LA LIBERTÉ N° 38

Journal indépendant de tous les Djiboutiens de l'opposition.


La résidence personnelle de M. Guelleh à Djibouti.

Toutes les informations
que le régime dictatorial
de M. Ismaël Omar GUELLEH
cherche à vous cacher...

SOMMAIRE N° 38 du 10 au 16 juin 2000
- 210 personnes arrêtées et incarcérées dans des conditions épouvantables,
- SOMALIE : la fin du grand rêve de M. GUELLEH ?
- M. GUELLEH : RESTITUEZ LES PASSEPORTS
ET RÉTABLISSEZ LA LIBERTÉ CONSTITUTIONNELLE
DE LIBRE-CIRCULATION !!!
- TOUJOURS AUCUNE NOUVELLE DES ENFANTS MINEURS
LIBÉRÉS DEPUIS DEUX SEMAINES.

- AMIR ADAWEH EMPRISONNE MAINTENANT PAR LE RÉGIME DJIBOUTIEN.
- 12/06 AMIR ADAWEH EST ENFIN LIBERE PAR DJIBOUTI.....
- Ahmed DINI : toujours le silence !

LA LIBERTE CHOISIT DE SUSPENDRE SES PARUTIONS HEBDOMADAIRES.

 

09/06 : La Conférence d'ARTA pour la Somalie - La fin du rêve pour M. GUELLEH ?
Le 'flou' s'enlise dans le grotesque
(Communiqué N° 11 de la LDDH)
10/06 : INÉGALITÉS DE DROIT ENTRE LES JEUNES CITOYENS DJIBOUTIENS : SELON LA SITUATION OU LA NATIONALITÉ DE LEURS PARENTS.
10/06 : LANCEMENT D'UNE CAMPAGNE INTERNATIONALE POUR QUE LE RÉGIME DJIBOUTIEN RÉTABLISSE LA LIBRE-CIRCULATION POUR TOUS, SANS DISCRIMINATION 10/06 : TOUJOURS AUCUNE NOUVELLE DES ENFANTS MINEURS LIBÉRÉS DEPUIS DEUX SEMAINES : NOUS CRAIGNONS LE PIRE ET NOUS RELANÇONS NOS APPELS A LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE POUR QU'ILS SOIENT LOCALISES ET QUE NOUS SOYONS INFORMES DU SORT QUI LEUR A ÉTÉ RÉSERVÉ PAR LA DICTATURE DJIBOUTIENNE : ONT-ILS ÉTÉ ASSASSINE OU SONT-ILS ENFERMES DANS UN ENDROIT TENU SECRET ?
08/06 : La grève des Minibus a pour conséquence la rupture des relations entre M. GUELLEH et le Général de la Police Yacin YABEH
10/06 : M. GUELLEH se méfierait de ses propres forces armées !!

7/06 L'ONU lance un appel pour venir en aide aux réfugiés érythréens

08/06 Délégation djiboutienne attendue à Addis Abeba pour le port de Djibouti. (AFP)

09/06 : ONU / IRIN-CEA Bulletin hebdomadaire 23 (du 3 au 9 juin)

12/06 : LISTE AGORA : UNE ASTUCE POUR EVITER TOUS LES MESSAGES PARASITES !

13/06 : Ahmed DINI : le silence !

Son retour à Paris ce lundi 11 juin.

13/06 SURVIE : LANCEMENT D'UNE CAMPAGNE POUR LA RATIFICATION DE LA CONVENTION INTERNATIONALE CONTRE L'UTILISATION DE MERCENAIRES ...."MERCENAIRES - HALTE-LA !"

LE RENOUVEAU

N° 361 du Jeudi 1er Juin 2000
N° 362 du Jeudi 8 Juin 2000

 
15/06 'LA LIBERTE' CHOISIT
DE SUSPENDRE SES PARUTIONS HEBDOMADAIRES
AVEC CE NUMERO 38.
Sommaire de 'LA LIBERTÉ'
Tous les numéros depuis le N° 0

COURRIER DES LECTEURS
nous reprenons de façon anonyme en général (pour garantir la sécurité des auteurs)
le contenu intégral des lettres qui nous sont adressées.
Pour éviter toute polémique nous avons volontairement choisi de ne pas répondre aux critiques.

Nous publierons en revanche les messages des lecteurs qui souhaitent répondre.
L'ARDHD n'assume aucune responsabilité quant au contenu des messages de cette rubrique.
L'ARDHD rappelle qu'elle ne soutient aucune action politique, ni aucun parti
et qu'elle milite exclusivement en faveur de la Paix et des Droits de l'Homme.

LISTE AGORA - UNE ASTUCE POUR ÉLIMINER AUTOMATIQUEMENT TOUS LES MESSAGES PARASITES..

Depuis plusieurs semaines, l'un des membres de la liste AGORA-Djibouti s'amuse à abonner la liste de diffusion à tous les services qu'il peut trouver. Peu importe qui l'a fait, mais c'est une démarche malveillante qui a tué la liste AGORA.
Aujourd'hui de nombreux utilisateurs se plaignent de recevoir jusqu'à 100 messages par jour et même parfois plus et ils ne savent pas comment se désabonner.


Rappel : une astuce qui fonctionne bien (nous l'avons testé uniquement sous OutlookExpress version 5). Chaque fois que vous recevez un message d'un expéditeur et que vous souhaitez bloquer cet expéditeur.


Étape 1 : Dans la boite de réception, cliquez sur le message, puis sur l'onglet "MESSAGES", choisissez "BLOQUER L'EXPÉDITEUR". Le programme détruira tous les messages provenant de cet expéditeur ainsi que ceux à venir. Procédez ainsi pour tous les expéditeurs non souhaités ... cela prend un peu de temps, mais vous en gagnerez ensuite.

Étape 2 : certains messages sont des news, il faut aussi interdire l'arrivée des News. Pour cela choisissez l'onglet "OUTILS", "RÈGLE DES MESSAGES", "LISTE DES EXPÉDITEURS BLOQUES". Vous y trouverez la liste de tous les expéditeurs indésirables. Cliquez dans tous les carrés correspondants à la colonne News.

Désormais, chaque fois qu'un expéditeur signalé dans cette liste vous adressera un message, le message sera envoyé automatiquement dans les dossiers supprimés, sans que vous n'ayez à vous en préoccuper. Il faut savoir que votre logiciel vous indiquera qu'il reçoit un certain nombre de nouveaux messages (par exemple 40) et dans les faits vous n'en trouverez que quelques uns dans la Boite de Réception.

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REVUE DE PRESSE ET NOUVELLES BRÈVES

09/06 SOMMET DU P7

Motion sur projet pipeline Tchad-Cameroun

Considérant l'insécurité qui règne au Tchad, ayant entraîné les violations massives des droits de l'homme;

Considérant les dégâts que causerait inévitablement l'exploitation du pétrole tchadien sur l'environnement, notamment la pollution des eaux, source de vie et de droit de vie, étant entendu que la zone de production du pétrole est une zone d'inondation pendant plusieurs mois dans l'année;

Considérant les insuffisances d'études environnementales sur le site pétrolier de Doba et le long des pipelines;

Considérant l'absence totale d'études environnementales sur le site et le long du pipeline de Sidigui ( Lac Tchad) à Nd'jaména;

Vu que le gisement de Sidigui se trouvant sous le Lac Tchad, son exploitation constituerait un danger certain pour la sous-région:

Le Sommet du P7

1- demande à ses membres d'être vigilants afin de tout mettre en oeuvre pour éviter la dégradation de l'environnement, et de la pollution de l'eau par l'exploitation du pétrole tchadien;

2- invite la Banque Mondiale à respecter elle-même ses propres directives, et à faire respecter ses conditionnalités par les différents partenaires au projet;

3- invite la communauté internationale à veiller à l'application des résolutions et recommandations de la société civile nationale et internationale, et à la prise en compte effective des revendications légitimes des populations concernées par l'exploitation du pétrole;

4- demande aux gouvernements tchadien, camerounais et au consortium d'impliquer effectivement les populations touchées par ce projet au processus de formation, d'information et de sensibilisation sur les risques qu'elles encourent;

5- invite le Parlement européen à la vigilance.

Fait à Bruxelles, le 09 Juin 2000

Le sommet du P7



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11/06 LA FRANCE RATIFIE LE TRAITE POUR LA CREATION DE LA COUR PENALE INTERNATIONALE.

La France est le douzième état du monde à ratifier le traité pour la création de la Cour Pénale Internationale. Mais c'est surtout le premier pays parmi les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU à le faire. Ce traité avait été préparé à Rome en juillet 98. On se souviendra que Maître MOHAMED AREF, djiboutien, avait participé activement à la conférence, en qualité de représentant d'Amnisty International. L'Italie, membre de l'Union Européenne a déjà ratifié le traité.

La Cour sera constituée dès que 60 états auront ratifié le traité. Elle sera installée à La HAYE en Hollande. Elle pourra juger tous les crimes contre l'humanité qui lui seront soumis. On peut penser qu'avec la signature de la France, le nombre des Etats signataires va augmenter considérablement et rapidement, jusqu'à atteindre le quorum nécessaire.

Un espoir pour les populations victimes des dictatures - La fin de l'impunité pour les dictateurs ? Quel sort sera réservé aux dirigeants passés et actuels de Djibouti, s'ils sont reconnus coupables de crimes contre l'humanité ??


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7/06 L'ONU lance un appel pour venir en aide
aux réfugiés érythréens


GENEVE (AP) -- Les Nations unies ont lancé un appel, mercredi à Genève, pour récolter 7,5 millions de dollars (51 millions de francs) en faveur des Erythréens déracinés par la guerre contre l'Ethiopie.

Environ un millier d'Erythréens sont arrivés mardi à el-Lafa, au Soudan, a indiqué dans un communiqué le Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR), ce qui porte à plus de 69.000 le nombre de réfugiés recensés au Soudan depuis la mi-mai. Les nouveaux réfugiés provenaient de la région occidentale de Tesseney, théâtre d'affrontements qui ont duré douze heures lundi.

Nombre d'entre eux sont venus à pied et ont raconté que les combats forçaient toujours les gens à fuir. L'appel du HCR vise à couvrir les besoins immédiats au Soudan, en Erythrée, au Yémen et à Djibouti.

Selon les autorités érythréennes, 750.000 personnes ont été déplacées dans le pays par le dernier conflit frontalier avec l'Ethiopie. Le HCR a précisé que 1.020 Erithréens étaient arrivées à Djibouti et que 538 avaient traversé la mer Rouge pour se rendre au Yémen. Le HCR envisage d'entreprendre vendredi un nouveau pont aérien humanitaire vers la capitale Asmara, la capitale de l'Erythrée.

En outre, environ 370.000 Erythréens sont touchés par une forte sécheresse qui sévit dans la région depuis avant la reprise des hostilités le mois dernier. Les Nations unies ont lancé un appel mardi pour recueillir 378 millions de dollars (2,5 milliards de francs) destinés à éviter les dégâts de la sécheresse dans cinq pays. AP

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Plus de mille réfugiés somaliens d'Erythrée ont fui vers Djibouti.

DJIBOUTI, 7 juin (AFP). Mille sept réfugiés somaliens, fuyant les combats éthio-érythréens sur le front oriental de Burié, sont arrivés depuis le 30 mai dans le district d'Obock, au nord de la République de Djibouti, a-t-on appris mercredi de source officielle djiboutienne.

Le commissaire de la République, chef du district d'Obock, Mohamed Kayad Rayaleh, a indiqué à l'AFP que les réfugiés qui viennent par petits groupes, ont quitté le camp de réfugiés de Harsila situé à une dizaine de kilomètres du port érythréen d'Assab, sur la mer rouge.


Ils effectuent souvent deux à trois nuits de marche avant de parvenir à la localité de Moulouhlé au nord de Djibouti.

Le camp de Harsila abritait jusque-là quelque 4.000 réfugiés somaliens.

Les opérations d'assistance aux nouveaux réfugiés, dont l'octroi d'aide alimentaire, sont conjointement menées par le bureau du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), l'Office National d'Assistance aux Réfugiés et Sinistrés (ONARS) et le Programme Alimentaire Mondial (PAM).

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Jeudi 8 Juin 2000 - LA CROIX - Page 21


Angoulême s'affiche au carrefour du monde .

MUSIQUES Du 9 au 12 juin, le festival « Musiques métisses » d'Angoulême fête ses 25 ans sous le signe de la continuité, en mettant à l'honneur le Mali et en développant ses opérations décentralisées.

Ce rendez-vous désormais attendu des musiques du monde, qui a révélé en France notamment Johnny Glegg et la Cap-Verdienne aux pieds nus Césaria Evora, a intéressé l'an dernier près de 50 000 personnes, venues plonger dans l'univers de musiques de plus en plus sans frontières. Cette montée en puissance régulière est caractéristique d'une manifestation qui mise tout autant sur les têtes d'affiche que sur les découvertes, nombreuses en la matière. Le promoteur des Musiques métisses, Christian Mousset, en avait fait à l'origine, il y a vingt-cinq ans, une manifestation consacrée à la promotion du jazz français. C'est en 1982 que ce nomade devenu disquaire spécialisé à Angoulême avait donné au festival sa couleur désormais métisse (...)

La musique et la danse ne sont pas les seuls arts privilégiés à Angoulême. La littérature fait son entrée officielle cette année avec le programme intitulé Littératures métisses, proposé avec l'aide de Bernard Magnier, directeur de la collection « Afriques » aux Editions Actes Sud.

Huit écrivains dont le romancier Neil Bissoondath, né à Trinidad et vivant à Québec, et le professeur d'anglais Abdourahman Waberi, né à Djibouti, vivant à Caen depuis 1985, figurent parmi les invités. Ils circuleront dans une douzaine de villes de la région.(...)

Extrait de l'article de Robert MIGLIORINI dans LA CROIX

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08/06 Délégation djiboutienne attendue à Addis Abeba pour le port de Djibouti.

ADDIS ABEBA, 8 juin (AFP). Une délégation djiboutienne conduite par le ministre de l'Equipement et des Transports, Osman Idriss Djama, est attendue la semaine prochaine à Addis Abeba pour des entretiens concernant, notamment, le port de Djibouti, a-t-on appris jeudi de sources officielles.

Cette délégation, qui doit comprendre le nouveau directeur du port, l'Américain John H. Fewer, et son prédécesseur djiboutien, Aden Ahmed Doualeh, s'entretiendra avec le ministre éthiopien des Transports et des Télécommunications, Mahmoud Dirir, ainsi qu'avec les utilisateurs éthiopiens du port (hommes d'affaires), ont indiqué à l'AFP plusieurs sources officielles éthiopiennes.


Le bureau du Port autonome international de Djibouti (PAID) à Addis Abeba a confirmé la visite en soulignant que l'arrivée des délégués était prévue avant la fin de la semaine prochaine.

Le PAID est géré et exploité depuis mai 2000 par l'Autorité des Ports de Dubaï (DPA) qui a obtenu une concession de 20 ans.

Depuis le début de la guerre avec l'Erythrée en mai 1998, Addis Abeba fait transiter la quasi-totalité de ses importations et exportations par le port de Djibouti. Auparavant, le commerce international éthiopien passait par les ports érythréens d'Assab et Massawa, sur la mer Rouge.

Le 11 avril, les deux ministres s'étaient rencontrés à Djibouti, une réunion au terme de laquelle M. Mahmoud avait annoncé que 500 camions éthiopiens supplémentaires seraient affectés à l'enlèvement de l'aide alimentaire destinée aux victimes éthiopiennes de la sécheresse du port de Djibouti.



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Prochaine tournée de Carol Bellamy
dans cinq pays d'Afrique de l'est.
(UNICEF)

GENEVE, 9 juin (AFP). Carol Bellamy, directrice exécutive de l'UNICEF, effectuera à compter du 15 juin jusqu'au 20 juin une tournée dans cinq pays d'Afrique de l'est, Ethiopie, Erythrée, Djibouti, Somalie et Kenya, a-t-on appris vendredi auprès du Fonds des Nations unies pour l'enfance.

En Erythrée, Carol Bellamy se rendra notamment dans le camp de personnes déplacées à Deberwa à quelques kilomètres au sud d'Asmara, qui abrite environ 54.600 personnes, a indiqué une porte-parole de l'UNICEF, Lyn Geldof.


Dans ce camp, comme dans celui de Debaat au nord-ouest d'Asmara, l'UNICEF a commencé des campagnes de vaccination contre la rougeole des enfants entre 9 mois et 5 ans, ainsi que des distributions de vitamine A. L'UNICEF s'occupe également de leur scolarisation et a entrepris de retrouver les parents des enfants non-accompagnés, a précisé Mme Geldof.

Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a également visité jeudi le camp de Debaat, où l'existence de 50.000 déplacés est très difficile, en raison du manque d'abris et d'eau, selon un porte-parole.

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Note de l'ARDHD :
Nous espérons que l'UNICEF profitera de cette occasion pour demander où sont passés les enfants mineurs récemment libérés de GABODE après plusieurs mois de détention dans des conditions épouvantables.



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NATIONS UNIES
Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires - IRIN
Pour l'Afrique Centrale et de l'Est


Tél: +254 2 622 147
Fax: +254 2 622 129
E-mail: irin@ocha.unon.org

AFRIQUE CENTRALE ET DE L'EST:
IRIN-CEA Bulletin hebdomadaire 23 (du 3 au 9 juin)

SOMMAIRE:


ETHIOPIE-ERYTHREE: Les deux camps continuent de se renvoyer la balle
ERYTHREE: Arrivée de déplacés dans le port de Massawa
ERYTHREE: Les réfugiés au Soudan pris dans les combats
ERYTHREE: Des Ethiopiens détenus dans des camps de sécurité
SOMALIE: Enquête sur le meurtre d'un agent humanitaire au Somaliland
SOMALIE: Le choix entre 'anciens ou nouveaux' délégués



ETHIOPIE-ERYTHREE: Les deux camps continuent de se renvoyer la balle
L'Ethiopie et l'Erithrée se sont mutuellement accusées d'envenimer le
conflit tandis que les pourparlers de paix se poursuivaient en Algérie.
L'Erythrée a reproché à l'Ethiopie d'avoir lancé des attaques sur le front
d'Assab, les dernières en date jeudi. Les affrontements persistaient
encore vendredi matin, rapportait la radio érythréenne. Dans un
communiqué, le ministre érythréen des affaires étrangères a qualifié les
combats à Assab de 'violation flagrante de l'accord de l'Organisation de
l'unité africaine (OUA)', étant donné que l'Erythrée s'était retirée il y
a deux semaines en accord avec les dispositions du plan de paix.
L'Erythrée a également signalé une 'défaite majeure' des troupes
éthiopiennes lundi à Tesseney en Erythrée occidentale, affirmant que 'la
plupart des villes occidentales envahies par l'Ethiopie au début du
conflit' avaient été libérées, à savoir Barentu, Haikota, Tesseney, Guluj
et Tokombia. Le gouvernement éthiopien a déclaré que l'Erythrée avait
'provoqué les hostilités' sur le front d'Assab/Bure et que les
affrontements avaient été violents dans la nuit de mardi, mais que
l'Ethiopie avait 'vaincu' les troupes érythréennes.


ERYTHREE: Arrivée de déplacés dans le port de Massawa
Une nouvelle vague de personnes déplacées en provenance du front oriental
de Bure, théâtre de récents affrontements à proximité du port d'Assab sur
la mer Rouge, est arrivée par bateau dans le port de Massawa. La
porte-parole du PAM Lindsey Davies, qui s'est rendue à Massawa lundi, a
déclaré à IRIN qu'environ 4 000 personnes étaient arrivées par bateau.
Environ 1 000 d'entre elles avaient été accueillies par la communauté ;
les autres étaient logées dans une école locale et dormaient dans les
salles de classe et les couloirs, ou sous des bâches. Mme Davies a précisé
que le nombre des personnes déplacées en Erythrée ne pouvait pas être
recensé de façon précise car la situation était 'très fluide' et les gens
étaient toujours en déplacement. Beaucoup d'individus se cachaient dans
les collines et les montagnes où les agences humanitaires n'avaient pas
accès ; on estimait à 50 000 le nombre de personnes réfugiées dans des
petites zones au sud de Tesseney, le long de la frontière soudanaise. Ces
déplacés se trouvaient sur le chemin de retrait des troupes éthiopiennes
et étaient par conséquent très vulnérables, ont expliqué des sources
humanitaires. Les Nations Unies estimaient à 750 000 le nombre de
personnes déplacées.


ERYTHREE: Les réfugiés au Soudan pris dans les combats
La reprise des affrontements entre les forces éthiopiennes et érythréennes
en Erythrée occidentale a entraîné lundi le passage d'une nouvelle vague
de réfugiés vers le Soudan. Un porte-parole du HCR a indiqué à IRIN qu'au
moins 3 000 individus avaient franchi la frontière dans la journée,
d'autres personnes étant attendues dans le courant de la nuit. Parmi les
nouveaux exilés au Soudan, on comptait au moins deux civils blessés, les
premiers recensés par le HCR depuis le début des combats le 12 mai. On
pouvait en déduire que les réfugiés avaient été pris au piège dans les
combats alors que jusqu'à présent ils les avaient précédés dans leur
fuite. Le porte-parole a précisé que pendant la journée on entendait
parfaitement les tirs d'artillerie et d'obus du côté soudanais de la
frontière.


ERYTHREE: Des Ethiopiens détenus dans des camps de sécurité
Des fonctionnaires érythréens ont reconnu que quelque 7 500 Ethiopiens
étaient détenus dans quatre camps à Massawa, Dekemhare, Mendefera et
Keren, et qu'ils avaient été internés pour des raisons d' 'infractions à
la sécurité' et de 'détention préventive'. Le camp de Shiteki a été
ouvert le 29 mai après le bombardement par l'Ethiopie de l'aéroport
international, le premier jour des pourparlers de paix en Algérie. Les
Ethiopiens sont désormais officiellement invités à demander leur retour en
Ethiopie, ce qui pourrait signifier le début de préparatifs de
rapatriement, selon des diplomates. Un journaliste international qui a
visité le camp de Shiteki, à 23 kilomètres au sud d'Asmara, a indiqué que
la population en grande majorité masculine du camp était 'sous
surveillance légère et détenue dans de bonnes conditions'. Les
journalistes ont rapporté que les Ethiopiens du camp avaient l'impression
d'avoir 'une certaine marge de choix' quant à leur décision de rester ou
de partir.


SOMALIE: Enquête sur le meurtre d'un agent humanitaire au Somaliland
L'organisme de coordination de l'aide en faveur de la Somalie, 'Somalia
Aid Coordination Body' (SACB) a fait part de son 'profond regret' suite au
décès du directeur de projet Dieter Krasemann, de la compagnie 'German
Technical Cooperation' (GTZ) au Somaliland mardi. Le SACB regroupe des
donateurs, des agences onusiennes et des ONG travaillant en Somalie, et
s'occupe des problèmes de sécurité -notamment enlèvements et assassinats
d'agents humanitaires - en Somalie. La GTZ et l'ambassade allemande ont
demandé que le comité exécutif se réunisse mercredi pour discuter de
l'incident qui marque le premier assassinat d'un agent humanitaire
étranger au Somaliland. Un communiqué émanant du SACB a fait savoir que M.
Krasemann avait été poignardé dans sa voiture à Burao et qu'il était
décédé presque immédiatement. Son assaillant a été aussitôt arrêté et une
enquête est menée par les autorités du Somaliland.


SOMALIE: Le choix entre 'anciens ou nouveaux' délégués
La conférence de paix pour la Somalie, qui se tient à Djibouti, arrive au
terme de sa phase consultative, après que la composition des délégations à
dominance clanique ait été ralentie par des désaccords, ont indiqué
vendredi à IRIN des sources diplomatiques. La discussion a été surtout
axée sur la représentation quantitative des sous-clans, des femmes et des
minorités. Il est probable que la composition finale des délégations sera
formée de quatre groupes de 160 représentants, avec des groupes plus
restreints pour les minorités. On observe des 'centaines d'anciens
politiciens' à la conférence,' a confié une source à IRIN. 'Il sera
intéressant de voir quels délégués seront sélectionnés, anciens ou
nouveaux.'


Nairobi, le 9 juin 2000

(Les informations contenues dans ce bulletin vous sont parvenues via IRIN,
un département d'informations humanitaires des Nations Unies, mais ne
reflètent pas nécessairement les vues des Nations Unies ou de ses agences.
Si vous réimprimez, copiez, archivez ou renvoyez ce bulletin, merci de
tenir compte de cette réserve. Toute citation ou extrait devrait inclure
une référence aux sources originales. Les rapports d'IRIN sont archiv
és
sur internet sous : http://www.reliefweb.int/IRIN ]


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13/06 AHMED DINI : Le silence !

Depuis plusieurs semaines nous n'avons reçu aucune information en provenance du FRUD et/ou de son Président Ahmed DINI et de son représentant pour l'Europe : Mohamed KADAMY.

Par des rumeurs, nous savons que les négociations FRUD - Gouvernement seraient au point mort. Mais nous nous étonnons quand même de ce silence ... bien long !


Nous savons bien que des négociations comme celles-ci doivent être menées dans le calme et dans le secret "à certaines périodes', mais l'accord-cadre de Paris remonte au 7 février et depuis nous n'avons jamais été informés du déroulement des entretiens .........

Dernière minute :

Monsieur DINI est rentré à Paris depuis ce lundi. A notre connaissance, il n'a pas communiqué d'information sur les raisons de son retour à Paris, la durée de son séjour en France, ni ce qu'il avait obtenu de M. Guelleh ( ou ce qu'il n'avait pas obtenu ). Ce retour à Paris laisse beaucoup de questions sans réponses .... Aura-t-il envie de nous "éclairer" dans les prochains jours ou est-il lié par un devoir de réserve dans le cadre des négociations "à peine" esquissées avec le Gouvernement djiboutien ?

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BRUITS ET RUMEURS

08/06 Rupture des relations entre M. GUELLEH
et le Général de la Police Yacin YABEH


nous avions été étonné d'apprendre que la Police n'était pas intervenu contre les manifestations qui s'étaient déclenchées à la suite de l'augmentation du prix des carburants. Ce n'est pas dans les habitudes du pouvoir dictatorial ! nous avons cherché à en savoir plus ..

Publication d'un dialogue qui aurait eu lieu entre MM. GUELLEH et YABEH

IOG aurait interrogé le Général Yacin Yabeh(Général de la Police) :
" Pourquoi n'a tu pas donné l'ordre de taper sur les gens?


Réponse de Yacin Yabeh :
" Parce que l'on ne touche pas au peuple !"


IOG lui aurait dit sèchement :
" tu vas descendre (démissionner)


Réponse de Yacin Yabeh :
"Non, je ne démissionnerai pas.

Depuis cet échange plutôt vif, les deux hommes ne se parlent plus.

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ARDHD : les forces de police se sont rattrapées depuis, puisque la LDDH signale 210 arrestations ...... mais qui a donné les ordres cette fois ?

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08/06 : Des Somaliens voulaient s'échapper d'ARTA :
ils sont repris par la force, frappés violemment
et reconduits 'manu militari' à ARTA.


M. GUELLEH n'aurait pas réussi à réconcilier les Somaliens : en effet, ils ont refusé de constituer un gouvernement à Djibouti. Parmi les participants, 25 somaliens voulaient quitter la conférence et partir d'Arta pour Hargeisa (Somaliland, Nord-Somalie). Ils auraient été arrêtés à la frontière puis frappés violemment. Enfin ils auraient été ramenés 'manu militari' à Arta (Djibouti).

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10/06 : M. GUELLEH se méfierait de ses forces armées !!

On nous signale que M. GUELLEH prendrait ses distances vis à vis de ses propres forces armées, dont il se méfierait de plus en plus. Il est vrai que l'annonce d'un possible refus de défiler le 27 juin l'inquiète au plus haut point.


Il sait, comme cela s'est toujours vérifié en Afrique et dans d'autres pays, que les forces armées ont le pouvoir de démettre un Président...

Qui peut savoir ce que pourraient décider des soldats qui ne sont plus payés depuis plusieurs mois et qui, comme les autres fonctionnaires, doivent inventer chaque mois des acrobaties invraisemblables pour faire vivre leurs familles, alors que les dignitaires du régime ne manquent de rien ..... M. GUELLEH a probablement raison d'être inquiet ... Son 'trône' est peut-être construit sur une poudrière !


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09/06 : 210 personnes arrêtées à la suite de manifestations contre l'augmentation du prix des transports : des femmes et des enfants incarcérés dans des conditions épouvantables !

LIGUE DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L. D. D. H.
Le Président NOËL ABDI Jean Paul
SIÈGE Q. V. BOULEVARD DE GAULE
B.P. 74 DJIBOUTI
DOM TEL : 253 358 007
BUR TEL : 253 357804
E-mail : noel_lddh@intnet .dj

NOTE D'INFORMATION N° 10/LDDH/2000


Vendredi 2 juin 2000, un accord est intervenu entre les syndicats des bus et des mini - bus, d'une part et le Ministre de Transport, d'autre part. Il a été décidé d'une augmentation de 10 FD des prix tarifaires pour le transport en commun de la capitale.

Depuis l'augmentation des hydrocarbures et plus particulièrement le prix de kérozène (Pétrole lampant) et celui du prix du transport des bus et des minci- bus, les femmes au foyer de Balbala, du Q7, Q7 bis (l'ancienne Poudrière) et d'Ambouli ont manifesté les 3 et 4 juin, tout en coupant la circulation de certains axes routiers dans ces différents arrondissements.

Depuis hier, la FNP procède à des arrestations. Environ 160 personnes, essentiellement des femmes, des jeunes ainsi que des adolescents ont été transférés au centre de transit de Nagad, et encore aujourd'hui une bonne cinquantaine ont renforcé le lot des détenus à Nagad.

La LDDH est très inquiète pour ces personnes fragiles, surtout en cette période de haute chaleur, elle est très préoccupée des conditions de détention insupportables et du manque grave en eau et en nourriture.

La LDDH demande au gouvernement de prendre des mesures courageuses, tels que par exemple, celle de revenir sur l'augmentation des tarifs des hydrocarbures.

Cette décision anti - sociale mérite une attention particulière et urgente, car le prix du pain risque lui aussi de connaître une hausse en sus de l'augmentation du prix de l'eau, qui s'applique même dans les zones des démunis de Balbala.


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09/06 : La Conférence d'ARTA pour la Somalie. La fin du rêve pour M. GUELLEH ?
Le 'flou' s'enlise dans le grotesque.

LIGUE DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L. D. D. H.
Le Président NOËL ABDI Jean Paul
SIÈGE Q. V. BOULEVARD DE GAULE
B.P. 74 DJIBOUTI
DOM TEL : 253 358 007
BUR TEL : 253 357804
E-mail : noel_lddh@intnet .dj

 

NOTE D'INFORMATION N° 11/LDDH/2000 du 7 juin 2000


Le 2 mai 2000 s'ouvrait à Arta (environ 40 km de la capitale) une Conférence sur la Réconciliation et la Paix en Somalie. Dans certains milieux on insiste sur le fait que " Cette conférence a été conçue et réalisée par le Président de la République de Djibouti.

Un mois après, est il possible de dresser un bilan concret sur cette conférence ? A notre avis, c'est non, pour la simple raison, que la Ligue Djiboutienne, ainsi que les autres défenseurs des Droits de l'Homme en particulier Maître Aref, qui est le Vice - Président auprès de l'UIDH, chargé de la région de la Corne d'Afrique, n'ont pas été sollicités, du moins à titre d'observateur, à assister à cette conférence importante. D'ailleurs seuls les conférenciers somaliens et organisateurs du gouvernement djiboutien étaient autorisés à participer et assister aux débats et différents contacts parallèles. Cette conférence a, semble - t - il bénéficié d'une large diffusion médiatique. Néanmoins, tous les djiboutiens, qui ne sont pas en mesure d'accéder aux antennes paraboliques ont eu le " privilège " de suivre les travaux de cette conférence à travers les écrans de la RTD, par des émissions spéciales et quotidiennes de deux heures (16h à 18h).

  • Pas un seul débat, pas un seul aperçu sur les prises des Décisions, encore moins, des résumés des points forts des travaux de cette conférence.
  • Une chose est sûr, cette masse de la population djiboutienne a largement bénéficié et a eu droit (charité bien ordonnée commence par soi) à la diffusion constante des éloges grandioses du Président de la République de Djibouti, assorties de chansons patriotiques très émouvantes et poignantes, et surtout des chansons et des poèmes, qui vous retournent le cœur, en vous faisant pleurer à chaudes larmes sur tout les méfaits du tribalisme, et ceci, tout à fait en contradiction avec l'orientation et les objectifs de la conférence somalienne.
  • Mieux encore le partage (imposé ou accepté) est strictement basé sur une nouvelle nomenclature tribale composée de cinq grandes branches qui déterminent et répertorient les tribus les plus importantes.
  • Cette nouvelle nomenclature est certainement très originale, mais quant à son efficacité ou tout au moins sa viabilité, alors ? That is the question !

I - Désarroi inquiétant à Arta

Certains responsables djiboutiens considèrent, qu'ils sont en passe à une période de désarroi. Ils ne savent plus exactement comment maîtriser les acceptations contradictoires, qui risquent fort de se transformer en des écueils dangereux à la " navigation de cette réconciliation ". Ce qui expliquerait, peut être, les agissements et surtout les déclarations brutales et intempestives du patron de la diplomatie djiboutienne.
C'est sur cette toile de fond du désarroi, que nous allons essayer de vous soumettre une approche, qui va s'articuler sur quelques points.
1) Objectifs de cette conférence et critères de choix des délégués.
2) Méthodes de travail et les difficultés rencontrées
3) Les premières Décisions
4) Les réactions et leurs impacts


1 Objectifs de cette conférence et composition

L'objectif de cette conférence est d'instauré à nouveau les structures d'un État somalien avec la nomination des membres d'un parlement, d'un Président de la République par un " Grand électeur " lui même choisi par des dirigeants coutumiers tels que le Ugaas, Salaadin, Bogor, Imans, Mahagyad, Wabarred etc…
C'est ainsi qu'à la conférence à Arta, après un symposium des intellectuels de tout horizon qui s'était tenu dans la capitale, la première phase des discussions et des contacts a eu lieu à Arta. Dès le début, les organisateurs djiboutiens nous ont informé, que pour cette première phase, les conférenciers seront composés par des dirigeants coutumiers.

2 Organisation, les méthodes de travail et les difficultés les plus choquantes.

Dès l'ouverture des travaux, l'organisation proprement dite a été prise en charges par le gouvernement djiboutien. Quant aux conférenciers, ils ont fixés deux méthodes de travail, à savoir :
- Que les échanges de points de vue, les débats, ainsi que l'adoption des décisions qui en résultent, doivent faire l'objet de séances plénières et en présence des conférenciers.
- que dans le cadre des réconciliations entre certaines tribus, des réunions parallèles pourront avoir lieu uniquement entre les tribus concernées.
Évidemment, comme tous les participants sont isolés à Arta, il ont donc tout leur loisir de continuer et d'approfondir les contacts et les échanges des différents points de vue.
Il est important de citer les difficultés, les plus choquantes sur l'organisation.


a) Sur l'organisation administrative

Dans de telle conférence, où il est important de connaître la ou les positions de chaque conférencier et/ou des groupes des conférenciers, il est important et pratiquement indispensable de procéder à l'enregistrement systématique de tous les débats des séances plénières et l'établissement des procès verbaux dont la transcription doit être fidèle aux débats enregistrés.

Afin de créer un climat de confiance, il est tout à fait logique et nécessaire, d'exiger la transparence des débats, au moins par l'établissement régulier et périodique ( une fois par semaine par exemple) de Compte rendu analytique, qui aurait pour résultat majeur, celui d'influer sur la bonne compréhension du problème somalien et servir de support à la mobilisation des mass - média et dynamiser le renforcement du soutien de la Communauté Internationale, de même que des bailleurs de fonds, car la transparence des informations ne peut être que bénéfique et elle permet, à ceux qui veulent vraiment aider le peuple somalien, à se préparer aux différentes évolutions, même si elles peuvent paraître minime. Quant au nombre, des chefs coutumiers, il est réparti à part égal, entre cinq branches des grandes tribus somaliennes soit trente par branche, avec un total de 30X5 = 150 conférenciers. Et ceci, pour la première tranche de cette Conférence.
Toutefois, le nombre des participants et invités somaliens varie de 800 à 1200 personnes.
On peut donc considérer que les 150 conférenciers étaient renforcés en réalité par 800 à 1200 participants somaliens.
Dans le domaine de l'organisation de la logistique, la gestion des fonds n'est vraiment pas transparente, il est même difficile de connaître d'où proviennent les fonds. Toutefois le Comité de logistique a réussi à assurer l'intendance depuis le début. Seul un incident regrettable, mais grave, car on déplore cinq blessés, a eu lieu entre les forces de police et le personnel mis à la disposition des participants (femmes de ménage, serveurs, etc..)

3 les décisions

Compte tenu, du manque de documents écrits, et tenant compte du flou ou plutôt des différentes interprétations, nous vous soumettons deux décisions qui ont été formulées, mais dont personne est en mesure d'indiquer laquelle, des deux, a été retenue.
Le nombre, des membres de la prochaine Assemblée qui devrait débutée ses travaux le 6 juin 2000, ce compose de ces deux manières :

Par ordre alphabétique :
A :
1) Darod 130 + 22 femmes
2) Dir 130 + 22 femmes
3) Hawiyé 130 + 22 femmes
4) Issak 130 + 22 femmes
5) Raxawen 130 + 22 femmes
Total 152 x 5 = 760 délégués


B : 1) Darod 130 + 22 femmes
2) Dir 130 + 22 femmes
3) Hawiyé 130 + 22 femmes
4) Raxawen 130 + 22 femmes
5) Others 65 + 11 femmes
Total 152 x 4 + 76 = 684 délégués.

4 Les réactions et leurs impacts

nous vous présentons une traduction, sous forme de résumé, de l'interview du Président du Somaliland S.E. Ibrahim Hadji Egal à la BBC section somalie le 3 juin 2000.
De même que l'interview, toujours à la BBC du Président du Puntland S.E. Abdillahi Youssouf. Cette interview a eu lieu le 7 juin 2000.

a) S.E. I. H. Egal
nous ne sommes pas contre la dite Conférence mais nous avions simplement rejeté les méthodes proposées par le pays hôte. Le président a démenti catégoriquement son opposition à la réconciliation nationale somalienne et il considère ceci comme une propagande Internationale de son homologue Djiboutien.
La Somaliland préconise la tenue d'une conférence de l'ancien Somalia pour pouvoir élire des représentants pour cette partie de la Somalie.
Quel conseil suggérez vous ?
nous proposant au somalien de préparer le terrain et de mettre en place les structures adéquates, tout en respectant les résolutions et les conclusions du groupe des intellectuels et des sages de la communauté somalienne. On n'anticipant pas les décisions prises hors du terrain, afin de préserver l'intégrité et le bien être de tous.

b) S.E. Abdillahi Youssouf
A indiqué, qu'à la suite des réunions répétées de notre Parlement et du Conseil des sages, nous avons décidé le retour de notre délégation pour consultation et nous vous avons demandé à Monsieur le Président Ismael Omar Guelleh de garantir la sécurité de notre délégation, ainsi que leur droit à la liberté de tenir une conférence de presse, de même que le droit d'aller et de venir. Il a précisé que cette délégation n'était pas habilité à poursuivre la suite de cette Conférence, mais était uniquement chargée de la première phase des travaux. La délégation du Puntland a demandé de regagner leur pays pour consultation. Si dans les 24h qui suivent, elle est toujours retenue à Djibouti, nous serons dans l'obligation de les considérer comme pris en otage et nous serons contraint de prendre toutes les dispositions qui s'imposent, par les voies et les règles d'un État souverain.

II - En marge de cette Conférence somalienne.
Quelle est la situation du citoyen djiboutien ?

" Qu'a tu fais citoyen djiboutien pour ton peuple ? "
Après un peu plus d'un an des élections présidentielles, et en ces périodes de crises aiguës, cette question devrait être posée et argumentée, à notre avis, au Premier Magistrat - Chef du Gouvernement - Président du Parti Politique au Pouvoir - Chef des Armées etc…

Certes, il est vrai, que ce n'est pas à nous de polémiquer sur cette question, alors nous allons prochainement nous contenter à vous énumérer, en les localisant, certains secteurs de crises de haute tension, source des conflits, et qui malheureusement, jusqu'à présent n'ont pas pût trouver des solutions de règlements. Peut être par manque de temps, peut être par manque de volonté politique, peut être par peur de l'inconnu, par peur de prendre des décisions politiques, peut être par l'isolement ou la concentration de tous les Pouvoirs de l'Etat sur une seule personne ( concentration dangereuse qui ne peut qu'engendrer un système dictatorial) ou peut être, tout çà, à la fois.

Afin de ne pas alourdir cette note, nous préférons réserver cette analyse pour une date ultérieure.

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LE RENOUVEAU
Organe du PRD - Parti pour le Renouveau Démocratique -

Depuis le Numéro 37, LA LIBERTÉ diffuse une sélection
des articles parus dans LE RENOUVEAU.

A noter que l'ARDHD diffusera, dans les mêmes conditions,
tous les articles et tous les communiqués
qui lui sont envoyés par les organisations et/ou les personnalités
se réclamant de la Défense des Droits de l'Homme et/ou de l'Opposition à Djibouti.
(Voir conditions techniques)

N° 361 du Jeudi 1er Juin 2000
N° 362 du Jeudi 8 Juin 2000

------------------------------------------------- Sommaire 'LA LIBERTÉ ----------------------------------

LE RENOUVEAU
N° 361 du Jeudi 1er Juin 2000

SOCIETE

LE PEUPLE EST EN COLERE ET LES BUS EN GREVE

Le peuple djiboutien, écrasé de chaleur en ce début d'été caniculaire et en proie aux affres de la misère que lui impose la mal-gouvernance, souffre en silence. Il ne cesse de scruter l'horizon pour y déceler le moindre signe d'espoir. Il espère un changement et attend beaucoup des négociations en cours entre l'opposition et le régime dans le cadre de l'accord-cadre signé le 7 février 2000 à Paris. Il regarde, sceptique, ce que le pouvoir appelle " conférence de réconciliation somalienne " et qu'il conduit à huit clos à Arta. Il voit et entend ce que le régime veut bien lui en dire. En le croyant d'autant moins qu'il connaît le système RPP.


Sans cesse, il se prend donc à rêver la fin de ses souffrances. Tant il est vrai que sapatience est à bout.


Et voilà que la science infuse du régime lui assène, tel un coup de massue, une hausse substantielle du pétrole lampant et du gasoil de 12 francs le litre décidée en même temps qu'une autre augmentation, de 5 francs celle-là, pour le super, ce qui n'augure rien de bon pour le prix de la place de bus et le coût du combustible domestique.
Alors, il explose de colère. Il sort dans la rue, brûle des pneus sur les chaussées, se répand en slogans hostiles au pouvoir et perturbe la circulation routière. Ou du moins ce qui en reste, car bus et mini-bus expriment aussi leur colère par un mouvement de grève suivie à 100%.


En effet, les mini-bus et bus du pays lancent une action de grève mardi 30 mai 2000. Aucun véhicule de transport en commun ne circule chargé depuis lors. Les habitués, ceux et celles qui se déplacent en bus, c'est-à-dire vous et nous, soit l'écrasante majorité des Djiboutiens et Djiboutiennes, s'en sont rendus compte de très bonne heure mardi.

Massés puis en mouvement le long des trottoirs, les passagers sans bus se comptent par centaines voire milliers.


Motif de cette grève, au demeurant sans précédent puisque la totalité du parc des bus et min-bus l'ont suivie, apportant la preuve de leur solidarité et de leur cohésion : la hausse de 12 FD du prix du litre de gasoil.


Lorsque l'on sait par ailleurs que les importateurs et autres boulangers, excédés par les agissements du pouvoir, disent leur colère (lire nos articles en pages 2 et 3), l'on ne peut que constater que le mécontentement se généralise. C'est que trop c'est trop !
Dans un pays où le coût de la vie est des plus élevés et où les gens peinent déjà pour payer le prix habituel de 30 FD (50 FD pour Balbala) de la place de bus, cette mesure gouvernementale qui renchérit le gasoil utilisé par les transports en commun est apparue excessive pour les professionnels comme pour les passagers. Et de fait, elle l'est. Au même titre d'ailleurs que l'augmentation du pétrole lampant et du super.
Au moment où les agents de l'Etat, de loin le plus important agent économique, accusent cinq mois de retards pour la seule année 2000 (les arriérés antérieurs sont de trois mois : novembre et décembre 1995 et décembre 1997), prendre de telles mesures impopulaires qui ajoutent gravement aux difficultés d'un quotidien déjà des plus durs, voilà qui dénote une légèreté sans bornes. C'est de l'inconscience !


La raison ne peut que se révulser, autant que le cœur, devant de telles initiatives inconsidérées. Que cherche-t-on ? Qu'elles sont les motivations profondes à l'œuvre ?

C'est à croire que l'on a opté définitivement pour le misérisme ( règne par la misère). Que la logique de la facilité poussée à l'extrême a conduit à assommer chaque jour un peu plus les pauvres Djiboutiens et Djiboutiennes.


La réaction moyenâgeuse du régime qui, pour toute réponse, s'est laissé aller à ses anachroniques réflexes répressifs ne témoigne point, en tout cas, du contraire. Cinq membres du comité syndical des bus et mini-bus dont le secrétaire général Monsieur Osman Guedi et quinze propriétaires de bus ont été arrêtés dès mardi 30 mai 2000.


Devant une telle situation, les démocrates ne sauraient rester indifférents. Aussi l'Opposition Djiboutienne Unifiée et le Parti du Renouveau Démocratique (PRD), qui en fait partie, notent-ils le caractère autoritaire, intempestif et peu justifié de ces mesures impopulaires. Ils exigent leur annulation ainsi que la libération immédiate des cinq responsables syndicaux et des quinze propriétaires de bus arrêtés par la police dès le début de la grève. Non sans s'interroger sur les véritables motivations qui y président.


La balle est désormais dans le camp du peuple martyrisé.



LES BOULANGERS SE MOBILISENT

Les boulangers djiboutiens se mobilisent contre l'augmentation de leur coût de production liée à la suppression par le gouvernement de l'approvisionnement en farine subventionnée et de la hausse du carburant (gasoil). Ils saisissent, par le biais de leur syndicat, le ministre du commerce par lettre datée du 31 mai 2000. Ils lui exposent leur situation peu enviable et lui demandent de prendre ses responsabilités pour y remédier.
Rappelons que les boulangers, par le même canal syndical et pour les mêmes motifs, avaient écrit au chef de l'Etat, Monsieur Ismaël Omar Guelleh. Ils avaient notamment sollicité :
" 1)- Suppression de la patente d'importation pour les boulangers ;
2)- Baisser le montant de la patente trop exorbitante des boulangers;
3)- supprimer l'impôt sur le bénéfice car nous ne réalisons aucun bénéfice ;
4)- Energie : tarification de l'électricité et de l'eau à un régime préférentiel ;
5)- Gasoil : nous le fournir en hors taxe "
A suivre


 

ECONOMIE


LES IMPORTATEURS A LEUR TOUR EN COLERE


Les importateurs de la place, djiboutiens comme non djiboutiens, sont en colère du fait des agissements d'un régime qui n'épargne rien ni personne. Cela fait suite, outre la dégradation de l'environnement socio-économique qui est depuis une dizaine d'années en crise aiguë en raison des problèmes politiques et de la guerre civile, au harcèlement fiscal dont ils s'estiment l'objet . Ils se plaignent de redressement fiscaux inconsidérés, de patente trop chère du fait de la prise en compte dans la base de calcul des produits déclarés en transit , d'augmentation de Taxe Intérieure sur la Consommation, notamment sur le tabac, les cigarettes, les produits alcoolisés et certains médicaments.


La chambre Internationale de Commerce et d'Industrie (CICID) s'est faite l'écho de ce mécontentement dans son bulletin mensuel Djib Eco. " [...] On assiste, écrit le président Coubèche en ouverture du numéro de mai 2000 de Djib Eco, à un départ discret de certains de nos hommes d'affaires nationaux vers d'autres horizons fiscalement moins contraignants. [...] Je pense que le moment est venu pour mieux coordonner la politique de développement régional de notre pays prenant davantage en compte les doléances du secteur privé. "


Un article est d'ailleurs consacré au sujet dans les pages intérieures du bulletin. Article que voici :


" Le président Said Ali Coubèche a reçu récemment une pétition des plus importants importateurs du pays qui se plaignent d'être victimes de tracasseries de la part des services du Ministère des Finances.


1. Le Ministère réclame aux importateurs des redressements sur plusieurs années sur des déclarations d'importation qu'il remet en cause aujourd'hui alors qu'elles ont été acceptées à l'époque par les services concernés.


2. Dans le passé, la patente d'importateur était calculeé sur le volume d'importations, aujourd'hui elle est calculée en plus sur les produits déclarés en transit par les importateurs.


3. les taux de la TIC sur certains produits exportés ont augmenté de 50% notamment sur le tabac, les cigarettes et les produits alcoolisés.


4. Par ailleurs, la réforme des taux de TIC a renchéri certains médicaments sur lesquels la TIC s'applique au taux de 33% au lieu de 10%. Jusqu'à présent le Ministère n'a pas tenu compte des doléances des professionnels concernés.


Les commerçants qui font de l'import/export se trouvent donc devant une grave décision à prendre et certains vont même jusqu'à envisager de quitter Djibouti pour des lieux moins contraignants.


L'accueil du Ministère fut attentif notamment concernant les modalités de calcul de la patente d'importateur.


Par contre, il fut plus mitigé sur les redressements fiscaux. Mais il promit à la CICID de créer un comité de liaison pour examiner dossier par dossier.


Quant à la troisième question, le président Coubèche lui a demandé d'apporter une plus grande attention sur les statistiques qui lui sont fournies car il est à craindre que même si on enregistre un progrès en valeur des taxes dans ce domaine, il faut savoir aussi qu'une quantité importante de ces produits ne passe plus par Djibouti. "


Voilà qui se passe de commentaire et reflète le mécontentement généralisé que connaît tout un pays.


Décidément...


 

CULTURE

JACQUES HIGELIN A DJIBOUTI

Jacques Higelin, le grand artiste français, arrive à Djibouti pour un concert.
Le spectacle est prévu pour demain 3 juin 2000 dans la salle des spectacles du Centre Culturel Français Arthur Rimbaud (CCFAR) qui a invité le musicien sous nos cieux.
C'est pour des raisons de fiabilité, semble-t-il, que la grande salle du Palais du Peuple qui aurait permis à un public plus nombreux d'assister au concert, n'a pas été retenue. Dommage, car Jacques Higelin est le genre d'artiste à draîner du monde à ses spectacles.


Il faut dire que, à l'instar d'un Bernard Lavillier où Serge Gainsbourg, ce grand nom de la musique française a su franchir les frontières de l'Hexagone. Comme il a su franchir les barrières identitaires. N'a-t-il pas découvert et lancé des groupes tels que Shooter, Téléphone, Diesel Rock, Lily drop, Sally Nyolo et ses Zap-Mama ?


Bienvenue à Jacques. Que le public vibre aux sonorités de ce " cri qui vient de l'intérieur " pour reprendre la jolie formule de Bernard Lavillier.


 

EN BREF -EN BREF

DES ENFANTS LIVRÉS À EUX-MÊMES

Les élèves de CM2 de la localité de Mouloud au district de Dikhil ont dû se rendre à Dikhil-Ville pour passer l'examen d'entrée en 6ème.Les épreuves subies, ils se sont retrouvés dans la rue avec parfois leurs accompagnateurs. Et pour cause parce qu'aucun moyen de transport n'était à leur disposition pour le retour à Mouloud.


Il a fallu faire du stop aux bambins pour rentrer à la maison.


Aussi ont-ils erré à longueur de temps...sans toujours bénéficier de la générosité de quelque bonne âme !


Décidément...


 

FELICITATIONS

MAITRE CALATAYUD DISTINGUE

Maître Roger-Vincent Calatayud, avocat français au Barreau de Tarbes et ancien bâtonnier, très engagé dans la défense des droits de l'Homme, notamment en République de Djibouti où il défend les opposants et autres détenus d'opinion, vient d'être décoré par le Président de la République Française, Monsieur Jacques Chirac, de la médaille de Chevalier de l'Ordre National du Mérité. Distinction amplement méritée.


La Ligue Djiboutienne des Droits Humains, l'Opposition Djiboutienne Unifiée (ODU), le Parti du Renouveau Démocratique (PRD) ainsi que tous les démocrates djiboutiens se réjouissent de cet honneur mérité et adressent leurs vives félicitations à Maître Roger-Vincent Calatayud.


C'est là une victoire du droit sur la force tyrannique.


CE QU'ONT APPRECIE NOS LECTEURS

 

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LE RENOUVEAU

N° 362 du Jeudi 8 Juin 2000

L'EVENEMENT NATIONAL

LES ÉMEUTES DE LA MISÈRE


Samedi 3 juin 2000. L'atmosphère caniculaire de l'été connaît une tension inhabituelle née de la hausse brutale du prix du gasoil et du pétrole lampant de 12 FD.
Les professionnels des bus et mini-bus, qui ont observé une grève magistrale de quatre jours (du mardi 30 mai au vendredi 2 juin), ont obtenu du gouvernement une augmentation de 10 francs du prix de la place pour compenser la hausse de 12 FD du litre de gasoil consommé par leurs véhicules.
Rien de nouveau en ce qui concerne le prix du pétrole lampant, pourtant combustible populaire par excellence. Non seulement, donc, les couches populaires doivent supporter cette hausse maintenue de 12 francs du pétrole lampant mais aussi dix autres francs qui viennent alourdir le prix de la place de bus ou mini-bus. Les couches populaires, car, c'est bien connu, les dignitaires alimentaires du régime ont depuis longtemps abandonné pain et pétrole lampant pour le croissant et le réchaud à gaz, pour ne citer que ces deux éléments du progrès alimentariste dont se glorifient nos insatiables prédateurs.
Le sang du peuple malheureux, déjà surchauffé par les effets conjugués de la chaleur et de la crise de mal-gouvernance, ne fait qu'un tour. Spontanément, les gens se soulèvent. Ils descendent dans les rues où ils brûlent des pneus et bloquent les chaussées d'épaves de véhicules et autres détritus. Ils scandent des slogans hostiles au régime.
La circulation routière est perturbée. Les dignitaires grassouillets du régime ne peuvent plus circuler librement dans leurs grosses cylindrées climatisées aux vitres aussi hermétiquement fermées que leurs esprits archaïques.
Le peuple est en colère contre la bêtise et manifeste son courroux. Avec pour fer de lance les jeunes et les femmes qui agissent vaillamment en première ligne. Balbala, Ambouli, Djebel, Quartier 7 bis, Quartier 7, Cité du Stade, Quartier 6, Arhiba, etc. tous les quartiers populaires et populeux sont gagnés par le mouvement de colère. Cela sent bien le soulèvement.
A Béit El Wali (ancien palais du gouverneur colonial devenu palais présidentiel), c'est la panique. Le téléphone se décroche et raccroche. Les appels se multiplient. Les instructions aussi. Un mot d'ordre, un seul : il faut arrêter ça ! La police se mobilise. La gendarmerie fait de même. L'anachronique machine répressive se met ainsi en branle.
Mais la situation est différente cette fois. Différente par son ampleur, sa spontanéité et le sens tactique de ceux et celles qui agissent.
Les flammes des pneus gênent les matraqueurs, et les barrages de fortune leurs véhicules. Les premières descentes sont alors un formidable fiasco : agiles comme des acrobates, les émeutiers sèment les sbires casqués. La moisson est maigre. Dur, dur...
Les grassouillets chefs sont mécontents. Les menaces tombent, notamment à l'encontre de l'encadrement de la machine répressive. Il leur faut des résultats, qui tardent à mesure que le temps passe...
Que faire ? La question est sur toutes les lèvres et dans tous les esprits dans les venelles vénales du pouvoir. La réponse fuse enfin, bovine au possible : il faut frapper fort et dans le tas !
Alors, aveuglement, les agents casqués de la répression se lancent à l'assaut des habitations et autres salles vidéo pour jeunes qu'ils violent en s'y introduisant sans autorisation. Ils arrêtent tout ce qui leur tombe sous la main. Par centaines, les gens sont interpelés et envoyés au sinistre centre de Nagad. Dimanche, lundi et mardi sont ainsi placés sous le signe des arrestations massives et aveugles.
Le régime déploie ces trésors d'inintelligence dont il a le secret. Il est à bout, vaincu par la vaillance spontanée des émeutiers.
Mercredi, la situation se calme quelque peu. Sorte de repli tactique des émeutiers, dirait-on. Le régime pousse un ouf de soulagement. Il l'a échappé belle.
Aux sommets sans saveur du pouvoir, l'heure est au bilan. Il n'est guère brillant. A qui la faute ? Qui en porte la responsabilité ?
Des boucs émissaires sont trouvés. Des têtes sont désignées du doigt. Des noms circulent, colportés par la rumeur. De vieux comptes semblent se régler, et certains chefs galonnés sont donnés sortants au conseil des ministres de Monsieur Guelleh. Qui n'en est qu'à sa douzième séance en six mois de l'an 2000 ! Pour cause de voyages aussi incessants qu'infructueux du chef ? Pour panne d'idées ? Les deux sans doute...
Dure semaine donc pour le régime que celle qui se termine. La misère a tourné aux émeutes...
Ne dit-on pas qu'il faut se méfier de l'eau qui dort ?


 

ECONOMIE SOCIALE

LES BOULANGERS REMPORTENT UNE VICTOIRE

Les boulangers, touchés à la fois par la hausse du gasoil et la suppression de la farine subventionnée, ont saisi le pouvoir en place. Ils ont exposé, ainsi que nous en avons fait état dans notre dernière édition, leur situation peu enviable. Non sans menacer de faire grève à l'instar des bus et mini-bus.
Le régime, paniqué, aurait favorablement répondu à leurs exigences, du moins en partie. Une réduction de près de 50% du prix du kilowattheure d'électricité consommé leur aurait été accordée : désormais le kilowattheure leur serait donc facturé à 25 FD contre près de 50 FD habituellement.
C'est là une victoire indéniable arrachée par la détermination et la combativité. Preuve que la lutte pour ses droits finit toujours par payer...
EDUCATION


ENTREE EN 6ème : BEAUCOUP DE CANDIDATS, PEU D'ADMIS

Comme chaque année, de très nombreux élèves se sont présentés au concours d'entrée en 6ème au mois de mai dernier. Ils étaient près de 7500 sur l'ensemble du territoire national à concourir. 7500 élèves de tous sexes, de toutes conditions sociales et de tous niveaux puisque entre l'élève de CM2 d'Assamo ou de Dora et celui de l'Ecole d'application de Gabode II à Djibouti-ville, l'écart est grand.
Comme d'habitude, peu d'entre eux ont donc été admis faute de niveau mais aussi et surtout de places. Seuls quelque 3216 candidats auront été reçus. 3216 heureux élus qui rejoindront à la prochaine rentrée scolaire les huit collèges d'enseignement secondaire (CES) du pays.
Les autres, c'est-à-dire la majorité (ils sont plus de 4000), se retrouveront dans la rue, à moins qu'ils aient la chance d'être encore " trop jeunes " pour être jetés comme des chiffons.
Un véritable massacre annuel donc que ce concours d'un autre âge et la logique qui y préside. Un massacre auquel la condition sociale et l'école fréquentée prédestinent ou dont elles sauvent selon les cas. Un massacre qui touche surtout les enfants du peuple et épargne ceux mieux lotis dont les parents ont les moyens du succès scolaire. Un massacre anti-populaire inacceptable et qui doit cesser d'urgence.
Et que l'on n'invoque surtout pas la pénurie des moyens : le régime ne s'est-il pas arrangé pour recruter des milliers de soldats et mener une guerre dont il aurait facilement pu faire l'économie ?
De grâce, investissons enfin en l'homme au lieu de cultiver la bêtise alimentariste.
AÉRONAUTIQUE


 

L'AÉROPORT SUSPEND SES PRESTATIONS À " AIR DJIBOUTI "

La compagnie Air Djibouti, que l'opinion publique nationale considère comme proche du régime, connaît des difficultés en ce moment . Notamment avec l'Aéroport International de Djibouti auquel elle doit quelque 37 728 965 FD au titre de la location des équipements d'assistance au sol et de la redevance aéronautique.
" Malgré notre prolongation accordée jusqu'au 21 mai 2000 dernier, écrit la direction de l'Aéroport ( lire ce document en fin de journal), date prévue pour le paiement, il a été constaté qu'aucune initiative n'est prise à ce jour par votre compagnie pour débloquer la situation. Nous vous informons que votre dette s'élève à 37 728 965 FD, respectivement pour 28 267 272 FD de location et 9 461 693 Red Aéronautique. [...] Toutes prestations de service seront suspendues à partir du 22/05/2000 ".
Cette compagnie aérienne, de création récente, a repris les droits d'exploitation de la compagnie nationale, la défunte Air Djibouti. Elle assure notamment la ligne Djibouti-Paris et Djibouti-Djeddah. Elle emploie un encadrement mixte djibouto-expatrié au sein duquel officie un ancien directeur d'Air Djibouti.
Les capitaux de cette compagnie appartiennent, dit-on, à des Djiboutiens et à un consortium étranger dont la composition reste opaque.
Pourquoi ces difficultés ? S'agit de simples problèmes de jeunesse appelés à s'aplanir ou de difficultés plus profondes de nature à mettre en danger la survie de la société ?
Rappelons, en tout cas, que le président Mohamed Hadji Ibrahim Egal du Somaliland a récemment interdit cette compagnie sur son sol, la soupçonnant de transporter clandestinement des ressortissants somalilandais vers Djibouti pour les besoins de la " conférence de réconciliation somalienne " de Monsieur Ismaël Omar Guelleh. Avant de la réautoriser peu après, après que le régime djiboutien a interdit la compagnie Daalo Airlines, contrôlée par des Somalilandais et installée à Djibouti, de vols à destination ou en provenance du Somaliland.
A suivre


 

ADMINISTRATION

LES AGENTS OBOCKOIS DE L'ETAT ATTENDENT ENCORE

Les agents obckois de l'Etat, qui se plaignent de lenteurs dans le règlement de leurs solde et autres allocations familiales, ont demandé qu'il y soit remédié. Ils attendent encore que des mesures concrètes soient prises pour que ces lenteurs cessent.
Aussi interpellent-ils le nouveau commissaire de la République chef du district d'Obock sur cette affaire laissée en suspens par son prédécesseur.



LA POPULATION DU PK 12 SE PLAINT TOUJOURS


Au PK 12, quartier déshérité rejeté loin de la ville, la population se plaint amèrement. Elle se plaint de ce que les fontaines publiques sont quantitativement insuffisantes, même si le prix du fût est maintenu à 30 FD après la tentative manquée de hausse à 50 FD mise en échec par l'opposition populaire. Elle se plaint aussi de ce que le seul chantier du quartier ( construction d'un groupe scolaire primaire) n'embauche que les seuls militants du parti au pouvoir, le RPP : il faut, nous rapportent-ils, présenter la carte d'adhérent au RPP pour espérer une embauche. Les chefs des quartiers, les responsables de l'annexe locale du RPP ainsi que l'administration de la circonscription y veillent de concert. Elle se plaint également de la pénurie de médicaments au dispensaire local qui n'offre plus rien aux malades. Elle se plaint enfin de ce que les décasés d'Arhiba II ne soient toujours pas normalement réinstallés, comme promis, et demeurent sur des parcelles provisoires, ce qui les place à la merci de l'arbitraire administratif : ils paieraient, selon eux, 5000 FD à la fin de chaque mois pour ne pas être délogés.



UNE MOSQUÉE INTERDITE AUX FIDÈLES


Des informations concordantes recueillies par le Renouveau font état de l'interdiction récente de la mosquée jouxtant le Tribunal du Charia Central de la capitale aux fidèles. Cette décision, sans précédent dans les annales de l'islam sous nos cieux, est attribuée au ministère délégué aux affaires musulmanes.
Elle entrerait, dit-on, dans le cadre du verrouillage religieux dont un certain cadi Mogueh Dirir se ferait l'instrument pour le compte du régime. L'opinion y voit en effet la volonté de fermer les lieux de culte que sont les mosquées à certains prêcheurs jugés trop subversifs.
Décidément...


 

POLITIQUE REGIONALE

CONFERENCE DE RECONCILIATION SOMALIENNE : DES DIFFICULTES ELOQUENTES.

La conférence de réconciliation somalienne convoquée par Monsieur Ismaël Omar Guelleh pour le 20 avril 2000 et ouverte le 2 mai seulement du fait d'un report de dernière minute, piétine. La première phase, la phase dite de réconciliation intra et interclanique, dure et perdure. Contrairement aux informations diffusées par la Radio Télévision de Djibouti (RTD), les discussions ne semblent pas avancer. D'où les reports répétés du passage à la seconde phase, la phase dite politique. Elle devait, aux dernières nouvelles, débuter le 6 juin 2000. Ce qui n'a pu se réaliser. En réalité, les problèmes sont multiples et ne sont pas liés aux seuls Somaliens. L'état d'esprit qui anime le régime djiboutien, son approche malsaine, sa précipitation délibérée, son organisation défaillante ... sont autant de sources de difficultés. Un événement révélateur s'est produit dimanche 4 juin 2000 à Arta. Les employés locaux engagés pour les besoins de la conférence se sont révoltés pour exiger leurs salaires. Ils ont récolté la répression qui a fait deux blessés parmi eux. Les participants somaliens ont assisté ahuris au spectacle qui n'a pas manqué de réveiller en eux de douloureux souvenirs de la période du général dictateur Mohamed Siad Barreh. Cela les a confortés dans leurs doutes et aggravé leur déception... Autre événement révélateur, les participants du Puntland et beaucoup d'autres du pays Rahanweine ont claqué la porte de la conférence et se sont déclarés en situation d'otages : selon les déclarations sur la BBC de leurs autorités régionales, le régime djiboutien les empêcherait de communiquer avec l'extérieur et de rentrer chez eux.
Devant cette situation, qui n'incite pas à l'optimisme, il nous paraît utile d'interpeller de nouveau les Somaliens et de les rappeler à la vigilance. D'où la republication de notre lettre ouverte aux Somaliennes et Somaliens.


 

LETTRE OUVERTE AUX SOMALIENS (Réédition)
par Daher Ahmed Farah

chers freres et soeurs,

Ne pouvant nous adresser directement à vous, sous le chapiteau d'Arta où, selon le régime djiboutien, des personnalités coutumières vous représentant débattent pour vous réconcilier et dégager les voies et moyens de mettre fin au drame que traverse votre cher pays depuis maintenant une dizaine d'années, ne pouvant donc prendre la parole devant vous, en dépit de notre demande expresse en ce sens, du fait du régime de Monsieur Ismaël Omar Guelleh prompt à museler les opposants, nous nous permettons de vous faire tenir cette lettre ouverte par voie de presse.

C'est volontairement que nous nous exprimons en français pour prendre à témoin l'opinion publique nationale et internationale.

Comme vous pouvez aisément l'imaginer, nous souhaitons, comme tous vos frères et voisins djiboutiens, la fin de vos malheurs. Nous le souhaitons vivement, du plus profond de notre être. D'où l'irrépressible cri du cœur et de la raison que nous poussons à travers ces quelques modestes lignes.

Ce que nous souhaitons souligner, c'est l'impérieuse nécessité pour les Somaliens de parvenir à leurs objectifs : réconcilier le peuple somalien et lui fournir les moyens de restaurer son Etat et de reconstruire son pays.

C'est là, nous en convenons aisément, une vaste tâche qui ne peut souffrir d'erreurs. Une tâche vitale dont le succès nous semble déterminant, décisif, pour le destin de tout un peuple et de la nation qu'il forme malgré tout.

Comme le dit si joliment le dicton, " Arine aan la rogrogin rag ma heline (d'une affaire non examinée, l'on ne peut dire que des hommes s'y sont penchés) ", avant de songer aux remèdes, il faut diagnostiquer le mal, déterminer sa nature. Car à chaque mal correspondent ses remèdes.

D'où la nécessité, dans toute entreprise de réconciliation somalienne, d'examiner sérieusement la situation, de la considérer dans toute sa complexité, de ne négliger aucun aspect essentiel. Il faut se donner le temps de s'interroger ensemble, pour mieux appréhender les problèmes et mieux entrevoir les solutions. Un bon diagnostic, c'est 50% du traitement, disent les praticiens.

S'interroger sur les causes profondes de la tragédie somalienne mais aussi sur les raisons de son insoutenable persistance. Pourquoi et comment l'un des pays phares de l'Afrique indépendante, fascinant à plus d'un titre, en est-il arrivé à s'effondrer du sommet de ses succès ? Par quelle funeste alchimie le sort somalien s'est-il scellé ? Pourquoi et comment le drame perdure-t-il depuis dix ans ? Pourquoi toutes les tentatives de réconciliations, d'où qu'elles viennent, ont-elles échoué... ?

Nous souhaiterions pour notre part, dans le cadre de notre modeste intervention, nous attarder un instant sur cette dernière question de la réconciliation, car elle concerne l'objet de l'initiative que le chef du pouvoir djiboutien affirme avoir prise au nom du peuple djiboutien et qu'il s'agit d'une entreprise trop importante pour être laissée entre les mains d'un seul homme. N'est-ce pas précisément l'exercice autocratique du pouvoir d'Etat qui a fait de la Somalie ce qu'elle est et qui justifie cette réconciliation nationale si vitale ? Laquelle, on ne le soulignera jamais assez, ne pouvant en aucune façon faire l'économie d'un examen approfondi autour des questions essentielles, du pourquoi et du comment.

Nous ne pouvons nous retenir de rappeler que pas moins de douze conférences de réconciliation ont échoué depuis les débuts de la crise somalienne. La première était organisée par la République de Djibouti en juillet 1991 sous le régime du président Hassan Gouled Aptidon dont Monsieur Ismaël Omar Guelleh était le bras sécuritaire et l'un des tout proches collaborateurs.

Le point commun de toutes ces conférences de réconciliation était leur organisation par des pays tiers. Des pays certes frères ou amis, interpellés sans doute par le drame somalien, mais des pays tiers tout de même. Toutes ces conférences ont donc été conçues et mises en oeuvre par des Etats tiers, souvent avec la complicité active de certains acteurs somaliens.

Or, ces Etats organisateurs, si liés soient-ils à la Somalie, n'ont pas forcément les mêmes intérêts que les malheureux Somaliens livrés à l'enfer sur terre. Un Etat digne de ce nom, disait un homme d'Etat célèbre, n'a point d'amis, il n'a que des intérêts.

Du reste, il nous est donné de constater que les régions somaliennes où la paix est revenue sont celles où les Somaliens ont eux-mêmes pris les choses en main, discutant sans intermédiaire de leurs problèmes et trouvant entre eux une formule de vie collective. L'exemple du Somaliland, suivi quelques années plus tard du Puntland, nous semble éloquent .

Cela n'a d'ailleurs rien d'étonnant pour qui connaît la société somalienne et sa culture. Comme tous les Somalis (nous pouvons dire la même chose des Afars, autre peuple de pasteurs nomades frère des Somalis), les Somaliens sont les héritiers d'une riche culture de dialogue (de démocratie pastorale, diraient les spécialistes) où les différends internes se règlent par le verbe sous l'arbre à palabres. De mémoire de pasteur nomade, il n'est pas de conflit interne, de différend, qui n'ait fini par connaître un heureux dénouement sous l'arbre à palabres. Les guerres inter-claniques les plus meurtrières ont toujours fini par cesser lorsque les protagonistes, l'explosion passionnelle passée, ont repris langue. La paix retrouvée se scellant souvent par des mariages entre jeunes gens et jeunes filles des deux groupes réconciliés. Une façon de consolider la paix civile par un resserrement des liens du sang.

N'est-ce pas, du reste, au nom de cette culture que le régime de Monsieur Ismaël Omar vient d'engager directement le dialogue avec l'opposition armée djiboutienne (alliée à l'opposition civile) du FRUD présidée par Monsieur Ahmed Dini Ahmed en terre djiboutienne ?

Voilà pourquoi nous pensons que seuls les Somaliens, en prenant véritablement leurs affaires en main, peuvent parvenir à une authentique réconciliation qui débouche sur une réelle renaissance somalienne. Nous le pensons d'autant plus fort que de nombreux indices nous amènent à douter de la sincérité de l'initiative de paix de Monsieur Ismaël Omar Guelleh, un Djiboutien que nous autres Djiboutiens connaissons tout de même mieux que nos frères somaliens.

En mal de légitimité à l'intérieur des frontières nationales où il a usurpé le pouvoir d'Etat, Monsieur Guelleh a certainement cru trouver dans la tragédie somalienne matière à acquérir quelque crédit international et à capter de l'aide financière. Il a alors entrepris de prôner pour les Somaliens une réconciliation nationale, celle-là même qu'il fuyait dans son propre pays et avec ses propres concitoyens, massivement opposés à sa prise du pouvoir.

L'initiative de paix de Monsieur Ismaël Omar est en effet survenue au lendemain de l'élection présidentielle djiboutienne qui a donné lieu à un véritable hold up électoral au profit de ce dernier et aux dépens de son adversaire unique, Monsieur Moussa Ahmed Idriss, figure historique soutenue par l'ensemble des forces de l'opposition, y compris le FRUD du président Ahmed Dini Ahmed.

C'est au moment même où Monsieur Ismaël Omar Guelleh annonçait son " plan de paix pour la Somalie " de la tribune des Nations Unies, que son appareil répressif, en un dispositif des plus impressionnants, donnait l'assaut contre le domicile du paisible Moussa Ahmed Idriss, faisant un mort en la personne de son fils adoptif, Youssouf Ismaël, et plusieurs blessés dont ses propres épouse Saada Elmi et fille Aicha Moussa Ahmed Idriss.

La tonalité du " message de paix " du fils de Omar Guelleh n'était pas de nature à rassembler et trahissait, dans sa formulation du moins, cette arrogance instinctive des disciples issus du moule de la facilité.

Bientôt, il apparaissait clairement que son " initiative de paix " n'avait pas été précédée des efforts et contacts de terrain préparatoires. Sahan n'avait été effectué : sahan, ce mot somali, signifie la mission de reconnaissance qu'effectue le pasteur nomade avant de décamper, soucieux de s'assurer de l'hospitalité de la zone de transhumance pressentie pour le déplacement pastoral du campement.

C'est à posteriori que Monsieur Ismaël Omar courra à gauche et à droite vers les pays, régions et organisations du monde intéressés par la question de la réconciliation somalienne. Tandis que les premiers intéressés, les Somaliens, apprendront l'entreprise de paix dont ils font l'objet par voie de presse. C'est à quelques jours seulement de la date du 20 avril 2000, date retenue par le pouvoir djiboutien pour le début de la conférence de réconciliation, que s'envoleront de Djibouti vers les régions somaliennes, c'est-à-dire vers le véritable terrain à traiter, les premières délégations de Monsieur Ismaël Omar. Provoquant de vives réactions de rejet de la part des principales régions somaliennes : Somaliland, Puntland, des secteurs importants de Mogadiscio et de sa région Benadir, etc.(lire à ce sujet notre article sur la question au Renouveau n°356 du 20 avril ), notamment ceux contrôlés par les chefs de factions Houssein Aïdid, Omar Ato, Ganyareh Afrah, etc.

Il faut dire que l'opinion publique somalienne, hormis quelques voix complaisantes, se montrait sceptique dès l'annonce d'un " plan de paix " auquel rien ne l'avait préparée et dont elle ignorait les tenants et les aboutissants.

Quant au peuple djiboutien, au nom duquel Monsieur Ismaël Omar affirme entreprendre ses démarches, il est tenu dans l'ignorance la plus totale de " l'initiative de paix ". Il doit se contenter de la propagande éculée puant le culte de la personnalité de Monsieur Guelleh, que relaient certains journalistes du service somali de la BBC connus sous nos cieux pour leurs relations privilégiées avec le régime djiboutien.

Aucun intellectuel djiboutien indépendant, aucun responsable politique de l'opposition, aucune autorité morale respectée, ne sont associés. En dehors de quelques courtisans bassement alimentaires, c'est la solitude qui, comme d'ordinaire, prévaut autour de cette entreprise du régime, dans un pays pourtant connu pour sa proximité du peuple somalien auquel il est d'ailleurs reconnaissant de son soutien décisif à la lutte nationale pour l'Indépendance.

Interrogé sur les ondes du service somali de la BBC, où un journaliste relèvera l'impréparation et le calendrier trop court de la réconciliation, Monsieur Ismaël Omar Guelleh répondra qu'il va justement vite pour éviter les palabres, les difficultés, les résistances...

Curieuse conception de la réconciliation qui nous a laissés stupéfaits, mais qui n'a finalement guère étonné sous nos yeux où l'on connaît bien l'homme.

Tous ces facteurs ont fait que la conférence débute sous de mauvaises auspices : report in extremis de la conférence initialement prévue pour le 20 avril 2000 au 2 mai 2000 ; difficultés liées à l'impréparation dont les divergences entre les participants somaliens ; dépassement du délai de 15 jours fixé pour la conférence ; soutien peu visible de la communauté internationale ; faible participation des Somaliens (le Somaliland est absent, le Puntland est défiant, le Benadir en grande partie hostile, les Rahanwene se tiennent sur leurs grades) ; les appels incessants de Monsieur Guelleh à la communauté internationale pour un soutien financier ne semblent pas suivis d'effets...

C'est pour toutes ces raisons que nous autres Djiboutiens doutons de la sincérité de Monsieur Ismaël Omar Guelleh.

Or, les Somaliens nous sont, pour nous autres Djiboutiens, très chers et ne souhaitons en aucune manière voir exploiter leurs malheurs à des fins inavouables. Nous voulons les voir sortir définitivement de la situation insoutenable où ils ont sombré. Et nous savons que c'est chose possible, d'autant plus possible que dix ans de souffrances sans nom ont épuisé le peuple somalien, rendant ardente son aspiration à la paix et à la réconciliation. Paix véritable et réconciliation réelle. Non quelque simulacre que ce soit.

Les chances de la paix et de la réconciliation somaliennes sont donc réelles et elles ne doivent en aucune manière être gaspillées. Nul n'en a le droit.

Voilà pourquoi nous lançons un appel pressant, un appel du cœur et de la raison, aux Somaliens où qu'ils soient. Nous les appelons à voir la réalité en face et à prendre leurs responsabilités. Nous les appelons à reprendre l'initiative et à se réapproprier le débat sur leur propre destin. Vous pouvez prendre Monsieur Ismaël Omar Guelleh au mot (officiellement, Djibouti se contente de vous offrir l'hospitalité pour permettre vos retrouvailles) et vous emparer de son initiative pour la repenser et la faire vôtre. Qu'elle ait permis aux chefs traditionnels de reprendre langue à Arta ou non, cette réunion ne vous empêchera pas d'aller plus loin et d'enclencher une authentique dynamique de paix et de réconciliation adaptée à vos rythmes et à vos réalités concrètes. Quitte à prolonger les palabres (shirs) chez vous sur le terrain, comme au Somaliland.

La communauté internationale vous soutiendra si vous le méritez. En d'autres termes, aidez-vous et le monde vous aidera.

C'est de vous tous, et de vous seuls, qu'il dépend que cette énième occasion, quelles que soient les motivations inavouables de Monsieur Guelleh, ne soit pas qu'une réunion de plus. Ou un prétexte pour vous satelliser et piller. Vous pouvez la transformer en une véritable réconciliation...

Notre modeste soutien et celui du peuple frère djiboutien vous sont acquis. Pour vous aider de manière sincère et désintéressée .

Par avance, merci de votre attention.

Très fraternellement à vous.

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L'HOMME OU LA FEMME DE LA SEMAINE.

Dans cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle ou celui qui s'est distingué(e) soit pour soutenir la dictature, soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres de soins, etc..

 

 

Rappel des personnages déjà élus :

N° 17 - Mme Leila, juge d'instruction

N° 19 - Omar FARAH, gendarmerie d'Ali Sabieh

N° 29 - Le général Yacin YABEH,

N° 32 - Le directeur de la Prison de Gabode,

N° 33 - Ali Mohamed ABDOU, procureur général

N° 35 - Mme Hawa Ahmed Youssouf Ministre déléguée conjointement avec M. Le Représentant de l'UNICEF à Djibouti.

N° 36 - M Ibrahim Idriss DJIBRIL, MInistre de la Justice, conjointement avec M Mohame Ali ABDOU, procureur général de Djibouti (2ème nomination)

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10/06 TOUS LES JEUNES DJIBOUTIENS NE SONT PAS TRAITES DE LA MÊME FAÇON SELON LEURS ORIGINES ...

De plusieurs côtés, nous recevons des informations sur les injustices commises à l'encontre des jeunes et surtout des futurs étudiants.

Selon que leurs parents sont de nationalité djiboutienne ou non, ils obtiendront une bourse pour poursuivre leurs études dans une faculté européenne ou ils devront faire une croix définitive sur leur carrière, même s'ils ont les capacités intellectuelles de la poursuivre.

Et puis, même s'ils sont nés de parents djiboutiens, ils peuvent être aussi confrontés à l'inégalité de traitement : par exemple, les enfants de M Aden ROBLEH ( opposant politique bien connu) qui avaient pourtant réussi brillamment tous leurs examens, n'ont jamais pu obtenir les moyens de poursuivre leurs études en France .... et combien d'autres encore ?

Et pour ceux qui bénéficient d'une bourse, le paiement correspondant interviendra à des périodes différentes, variables et aléatoires, sauf s'ils ont de la famille dans le proche entourage de M. GUELLEH. Récemment l'Ambassade de Djibouti en France attribuait un retard de paiement de plusieurs mois des bourses à des difficultés au niveau de la Banque de France. Qui croira que la Banque de France ait pu faire des difficultés pour virer des sommes entre État et provoquer des retards ?

Combien de carrières ainsi gâchées, de talents perdus et d'espoirs déçus ? La responsabilité d'un régime qui pratique une telle discrimination est immense. Elle est condamnable comme une atteinte aux Droits de l'Homme.

Un exemple : APPEL A INTERVENTION

Je suis étudiant djiboutien en France depuis 5 ans. Au sein de ma classe (BAC
1995), il y avait 4 élèves dont l'un des parents était soit Éthiopien, soit Somalien, soit Erythreen : leurs demandes de bourse ont toutes été refusées ... au dernier moment

Je vous donne quelques détails supplémentaires : au mois de mars chaque année, les
élèves en terminale font acte de candidature pour le bénéfice d'une bourse d'études
qui leur est accordée en cas de réussite en juin au bac.

C'est à ce moment que ces 4 malheureux ont été informés de l'injustice qui les condamnait sans appel. Trois d'entre eux sont restés à Djibouti et le dernier est venu en France. Il doit faire le service dans un MacDo pour essayer de survivre et de payer ses études. Dispose-t-il du temps et du repos suffisants pour bien apprendre ?

Combien d'étudiants méritants vont être éliminés CETTE ANNÉE pour ce motif (le choix a déjà été arrêté par les autorités, semble-t-il ) ?

nous devons défendre CES ÉLÈVES pour qu'ils puissent poursuivre leurs études comme les autres.

En espérant que nous réussirons à sauver quelques malheureux ... et que votre journal permettra de faire connaître cette injustice .... Merci à tous ceux qui reprendront votre information (Le RENOUVEAU, etc...)

M.A.



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Note de l'ARDHD

Le débat est ouvert et nous publierons les informations qui nous parviendront sur des injustices commises contre des jeunes et sur les interventions qui seront faites en leur faveur. Merci à chacun pour sa contribution.

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10/06 AMIR ADAWEH EXTRADE LE 7 JUIN PAR L'ÉTHIOPIE : AUSSITÔT ARRIVE A DJIBOUTI, IL EST MIS 'AU SECRET'
AU POSTE DE GENDARMERIE (NORD) ...

Amir Adaweh, journaliste djiboutien avait été arrêté il y a plus d'un an par les autorités d'Addis Abeba alors qu'il passait ces vacances en Éthiopie. Il a été enfermé avec 6 compagnons dans un trou, victimes de nombreux sévices et d'une blessure par balle commise par l'un de ses geôliers éthiopiens.

Depuis plus d'un an, de nombreuses associations se sont mobilisées à l'appel du PND pour réclamer sa libération, en particulier Reporter Sans Frontières, la LDDH et l'ARDHD. Libéré il y a quelques jours de sa prison d'Harare, Amir Adaweh et ses compagnons ont été conduits à Addis Abeba où les autorités Éthiopiennes ont refusé de le soigner.

Nous venons d'apprendre qu'il venait d'être extradé vers Djibouti. A son arrivée, la Gendarmerie (Section Nord) l'a mis au secret. Ni sa mère, ni son frère, ni le représentant de la LDDH n'ont pu le rencontrer. On sait seulement qu'il a été plâtré sommairement, mais dans quelles conditions médicales ???

On murmure qu'une manifestation importante pourrait être organisée dimanche 11 juin, dans Djibouti-Ville pour exiger sa libération.

Ce nouvel épisode confirme la collaboration étroite entre les autorités djiboutiennes et la sécurité éthiopienne, entre les deux régimes....

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12/06 : AMIR ADAWEH ENFIN LIBERE PAR DJIBOUTI.

Nous venons d'apprendre la nouvelle de la libération d'Amir Adaweh par les autorités djiboutiennes. Il est ressorti libre de la gendarmerie dans la journée de samedi avec ses 6 compagnons.

IL souffre d'un hanicap à la jambe et nous espérons qu'il pourra être soigné rapidement à l'hôpital.

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10/06 LANCEMENT D'UNE CAMPAGNE INTERNATIONALE POUR OBTENIR LA LIBRE-CIRCULATION POUR TOUS LES DJIBOUTIENS SANS DISCRIMINATION.

Notre association suit avec vigilance toutes les atteintes aux Droits de l'Homme qui sont commises par le régime dictatorial de M. Guelleh.

Parmi celles-ci, nous sommes informés du fait que le régime empêche de nombreuses personnalités de se déplacer librement en leur confisquant leurs passeports. Il s'agit de décisions qui sont contraires à la constitution djiboutienne et à tous les accords internationaux signés par Djibouti.

Nous alertons dès ce jour tous nos correspondants dans les associations internationales et les autorités françaises et européennes afin qu'elles fassent pression sur le régime dictatorial de M. Guelleh pour obtenir la restitution de tous les passeports confisqués illégalement, en particulier ceux de M Aden ROBLEH, Moumin BAHDON, Me Mohamed AREF, .Général Ali Meidal WAIS, Moussa IDRISS, etc...

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10/06 : EN DÉPIT DE NOS APPELS, NOUS N'AVONS PAS PU LOCALISER LES ENFANTS MINEURS, RÉCEMMENT LIBÉRÉS PAR DJIBOUTI.

Nous avons appris la libération 'en secret" des 29 enfants mineurs qui étaient incarcérés illégalement à Gabode dans des conditions épouvantables et qui ont subi les sévices les plus graves.


Nous sommes intervenus pour qu'ils soient pris en charge sur le plan matériel et sur le plan psychologique par une ONG...

Mais nous n'avons pas encore pu les localiser. En dépit de tous nos appels nous n'avons reçu aucune nouvelle permettant de le suivre.

Nous sommes très inquiets à leurs sujets et nous nous posons des questions : le régime djiboutien qui avait été très embarrassé par cette affaire qui avait pris des proportions importantes sur le plan international a-t-il décidé de se venger sur eux ?


Ont-ils été tué en route ?

Sont-ils incarcérés dans un autre lieu tenu secret
et dans des conditions encore pires ?


Faute d'information toutes les hyptohèses sont permises et nous lançons un nouvel avis de recherche... Nous informons aussi les ONG, les Associations (OMCT), les autorités françaises de nos craintes, en leur demandant de prendre contact avec le régime djiboutien pour savoir où sont ces enfants ...

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SURVIE : CAMPAGNE POUR LA RATIFICATION
DE LA CONVENTION INTERNATIONALE
CONTRE LE RECRUTEMENT, L'UTILISATION,
LE FINANCEMENT
ET L'INSTRUCTION DE MERCENAIRES.

Contacts : Armelle LABADIE
++ 33 (0)1 43 27 03 25


survie@globenet.org

L'entrée en vigueur
de cette convention
serait un pas
vers la criminilisation internationale
du mercenariat
et vers l'établissement
d'un contrôle
des transferts
de services
qui sont souvent
les plus opaques ....

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15/06 'LA LIBERTE' CHOISIT DE SUSPENDRE
SES PARUTIONS HEBDOMADAIRES
AVEC CE NUMERO 38.


Nous constatons que le contexte qui avait motivé le lancement de notre journal sur Internet a changé depuis trente-huit semaines.

Même si on ne peut pas encore parler d'un retour à la Liberté de la Presse à Djibouti (nous en sommes loin ! ) semble-t-il, nous notons les progrés accomplis depuis le mois de septembre 99 :

  • tous les journalistes djiboutiens ont été libérés : Amir Adaweh, Général Ali Meidal Wais, Moussa Idriss, Darer Ahmed Farah,
  • le Renouveau reparaît (dans quelles conditions : autorisé, toléré ou dans une semi-clandestinité ?),

    Comme nous l'avions toujours écrit, LA LIBERTE devra cesser
    de paraître dès lors que ces deux conditions seront remplies. Elles le sont aujourd'hui et nous n'avons aucune raison de nous substituer auc acteurs djiboutiens, à ces journalistes qui font leur métier avec professionnalisme et qui sont présents sur le terrain.

Nous avons joué notre rôle pour les aider à retrouver leur liberté et nous en sommes récompensés. Il est temps pour nous de suspendre nos parutions régulières. Nous pourrions les reprendre dans la minute si le régime de M. GUELLEH en profitait pour recommencer la persécution des journalistes et de leurs journaux.

Cela ne veut pas dire que nous fermons le site de l'ARDHD. Il restera ouvert et consultable sous sa forme, d'abord parce qu'il constitue une incomparable source d'information sur 16 mois d'actualtié djiboutienne, vécue en direct, jour par jour et ensuite parce qu'il est à la disposition de tous les opposants djiboutiens au régime de M. Guelleh pour diffuser leurs informations dans le Monde.

Nous assurerons le relais de tous les journalistes, de tous les opposants, des syndicats et des associations, ainsi que de tous les journaux à chaque fois qu'ils nous enverront leurs articles et / ou leurs communiqués. Nous sommes confiants dans le fait qu'ils le feront régulièrement, car il serait dommage pour l'opposition djiboutienne de laisser la place libre sur Internet à un monopole aux ordres de M. Guelleh qui dispose de moyens d'Etat pour faire vivre des sites 'officiels'.


Nous remercions tous les lecteurs et tous les abonnés qui nous ont suivi régulièrement dans notre action et qui nous ont écrit pour nous faire part de leur félicitations mais aussi de leurs critiques.

Nous remercions tous ceux qui nous ont transmis des informations et tout spécialement Jean-Paul NOEL ABDI, Président de la LDDH, qui nous a toujours transmis toutes ses informations en dépit des difficultés matérielles qu'il rencontrait. Le site continuera à diffuser ses communiqués mais sous une autre forme.

Enfin nous sommes heureux d'avoir contribué à ce que les anciens prisonniers politiques de Gabode et d'Ethiopie n'aient jamais été oubliés pendant cette période et que les enfants mineurs aient été libérés : notre action en leur faveur continue afin qu'ils soient retrouvés et pris en charge par une ONG.

Nous souhaitons bonne chance à tous les djiboutiens aux côtés desquels nous avons mené ce combat et nous formulons des voeux pour que le peuple dans son ensemble retrouve le plus rapidement possible la Paix, la Démocratie et un niveau de vie en amélioration constante. Continuez d'agir contre la dictature et ayez confiance dans l'issue de votre lutte.

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AVERTISSEMENT :
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l'utilisation de tous nos articles est autorisée,
(à l'exception des extraits de presse, et ce, pour des raisons de propriété intellectuelle).
- l
'impression et la diffusion du journal sont autorisées et même recommandées !

Il vous est demandé simplement
de citer la source de la façon suivante :
"Extrait de LA LIBERTÉ - ARDHD -
https://old.ardhd.org"