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LA
LIBERTÉ N° 20
Journal
indépendant de tous les Djiboutiens de l'opposition.
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AVERTISSEMENT
: la reproduction de nos articles est autorisée,
(à l'exception des extraits de presse)
à la seule condition de citer la source de la façon suivante
:
"Extrait de LA LIBERTÉ - ARDHD - www.ardhd-old.org"
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SOMMAIRE
N° 20 du 6 au 12 février 2000
-
ACCORD POUR RÉALISER LA PAIX ENTRE LE FRUD ET LE GOUVERNEMENT
-
Le dispositif français d'étouffement de l'affaire BORREL
est entré en action.
- LA LIBERTÉ précise ses orientations dans le nouveau
contexte.
- AMNESTY International apporte un démenti aux tentatives de
discrédit
de notre Association par un dénommé FARES, proche de M.
GUELLEH.
-
LIBERATION ... 'CONTRE LEUR GRE' ! ...
DE 28 DETENUS POLITIQUES ...
- LE TEXTE INTEGRAL DE L'ACCORD DU 7 FEVRIER
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COURRIER
DES LECTEURS
nous reprenons de façon
anonyme en général (pour garantir la sécurité
des auteurs)
le contenu intégral des lettres qui nous sont adressées.
Pour éviter toute polémique nous avons volontairement choisi
de ne pas répondre aux critiques.
Nous publierons en revanche les messages des lecteurs qui souhaitent
répondre.
L'ARDHD n'assume aucune responsabilité quant au contenu des messages
de cette rubrique.
L'ARDHD rappelle qu'elle ne soutient aucune action politique, ni aucun
parti
et qu'elle milite exclusivement en faveur de la paix et des Droits de
l'Homme
"Je
pensai que nous aurions l'occasion d'entendre l'estime qu'ils tenaient
au magistrat feu Borrel, ou leur émotion dans cette affaire Solidarité
familiale... "
Je viens de lire
le communiqué que des magistrats et avocats se sont crus devoir
diffuser. Je pensai que nous aurions l'occasion d'entendre l'estime
qu'ils tenaient au magistrat feu Borrel, ou leur émotion dans
cette affaire surtout leur appel au respect de l'instruction :ce qu'en
justice les magistrats appellent "la manifestation de la vérité
".
Il s'agit
nullement de cela ! Personne en tout cas aujourd'hui ne demande, à"
la famille judiciaire" de fournir la preuve de l'innocence du chef
de l'État. C'est du moins une attitude suspecte.
Par ailleurs
toute démocratie repose sur la liberté de la presse !
Famille présidentielle , famille gouled , famille au pouvoir
,famille judiciaire, voyez vous
nos magistrats et avocats sont victimes d'un processus inconscient .
on aura compris la filiation, fantasme périlleux dans lequel
ils exercent une justice fondée sur le règne familial
, bien entendu .
Dans ce
cas , la parole du chef des familles est sacrée .
S.
I.
Canada , Vancouver
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07/01
- LA VÉRITÉ : Un accouchement difficile.
Je ne suis ni
témoin à charge, ni à décharge. Je souhaite
tout simplement apporter mon point de vue sur une affaire qui commence
à faire beaucoup de bruits et surtout à gêner beaucoup
d'intérêts. Un article du quotidien " Libération
" du 04 février 2000 a relaté cette affaire en récapitulant
les termes du témoignage du seul témoin dans l'affaire
BORREL ainsi que l'atmosphère dans laquelle s'est déroulé
cette audition.
Tout laisse
penser que cette affaire n'arrange personne. Elle tombe dans un contexte
diplomatique très tendu entre la France et Djibouti (cf. signature
d'un protocole de coopération dans le domaine militaire entre
Djibouti et l'Ethiopie; un rapport défavorable - c'est un euphémisme-
sur les conditions de détention dans la prison de Gabode sur
un appareil et uni corps judiciaire en décomposition très
avancée ; les voix de certaines personnalités politiques
- parlementaires - françaises pour dénoncer les pratiques
médiévales du régime Djiboutien).
N'arrangeant
les affaires de personnes, chacun des protagonistes y met du sien pour
nous dire que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. La
France de son côté a déjà essayé de
noyer le poisson. Quant au régime djiboutien, qui risque très
gros dans cette affaire, il a jugé quand même nécessaire
de recruter un ténor du Barreau de Paris: Me SZPINER.
Il est
presque normal de douter dans toute procédure judiciaire. C'est
le travail du magistral instructeur. Le témoignage de Mohamed
Alhoumeikani doit être vérifié, recoupé et
confronté avec d'autres éléments (témoignages,
preuves matérielles, autopsie... etc).
Au final
et après analyses des différents éléments,
ce témoignage devrait être accueilli avec un peu moins
de scepticisme et un peu plus de sérieux. En effet, l'autopsie
qui aurait été réalisée par un éminent
professeur de médecine légale (Pr. LAZZARINI) ne laisse
la place à aucun doute. Les conclusions sont claires et nettes:
le juge BORREL, aurait été brûlé après
sa mort. Par contre, il aurait été très intéressant
de connaître la cause directe de la mort. Est-ce encore un oubli
ou une lacune dans une procédure quelque peu bâclée.
Le comportement
de la justice française et particulièrement des magistrats
instructeurs est plus que troublant dans cette affaire (absence d'autopsie,
inertie et lenteur injustifiées...).
Un autre
point du dossier a retenu notre attention. Il s'agit des pièces
versées par Me SZPINER. En effet, il aurait remis aux juges d'instruction
le dossier militaire du témoin (lieutenant Alhoumeikani) ainsi
que la fiche d'écrou de Awaleh Gelleh. Il est plus que légitime
de se poser des questions sur la force probante de tels documents. Quelle
est la fiabilité de telles pièces, surtout quand on connaît
l'intégrité des fonctionnaires du Ministère de
la Justice et ceux du Ministère de la Défense. Non, Me
SZPINER, la ficelle est trop grosse. C'est commsi, vous reconnaissez,
à toute personne mis en cause, le Droit de s'auto fabriquer les
preuves de son innocence. J'espère que les juges accorderont
la valeur quelle mérite aux éléments versés
par Me SZPINER. C'est à dire nulle.
En conclusion,
il y a dans cette affaire une personne qui mérite le soutien
et le respect pour sa force de caractère et son courage dans
la recherche de la vérité.
Madame
BORREL, nous sommes avec vous. Votre combat est honorable et mériterait
que vos collègues des différents syndicats de la Magistrature
affichent beaucoup plus leur soutien et leur détermination dans
la recherche de la vérité. Bernard BORREL était
quand même leur confrère.
Un
djiboutien
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Bonjour,
L'espace et le temps sont notre destiner,
L'unité et la paix sont notre survie.
Espoir et prospérité,
a ceux qui construiront le prochain millénaire,
rien n'est écrit , tout est a construire.
Faites appel a votre vlonté,
faites attention aux petites choses ,
pensez comme des adultes .
Construisez le futur et imaginez l'avenir ,
cultivez l'imagination et la connaissances.
Attendez vous toujours a l'inattendu.
RESPECTEZ LE PLUS FAIBLES,
RESPECTEZ LA DIFFÉRENCE.
Referez la science au pouvoir.
L'unité DANS LA DIVERSITÉ , SERA LA FORCE DES DJIBOUTIENS.
On n' est pas toujours compris a son époque , mais si vous avez
de la
volonté , allez et n'hésitez pas .
Alors faisons un bout de chemin ensemble a la conquête de la paix
et la
prospérité
C I
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Suite
à votre annonce de l'accord signé à PARIS
d'une part MR. AHMEN DINI president de l'opposition armée FRUD
et d'autre part le gouvernement de DJIBOUTI.
J'ai l'honneur
de vous confirmer et affirmer que nous sommes satisfait de cet accord
et de cette rencontre.
1- reconnaissance de la personnalite politique et du leadership du president
DINI
2- reconnaissance qu'une grande partie de la population djiboutiennne
vit dans
l'oppression.
3- Personnellement,j e crois que vous vous trompez dans la mesure ou
vous estimez que MR.DINI est prêt pour engager des négociations
pour recolter des fruits subalternes(fauteuil ministeriel).
4-Detrompez vous encore une fois et revoyez l'histoire de (cote francaise
des somalis,TFAI,Republique de DJIBOUTI)*
MR.DINI est le
premier politicien a avoir demissionné democratiquement de son
poste de VICE PRESIDENT DU CONSEIL DE GOUVERNEMENT après un vote
de mefiance, il est sorti la tete haute pour refus de corruption administres
par les colons.
5-Aussi le premier politicien a avoir demissioné de son poste
de premier ministre quelque mois apres l'independance pour avoir denoncer
publiquement son desaccord à la politique proner par le president
de la republique S.E MR HASSAN GOULED APTIDON ET aussi son ami de long
date ensemble ils ont combattu pour la liberation de djibouti à
l'independance et la delivrance de tout un peuple pour vivre dans un
monde meilleure .
Note
de l'ARDHD :
Merci pour votre message et de votre réaction. Peut-être
nous sommes nous mal exprimés. Je vous confirme que nous nous
réjouissons de cet accord, parce qu''il apporte des espoirs dans
les domaines qui nous concernent : Paix et Libération des Prisonniers
politiques.
Je ne
pense pas avoir jamais écrit que M DINI avait engagé des
négociations pour obtenir un poste ministériel. Reprenant
une dépêche de l'AFP, j'ai simplement dit "que
tout laissait supposer qu'il allait exercer prochainement des fonctions
ministérielles". C'est une conséquence et
non un préalable. Pour nous cela représent la garantie
de faire bouger les choses et nous attendons beaucoup de lui. Il a fait
le choix de s'engager pour la restauration de la démocratie et
pour la reconstruction de Djibouti : à nos yeux, il en devient
le garant. C'est bien parce que nous le respectons et que nous avons
confiance, que j'ai ajouté : "c'est
à lui personnellement que nous demanderons l'état d'avancement
et les mesures prises sur les points précédents."
Comprenez
aussi que sur le plan politique nous ne prenions partie pour aucun homme
politique, pas plus M DINI que d'autres.
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A priori,je
salue ARDHD et j'aimerai apporté mes commentaires.
L'accord du cadre paix entre le gouvernement Djiboutien et le Frud armé
a rejoiut tout le monde.
PERSONNELLEMENT
JE N'AI AUCUNE CONFIANCE A M.Ali
Guelleh,car peut-être qu'il est entrain de monter un coup (comme
il a déjà fait aux precedents) à M.DINI, mais j'aimerai
ne pas m'exprimer sur son sujet.
Mais je
suis conviencu que Ismail Omar a accepté la proposition de l'"accord
de paix" de Dini même si elle ne sera pas respecté,à
mon avis ,c'est pour les
raisons suivantes:
1) S'ENTOURER
DE tous les Djiboutiens pour denoncer son innocence de l'affaire Borrel.
2) Accord
militaire avec l'Ethiopie,
car il n'a plus confiance à la France (Déjà fait
sans l'accord du peuple) pour stopper en cas de l'invasion de L'Erithree
et prendre en sandwish. le mouvement Afars.
3) Etablir
la paix en somalie
(ce qui m'etonnerai) et la construction et parallement profité
des chéques de bailleurs de fonds. 4) Une fois REUCI tous ce
que j'ai annonce en haut ,il veut régler le comptes des Français.N'oublions
pas qu'Ismail traite les Français de "mauvaise race"
et qu'il va leur donner une bonne leçon.
5) A supposer
l'Etat Issa.
En tout cas,s'il y a eu une petite éteincelle de changements
depuis 1990 ,c'est d'ailleurs grâce à Frud et pour communication
ARDHD.
On ne doit
pas oublié que C'est grâce à ARDHD que General Ali
Meidal,Moussa Idriss,Ahmed saleh,etc.ont été liberé.
Et on ne dois que c'est grâce Au Frud qu'il y a eu de "multipartisme"
(voir PND,PRD,UOD,ETC).
RIEN N'EST
ENCORE FINI ET NOUS DEVONS ENCOURAGER SANS
ARRET ARDHD PARTICULIEREMENT M.Schaal et M.Roger-vincent Catayud.
MERCI BEAUCOUP A ARDHD ET LE COMBAT N'EST PAS ENCORE
TERMINER (L'AFFAIRE DE BORREL RESTE IMPUNIE...).
Un Djiboutien
à Mississipie(USA)
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09/02
: AMNESTY INTERNATIONAL
APPORTE UN DEMENTI AUX ACCUSATIONS
DU DENOMME FARES, PROCHE DE M. GUELLEH
Note
de l'ARDHD
Le
dénommé FARES poursuit une campagne pour faire croire
que notre association avait falsifié un communiqué d'AMNESTY
INTERNATIONAL.
Il avait même prétendu qu'une enquête était
en cours.
Il mentait, comme toujours -
Vous trouverez ci-joint le communiqué d'Amnesty qu'il n'est pas
nécessaire de commenter.
Cette réponse jette le discrédit sur tous les messages
que ce FARES essaye de faire passer et il va perdre l'audience des rares
personnes qui acceptaient encore de le lire.
De plus, en cette période de signature d'un accord de paix, il
y a des négociations en cours et nous pensons tous qu'il est
préférable de ne pas jeter d'huile sur le feu ... afin
de donner toutes ses chances à la paix. Notre Association et
notre journal ont pris la sage décision de modérer nos
actions / communications dans ce but.
FARES ne semble pas avoir encore compris cette impérieuse nécessité
et il continue, sans se rendre compte des risques et des dangers
qu'il fait courir au processus en cours, d'autant plus que c'est en
général pour donner de fausses informations.
Voit-il
d'un bon oeil la possibilité de la Paix ? La question est posée
!
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Amnesty International, Londres, le 9 fevrier 2000
À
qui de droit ! rectification
Amnesty
International reste très inquiète au sujet des droits
de ArefMohamed Aref, défenseur des droits humains, et continue
de demander au gouvernement de Djibouti de garantir la sécurité
et la liberté de cet avocat, d'abandonner les poursuites engagées
contre lui pour diffamation, de lui restituer son passeport, ainsi que
de ne plus luiinterdire de se rendre à l'étranger et d'exercer
sa profession.
À
la suite de notre récente Action urgente concernant Aref Mohamed
Aref (index AI : AFR 23/10/99, 26 novembre 1999), un certain Ibrahim
Ali Abdallah
nous a adressé plusieurs critiques, qu'il a largement diffusées
par courrier électronique. Cette personne, qui se fait également
appeler « Farès le Djiboutien », se présente
comme le porte-parole du Groupe pour le Rétablissement de la
Vérité sur Djibouti, une organisation que nous ne connaissions
pas. Cette Action urgente avait d'abord été publiée
en anglais et c'est cette version qui fait foi. En général,
nos documents publics sont traduits par nos sections ou par d'autres
services, selon nos besoins, et peuvent être reproduits par toute
personne. En ce qui concerne la traduction française que l'Association
pour le Respect des Droits de l'Homme à Djibouti a faite pour
son site Internet, nous ne constatons aucune différence de sens
importante par rapport à l'original anglais.
Contrairement
à ce qu'a affirmé Ibrahim Ali Abdallah en raison d'un
malentendu,
nous n'avons pas effectué d' « enquête urgente »
sur cette traduction
et nous ne voyons aucune nécessité de retirer ce que nous
avons dit.
Nous regrettons de constater que les autorités de Djibouti, auxquelles
s'adressait l'Action urgente, ne nous ont fait parvenir aucune réponse.
Nous récusons
l'accusation selon laquelle notre appel était motivé par
des considérations
politiques. L'action d'Amnesty International est fondée
sur des principes stricts d'indépendance et d'impartialité.
Notre
organisation ne soutient ni ne rejette aucun gouvernement ni
système
politique, pas plus qu'elle ne défend ni ne rejette les
convictions
des victimes dont elle tente de défendre les droits.
Amnesty
International s'attache exclusivement à défendre les droits
fondamentaux
de l'être humain dans tous les pays du monde.
Andrew
Anderson,
directeur de Programme,
Équipe chargée des Actions urgentes
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5/02
: POURQUOI LA FRANCE EST-ELLE CONDAMNÉE
A TOUT TENTER
POUR "ÉTOUFFER" L'AFFAIRE BORREL ?
L'affaire BORREL empoisonne
les relations franco-djiboutiennes.
Djibouti a réagi très vivement à l'information
diffusée en France de la mort probable par assassinat du juge
BORREL, soi disant suicidé en 1997.. C'est vrai qu'il vaut mieux
attaquer lorsque l'on se sent coupable ... ! (Rappelons cependant que
la culpabilité possible de M. GUELLEH reste à vérifier
et à établir, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui).
A la suite de l'indépendance
de Djibouti, et malgré la détérioration démocratique
rapide et grave du régime dès les années 80, la
France a continué de soutenir contre vents et marées les
dictateurs de Djibouti et l'opinion locale comme internationale a tendance
à penser, que, sans doute pour des intérêts cachés,
la France a "peur" des réactions djiboutiennes. Face
aux nouvelles violations avérées des droits de l'homme,
et face à cette découverte d'assassinat, tout laisse à
penser qu'une fois encore la France ne va pas lâcher le camarade
GUELLEH dans l'adversité..
Le Gouvernement français
aurait pu profiter de cette affaire pour provoquer la fin d'un régime
dictatorial et sanguinaire : soit en incitant vigoureusement au changement
d'orientation, soit en imposant des règles minimum en terme de
démocratie et de respect des droits de l'homme, en contrepartie
de l'aide financière qu'elle maintient directement et indirectement.
L'affaire BORREL ( vraisemblable
meurtre maquillé en suicide) : trois niveaux distincts de responsabilité
:
1 - D'abord l'assassinat
probablement par des Djiboutiens. Qui ? Agissant sur instruction de
qui ?
2 - Ensuite la mise en scène du suicide, probablement par des
djiboutiens ? Agissant sur instruction de qui ?
3 - L'accréditation de la thèse du suicide par les autorités
françaises. Dans le cas du juge Borrel, s'il y a eu meurtre comme
désormais tout le laisse supposer, il est clair que ce meurtre
a été maquillé en suicide avec l'accord ( la complicité
?) de la France. Ce sont bien les français qui ont certifié,
dans les heures suivant la découverte du corps, qu'il s'agissait
d'un "suicide regrettable". Ce serait le Chef (français)
de la Mission de Coopération de l'époque qui aurait pris
la décision de déclarer que ce n'était pas un meurtre
... C'est un juge français qui l'a confirmé plus tard.
On comprend ainsi que
les autorités françaises n'ont aucun intérêt
aujourd'hui (ni hier) à ce que cette affaire soit élucidée,
car la mise au jour de l'assassinat pourrait impliquer non seulement
des djiboutiens mais aussi des français aux intérêts
tapis dans l'ombre.
A moins d'un sursaut salutaire
malheureusement peu probable, il va nous falloir assister à de
nouvelles manoeuvres qui tendront à étouffer l'affaire
dans les prochains jours.
Il y a tout lieu de croire
qu'un dispositif français fort efficace d'étouffement
de l'affaire est en train de se mettre en place, à
trois niveaux :
En
première ligne,
Le juge Le Loire, qui instruit officiellement le dossier, s'est déjà
rendu à Djibouti avec pour mission officielle d'élu(ci)der
l'affaire. Il en est revenu en affirmant qu'il n'avait rencontré
aucun témoin susceptible de laisser penser qu'il s'agissait d'un
meurtre (même si l'autopsie, effectuée - curieusement -
longtemps après le décès, a conclu sur le fait
que le juge BORREL n'était pas mort carbonisé ...!). Le
juge a déjeuné chez Monsieur GUELLEH : est-ce le seul
témoin qu'il a rencontré ?
Quand, il y a presque
deux mois, un ancien militaire réfugié à Bruxelles
a demandé à témoigner : les deux juges français
en charge du dossier (Roger Le Loire et Marie-Paule Moracchini ) n'ont
pas jugé nécessaire de se déplacer pour l'écouter.
Il a fallu la pression de la mobilisation médiatique (informations
dans Le Monde, Le Figaro, France 2, ) pour qu'ils se décident
enfin à rencontrer le témoin. Au cours de l'audition,
Ils auraient essayé de l'influencer en insistant sur le fait
qu'il pouvait revenir, à tout moment, sur ses déclarations,
etc... sur la gravité de ses accusions et sur les risques qu'il
encourait en persistant, .... (Cf Le FIGARO du 3/02 et Libération
du 4/02). Le témoin a maintenu son témoignage : le juge
Borrel aurait bien été assassiné.
En
deuxième ligne : "museler" la télévision
.
A titre d'exemple, un sujet sur l'affaire Borrel annoncé pour
le journal a été déprogrammé plusieurs fois
et à la dernière minute ...
En
troisième ligne : la possibilité d'exercer des pressions
sur les témoins
pour qu'ils se taisent.
En particulier sur ceux qui ont une partie de leur famille
vivant à Djibouti et qui sont les plus vulnérables, mais
ce ne sont pas les seuls. Il n'est pas exclu que des témoins
se rétractent et refusent désormais de parler ...
Tout laisse donc penser que si les pouvoirs publics français
actuels sont effectivement engagés dans cet objectif d'étouffement
de l'affaire Borrel et de tous les comportements de violation des droits
de l'homme qu'elle implique, l'affaire n'a effectivement aucune chance
d'être jamais élucidée.
Pourquoi tient-on tellement à étouffer l'Affaire Borrel,
pourquoi tient on tellement à méconnaître les violations
des droits de l'Homme à Djibouti ?
La veuve du juge Borrel,
pourtant elle-même magistrate, aura bien du mal à faire
éclater la vérité dans ces conditions et avec une
tel mur de silence devant elle. Sauf à réussir à
lever le verrou du silence, et à faire reprendre l'instruction
à la base, avec un vrai but de recherche de la vérité.
Cela dit, les temps évoluent, l'opinion, de plus en plus consciente,
et informée quoi qu'il en soit par une presse et des journalistes
soucieux de vérité, commence à se lasser de l'impunité
qui couvre trop habituellement de telles affaires.
Il est ainsi possible que, face à la force têtue de preuves
accumulées, de présomptions, et aussi de protestations
en recherche de vérité et de démocratie, que les
pouvoirs publics de notre pays soient enfin sur ce terrain contraints
d'agir selon les règles de l'État de droit que nous prétendons
être, et de se donner les moyens de rechercher, de trouver et
de diffuser la vérité, quelle qu'elle soit, et aussi pénible
qu'elle soit éventuellement.
Il ne faut pas perdre
de vue qu'un crime comme celui-là à un mobile. Si le meurtre
était confirmé, le mobile aura certainement été
de faire taire le juge BORREL. C'est donc qu'il était lui-même,
dans le cadre de sa mission de juge, sur une piste qui pouvait déranger
ses futurs assassins : trafic, attentat du café de Paris ???
Que savait-il ? Qu'a-t-on voulu lui éviter de révéler
? Sur qui ?
On comprend que nos dirigeants
soient enclins à enterrer l'affaire, car la gestion d'une vérité
embarrassante est beaucoup plus difficile a posteriori que son étouffement
dans l'oeuf.
L'affaire sera-t-elle
donc vraiment étouffée pour (apparente et mauvaise) raison
d'État ? Ou bien notre pays se hissera-t-il au niveau de l'image
qu'il voudrait avoir de lui-même ?
Dénis de justice,
dénis d'écoute judiciaire. Musellement de la presse :
aujourd'hui encore, Monsieur GUELLEH peut se tranquilliser ... Pour
le moment, il ne risque rien.
Aujourdhui,
une seule personne a encore le courage et la ténacité
de se battre pour la vérité : la femme du juge Borrel.
Ne la
laissons pas seule.
Avec l'affaire
Borrel, il ne s'agit pas 'seulement' de l'assassinat d'un juge. Sous
la dictature de Djibouti, l'étouffement de la vérité
se conjugue avec "les affaires" et la violation systématique
des droits de l'homme.
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BRUITS
ET RUMEURS
05/02
: GESTICULATIONS
AU PALAIS PRÉSIDENTIEL
DE DJIBOUTI
Selon nos informateurs,
on raconte que le Président GUELLEH s'agiterait beaucoup dans
son Palais. Il interpelle, il ordonne, il vilipende la France et l'Europe,
il s'en prend à l'Ambassadeur de France. Bref ... il demanderait
à tout le monde de le soutenir dans l'affaire BORREL et de témoigner
à haute voix que lui, GUELLEH est absolument innocent. A trop
en faire On se condamne parfois.
Il aurait même rappelé
M. Ismaël GUEDI pour lui proposer de se joindre à l'équipe
présidentielle (comme autrefois). Bien qu'ayant souffert et qu'une
partie de sa famille ait subi l'épreuve de l'incarcération
à Gabode, on dit que Monsieur GUEDI pourrait accepter - ce qui
ne serait pas du goût de son épouse.
Il aurait aussi rappelé
M Moumin BAHDON, dont nous ne connaissons pas la réponse.
Si tous les loups se retrouvent
pour manger à la même table ... ? Il y aura des bagarres
pour les meilleurs morceaux ... !
A qui le tour ? on devrait
vite connaître le nom du prochain élu ...
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NOUVELLES
BRÈVES ET REVUE DE PRESSE
ÉTHIOPIE
: LES EXPORTATIONS DE KHAT VERS DJIBOUTI EN FORTE PROGRESSION. DES
BÉNÉFICES CONSIDÉRABLES POUR LES EXPORTATEURS.
Extrait de la LETTRE
DE L'OCÉAN INDIEN n°890 - 05/02/2000
KHAT : Principale
exportation en hausse en Éthiopie
"Les
statistiques éthiopiennes pour l'année 1998-1999 montrent
que les recettes d'exportation de khat (une sorte de narcotique doux)
sont celles qui ont enregistré la plus forte hausse. ....
.... En revanche, les exportations de khat ont progressé de
84% en volume (de 5 900 à 11 000 tonnes) et de 66% en valeur
(de 36 millions à 60 millions $). ...
... l'État. a perdu son monopole sur l'exportation de khat
dont le principal artisan est maintenant la Dinsho Company, une firme
privée liée à la coalition gouvernementale de
l'EPRDF. Cette société était autorisée
il y a deux ans à exporter 5 tonnes de khat par jour vers Djibouti,
ce qui lui assurait un revenu annuel d'environ 10 millions $ ."
Note
de l'ARDHD
La
consommation de Khat à Djibouti fait partie des habitudes.
Il ne rentre pas dans notre mission aujourd'hui de donner un avis
sur le bien-fondé ni sur les dangers de cette pratique : elles
sont connues.
Cependant en apprenant la forte augmentation des importations de Khat
à Djibouti, on peut se demander si le gouvernement ne mise
pas sur ce narcotique pour "calmer" le climat social ?
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BIENTÔT
UN NOUVEL AMBASSADEUR
DES USA A DJIBOUTI ?
Extrait de
la LETTRE DE L'OCÉAN INDIEN n°890 - 05/02/2000
"Le président
Bill Clinton a annoncé, le 2 février, son intention de
nommer ambassadeur à Djibouti l'actuel directeur adjoint du bureau
des affaires d'Afrique de l'Est au département d'État,
Donald Yamamoto..."
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DE
NOUVELLES TAXES POUR FINANCER
LES ACCORDS AVEC LA SOMALIE
Extrait de
la LETTRE DE L'OCÉAN INDIEN n°890 - 05/02/2000
DJIBOUTI : Des
fonds pour l'initiative diplomatique sur la Somalie
" Un décret
du gouvernement djiboutien vient d'instaurer une augmentation de taxe
de 20% sur les alcools afin de financer un fonds spécial sur la Somalie.
Ce fonds devrait financer l'initiative diplomatique du président djiboutien
Ismaël Omar Guelleh visant à organiser à Djibouti, dans le courant de
l'année, une conférence de réconciliation sur la Somalie.....
.... D'autres nouvelles taxes sur les tabacs et le khat devraient être
introduites avec la même finalité.... "
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SILENCE
COMPLET :
les autorités françaises ne répondent plus
Notre Association
a adressé de nombreux courriers à des ministres et à
des députés français: elle n'a reçu aucune
réponse à ce jour. Que se passe-t-il ? Autrefois, les
hommes politiques avaient la courtoisie, au minimum, d'accuser réception
d'un courrier officiel, même s'ils ne répondaient pas aux
questions. Il semble que ces bonnes habitudes se soient perdues.
Ce silence traduit-il
la gène de nos dirigeants face au cas djiboutien et aux possibles
développements de l'Affaire BORREL ?
Parmi les
récents courriers sans réponse, citons :
Le
9 janvier 2000 à Monsieur Lionel JOSPIN, Premier Ministre
: une lettre co-signée par de nombreuses personnalités
pour attirer son attention sur la demande d'assistance exprimée
par Me AREF,
Le
25 janvier 2000 à Monsieur Jack
LANG, député, Président de la Commission
des A.E. à l'Assemblée nationale sur le même sujet,
Le
30 janvier 2000 à Monsieur Jean-Michel BOUCHERON, député
d'Ile et Vilaine, une lettre par E-Mail pour attirer son attention,
avant son départ pour Djibouti, sur 3 points :
- Le cas de
Me AREF,
- Les possibles
interventions de l'Armée française en soutien de l'AND
dans sa guerre contre les résistants du FRUD dans le Nord,
- La situation
des prisonniers politiques à Gabode.
Nous espérons
toujours recevoir des réponses .....
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vendredi
4 février 2000, 19h17
Affaire
Borrel: demande de dessaisissement
des juges d'instruction
(Extrait AFP / Yahoo)
PARIS (AP)
-- Le syndicat de la magistrature (SM, gauche-minoritaire) souhaite
le dessaisissement de l'un des deux juges chargés de l'enquête
sur le décès à Djibouti en 1995 de Bernard Borrel,
un magistrat français, a-t-il fait savoir vendredi dans un communiqué.
Le Syndicat de la magistrature entend déposer la semaine prochaine
devant la chambre criminelle de la Cour de cassation une requête
en suspicion légitime de la juge d'instruction Marie-Paule Moracchini.
Jeudi,
les avocats d'Élisabeth Borrel, la veuve du magistrat, ont demandé
au procureur de la République de Paris, pour des motifs identiques,
le dessaisissement des deux magistrats instructeurs. Ils accusent Mme
Moracchini d'avoir invité un témoin à revenir sur
ses déclarations lors de son audition lundi à Bruxelles
par les deux juges.
Mohamed
Saleh Alhoumekani, ancien officier de la garde présidentielle,
aujourd'hui réfugié en Belgique, accuse en effet l'actuel
président djiboutien Ismaël Omar Guelleh d'être le
commanditaire de la mort violente du magistrat français, à
l'époque conseiller auprès du ministre de la justice djiboutien.
L'enquête
des juges français semble s'orienter vers la thèse du
suicide du magistrat français qui se serait immolé le
19 octobre 1995. Le SM ainsi que l'Association professionnelle des magistrats
(APM, droite minoritaire) se sont constitués partie civile dans
ce dossier.
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10/02
POURQUOI LES 47 PRISONNIERS POLITIQUES
NE SONT-ILS PAS LIBERES ?
QUE SE PASSE-T-IL ?
Bien que la situation
soit un peu confuse en ce moment à ce sujet, nous n'avons eu
aucune confirmation de la libération des 47 prisonniers politiques.
L'engagement de leur libération a été prise à
Paris lors de la Conférence de Presse par les deux parties. Ils
devaient être libérés lundi après-midi. Mardi
soir toujours aucune confirmation.
Nous nous
posons beaucoup de questions ... sur le non-respect du premier engagement
(en terme de calendrier) issu de l'accord signé le FRUD et le
Gouvernement djiboutien. Cet engagement a été pris devant
la presse et une salle comble.
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09/02
: AFFAIRE PINOCHET :
LA MOBILISATION INTERNATIONALE
A CONVAINCU LES AUTORITES BRITANNIQUES ....
La fantatisque
mobilisation ce week end pour demander aux autorités britanniques
de ne pas renvoyer le général PINOCHET dans son pays a
été entendue. Les nouvelles plaintes déposées
par les Associations, Amnesty International en tête, ont été
examinées par la justice anglaise.
Cela a
conduit à écouter les témoins et il est possible
que l'affaire soit traitée maintenant sur le fond et non plus
seulement sur la forme.
Le Général
PINOCHET n'est pas libre et la possibilité de son retour au Chili
s'éloigne... Il est important que les dictateurs ne soient plus
couverts par une impunité qui ne repose sur rien. Les crimes
commis ne peuvent pas être oubliés ni rester impunis.
Merci à
tous nos lecteurs qui ont envoyé la pétition.
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10/02
: LIBERATION DES PRISONNIERS DETENUS PAR LE FRUD MAIS SANS RECIPROCITE.
A CETTE HEURE (8h00 Paris GMT + 2) SEUL UN PRISONNIER POLITIQUE DETENU
A GABODE A ETE LIBERE.
Au moins cinq
prisonniers détenus par le FRUD ont été remis aux
autorités gouvernementales, conformément à ce qui
avait été annoncé lundi lors de la conférence
de Presse. Ils sont arrivés à Tadjourah, hier mercredi
dans la journée.
Au bout
de quatre jours, on ne peut plus parler de délai administratif.
Nous sommes très inquiets : que se passe-t-il vraiment ? Les
termes de l'accord cadre seraient-ils rediscutés voire remis
en question ?
La Libération
des prisonniers soulèvent un problème de fond : vont-ils
être simplement libérés ou vont-ils faire l'objet
d'une amnistie ?
Dans le
premier cas, ils resteront toujours inculpés (même si les
dossiers du juge sont vides ...) et ils seront à la merci d'une
nouvelle arrestation dans quelques jours, quelques mois, .... ce qui
ne semble pas être la finalité attendue ni par eux, ni
par les djiboutiens, ni par l'opinion internationale.
Dans le
deuxième cas, ils sont définitivement libres ....
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10/02
LIBÉRATION DE 28 PRISONNIERS POLITIQUES MEMBRES DU FRUD.
Nous avons appris
la libération (prévue dans le cadre de l'accord de lundi
7/02) de 28 prisonniers politiques membres du FRUD. Au total avec Mohamed
DAOUD libéré dès lundi en raison de l'état
de santé de son frère, ce sont 29 libérations.
Seuls les prisonniers
politiques du FRUD NORD ont été libérés,
mais pas ceux du FRUD-SUD, ni deux autres prisonniers arrêtés
le 19 octobre 1999 pour détention d'armes : Abdallah Ali Ismaël
et Abdoulkader Hussein Abdallah. Ils avaient été gardés
à vue et torturés pendant deux semaines avant d'être
incarcérés à Gabode.
Pourtant lors
de la conférence de presse à Paris, le nombre de 47 détenus
avait été annoncé officiellement par le représentant
de la délégation gouvernementale djiboutienne.
D'après
des informations reçues de Djibouti, les 28 libérés
ce matin l'ont été "de force". D'importantes
forces de police cernaient la prison. Les prisonniers exigeaint que
18 autres détenus politiques (parmi eux le fils de Moussa Idriss
et des membres de la famille d'Ismaël GUEDI) soient libérés
en même temps qu'eux. L'opinion publique djiboutienne a apprécié
cette décision.
Le Gouvernement
a donc fait appel à la force publique pour faire sortir ces 28
personnes et on s'interroge sur les décisions qui seront prises
en ce qui concerne les 18 autres. On parle d'une libération possible
samedi. Mais deux d'entre eux ont reçus une convocation pour
se présenter à l'audience pénale de samedi. A suivre.....
Nous reposons
officiellement la question de savoir si cette libération s'accompagne
d'une mesure d'amnistie / d'un non-lieu ou s'ils restent toujours inculpés
et donc en situation de risque ... de remise en prison à n'importe
quel moment.
Nous tenons à
féliciter tous les prisonniers qui ont résisté
à l'enfer de GABODE pendant plus de deux ans (voire plus) et
leurs familles qui ont supporté cette attente insupportable,
parfois dans des conditions extrêmement difficiles et/ou précaires.
BRAVO A TOUS
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10/02
UN 17 EME RENVOI DANS L'AFFAIRE IDRIS ABDI WEYRAH, qui est défendu
par Me MARTINET, en même temps avocat du Gouvernement.
Pour la 17ème
fois, l'affaire IDRIS ABDI WEYRAH C/ ETAT DE DJIBOUTI a fait l'objet
d'un renvoi. Cette affaire avait commencé avec l'attentat du
"café de Paris" le 27 sept.1990. Idris avait été
arreté, par la gendarmerie, avec une vingtaine de personnes et
mis en garde à vue. Il avait été torturè
et avait subi des sévices dont les blessures et les séquelles
étaient important
Il a transmis
à maitre Martinet le rappel des faits. Celui-ci a fait ses conclusions
qu'il n'a pas manqué de remettre à la Chambre civile et
commerciale du tribunal de première instance de Djibouti.
Comme on
pouvait s'y attendre, l'affaire a fait l'objet d'un renvoi pour le 22
février 2 000.
Il s'agit
là du 17ème renvoi et nous sommes quasiment surs et certains
que le 22 février prochain l'affaire sera encore renvoyée.
Pourquoi
le maitre Martinet, avocat du gouvernement, est-il aussi l'avocat de
ce pauvre diable ? parce que tout bonnement IDRIS ne pouvant se payer
un avocat a demandé l'assistance judiciaire qu'il a obtenu par
ordonnance n°279/99 du 2 novembre 1999.. Et c'est le maitre MARTINET
qui a été désigné, avocat défenseur
d'IDRIS.
JUSTICE ET PAIX-DJIBOUTI
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AGISSEZ
AUJOURD'HUI
NOUS DISPOSONS DE PEU DE TEMPS
06-02
: From: "Alain Uguen" alain.uguen@wanadoo.fr>
Subject: Extradition de Pinochet
Date: Tue, 01 Feb 2000 17:10:14 +0100
Un énorme
effort est indispensable pour inonder Jack Straw de nos pétitions
afin que se poursuive le cours normal d'extradition de Pinochet vers
l'Espagne. Il faut le faire tout de suite ; nous avons très
peu de temps (jusqu'a mardi) et il ne suffit pas que tu envoies la
lettre qui suit a l'adresse Internet qui la précède
mais il faut que tu la renvoies immédiatement a tous tes contacts
pour qu'ils aient le temps de la reemettre, et a leur tour de la renvoyer
a d'autres pour commencer un autre cycle et ainsi de suite.
S'il te plaît, malgré ta fatigue,
ne le laisse pas pour demain ! Fais le maintenant !!! Peut être
ce sera l'effort qui fera pencher la balance en faveur de la vérité,
de la justice, et la construction d'un monde de respect a la personne
et a la dignité humaine.
RAPPEL
Communiqué
d'Amnesty international sur la situation au Chili :
"ROYAUME-UNI
/ CHILI
Affaire Pinochet : les doutes sur l'équité et la transparence
de la
procédure demeurent entiers
Index AI : EUR 45/24/00
31 janvier 2000
"
Les doutes concernant l'équité et la transparence de
la procédure appliquée par le ministre de l'Intérieur
du Royaume-Uni, Jack Straw, pour évaluer l'état de santé
mental d'Augusto Pinochet n'ont pas été dissipés
", a déclaré ce jour (lundi 31 janvier 2000) Amnesty
International, après que la Haute Cour eut jugé irrecevable
la requête déposée par six organisations de défense
des droits humains, qui avaient demandé le réexamen
judiciaire de la décision prise par Jack Straw à titre
préliminaire.
Ces
organisations vont maintenant étudier les implications de cet
arrêt et les initiatives envisageables. " Nous avons intenté
une action en justice dans le but de garantir que toutes les décisions
prises dans le cadre de cette procédure d'extradition le soient
avec équité et transparence, a rappelé Amnesty
International.
Tout
au long de la procédure, nous avons demandé que la justice
prime sur les considérations politiques. " Amnesty International
appelle une fois encore le ministre de l'Intérieur à
accéder aux requêtes des parties concernées notamment
de la Belgique, de la France, de l'Espagne et de la Suisse en
leur permettant de faire examiner l'ancien dictateur chilien par leurs
propres experts et en leur transmettant le rapport d'expertise qui
a déjà été établi.
" Il est non seulement impératif que justice soit faite,
mais qu'elle le soit au vu et au su de tous ", a conclu Amnesty
International.
Rappel
des faits
Le 25 janvier, des avocats représentant Amnesty International,
l'organisation chilienne Agrupación de Familiares de Detenidos
Desaparecidos(Groupement de familles de détenus " disparus
"), Human Rights Watch, Justicia, Redress et la Fondation pour
les soins aux victimes de torture ont soumis à la Haute Cour
une demande de réexamen judiciaire de la procédure appliquée
par Jack Straw pour déterminer l'état de santé
mental d'Augusto Pinochet. C'est cette requête qui vient d'être
rejetée. La Haute Cour a également refusé à
la Belgique la possibilité de bénéficier d'un
tel réexamen judiciaire.
La Belgique
est l¹un des quatre États ayant demandé l'extradition
d'Augusto Pinochet afin qu'il réponde d'actes de torture et
de " disparitions " (ces dernières s'apparentant
à une forme de torture infligée aux proches des "
disparus ").
Si le
ministre de l'Intérieur devait décider de n'extrader
Augusto Pinochet vers aucun des quatre États requérants,
il serait tenu, en vertu de la Convention des Nations unies contre
la torture, de soumettre l'affaire au ministère public du Royaume-Uni,
afin que celui-ci mène des investigations et, le cas échéant,
engage des poursuites pénales à l'encontre de l'ancien
dictateur chilien.
Merci
de faire suivre cet appel
Alain
UGUEN Conseiller Municipal de Kemper, secrétaire de la FEDEL
(Fédération Des Élus
Locaux pour une alternative écologiste solidaire et citoyenne)
--------------------------
COMMENT
FAIRE ?
- Copiez-collez ce petit texte entre les #################
- mettez en objet PINOCHET
- Signez le
- expédiez-le à : gen.ho@gtnet.gov.uk
- faites une copie conforme pour nous permettre d'évaluer l'impact
de
cette action au secrétaire de la FEDEL alain.uguen@wanadoo.fr
Merci
de votre action
#################
The Rt.
Hon. Jack Straw, MP
Secretary of State for Home Affairs Home Office 50 Queen Anne's Gate
London SW1H 9AT
Dear
Secretary of State,
We know
how delicate your position is and what pressures are exerted on you
from all sides. Yet we cannot accept that you consider releasing Mr
Pinochet on grounds of his poor health.
What
precedence is there for a war criminal to be released because he may
not stand the strain of a trial? Mr Pinochet would be released on
compassionate grounds, thus depriving his victims and theirs relatives
and friends, or citizens of the world, of ever seeing justice done,
while those he had tortured and assassinated ever had the benefit
of either compassion or a fair trial.
Besides,
we are convinced that the "humanitarian" question raised
about Mr Pinochet has already been answered in so far as Spanish Penal
Law has established sufficiently comfortable forms of emprisonment
for people over 70 and we consequently consider that no additional
measure is called for on the part of British authorities to meet this
demand for compassion.
So far
we had admired your unwavering support to the cause of justice. Yet,
as you now win Mrs Thatcher's approval, you may be condemning Pinochet's
victims and the relatives and friends of those he had killed to renewed
moral torture, in a most literal sense (cf. European Court for Human
Rights,case of "Kurt vs. Turkey" - 25 May 1998), a torture
that has already lasted for 25 years and in some cases has gravely
impaired the survivors' health.
It still
seems to us that the only possibility for Justice to be done is for
the former dictator to be tried in Spain. Any suggestion that he should
be tried either by the International Penal Tribunal or in Chile is
a dilatory move that would result in removing him from the hold of
European Justice.
Besides,
we cannot quite understand why he should be too frail to stand trial
in Spain, but not to face a transtlantic flight and a trial in Chile.
We therefore trust that you will resume your former position and support
the demand for Mr Pinochet to be tried. Human Rights are not patient
of a third way.
They
demand Truth and Justice.
Yours
sincerely,
votre signature
#################
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07/02
: LA LIBERTÉ PREND ACTE
DE L'ACCORD SIGNE CE MATIN A PARIS,
LA RÉDACTION PRÉCISE
SON ACTION A PARTIR DE CE JOUR.
L'accord signé
à Paris ce matin du 7/02 entre Ahmed DINI représentant
l'opposition armée FRUD et le Gouvernement djiboutien est un
accord politique. Notre rôle n'étant pas de nous entremettre
dans la politique djiboutienne ; nous ne nous exprimerons donc pas
sur le sujet.
Quelques soient les
réticences de certains, nous estimons que l'annonce de l'arrêt
des hostilités et celle de la libération de tous les
prisonniers est une excellente nouvelle et nous nous en réjouissons
(Nous attendons la confirmation de leur libération, mais ce
soir du 7/02, malgré les assurances reçues pendant la
conférence de presse, un seul a été libéré
!).
Le rôle joué
par notre Association dans ce processus ne pourra jamais être
mesuré, mais il est clair qu'elle y a contribué indubitablement.
Mais aussi, quel a été le poids de l'affaire BORREL
dans la précipitation ?
Afin de donner à
la Paix toutes ses chances, nous avons décidé de "modérer"
provisoirement nos actions. Nous mettrons ce temps à profit
pour observer la nouvelle situation et les décisions qui seront
prises à partir de demain.
Cela signifie que nous
resterons extrêmement attentifs et que nous continuerons à
dénoncer toutes les violations des Droits de l'Homme qui pourraient
être encore commises à Djibouti. Nous suivrons aussi
les domaines pour lesquels nous n'avons reçu que de très
vagues assurances :
- restitution des passeports
de toutes les personnalités de l'opposition,
- liberté de circulation
à l'intérieur et à l'extérieur,
- retour à la
démocratie,
- normalisation du système
judiciaire,
- liberté d'expression,
d'Association et liberté de la presse, etc..
Lorsque Monsieur Ahmed
DINI viendra, comme tout le laisse supposer, à occuper des
fonctions ministérielles, c'est à lui personnellement
que nous demanderons l'état d'avancement et les mesures
prises sur les points précédents.
LA LIBERTÉ
continuera ses publications hebdomadaires jusqu'à ce que les
journaux d'opposition soient autorisés à Djibouti et
qu'ils puissent paraître sans difficulté. Ce jour-là
et seulement celui-là, nous cesserons de mettre à jour
le journal.
A terme, nous
avons quatre raisons pour maintenir l'ouverture de notre site Internet
:
- MÉMOIRE : le
site constitue une base de données et d'archives unique sur
plus d'une année d'actualité et d'événements
à Djibouti,
- INFORMATION : de nombreux
internautes ont pris l'habitude de consulter notre site de façon
très régulière, car ils y trouvent l'information
qui leur manque, surtout lorsqu'ils sont expatriés,
- VIGILANCE : le site
restant ouvert, il pourrait être actualisé en quelques
minutes en cas d'avènements graves / importants nécessitant
d'alerter l'opinion publique internationale,
- JUSTICE
: la signature de l'accord n'efface pas d'un trait de plume magique
tous les crimes qui ont été commis : les victimes souffrent
toujours ! Et nous continuerons sans faiblesse, toutes nos actions
pour que la justice soit rendue en ce qui concerne les crimes odieux
qui ont été perpétrés à Djibouti
par les équipes gouvernementales.
L'équipe de Rédaction
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10/02
: Extrait AFP
Libération de prisonniers: l'accord de paix entre en application
à Djibouti (PAPIER JOURNEE) par Khaled HAIDAR.
DJIBOUTI, 10
fév (AFP). L'accord de paix signé le 7 février
à Paris entre le régime de Djibouti et la rébellion
armée est entré en application jeudi avec la libération
d'une trentaine de prisonniers afars et de trois soldats djiboutiens.
Vingt-huit détenus du Front pour la Restauration de l'Unité
et de la Démocratie (FRUD) ont quitté jeudi après-midi,
sous les youyous des femmes, la prison de Gabode, dans les faubourgs
de la capitale, où il ne reste, selon les autorités, plus
aucun membre de la rébellion afar.
Un 29ème détenu afar, Mohammed Daoud Chehem, avait déjà
été libéré en début de semaine pour
se rendre en France au chevet de son frère malade.
Trois militaires djiboutiens détenus par la rébellion
sont également arrivés jeudi à Djibouti.
Parmi les rebelles libérés, figurent l'ancien représentant
du FRUD en Europe, Mohamed Kadame, et un commandant rebelle, Ali Maki.
Refusant toute déclaration, les anciens prisonniers sont allés
fêter leur libération autour d'un repas dans le quartier
d'Einguelleh, au centre de la capitale, a rapporté un correspondant
de l'AFP.
Seize d'entre eux avaient été extradés en septembre
1997 par l'Ethiopie et 12 avaient été arrêtés
lors d'accrochages ou d'opérations de ratissage menées
dans le nord du pays par les forces gouvernementales. Aucun n'a été
jugé.
Plusieurs organisations de défense des droits de l'homme avaient
dénoncé leur détention sans procès.
L'accord de paix, signé à Paris par un représentant
du régime de Djibouti et par le président de l'aide radicale
du FRUD, Ahmed Dini, en exil en France, prévoyait la libération
des prisonniers dans les deux camps ainsi que la suspension des hostilités.
Selon M. Dini, le régime détenait au total 47 "prisonniers
politiques", les 29 du FRUD et d'autres appartenant à l'ethnie
issa, majoritaire.
Mercredi, une source judiciaire avait indiqué que les prisonniers
afar refusaient de quitter la prison sans 23 autres détenus issas,
arrêtés en avril et septembre 1998 après la tentative
de formation d'une guérilla armée dans le sud et la découverte
d'une cache d'armes.
Le procureur général de Djibouti, Ali Mohammed Ardon,
a déclaré à l'AFP qu'une dizaine d'entre eux, impliqués
dans l'affaire de la cache d'armes, seront présentés samedi
devant le tribunal correctionnel, où le parquet ne réclamera
qu'une peine égale à leur détention préventive
pour permettre leur libération.
Le procureur a ajouté qu'une loi d'amnistie concertant les militants
du FRUD était en préparation. Cette loi, qui doit être
bientôt adoptée par l'assemblée, facilitera le retour
et l'intégration des rebelles qui se trouvent encore dans le
maquis, a-t-il précisé.
Le FRUD est un mouvement de rébellion lancé au début
des années 1990 parmi les Afars, la secondes ethnie du pays,
principalement installés dans la moitié nord de Djibouti,
frontalière de l'Ethiopie et de l'Erythrée.
Après plusieurs années de violence, une partie du FRUD
a signé en 1994 un accord de paix avec le pouvoir du président
d'alors, Hassan Gouled Aptidon, tandis que l'ancien Premier ministre
Ahmed Dini avait maintenu la lutte armée.
Depuis 1994, le conflit s'était caractérisé par
des accrochages sporadiques dans le nord.
Les harcèlements du FRUD, les opérations punitives de
l'armée et les mines posées par l'un ou l'autre camp ont
fait de nombreuses victimes, sans qu'aucun bilan ne soit disponible.
Ancienne colonie française, Djibouti accueille la plus importante
base militaire de la France en Afrique.
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08/02
SIGNATURE
A PARIS
D'UN ACCORD CADRE
POUR REALISER LA PAIX
entre le FRUD - opposition armée
et le Gouvernement Djiboutien.
Dans
notre précédente édition, nous nous interrogions
sur les raisons de la présence d'une importante délégation
djiboutienne à l'hôtel Méridien à Paris.
Elle
négociait avec le FRUD présidé par Ahmed DINI,
le cadre d'un accord pour réaliser la paix à Djibouti.
Cet
accord a été rendu public le lundi 7 février
à 11 heures au cours d'une conférence de presse à
Paris - Hôtel Méridien Porte Maillot.
N'en
connaissant pas encore le contenu, qui devrait être publié
demain mardi 8/02 dans une édition spéciale du jouurnal
officiel djiboutien, notre Association ne peut que se réjouir
d'un accord pour réaliser la paix.
Nous
avons été informés de la décision de libérer
dans l'après-midi tous les prisonniers : soit 10 côté
FRUD et 47 côté djiboutien. Nous attendons la confirmation
.... (*)
Ce
sera un grand soulagement pour toutes les populations opprimées
et victimes de la guerre. On peut imaginer aussi la restitution des
passeports et la reconstruction dans le Nord des édifices publics
et privés qui avaient été endommagés ou
détruits. Qu'en sera-t-il pour la presse d'opposition ?
Il n'est pas opportun aujourd'hui d'émettre
des critiques et nous le ferons donc pas, pour donner à la
paix toutes les chances de réussir. Notre association a pris
la décision de "lever le pied" dans les prochains
jours pour observer .... Cela ne nous empêchera pas de rester
extrêmement vigilants sur la situation des Droits de l'Homme.
(*)
9/02 - 8h00 (Paris GMT + 2) : Contrairement à l'annonce officielle
faite pendant la conférence devant de nombreux journalistes,
un seul prisonnier a été libéré le mardi
7/02 au lieu de 47 côté djiboutien. De l'autre côté,
nous ne savons rien des 10 prisonniers détenus par le FRUD,
mais il avait été annoncé qu'un délai
"de transport" était nécessaire pour les rapatrier
vers Djibouti.
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06/02
: SURVIE Rhône : MANIFESTATION REUSSIE A LYON
L'Associaition
SURVIE vous propose le modèle d'une lettre à adresser
à Monsieur Jacques CHIRAC, Président de la République,
au sujet de la situation désastreuse
des Droits de l'homme au Congo
http://www.globenet.org/survie
Prénom,
Nom :
Adresse :
Monsieur
Jacques CHIRAC
Président de la République
Palais de l'Elysée
55, rue du Faubourg Saint Honoré
75800 PARIS
,
le xxxxxxxxxxx
Monsieur
le Président de la République,
Nous vous exprimons
par ce courrier, en ce jour où nous manifestons, dans les rues
de Lyon, notre désir de paix et de démocratie au Congo-Brazzaville,
aujourd'hui en guerre civile, et notre indignation face au rôle
funeste qu'a joué la France dans ce conflit tragique. La France
est en effet compromise par son soutien diplomatique, militaire et financier
à Denis Sassou Nguesso. Or celui-ci a mené une politique
de tueries et de viols systématiques, y compris à caractère
ethnique, qui relève clairement du crime contre l'humanité.
En 1996, M. Sassou
Nguesso était à Paris pour préparer son coup d'Etat.
En 1997, il a repris le pouvoir par les armes avec l'aide de ses milices
(cobras), de mercenaires (dont des militaires français "retraités",
"démissionnaires", voire en congé sans solde)
et de troupes étrangères (angolaises, tchadiennes, rwandaises
du Hutu power génocideur en 1994...). Ne voulant pas payer ses
milices, il les a laissé piller la population. Il a remplacé
la constitution par un "acte fondamental" caractéristique
d'un régime autocratique.
Depuis décembre 1998, les massacres se sont multipliés,
provoquant des dizaines de milliers de morts et la fuite de centaines
de milliers de personnes dans les forêts. Beaucoup de ces déplacés
sont morts, faute de nourriture et de soins. Même s'il faut se
méfier des comparaisons et ne pas exonérer les milices
de Pascal Lissouba et de Bernard Kolélas de leurs exactions,
les événements placent Denis Sassou Nguesso du coté
des Milosevic.
Il ne s'agit
pas bien sûr, à travers cette manifestation, de nous prononcer
pour l'une des parties en conflit. Chacune d'elle porte sa part de responsabilité
dans le drame que vivent les Congolais. Mais nous n'acceptons pas que
la France ait soutenu un chef d'Etat autoproclamé, en feignant
de croire à la possibilité d'un "passage en force
de la démocratie" au moyen du crime contre l'humanité.
Nous refusons également à la société Elf
la liberté d'organiser des coups d'Etat en Afrique et de financer
des régimes en guerre civile qui s'arment jusqu'aux dents.
Nous souhaitons,
dans ce qui suit, étayer quelques faits qui justifient nos griefs
:
Dès l'automne
1997, les plus hautes autorités de notre pays ont renoué
avec le gouvernement issu de la guerre au Congo-B, sans aucune garantie
de respect des libertés démocratiques et des droits de
l'Homme. A l'automne 1998, l'ambassadeur de France à Brazzaville
a fait don à l'armée congolaise de 71 véhicules
destinés à transporter des troupes ; en novembre, le ministre
de la coopération, Charles Josselin, remettait 500 000 000 francs
CFA non remboursables au Congo-B, destinés à relancer
la coopération officielle avec Sassou Nguesso. En juillet 1999,
Vous auriez même demandé à Michel Camdessus, directeur
du FMI, d'intervenir pour que le Congo-Brazzaville soit désormais
considéré comme pacifié (d'après La lettre
du continent). La logistique de l'armée française en Afrique
centrale n'a cessé de livrer des armes à la faction au
pouvoir. Mi-1999, d'après la lettre du continent, la France a
financé avec l'argent du Fonds d'aide et de coopération
(FAC) l'intervention d'au moins 80 officiers et sous-officiers français.
De surcroît, une opération officieuse HADES dirigée
par deux militaires français "retraités", Marc
Garibaldi et Bernard Daviet, aurait recruté 25 sous-officiers
français pour encadrer 600 soldats congolais. Le financement
serait passé par la banque FIBA - d'Elf - et Omar Bongo (Président
gabonais et gendre de Sassou Nguesso). De leur côté, les
opposants au régime dénoncent l'intervention de légionnaires
français dans le "maintien de l'ordre".
Une action clandestine
directement branchée sur l'Elysée : c'est avec ce genre
de scénario que la France s'est retrouvée, en 1994, au
cur de l'apocalypse rwandaise.
Les juges Joly
et Vichnievsky, lors d'une perquisition à la tour Elf en 1998,
ont saisi des documents (des notes du colonel Daniel, ancien officier
des services secrets français) prouvant que les réseaux
de Pasqua mettaient en place, déjà en 1991, avec Alfred
Sirven (Elf) et le Gabon, des commandos de mercenaires pour renverser
la Conférence Nationale Souveraine (CNS qui devait tenter de
mener ce pays à la démocratie)... et imposer aux congolais
Sassou Nguesso, plusieurs fois rejeté par les urnes.
Toujours prompts
à soutenir les pires dictateurs "amis de la France",
tant financièrement que militairement ou par du lobbying auprès
des institutions internationales, certains réseaux politiques,
industriels et militaires ont pillé les ressources du sol africain,
déclenché ou soutenu des massacres, instrumentalisé
l'ethnisme. Le lubrifiant de ces mécanismes est "l'Aide
Publique au Développement" (APD), dont moins de 5% sert
à lutter contre la pauvreté. L'APD permet à la
France de maintenir en place des dictatures aux abois (aide structurelle),
d'amnistier certains détournements des prêts (effacement
ou rééchelonnement de la dette), le tout revenant financer
nos partis politiques et la corruption via les paradis fiscaux.
Grâce à
l'ambiguïté entretenue entre agissements publics ou privés,
la France peut ne pas revendiquer sa politique africaine réelle,
et laisser faire ces réseaux. Une fois de plus, au Congo-Brazzaville,
des réseaux affairistes français, pétroliers, militaires,
industriels et politiques, ont bafoué la volonté d'un
peuple et méprisé l'indépendance (officielle) d'un
pays.
C'est sans doute
pourquoi la France :
- ne ratifiera le traité créant la Cour Pénale
Internationale qu'en ayant recours à son article 124 (optionnel)
lui permettant de décliner la compétence de cette cour
en matière de crimes de guerre; à ce jour, aucun autre
Etat n'aurait encore eu recours à cet article introduit dans
le texte du traité sur l'initiative de la France,
- n'a toujours pas ratifié la Convention internationale de l'ONU
contre le recrutement, l'utilisation, le financement et l'instruction
de mercenaires adoptée le 4 décembre 1989.
Nous manifestons
donc :
- Contre le soutien
de la France à un régime criminel au Congo-Brazzaville,
- Pour une solution négociée à ce conflit, pour
mettre fin aux souffrances des Congolais,
- Contre la politique actuelle de la France en Afrique et les pratiques
d'Elf, "Etat dans l'Etat" en Afrique,
- Pour la transparence des relations franco-africaines et un contrôle
international des activités des compagnies pétrolières
dans les pays producteurs,
- Contre les guerres secrètes menées avec des (vrais-faux)
mercenaires,
- Pour que la France ratifie honorablement les traités mentionnés
ci-dessus.
Avec l'appui
d'autres pays européens qui se sentent concernés par l'avenir
du Congo-Brazzaville, la France a tous les moyens de faire pression
pour que le cessez-le-feu de fin décembre 1999 débouche
sur un réel retour à la paix et à la démocratie.
En espérant une réception attentive de l'appel que nous
lançons, nous vous prions d'accepter, Monsieur le Président
de la République, l'expression de notre haute condération.
Signature :
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LE
TEXTE INTEGRAL DU COMMUNIQUE
QUI A ETE DIFFUSE CE MATIN
APRES LA CONFERENCE DE PRESSE
COMMUNIQUE
COMMUN
Des démarches ont
été entreprises par le Président du Front pour
la Restauration de l'Unité et de la Démocratie, le FRUD-armé,
faisant offre de négociation et de paix auprès du Président
de la République de Djibouti.
Le Chef de l'Etat de Djibouti,
Monsieur Ismaël Omar Guelleh, ayant favorablement accueilli cette
initiative a dépêché une délégation
en vue d'ouvrir des négociations avec le FRUD-armé sur
les conditions de réaliser la paix civile et de promouvoir les
réformes nécessaires.
La délégation
gouvernementale est dirigée par Monsieur Ali Guelleh Aboubaker,
chef de cabinet du Président de la République, accompagné
de Monsieur Dileïta Mohamed Dileïta, ambassadeur de la République
de Djibouti en Ethiopie. La délégation du FRUD-armé
est dirigée par son président Ahmed Dini Ahmed, accompagné
de son vice-président Chehem Daoud Chehem.
Après avoir négocié,
les deux délégations ont signé un Accord cadre
comprenant un préambule et sept articles portant notamment sur
les conditions de la paix civile, la nature des réparations des
effets de la guerre civile, les réformes à mettre en place
pour réaliser la décentralisation, le renouveau de la
démocratie et l'amélioration de la gestion de la chose
publique.
En outre, cet Accord cadre
comble d'autre part les lacunes importantes et précise l'application
des clauses restées sans effet de "l'accord de paix et de
réconciliation nationale" signé le 26 décembre
1994.
Les deux parties ont décrété
la suspension des hostilités à compter de ce jour pour
permettre l'application de cet Accord cadre dans de bonnes conditions.
Les prisonniers des deux
parties détenus de part et d'autre seront immédiatement
libérés pour marquer le début du processus mettant
fin à l'état de belligérance.
L'exécution de
cet Accord cadre permettra de mettre fin aux causes profondes qui ont
généré la situation singulière et dangereuse
en cours en République de Djibouti depuis de longues années.
Fait à
Paris, le 7 Février 2000
Pour le FRUD-armé
Le Président
Ahmed Dini Ahmed
Pour le Gouvernement
Le Chef de Cabinet du Président de la République
Ali Guelleh Aboubaker
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OPPOSITION
DJIBOUTIENNE UNIFIEE (O.D.U.)
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Route NELSON MANDELA
Téléphone : 253 34 04 43 - B.P : 501
DJIBOUTI (République de Djibouti)
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COMMUNIQUE
DE PRESSE
L'opposition Djiboutienne Unifiée - ODU -, dont la lutte vise
au retour à la paix et à l'avènement d'une société
juste, fraternelle, démocratique et prospère, se réjouit
de l'heureuse initiative en faveur de la paix du Président AHMED
DINI AHMED du Front pour la Restauration de l'Unité et de la
Démocratie - F.R.U.D -, signataire d'un Accord-cadre avec le
pouvoir djiboutien à Paris le 7 Février 2000.
Nous osons espérer
que cet accord ne connaîtra pas le triste sort de celui du 26
Décembre 1994 dit d'ABA'A, et aboutira enfin au Renouveau démocratique
tant attendu par le peuple djiboutien.
Djibouti, le 8 Février 2000
Signé : Le Président de l'ODU
MOUSSA
AHMED IDRISS
________________________________
L'Opposition
Djiboutienne Unifiée (O.D.U.)
regroupe les formations et personnalités suivantes :
- MOUSSA AHMED IDRISS, président
de l'ODU,
ancien président du Parti du Mouvement Populaire (PMP), ancien
président du Front de Libération de la Côte des
Somalis (FLCS), ancien député à l'Assemblée
Nationale Française, candidat unique de l'opposition à
l'élection présidentielle du 9 avril 1999 ;
- Parti
National Démocratique (PND) dirigé par ADEN
ROBLEH AWALEH, ancien Secrétaire Général
du FLCS, ancien ministre, ancien Député, auteur du livre
" Djibouti, Clef de la Mer Rouge ", avec pour Secrétaire
Général MOHAMED ABDILLAHI WABERI ;
- Parti
du Renouveau Démocratique dirigé par DAHER
AHMED FARAH, ancien officier militaire formé à
l'Ecole Spéciale militaire de Saint-Cyr, journaliste, enseignant
et écrivain, avec pour premier Vice-Président MOHAMED
KASSIM HAÏSSAMA, ancien chef de corps de la gendarmerie ;
- Front
Uni de l'opposition Djiboutienne (FUOD) dirigé par MAHDI
IBRAHIM AHMED GOD, ancien cadre de banque, journaliste, et qui
compte en son sein des personnalités telles que ADEN MOHAMED
ABDOU, MOHAMED AHMED MOHAMED et KAMIL HASSAN ALI ;
- Groupe
pour la Démocratie et la République (GDR) dirigé
par MOUMIN BAHDON FARAH, ancien dirigeant
de la Ligue Populaire Africaine (LPAI), ancien Secrétaire Général
du RPP, ancien ministre, et qui compte en son sein AHMED BOULALEH BARREH,
ancien 3ème vice-président du RPP et ancien ministre,
ainsi que OMAR AHMED YOUSSOUF, indépendantiste de première
heure, ancien membre dirigeant du FLCS et ancien député
;
- AHMED
YOUSSOUF AHMED, ancien administrateur, ancien ministre ;
- ISMAÏL
GUEDI HARED, ancien inspecteur national du travail et des lois
sociales, ancien directeur de cabinet de la présidence de la
République, ancien deuxième vice-président du RPP
;
- Général
ALI MEÏDAL WAÏS, Général à la
retraite, ancien chef d'Etat-Major Général des Armées
;
- ALI
MAHAMADE HOUMED, ancien membre dirigeant de la LPAI, ancien membre
dirigeant du RPP, ancien ministre ;
- FARAH
ALI WABERI, ancien directeur de la société immobilière
de Djibouti, ancien trésorier-payeur national, ancien Président
de la Cour Suprême, ancien membre dirigeant du PND ;
- Docteur
ABATTE EBO ADOU, ancien membre dirigeant du MPL (Mouvement Populaire
de Libération) et du FRUD, ancien lauréat de la faculté
de médecine de Paris ;
- AHMED
WALIEH SAMATAR, ancien directeur de la Caisse des Prestations
Sociales (CPS), ancien Secrétaire Général du ministère
du travail, ancien directeur de la Banque de Développement de
Djibouti ;
-
MOHAMED SAÏD SALEH,
ancien responsable indépendantiste, ancien ministre.
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Editions
France-Afrique :
"le crime continue"
Le dernier livre de Francois-Xavier Verschave
Depuis quarante ans, la politique francaise en Afrique
est la continuation
de l'ancienne logique coloniale : une suite d'actes criminels et de
profits
gigantesques. Corruption, meurtres, guerres, soutien aux dictatures,
detournement de l'aide publique au developpement... tous les moyens
sont
bons pour mettre la main sur les ressources des pays africains. Dans
ce
requisitoire contre la Francafrique, Francois-Xavier Verschave accuse
notamment l'entreprise Elf et les reseaux Foccart, Pasqua ou Mitterand.
Francois-Xavier
Verschave a ecrit "La Francafrique. Le plus long scandale
de la Republique" (1998). Il est president de l'association Survie,
qui se
donne pour tache de faire la lumiere sur la politique africaine de la
France et de contribuer a l'instauration de garde-fous.
80p. de
format A6, 15F en librairie
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09/02
- ASSOCIATION FRANCAISE
DES AMIS DES DEMOCRATES DE DJIBOUTI
COMMUNIQUE
Le 9 février 2000
L'ASSOCIATION FRANCAISE DES AMIS DES DEMOCRATES DE DJIBOUTI (A.F.A.D.D.)
se réjouit de l'accord de paix signé le 7 février
2000 à Paris entre le F.R.U.D. et le gouvernement de la République
de Djibouti.
L'A.F.A.D.D. a pris connaissance
avec satisfaction des engagements souscrits par les deux parties pour
parvenir à l'instauration d'un Etat de droit dans la paix et
la fraternité.
Elle souhaite que cet
accord, événement majeur de ces dernières années,
soit mis en oeuvre le plus rapidement possible pour que la justice,
le progrès, la paix et la solidarité puissent bénéficier
au peuple djiboutien tout entier.
Elle
forme des voeux pour que les autorités djiboutiennes reviennent
sur leur refus de délivrance de visas et pour que soit garantie
la sécurité des personnes qui auraient à se rendre
sur le territoire de la République de Djibouti.
Elle
est disposée à apporter sa contribution pour aider à
la mise en place des structures nécessaires à la réalisation
de l'accord de paix.
Elle attend avec détermination
et fermeté les premiers résultats de cet accord.
Fait à Paris,
le 9 février 2000
Le Président,
Bâtonnier
Roger-Vincent Calatayud
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10/02
- PAN SUR NOTRE BEC.
Nous avons commis une erreur d'appréciation
et nous présentons nos excuses.
La présence
d'une importante délégation djiboutienne à l'hôtel
Méridien à Paris avait éveillé notre attention.
En l'absence d'information officielle à ce sujet, nous avions
essayé d'en savoir plus. Nous nous sommes posés beaucoup
de questions sur les objectifs de cette mission djiboutienne. Nous ne
pouvions pas imaginer qu'elle négociait la Paix.
Des informations
nous avaient été transmises par une source qui nous a
(volontairement ou pas) transmis un compte-rendu éloigné
de la vérité. Il est clair, aujourd'hui, que nous avons
été dirigés sur une fausse piste.
Nous apportons
le démenti suivant (d'autres démentis au sujet de cet
article seront peut-être nécessaires et nous les publierons)
:
ALI
GUELLEH, n'avait pas
de responsabilités financières à l'époque
et il est fort peu probable qu'il ait détourné à
son profit des sommes destinées aux réfugiés djiboutiens
en Éthiopie.
DI
LEYTA, Son frère
Aden DILEYTA n'a pas été exclu du PNUD, où il était
chef de projet, pour détournement de fonds... au contraire, il
a donné sa démission de l'UNICEF pour des raisons personnelles,
qui n'ont rien à voir avec la politique ni surtout avec les Droits
de l'Homme.
Hassan
SAID, chef de la SDS
a seulement effectué un passage à Paris, alors qu'il se
rendait à Alger pour participer à une conférence
Bara
GOÏTA , n'est
pas titulaire du monopole du sel à Djibouti, mais il exerce des
activités honorables dans le monde du tourisme.
Avec notre
démenti, nous adressons toutes nos excuses à ces personnalités,
en souhaitant qu'elles les acceptent. La semaine dernière a été
particulièrement riche en informations contradictoires et il
nous a été très difficile de faire le tri entre
les vraies et les fausses nouvelles. Le dénouement montre que
les participants à la conférence étaient animés
de louables intentions ... nous ne pouvions pas le savoir !
Il faut
savoir reconnaître ses erreurs et nous le faisons.
Dans un
contexte aussi bouleversé que celui de Djibouti, des mauvaises
appréciations sont malheuresement inévitables.
Nous redoublerons
de prudence à l'avenir, car nous avons eu la preuve, à
cette occasion, que certaines personnes pouvaient avoir intérêt
à utiliser notre crédit pour satisfaire des objectifs
condamnables...
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10/02
JUSTICE ET PAIX - DJIBOUTI
BP 29
Tel 00 253 / 35 39 81
E-Mail : caritas@intnet.dj
COMMUNIQUE
DE PRESSE
Justice et Paix-Djibouti
se réjouit de la signature d'un accord-cadre pour réaliser
la Paix dans le Pays.
Justice
et Paix-Djibouti félicite le FRUD- Opposition Armée et
le Gouvernement de Djibouti.
Il s'agit
là, d'un pas vers un avenir plus humain.
L'essentiel
reste à faire. Le but final étant le respect du BIEN COMMUN,
le respect des DROITS FONDAMENTAUX DE LA PERSONNE HUMAINE, et la PAIX
TOTALE.
Nous saluons
le courage dans l'action et la confiance dans l'avenir exprimés
par le Président AHMED DINI.
Le Développement
tant souhaité, n'attend plus que la PAIX.
Robert Carton
Dibeth
Justice et Paix-Djibouti
2ème Vice Président de la LDDH
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11/02
LE TEXTE INTÉGRAL
DE L'ACCORD SIGNE A PARIS LE 7 FÉVRIER 2000
ENTRE
LE FRUD - Opposition armée et le Gouvernement de Djibouti
ACCORD CADRE
DE REFORME ET DE CONCORDE CIVILE
PRÉAMBULE
Le Gouvernement de la République de Djibouti et le Front pour
la Restauration de l'Unité et de la Démocratie (FRUD)
parties au présent Accord Cadre ;
Considérant
que la reconnaissance de la dignité des membres de la ommunauté
national djiboutienne et le caractère inaliénable de leurs
droits sont le fondement de leur liberté, de leur égalité
et de la paix en République de Djibouti,
Ayant à
l'esprit la prééminence de la légalité constitutionnelle,
dans le respect des droits de l'Homme et du pluralisme des opinions,
des convictions et des idées,
Convaincus qu'à
la suite d'une confrontation armée, ayant opposé des membres
de la Communauté nationale djiboutienne, il est indispensable
d'apporter des solutions globales et définitives permettant l'instauration
de la pais civile par le dialogue, la tolérance et le respect
de l'autre, unique voie pour maintenir la cohésion de la Nation
djiboutienne, dans une République de Djibouti Unie et stable,
où règnent la paix civile et la concorde, conditions primordiales
du développement humain, fondement de progrès économique
et social ;
Conscients de
la nécessité d'ouvrir une perspective nouvelle à
la Nation djiboutienne et donner un sens au sacrifice que le peuple
djiboutien a consenti pendant vingt deux ans ;
ayant à
l'esprit le programme du gouvernement soumis et adopté par le
peuple djiboutien le 9 avril 1999 par l'élection de Son Excellence
Monsieur Ismaël Omar Guelleh préconisant la mise en place
rapide des réformes dans le sens de plus de démocratie,
d'une gestion saine et transparente des affaires publiques, il faut
:
· Remédier aux causes ayant généré
le conflit civil
· (Une
phrase rendue illisible pendant la transmission. Elle sera mise à
jour rapidement)
Reconnaissant
que la paix civile est l'aboutissement de ce processus, ciment de la
fraternité de tous les enfants de la République de Djibouti,
Sont convenus
de ce qui suit :
ARTICLE PREMIER/ DES RÉPARATIONS ET INDEMNISATIONS
La réhabilitation
des zones touchées par le conflit civil sera réalisée
afin de permettre aux populations civiles réfugiées, déplacées
ou affectées par ce conflit, de réintégrer leurs
lieux d'habitation, de profession, de production, dans les meilleures
conditions ;
A cet effet, il sera mis en uvre tous les moyens nécessaires
pour réhabiliter, restaurer ou justement indemniser les victimes
civiles et militaires dans la perte de leurs habitations, commerces,
biens mobiliers et immobiliers, de profession ou outils de production,
et des plantations. Le bénéfice des réparations
doit uniformément couvrir toutes les victimes du conflit dans
les mêmes conditions.
ARTICLE DEUXIÈME : DES REFORMES
La réforme
consistera en une décentralisation véritable accordant
une large autonomie aux régions concer,ées. La loi en
préparation sur la décentralisation devra attendre de
faire l'objet d'une étude plus approfondie par le FRUD signataire
du présent Accord cadre avant d'être discutée dans
un proche avenir par le parlement.
ARTICLE TROISIÈME
: DE LA DÉMOCRATIE
Il n'y a pas
de République viable sans démocratie ni démocratie
sans équilibre des pouvoirs, pluralité de l'opinion, liberté
d'en faire état, et de droit d'agir pour les faire valoir.
Les liberté
d'association, d'opinion, d'expression, de réunion, de presse
qui sont parties intégrantes des grands équilibres démocratiques
seront réaménagées par des dispositions légales
et rendront le multipartisme plus satisfaisant.
Chaque pouvoir,
en République, ne peut qu'être strictement encadré
dans l'exercice de ses fonctions par des institutions démocratiques
républicaines. Celles-ci doivent à leur tour refléter
l'état d'un consensus national librement et démocratiquement
élaboré par une représentation équitable
et mise en oeuvre par des administrations au sein desquelles les diverses
communautés nationales dont représentées d'une
façon équilibrée.
ARTICLE QUATRIÈME
: DE LA GESTION SAINE DE LA CHOSE PUBLIQUE
Une Cour des
comptes sera immédiatement mise en place et commencera ses investigations
pour mettre fin à l'opacité de la gestion des deniers
publics.
ARTICLE CINQUIÈME
: DE LA PAIX CIVILE ET LA SECURITE
La paix et la
justice sont aussi inséparables que le souffle que le souffle
et la vie. Réaliser la paix civile c'est assurer la justice,
et en premier, la réparation des préjudices subis.
Il s'agit également
de mettre en place des réformes des lois et règlements
garantissant les conditions de la cohésion nationale et une gestion
saine et claire du patrimoine national commun.
Les militaires
dont la mission principale est d'assurer la sécurité du
territoire national contre toute menace extérieure, réintégreront
les positions qu'ils occupaient avant le conflit civil. Leur présence
ne constituera aucune entrave ni gêne à la circulation
des biens et des personnes. Afin de rendre cette circulation sans risque
chacune des deux parties s'engage à procéder au déminage
des terrains et des voies qu'elle avait minés.
Les deux parties
s'engagent à une suspension des hostilités.
Les prisonniers
civils et militaires des deux parties détenus de part et d'autre
seront immédiatement libérés.
En outre, les
membres du FRUD, responsables, cadres, militants, civils ou combattants
qui occupaient une fonction professionnelle avant le conflit seront
réintégrés dans leurs administrations, établissements,
services, ou entreprises. Les autres membres du FRUD seront intégrés
à des fonctions civiles ou militaires adéquates. Les modalités
de leur désarmement effectif seront réglées à
cette occasion. Ceux qui furent victimes de préjudices matériels
seront indemnisés. Toute accusation ou poursuite à leur
encontre du fait de la lutte armée sera abandonnée ou
effacée par une amnistie.
ARTICLE SIXIÈME
: DE L'APPLICATION DE L'ACCORD CADRE
Les deux parties
signataires du présent Accord cadre conduiront de concert l'application
stricte et honnête de la totalité de son contenu et de
toutes autres mesures entreprises dans son cadre ou en rapport avec
ses objectifs.
ARTICLE SEPTIÈME
: DES DISPOSITIONS FINALES
Le présent
" Accord cadre de réforme et de concorde civile " est
établi en deux exemplaires, en langue française, signés
par chacune des deux parties. Un exemplaire original sera conservé
par chacune d'elles. Il sera publié au Journal Officiel de la
République de Djibouti.
Fait à
Paris, le 7 Février 2000
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