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BRUITS
ET RUMEURS
06/03
ASSEMBLEE NATIONALE FRANCAISE.
L'affaire Pinochet
a laissé des traces. Il se murmurerait même dans les couloirs
de l'Assemblée qu'Ismaël Omar GUELLEH pourrait connaître
un jour le même sort .... On évoquerait même la possible
levée de son immunité...
(A suivre)
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07/03
: Le Service de Coopération et d'Action Culturelle de l'Ambassade
de France à Djibouti nous demande de publier une réponse
à notre nouvelle intitulée : " Le juge FIEVET
aurait offert quinze ordinateurs, sans appel à la concurrence
!", parue dans le numéro 23.
Monsieur le Directeur,
Suite à l'article intitulé "Bruits
et rumeurs. Le juge Patrick FIEVET aurait offert quinze ordinateurs,
sans appel à la concurrence" publié dans votre édition
du 26 février 2000, je souhaiterais vous apporter les précisions
suivantes :
Le Service de coopération de l'Ambassade de
France a procédé en décembre dernier à l'acquisition
de treize ordinateurs avec le reliquat des crédits disponibles
de la dernière convention FAC d'appui à la Justice djiboutienne.
Un appel à la concurrence a eu lieu et des
factures pro forma ont été produites par quatre fournisseurs
différents. Le marché a été attribué
par le Service de coopération à la société
la mieux disante, en termes de qualité de matériel et
de maintenance, conformément aux règles en vigueur.
Les ordinateurs ont été remis au ministère
de la Justice et affectés sur décision du Ministre au
sein des différentes juridictions.
Les liens d'amitié entre la société
attributaire et un magistrat du Parquet, à les supposer vrais,
étaient ignorés et n'ont eu aucune incidence sur ce marché,
qui s'est déroulé dans la plus totale transparence.
Cet article mettant gravement en cause, sur la base
de "bruits et rumeurs", la réputation et l'honorabilité
de M. Patrick FIEVET, conseiller technique du Ministre de la Justice,
je vous serais reconnaissant de bien vouloir assurer la publication
de ce droit de réponse dans votre prochaine édition.
Dans cette attente, je vous prie de croire, Monsieur
le Directeur, en l'assurance de ma considération distinguée.
O.C.
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Note de l'ARDHD ;
Nous prenons acte de la
réponse des autorités françaises et des précisions
qui nous sont apportées.
Nous nous réjouissons
d'apprendre que les Autorités françaises consultent LA
LIBERTE.
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Ce premier
contact avec les autorités diplomatiques de la France a été
l'occasion de poser la question suivante à notre interlocuteur
:
"Je profite de l'occasion
de ce contact pour vous demander si l'Ambassade ou
vos services ont publié un démenti ou un droit de réponse
concernant l'article paru le 31 janvier 2000 dans la Nation en première
page sous le Titre "Assemblée Nationale"
Dans cet article nous
avions noté que M Ali Abdi
"a dévoilé que l'incident entre Djibouti et la France
serait clos à condition que l'Ambassadeur de France officialise
les propos qu'il a tenu à Mme Marianne Gourmaneh qui assurait
l'interim du Secrétariat Général.
Dans sa conversation en
privé, l'Ambassadeur de France aurait soutenu que
- Montebourg et les autres se trouvaient derrière tout cela -."
Pouvant supposer que nous
pourrions faire partie des autres, nous serions
très intéressés de connaître la position
qui a été adoptée en la circonstance par l'Ambassade
et d'avoir une copie du droit de réponse s'il y en a eu un...
Merci à l'avance
de votre réponse ... ".
Dès réception,
nous publierons la réponse de l'Ambassade de France.
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DU
RIFIFI AU PALAIS : SUITE DE LA SAGA "PSEUDO-FAMILIALE".
On
nous a rapporté une conversation qui aurait eu lieu entre Hassan
Gouled Aptidon et Isamël Omar Guelleh. Le ton serait monté
et l'ancien dictateur aurait affirmé qu'il était désormais,
lui aussi, dans l'opposition ?
Nous avions déjà
évoqué les querelles de Palais entre l'ancien et le nouveau
Président ainsi que les brimades qui auraient été
décidé par M. Guelleh à l'encontre de son prédécesseur
et de ses proches.
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NOUVELLES
BRÈVES ET REVUE DE PRESSE
04/03
: Affaire BORREL : les deux juges et le procureur français
à Djibouti pour 10 jours. Selon une dépêche de
l'AFP, ils devraient être rejoints bientôt par les avocats
de Mme Borrel.
Selon
l'AFP, les avocats de Mme Borrel n'auraient pas été
informés
au préalable du voyage des juges...
(Extrait
AFP)
"Deux
juges d'instruction et un magistrat du parquet de Paris sont partis
vendredi matin à Djibouti dans le cadre de l'enquête
sur la mort d'un magistrat français, Bernard Borrel, dans ce
pays en 1995, a-t-on indiqué de source judiciaire.
Les juges d'instruction parisiens Roger Le Loire et Marie-Paule Moracchini
ainsi que le procureur de la République adjoint, Jean-Claude
Dauvel, doivent rester environ dix jours à Djibouti, a-t-on
précisé de même source.
Ils devraient interroger sur place différentes personnes concernant
les conditions exactes de la mort de Bernard Borrel, conseiller du
ministre de la Justice djiboutien, dont le corps calciné a
été retrouvé le 19 octobre 1995 à proximité
de la ville de Djibouti.
(...)
Mes Olivier
Morice et Laurent de Caunes ont précisé à l'AFP
qu'ils envisageaient de se rendre à Djibouti "en milieu
de semaine prochaine" et qu'ils avaient pour ce faire déposé
une demande de visa...."
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04/03
Le juge LE LOIRE à la recherche d'une nouvelle voie ...
... de garage ??
AFFAIRE
BORREL : ALERTE SUR LA VERITABLE MISSION DES DEUX JUGES ET DU PROCUREUR
FRANCAIS A DJIBOUTI.
TOUS
LES MEMBRES DE LA FAMILLE D'Alhoumekani SONT CONVOQUES DEMAIN DIMANCHE
5 MARS A LA BRIGADE DE RECHERCHES DE DJIBOUTI.
Normalement
la mission des juges, dans le cadre d'une commission rogatoire, doit
consister à vérifier un certain nombre d'éléments
pour contribuer à la recherche de la vérité : interrogations
de témoins, déplacements sur les lieux, reconstitutions,
etc.
Ce soir
samedi 4 mars, nous apprenons, avec la plus grande stupéfaction,
que leur premier acte, sur le sol djiboutien, a été de
faire convoquer à la Brigade de Recherches (pour demain dimanche
à partir de 8 h 30) tous les membres de la famille d'Alhoumekani
du plus jeune au plus vieux pour des interrogatoires. (
Alhoumekani est ce témoin réfugié à Bruxelles
qui a révélé une conversation qu'il aurait entendu
dans les jardins de la Présidence à Djibouti et qui compromettrait
M. Guelleh dans l'assassinat présumé du juge BORREL)
Dès
lors, on peut légitimement se poser toutes les questions sur
la véritable mission des juges. Eluder ou élucider ?
En effet,
aucun des membres de la famille d'Alhoumekani n'est impliqué
dans la mort du juge BORREL, ni de près, ni de loin. Donc, si
les juges ont décidé de les interroger "tous",
ce ne peut pas être en qualité de témoins dans le
cadre de la recherche de la vérité sur la mort suspecte
du juge BORREL. Il ne peut s'agir que de les faire parler de leur parent
réfugié à Bruxelles.
D'ici à
chercher tous les éléments susceptibles de montrer que
ce témoin est un affabulateur, un instable, etc... Il n'y a qu'un
pas qu'ils pourraient franchir rapidement ... Et nous ne parlons pas
des pressions possibles qui pourraient être exercées...
dans ce contexte, pour obtenir des témoignages allant dans le
sens souhaité par la France. Ce risque ne peut-être exclu...
Les conditions de l'interrogatoire d'Alhoumekani par les deux mêmes
juges à Bruxelles avaient été contestées
...
Imaginons,
par exemple, que le juge LE LOIRE n'ait aucune envie de se "déjuger"
; c'est à dire d'être amené à reconnaître
qu'il avait eu tort dans ses premières conclusions. Que ferait-il
dans ce cas-là ?
Cette "action
d'éclat" des juges permettra de toutes les façons
à la France de rassurer Monsieur Guelleh puisqu'elle est destinée
à renforcer les arguments qu'il a utilisé pour sa propre
justification ....
Décidément,
le mécanisme d'étouffement français est bien marche
et il bénéficie de moyens considérables.
Rassurez-vous
M. Guelleh, la vérité ne devrait pas éclater ....
dans l'immédiat !
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DJIBOUTI
: L'affaire Borrel n'est pas finie
Extrait de
LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN n°894 - 04/03/2000
Les deux juges français en charge de l'instruction judiciaire
sur la mort mystérieuse du juge Bernard Borrel en octobre 1995
à Djibouti, où il était conseiller auprès
du ministère de la justice, vont entendre plusieurs personnes
citées à ce sujet dans le récent témoignage
d'un Djiboutien exilé en Belgique, Mohamed Saleh Alhoumekani.
(...)
Cela devrait
concerner le chef de la sécurité présidentielle,
Hassan Saïd, et le chef d'état-major
de la gendarmerie, le colonel Madi
Ahmed Cheikh (*) , qui ont tous deux porté plainte
à Djibouti contre Alhoumekani et demandé à être
entendus par les juges français. Ils pourraient entendre également
Alain Romani, fils de l'ex-intendant de
la présidence djiboutienne sous Hassan Gouled Aptidon, ou encore
un Libanais, Adouani, emprisonné depuis 1987 pour un attentat
commis à Djibouti.
Par ailleurs,
Moumin Bhadon Farah, qui était ministre
de la Justice en 1995 et dont Bernard Borrel était le conseiller,
a demandé cette semaine, via son avocat français Roger-Vincent
Calatayud, à être également entendu sur cette affaire.
Les
juges Le Loire et Moracchini devaient être accompagnés
à Djibouti par le procureur de la République de Paris,
Jean-Pierre Dintilhac, ou un de ses adjoints, ce qui donnait à
penser que le chef de l'Etat djiboutien pourrait aussi s'entretenir
avec les juges français.
(*)
Note de l'ARDHD - ( Torture )
Nous rappelons que le Colonel
Madi Ahmed Cheikh fait partie des tortionnaires
cités le plus souvent par ceux qui ont été torturés
à Djibouti. Nous avons de bonnes raisons de penser qu'il pourrait
avoir à expliquer et à justifier ses actes face à
ses nombreuses victimes, un jour devant les juridictions pénales
internationales. Consultez
nos informations sur la torture à Djibouti .
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DJIBOUTI
: Port de transit des armes pour l'Ethiopie
Extrait de LA
LETTRE DE L'OCEAN INDIEN n°894 - 04/03/2000
"Comme la plupart des autres marchandises, les importations d'armes
et de matériels militaires de l'Ethiopie ne peuvent transiter,
pour l'instant, que via le Port autonome international de Djbouti (PAID),
rendant difficile la mise en oeuvre par le président djiboutien
Ismaël Omar Guelleh d'une politique de normalisation des relations
diplomatiques avec l'Erythrée tant que dure le conflit érithréo-éthiopien.
Début février, il était ainsi possible de se rendre
compte de l'arrivée au port de Djibouti de nombreux camions militaires
de transport de troupes destinés à l'Ethiopie. Selon un
câble diplomatique du département d'Etat américain,
dont La Lettre de l'Océan Indien a pu prendre connaissance, c'est
également par le port djiboutien qu'ont été fournis
40 tanks T-55 par l'Ukraine à l'Ethiopie, l'an dernier. ... "
La lettre de
l'Océan Indien : Vous pouvez créer vos propres alertes
:
http://www.africaintelligence.fr
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03/03
FRANCE-SOIR : ENQUETE SUR LA MORT D'UN JUGE
Crime ou
suicide ? Plus de quatre ans après les faits, des magistrats
parisiens partent à Djibouti pour enquêter sur la fin tragique
de Bernard Borrel.
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06/03
Le fils de Moussa IDRISS, condamné à trois ans de prison.
Il était défendu par Me MARTINET !
Nous apprenons
la condamnation, ce matin, par le Tribunal de Djibouti du fisl de M.
Moussa IDRISS, à trois ans de prison.
Le condamné était défendu par Me Alain MARTINET,
avocat "à temps plein" du Gouvernement djiboutien et
dont l'indépendance, compte-tenu des nombreux dossiers qu'il
traite pour le Gouvernement djiboutien, est pour le moins suspect.
Cette peine de
prison est extrêmement lourde, d'autant plus que des sources bien
informées, certifient que le dossier était vide et sans
preuve concrète de la culpabilité du condamné.
On ne peut s'empêcher
de penser qu'il pourrait s'agir soit d'un règlement de compte
personnel de M. Guelleh envers son ex-challenger, soit d'une mise en
garde destinée à lui imposer le silence. En effet de nombreuses
affaires s'accumulent contre M. Guelleh, contre son régime et
même contre sa personne : affaire BORREL, violation des droits
de l'homme, impasse en Somalie, etc... Il ne peut pas prendre le risque
de laisser parler les opposants et il utilise tous les moyens - aujourd'hui
menaces, chantage, incarcération, interceptions des communications
téléphoniques, coupure des accès Internet,- demain
: pourquoi pas "l'assassinat" des plus résistants ??
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06/03
: RFI : des précisions sur la mission des juges LE LOIRE et MORACCHINI
à DJIBOUTI. Une belle mission pour étouffer l'affaire.
1 - M GUELLEH, comme nous
nous y attendions a refusé de recevoir les juges pourtant munis
d'une commission rogatoire. (Rappelons-nous, aussi invraissemblable
que cela paraisse, que le juge Le Loire s'était rendu à
un déjeuner chez M. GUELLEH lors de sa précédente
mission...)
Et
maintenant que va faire la France : "écraser le coup",
lancer un mandat d'arrêt international, changer les juges ? (Nos
députés semblent se lasser de cette comédie et
cela pourrait expliquer les bruits de couloir entendus à l'Assemblée
Nationale)
2 - Faute d'interroger
M. GUELLEH, les juges se concentrent alors sur la famille d'Alhoumekani,
qui n'a rien à dire sur l'affaire elle-même et qui ne peut
parler que de son parent réfugié à Bruxelles.
3 - Comme tous les interrogatoires
ont lieu en présence d'un policier djiboutien qui prend des notes
: on voit mal comment les témoins pourraient donner une vision
des choses différentes de celle de M. GUELLEH, apparemment encore
approuvée (avec réticence) par la France. Sinon les témoins
risquent la prison, le harcélement policier et toutes les mesures
de rétorsion pratiquées à Djibouti : coupure d'électricté
(quand il y en a ...), etc.
4 - Les avocats de Mme
Borrel n'ont pas obtenu de visa pour se rendre à Djibouti en
violation flagrante de la convenion franco-djiboutienne d'assistance
judiciaire. Comme cela ils ne dérangeront pas les juges en demandant
de respecter le formalisme et la logique de la commission rogatoire.
AH la belle mission des
juges français ... En acceptant toutes ces contraintes sans les
contester (officiellement du moins), ils ont vraiment mis toutes les
chances de leur côté pour éviter de rencontrer "un
seul témoin susceptible de leur faire penser que la mort de B.
BORREL n'est pas un assassinat". (Comme ce fut le cas à
l'issue de leur première visite).
Espérons au moins
qu'ils auront bien profité de la mer
aux frais du contribuables français
et qu'ils nous reviendront bronsés et en pleine forme.
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06/03
La chaine M6 devrait passer dimanche 11 mars vers 20 h 30, une émission
avec un portrait du juge LE LOIRE.
Cette émission
avait déjà été déprogrammée
dimanche dernier. Les journalistes ont accompagné le juge LE
LOIRE pendant son travail. Nous verrons quelle image il a essayer de
donner aux français. Elle lui est certainement favorable. Il
en aura besoin pour redorer son prestige au retour de sa mission (pour
le moment) de pseudo-tourisme à Djibouti qui n'aura servi à
rien, s'il continue à la conduire de cette façon.
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09/03
LES JUGES DEVRAIENT RENTRER A PARIS LUNDI MATIN.
Nous apprenons
que les juges LE LOIRE et MORACCHINI ainsi que le procureur adjoint
devraient rentrer à Paris lundi 13 mars, par le vol AIR FRANCE,
après leur séjour de dix jours à Djibouti où
ils séjournaient au Messe des officiers.
Ils devraient
rapporter tous les procès-verbaux de leurs auditions dans le
cadre de la commission rogatoire et nous pouvons prédire que
les avocats de Mme BORREL vont en demander la copie aussiôt.
Vont-ils aussi
lancer un mandat contre M. Guelleh qui a refusé de répondre
à leur convocation arguant du principe de souveraineté
? Bien évidemment cela nous surprendrait, mais il semble qu'ils
seraient fondés à le faire.
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10/03
: L'Ambassade de France n'a toujours pas répondu à notre
question.
L'Ambassade de
France à Djibouti n'a toujours pas répondu à notre
questions concernant les propos qui avaient été attribués
à S.E. l'Ambassadeur de France par Ali ABDI et qui avaient été
repris dans LA NATION du 31 janvier.
Ces propos, s'ils
étaient confirmés, mettaient en cause directement un député
français, président de l'Amicale parlementaire franco-djiboutienne:
Me Arnaud MONTEBOURG, plus les autres (?).
Il nous semble
utile de connaître la position officielle de l'Ambassade et les
mesures qui ont été prises à la suite de la parution
: démenti ou confirmation ?
Il est vrai que
les diplomates prennent du temps pour préparer leurs réponses
et il ne nous appartient pas de les presser. Nous nous contentrons d'attendre
et de suivre cette question régulièrement, jusqu'à
connaître la réponse officielle.
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10/03
DEGRADATION DES RELATIONS ENTRE GUELLEH ET LE CHEF DE LA GENDARMERIE
: LE Colonel MAHDI.
On raconte que
M. GUELLEH aurait insulté et même giflé le Chef
de la Gendarmerie M. MAHDI à plusieurs reprises.
Véritablement
M. GUELLEH n'a de cesse de s'en prendre à tout le monde : les
opposants, les personnalités, l'ancien Président de la
République, son Chef de la Gendarmerie.
Ou va-t-il s'arrêter
? Il est vrai qu'il doit gérer des crises sous tous les fronts
... Mais la haine, la vengeance, la férocité sont-elles,
pour lui, des réponses satisfaisantes à terme ?
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Extrait
de l'AFP Général - Mercredi 6 Mars 2000 - 12:16 GMT
France-Djibouti
: Refus de visa pour les avocats de la femme d'un magistrat français
décédé.
PARIS, 6 mars (AFP). L'ambassade de
Djibouti à Paris a refusé de délivrer un visa
aux avocats d'Elisabeth Borrel, femme du magistrat français
mort en 1995 à Djibouti, a indiqué lundi à l'AFP
Me Olivier Morice, un des avocats de Mme Borrel.
"Je suis scandalisé. Ils
refusent qu'on aille à Djibouti pour vérifier la pertinence
des accusations portées par un ex-officier djiboutien, Mohamed
Saleh Alhoumekani", aujourd'hui réfugié en Belgique,
a ajouté Me Morice, qui défend avec Me Laurent de Caunes,
Mme Borrel.
Alhoumekani a affirmé à plusieurs médias, à
la mi-janvier, que le magistrat, Bernard Borrel, avait été
tué dans un attentat fomenté par l'actuel chef de l'Etat
de Djibouti Ismaïl Omar Guelleh, à l'époque chef
de cabinet du président Hassan Gouled Aptidon.
Il a réitéré
fin janvier ces accusations devant les juges. Le gouvernement djiboutien
a qualifié ces accusations de "mensongères".
Deux juges d'instruction et un magistrat
du parquet de Paris sont partis vendredi à Djibouti dans le
cadre de l'enquête sur la mort du magistrat français.
Ils doivent interroger sur place différentes
personnes concernant les conditions exactes de la mort de Bernard
Borrel, conseiller du ministre de la Justice djiboutien, dont le corps
calciné a été retrouvé le 19 octobre 1995
à proximité de la ville de Djibouti.
Par ailleurs, l'avocat de l'ancien
ministre de la Justice djiboutien, Moumin Bahdon Farah, s'est plaint
lundi des conditions dans lesquelles les deux magistrats français
présents à Djibouti ont convoqué son client,
qui avait manifesté le souhait d'être entendu comme témoin
dans cette affaire.
Dans un communiqué adressé
à l'AFP, Me Roger Vincent Calatayud souligne que les juges
français Le Loire et Moracchini ont délivré une
convocation à M. Moumin Bahdon Farah pour le 7 mars afin de
l'entendre à Djibouti "hors de la présence de son
conseil".
L'avocat de l'ancien ministre djiboutien
a précisé avoir écrit aux magistrats français
pour leur demander de recevoir la déposition de son client
à Paris "afin d'éviter tous incidents et pressions".
Celui-ci "devait développer des arguments en faveur de
la thèse de l'assassinat" de Bernard Borrel, précise
le communiqué.
Me Calatayud s'insurge "contre
de telles méthodes de procédure dans le cadre d'un dossier
pénal d'une telle sensibilité" et précise
que son client "ne peut plus correspondre librement (...) puisque
toutes les lignes téléphoniques et Internet ont été
placées sur système d'interception".
______________________________________
Notes
de l'ARDHD
1
- Refus de visa aux avocats de la partie civile.
Lors d'une réunion qui s'est tenue le 8 novembe 1999 au Ministère
français de la Coopération, M. Thornary, conseiller
du Ministre avait affirmé avoir reçu toutes les assurances
du Gouvernement djiboutien, concernant la délivrance de visa
pour les avocats français souhaitant se rendre à Djibouti.
Il avait ajouté, à notre plus grande indignation, que
seuls Mes Montebourg et Calatayud n'étaient pas concernés
par cette mesure.
La
délivrance de visas pour les avocats français souhaitant
se rendre à Djibouti fait partie des termes de la convention
franco-djiboutienne d'assistance judiciaire toujours en vigueur à
ce jour.
Le
refus de visa pour les avocats de Mme BORREL est donc contraire au
Droit et aux accords signés.
Nous
attendons la réaction de la France et celle de Monsieur Thornary
qui a peut-être été abusé par ses homologues
djiboutiens ?
2
- Restriction des libertés
Lors de la signature des accords de Paix de Paris le 7 février,
il avait été clairement stipulé que ces accords
prévoyaient le retour progressif à la démocratie.
Or depuis, nous assistons à des restrictions des libertés
individuelles : interruption des lignes téléphoniques
et des accès Internet des opposants, condamnation à
des peines lourdes sur dossier vide, mise sur écoute de toutes
les personnalités, etc.. Nous ne pouvons que constater que
M. Guelleh conduit son régime dans le sens opposé à
celui qui avait été annoncé.
A
force de décevoir le peuple et l'opinion internationale, il
prend des risques : ses soutiens inconditionnels au sein de la République
française vont-ils pouvoir continuer à le protéger
indéfiniment ?
3
- Suspicions légitimes sur les objectifs réels de la
mission des juges LE LOIRE et MORACCHINI
Depuis plusieurs semaines, nous nous faisons l'écho des doutes
sur la mission des deux juges et sur leur réelle volonté
d'élu(ci)der l'affaire BORREL. Leur déplacement à
Djibouti avec le procureur adjoint avait fait naître de nouveaux
espoirs... bien vite déçus par leur première
décision : ils ont commencé leur mission en se concentrant
sur la famille d'Alhoumekani et non sur les témoins possibles.
Nous avions lancé une alerte dès dimanche matin à
ce sujet. Tous les membres de la famille Alhoumekani ont été
interrogés dans un climat de courtoisie, mais la vérité
aurait-elle une chance d'éclater si les juges devaient passer
dix jours à cerner la personnalité du témoin
?
Le
mécanisme d'étouffement dont nous parlions dans nos
précédentes éditions semble toujours en marche.
Nous
espérons encore que les juges poursuivront leur mission en
interrogeant tous les témoins "possibles" dans cette
affaire.
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