19/07/01
Maitre Aref aurait-il accepté de défendre le Ministre
des finances dans le dossier qui l'oppose à DAF
Nous
apprenons que l'un des premiers dossiers que Me AREF aurait accepté
de défendre, depuis qu'il a été réintégré
dans l'Ordre de Avocats, serait celui du Ministre Yacin dans une
affaire qui l'oppose à DAF. On se souvient que DAF avait
publié des preuves qui mettent en évidence un détournement
de fonds publics commis par le Ministre des finances Yacin.
Tout
avocat peut (et doit) accepter de défendre les gens. C'est
son métier et sa vocation et on doit s'interdire d'associer
le prévenu à l'avocat. Un avocat qui défend
un criminel n'est pas pour autant un criminel et nous n'avons
aucune raison de le critiquer pour cela.
Cela
dit, sauf dans le cas d'une désignation d'office, il n'est
jamais obligé de défendre un dossier contraire à
ses idées personnelles.
C'est
pourquoi, nous sommes très surpris par le choix de Me AREF.
Sauf informations contraires, il n'était pas obligé
d'accepter la défense du Ministre 'détourneur de
fonds publics'. Sa décision engendre un malaise, une impression
désagréable que certains qualifient dans les forums
de retournement de veste. Il est vrai que jusqu'à ces derniers
mois, Me AREF portait l'habit du défenseur des Droits des
l'Homme et de la liberté d'expression. Il avait beaucoup
oeuvré en ce sens à Djibouti même (cf la défense
des enseignants syndicalistes, qui lui avait probablement valu
sa radiation du barreau).
Aujourd'hui,
si l'information est vérifiée, il renverse la situation
en devenant 'de facto' l'adversaire d'un opposant politique qui
se bat contre le système dictatorial, pour la démocratie
et pour la liberté d'expression. Surprenant et probablement
consternant, car il est difficile d'imaginer que cela ne cache
pas un rapprochement avec le dictateur. Espérons qu'il
recevra quelque chose en échange ... car le poste de Ministre
de la Justice semblerait lui avoir échappé cette
fois-ci encore.
Que vont en déduire les autorités d'Amnesty International,
organisation dont il était membre et les autres organisations
dont il est devenu membre en raison de son combat pour la Justice,
pour la Liberté et pour la Démocratie ?
A-t-il
eu raison de modifier sa position ? C'est un choix personnel qui
ne nous regarde pas, mais nous aimerions trouver une cohérence
dans le discours et dans les actes. Si on change de voie en cours
de route, il convient d'être clair sur ce point, avec toutes
les personnes qui ont soutenu votre combat et de préciser
avec courage la rupture idéologique.
Me
Aref serait-il conduit, dans sa plaidoirie, à affirmer
que les pièces comptables ne sont pas des pièces
publiques et par la même occasion à soutenir qu'il
n'y a aucune transparence financière à Djibouti
?
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17/07/01
Le Génie de la Corne (!) a-t-il de la chance ?
Face
à la cascade de procédures ouvertes contre les tyrans,
les dictateurs et autres sanguinaires, la Belgique voudrait revenir
sur la compétence universelle reconnue à ses juridictions
pour la poursuite d'auteurs de crimes de guerres et crimes contre
l'Humanité
(voir
article : http://www.lesnouvelles.org/P10_magazine/21_thema/26_droitshumains/26004_pdvfreeman.html
)
Les
poursuites contre Ariel CHARON ont été déclarées
recevables ! Cela marche. D'autres victimes dans d'autres pays
ont emboité le pas.
Il
faut qu'IOG ait la peur au ventre avant d'aller pavaner avec son
nouveau Boeing.
Dernier
appel à nos compatriotes se trouvant déjà
en Belgique:
"N'HÉSITEZ
PAS A DÉPOSER PLAINTE SI VOUS ESTIMEZ ÊTRE DES VICTIMES
DE LA BARBARIE DU RÉGIME IOG. "
C'est
une question de jours. La recevabilité de telles procédures
va se renforcer pour devenir quasi impossible contre les dictateurs
encore au pouvoir.
FREEMAN
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17/07/01
IOG laissera-t-il les avocats de Mme Borrel
venir à Djibouti ?
J'ai
lu votre information concernant le transport du juge Parlos. D'après
les indiscrétions que j'ai pu recueillir, il viendrait
plus probablement en Octobre, mais cela ne change pas grand chose.
En
effet, le problème qui se pose véritablement aujourd'hui
est de savoir si Guelleh peut refuser une nouvelle fois la venue
des avocats de la partie civile.
Il
l'avait fait lors du déplacement des juges Le Loire et
Moracchini. Peut-il encore s'y opposer ? Si oui, prendrait-il
des risques pour son image personnelle ? Quel serait l'impact
sur les relations franco-djiboutienne ?
D'après
certaines rumeurs, IOG aurait passé un accord secret avec
la France aux termes duquel certaines subventions pourraient n'être
accordées que la mesure où il ne met aucune entrave
à la justice française. Cela l'obligerait-il, pour
se dégager de l'étau qui se ressere autour de lui,
à livrer ses amis Hassan Said et le Colonel Mahdi aux interrogatoires
du juge français avec tous les risques pour eux ....
Est-ce
en prévision d'un problème, qu'il aurait déjà
convoqué le Commandant Zaccharia pour lui promettre le
commandement de la Gendarmerie. Je rappelle que le Commandant
Hassan Zaccharia n'est pas inconnu pour le site ARDHD, puisqu'il
se serait illustré dans la pratique de la torture et qu'il
a sa photo en permanence.
Il
sera intéressant de connaître la décision
d'IOG avant de tirer des conclusions sur sa position et sur son
poids actuels sur la scène internationale. Certains 'amis'
sembleraient déjà prendre leur distance avec lui.
On cite Abdouraman Boreh, dont le frère serait parti pour
l'Europe afin d'expliquer 'sa différence' avec Guelleh.
En
tout cas, il semble clair qu'à l'instar d'autres dictateurs,
le notre ment à la population lorsqu'il lui fait 'gober'
que l'affaire Borrel est classée. Elle ne fait que commencer
véritablement avec ce nouveau juge qui sera certainement
moins compréhensif que les précédents.
Et
nous verrons qu'in fine, personne n'est plus au-dessus des lois,
ni à l'abri de la justice internationale.
Un
lecteur
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15/07/01
Le juge Parlos à Djibouti en septembre ?
De
nombreuses informations concordantes font état d'un prochain
voyage du juge Parlos à Djibouti en septembre. Le juge
Parlos a été désigné pour instruire
le dossier de la mort du juge Borrel, après que les juges
Le Loire et Moracchini aient été démis (ce
qui est rarissime dans les annales judiciaires françaises
et qui pourrait prouver des flous dans le traitement de l'instruction).
On
dit que le juge Parlos pourrait se rendre à Djibouti avec
des représentants de la Défense (les avocats de
Mme Borrel). Les demandes de visa seraient en cours ...
Est-ce
le transport judiciaire de tous les dangers pour Guelleh ? Comment
va-t-il assurer sa Défense ? En refusant de témoigner
ou .... ?
On
peut comprendre pourquoi Guelleh pourrait ressentir le besoin
de resserer les liens autour de lui, en particulier avec les membres
de l'opposition. Tant qu'il est à Djibouti, à notre
avis, il ne risque pas grand chose, mais une éventuelle
implication dans un crime à quel que niveau que ce soit,
ferait très mauvais effet sur le plan international et
lui retirerait le peu de crédibilité qu'il a pu
conserver in fine, en signant en particulier l'accord du 12 mai
à la veille de la réunion de Bruxelles.
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15/07/01
L'ADI n'a fait état d'aucun message au Peuple français
à l'occasion de la fête nationale du 14 juillet ?
Discourtoisie diplomatique ou mauvaise humeur ?
18 h 00 (Notre article a du "émouvoir"
Guelleh qui a fait publier finalement et en catastrophe avec un
jour de retard (!), un communiqué sur l'ADI - Lire
notre information)
Nous
étions habitués à ce que l'ADI rapporte fidèlement
tous les messages de félicitation qu'IOG adresse aux Chefs
d'Etat étrangers à l'occasion de la fête nationale
de leurs pays. Et ils sont nombreux car IOG, jusqu'à ce
jour ne ratait jamais un anniversaire : Iran, Libye, Angleterre,
Chine, etc...
Pourtant,
le 14 juillet : rien pour les Français sur le site de l'ADI.
La
question nous semble très grave.
Ou
bien l'impayable directeur de l'ADI a 'mangé' le message
et il a oublié la commission. Ce qui est peu convaincant
au fond.
Ou
alors c'est IOG qui, par distraction, a oublié les Français.
Ce serait vraiment injuste, compte-tenu de l'effort financier
que les Français épargnants et contribuables, font
pour que Guelleh puisse s'acheter un château, un nouvel
avion, des opposants, des voitures blindées, des armes
et des séjours ruineux en France, pour sa famille et pour
lui. (Sur ce dernier point, ne soyons pas trop injustes, car les
Français en récupèrent un peu ...)
Bravo,
en tout cas, pour la belle ingratitude d'IOG !
Cela
n'implique pas le peuple djiboutien. En effet, les Français,
généreux de nature, savent bien que le peuple djiboutien
souffre et qu'il est reconnaissant de ce que les Français
donnent au pays. Les citoyens djiboutiens préféreraient
certainement 'en voir la couleur' et que tout ne soit pas toujours
détourné vers les poches d'IOG et de ses proches
avec, sinon l'aimable complicité de l'Ambassade de France,
au moins sa cécité persistante et incurable.
Une
dernière question : IOG ne fait pas les choses au hasard.
Veut-il, par cette discourtoisie diplomatique, faire passer un
message aux Français ?
Serait-il
de mauvaise humeur parce qu'il estime que l'apport financier de
la France est insuffisant cette année. Qu'il avait demandé
plus et qu'il lui reproche ses difficultés pour boucler
ses fins de mois ? Allez savoir ...
D'ici
à ce que l'Ambassade de France rajoute quelques millions
de subvention pour espérer se faire pardonner ... il n'y
a qu'un pas. Souhaitons qu'il ne soit pas franchi une nouvelle
fois et que l'Ambassadeur prenne acte de ce geste diplomatique
peu élégant pour cesser d'accorder un soutien abusif
et sans faille à Guelleh !
_________________________________
Mise
à jour (18h00). Le 15 juillet, avec un jour de retard (!)
et manifestement en castatrophe, l'ADI vient de publier un communiqué
relatant les voeux adressés par IOG au Président
Chirac. Cela prouve bien qu'il y avait eu un oubli, mais cela
confirme qu'IOG et ses sbires lisent notre journal avec régularité.
Mieux
vaut tard que jamais !
Le
directeur de l'ADI a-t-il été remercié ?
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15/07/01
Le site de l'ARDHD de nouveau consultable à Djibouti.
Nous
venons tout juste d'apprendre que notre site était de nouveau
accessible à partir de Djibouti. Nous remercions les techniciens
de la STID et les conseillers français qui n'ont certainement
pas manqué d'indiquer les procédures à suivre
pour interrompre l'accès.
Cela
dit, nous savons tous qu'un journal interdit est encore plus lu
qu'un journal autorisé !
Les
citoyens savent bien que si un journal est interdit, c'est parce
qu'il contient des éléments qui dérangent
le pouvoir. Donc, il est intéressant !
Aujourd'hui, aucun gouvernement ne peut empêcher une copie
de passer, soit par Fax, soit via les abonnements E-Mail, comme
c'est notre cas. Cette copie est alors dupliquée (y compris
dans les Ministères et dans les administrations) et finalement,
tout le monde essaye de s'en procurer 'sous le manteau' un exemplaire
pour le lire avec 'avidité'. (Ex certains numéros
de Jeune Afrique, Le Monde etc... qui avaient été
censurés avant nous.)
Aujourd'hui,
avec les moyens dont disposons les peuples, l'interdiction n'a
véritablement qu'une seule conséquence : celle de
renforcer la notoriété et la crédibilité
du support concerné. En cela nous remercions IOG.
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15/07/01
- Alors que signifie cet accord que l'opposition a entériné
(avec Guelleh) ?
Bonjour,
Je
tiens tout d'abord à vous féliciter pour les nouvelles
orientations, que le journal La Liberté a prises, depuis
que la timide ouverture qui s'est effectuée dans notre
pays.
Aux
frères et soeurs (lecteurs/trices)
Je
leur demande de patienter afin de donner la possibilité
à nos confrères de redorer le blason de notre lutte
pour la paix et la stabilité dans notre pays. En ce moment,
nous voyons que ce cher Guelleh n'a plus les moyens de payer les
salaires des agents de l'État, si bien qu'il a été
obligé d'ouvrir le dialogue avec les leaders de l'opposition
(voir les images diffusées par l'organe de Guelleh). Mais,
nous voyons que Guelleh veut négocier avec l'opposition
dans le but d'obtenir l'argent des bailleurs de fonds.
Nous
remercions le parti PRD et son Président Daher Ahmed Farah
pour le commentaire qu'il nous envoie sur la situation dangereuse
que traverse le pays.
Cher Djiboutiens,
Notre pays n'appartient pas à Guelleh ni a personne d'autre,
mais au peuple de la République de Djibouti. Guelleh veut
négocier avec ceux qu'il croit susceptibles de le suivre
mais il se méfie d'un certain Daf. Alors que nous ne voyons
aucune participation de l'opposition dans ce Gouvernement.
Il
a seulement changé quelques têtes qui dérangeaient
ou qui avaient atteint l'âge de
la retraite (Ibrahim Idriis, Ahmed Guirreh, Mohamed Dini Farah,
Jean-Marie
qui est le Président du Frud de 1994.)
Le
Peuple de Djibouti souhaitait que certains membres de l'opposition
entrent dans ce nouveau gouvernement qui a été formé
après la célébration de notre 24ème
anniversaire.
Guelleh
ne veut pas intégrer des membres de l'opposition dans l'équipe
ministérielle constituée par le soi-disant Premier
Ministre. Alors que signifie cet accord que l'opposition a entériné
(avec Guelleh) ?
Chers
Djiboutiens,
Nous
devons nous secouer un peu ! Regardons la Somaliland voisine qui
a déjà appliqué la Démocratie dans
son pays. Les membres de l'opposition y siègent normalement
à
l'Assemblée nationale pour corriger les actions du Gouvernement.
Notre
pays n'a pas encore atteint cette maturité. Nous voyons
que notre jeunesse
s'est dispersée sur les 5 continents, si bien que notre
image a failli être balayée.
Chers Djiboutiens,
Il faut
nous entraider si nous voulons que notre pays puisse retrouver
le chemin de la Concorde et de la Paix .
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13/07/01 Maître AREF rétabli
dans ses droits d'exercer la profession d'avocat à Djibouti
La
cour d'appel de Djibouti a annulé la décision du
Conseil de l'Ordre des Avocats qui avait radié Me Mohamed
AREF. Cet arrêt fait suite à celui de la cour suprême
ayant annulé l'essentiel de la procédure pénale
puis à l'ordonnance de non-lieu du juge d'instruction.
Note
de l'ARDHD : c'est le bâtonnier de l'époque qui doit
être bien embarrassé aujourd'hui !
Rappelons que la radiation d'un avocat, en France par exemple,
est extrêmement rare et qu'elle n'est pas prise à
la légère pour des raisons de basse politique.
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27
JUIN 1977 -27 JUIN 2001 : QUEL BILAN ?
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13/07/01 - L'histoire d'une Indépendance
Volée.
Par
FREEMAN
LA
NAISSANCE D'UN PAYS :
Les
fins de siècle et les débuts de millénaire
sont souvent propices au bilan. Que ce soit sur un plan strictement
individuel ou à l'échelle d'une nation, l'exercice
est souvent instructif. Au terme de celui-ci, les esprits les
plus lucides finissent toujours par prendre les bonnes résolutions
de l'année. Aujourd'hui, c'est le bilan de notre chère
patrie: la République de Djibouti qui nous intéresse
particulièrement. C'est peut être prétentieux
mais espérons qu'à la lecture de cette article,
l'année 2001 sera pour tous les djiboutiens, l'année
de la Bonne Résolution: la prise en main de notre destin
et sa conduite vers un avenir meilleur. N'est-ce pas une légitime
espérance!
Cela
fait bientôt un quart de siècle que notre pays a
droit de citer en tant que Nation souveraine, en tant que pays
indépendant et en tant que peuple libre. Et c'est exactement
depuis 24 ans que cette liberté, durement acquise, est
quotidiennement grignotée, bafouée; pour finir complètement
anéantie. Aujourd'hui, elle est confisquée par un
homme, par un clan et une famille.
LE
RAPT PAR UNE FAMILLE ET L'EXPRESSION DE SON DÉLIRE :
Il
leur a fallu ces 24 ans pour s'approprier corps et âmes
ce bout de terre de 21 000 km² - notre seule richesse et
notre unique fierté - pour en faire leur terrain de jeux,
le territoire de leur fantasmes les plus fous, la scène
où s'accomplissent leurs rêves de grandeurs narcissiques
et égoïstes. Ils en ont fait une République
où la médiocrité est érigée
en norme; une République où les bouffons ont droit
de citer; une république où la cupidité est
valeur suprême; une République où l'excellence,
l'initiative et la vertus sont bannies; une République
où le peuple en guenille est traité par le mépris;
une République dont le Président est devenu une
pieuvre cupide, vorace happant tout sur son passage; une République
privative dont l'unique objet social est l'enrichissement de ses
promoteurs.
En
somme une République de Djibouti Société
Anonyme (R.D.D - S.A) dont vous êtes le PDG et le plus gros
(sans jeu de mots !) actionnaire. Vous êtes décidément
un génie dans la lignée des Montesquieu, Rousseau
et consorts. Vous venez ni plus, ni moins d'inventer un nouveau
modèle politique : Un savant compromis entre politique
et affaire glauque.
Encore
une fois, vous innovez dans votre domaine. Vous devenez le premier
parrain de l'histoire de la maffia à avoir sa propre République
avec un siège aux Nations Unis. Comment doit-on vous appeler?
Parrain-Président ou Président-Parrain. Je ne souhaite
pas provoquer un incident diplomatique.
Ismail
Omar Guelleh, de grâce épargnez nous votre attitude
de donneurs de leçons de la Corne et balayez devant votre
porte. Si vous estimez que vous n'avez plus rien à proposer
à ce pays que vous avez rendu exsangue, démissionnez
car vous avez atteint votre objectif personnel: enrichir votre
personne, votre proche famille et vos courtisans. Vous avez des
intérêts dans chaque entité économique
en mesure de rapporter de l'argent ( quelques exemples les plus
connus :Groupe Borreh, Shératon, Laiterie de Djibouti,
groupe Al Gamil, Comad etc ...).
LE DÉLIT EST CONSOMMÉ ET LA SANCTION TARDE
À VENIR :
24 ans, c'est l'âge adulte où les fausses excuses
et les prétextes fallacieux ont du mal à convaincre.
A 24 ans, tout être est pleinement responsable de ces actes,
de ses engagements et de ses fautes même par omission. L'éternelle
erreur de jeunesse n'est plus admise. Après 24 années
de gestion calamiteuse, tout homme politique est comptable et
responsable de ces actes.
Pendant
ces 24 années, le pays et surtout le peuple a supporté
les pires violences d'Etat; les humiliations les plus diverses;
les privations en tout genre; les violations quotidiennes des
droits humains les plus élémentaires; les crimes
économiques qui ont hypothéquées l'avenir
d'au moins deux générations; le sabotage délibéré
d'un système de l'éducation nationale - transformée
en un appareil d'exclusion de masse- ; un système de santé
quasi inexistant et très en dessous du minimum vital; un
environnement - et une ville: Djibouti- transformé en une
immense décharge à ciel ouvert; etc...
Normalement
une telle énumération de fautes et de crimes aurait
été de nature à faire déguerpire les
hommes politiques, même les plus indéboulonnables.
Toujours
en principe, dans toute bonne République qui se respecte,
les citoyens sanctionnent par les urnes les dirigeants qui ont
fauté et surtout ceux qui les ont trompé en menant
tout un pays vers ce chaos indescriptible.
Bien
entendu, je parle d'un pays idéal où les règles
démocratiques de la confrontation politique sont respectées;
où les hommes politiques sont animés non pas par
leurs intérêts particuliers (familiaux et claniques)
mais par le bien être de la collectivité et du pays
tout entier sans aucune exclusive ;où les voix ne s'achètent
pas à coups de quelques paquets de Khat; où le pouvoir
de l'argent - plus qu'ailleurs - l'emporte sur tout autre considération;
où les urnes ne sont pas bidouillées ; où
la "famille judiciaire" (comme elle aime à se
qualifier) des magistrats et des avocats sont dignes des robes
qu'ils portent; où l'opposition est véritablement
une opposition - et non pas une organisation de copains à
la recherche de portefeuilles ministériels à l'occasion
du prochain remaniement - ; où la communauté internationale
joue pleinement son rôle - en particulier la France - et
où le peuple est capable de s'indigner et de relever la
tête - en oubliant toutes les considérations tribales,
claniques et ethniques qui ne reposent sur aucun fondement louable
si ce n'est des archaïsmes et des pratiques relevant d'une
toute autre époque - pour crier haut et fort sa souffrance,
son indignation et sa colère.
C'est
ce qui aurait dû arriver aux "politocards" qui
nous gouvernent à Djibouti. En effet, il n'est pas trop
difficile de faire la preuve de leur incompétence. Ce mal
serait moindre s'il ne s'agissait que de leur incompétence.
Malheureusement, c'est plus que de l'incompétence. C'est
purement est simplement criminel!
Mais
on peut et on doit aller plus loin en rapportant aussi la preuve
de ce comportement criminel à l'égard de toute une
Nation. L'impunité telle qu'elle se pratique à Djibouti
et dans toute notre région, risque à coup sûr
de perpétuer et d'institutionnaliser le système
de la corruption d'Etat, du tribalisme et du clientélisme
en tant que mode de gestion de la chose publique.
En
résumé et pour finir, nul besoin de sortir de Polytechnique
ou de Harvard pour dresser le constat d' échec plus que
flagrant de la politique menée par le régime d'Ismail
Omar Guelleh.
Toutes les organisations internationales (FMI, Banque mondiale,
Union Européenne etc...) ainsi que les pays donateurs ont,
chacune de leur côté, constaté cet état
de fait et en ont tiré les conclusions qui s'imposent :
tarissement de l'aide internationale en tout genre et déficit
de crédibilité sur toute la ligne.
Le monde a sanctionné Ismail Omar Guelleh, sa clique et
leur politique suicidaire.
La
communauté internationale s'est rendue à cette évidence
plus que flagrante : Ne rien espérer d'un régime
multirécidiviste de par son incompétence et ses
crimes.
Qu'attendons-nous
pour asséner l'ultime sanction à ce régime.
Il en va de l'avenir de notre pays et de celui de nos enfants.
FREEMAN
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11/07/01
Ouverture du site de la LDDH
Comme
nous l'avions annoncé, notre association a aidé
la LDDH (Ligue djiboutienne des droits humains) à ouvrir
son propre site à l'adresse :
http://www.lddh-djibouti.org
Le
site a été ouvert ce matin et il est opérationnel.
Il contient actuellement l'ensemble de la documentation qui était
déjà hébergée sur notre site. Il sera
enrichi progressivement et il sera utilisé par l'Association
comme support de communication pour diffuser régulièrement
des informations.
Nous adressons toutes nos félicitations à Jean-Paul
Noël Abdi et nous souhaitons au site de la LDDH, de nombreuses
consultations.
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11/07/01
REPONSE A LA LETTRE D'HABIBA, Le 10 juillet 2001
(Expéditeur : AÏnache)
Ma
très chère HABIBA,
Comme,
je suis malheureusement persuadé que tu n'auras pas une
réponse à ta lettre pleine de bonne sens au chef
de l'Etat. Je voudrais te dire combien ta lettre exprime la
révolte de beaucoup d'enfants et de parents contraints
de subir l'incompréhension, pour ne pas dire, le mépris
de nos dirigeants actuels.
Tu
ignores peut-être, ma très chère Habiba, pourquoi
cette année tu ne pourras pas partir comme les autres années
en vacances chez tes proches parents qui t'hébergeaient
en
cette période caniculaire. Malheureusement, tu demeureras
contrairement aux autres enfants « bien nés »
dans ta hutte, sans eau courante, ni électricité.
Et
bien, ma très chère Habiba, le chef de l'Etat à
qui tu as adressé ta lettre a décidé de fermer
la frontière avec le pays de tes vacances habituelles,
pour la simple raison
de venger son ami et comme affirme beaucoup de nos compatriotes,
son associé en affaires. Bien entendu, il ne se soucie
pas des désagréments que sa décision peut
causer aux autres commerçants Djiboutiens, ni au reste
de la population qui transitait par cette frontière pour
des raisons commerciales ou familiales. Encore moins des malheureux
enfants comme toi bloqués dans leurs modestes masures.
Je
doute fort, ma très chère Habiba, que tu reçoives
une réponse. Ce n'est pas dans les habitudes de nos dirigeants
de répondre aux courriers des citoyens, parce qu'ils ne
craignent pas comme les autres responsables politiques à
travers le monde, l'opinion public. Ce n'est pas pour te consoler,
ni d'appuyer là où ça fait mal, mais imagines,
si tu étais native d'un pays où l'opinion de la
population est prise en considération, où
les dirigeants se soumettent aux suffrages universels, ta lettre
aurait fait beaucoup des bruits et tu aurais reçu immédiatement
une réponse.
Je
ne peux même pas te conseiller d'écrire à
ton Député, je suis sûr que tu ne le connais
pas, que lui-même ignore la population qu'il est censé
représenter. ( ? ) Ton Député,
comme tous ses collègues, sait parfaitement qu'il doit
sa fonction au Président et ne craint pas la population
de Balbala pour sa réélection.
Si
ça pouvait te rassurer, tu n'es pas un cas isolé,
tu partages hélas avec beaucoup d'autres enfants défavorisés,
comme tu le soulignes très justement dans ta lettre au
Président, ces conditions de vie difficile. Pour soulager
tes souffrances, et celles de tes semblables, avant qu'il ne soit
trop tard, je te suggère d'écrire à Monsieur
Ahmed Dini Ahmed, ancien « premier » des ministres,
pour qu'il intervienne en ta faveur et pour tous
tes semblables qui subissent le même triste sort.
Pourquoi
écrire à Monsieur Dini me demandes-tu ? Parce que,
selon la confidence d'un haut responsable de l'Etat, pour ne pas
dire, l'un des plus proche du Président, il semble
que Monsieur Dini a une très forte influence sur notre
Président et qu'il n'écoute, en ce moment, que lui.
Tu
es sûrement loin, très loin de la chose politique,
mais saches ma très chère Habiba que Monsieur Dini
a rendu, il n'y a pas si longtemps, d'énormes services
à notre
Président. Entre autre, il lui a permis de pouvoir se rendre
à Bruxelles à une réunion très importante
où sa venue était compromise. Ensuite il est venu
lui-même en Europe pour dire tout le bien qu'il pense de
notre Président, à certains qui avaient des grandes
réserves sur sa sincérité.
Tu vois, à présent à qui s'adresser pour
que ta demande trouve un minimum d'échos.
D'une
manière très fine, tu suggères à Monsieur
Le Président, ( car tu nous fais entendre, que lui-même
ignore la situation des enfants pauvres et malheureux comme toi),
de demander à son fils, qui est de ta génération,
ce que peut ressentir un enfant condamné à la canicule
de BALBALA. C'est très intelligent de ta part, encore faut-il
que ce fils « bien né » sache ce que veut dire
canicule et où se trouve BALBALA .
Ma
très chère Habiba, loin de moi l'idée de
te faire envie ni te rendre encore plus malheureuse, mais je dois
te dire, car j'ai su par des amis, que les enfants du Président
passent leurs vacances cet été, comme d'habitude,
dans un des palaces les plus chers de Paris. Et figures toi, ma
très chère Habiba, que ce palace parisien est climatisé.
C'est un comble non ?
Si
tu m'autorises, je veux me hasarder à te donner un dernier
conseil : Prends ton mal en patience et dites-toi que la roue
tourne. Inch' Allah.
Reçois,
ma très chère Habiba, toute mon affection.
AÏNACHÉ
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10/07/01
Pour une utilisation rationnelle du potentiel de toutes les filles
et tous les fils de la nation djiboutienne
Diagnostic
managérial de la politique intérieure djiboutienne
et axes possibles de nouvelles stratégies en matière
de ressources humaines.
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MOHAMED QAYAAD (*)
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En nous appuyant sur le dernier discours dIsmaël Omar
Guelleh, président de Djibouti, nous allons esquisser un
exposé de principes et de stratégies dactions
sinscrivant dans « cette recherche de construction
dun pays fondé sur le dialogue et la tolérance
» dont il faisait son credo. Mais avant de rentrer dans
le vif du sujet, nous estimons quil est opportun de dégager
quelques éléments du diagnostic illustrant le bilan
dun échec de la politique intérieure. En effet,
toute politique de développement qui se veut conséquente,
efficace et durable doit sappuyer sur des ressources humaines.
Les dirigeants doivent promouvoir non seulement la formation des
élites, mais surtout assurer son utilisation rationnelle
cest-à-dire « chaque homme à sa place
et une place pour chaque homme », précisons quici
la notion dhomme na aucun caractère discriminatoire,
en dautres termes, elle inclut aussi bien les hommes que
les femmes.
En
ce qui concerne le diagnostic de la situation djiboutienne, quavons-nous
constaté depuis lindépendance (27 juin 1977)
? Il ne sagit pas dévoquer tous les aspects
de la gestion du développement à Djibouti, nous
nous limiterons à traiter de lutilisation des ressources
humaines auxquelles nous faisons allusion pour démontrer
les échecs dune utilisation rationnelle de ce que
notre pays renferme comme richesse incommensurable, lhomme.
Comme le soutiennent les économistes « lhomme
est à la fois sujet et objet de développement ».
Or, à Djibouti, le constat est affolant, navrant et aberrant.
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Cadres mal orientés, pratiques
jacobines, "assistance" nuisible
Premièrement,
notre pays dispose de cadres formés par la nation à
la sueur de notre peuple, mais paradoxalement mal orientés
doù leur incapacité à concevoir une
politique cohérente pour un pays en voie de construction.
Deuxièmement,
notre administration dominée par des pratiques jacobines,
extraverties et de surcroît centralisées concourt
à létouffement des initiatives de nos cadres.
Lattitude tutélaire et paternaliste de la soi-disant
« assistance technique » française contribue
à la marginalisation et au découragement de nos
cadres. En effet, le comportement de cette « assistance
» ne dispose nullement à linstauration de ce
dialogue constructif que prône Ismaël Omar Guelleh.
En dautres termes, il faut responsabiliser les cadres djiboutiens
(nes) tant au niveau central que local. Notre sentiment est que
seuls les cadres nationaux ayant une parfaite connaissance des
réalités de notre pays et imprégnés
des aspirations de notre peuple sont capables dassurer une
construction nationale durable. Pour y parvenir, il faut commencer
par abolir la prééminence de toute assistance technique
sur nos cadres et (nous ne le dirons jamais assez) il faut placer
chaque cadre selon son mérite et ses compétences.
Hélas, ladministration djiboutienne, avec un personnel
dune incompétence crasse, est consciente que son
avenir ne dépend pas de la qualité de son travail,
les rares esprits compétents sont perçus comme une
menace et le lieu de travail se transforme en un champ de bataille
pour toutes sortes de « guerres » non déclarées.
La décadence en est la conséquence ultime.
Troisièmement,
le tissu socio-économique se dégrade continuellement,
le symbole de cette regrettable situation reste de nos jours,
non seulement, la centrale thermique de Boulaos dont les fréquentes
coupures perturbent la quiétude du citoyen et développent
la promiscuité dans la capitale, mais surtout la privatisation
anarchique de certains domaines stratégiques étatiques,
le cas le plus exemplaire étant celui du port de Djibouti
passé sous le contrôle dune compagnie étrangère.
Cette solution facile qui, au demeurant, entame la souveraineté
nationale, ne constitue pas la baguette magique pour redresser
léconomie nationale, car on connaît le marasme
auquel ce modèle a conduit certains pays dAfrique.
Quatrièmement,
noublions pas que Djibouti est une jeune nation dépourvue
de moyens financiers, sans ressources naturelles, tout au moins
sans ressources connues à ce jour. Par conséquent,
notre pays a besoin de compenser ce déficit par des idées
nouvelles qui ne peuvent être portées que par des
cadres de haut niveau.
Cinquièmement,
la gestion du développement souffre dune insuffisance
de dialogue social doù la pertinence démagogique
de lappel dIsmaël Omar Guelleh lors de sa campagne
présidentielle « à plus de dialogue dans cette
recherche de construction nationale ». Ce point me paraît
fondamental dans la mesure où le dialogue est une source
de construction des idées qui sont traduites en programmes
dactions ; ceci nécessite également des cadres
compétents.
En
somme, tous les éléments de ce constat dégagent
la place centrale des ressources humaines. Notre pays, sans avoir
la prétention de disposer et de remplir ces conditions,
renferme tout de même un potentiel non négligeable
de ressources humaines dont lutilisation est à la
limite du gaspillage (des cadres diplômés au chômage,
voir exilés, des affectations qui ne correspondent pas
au profil des titulaires des postes, une inadéquation entre
profil et emploi). Ce sont là quelques éléments
dun diagnostic peu reluisant qui imposent ladoption
de nouvelles stratégies dans la perspective dune
construction nationale.
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En quoi consisteraient de nouvelles
stratégies ?
Notre
conviction est que toute approche sinscrivant dans la perspective
dun développement durable autocentré et harmonieux
passe nécessairement par une utilisation rationnelle de
toutes les filles et tous les fils de la nation djiboutienne.
Ceci implique premièrement la recherche dune meilleure
adéquation profil-emploi, cest-à-dire quà
tous les postes de responsabilité, des critères
de compétence soient mis en avant pour le choix du titulaire
à lexclusion de toute autre considération
ethno-politicienne. Entendons-nous bien, il sagit de concevoir,
planifier et mettre en uvre des actions déterminantes
pour lavenir de notre peuple. Il est, par conséquent,
essentiel que la justice et léquité soient
déterminantes dans la responsabilisation des enfants du
pays.
Deuxièmement,
la recherche dune meilleure convergence entre la perception
des gouvernants et les aspirations de la population suppose la
promotion dun dialogue social comme stratégie participante,
un tel dialogue doit être conduit par des acteurs compétents
ayant une bonne connaissance à la fois de nos institutions
politico-administratives, de nos réalités et de
nos partenaires au développement.
En
fin de compte, notre cher pays a besoin de lapport de tous
ses enfants pour que ses élites puissent constituer des
acteurs ayant la responsabilité de coordonner, dimpulser
et danimer le développement. MQ
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(*) Lauteur, Djiboutien, est étudiant dans une
grande école internationale dadministration.
Cet article a été publié conjointement sur
le forum de discussion du site djibnet.com et dans lesnouvelles.org
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Sommaire
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09/07/01
Un racket administratif institutionnalisé à Djibouti
? (Lecteur)
FINANCES
PUBLIQUES
Ces taxes illégales
"
Jai demandé, nous raconte Ali, à la Force
Nationale de Police de me délivrer un passeport et, au
retrait, je me suis entendu réclamer dix mille francs plus
deux cents francs. Or le timbre ne porte mention que de dix mille
francs ".
" Moi, ajoute Saïd, cest le casier judiciaire
qui ma coûté un timbre de cinq cent francs
plus une pièce de cent francs ".
" Et moi, sempresse Souleiman de nous confier à
son tour, cest au District de Djibouti que jai dû
payer une somme injustifiée de cent francs pour une autorisation
parentale ".
Trois
reproches contre trois services différents de lEtat
sur un même sujet :
la perception dune taxe indue. Que ce soit à la Force
Nationale de Police (FNP) pour les passeports et les laissez-passer,
au District de Djibouti pour les autorisations
parentales ou au Tribunal de Djibouti pour les casiers judiciaires,
lon exige des administrés le paiement dune
somme dargent qui ne sinscrit nulle part, en tout
cas pas dans les registres du Trésor public.
Cet
argent, dont le montant est loin dêtre négligeable,
compte tenu du nombre dusagers de ladministration
demandeurs des documents sur lesquels il porte, ne donne évidemment
pas lieu à la délivrance dune quittance.
Il
sagit en réalité de taxes illégales
instituées par les services concernés et dont lexistence
remonte déjà à quelques années. Qui
les a autorisées ? Allez savoir
Même si certains
observateurs affirment que ladministration des finances
ne peut pas ne pas ignorer.
Faut-il
rappeler que les règles de la Comptabilité publique
sont claires, nettes et précises, et disposent quil
ne peut y avoir de taxe ou impôt que créés
par la loi ? Et quen vertu du principe sacro-saint de lunité
de caisse de la Comptabilité publique tous taxes et impôts
perçus doivent être versés au Trésor
National ?
Quils soient recouvrés par les recettes auxiliaires,
comme au District par exemple, ou par la recette principale. Seule
la redevance, qui est pratiquée par les établissements
publics à caractère industriel et commercial (EPIC)
tels que lElectricité de Djibouti ou lOffice
National des Eaux de Djibouti (ONED), échappe à
cette règle. Car elle correspond au prix dun service
rendu et résulte de la politique tarifaire de lorganisme
autonome qui la pratique. Politique rendue possible précisément
par lautonomie de gestion que sa personnalité morale
distincte de celle de lEtat lui confère.
Ces
taxes indûment perçues au près dadministrés
placés devant le fait accompli dune situation de
pouvoir sont donc parfaitement illégales.
Le " Tu payes ou pas de document ", est un abus de pouvoir
caractérisé que la loi punit.
A
quand donc leur fin ?
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08/07/01
Guelleh, pourquoi nous prives-tu
de notre seul soulagement, alors que tes enfants ont une vie heureuse
et confortable ?
Lettre
ouverte
A Monsieur Ismael Omar Guelleh,
Chef
de lEtat
par
Habiba
Monsieur
le Président,
Je
mappelle Habiba et suis une petite Djiboutienne de onze
ans. Jhabite à Balbala 4ème arrondissement
où nous vivotons à dix dans une masure de tôles
rouillées et deplanches de récupération.
Mon père travaille pour le compte de lEtat et gagne
une solde de misère de moins de trente mille francs (30
000 FD), qui néchappe point aux retards de salaires,
tandis que ma mère, femme au foyer, nexerce aucune
activité génératrice de revenus.
Aussi navons-nous, évidemment, ni électricité
ni eau courante. Notre hutte, car cen est une, devient une
véritable fournaise dès que la température
remonte et que lété annonce.
Ce qui fait que, chaque année, à la fermeture de
lécole, nous sautons dans une de ces jeeps tout terrain
en partance pour lEtat autoproclamé du Somaliland.
Des
parents à nous sont installés à Borama et
à Gabiley qui nous hébergent et nous soutiennent
chaque été. Du coup notre pauvre père na
guère que le transport par voie de route à honorer.
Inutile
de vous dire que ce voyage annuel est tant attendu par nous tous
tant il nous soulage. Notre père peut économiser
un peu, en prévision de la coûteuse rentrée
des classes, et nous autres épargner à nos frêles
corps la canicule estivale qui sabat sur notre capitale.
Or,
cette année, nous ne pouvons voyager. Nous voilà
bloqués dans notre masure de Balbala, livrés aux
assauts de la canicule et de lhumidité.
Nos corps mal nourris, habitués à se restaurer pour
trois mois au lait frais que nous offrent nos parents du Somaliland,
se recouvrent de boutons et autres verrues. Nous sommes bien malheureux.
Nos parents aussi. Et la perspective de devoir passer tout lété
ici ajoute à nos souffrances.
Vous
savez, Monsieur le Chef de lEtat, nous autres enfants défavorisés,
nous avons les mêmes envies que vos enfants. Nous aussi
nous voulons vivre heureux. Pourquoi
alors ne pensez-vous pas à nous et à notre triste
sort ? Pourquoi, au lieu de nous aider, nous condamnez-vous à
subir cette insupportable chaleur estivale que vous-même
et les vôtres fuyez en vous prélassant dans la fraîcheur
de lair climatisé de vos douillets résidences,
bureaux et voitures ?
Monsieur
le Chef de lEtat, nous autres pauvres navons ni argent
à volonté, ni vaste et confortable espace de vie,
ni climatiseurs en abondance, ni avion présidentiel. Ce
voyage estival est pour nous vital.
Aussi
vous demandons-nous instamment de rouvrir les frontières
avec lEtat auto-proclamé du Somaliland pour nous
permettre de partir en vacances. Nous vous le conjurons. Si vous
ne me croyez pas, vous pouvez demander à votre fils Aïnanché,
qui doit avoir à peu près mon âge, pour savoir
ce que peut ressentir un enfant
condamné à la canicule de Balbala.
Nous
vous attendons.
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07/07/01
Un rapport éreinte les dysfonctionnements des actions civilo-militaires
PARIS,
30 juin (AFP) - Un rapport parlementaire publié cette semaine
éreinte les dysfonctionnements des actions civilo-militaires
de la France lors des crises internationales, liés selon
un député socialiste à une "absence
de stratégie globale de l'influence" française
dans le monde.
Les
actions civilo-militaires désignent toutes les opérations
de stabilisation de l'environnement politique, économique,
et social d'un pays en crise.
Le
rapport du député socialiste Robert Gaïa dénonce
la "tradition coloniale" de l'approche française,
"l'absence d'instruments opérationnels" et "les
lourdeurs administratives du ministère des Affaires étrangères".
Il
déplore aussi la "nette insuffisance" de la coordination
interministérielle et "l'absence de lisibilité
de l'action de la France".
Ce
document a été rédigé à l'issue
d'une enquête portant notamment sur les opérations
conduites au Kosovo, en Bosnie-Herzégovine et à
Djibouti.
"L'absence
de réactivité de notre diplomatie" est particulièrement
dénoncée par M. Gaïa. "C'est un paradoxe,
souligne le député socialiste, que la composante
de la gestion civile des crises qui fonctionne le mieux"
est assurée par les militaires.
Cette
lacune s'apparente parfois "à une démission
du pouvoir politique", comme en Bosnie. "Le général
français qui commande la brigade multinationale sud-est
à Mostar est le seul sur le théâtre à
ne pas bénéficier de l'appui d'un conseiller politique
civil; à lui de mener la politique qu'il jugera bonne à
l'égard des minorités ethniques et du retour des
réfugiés (+agissez pour le mieux et surtout ne faites
pas de bêtises+)", est-il souligné dsans le
rapport.
Ce
conseiller politique, "habituellement un civil" du Quai
d'Orsay, est prévu mais il "n'a pas été
nommé".
Parmi
d'autres anomalies, M. Gaïa dénonce le fait que dans
l'administration, "loin d'être valorisant, servir son
pays à l'étranger peut être pénalisant"
dans le déroulement de carrière - tandis qu'à
Paris, les postes à l'étranger sont perçus
comme "le moyen de se débarrasser de fonctionnaires
dont aucun chef de service ne veut plus".
Il
note également "le piètre affichage de l'action
que la France mène à l'étranger": la
contribution financière est "minorée"
par rapport à la réalité, car "nous
ne savons pas calculer le véritable coût de revient
de nos actions extérieures". Circonstance aggravante,
"les réalisations françaises sur le terrain,
qu'il s'agisse des Balkans mais aussi de l'Afrique, sont marquées
par le sceau de la discrétion" et le drapeau tricolore
ne s'affiche presque nulle part.
Enfin
le secteur privé n'est pas épargné par les
critiques, car le patronat est jugé "timoré
et peu structuré".
Quant
aux organisations non gouvernementales (ONG), handicapées
par des ressources financières bien plus faibles que leurs
homologues anglo-saxonnes, elles "se livrent parfois une
concurrence qui n'a pas lieu d'être".
"Le
capital humain que notre pays affecte à la gestion civile
des crises est admirable, plein de ressources, de volonté
et d'esprit d'initiative qui font sa richesse", conclut M.
Gaïa. "Mais lorsque ces personnels constatent qu'en
l'absence d'outils opérationnels et de coordination dans
l'action, les efforts qu'ils ont déployés deviennent
inutiles, c'est une énorme frustration qui est créée".
Il
avance une dizaine de propositions pour faire évoluer cette
situation, notamment la mise en place d'une "agence opérationnelle
dotée de moyens financiers", inspirée du DFID
(Department for international development) britannique et "dotée
d'un budget minimal d'environ 200 millions de F (30,49 M EUR)
par an".
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Sommaire
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LA
LETTRE DE L'OCEAN INDIEN - 07/07/2001
Lambassadeur veut sa résidence
Lambassadeur de France à Djibouti,
Patrick Roussel, tient beaucoup à ce que lagrandissement
de sa résidence, en projet depuis des années, se
réalise avant quil ne change daffectation.
(...).
LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN - 07/07/2001
LAURENT MERER
Lancien préfet maritime de la Manche
et de la mer du Nord vient dêtre nommé commandant
de la zone maritime océan Indien-Djibouti. (...).
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07/07/01
TCHAD : le CMAP précise les responsabilités de l'opposition
et de la France dans le rapt électoral commis sans contestation
véritable par Idriss DEBY
CMAP
LE
COMMISSAIRE AUX RELATIONS EXTÉRIEURES
N/Réf: CRE/CMAP/ 58 PARIS, LE 30 JUIN 2001
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
La
Coordination des Mouvements Armés et Partis Politiques
de l'Opposition (CMAP) se félicite de la maturité
affirmée du peuple tchadien lors de l'élection présidentielle
du 20 Mai 2001.
Ce
dernier a massivement exprimé son rejet du régime
génocidaire du Général-Président Idriss
DÉBY, en accordant son suffrage aux six candidats de l'opposition
et plus particulièrement au Député Ngarlégy
YORONGAR arrivé en tête de liste de l'opposition.
La
CMAP a apprécié et a soutenu la démarche
de l'union des six candidats de l'opposition à laquelle
le peuple a placé tant d'espoirs. Cependant, hélas,
le constat fut amer: l'opposition pourtant victorieuse n'a pas
répondu aux légitimes aspirations de changement
exprimées par le peuple : Sa démission face à
ses responsabilités, sa capitulation honteuse, l'absence
de programme politique unitaire et cohérente et enfin ses
valses d'hésitations ont permis au Général
Idriss DÉBY de s'autoproclamer Président du Tchad,
grâce au deuxième hold-up électoral après
celui de 1996.
L'opposition,
candidate à l'élection, assumerait au même
titre que la France géniteur et principal soutien de DÉBY,
la responsabilité historique de cette chronique de la tragédie
annoncée du peuple tchadien.
La
CMAP estime pour sa part que la liberté ne s'octroie jamais,
elle s'arrache au prix d'énormes sacrifices. Nos pensées
vont ici à notre jeune frère Brahim SELGUET, lâchement
assassiné par la soldatesque de DÉBY lors du rassemblement
pacifique de protestation contre le hold-up.
Les
informations concordantes et persistantes feraient état
d'éventuelles tractations entre DÉBY et certains
leaders de l'opposition pour la formation d'un gouvernement d'unité
nationale. Si ces négociations se confirment, le peuple
tchadien prendrait alors acte de cette trahison de l'opposition
et agirait en conséquence.
La
CMAP serait en droit de s'interroger à l'instar de notre
peuple, la thèse généralement accréditée
et selon laquelle l'opposition aurait conclu un marché
juteux d'abdication du pouvoir en faveur de DÉBY. Qu'a
t- elle eu en contrepartie ? L'histoire nous le dira et la réaction
du peuple sera adéquate face à cette forfaiture.
Cette
dernière n'expliquerait-elle pas la désertion de
cette opposition du champ de la confrontation violente et légitime
réclamée par le peuple ? Et pourtant, la population
n'attendait que le mot d'ordre pour passer à l'offensive
de la prise de son pouvoir confisqué par DÉBY. Elle
veut ainsi en découdre définitivement avec le Général-Criminel
Déby, cet expert en fraudes électorales et de la
délinquence narco-trafiquant internationale et faux monnayeur.
Pour
le peuple, cette " contrepartie " de cette trahison
est la mort assurée.
La
CMAP réitère sa volonté d'instaurer la démocratie
et la paix au Tchad. Pour cela , aucune piste et aucun moyen ne
seront exclus de sa stratégie.
La CMAP réitère son appel à l'unité
de toute l'opposition civile et militaire afin de lancer une offensive
générale de libération de notre pays du joug
de la dictature de Déby et de son clan. En effet,
chaque jour qui passe, voit s'alourdir le nombre de morts et l'anéantissement
de notre pays causés par ce régime.
La
CMAP réitère ses exigences à la France, aux
USA et aux institutions internationales (OUA,ONU, BM, FMI , UE
):
- de ne pas reconnaître le Président-usurpateur DÉBY,
- de placer son régime sous embargo économique,
politique, militaire et financier,
- de geler le financement du projet pétrolier jusqu'à
l'avènement d'un régime démocratiquement
élu par le peuple,
- d'inscrire le Tchad en procédure d'urgence lors de la
prochaine assemblée de la commission des Nations-Unies
pour les Droits de l'Homme,
- de traduire en justice le Général DÉBY
pour crime contre l'humanité en même temps que son
ancien patron le Président Hissène HABRÉ.
Pour la CMAP
Le Commissaire aux Relations Extérieures.
Dr LEY-NGARDIGAL Djimadoum
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Note
de l'ARDHD :
Pourrait-on faire la même analyse à Djibouti, en
ce qui concerne les responsabilités de la France et de
l'opposition ?
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