
conjointe faite par le MEDEF et par la CCIP d'un PETIT-DEJEUNER DJIBOUTI,
réception " d'affaires " organisée pour célébrer le passage à Paris d'Ismael
Omar Guelleh pour 'un dialogue direct sur l'environnement économique et la
sécurité des investissements' paraît plus que surprenante au moment même où
le Parlement européen vient de condamner Djibouti pour ses atteintes répétées
aux Droits de l'homme.
Nous
ne pouvons que nous interroger, voire nous scandaliser de cette invitation
officielle d'appel à montage d'affaires et de projets faite à un homme qui
vient d'être " élu " après avoir fait emprisonner et torturer ses principaux
opposants afin de bénéficier d'une élection au calme, puis de bénéficier ensuite
des subsides et subventions donnés par la France..
Il nous semble
utile de rappeler à votre connaissance, - ce que vous n'avez sans doute pas
suivi -, que le nouveau Président de la République de Djibouti estl' homme
de confiance et désormais successeur du dictateur Hassan Gouled Optidon, célèbre
pour :
- les actes de tortures multiples
et répétés dans la Villa Christophe et dans les locaux
de gendarmerie,
- les exécutions sommaires
: quatre personnes ont été encore fusillées par les
forces de l'ordre, il y a une semaine, dans le Nord du pays ; une seule
(80 ans) a survécu miraculeusement,
- les arrestations et les séquestrations
arbitraires : quarante prisonniers politiques croupissent à Gabode,
sans jugement ni instruction en cours, dans des conditions d'hygiène
effrayantes et sans soins médicaux,
- les destructions de villages,
de cheptels, de point d'eau, d'écoles dans le Nord et dans le Sud,
- les viols,
- l'entrave à la liberté
de déplacement : Me AREF et de nombreuses autres personnalités
se sont vus retirer leur passeport,
- la corruption à grande
échelle : comment M. Guelleh a-t-il pu s'offrir un palais immense
dans un pays économiquement exsangue ?
- l'entrave à la liberté
syndicale et d'arrestation des principaux responsables (éducation,
santé, etc.)
- les déplacements de population,
- etc..
Le 15 février
dernier, à l'annonce de l'emprisonnement arbitraire et de la torture par la
dictature djiboutienne, - préparant son élection présidentielle démocratique
-, de Me Aref Mohamed Aref, avocat international et défenseur des Droits de
l'Homme,
- l'Association pour
le Respect des Droits de l'Homme à Djibouti,
- Avocats sans Frontières,
- Amnesty International,
- la FIDH,
- la commission Africaine
des Droits de l'Homme (OUA),
- l'Union des Avocats
Européens,
- La Commission Internationale
des Juristes,
- et des dizaines d'associations
internationales
relayés par des politiques
et des médias de bonne volonté, se mobilisaient, et organisaient un site web
d'informations en continu www/ardhd.org.
Via ce site, l'ARDH a
reçu des milliers de pétitions, et tenu au courant ses correspondants en temps
réel de l'évolution des emprisonnements et tortures à Djibouti.
Nous avons obtenu dans
un premier temps l'arrêt des tortures à l'encontre de Me Aref : enfermé dans
des conditions effroyables, dans une cellule de un m² constitué par les toilettes
à la turque de la prison, il est ensuite passé dans une cellule collective
de 30 détenus dangereux, puis dans une cellule de 4 personnes. Il vient d'être
libéré le 12 mai, le jour même d'une première et furtive annonce de la venue
à Paris d'Ismaël Omar Guelleh.
Nous vous demandons
d'annuler la réception prévue le 26 mai, pour préserver
l'image de la CCIP, du MEDEF et de leurs adhérents.
Jean-Loup SCHAAL
Président
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ASSOCIATION
SURVIE
C
O M M U N I Q U E
Paris,
le 21 mai 1999
Pourquoi
les autorités françaises reçoivent-elles avec empressement le nouveau président
de la République de Djibouti, M. Ismaël Omar GUELLEH, étroitement associé
aux violations des droits de l'homme commises sous le régime de son prédécesseur
Hassan Gouled APTIDON ?
Ismaël
Omar Guelleh, frauduleusement élu à la présidence de la République de Djibouti
le 9 avril dernier, sera en visite officielle à Paris le 25 mai.
A peine
proclamé le résultat du scrutin, Jacques Chirac a chaleureusement félicité
le nouvel "élu", l'aviation française a exécuté un amical survol de la capitale
djiboutienne, le ministre de la Coopération a oublié sa promesse de réviser
sa politique avec qui ne respecterait pas les droits de l'homme, et un émissaire
français s'est rendu à Djibouti - sans doute prendre les mesures nécessaires
pour maquiller M. Guelleh en démocrate.
Si la
rectification de l'image de M. Guelleh était une condition de sa venue en
France, il ne semble pas que l'exigence française aille au delà d'un léger
vernis.
Ancien
directeur de cabinet du président Aptidon - dont il est le parent - M. Guelleh
a été en charge de la sécurité intérieure de Djibouti depuis l'indépendance,
en 1977.
En matière
de respect des droits de l'homme, ce n'est pas un champion. Il est associé
à tout ce qui fait la routine du pays. Torture, discrimination ethnique, emprisonnement
d'opposants politiques, conditions carcérales indignes, fonctionnement caricatural
de la justice, entrave à l'activité des militants pour le respect des droits
fondamentaux, récente mise "hors d'état de nuire" de leur défenseur Me Aref
... sous le nez de la France qui n'en a cure.
Il semble
que la France considère sa présence militaire à Djibouti nécessaire au maintien
de la "stabilité" de la région. C'est une manière de voir que de nombreux
Africains ne partagent pas.
On
peut se demander, avec ceux là, si la longue présence militaire française
en Afrique a été profitable à la stabilité du continent. On peut aussi regretter
amèrement que notre pays juge convenable de recevoir en grande pompe un dirigeant
africain qui mériterait un traitement plus circonspect.
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A
L'HEURE OU LA FRANCE
VA RECEVOIR EN VISITE OFFICIELLE
à partir du 25 mai 1999
M Ismaël Omar GUELEH,
nouveau Président de la République de Djibouti,
les
avocats membres
de L'INSTITUT DES DES DROITS DE L'HOMME
DU BARREAU DE BORDEAUX
demandent
aux représentants des pouvoirs publics français de bien vouloir exiger le
rétablissement sans délai des libertés fondamentales et des droits de l'homme
dans un Etat de droit à Djibouti et notamment :
- La
fin des exécutions extra-judiciaires (NOTA : quatre personnes ont été encore
fusillées par les forces de l'ordre, il y a une semaine, dans le Nord du
pays ; une seule (80 ans) a survécu miraculeusement).
- La
cessation des arrestations et séquestrations arbitraires (et notamment la
libération des quarante prisonniers politiques détenus à Gabode, sans jugement
ni instruction en cours, dans des conditions d'hygiène et médicales dégradantes),
- La
fin de l'entrave d'exercice professionnel frappant leur confrère Me Mohamed
AREF, dont la candidature avait été sélectionne pour le " Prix International
des DROITS DE L'HOMME " LUDOVIC TRARIEUX " 1998, qui doit retrouver son
droit d'exercer librement sa profession d'avocat.
- La
restitution de son passeport à leur confrère Me Mohamed AREF et la cessation
immédiate des entraves à la liberté de déplacement subies par Me AREF ainsi
que par de nombreuses autres personnalités qui se sont vus retirer leur
passeport,
- Etc..
Pour
l'IDHBB
Le président
Bertrand FAVREAU
L'IDHBB
s'associe en outre
au communiqué publié par l'ARDHD,
sous la signature de son président,
M. Jean-Loup SCHAAL,
dont nous reproduisons le texte ci après
Annexe I :
COMMUNIQUE N° 10 du 18 mai 1999
de l'Association pour le Respect
des Droits de l'Homme à Djibouti
(ARDHD).
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