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Le
6 mai 1999 s'exprime
sur les conditions |
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Anne
MONSEU BRUXELLES, LE 7 mai 1999 Monsieur
Jean-Loup SCHAAL
Concerne: DJIBOUTI AREF PROCES EN APPEL Cher Ami, J'ai appris que le procès de Me Aref devant la Cour d'appel de Djibouti avait eu lieu ce matin, sans qu'aucun de ses avocats n'en n'aient été informés. Cela démontre une fois de plus la violation des droits de la défense par l'Etat Djiboutien. Aucun avocat étranger n'a pu évidemment se rendre à Djibouti à la dernière minute; Le conseil de Me Aref a Djibouti, Me Omar, n'a été informé de l'audience que la veille vers 15 heures, et encore, de manière tout à fait officieuse; il n'a dés lors disposé que de quelques heures pour préparer le dossier d'appel. Aucune citation n'a été délivrée pour cette audience; inutile de préciser que le délai légal de 10 jours n'a évidemment pas été respecté. Le jugement du Tribunal Correctionnel du 15 février dernier n'est toujours pas rédigé.... Le juge n'a même pas examiné la demande de mise en liberté provisoire déposée par Me Omar le 1° mars dernier. Or, Me Aref aurait du être remis d'office en liberté puisqu'il n'avait pas été statué sur cette requête dans le délai légal de 10 jours. Après une nouvelle parodie de procès qui s'est déroulé à huis-clos et sous haute surveillance policière, Me Aref a été condamné à une peine de prison ferme de 6 mois, une amende de 150 000 F. djiboutien, ainsi qu'à l'interdiction d'exercer sa profession pendant 5 ans. En vertu de quelles dispositions légales la Cour d'appel peut-elle priver Me Aref du droit d'exercer ? Une fois de plus, malheureusement, et contrairement à ce qu'affirme haut et fort le nouveau Président de la République de Djibouti, le droit ne règne pas à Djibouti.... Anne
MONSEU |
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