04/04/02
- Le GED appelle les étudiants, les enseignants et les associations
à lui transmettre de toute urgence des informations sur la
situation des blessés et des personnes incarcérées.
Objet : Les acteurs du monde éducatif et les étudiants
djiboutiens doivent pouvoir
librement exposer les problèmes auxquels ils sont confrontés.
Madame, Mademoiselle,
Monsieur,
J'ai reçu
des informations alarmantes concernant la situation des étudiants
et de leurs familles à Djibouti à la suite de la
manifestation du 2 avril. Aussitôt, j'ai réuni les
membres du GED présents à Bruxelles pour étudier
les actions à mener.
Je tiens à
vous dire aussi que ces nouvelles ont soulevé de vives
réactions au sein de la communauté djiboutienne
exilée.
Quelles
que soient les revendications exprimées, aucun Gouvernement
ne pourra jamais justifier l'emploi de la force publique, avec tous
les excès qui ont été constatés. Aucun
Gouvernement ne sera jamais légitime en autorisant des brutalités
policières et des incarcérations massives et arbitraires
pour toute réponse à une manifestation pacifique organisée
par la jeunesse préoccupée, à juste titre,
par son avenir professionnel.
Face à
cette répression intolérable, que nous condamnons
fermement, j'invite tous les destinataires de cette lettre ouverte
à nous transmettre dans les meilleurs délais
et par tout moyen à leur convenance des informations et
des témoignages précis sur la situation : nature
des revendications de la jeunesse et des enseignants, circonstances
de la manifestation et de la répression, nombre et état
des blessés, nombre des arrestations et lieu de détention,
...
Bien entendu,
connaissant les dérives policières du régime,
je prends l'engagement de ne jamais divulguer les noms des personnes
qui nous informeront.
A partir de
la synthèse des problèmes recensés des témoignages,
les membres du GED établiront une note récapitulative
et j'entreprendrai, dans les plus brefs délais, des démarches
auprès des autorités de l'Union européenne,
de l'Organisation des Nations Unies et de l'Organisation de l'Unité
Africaine afin de dénoncer ces pratiques et d'obtenir la
libération des étudiants et des familles incarcérés.
Je leur proposerai aussi d'étudier les possibilités
de résoudre les problèmes soulevés qui se
posent à la jeunesse estudiantine.
Dans
cette attente, je vous prie de croire, Madame, Mademoiselle, Monsieur
à l'assurance de mes sentiments les plus attentifs.
Mahamoud Idriss Ahmed
Président
du Gouvernement en Exil de Djibouti
04/04/04
APPEL DU GED POUR LA LIBERATION DES 60 LYCEENS BRUTALISES ET EMPRISONNES
A GABODE.
Note de
l'ARDHD : notre organisation s'associe pleinement à l'appel
du GED qu'elle soutient avec toutes ses forces. Selon nos informations,
ces jeunes lycéens soutenus par leurs parents manifestaient
pour le maintien du Bac français, seul capable de leur ouvrir
l'accès aux études supérieures dans les pays
européens.
_____________________________________________
COMMUNIQUE
DE GED :
le mercredi 3 avril 2002
Le
GED condamne clairement et sans réserve la brutalité
policière et l'emprisonnement de plus d'une soixantaine (60)
d'adolescents inquiets pour leur avenir et exige leur libération
immédiate.
Le
mouvement de protestation des élèves du Lycée
de BALBALA soutenu par leurs parents, dure depuis plus de trois
jours. Leurs inquiétudes portent sur la dévalorisation
de leurs diplômes et surtout du manque d'explication sur la
décision unilatérale (comme d'habitude) du gouvernement
de créer un baccalauréat exclusivement Djiboutien.
Jusqu'à
présent, la réponse ou l'explication du pouvoir, fasse
à l'inquiétude des élèves et de leurs
parents, se limite à des arrestations brutales de jeunes
et à leur emprisonnement.
Le GED demande
de respecter la liberté de manifestation et d'expression
des lycéens et des travailleurs publics, de plus en plus
inquiets de leur avenir.
Nous déplorons
depuis longtemps l'absence de dialogue dû à l'élimination
des corps intermédiaires entre le pouvoir et la société
civile. Compte tenu de la réaction du pouvoir vis à
vis des adolescents, notre inquiétude est grande à
l'approche du 1er mai fête du travail. Si pour une fois les
travailleurs, comme ils souhaitent, (ce qui est leur droit le plus
élémentaire), marquent cette journée de leur
mécontentement en manifestant devant le palais présidentiel.
Le GED exige
la libération de lycéens emprisonnés, une réponse
claire et appropriée à la mesure de leur angoisse
et à l'assurance de reprise des cours, sans sanctions contre
les élèves ni leurs parents.
03/04/02
Lu sur le site du GED : des bourses pourraient être attribués
aux étudiants djiboutiens par la Belgique.
A l'adresse
http://www.gouv-exil.org/11_activite/activ1_02.htm#MEM,
nous avons lu que les représentants du GED affirment qu'ils
auraient obtenu un accord de principe des autorités belges
pour le financement de bourses qui seraient attribuées
à des étudiants djiboutiens.
03/04/02
SOS de Palestine !
Note
de l'ARDHD : bien que cette région du monde ne fasse pas
partie du domaine traditionnel d'intervention de l'ARDHD, surtout
parce qu'elle n'a pas une connaissance suffisante de la situation,
notre équipe n'a pas pu rester insensible à cet
appel que nous avons reçu et que nous avons décidé
de publier, en dehors de toute arrière-pensée politique
ou ethnique. Nous n'avons pas pu vérifier la source, mais
nous pensons que le message est authentique et c'est la raison
pour laquelle nous avons pris le risque de l'inclure dans notre
journal.
Je suis la
directrice du Centre culturel Khalil Sakakini de Ramallah
(http://www.sakakini.org).
Assiégée
chez moi dans Ramallah, j'envoie ce témoignage aux journalistes,
amis et autres personnes pour leur demander de retransmettre ce
message à d'autres personnes.
J'espère
qu'il n'alimentera pas une chaîne d'e-mails pour susciter
la piété, demander des prières ou des dons,
mais plutôt des actes. Nous faisons notre part en résistant
ou en restant constants dans l'adversité et nous demandons
au monde de faire sa part au nom de l'humanité à
laquelle nous appartenons tous.
Nous ne voulons
pas devenir les Peaux-Rouges du monde arabe, nous voulons tout
simplement vivre libres sur cette terre, dans la paix et la dignité.
En ce qui
me concerne, je suis confinée chez moi depuis vendredi
matin, comme les dizaines de milliers d'habitants de Ramallah
et El-Bireh, sans éventualité que cela finisse bientôt.
Nous n'avons pas eu d'électricité pendant une journée,
mais grâce à Dieu, aujourd'hui dimanche, le courant
est rétabli.
L'armée
israélienne a pénétré hier dans le
village (Kobar) d'un de nos employés du Centre Sakakini.
Elle a détruit leurs affaires et arrêté son
plus jeune frère avec 30 autres jeunes du village.
La femme de
ménage de notre Centre vit dans une maison dont les toilettes
sont à l'extérieur. Pendant trois jours, les Israéliens
se sont postés à la porte de chez elle en empêchant
toute sortie. Quand l'aîné de la famille s'est glissé
dehors pour aller aux toilettes extérieures, ils l'ont
attrapé et l'ont battu. Son père, un enseignant,
a essayé d'intervenir, les Israéliens l'ont battu
et arrêté.
Un de membres
du conseil de notre Centre a été arrêté
avec tous les employés de l'immeuble à bureaux où
il travaillait jeudi soir tard. Ils ont tous eu les yeux bandés
et les mains liés, on les a confinés dans une pièce
pendant 16 heures. Les Israéliens ont détruit du
mobilier de bureau et volé les disques durs des ordinateurs.
Ils se sont tous détachés quand ils ont réalisé
que les Israéliens étaient partis à la recherche
d'une proie plus intéressante... Mon beau-frère,
sa femme et leurs 3 enfants de moins de 10 ans n'ont ni téléphone
ni électricité depuis vendredi et ne peuvent pas
aller vivre chez quelqu'un d'autre car on leur tirerait dessus.
Le père
de ma voisine immédiate a 70 ans et habite près
des bureaux d'Arafat. Les Israéliens ont fait irruption
chez lui vendredi, ils ont tout cassé à coups de
crosses de fusil (TV, évier, meubles, etc.) puis ils ont
volé de l'argent. On dit aussi que des soldats israéliens
ont pénétré dans des banques, bureaux de
change et bijouteries et qu'ils ont volé argent et bijoux.
DES TÉMOIGNAGES D'ENFANTS
À vous tous,
Je suis la directrice du Centre culturel Khalil Sakakini de Ramallah,
je vous écris de chez moi pendant le siège. Vous
trouverez ci-joint 13 courts témoignages d'enfants palestiniens
qui vivent sous le siège à Ramallah.
Veuillez
les publier et les diffuser immédiatement.
Ces témoignages
ont été transcrits en arabe par Mme Manal Issa,
préposée aux finances et à l'administration
du Centre Sakakini, et ils ont été traduits en anglais,
puis en français. Nous espérons que vous pourrez
les publier comme «instantanés» sur le sort
qui est nôtre, nous les Palestiniens assiégés
par les Israéliens.
Merci et salutations
Dimanche 30 mars 2002
Je m'appelle
Alayyan Zayed, j'ai 9 ans. Je ne peux pas jouer dans ma cour.
Je ne peux pas sortir devant la porte d'entrée de ma maison
à cause du couvre-feu. J'ai caché mes jouets parce
que j'ai peur que les soldats israéliens m'emmènent
parce que j'ai des fusils jouets et des tanks jouets.
Je ne peux même pas aller au magasin acheter des bonbons
à cause du couvre-feu.
Voici une lettre de Rana au monde entier: En ce moment, mon père
est au loin. Quand j'ai remarqué pour la première
fois que ma sur et ma mère pleuraient en regardant
la TV où on voyait les soldats israéliens qui tuaient
les hommes
qu'ils avaient arrêtés, j'ai cru que mon papa était
l'un d'eux. J'ai commencé à pleurer et pleurer et
puis au bout d'une minute je me suis demandée pourquoi
je pleure, c'est notre destinée. Mon père est policier
et nous devons résister.
Je m'appelle Lema Zayed, j'ai 11 ans: je veux aller à l'école
finir mes études cette année. Je veux être
libre pendant l'été, aller nager et m'amuser. Je
veux que les soldats israéliens quittent notre pays, arrêtent
l'occupation et arrête d'utiliser ces gros tanks. Nous n'avons
rien pour les confronter. Je ne veux pas qu'ils occupent nos maisons
ou qu'ils tirent des
obus dessus.
Je m'appelle Ahmed Tuqan, j'ai 7 ans. Depuis que l'Intifada a
commencé, nous avons commencé à déménager
d'une maison à l'autre. Chaque semaine, nous habitons une
maison différente. Les Israéliens entrent dans les
maisons et
ils font peur aux gens. Quand ils sont entrés dans Jérusalem,
nous avons déménagé à Ramallah et
quand ils sont entrés à Ramallah, nous avons déménagé
à Jérusalem.
Mustafa Mulhem, 8 ans: je veux dire merci aux pays étrangers
parce qu'ils veulent aider les enfants palestiniens. Notre situation
est très, très mauvaise. Nos villes sont occupées,
Je suis à Ramallah, c'est l'occupation totale par les soldats
israéliens, la ville est pleine de tanks et de véhicules
militaires. J'ai du chagrin pour les shuhada (morts) et les blessés
mais nos hôpitaux et nos docteurs nous protégerons.
Je m'appelle Ala' Jibrin, j'ai 12 ans: j'habite Ramallah dans
une vieille maison d'une pièce. Il n'y a pas de toilettes,
alors nous utilisons les toilettes dehors (lieux d'aisances) de
nos voisins, à 30 mètres de chez nous.
Les soldats israéliens nous empêchent d'y aller ou
d'aller à la cuisine, qui est aussi à l'extérieur
de chez nous. Nous ne pouvons même pas faire la cuisine.
Nous sommes 8 frères et surs dans cette situation
difficile. Nous
n'y comprenons rien et nous ne savons pas quoi faire, si nous
sortons, il se pourrait qu'ils nous tirent dessus. En plus, les
soldats jettent leurs ordures, ils chient et pissent devant notre
porte d'entrée. L'électricité est coupée
depuis hier. Nous sommes nerveux et c'est une situation psychologiquement
difficile. Nous demandons à Dieu et à toute personne
sur
cette terre qui a des sentiments humains de s'interposer et de
mettre fin à ce cauchemar que vivent les enfants palestiniens.
Je m'appelle
Yanal Zayed, j'ai 4 ans. Je veux nager. Je veux être chez
moi, avoir une maison et une fenêtre pour regarder dehors.
Je m'appelle
Sara Atrash, j'ai 5 ans, Maman, je t'aime.
Heba Burkan:
12 ans: Nous désirons ardemment la paix et la sécurité.
Nous voulons de l'amour et de l'affection. Donnez-nous notre enfance
et la liberté.
Dimanche 31 mars 2002
Ahmed Atrash,
8 ans: C'est une situation très difficile. Je m'ennuie.
Mes parents ne me laissent pas jouer dans la cour. Ils ne me laissent
pas regarder la TV, parce qu'ils regardent les nouvelles. Je suis
triste pour les shuhada (morts) et j'étais encore plus
triste quand j'ai entendu que leur nombre augmentait. Mais je
joue avec mes amis dans le quartier. Mon seul
souhait est que les soldats israéliens partent de mon pays
et c'est le meilleur vu que je fais.
Ala' Jibrin,
12 ans: Pendant qu'on dormait, on a entendu un bruit de verre
cassé. Nous avons regardé par la fenêtre et
avons vu des soldats israéliens qui cassaient les vitres
des voitures et qui volaient les lecteurs de CD. Ils ont cassé
les vitres de notre voiture mais, Dieu merci, ils n'ont pas volé
notre lecteur. Le matin, 15 soldats sont entrés chez nous
en criant. Ils ont tout mis sens dessus dessous, ils ont arrêté
mon père et nous ont gardés dans notre petite cuisine
à l'extérieur de la maison. Je crois qu'ils ont
emmené mon père parce qu'il avait un drapeau palestinien.
Je les ai vus battre très fort les hommes qu'ils avaient
arrêtés. Est-ce que ce n'est pas en soi du terrorisme,
oh mon Dieu!
Mizer Jibrin,
15 ans (frère d'Ala). Les soldats israéliens nous
ont empêchés de sortir pour aller à la cuisine
ou aux toilettes. Nous étions dans une situation incroyable.
Comme les toilettes sont loin de la maison, mes plus jeunes surs
utilisaient une boîte à ordure vide. J'ai refusé
et insisté pour aller aux toilettes dehors. Mes parents
ont essayé de m'empêcher, et comme j'insistais il
ont été d'accord en me disant de faire attention.
Quand j'ai eu fini aux toilettes, les soldats m'avaient encerclé
et m'ont demandé de mettre les mains en l'air. L'un d'eux
m'a poussé et a commencé à me questionner:
Qu'est-ce que tu fais, comment tu t'appelles, quel âge as-tu?
Je leur ai répondu et ils allaient me battre quand mon
père a crié: «arrêtez, arrêtez,
c'est un enfant qui est sorti pour aller aux toilettes».
Ils m'ont relâché et ont fait irruption dans la maison.
Ils ont emprisonné mes surs, mes frères et
moi dans notre petite cuisine et ont détruit nos affaires.
Ils ont arrêté mon père et l'ont battu avec
d'autres hommes. Puis ils leur ont couvert la tête avec
des sacs en plastique en les emmenant vers une destination inconnue.
J'ai connu l'occupation et je n'oublierai jamais, jamais. Je veux
dire arrêtez votre occupation, arrêtez votre tyrannie
et arrêtez votre tuerie, arrêtez...
Alayyan
Zayed, 9 ans: Les soldats israéliens tuent les hommes jeunes
et effrayent les enfants. Ils emprisonnent les soldats palestiniens
et tuent les journalistes. Soutenez-nous et protégez-nous.
Merci de faire circuler et de diffuser largement.
02/04/02
Manifestation des lycéens à Djibouti : plusieurs
blessés et de nombreuses arrestations.
Nous venons
d'être informés que les lycéens djiboutiens
auraient manifesté contre la décision d'IOG de créer
un Baccalauréat purement djiboutien, n'ayant plus aucun
lien avec l'académie de Bordeaux et n'ayant donc plus aucune
valeur en France.
On nous signale
qu'il y aurait eu plusieurs blessés parmi les lycéens
et de nombreuses arrestations. Des rafles auraient été
lancées dans toute la ville.
02/04/02
" Pour faire disparaître de mauvaises habitudes, il
faut changer les hommes
" déclaration de Monsieur
Bayrou lors de son passage à la Réunion en date
du samedi 30 mars 2002.
Monsieur Bayrou
a déclaré samedi 30 mars 2002 à Saint Denis
de le Réunion " Pour faire disparaître de mauvaises
habitudes, il faut changer des hommes
.. Il n'y
a plus de sens de la responsabilité
L'Etat
est si loin que les décisions qu'il prend ne correspondent
jamais
".
Par évidence
chacune et chacun a parfaitement saisi que c'était le candidat
UDF à l'élection présidentielle en France
qui s'exprimait devant les militants réunionnais.
Par ailleurs
et en lançant un " Vive Madagascar libre " apportant
ainsi son soutien au président malgache " autoproclamé
" Marc Ravalomana ; bien que se déclarant " aux
côtés de la Liberté, de la lutte et du changement
puissant qui est en train de se produire à Madagascar "
nul ne contestera que Monsieur Bayrou ait lancé un pavé
dans certaines mares
..d'eaux troubles et qu'il ait dépassé
en l'espèce le cadre de sa démarche vers les élections
présidentielles françaises et fait usage de son
" droit d'expression " en dehors de certains chemins
sinueux
.et pour le moins glissants.
Quelque pourraient être les considérations des uns,
des unes et des autres sur le soutien qu'il convient d'apporter
à tel ou à tel homme politique à Madagascar
car tel n'est pas le sujet, nous aurions apprécié
que sur le chemin du retour Monsieur Bayrou prenne quelques minutes
de son temps que l'on sait précieux, lors de l'escale sur
l'Aéroport de Djibouti, pour faire usage de son droit d'expression
d'homme poilitique français " aux côtés
de la Liberté "
aux côtés de toutes
les Libertés dans les anciens territoires et ex colonies
françaises
.notamment pour ce qui concerne
le respect des droits humains.
Rappelons
qu'il y a plus d'un mois, nous avions posé deux questions
à tous les candidats déclarés à l'élection
présidentielle française et que comme l'on dit communément
" leurs réponses ne se bousculent pas au portillon
".
Logique me direz-vous ! le " panier percé " qui
profite quasi exclusivement à Ismaël Omar et consorts
semblerait créer quelques problèmes de compréhension
et de fortes réticences exprimées par les partenaires
de la France au sein de l'Union Européenne.
Si chacun
se doit de " mettre la main au porte-monnaie " encore
faudrait-il savoir pourquoi on le fait et obtenir des embryons
de résultats
La Liberté d'Aider un pays, dit en voie de développement,
est une absolue nécessitée mais ce n'est pas de
faire n'importe quoi mais de savoir ce que l'on fait et quelle
est la destination finale donnée à ces aides
.
Monsieur Bayrou
n'ayant pas répondu, à ce jour, au courrier que
nous lui avions expédié il nous paraît opportun
de lui faire parvenir copie dudit courrier dont il convient de
rappeler le contenu.
___________________________________________
Paris, le 28 février 2002
Objet :
Quelle devrait être la position du Gouvernement français
face aux régimes qui violent les D. H., en particulier
celui de Djibouti ?
Madame,
Monsieur,
C'est en
votre qualité de candidat(e) à la Présidence
de la République que je m'adresse à vous, pour connaître
le détail votre programme, dans le domaine dans lequel
l'Association, que je préside, est impliqué et pour
vous poser deux questions.
L'ARDHD,
Association pour le Respect des Droits de l'Homme à Djibouti
se bat depuis 1991 aux côtés des Djiboutiens opprimés
par deux dictateurs successifs : les Présidents Hassan
Gouled Aptidon et Ismaël Omar Guelleh, son neveu et successeur.
Ces régimes
sont coupables des plus hauts crimes : assassinats de citoyens
innocents, exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires,
viols, sévices sur mineurs, détournement de fonds
publics, torture, soupçon grave d'assassinat d'un magistrat
français. La liste est malheureusement encore longue
!
Ces faits
sont parfaitement connus des autorités françaises
: ils se déroulent sous les yeux de nos diplomates, de
nos militaires et de nos coopérants. Et pourtant, la France
continue de soutenir ce régime, tant sur le plan financier
que sur le plan diplomatique.
L'importance
de la présence française (la plus grosse base militaire
française en territoire étranger : 3. 500 hommes
au minimum) dans un pays de 500 à 600. 000 habitants nous
donne une vision extrêmement précise de toutes ces
crimes. Et pourtant le Gouvernement français ne les a jamais
dénoncé.
Nos questions
:
1 - "
Nous aimerions connaître votre position personnelle et les
mesures que vous pourriez prendre concernant précisément
Djibouti, afin de faire cesser toutes les atteintes aux droits
et à la dignité des hommes et d'obtenir la restauration
de la Démocratie, de la Justice et de la Liberté
pour tous les Djiboutiens ? "
2 - "
Plus généralement, quelle serait votre position,
si vous étiez élus, face à tous les dictateurs,
particulièrement nombreux en Afrique ? "
Afin de
conserver la transparence de notre enquête, nous allons
poser les mêmes questions à tous les candidats actuellement
déclarés et nous publierons les prise de position
sur notre site Internet : http://www. ardhd. org.
Je vous
remercie à l'avance des réponses que vous voudrez
bien m'adresser, par E-Mail, par Fax ou par courrier.
Recevez, Madame, Monsieur, l'assurance de ma meilleure considération.
Jean-Loup
Schaal
Président
02/04/02
COMMUNIQUE DU FRONT POUR LA RESTAURATION DE L'UNITE ET DE LA DEMOCRATIE
- FRUD
COMMUNIQUE
Le communiqué
de mise au point du 17 mars 2002 signé par Ali Mahamadé
au nom du FRUD armé appelle de notre part les éclaircissements
suivants :
1 - SUR
L'AUTEUR DU COMMUNIQUE :
D'où
sort Ali Mahamadé qui n'était connu, ni comme membre,
encore moins comme dirigeant du FRUD armé ?
A quelle date a t-il été intégré et
par quelle instance a t-il été nommé porte
parole du FRUD armé ? Cette nomination surprise ne confirme
t-elle pas la démarche anti organisationnelle de M. Dini
?
2 - SUR
LES CONSULTATIONS DES INSTANCES DIRIGEANTES DU FRUD PAR AHMED
DINI
a. Contrairement
au communiqué d'Ali Mahamadé, Ahmed Dini a signé
l'accord de 'paix' du 12 mai 2001 sans l'aval des instances dirigeantes
du FRUD. Seule une personne étrangère aux structures
du FRUD pouvait être mise à contribution pour signer
une telle contre vérité. Ahmed Dini a reconnu publiquement
à la conférence du Forum Afar qui s'est tenu en
Suède du 19 au 21 décembre 2001 qu'il avait pris
seul la décision de signer le traiter du 12 mai 2001, ajoutant
qu'il avait mis entre parenthèses les instances dirigeantes
du FRUD pour qu'elles n'empêchent pas la conclusion de cet
accord.
b. Il n'y a pas eu de réunion extraordinaire du conseil
central le 22 mai à Garbanaba. Monsieur Dini s'est juste
contenté de faire un discours d'une demi-heure, provoquant
d'ailleurs des protestations énergiques des cadres militaires.
c. Il n'y a pas eu non plus un Congrès extraordinaire à
Awas le 5 et 6 avril 200, il y a eu tout juste une réunion
du Conseil central qui a donné manda à une délégation
dirigée par Dini pour négocier avec le Gouvernement.
d. Conformément à ce mandat, 4 propositions importantes
élaborées par 4 commissions, ont été
présentées à la partie gouvernementale. Le
chef de l'Etat a rejeté d'emblée les réformes
démocratiques et institutionnelles ainsi que celles relatives
aux Forces Armées et à la Sécurité.
En acceptant
de signer un accord réduit à la portion congrue
ne contenant que le texte de décentralisation (avec des
modifications) et celui de la réhabilitation, Ahmed Dini
n'a pas respecté le mandat et les instructions du Conseil
central, et a refusé de soumettre un tel accord au débat
démocratique au sein du Frud.
3 - DE
LA REALITE DES ASSISES NATIONALES DU FRUD DU 5 ET 6 MARS 2002
DANS LE DISTRICT DE TADJOURAH
Avec la foi
d'un charbonnier Ali Mahamadé clame qu'il n'y a pas eu
de réunion du FRUD dans le District de Tadjourah le 5 et
6 mars 2002, pour la simple raison qu'elle n'a pas eu d'écho
à Djibouti ville. Il peut y avoir des dizaines de réunions,
des assises dans cette région sans que la ville de Djibouti
ne vibre d'écho. Bien sûr, on n'arrive pas à
ces réunions en voiture, ou en hélicoptère
en informant la RTD.
Non seulement
les Assises nationales du Frud se sont déroulées
le 5 et 6 mars 2002 dans la région de Tadjourah, mais elles
furent précédées par d'autres réunions
en plusieurs endroits y compris dans la capitale.
Que cela se passe dans la discrétion et n'éveille
pas les Oreilles du pouvoir et des opposants de la Capitale est
plutôt un signe de maturité des militants aguerris.
4 - SUR
LA LEGITIMITE DES LUTTES CONTRE LA DICTATURE
Il est regrettable
que le communiqué reprenne à son compte les antiennes
chères au pouvoir : Ceux qui essaient de s'opposer au régime
seraient insensibles à la misère et au drame de
la population. C'est l 'éloignement spatial qui expliqueraient
leur volonté de combattre le régime.
Le peuple
djiboutien est fatigué de cette dictature, de cette équipe
prédatrice qui affame, opprime et agresse la population.
Aux violences féroces de l'Etat qui s'exercent d'une façon
ininterrompue depuis 25 ans, la résistance populaire est
un combat juste, légitime et nécessaire.
Comme dit
un vieux proverbe africain 'on ne peut pas se défendre
contre l'attaque d'une bête sauvage les mains nues'
Au lieu de
nier l'évidence, de gloser sur la réalité
des Assises Nationales, de disserter sur la guerre ou la paix,
Dini qui est la dernière victime de l'intransigeance de
ce régime, serait mieux inspiré de s'atteler à
la création et à la reconnaissance de son parti
(Front des Républicains Unis), s'il veut encore peser sur
l'évolution de ce pays.
Le FRUD, quant
à lui, fidèle à sa ligne politique, grâce
à la détermination de ses combattants courageux,
de ses cadres clairvoyants a pris ses responsabilités en
continuant son rôle historique dans la transformation de
cette citadelle clanique en un pays démocratique.
Notre mouvement
ne se trompe pas de cible, son seul adversaire est le régime
d'Ismaël Omar Guelleh qui constitue un obstacle à
toute transformation démocratique.
Fait à Mineapolis le 24 mars 2002-04-02
ALI
CHEHEM
Chargé de Communication du Comité provisoire du
FRUD
Contact
: 001 7635029308
02/04/02
Légende et réalités de la liberté
de la presse à Djibouti.
Quel sera le choix des journalistes pour demain ? (par Roger Picon)
Nous devons
aux concepteurs de la Constitution américaine de 1787,
peu avant la Révolution française, la mise en évidence
de la liberté de la presse ; principe fondamental d'un
Etat qui se voudrait moderne.
Par principe admis, cette liberté permet de mesurer le
degré d'avancement de l'idéal de citoyenneté
d'une société démocratique.
Universellement
reconnu par son fondement indubitable mais trop souvent bafoué
par le tous les pouvoirs, politique, économique
.
, le droit de la presse est censé être l'outil d'accomplissement
du principe de liberté d'expression , formulé en
l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et
du citoyen de 1789.
"La libre
communication des pensées et des opinions est un des droits
les plus précieux de l'homme; tout citoyen peut donc parler,
écrire, imprimer librement, sauf à répondre
de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés
par la loi."
Comme toute
activité à vocation " dite sociale ",
la presse est assujettie à un certain nombre de règles
qui déterminent son droit et ses limites d'intervention.
La nature spécifique de cette activité et l'importance
qui lui est accordée justifient que ce droit de la presse
soit un droit incontournable ; celui du droit de collecter, de
commenter et de transmettre l'information.
À la
référence au principe de liberté d'expression
il convient d'ajouter celle qui peut être faite à
la notion de droit à l'information pour laquelle les préoccupations
et intérêts du public devraient être pris en
considération par priorité.
Bien que fortement
concurrencée par d'autres moyens de communication et de
nouvelles technologies de l'information tels que l'image numérisée
et le net, l'influence des journaux sur la vie d'une société
et sur le comportement des individus subit une perte d'influence
mais demeure néanmoins importante.
Elle est une science additionnelle de l'histoire, entre autres,
d'un peuple et d'une Nation.
Écho de toutes les activités des hommes et agents
d'influences pour toutes les forces politiques, économiques,
sociales et spirituelles.
Les journaux sont les mémoires de la vie quotidienne d'un
peuple, d'une Nation, donc une source fondamentale d'informations
pour les historiens de toute vocation qui ne peuvent prétendre
reconstituer valablement le passé sans recourir à
leur témoignage.
La distance
qui sépare aujourd'hui les prescriptions fondamentales
de la liberté de la presse et les réalités
des écrits dont nous abreuve quotidiennement une supposée
presse indépendante du pouvoir en République de
Djibouti a de quoi faire amèrement sourire à défaut
de sans inquiéter car un monde les sépare.
Nul n'ignore
qu'il existe dans tout métier une " règle de
l'art " ou un " code de déontologie " ;
il ne saurait en être autrement pour le quatrième
pouvoir dont on sait, preuves à l'appui, qu'il a la capacité
de faire et de défaire les républiques.
L'obstacle
à toute liberté d'expression de la presse à
Djibouti est qu'Ismaël Omar s'est assis, depuis des lustres,
sur tous les Codes en vigueur dans le pays tout en brandissant
d'une main ferme le code guellien comme outil de la " pensée
unique ".
Dès
lors, on comprend que certains journalistes de courage aient préféré
l'exil plutôt que de cautionner toutes les contrevérités
imposées au peuple par " l'homme de l'ombre "
devenu dictateur après qu'il eut usurpé le pouvoir
en 1999 en falsifiant les élections présidentielles
et s'y maintenant depuis par l'usage de la force ou de la perversité
Qui peut le
plus peut le moins, dirait-on et pour les " serviteurs de
l'information " qui seraient récalcitrants à
la " pensée unique "
il reste la solution
de les expédier manu militari à Gabode pour qu'ils
puissent s'exprimer librement
entre quatre murs et plus
tard entre six planches s'ils venaient à persister.
A moins que
l'on ne fasse la démonstration inverse, nous avons l'intime
conviction que l'une des qualités premières d'un
journaliste est d'apporter à ses lecteurs une information
complète, claire et objective
Souvenons-nous
qu'en un temps notre regretté ami Mohamed Djama Elabé
et son comité de rédaction du journal d'opposition
" Le Renouveau ", hebdomadaire du Parti du Renouveau
Démocratique, n'hésitaient pas par des articles
sans accommodement aucun à dénoncer toutes les injustices
et les illégalités des décisions du pouvoir
en place, fustigeant au passage quelques " mandarins "
qui détournaient la tête
..
Le PRD incarnait la Liberté d'expression du citoyen de
la rue et l'Espoir.
Son successeur
à la tête du PRD, DAF, qui s'inscrit en droite ligne
de la pensée fondamentale de " l'élabisme "
tout en l'adaptant à l'évolution d'un monde en perpétuel
mouvement, a tenté de relancer l'hebdomadaire " Le
Renouveau " mais s'est heurté à toutes les
pressions exercées directement ou indirectement par Ismaël
Omar.
DAF est l'objet des pires contraintes ainsi que sa famille et
ses amis.
Comment faire paraître un journal d'opposition politique
dans de telles conditions ? Comment agir en toute liberté
d'expression lorsque les menaces exercées par le pouvoir
en place sont omniprésentes et que l'on en a déjà
eu un avant-goût de Gabode ?.
Par ailleurs,
consultez les seuls journaux autorisés à paraître
en République de Djibouti et vous serez vite édifié
sur la définition qu'il convient de donner à la
" Liberté de la presse écrite "..
Cela frise
la comédie burlesque mal orchestrée et si de Charlot
à Hulot, de Keaton à Jerry Lewis, ces comédies
ont toujours le mérite de nos jours de faire rire les esprits
les plus simples comme les plus raffinés ne cherchez pas
dans les " Informations officielles " en provenance
de Djibouti un quelconque trésor de vérité
ou de virtualités lyriques
.
Aucun défi
un monceau de banalités répétitives
suivant le même stéréotype .. presque
à la virgule près
.
C'est ainsi
que vous y découvrirez de sempiternels articles emphatiques
qui se veulent rassurants mais qui ne trompent au final que leurs
rédacteurs.
Certains n'osent pas signer leurs écrits
, gênés
qu'ils sont de se mentir.
Ils énoncent, entre autres et épisodiquement, le
lancement de grands projets dont l'initiateur, le guide, le maître
à penser ne peut être qu'Ismaël Omar et nécessitent,
par précepte guellien patenté, l'apport d'aides
financières extérieures.
Par évidences
observées, lesdits projets ne seront quasiment jamais menés
à leur terme.
Dans une région
semi désertique
il se trouvera toujours un grain
de sable, disons plutôt un rocher, pour bloquer les engrenages
aléatoires des travaux de tel ou tel " Comité
de pilotage " chargé du dossier
et reporter
de mois en mois la date de sa concrétisation
.
Notez tout
de même que l'on a bonne mémoire à Djibouti.
S'il est vrai que certains dossiers .. préoccupants notamment
liés à l'affaire du Juge Borrel se sont malencontreusement
égarées dans les méandres de la politique
politicarde , pour ce qui concerne les supposés projets
" d'intérêt national "
on ressortira,
quelques années plus tard et par enchantement, le dossier
concerné.
C'est ainsi
que l'on va procéder à son dépoussiérage
en prenant l'indispensable précaution d'y ajouter quelques
virgules correspondant, fait du hasard ou nécessitée
oblige, à un accroissement financier des besoins.
On en changera éventuellement la couleur de la couverture
et la reliure puis on le relancera à grands renforts d'informations
médiatisées le présentant comme projet innovant
répondant enfin
aux attentes du pays et de
la population djiboutienne dans un domaine précis.
Notons que
les projets en chantier actuellement sont majoritairement à
horizon
2006.
Cela laisse donc le temps d'ici là de multiplier les appels
de fonds additifs qui, s'ils ne parviennent pas dans les délais
impartis, provoqueront un report.
Nous touchons là le fond de la démarche, il fallait
y penser !.
Dans les écrits
de cette presse pour le moins particulière, on peut surtout
y lire que
- "
Son Excellence et ses collabos ont bien mangé
"
on peut donc en déduire que le peuple est repu
et
qu'il ne peut être que satisfait
.
- " Son
excellence
. est accueillie par une foule en liesse
", foule qui se résume dans les faits à une
population locale que l'on sort de ses habitations et que l'on
contraint
.
à agiter de petits drapeaux
- " Son
excellence
.a appelé la communauté internationale
à intervenir pour faire cesser cette violence
. "
mais oublie sciemment de balayer en sa prison de Gabode où
12 supposés prisonniers politiques meurent lentement dans
l'indifférence
" Son
excellence
.. demande qu'il soit procédé au
désarmement des milices en Somalie
."
et occulte totalement le fait que toutes les aides financières
consenties notamment par l'Union européenne depuis plus
de 5 ans pour désarmer sa propre milice importée
de sa région d'Ethiopie n'ont servi, dans les faits constatés
et très majoritairement, qu'à la renforcer
..
Dès lors on comprend le pourquoi des réticences
de l'Union européennes et des pays arabes à continuer
d'alimenter à fonds perdus le " panier percé..
" du désarmement d'une quelconque milice, quelle soit
djiboutienne ou somalienne
Des lignes
et des lignes lénitives et anesthésiantes pour le
lecteur de cette presse
au point que l'on retrouve ces
feuilles de journaux en un endroit que la décence m'interdit
de nommer et pour un tout autre usage
.
Chacun se
pose la question de savoir jusqu'où peut aller l'information
? quand les journalistes locaux aborderont-ils enfin un sujet
d'importance qui va mobiliser l'attention des lecteurs, à
savoir si " son excellence " porte un slip kangourou
ou un boxer et s'il est de couleur jaune ou rose bonbon ?.
Plus sérieusement,
cet écart entre l'idéal de l'information et la réalité,
toujours trop grand, est facile à apprécier, tandis
que se propage, à l'intérieur des frontières
nationales et à l'étranger la perte de toute crédibilité
de ce qui est censé être le "quatrième
pouvoir" en République de Djibouti.
De la conquête
d'une liberté aux réalités, que subissent
au quotidien la citoyenne et le citoyen djiboutien, il y a une
fracture qui sans cesse s'élargit.
J'entends murmurer " l'Etat n'en a cure
de la Liberté
pour autant que les aides en tous genres continuent d'affluer
et puissent être
. exploitées dans l'intérêt
de quelques-uns
.tout va bien !!!, tout va très bien
à Djibouti ! ".
Dans de telles
conditions, quelle égalité entre les hommes face
à l'information et de progrès de la liberté
d'expression parle t-on à depuis l'accession du pays à
l'Indépendance ?.
En 25 années,
les journalistes qui avaient un rôle social inédit
à jouer, cumulant l'autorité du savoir et l'art
de la communication, à la fois historiens du présent
mais aussi du passé et interprètes supposés
assermentés de la vie quotidienne, ont choisi majoritairement
d'adhérer, bon gré mal gré, aux contre vérités
d'une infime minorité de puissants, des tribalismes et
d'être leur porte artifices mensongers au détriment
de l'information objective qu'ils doivent aux " gens ordinaires
".
Certes en
ce début de millénaire, ce rôle de médiateur
joué par les journalistes est plus nécessaire et
plus difficile que jamais parce que les machines qui sont censées
assurer une "communication" plus satisfaisante des "pensées
et des opinions" entre les hommes sont mises au service d'une
poignée " d'indésirables mandarins ",
qui se sont imposés et se maintiennent par la force, plus
enclin à l'excommunication sous toutes ses formes qu'à
la communication.
C'est dans
le maintien d'une distance relative vis-à-vis de leurs
interlocuteurs obligés que devrait résider la seule
confiance qui compte aux yeux de la presse ; celle des lecteurs
ou des téléspectateurs, qui doivent toujours garder,
en démocratie, le droit à la parole et le dernier
mot.
La presse,
inféodée au pouvoir en place en République
de Djibouti, creuse lentement son propre tombeau.
Outre son incapacité " d'Informer large et objectivement
" elle est confrontée aux promesses multiples des
"nouveaux" médias, qu'il s'agisse des câbles,
des satellites ou de services issus de la télématique.
Deux conceptions ou deux doctrines s'opposent.
D'un côté,
une conception "isolationniste et obsolète" à
la Ismaël Omar qui verrouille à son seul profit tous
les moyens d'émission et de réception de l'information
qui se veut objective, conduisant à une artificielle étatisation
de tous les moyens d'expression, directement ou indirectement.
Monopole absolu
de la famille Guelleh qui se masque derrière une falsification
des vérités et qui énonce par la voix de
son maître l'intérêt du peuple; de l'autre
côté, une conception incontestablement démocratique,
où chacun doit pouvoir accéder aux médias
de son choix, afin de communiquer à autrui l'expression
de sa pensée, ou afin d'accéder à l'expression
de la pensée d'autrui, quelle que soit la forme ou le fond
de cette expression.
Instruments
pédagogiques entre les mains du Dictateur qui se sert de
l'Etat à son seul profit? ou moyens d'expression accessibles
à tous?.
Tels sont les choix qui s'offrent à la Nation djiboutienne
pour autant qu'elle ait un pouvoir de décision ce qui est
actuellement loin d'en être le cas.
La première
de ces deux conceptions peut être qualifiée indifféremment
de paternaliste, sélective, autoritaire, conservatrice
et dictatoriale.
Tous ces qualificatifs et bien d'autres se sont vérifiés
depuis que la République de Djibouti a accédé
à l'indépendance.
La logique
de cette conception est, quoi qu'on en dise, toujours la même.
Elle puise son discours dans le même vocabulaire, la même
dialectique. qui invoque, bien entendu et de manière fallacieuse,
l'idéal démocratique, l'intérêt du
peuple, et la sauvegarde, par surcroît, de son "identité
culturelle".
Identité culturelle dont elle n'a que faire car cette logique
se situe exclusivement dans le cadre du profit personnel au détriment
de l'intérêt de la Nation et de ses enfants qui demeureront
ainsi esclaves d'eux-mêmes et des préjugés
de leur temps.
La seconde
conception est celle qui conduit jusqu'à son terme la logique
de l'impératif démocratique concernant la garantie
des libertés personnelles et politiques, faute desquelles
la démocratie n'est plus qu'un mot.
Cette conception
considère que les médias, quels qu'ils soient, doivent
permettre aux hommes, avant toute autre chose, de communiquer
les uns avec les autres par le truchement de leur pensée
et suivant le postulat que " personne n'a le monopole de
la vérité ".
Elle se refuse à admettre que le vrai, le beau ou le juste
puissent jamais appartenir à un seul homme, à un
seul parti, à une seule caste ou à une seule classe
sociale.
Cette conception
permet seule, en même temps que la clarification des relations
entre l'État et les médias, la détermination
de ce principe suivant lequel en démocratie, le dernier
mot doit revenir à ceux qui lisent les journaux, écoutent
la radio ou regardent la télévision.
Pour l'heure,
les moyens dont disposent les citoyennes et les citoyens djiboutiens
sont ceux du combat contre certaines idées reçues
et le refus d'accepter comme " bain béni " tout
ce que leur sert quotidiennement le pouvoir dictatorial en place.
Les unes concernent
l'information et ses pouvoirs, les autres, la liberté d'information
et ses conditions.
Pourquoi la
presse et la radio-télévision, vouées à
l'information et décrétées toutes-puissantes,
ne seraient-elles pas les instruments privilégiés
du changement et du progrès social à Djibouti ?.
Pourquoi ne
transformeraient-elles pas le style des relations entre les hommes,
la substance même de la vie sociale ?.
Ce combat
toujours recommencé et jamais gagné contre toutes
les formes d'inégalités dans la libre expression
des pensées de chacune et de chacun dans le libre accès
aux pensées d'autrui, est le vôtre mesdames, messieurs
les journalistes.
Pour ce faire
il vous faudra faire un choix, un choix de société
; un choix d'avenir.
Aurez-vous la volonté pour ne pas dire le Courage d'être
des journalistes et non des serviteurs du pouvoir en place ?
Pour ce qui nous concerne et en nous appuyant sur le postulat
suivant lequel la liberté d'expression n'est l'apanage
de personne et que les journalistes n'en ont pas le monopole car
c'est une profession ouverte, c'est-à-dire à la
fois un savoir et un savoir-faire, nous continuerons ce combat
pour tous les respects des Droits de l'humain en dénonçant
sans cesse toutes les exactions du pouvoir dictatorial imposé
par Ismaël Omar en République de Djibouti.
Roger Picon.
02/04/02
Madagascar : un nouvel article de Jean-Luc Raharimanana, il dit
mieux que moi ce qu'il y a à dire. (Envoyé par Survie)
L'"Amiral"
a fait sauter les ponts conduisant à Tana. L'armée
nationale est désarmée, les régiments des
forces d'intervention sous le commandement direct de Ratsiraka
sont armés. Une tentative de constituer des milices est
amorcée.
On comprends
aisément l'ensemble de la situation, et la stratégie
conduite par le représentant de Ravalomanana en Europe,
à Paris notamment (Mamy Andriamasomanana). Ce dernier commence
tout juste à sortir de la "discrétion diplomatique"
et à communiquer (cf conférence de presse vendredi
à Paris). Inquiétude cependant de mise. On attend
de la Communauté Internationale qu'elle reconnaisse l'autorité
de fait de Ravalomanana (quoi qu'on en pense par ailleurs, là
n'est pas la question).
Quel est l'élément
principal qui détermine la réticence française
à l'égard de Ravlomanana ? Pour des raisons que
je comprends, son représentant n'y répond pas publiquement
pour l'heure. Je suis certaine qu'il s'agit que ne vienne pas
au pouvir (en Afrique, en l'occurence l'Afrique qui donne à
l'ouest sur l'Afrique et à l'est sur l'Asie) une personne
non "contrôlable". Car, entre nous, Ravalomanana
n'est pas un "gauchiste perturbateur de la quiétude
internationale".. peut-être seulement une personne
"indépendante", de celles qu'"on" n'aime
pas ici.
Et la grande
presse française présente l'affaire comme un bras
de fer entre la peste et le choléra ! La volonté
du peuple malgache n'est pas un sujet.
L'article
de Raharimanana a été soumis à Libération,
sans obtenir de réponse. Face à la difficulté
de le faire publier, au nom de Survie, je le fais connaître
le plus largement possible.
01/04/02
Un scoop : Guelleh reçoit les journalistes de l'Observatoire
à Djibouti, pour leur annoncer, en exclusivité mondiale,
qu'il renonce définitivement à la dictature.
Incroyable
: Guelleh nous a invités, par courrier, à le rencontrer
chez lui à Djibouti.
Lorsque nous
avons reçu l'invitation officielle sur papier à
en-tête aux armes de la République de Djibouti, nous
n'y avons pas cru. Guelleh nous invitait, tous frais payés,
à séjourner à Djibouti pour le rencontrer
!
Aussitôt,
nous avons appelé l'Ambassade qui nous a confirmé
que nous étions attendus et que tout serait mis en uvre
pour nous faciliter le séjour. Il suffisait que nous apportions
nos passeports pour recevoir un visa et pour nous faire remettre
nos billets d'avion en première classe.
La surprise
passée, après une longue concertation, nous décidâmes
de répondre positivement.
Les formalités
à l'Ambassade Rue Emile Menier furent expédiées
en quelques minutes sous l'autorité même de l'Ambassadeur
qui nous assura de son dévouement pour rendre notre voyage
et notre séjour le plus agréable possible.
Nous avons
pris le vol régulier au départ de Charles de Gaulle.
A peine l'avion immobilisé sur le Tarmac de l'Aéroport
de Djibouti, une hôtesse est venue pour nous informer que
nous étions attendus officiellement au pied de la passerelle.
En descendant
la passerelle, nous vîmes que nous étions attendus
par un détachement militaire. Un officier très décoré
qui commandait ce détachement vint aussitôt à
notre rencontre pour nous saluer et pour nous assurer de sa protection
" Hassan Saïd, se présenta-t-il ". Ce nom
nous disait quelque chose ; c'était quelqu'un de très
important dans la République.
Il nous informa
que nos bagages seraient pris en charge par ses services et qu'il
nous conduisait aussitôt au Sheraton pour prendre nos chambres
et pour nous mettre à l'aise. Le président nous
attendrait personnellement le lendemain même à 9
heures dans son bureau pour un premier entretien.
Nous avons
pris place dans une gigantesque Mercédes noire et le cortège
s'est ébranlé : motards, voitures de police avec
gyrophares. Au moins huit voitures toutes sirènes hurlantes
dans les rues de la capitale.
Arrivée
triomphale au Sheraton sous les applaudissements de la foule qui
était massée à l'entrée pour tenter
de nous apercevoir. Nous avons essayé de saluer timidement
tous ces gens, parce que nous n'étions pas préparés
à recevoir un tel enthousiasme populaire : enthousiasme
spontané ou commandé ?
Le lendemain,
nous étions attendus dans le hall du Sheraton, vers 8h45,
par une délégation composée de plusieurs
ministres qui nous conduisirent au Palais de l'Escale où
Guelleh en personne avait tenu à nous accueillir sur le
perron.
IOG "
Messieurs, bienvenue à Djibouti. Comme je suis heureux
de vous y accueillir ! J'espère que vous avez fait bon
voyage ? "
L'Observatoire
: " Nous sommes très sensibles à votre accueil
et nous vous en remercions "
IOG "
Allez, entrez dans mon bureau. Nous n'avons pas de temps à
perdre, car nous allons faire du bon travail ensemble "
L'O : "
Comment cela du bon travail ensemble ? "
IOG "
Eh oui, je vous dois des explications. Si je vous ai fait venir,
c'est pour faire la paix avec l'Observatoire. Notre conflit ne
doit pas durer une minute de plus ! "
L'O "
Mais nous n'avons jamais eu l'impression d'être en conflit
avec vous ! "
IOG "
Allons, Messieurs, pas de faux-semblants entre nous
Il
y a quatre ans que vous vous acharnez à dévaloriser
mon image et à diffuser au grand jour toutes mes arnaques
secrètes. Il y a un temps pour tout et nous devons mettre
un terme à cette lutte injuste, car je ne dispose pas d'armes
aussi efficaces que les vôtres dans le domaine de la communication.
Je ne sais pas qui vous finance, mais vous devez certainement
utiliser des moyens techniques énormes que je ne peux pas
me permettre d'acquérir
"
L'O "
Pourquoi pas un armistice ! Mais nous aurions des conditions préalables
avant même d'engager la négociation "
IOG "
Mais je les accepte d'avance. Tout ce que vous me demanderez vous
sera accordé. "
L'O "
Comment cela, seriez-vous à renoncer à la dictature
par exemple "
IOG "
Mais certainement et à bien d'autres choses encore. Je
veux rendre Djibouti aux Djiboutiens "
L'O "
En effet, c'est un scoop, mais il faut envisager les choses point
par point "
IOG "
Très certainement. Sachez qu'en retour, j'exige simplement
que l'ARDHD ferme son site Internet qui m'empoisonne la vie et
qui passe son temps à me tourner en ridicule. Suis-je un
bouffon, moi l'homme qui terrorise un peuple depuis plus de dix
ans ? "
L'O "
Justement, c'est de cela que nous aimerions parler ! "
IOG "
Pas besoin de perdre du temps. Quel est votre prix ? J'ai accumulé
des réserves financières que vous n'imaginez même
pas et je peux me permettre d'acheter ma tranquillité.
Combien voulez-vous ? On discutera après des points de
détail
"
L'O "
Nous n'avons pas besoin d'argent
. "
IOG "
Comment cela, je ne comprends pas. Personne ne m'a jamais répondu
sur ce ton. Voulez-vous des filles ? Les djiboutiennes sont très
belles et particulièrement dociles et j'en connais un rayon,
croyez-moi. Paulette imagine, mais elle ne sait rien !"
L'O "
On n'achète pas les membres de l'ARDHD, ni avec de l'argent
ni avec le sexe. Nous avons des objectifs précis pour aider
le peuple djiboutien et nous voulons les atteindre "
IOG "
Ah bon ! Avec vous, je vais donc faire des économies, tant
mieux au fond. Ca me plaît. Cela me change de mes proches.
Il faut toujours les payer
pour un oui, pour un non, pour
un silence.. Si vous saviez combien l'affaire Borrel m'a coûté
? "
L'O "
Etes-vous prêt à organiser des élections libres
et transparentes ? "
IOG "
Mais certainement, je prends l'engagement formel devant vous de
plus jamais pratiquer la fraude électorale. Seuls mes candidats
se présenteront et nous n'imprimerons que leurs bulletins.
Mathématiquement, ils ne pourront obtenir que 100 % des
suffrages exprimés et tous les observateurs internationaux
pourront vérifier cela. Vous voyez que j'ouvre mon régime
à la démocratie la plus large. "
L'O "
Ce n'est pas ce que nous attendions .. Parlons maintenant des
prisonniers politiques : quand les libèrerez-vous ? "
IOG "
Ce matin même et c'est vous qui irez les accueillir à
leur sortie de Gabode "
L'O "
Merci beaucoup pour le geste, que nous apprécions !"
IOG "
Vous l'apprécierez encore plus tout à l'heure. Ne
perdez pas de temps, Hassan Saïd va vous y conduire en personne
"
Arrivés
devant la sinistre prison de Gabode, nous avons remarqué
une présence policière importante. Nous étions
devant la porte : elle s'ouvrit et nous vîmes sortir les
douze prisonniers, faibles, fatigués, mais libres
.
"
Tout d'un
coup, nous fûmes encerclés par des militaires qui
nous poussaient brutalement à l'intérieur de la
prison et pendant que la porte se refermait derrière nous,
nous entendîmes distinctement Hassan SaÏd hurlant de
rire et disant : " Ca y est, on en a terminé avec
ces petits journalistes fouineurs. Bon débarras, dans un
an, ils seront plus dociles. Soyez contents, Messieurs, vous remplacez
ceux pour lesquels vous vous êtes battus avec efficacité."
Et il ajouta avec une voie de dément : "Jamais Gabode
ne sera vide. Tout sortant doit être remplacé par
un entrant".
C'est comme
cela que nous nous sommes laissés piéger comme des
gamins le jour du 1er avril par Guelleh. Comme tant d'autres,
nous avions cru un instant, à ses promesses alléchantes
et à ses engagements, alors que nous savions qu'il n'en
a jamais respecté le moindre... Et nous allions vivre dans
l'enfer pendant un an !!! SOS !!! Sauf si l'Ambassade de France
intervenait pour nous ... Mais rien n'est moins sur ! Notre diplomatie
ne voudrait surtout pas faire de peine à Guelleh.
Mais l'ARDHD
continuera quand même ses publications, car nous sommes
nombreux, bénévols et totalement indépendants.
____________________________________________
P.S.
Comme vous l'avez compris, c'est le traditionnel canular que nous
vous offrons en guise de poisson d'avril.
31/03/02
A lire dans Les Nouvelles d'Addis : Fondé fin février
2002, le Gouvernement en exil de Djibouti se positionne en rassembleur
de l'opposition.
Le GED souhaite
« présenter un projet d'avenir crédible aux
institutions européennes et internationales », conscient
que sans leur soutien « toute tentative de remise en ordre
serait vouée à l'échec ». D'avance,
il dénonce les élections générales
prévues en décembre 2002 à Djibouti, affirmant
que se « prépare déjà un nouveau "rapt"
électoral ».
--------------------------------------------------------------------------------
DÉPÊCHE MOULIN DU PONT (MDP)
--------------------------------------------------------------------------------
PARIS, 28/03/2002
(16H00). MDP. Le Gouvernement en exil de Djibouti
(GED) se positionne en rassembleur de l'opposition.
Un Gouvernement
en exil de Djibouti (GED) a été formé à
Paris le 23 février 2002, sous la présidence de
Mahamoud Idriss Ahmed. Selon ses fondateurs, le GED est le «
moyen d'action privilégié pour mobiliser et pour
sensibiliser [les Djiboutiens], afin qu'ils retrouvent l'espoir
et qu'ils soient prêts à défendre leur honneur
et leurs droits ». Le GED a été fondé
aussi « pour présenter un projet d'avenir crédible
aux institutions européennes et internationales, sans le
soutien desquelles toute tentative de remise en ordre [à
Djibouti] serait vouée à l'échec. »
(.................
)
Lire la suite
http://www.lesnouvelles.org/P10_magazine/12_depeche02/12059_MDPged020328.html
30/03/02
A
lire dans LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN :
DJIBOUTI
- Tumultueuses relations avec l'Ethiopie
Aux antipodes
sur certaines questions de politique régionale (le premier
soutient le Transitional National Government en Somalie tandis
que le second s'y oppose), Djibouti et l'Ethiopie sont condamnés
à s'entendre pour tirer le meilleur profit du corridor
commercial reliant le Port autonome international de Djibouti
(PAID) à Addis Abeba. (...). [Total : 606 Mots].
30/03/02
Dans un point de presse le Ministre des Affaires étrangères
nous annonce qu'il soutient le processus d'Arta.
ARDHD
: doit-on encore s'étonner des positions de la Diplomatie
française en Afrique ? En particulier du soutien abusif
qu'elle accorde à la dictature à Djibouti (qui a
des intérêts financiers personnels avec le GNT),
se rendant ainsi non seulement coupable de non-assistance à
peuple en danger mais aussi complice des crimes commis qu'elle
n'ignore pas.
_____________________________________________________
Actualités diplomatiques du ministère des Affaires
étrangères.
Point de presse du porte-parole du Quai d'Orsay du 29 mars 2002.
''La
France salue la déclaration du président du Conseil
de Sécurité sur la Somalie prononcée le 28
mars 2002.
Les
termes de cette déclaration correspondent bien à
la position française sur la question somalienne : respect
de l'unité et de l'intégrité territoriales
de la Somalie, soutien au processus d'Arta et à l'action
de l'IGAD (Autorité intergouvernementale pour le Développement
en faveur de la réconciliation nationale), en favorisant
un dialogue entre le Gouvernement National de Transition issu
d'Arta et
les autres forces politiques.
Le retour
durable à la stabilité en Somalie est indissociable
du succès de la lutte contre le terrorisme dans la région
et le Conseil de Sécurité a rappelé l'importance
que revêt le maintien et le respect de l'embargo sur les
armes prévu par la résolution 733. Il envisage des
aménagements -nous y sommes évidemment favorables-
pour renforcer l'efficacité de cet embargo.
On envisage
en particulier de le compléter par un mécanisme
de surveillance qui appuierait l'action du Comité des sanctions
du Conseil, par exemple, un groupe unifié d'experts indépendants
auprès du Conseil de Sécurité. Je rappelle
que le ministre, M. Hubert Védrine, avait proposé
la création d'un tel mécanisme lors d'une réunion
du G8 à Miyazaki, au Japon, en juillet 2000.''
30/03/02
La LDDH intervient dans une lettre ouverte, pour nous informer
de l'incroyable entêtement d'IOG à maintenir illégalement
douze prisonniers dans l'enfer de Gabode,
en
dépit de décisions judiciaires de non-lieu pour
certains. Un nouveau scandale qui fera peut-être réfléchir
les bailleurs de fond ?
_________________________________________________________
Le Président
LETTRE OUVERTE
DU 27 MARS 2002
Au Ministre de la Justice, des Affaires Pénitentiaires,
Chargé des Droits de l'Homme,
La Ligue Djiboutienne
des Droits Humains (LDDH) reste encore sidérée par
la politique non fondé d'entêtement du Ministère
Public de maintenir par la force un détenu ayant obtenu
un Non-Lieu, de maintenir par la force le Colonel Mohamed Abdillahi
God toujours bénéficiaire du Non-Lieu délivré
par la Juge d'Instruction le 16 août 2001, le Non-Lieu constatant
son innocence, le Non-Lieu autorisant moralement les responsables
et les Officiers chargés du Centre Pénitencier de
Gabode, les autorisant à ouvrir les portes de la prison
au Colonel God en possession du Non-Lieu du Juge du Parquet du
Tribunal de Djibouti.
Ces mêmes
responsables et Officiers chargés du Centre Pénitencier
de Gabode sont humainement habilités à ouvrir les
portes de la prison aux 12 détenus arbitraire de la Force
Nationale de Police (FNP), dont les délais de détentions
légales sont très largement dépassées,
dont l'ouverture du procès sont sous la houlette des manuvres
dilatoires du Ministère Public, dont le maintien en prison
de ces douze (12) détenus arbitraire devraient être
considérés, dès à présent,
comme une infraction aux droits des Détenus, comme un Abus
de Pouvoir inadmissible et intolérable, comme une véritable
et insoutenable Torture morale et psychique,
comme une violation flagrante aux Droits à la présomption
d'innocence.
Le 13 décembre
2000 treize Officiers et Sous-Officiers de la Force Nationale
de Police (FNP) ont été mis, par le Parquet, sous
mandat de dépôt provisoire et immédiatement
incarcérés dans la prison civile de Gabode.
La Ligue Djiboutienne
des Droits Humains (LDDH), par Communiqué de Presse du
16 août 2001, avait exprimé ses inquiétudes
face à la lenteur de la Justice, face aux vices de formes
inadmissibles, par des violations constantes du Code de Procédure
Pénale, en particulier les articles concernant les délais
de détentions.
" Attendu
qu'il résulte ni de l'enquête préliminaire,
ni de l'information des charges suffisantes " la Juge d'Instruction
à décidé le 6 août 2001 : "
ordonnons que MM. MOHAMED ABDILLAHI GOD, M. BOUH AHMED OMAR, FATHI
MOHAMED GUELLEH; seront mis en liberté sur le champs s'ils
ne sont détenus pour une autre cause et en conséquence
donnons main-levée du mandat de dépôt que
nous avons décerné contre eux le 7/12/00 "
Le Colonel God, conformément au Non-Lieu délivré
par la Juge, a été libéré de la prison
le 12 août 2001 à 12h30, puis arrêté
de nouveau au domicile de son défunt père (son père
est décédé le 29 janvier 2001, décès
consécutif à une crise cérébrale suite
aux stress provoqués par l'arrestation brutale et arbitraire
de son fils), arrestation le jour même, à 16h, soit
trois heures et trente minutes (3h30) après sa libération,
et reconduit directement à la sinistre prison de Gabode,
sans aucun autre mandat sur ordre verbal du Procureur de la République,
arrestation opérée par la Brigade Criminelle de
Police.
Depuis ce jour et malgré la cassation et annulation de
l'Arrêt N° 43/01 de la Chambre d'Accusation par la Cour
Suprême en faveur du Colonel God, ce dernier est toujours
séquestré dans les cellules de Gabode.
Il faut noter
que la Cour Suprême, tout en constatant la Décision
écrite du Procureur Général en faveur du
Non-Lieu délivré par la Juge d'Instruction au Colonel
God , la Cour Suprême tout en cassant et annulant l'Arrêt
du 20 septembre 2001 de la Chambre d'Accusation, qui avait été
saisie par le Procureur de la République en contradiction
aux Décisions écrites de son Chef du Ministère
Public : le Procureur Général ; la Cour Suprême,
après avoir constaté plusieurs vices de formes et
l'absence total de motifs, à renvoyer cette même
affaire à la même Chambre d'Accusation pour se prononcer
sur le fond.
En fait ce renvoi, ne pouvait que donner un semblant d'imbroglio
Juridique, semblant d'imbroglio permettant de prolonger la détention
arbitraire, permettant au Procureur Général de "
rectifier sa première Décision écrite, et
à ajuster sa nouvelle Décision avec celle du Procureur
de la République ", permettant de renvoyer le Procès
Politique de l'Affaire du 7 décembre 2000, à une
date ultérieure ; pratiquement c'est un renvoi sine die.
Il faut préciser que le revirement de la Décision
du Procureur Général n'est pas du tout motivé.
Un fait est sûr : ni le Procureur de la République,
ni le Procureur Général ne peuvent jusqu'à
présent amener des nouveaux éléments, des
faits nouveaux, des faits réels prouvant le bien fondé
et motivant leurs Décisions.
Il paraît normal que la Chambre d'Accusation soit obligé
de suivre ces Décisions, mais reste à savoir si
la Cour Suprême exigera des faits nouveaux, des faits réels,
car un Jugement non motivé, et mettant à la légère
en doute la Décision d'un Juge d'Instruction, est une Décision
grave de conséquences et ne peut ouvrir que la porte à
l'arbitraire.
Monsieur le
Ministre, beaucoup d'autres questions risques de surgir si ces
manuvres dilatoires persistent, si cette Affaire tire en
longueur jusqu'aux prochaines élections, jusqu'au mois
d'octobre ou novembre prochain, si encore la Détention
Arbitraire des 12 policiers de la Force Nationale de Police continue
illégalement et arbitrairement à les maintenir en
Détention.
Monsieur le Ministre, trop c'est trop, en tant que Ministre de
la Justice chargé des Droits de l'Homme, on est en droit
d'être persuadé, que vos actions positives et sans
entrave à l'Indépendance de la Justice, permettront
de mettre fin à ces Détentions Arbitraires, permettront
de mettre fin aux manuvres dilatoires du Ministère
Public.
Après
maintes réflexions, Monsieur le Ministre, permettez-moi,
à titre personnel, de soumettre à votre aimable
attention le constat suivant : " ne serait-il pas plus sage
d'accorder aux Chefs de Parquets, d'exercer ouvertement des activités
politiques au sein de leur Parti Politique de leur choix, ce qui,
peut-être, inciterait aux Juges debout de mieux se désister,
dès qu'une Affaire Judiciaire prendrait des colorations
politiques, désistement qui permettrait de ne pas entacher
leur noble profession de magistrat, en votre âme et conscience
" ?
30/03/02
IOG prépare les élections à sa manière.
Après
avoir honteusement fasilfié le scrutin présidentiel,
IOG s'apprête à en faire de même pour les législatives
de la fin de l'année. Il prépare une série
de mesures pour éliminer les candidats de l'opposition.
Il travaille par exemple sur :
la virginité
judiciaire des candidats (Un candidat ne devra jamais avoir séjourné
à Gabode ... Question : y-a-t-il un opposant qui n'ait
jamais été emprisonné par Gouled / Guelleh
?). Certes il pourra toujours amnistier au dernier moment, ceux
qui lui auront fait allégeance et qui prometteront non
seulement de continuer à faire semblant d'être dans
l'opposition, mais qui lui apporteront un soutien sans faille
: c'est un sport à la mode à Djibouti.
C'est la raison
pour laquelle nous recevons de nombreuses informations sur la
présence de membres de l'opposition dans les couloirs du
Palais. Beaucoup assistent à des réunions / réceptions
sans honte ....
Bref tout
se met en place pour que 100 % des candidats élus soient
acquis à la cause de la dictature et de l'asservissement
du peuple. Et s'il manquait encore quelques vois, la fraude électorale
palliera la faiblesse locale.
Va-t-on continuer
à les laisser faire en toute impunité ? Les pays
européens vont-ils encore soutenir financièrement
cette mascarade ?
.........
30/03/02
Projet de lancement d'un nouveau tube sur CD-ROM, dont les droits
seront entièrement reversés aux victimes de la tyrannie
à Djibouti.
|
l'HOMME
OU LA FEMME
DE LA
SEMAINE.
Dans
cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle ou celui qui s'est distingué(e)
- soit par son zèle pour soutenir la dictature,
- soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction de cheptels ou de point d'eau, destruction
d'écoles ou de centres de soins, etc. .
Auront-ils
à répondre un jour
de leurs actes
et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?
Rappel
des personnages
déjà "élus" :
LA
LIBERTÉ N° 17 -
Mme LEILA, juge d'instruction
LA LIBERTÉ
N° 19 -
Omar FARAH, gendarmerie
d'Ali Sabieh
LA LIBERTÉ
N° 29 -
Le général Yacin YABEH,
LA
LIBERTÉ N° 32 -
Le directeur de la Prison de Gabode,
LA
LIBERTÉ N° 33
-
Ali Mohamed ABDOU, procureur général
LA
LIBERTÉ N° 35 -
Mme Hawa Ahmed YOUSSOUF Ministre déléguée
conjointement avec
M. Le Représentant de l'UNICEF
à Djibouti.
LA LIBERTÉ N° 36
-
M Ibrahim Idriss DJIBRIL, Ministre
de la Justice, conjointement avec M
Mohamed Ali ABDOU, procureur
général de Djibouti (2ème nomination)
BULLETIN
N° 4 -
Lieutenant GUELLEH de la FNP
BULLETIN
N° 7 -
Le responsable des forces de police qui
a donné l'ordre le 24 juin de tirer à balles réelles
sur Daher Guedi FOUREH.
BULLETIN
N° 16 -
M Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Économie
et des Finances.
LA
LIBERTÉ bulletin N° 23
-
M. Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Économie et des
Finances (2ème nomination)
LA LIBERTÉ bulletin N°
28 -
Monsieur Abdallah Abdillahi Miguil, Ministre
de l'Intérieur
LA
LIBERTÉ bulletin N° 29 -
Monsieur MOGUEH, Ministre délégué
aux affaires musulmanes
LA
LIBERTÉ - bulletin N° 32 -
Madame Nima Ali Warsama,
Juge d'instruction
LA LIBERTÉ
- bulletin N° 36
Monsieur Ali Mohamed Daoud - Ministre de l'Agriculture
et du développement rural.
LA LIBERTÉ
- bulletin N° 37
Le
Lieutenant-colonel Abdourahman Ali Kahin,
Chef du groupement de police du district de Djibouti.
LA LIBERTÉ - bulletin
N° 40
Le procureur IBRAHIM,
LA
LIBERTÉ - bulletin N° 42
M.
Idriss Arnaoud Ali, Directeur
de Publication du Journal le Progrès, Président de la
Commission Permanente de l'Assemblée Nationale et Secrétaire
Général Adjoint du Parti RPP.
LA
LIBERTÉ - bulletin N° 43
le Président Saïd Mahamoud Abkar, Cour
criminelle de Djibouti.
LA
LIBERTÉ - bulletin N° 48
Hassan dit
"Modaubé"
OBSERVATOIRE
N° B106
DJAMA SOULEIMAN, procureur
auprès du Tribunal de Première instance de Djibouti.
OBSERVATOIRE N° B132
ALI HASSAN, chef
de la Police, pour un acte gratuit de cruauté envers un blessé
grave.
OBSERVATOIRE
N° B138
Le Procureur général Ali Mohamed
Abdou, pour déni de justice envers les prisonniers
politiques et pour des déclarations mensongèrfes sur RFI.
------------
Sommaire ---------------
Les
principaux responsables
d'actes de torture
à Djibouti.
En
attendant que la justice pénale puisse instruire les plaintes
des victimes de mauvais traitements, de spoliation, de viols, de torture et d'emprisonnement arbitraire (. . . ), nous rappelons, chaque semaine, à l'opinion publique internationale les
noms des tortionnaires qui ont été le plus souvent
cités par les victimes, et ce jusqu'à ce qu'ils
soient inculpés.
-
Colonel
Mahdi Cheikh Moussa,
- Colonel
Omar Bouh Goudade
- Lieutenant-colonel
Hoche Robleh
- Commandant
Zakaria Hassan
-
Lieutenant Ladieh
-
Lieutenant Mohamed Adoyta
-
l'aspirant Haroun
-
Le sous-officier Naguib
-
l'adjudant Tane
-
Kalifa
-
Wagdi
Certains
se seraient déjà réfugiés à
l'étranger (USA et Canada) sous de fausses identités, mais ils sont placés sous surveillance, par les polices
locales.
Nos
informations sur la torture à Djibouti et les récits
des victimes
--------
Sommaire ---------
l'Ordre
des
Brosses à Reluire
Roger
Picon
réunit
les meilleurs chantres du régime dictatorial
Bulletin
n° 44
Mahdi Ahmed Abdilahi
au grade de Cireur de Pompes - Premier échelon
Bulletin
n° 45
Monsieur
Ali Abdi, Ministre
des Affaires Etrangères au grade d'hyène fonceuse
- Premier échelon
Monsieur
Johar, Ministre
du commerce au grade d'hyène repue - Premier échelon
Bulletin
n° B122
Mohamed
Ali Mohamed (dit DIG DIG), auteur
de l'article "Pour
un peu plus de patriotisme"
(paru dans le journal La Nation N°91 du 12/11/01) au grade de
Léche-bottes avec mention spéciale.
Bulletin
n° B127
l'ensemble
des journalistes de La Nation pour
un article paru début janvier 2002 et intitulé "Pour
la liberté de la Presse", collectivement au grade de l'faux-culs' avec la barrette spéciale de dénonciateurs.
Bulletin
n° B134
M.
Ismael Ibrahim Houmed, Ministre de la Justice, des Affaires Pénitentiaires
et Musulmanes, Chargé des Droits de lHomme, pour sa langue de bois, au grade de l'Somnifère'.
Bulletin
n° B135
M.
Wahib Ahmed ben Ahmed, Président
du MSR pour une déclaration en faveur de la dictature et
pour ses contradictions, au grade de l'Clown'.
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