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LA
LIBERTÉ N° 34
Journal
indépendant de tous les Djiboutiens de l'opposition.
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La résidence
personnelle de M. Guelleh à Djibouti.
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Toutes
les informations
que le régime dictatorial
de M. Ismaël Omar GUELLEH
cherche à vous cacher...
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SOMMAIRE
N° 34 du 13 au 19 mai 2000
- M. GUELLEH MIS EN CAUSE PUBLIQUEMENT
DANS UNE EMISSION SUR TF1
- LES FONCTIONNAIRES
DJIBOUTIENS NE TOUCHERAIENT QUE DEUX MOIS DE SALAIRE POUR UN AN DE TRAVAIL
?
-
LES ENFANTS MINEURS NE SONT TOUJOURS PAS LIBÉRÉS !
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COURRIER
DES LECTEURS
nous reprenons de façon
anonyme en général (pour garantir la sécurité
des auteurs)
le contenu intégral des lettres qui nous sont adressées.
Pour éviter toute polémique nous avons volontairement choisi
de ne pas répondre aux critiques.
Nous publierons en revanche les messages des lecteurs qui souhaitent
répondre.
L'ARDHD n'assume aucune responsabilité quant au contenu des messages
de cette rubrique.
L'ARDHD rappelle qu'elle ne soutient aucune action politique, ni aucun parti
et qu'elle milite exclusivement en faveur de la paix et des Droits de l'Homme
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Maître
Roger-Vincent CALATAYUD a été élevé au grade
de Chevalier dans l'Ordre du Mérite par décret du Président
de la République française.
Toute
l'équipe de LA LIBERTE lui adresse ces plus sincères félicitations.
Sa nomination, par M. Jacques CHIRAC, récompense son engagement
en faveur des Droits de l'Homme.
En
particulier, Maître Roger-Vincent CALATAYUD a défendu les
prisonniers politiques à Djibouti. Son action efficace en leur
faveur lui a valu "foudres" du régime dictatorial de
M. Guelleh : refus de visa pour plaider devant les Tribunaux djiboutiens
(en contradiction flagrante avec les termes de la convention franco-djiboutienne
d'assistance judiciaire), attaques dans la presse officielle "La
Nation", etc..
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12
/ 05 : TF1 - Emission "Sans Aucun Doute"
sur l'affaire Borrel.
Les avocats
de Mme Borrel ont affirmé publiquement détenir la copie
d'un rapport de cinq pages de la Direction Générale
des Services extérieurs (DGSE) qui mettrait directement en
cause la responsabilité personnelle de M. Guelleh dans plusieurs
affaires, en particulier celle de l'attentat du Café de Paris.
Au cours
de l'émission consacrée à l'affaire BORREL, nous
avons entendu Mme BORREL, ses avocats Maîtres Morice et de Caune,
ainsi que l'avocat de M. Guelleh. Les preuves apportées par
Madame Borrel et par ses conseils pourraient confirmer que le juge
BORREL n'a pas pu se suicider par le feu et qu'il était déjà
mort lorsque son corps a été enflammé.
Comme nous
l'avions déjà écrit, il s'agit d'une affaire
d'Etat, de l'Etat français d'abord, mais aussi de l'Etat djiboutien.
Pour quelles raisons ???
Nous tenons
à féliciter l'équipe de l'émission qui
a accompli son travail au service de la recherche de la vérité
et qui a eu le courage de parler clairement ....
Nous renouvelons
notre soutien à Madame Borrel, qui agit avec courage et détermination.
La
question que nous nous posons aujourd'hui est de savoir comment un
rapport de la DGSE a pu sortir des services pour atterrir sur le bureau
des avocats de Mme Borrel. A notre avis, il n'est pas possible qu'un
rapport aussi explosif puisse être communiqué sans l'accord
des plus hautes autorités françaises. La France serait-elle
en train de lâcher M. GUELLEH, comme le laissaient entendre
certaines rumeurs entendues dans les couloirs de l'Assemblée
Nationale française ?
C'est peut-être
un premier signe ... Monsieur Guelleh pourrait-il être rattrapé
par les affaires et par les crimes qu'il pourrait avoir "suscités"
et qui ont été "couverts" par la France depuis
de nombreuses années ??
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L'enquête
sur l'affaire Borrel est minée par la suspicion
Extrait
"Le Monde" http://www.tout.lemonde.fr/
Près de
cinq ans après la mort du juge français à Djibouti
en 1995, sa veuve accuse les magistrats instructeurs de négliger
la thèse de l'assassinat pour privilégier celle du suicide
L'enquête sur la mort étrange du juge Bernard Borrel, à
Djibouti en 1995, tourne au conflit entre les deux juges d'instruction
chargés du dossier et la veuve du magistrat. Celle-ci reproche
aux juges Roger Le Loire et Marie-Paule Moracchini de négliger
la thèse de l'assassinat pour privilégier celle du suicide.
Selon elle, l'éventuel assassinat de Bernard Borrel pourrait
être lié à son rôle lors de l'instruction
d'un attentat commis à Djibouti en 1990. Les juges, eux, ont
complété une enquête initiale très mal menée
en se rendant à Djibouti avec la directrice de l'institut médico-légal
de Paris. Son rapport, controversé lui aussi par Mme Borrel,
ne laisse guère de place à l'hypothèse criminelle.
La polémique s'est également nourrie de deux témoignages
contestés sur le rôle éventuel de la présidence
djiboutienne dans cette affaire minée par la suspicion.
Mis à jour le lundi 15 mai 2000
ASSASSINAT ou
suicide ? Voilà bientôt cinq ans que « l'affaire
Borrel » - du nom d'un juge français mort dans des conditions
étranges, le 18 octobre 1995, à Djibouti - se heurte à
cette question. La première hypothèse, celle de l'assassinat,
est défendue avec obstination par sa veuve, elle-même magistrate
à Toulouse. La seconde, celle du suicide, emporte, pour l'instant,
la conviction des enquêteurs. Le fossé est tel, entre ces
deux certitudes, qu'un climat de suspicion s'est développé,
au point de gangréner un dossier complexe.
Toute à
son combat, Mme Borrel reproche en effet aux juges Marie-Paule Moracchini
et Roger Le Loire, ainsi qu'aux autres intervenants (policiers, experts...)
de vouloir « étouffer » ce qu'elle qualifie, sans
preuve, d' « affaire d'Etat » impliquant les autorités
djiboutiennes. Les deux magistrats, sans jamais polémiquer, lui
opposent ce qui constitue, à leurs yeux, la réalité
des faits : son mari, dont le corps calciné avait été
retrouvé au bas d'un ravin, se serait donné la mort par
le feu. Toujours selon les enquêteurs, ce magistrat détaché
à Djibouti en tant que conseiller technique du ministre local
de la justice, était profondément déprimé
; ce que conteste Mme Borrel. Au mois de mars, les juges se sont rendus
pour la deuxième fois sur place. Des policiers et un représentant
du parquet les accompagnaient, de même que la directrice de l'Institut
médico-légal de Paris, Dominique Lecomte, conviée
à titre d'expert. Le rapport de cette dernière développe
un scénario qui ne laisse guère de place à l'hypothèse
criminelle.
A l'approche
du ravin, dans l'obscurité du début de soirée,
Bernard Borrel se serait agenouillé, en tenant au-dessus de sa
tête un bidon d'essence acheté dans une station-service.
Après avoir déversé une partie du contenu sur sa
tête et sur son buste, il serait descendu jusqu'à une sorte
de palier. Là, il aurait allumé son briquet et se serait
transformé en torche humaine, dévalant le ravin «
dans une fuite instinctive douloureuse, aveuglé du fait des brûlures
du visage et des yeux ». Plus bas, il se serait blotti entre deux
pierres, « en position recroquevillée de souffrance pré-mortem
». L'agonie aurait duré plusieurs heures.
« AVANCER
UN SCÉNARIO »
Mme Borrel s'insurge
contre ce récit : « Un expert médico-légal
n'est pas là pour avancer un scénario mais pour déterminer
les causes de la mort ! Or, comme Mme Lecomte ne peut pas le faire,
elle déforme tous les éléments pour étayer
sa thèse, qui est celle des juges. De plus, elle se trompe dans
les dates. » Mme Borrel lui reproche en outre de négliger
le travail d'un autre spécialiste, sollicité à
titre privé, fin 1997. Celui-ci, le professeur Lazarini, avait
en effet écarté le suicide par immolation. L'absence de
suie dans les bronches l'avait conduit à « rejeter la notion
de carbonisation s'étant produite du vivant du sujet ».
A en croire M. Lazarini, M. Borrel était déjà mort
au moment où son corps a brûlé.
Mme Lecomte repousse
ces conclusions. Forte du témoignage d'un médecin de Djibouti
et surtout de photos recueillies sur place, elle s'en tient à
la thèse d'un « oedème pulmonaire » dû
à l'inhalation de vapeurs d'essence. Une rencontre entre cet
expert et Mme Borrel a donné lieu à divers accrochages,
le 2 mai, en présence du juge Moracchini. L'expertise est également
contestée par le Syndicat de la magistrature (SM, gauche), partie
civile au même titre que les autres organisations professionnelles
(APM, USM). « J'ai l'impression que l'on enquête que dans
un sens, regrette Anne Crenier, présidente du SM. Les juges ont
demandé à Mme Lecomte de valider le suicide sans envisager
une autre hypothèse. »
Les points de
friction sont si nombreux entre Mme Borrel et les juges que le dossier
semble à jamais miné par le doute. Cette dérive
s'explique en partie par les errements de l'enquête initiale,
menée en 1995, à Djibouti : autopsie non effectuée
; disparition du dossier médical et des radios... Les juges,
dont les avocats cherchent à obtenir le dessaisissement, ne sont
pas responsables de ces négligences puisqu'ils n'étaient
pas encore saisis. Ils en paient malgré tout les conséquences.
Le dossier est
d'autant plus complexe que d'étonnants témoins sortent
de l'ombre. Le premier a été Mohamed Saleh Alhoumekani,
un ancien membre du service de sécurité du palais présidentiel
de Djibouti ( Le Monde du 14 janvier). Cet homme met en cause l'actuel
président, Ismaïl Omar Guelleh, qui, au moment des faits,
dirigeait le cabinet du chef de l'Etat de l'époque. M. Alhoummekani
affirme avoir assisté, le 19 octobre 1995, dans les jardins du
palais, à une discussion entre cinq personnes, dont M. Guelleh,
évoquant le meurtre du « juge fouineur ».
A Djibouti, où
les magistrats parisiens ont entendu une trentaine de personnes, rien
n'a permis d'établir que M. Alhoumekani disait la vérité.
Les enquêteurs ont au contraire recueilli de nombreux éléments
prouvant, selon eux, qu'une telle discussion n'avait pu avoir lieu.
De plus, des proches du témoin ont douté de sa sincérité.
Pourquoi aurait-il
menti ? Policiers et magistrats soupçonnent une manoeuvre de
l'opposition locale. L'hypothèse d'un « montage »,
destiné à nuire à la présidence, a été
évoquée sur procès-verbal, le 6 mars, par un ancien
responsable de la garde présidentielle, qui a dit tenir cette
information du témoin lui-même, sans que cela puisse être
prouvé. « Les investigations des juges ont confirmé
qu'Alhoumekani racontait n'importe quoi », assure Me Francis Szpiner,
l'avocat du président Guelleh. Selon Me Szpiner, « les
enquêteurs français ont eu toutes les facilités
pour travailler sur place », ce qui nous a été confirmé
de bonne source.
Plus récemment,
un second Djiboutien a néanmoins assuré avoir assisté
à une autre conversation troublante. Cet homme affirme avoir
surpris une discussion, en 1996, à l'ambassade de Djibouti au
Yémen, au cours de laquelle le « meurtre » du juge
aurait été évoqué. Ce témoin, que
les magistrats n'ont pas encore entendu, s'est exprimé sur TF1,
vendredi 12 mai. Me Szpiner voit là une nouvelle « manipulation
grossière ».
Mme Borrel reste
malgré tout persuadée que son mari a été
« assassiné » parce qu'il « dérangeait
». A l'entendre, sa mort pourrait être liée à
l'attentat commis en 1990 contre le Café de Paris à Djibouti
(un mort, quatorze blessés,). Mme Borrel assure que son mari
avait aidé le juge chargé de l'enquête, M. Le Loire.
Celui-ci rétorque que M. Borrel n'avait qu'une fonction administrative,
et non judiciaire, à Djibouti, ce qui semble effectivement avoir
été le cas. Dans l'attente d'un éventuel dessaisissement
des magistrats instructeurs ou d'une clôture de l'instruction,
l'heure est plus que jamais au conflit entre les deux parties.
Philippe
Broussard dans Le Monde
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Une
mise en cause de la présidence djiboutienne
Lors de l'émission « Sans aucun doute », vendredi
12 mai, sur TF 1, l'un des avocats de Mme Borrel, Me Olivier Morice,
a mis en cause la présidence djiboutienne. Me Morice a affirmé
détenir une note rédigée, d'après lui, par
les services de renseignement français (DGSE) en 1991 au sujet
de l'actuel chef de l'Etat djiboutien, Ismaïl Omar Guelleh. Une
annexe de ce document présente M. Guelleh comme l'éventuel
commanditaire d'un attentat commis en 1990, à Djibouti, contre
le Café de Paris. Cette affaire pourrait être à
l'origine, toujours selon la partie civile, de la mort du juge Borrel
en 1995.
S'indignant de
la diffusion de ces documents non signés et non authentifiés,
Me Francis Szpiner, défenseur de la présidence, nous a
déclaré : « Tout cela est scandaleux, ce sont des
faux grossiers, nous assistons à une fuite en avant de la partie
civile dont l'attitude vis-à-vis des juges est particulièrement
lâche. » Me Szpiner rappelle que les auteurs de l'attentat
ont été jugés et condamnés par la justice
française.
Le Monde daté
du mardi 16 mai 2000
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NOUVELLES
BREVES ET REVUE DE PRESSE
NATIONS
UNIES
Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires - IRIN
Pour l'Afrique Centrale et de l'Est
Tél: +254 2 622 147
Fax: + 254 2 622 129
E-mail: irin@ocha.unon.org
AFRIQUE CENTRALE ET DE
L'EST: IRIN-CEA Bulletin hebdomadaire 19 (du 6 au 12 mai 2000)
ETHIOPIE-ERYTHREE:
Lancement d'une nouvelle offensive
L'Ethiopie a
lancé une nouvelle offensive sur les positions érythréennes
peu
après minuit vendredi, confirmant les craintes exprimées
récemment par une
mission du Conseil de sécurité de l'ONU aux deux pays
selon lesquelles 'la
guerre la plus importante du continent africain' allait reprendre. De
violents combats faisaient rage actuellement sur le front de Zela
Ambessa-Egela au nord de l'Ethiopie et sur le front de la rivière
Mereb au
nord-ouest, selon le site web du gouvernement éthiopien. Le communiqué
a
accusé l'Erythrée d'envahir le territoire et de faire
preuve 'd'un manque de
volonté à négocier' lors des négociations
de paix de cette semaine qui n'ont
pas abouti. Selon des informations non confirmées, un avion éthiopien
aurait
attaqué le sud de Mendefra, un axe routier stratégique
reliant l'Ethiopie à
Asmara. Les habitants ont commencé jeudi à quitter la
ville septentrionale
d'Adigrat à bord de véhicules privés et publics,
ont indiqué à IRIN des
sources humanitaires. Les déplacements de Mekele vers le nord
ont été
interrompus pour les travailleurs humanitaires. Un communiqué
publié par le
ministre des affaires étrangères érythréen
a indiqué que l'Ethiopie,
ignorant le processus de paix, s'était préparée
à la guerre et avait
publiquement confirmé qu'elle éclaterait 'lorsque les
préparatifs seraient
achevés.'
ETHIOPIE-ERYTHREE:
Efforts infructueux de la mission de l'ONU
Plus tôt,
l'ambassadeur américain à l'ONU, Richard Holbrooke, avait
averti
avant de quitter Asmara que l'Ethiopie et l'Erythrée étaient
probablement
sur le point d'entrer dans un nouveau conflit. D'après Reuter,
il aurait
affirmé que de nouveaux combats conduiraient à un carnage
sur le champ de
bataille et aggraverait la crise de la faim. M. Holbrooke s'adressait
ainsi
à des journalistes locaux et internationaux à l'aéroport
d'Asmara mercredi,
lorsque les efforts diplomatiques exercés alternativement auprès
des deux
pays avaient cessé de progresser après l'effondrement
des pourparlers de
paix. M. Holbrooke avait dirigé une mission composée de
sept membrres du
Conseil de sécurité pour essayer de convaincre les deux
pays à reprendre les
négociations de paix.
ETHIOPIE:
130 observateurs pour un scrutin plus ouvert
Le Congrès
éthiopien de défense des droits de l'homme a formé
130
observateurs pour le scrutin du 14 mai au cours duquel les électeurs
choisiront un parlement fédéral, neuf assemblées
régionales et des membres
de conseil pour la capitale et la ville orientale de Dire Dawa, d'après
un
communiqué de presse. Bien qu'aucune annonce officielle n'ait
été faite sur la tenue des élections dans les régions
touchées par la
nouvelle offensive, elles seraient probablement repoussées, ont
fait savoir
des sources diplomatiques ce vendredi.
ETHIOPIE:
Les inondations touchent les régions de la sécheresse
Des pluies torrentielles
se sont abattues sur Gode pendant trois jours,
causant des inondations dans la région d'Ethiopie la plus frappée
par la
sécheresse et la crise de la faim. L'eau 'arrive au genou' autour
des
entrepôts de Gode, a indiqué à IRIN un agent humanitaire.
Les inondations
auraient eu 'du bon et du mauvais'. Elles perturbent les livraisons
et
causent des dégâts mais améliorent les pâturages
pour les communautés
pastorales. Des chutes de pluie importantes ont également été
signalées par
le CICR dans des zones de la région de Somalie, y compris Jijiga,
Denan,
Imi, Fid, Degehabur et les zones de Liben.
ETHIOPIE:
Epidémie suspectée d'anthrax dans la région d'Afar
A la suite d'un
avertissement local signalant que des 'centaines' de
personnes seraient en train de mourir d'un 'syndrome meurtrier particulier'
dans la région d'Afar, un rapport produit par l'unité
d'urgences de l'ONU
pour l'Ethiopie prévient qu'il y a un besoin immédiat
de 'faire des
recherches, de détecter et de confirmer les craintes d'une épidémie
d'anthrax dans les zones 4 et 5 de la région d'Afar...qui semble
susceptible
de se répandre dans la région d'Amhara et d'autres zones
du pays'.
SOMALIE:
Les clans choisissent leurs présidents pour les pourparlers
La plupart des
clans réunis à Djibouti à l'occasion des pourparlers
de paix
pour la Somalie ont nommé des présidents pour leurs groupes,
et se préparent
pour la session plénière prévue ce samedi, a indiqué
une source diplomatique
à IRIN. D'ici samedi, les responsables de clans devraient communiquer
au
gouvernement de Djibouti le nombre d'émissaires par délégation
de clans.
Plus de 700 représentants sont réunis dans les discussions
tenues en
préambule de la conférence, a indiqué cette source,
comprenant une
importante délégation du Puntland.
Nairobi, le 12
mai 2000
[FIN]
[IRIN-CEA: Tél:
+254 2 622147 Fax: +254 2 622129
e-mail:irin-cea@ocha.unon.org]
[Les informations
contenues dans ce bulletin vous sont parvenues via IRIN,
un département d'informations humanitaires des Nations Unies,
mais ne
reflètent pas nécessairement les vues des Nations Unies
ou de ses agences.
Si vous réimprimez, copiez, archivez ou renvoyez ce bulletin,
merci de
tenir compte de cette réserve. Toute citation ou extrait devrait
inclure
une référence aux sources originales. Les rapports d'IRIN
sont archivés
sur internet sous :
http://www.reliefweb.int/IRIN
]
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BRUITS
ET RUMEURS
La
majorité des djiboutiens fonctionnaires ne devraient pas pouvoir
espérer plus de deux mois de salaires au titre de leur travail
pendant l'année 2000 !
La majorité
des fonctionnaires vient de toucher le solde de l'année 1999
en ce mois de mai 2000. Selon des prévisions sérieuses,
ils pourraient recevoir un mois de salaire en Aout et un mois en Décembre,
soit deux mois payés pour un an de travail. L'Etat des finances
de la République est dans un état catastrophique, mais
cela n'empêche pas les proches du pouvoir et Monsieur Guelleh
de mener une vie fastueuse et d'engager des dépenses considérables
pour leurs maisons et pour leurs voitures.
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Aucune
organisation internationale n'est représentée à
la Conférence pour la Paix en Somalie.
Aucun représentant de l'OUA ni de la Communauté
européenne ne participe à la conférence d'Arta
pour la Paix en Soimalie. Même le secrétaire général
de l'ONU, pourtant en visite en Afrique, n'est pas venu apporter son
soutien aux participants.
Le seul représentant
régional de l'ONU n'a pas souhaité rencontrer les Associations
djiboutiennes de défense des Droits de l'Homme, ni le représentant
pour l'Afrique de l'Est de toutes les Associations africaines : UIDH
+ les autres associations...
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17
/ 05 TCHAD
COMMUNIQUE DE PRESSE :
SITUATION
MILITAIRE CATASTROPHIQUE
FAYA-LARGEAU DE DEBY A FEU
TANDIS QUE DANNAMADJI DE NAGOUM A SANG.
Contrairement
aux communiqués et autres démentis du gouvernement, la
situation militaire sur l'ensemble du territoire n'est guère
brillante.
En effet :
1)- Piège
à cons : Pris dans son propre piège, le gouvernement qui
fait empoisonner les puits d'eau dans le désert pour assoiffer
les rebelles et les populations civiles du Nord du pays ne peut alimenter
nos braves soldats en eau potable que par avion à partir de N'Djaména.
Ainsi faute d'eau potable, un soldat n'a que quelques litres d'eau par
mois. Compte tenu de la canicule et l'empoisonnement des puits d'eau
beaucoup de nos
soldats meurent de soif par centaine parce que déshydrates.
2)- Diète
noire : Mieux, seuls les soldats membres de la famille ou du clan du
chef de l'Etat mangent à leur faim (repas complet avec comme
sauce viande de chameau) tandis que les soldats originaires d'autres
régions du Tchad devaient se contenter de la boule ou du riz
sans sauce et dans les pires des cas des dattes. Ces derniers meurent
par centaine parce que dénutris. Combien de malades de faim et
de soif faméliques sont-ils évacués à la
garnison de N'Djaména ?
3)- Evacuation
sanitaire des blessés interdite : Le fait pour nous d'avoir porté
ces faits à la connaissance des Tchadiens au cours de notre conférence-débat
du 23 avril dernier a amené le chef de l'Etat à interdire
les évacuations sanitaires sur N'Djaména. Tous les blessés,
les malades de faim et de soif doivent être maintenus à
Faya-Largeau quitte à ce qu'ils meurent massivement faute de
soins appropriés. Pendant ce temps, les
blessés de la race arienne continuent d'être évacués.
4)- Bagarre au
sein de l'ANT : Le 28 avril 2000, accrochages entre les soldats bon
teint et ceux laissés pour compte. On dénombre 62 morts
et 18 blessés. Beaucoup d'entre ceux-ci rejoignent armes et bagages
le MDJT de M. Youssouf Togoïmi. Le 30 avril 2000, on dénombre
50 morts du côté gouvernemental. Le 1er mai 2000, 38 morts
et 49 blessés etc. Trois garnisons militaires importantes à
savoir Miski, Zoumri et Zouar sont conquises par le MDJT sans combat
ouvrant ainsi la porte de N'Djaména par Faya-Largeau.
5)- Recrutement
des militaires defflatés et retraités : Aux abois, les
autorités font appel aux mercenaires soudanais, aux militaires
tchadiens defflatés ou retraités à la demande de
la Banque Mondiale pour la protection de Faya-Largeau afin de barrer
la route de N'Djaména aux rebelles.
6)- Mercenaires
arabes : Cent dix véhicules bourrés de mercenaires arabes
de toutes nationalités confondues volent au secours de Idriss
Déby pour former présentement une ceinture autour de N'Djaména.
7)- Refus des
arabes tchadiens de se battre : La tentative de M. Abdérhahim
Barre Itno, neveu d'Idriss Déby (deuxième adjoint au Chef
d'Etat-Major général de l'armée) de mobiliser les
arabes tchadiens pour protéger Faya-Largeau et N'Djaména
a lamentablement échoué. Ces derniers lui ont opposé
un refus catégorique.
8)- Déby doit démissionner : Au lieu de s'entêter,
le chef de l'Etat, M. Idriss Déby, doit démissionner comme
le lui recommandent les Tchadiens et depuis peu ses Pairs et pas des
moindres. Seule la démission d'Idriss Déby peut débloquer
la situation.
9)- Les sites
des 300 puits de pétrole du sud brûlent : Actuellement
la situation au sud n'est pas non plus brillante. Le site du pétrole
notamment les sous-préfectures de Doba, Bébédjia,
Goré, Mbaïbokoum, Moundou, Beinamar, Krim-Krim, Bénoye
où se trouvent les 300 puits de pétrole est à feu
et à sang. Des enseignants, des militaires démobilisés
ou retraités dans le cadre de la réduction de l'effectif
de l'armée et ce, avec l'argent
de la France et de la Banque Mondiale sont pris dans leurs villages
respectifs et innocemment exécutés sans aucune forme de
procès(cf. N'Djaména-Hebdo
n°419, 420 et 421 des 20, 27 avril 2000, 3 et 10 mai 2000, ma lettre
du 18 avril 2000, Le Temps n°208 et 209 des 3 et 10 mai 2000, L'Observateur
n° 95 et 96 des 4 et 10 mai 2000 etc.). Des villages pillés
et les populations passées à tabac etc.
10)- Engagement
massif de jeunes recrues dans la rébellion du sud : Face à
ces tracasseries militaires dont ils sont l'objet parce que soupçonnés
d'intelligence avec la rébellion, les jeunes disparaissent massivement
dans la nature à la recherche des foyers de rébellion
pour s'y engager. Des militaires démobilisés ou retraités
en font autant quand ils voient leurs collègues être abattus
comme des chiens. Nous attendons la liste des personnes tuées
depuis cette campagne de génocide.
11)- De nouveau,
le génocide au sud: Les militaires envoyés au sud sont
pour la plupart des déserteurs bon teint et de bonne famille
du front Nord. Reconditionés pour le besoin de la cause, ils
promettent la pire des politiques de la terre brûlée plus
terrible et plus féroce que celle des années passées
notamment d'octobre 1997 à mai 1998 (lire Noir silence de François-Xavier
Vershave, Editions, Les Arènes, 2000). Pendant ce temps,
les déserteurs originaires d'autres régions du Tchad sont
passés purement et simplement par les armes une fois repris.
Pour traquer Moise Ketté, la plus part des vieilles personnes
de son village, Bounguey dans le canton Béboto, sont arrêtées
et passées à tabac. Parmi elles, il y a le chef de village
et son fils aujourd'hui dans un piteux état après tortures.
Mieux, les militaires auraient obligé les populations des villages
du canton de Béboto à se déplacer à Béboto
pour couper la retraite et
l'approvisionnement à Moise Ketté Nodji. Bientôt,
il en sera de même pour les populations du canton Bodo, Yanbodo.
Les deux préfets du Logone Oriental et Occidental en campagne
de sensibilisation dans les cantons Bodo et Béboto promettent
la pire des politiques de la terre brûlée, parce que pour
eux, les foyers de rébellion au sud y sont, de tout temps, nés.
On comprend, pour quelles raisons, les populations de ces deux cantons
déguerpissent massivement leurs villages pour les sous-préfectures
de
Bébédija, Goré ; Koumra, Doba, Moissala etc.
12)- Armes chimiques
: Idriss Déby serait allé à la recherche des armes
chimiques en Turquie pour la destruction massive des populations innocentes
du nord comme du sud comme le laisse croire la presse.
13)- Dannamadji,
village de Nagoum YAMASSOUM, Premier Ministre à feu et à
sang : Il y a trois jours Dannamadji dans la sous-préfecture
de Maro est à feu et à sang. En effet, des militaires
aidés par les membres de leur famille ont ouvert le feu sur les
populations sans raison apparente. La réaction ne s'est pas fait
attendre. Les populations de Dannamadji (ngama, mbaye, gor et sara)
ont attaqué ces militaires . Bilan six (6) morts du côté
des militaires et leurs familles et trois (3) et 40 maisons brûlées
du côté des autochtones.
14)- Faya-Largeau,
village d'Idriss Déby à feu et à sang : A Faya,
les militaires zagawa soudanais, pour la plupart des chefs, auraient
tué deux militaires originaires du sud avant d'attaquer l'escadron
blindé dans le but de les déposséder de leurs armes
lourdes. La réactions des militaires de l'escadron ne se fait
pas attendre. Ils auraient quitté la ville et mis hors d'état
de nuire leurs agresseurs. 25 Toyota bourrées de ces zagawa venus
du Soudan auraient fui Faya-Largeau pour leur pays. Fada et Bardaï
encerclés (à suivre).
Le Coordinateur
Exécutif Fédéral
Ngarlejy YORONGAR LE MOÏBAN
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17/05
DJIBOUTI :
LES ENFANTS MINEURS SONT TOUJOURS INCARCERES ....
Notre
Association prépare une campagne d'information et des appels
d'urgence qui vont être diffusés à toutes les Associations,
au Gouvernements européens et aux instances internationales ONU,
UNICEF, etc...
D'après
les déclarations du Procureur de la République de Djibouti
dans le journal officiel "La Nation", ces enfants âgés
de 10 à 15 ans ont été condamnés à
UN AN de prison ferme pour avoir 'sniffé' de la colle et avoir
été arrêté, pour certains, avec de petites
quantités de Canabis ou de Khat ?
Ces
enfants mineurs (probablement orphelins) réfugiés à
Djibouti pour fuir la guerre entre l'Erythrée et l'Ethiopie n'ont
bénéficié d'aucune assistance de la part des autorités
djiboutiennes à leur arrivée. Faute d'une aide, ils étaient
seuls, dans les rues de Djibouti, devant assurer leur propre survie
.... A 10 ans !
La
seule chose qu'a fait le gouvernement dictatorial avec la complicité
des forces spéciales de Police et de la Justice, c'est d'arrêter
ces enfants et de les traduire devant un Tribunal. Sans aucune gène,
le Procureur de la République explique qu'ils ont agi avec discernement
.... et qu'ils ont reconnu les faits. Ces enfants parlent-ils la même
langue que ceux qui les ont interrogés : ont-ils été
frappés, torturés par les suppots du dictateur ?
Ont-ils
été assisté d'un avocat au cours de leur procés
? Et quel avocat ? L'un de ceux qui défend le régime et
qui en récolte les bénéfices, alors que les fonctionnaires
ne toucheront au mieux que deux mois de salaires en 2000 (selon des
prévisions sérieuses ..), si la situation continue à
se dégrader au même rythme ..
Il
est probable qu'ils n'ont jamais été régulièrement
à l'école... Qu'ont-ils bien pu comprendre de la procédure
diligentée contre eux par le Procureur de la République
? En tout cas, ils n'ont certainement pas été informés
des possibilités de recours : appel, etc. ?
Cette
situation est intolérable. Les enfants doivent être libérés
immédiatement et remis entre les mains d'ONG qui pourront assurer
leur sécurité et leur réinsertion, après
tout ce qu'ils ont subi.
Nous
allons demander aux instances internationales de les représenter
afin que des avocats libres et indépendants puissent prendre
leurs intérêts en charge ....
Nous
sollicitons toute l'opposition djiboutienne pôur que ses représentants
interviennent à titre humanitaire en faveur de ces enfants et
nous demandons à Monsieur Ahmed Dini qui conduit des négociations
avec le pouvoir, de plaider leur cause.
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