ARDHD
Observatoire de la situation
des Droits de l'Homme
à Djibouti
4ème année


Bulletin d'information et d'alerte N° B 140
Du 30 mars au 5 avril 2002

 

04/04/02 - Le GED appelle les étudiants, les enseignants et les associations à lui transmettre de toute urgence des informations sur la situation des blessés et des personnes incarcérées.
04/04/04 APPEL DU GED POUR LA LIBERATION DES 60 LYCEENS BRUTALISES ET EMPRISONNES A GABODE.
03/04/02 Lu sur le site du GED : des bourses pourraient être attribués aux étudiants djiboutiens par la Belgique.
03/04/02 SOS de Palestine !
02/04/02 Manifestation des lycéens à Djibouti : plusieurs blessés et de nombreuses arrestations.
02/04/02 " Pour faire disparaître de mauvaises habitudes, il faut changer les hommes … " déclaration de Monsieur Bayrou lors de son passage à la Réunion en date du samedi 30 mars 2002.
02/04/02 COMMUNIQUE DU FRONT POUR LA RESTAURATION DE L'UNITE ET DE LA DEMOCRATIE - FRUD
02/04/02 Légende et réalités de la liberté de la presse à Djibouti.
Quel sera le choix des journalistes pour demain ? (par Roger Picon)
02/04/02 Madagascar : un nouvel article de Jean-Luc Raharimanana, il dit mieux que moi ce qu'il y a à dire. (Envoyé par Survie)
01/04/02 Un scoop : Guelleh reçoit les journalistes de l'Observatoire à Djibouti, pour leur annoncer, en exclusivité mondiale, qu'il renonce définitivement à la dictature.
31/03/02 A lire dans Les Nouvelles d'Addis : Fondé fin février 2002, le Gouvernement en exil de Djibouti se positionne en rassembleur de l'opposition.
31/03/02
A lire dans LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN : DJIBOUTI - tumultueuses relations avec l'Ethiopie
30/03/02 Dans un point de presse le Ministre des Affaires étrangères nous annonce qu'il soutient le processus d'Arta.
30/03/02 La LDDH intervient dans une lettre ouverte au Ministre de la Justice, pour nous informer de l'incroyable entêtement d'IOG à maintenir illégalement douze prisonniers dans l'enfer de Gabode...
30/03/02 IOG prépare les élections à sa manière.
30/03/02 Projet de lancement d'un nouveau tube sur CD-ROM, dont les droits seront entièrement reversés aux victimes de la tyrannie à Djibouti.


bulletin B139

..bulletin B141




Avis : nous ne pouvons pas vérifier toutes les informations transmises par les lecteurs.

Nous rappelons que les courriers des lecteurs sont publiés sous leur seule responsabilité et que l'action de l'ARDHD se limite à les insérer dans ces colonnes en ajoutant la mention l'Lecteur".

Pour des raisons de sécurité les publications peuvent être publiées de façon anonyme, mais l'ARDHD conserve le double des messages E-Mail. l'ARDHD s'engage en contrepartie à publier les réponses à ces courriers et/ou les rectificatifs. Elle se réserve la possibilité de mettre un terme aux polémiques.

   
04/04/02 - Le GED appelle les étudiants, les enseignants et les associations à lui transmettre de toute urgence des informations sur la situation des blessés et des personnes incarcérées.


Objet : Les acteurs du monde éducatif et les étudiants djiboutiens doivent pouvoir
librement exposer les problèmes auxquels ils sont confrontés.

 

Madame, Mademoiselle, Monsieur,

J'ai reçu des informations alarmantes concernant la situation des étudiants et de leurs familles à Djibouti à la suite de la manifestation du 2 avril. Aussitôt, j'ai réuni les membres du GED présents à Bruxelles pour étudier les actions à mener.

Je tiens à vous dire aussi que ces nouvelles ont soulevé de vives réactions au sein de la communauté djiboutienne exilée.

Quelles que soient les revendications exprimées, aucun Gouvernement ne pourra jamais justifier l'emploi de la force publique, avec tous les excès qui ont été constatés. Aucun Gouvernement ne sera jamais légitime en autorisant des brutalités policières et des incarcérations massives et arbitraires pour toute réponse à une manifestation pacifique organisée par la jeunesse préoccupée, à juste titre, par son avenir professionnel.

 

Face à cette répression intolérable, que nous condamnons fermement, j'invite tous les destinataires de cette lettre ouverte à nous transmettre dans les meilleurs délais et par tout moyen à leur convenance des informations et des témoignages précis sur la situation : nature des revendications de la jeunesse et des enseignants, circonstances de la manifestation et de la répression, nombre et état des blessés, nombre des arrestations et lieu de détention, ...

Bien entendu, connaissant les dérives policières du régime, je prends l'engagement de ne jamais divulguer les noms des personnes qui nous informeront.

A partir de la synthèse des problèmes recensés des témoignages, les membres du GED établiront une note récapitulative et j'entreprendrai, dans les plus brefs délais, des démarches auprès des autorités de l'Union européenne, de l'Organisation des Nations Unies et de l'Organisation de l'Unité Africaine afin de dénoncer ces pratiques et d'obtenir la libération des étudiants et des familles incarcérés. Je leur proposerai aussi d'étudier les possibilités de résoudre les problèmes soulevés qui se posent à la jeunesse estudiantine.

Dans cette attente, je vous prie de croire, Madame, Mademoiselle, Monsieur à l'assurance de mes sentiments les plus attentifs.

Mahamoud Idriss Ahmed
Président du Gouvernement en Exil de Djibouti

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04/04/04 APPEL DU GED POUR LA LIBERATION DES 60 LYCEENS BRUTALISES ET EMPRISONNES A GABODE.


Note de l'ARDHD : notre organisation s'associe pleinement à l'appel du GED qu'elle soutient avec toutes ses forces. Selon nos informations, ces jeunes lycéens soutenus par leurs parents manifestaient pour le maintien du Bac français, seul capable de leur ouvrir l'accès aux études supérieures dans les pays européens.

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COMMUNIQUE DE GED :
le mercredi 3 avril 2002

Le GED condamne clairement et sans réserve la brutalité policière et l'emprisonnement de plus d'une soixantaine (60) d'adolescents inquiets pour leur avenir et exige leur libération immédiate.

Le mouvement de protestation des élèves du Lycée de BALBALA soutenu par leurs parents, dure depuis plus de trois jours. Leurs inquiétudes portent sur la dévalorisation de leurs diplômes et surtout du manque d'explication sur la décision unilatérale (comme d'habitude) du gouvernement de créer un baccalauréat exclusivement Djiboutien.

Jusqu'à présent, la réponse ou l'explication du pouvoir, fasse à l'inquiétude des élèves et de leurs parents, se limite à des arrestations brutales de jeunes et à leur emprisonnement.

Le GED demande de respecter la liberté de manifestation et d'expression des lycéens et des travailleurs publics, de plus en plus inquiets de leur avenir.

Nous déplorons depuis longtemps l'absence de dialogue dû à l'élimination des corps intermédiaires entre le pouvoir et la société civile. Compte tenu de la réaction du pouvoir vis à vis des adolescents, notre inquiétude est grande à l'approche du 1er mai fête du travail. Si pour une fois les travailleurs, comme ils souhaitent, (ce qui est leur droit le plus élémentaire), marquent cette journée de leur mécontentement en manifestant devant le palais présidentiel.

Le GED exige la libération de lycéens emprisonnés, une réponse claire et appropriée à la mesure de leur angoisse et à l'assurance de reprise des cours, sans sanctions contre les élèves ni leurs parents.

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03/04/02 Lu sur le site du GED : des bourses pourraient être attribués aux étudiants djiboutiens par la Belgique.

A l'adresse http://www.gouv-exil.org/11_activite/activ1_02.htm#MEM, nous avons lu que les représentants du GED affirment qu'ils auraient obtenu un accord de principe des autorités belges pour le financement de bourses qui seraient attribuées à des étudiants djiboutiens.

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03/04/02 SOS de Palestine !

Note de l'ARDHD : bien que cette région du monde ne fasse pas partie du domaine traditionnel d'intervention de l'ARDHD, surtout parce qu'elle n'a pas une connaissance suffisante de la situation, notre équipe n'a pas pu rester insensible à cet appel que nous avons reçu et que nous avons décidé de publier, en dehors de toute arrière-pensée politique ou ethnique. Nous n'avons pas pu vérifier la source, mais nous pensons que le message est authentique et c'est la raison pour laquelle nous avons pris le risque de l'inclure dans notre journal.

Je suis la directrice du Centre culturel Khalil Sakakini de Ramallah
(http://www.sakakini.org).


Assiégée chez moi dans Ramallah, j'envoie ce témoignage aux journalistes, amis et autres personnes pour leur demander de retransmettre ce message à d'autres personnes.

J'espère qu'il n'alimentera pas une chaîne d'e-mails pour susciter la piété, demander des prières ou des dons, mais plutôt des actes. Nous faisons notre part en résistant ou en restant constants dans l'adversité et nous demandons au monde de faire sa part au nom de l'humanité à laquelle nous appartenons tous.

Nous ne voulons pas devenir les Peaux-Rouges du monde arabe, nous voulons tout simplement vivre libres sur cette terre, dans la paix et la dignité.

En ce qui me concerne, je suis confinée chez moi depuis vendredi matin, comme les dizaines de milliers d'habitants de Ramallah et El-Bireh, sans éventualité que cela finisse bientôt. Nous n'avons pas eu d'électricité pendant une journée, mais grâce à Dieu, aujourd'hui dimanche, le courant est rétabli.


L'armée israélienne a pénétré hier dans le village (Kobar) d'un de nos employés du Centre Sakakini. Elle a détruit leurs affaires et arrêté son plus jeune frère avec 30 autres jeunes du village.


La femme de ménage de notre Centre vit dans une maison dont les toilettes sont à l'extérieur. Pendant trois jours, les Israéliens se sont postés à la porte de chez elle en empêchant toute sortie. Quand l'aîné de la famille s'est glissé dehors pour aller aux toilettes extérieures, ils l'ont attrapé et l'ont battu. Son père, un enseignant, a essayé d'intervenir, les Israéliens l'ont battu et arrêté.


Un de membres du conseil de notre Centre a été arrêté avec tous les employés de l'immeuble à bureaux où il travaillait jeudi soir tard. Ils ont tous eu les yeux bandés et les mains liés, on les a confinés dans une pièce pendant 16 heures. Les Israéliens ont détruit du mobilier de bureau et volé les disques durs des ordinateurs. Ils se sont tous détachés quand ils ont réalisé que les Israéliens étaient partis à la recherche d'une proie plus intéressante... Mon beau-frère, sa femme et leurs 3 enfants de moins de 10 ans n'ont ni téléphone ni électricité depuis vendredi et ne peuvent pas aller vivre chez quelqu'un d'autre car on leur tirerait dessus.


Le père de ma voisine immédiate a 70 ans et habite près des bureaux d'Arafat. Les Israéliens ont fait irruption chez lui vendredi, ils ont tout cassé à coups de crosses de fusil (TV, évier, meubles, etc.) puis ils ont volé de l'argent. On dit aussi que des soldats israéliens ont pénétré dans des banques, bureaux de change et bijouteries et qu'ils ont volé argent et bijoux.


DES TÉMOIGNAGES D'ENFANTS

À vous tous,
Je suis la directrice du Centre culturel Khalil Sakakini de Ramallah, je vous écris de chez moi pendant le siège. Vous trouverez ci-joint 13 courts témoignages d'enfants palestiniens qui vivent sous le siège à Ramallah.


Veuillez les publier et les diffuser immédiatement.

Ces témoignages ont été transcrits en arabe par Mme Manal Issa, préposée aux finances et à l'administration du Centre Sakakini, et ils ont été traduits en anglais, puis en français. Nous espérons que vous pourrez les publier comme «instantanés» sur le sort qui est nôtre, nous les Palestiniens assiégés par les Israéliens.
Merci et salutations



Dimanche 30 mars 2002


Je m'appelle Alayyan Zayed, j'ai 9 ans. Je ne peux pas jouer dans ma cour. Je ne peux pas sortir devant la porte d'entrée de ma maison à cause du couvre-feu. J'ai caché mes jouets parce que j'ai peur que les soldats israéliens m'emmènent parce que j'ai des fusils jouets et des tanks jouets.
Je ne peux même pas aller au magasin acheter des bonbons à cause du couvre-feu.
Voici une lettre de Rana au monde entier: En ce moment, mon père est au loin. Quand j'ai remarqué pour la première fois que ma sœur et ma mère pleuraient en regardant la TV où on voyait les soldats israéliens qui tuaient les hommes
qu'ils avaient arrêtés, j'ai cru que mon papa était l'un d'eux. J'ai commencé à pleurer et pleurer et puis au bout d'une minute je me suis demandée pourquoi je pleure, c'est notre destinée. Mon père est policier et nous devons résister.



Je m'appelle Lema Zayed, j'ai 11 ans: je veux aller à l'école finir mes études cette année. Je veux être libre pendant l'été, aller nager et m'amuser. Je veux que les soldats israéliens quittent notre pays, arrêtent l'occupation et arrête d'utiliser ces gros tanks. Nous n'avons rien pour les confronter. Je ne veux pas qu'ils occupent nos maisons ou qu'ils tirent des
obus dessus.
Je m'appelle Ahmed Tuqan, j'ai 7 ans. Depuis que l'Intifada a commencé, nous avons commencé à déménager d'une maison à l'autre. Chaque semaine, nous habitons une maison différente. Les Israéliens entrent dans les maisons et
ils font peur aux gens. Quand ils sont entrés dans Jérusalem, nous avons déménagé à Ramallah et quand ils sont entrés à Ramallah, nous avons déménagé à Jérusalem.



Mustafa Mulhem, 8 ans: je veux dire merci aux pays étrangers parce qu'ils veulent aider les enfants palestiniens. Notre situation est très, très mauvaise. Nos villes sont occupées, Je suis à Ramallah, c'est l'occupation totale par les soldats israéliens, la ville est pleine de tanks et de véhicules militaires. J'ai du chagrin pour les shuhada (morts) et les blessés
mais nos hôpitaux et nos docteurs nous protégerons.



Je m'appelle Ala' Jibrin, j'ai 12 ans: j'habite Ramallah dans une vieille maison d'une pièce. Il n'y a pas de toilettes, alors nous utilisons les toilettes dehors (lieux d'aisances) de nos voisins, à 30 mètres de chez nous.
Les soldats israéliens nous empêchent d'y aller ou d'aller à la cuisine, qui est aussi à l'extérieur de chez nous. Nous ne pouvons même pas faire la cuisine. Nous sommes 8 frères et sœurs dans cette situation difficile. Nous
n'y comprenons rien et nous ne savons pas quoi faire, si nous sortons, il se pourrait qu'ils nous tirent dessus. En plus, les soldats jettent leurs ordures, ils chient et pissent devant notre porte d'entrée. L'électricité est coupée depuis hier. Nous sommes nerveux et c'est une situation psychologiquement difficile. Nous demandons à Dieu et à toute personne sur
cette terre qui a des sentiments humains de s'interposer et de mettre fin à ce cauchemar que vivent les enfants palestiniens.


Je m'appelle Yanal Zayed, j'ai 4 ans. Je veux nager. Je veux être chez moi, avoir une maison et une fenêtre pour regarder dehors.


Je m'appelle Sara Atrash, j'ai 5 ans, Maman, je t'aime.


Heba Burkan: 12 ans: Nous désirons ardemment la paix et la sécurité. Nous voulons de l'amour et de l'affection. Donnez-nous notre enfance et la liberté.
Dimanche 31 mars 2002


Ahmed Atrash, 8 ans: C'est une situation très difficile. Je m'ennuie. Mes parents ne me laissent pas jouer dans la cour. Ils ne me laissent pas regarder la TV, parce qu'ils regardent les nouvelles. Je suis triste pour les shuhada (morts) et j'étais encore plus triste quand j'ai entendu que leur nombre augmentait. Mais je joue avec mes amis dans le quartier. Mon seul
souhait est que les soldats israéliens partent de mon pays et c'est le meilleur vœu que je fais.


Ala' Jibrin, 12 ans: Pendant qu'on dormait, on a entendu un bruit de verre cassé. Nous avons regardé par la fenêtre et avons vu des soldats israéliens qui cassaient les vitres des voitures et qui volaient les lecteurs de CD. Ils ont cassé les vitres de notre voiture mais, Dieu merci, ils n'ont pas volé notre lecteur. Le matin, 15 soldats sont entrés chez nous en criant. Ils ont tout mis sens dessus dessous, ils ont arrêté mon père et nous ont gardés dans notre petite cuisine à l'extérieur de la maison. Je crois qu'ils ont emmené mon père parce qu'il avait un drapeau palestinien. Je les ai vus battre très fort les hommes qu'ils avaient arrêtés. Est-ce que ce n'est pas en soi du terrorisme, oh mon Dieu!

Mizer Jibrin, 15 ans (frère d'Ala). Les soldats israéliens nous ont empêchés de sortir pour aller à la cuisine ou aux toilettes. Nous étions dans une situation incroyable. Comme les toilettes sont loin de la maison, mes plus jeunes sœurs utilisaient une boîte à ordure vide. J'ai refusé et insisté pour aller aux toilettes dehors. Mes parents ont essayé de m'empêcher, et comme j'insistais il ont été d'accord en me disant de faire attention. Quand j'ai eu fini aux toilettes, les soldats m'avaient encerclé et m'ont demandé de mettre les mains en l'air. L'un d'eux m'a poussé et a commencé à me questionner: Qu'est-ce que tu fais, comment tu t'appelles, quel âge as-tu? Je leur ai répondu et ils allaient me battre quand mon père a crié: «arrêtez, arrêtez, c'est un enfant qui est sorti pour aller aux toilettes». Ils m'ont relâché et ont fait irruption dans la maison. Ils ont emprisonné mes sœurs, mes frères et moi dans notre petite cuisine et ont détruit nos affaires. Ils ont arrêté mon père et l'ont battu avec d'autres hommes. Puis ils leur ont couvert la tête avec des sacs en plastique en les emmenant vers une destination inconnue. J'ai connu l'occupation et je n'oublierai jamais, jamais. Je veux dire arrêtez votre occupation, arrêtez votre tyrannie et arrêtez votre tuerie, arrêtez...


Alayyan Zayed, 9 ans: Les soldats israéliens tuent les hommes jeunes et effrayent les enfants. Ils emprisonnent les soldats palestiniens et tuent les journalistes. Soutenez-nous et protégez-nous.


Merci de faire circuler et de diffuser largement.

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02/04/02 Manifestation des lycéens à Djibouti : plusieurs blessés et de nombreuses arrestations.

Nous venons d'être informés que les lycéens djiboutiens auraient manifesté contre la décision d'IOG de créer un Baccalauréat purement djiboutien, n'ayant plus aucun lien avec l'académie de Bordeaux et n'ayant donc plus aucune valeur en France.

On nous signale qu'il y aurait eu plusieurs blessés parmi les lycéens et de nombreuses arrestations. Des rafles auraient été lancées dans toute la ville.

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02/04/02 " Pour faire disparaître de mauvaises habitudes, il faut changer les hommes … " déclaration de Monsieur Bayrou lors de son passage à la Réunion en date du samedi 30 mars 2002.

Monsieur Bayrou a déclaré samedi 30 mars 2002 à Saint Denis de le Réunion " Pour faire disparaître de mauvaises habitudes, il faut changer des hommes……….. Il n'y a plus de sens de la responsabilité ………L'Etat est si loin que les décisions qu'il prend ne correspondent jamais…… ".

Par évidence chacune et chacun a parfaitement saisi que c'était le candidat UDF à l'élection présidentielle en France qui s'exprimait devant les militants réunionnais.

Par ailleurs et en lançant un " Vive Madagascar libre " apportant ainsi son soutien au président malgache " autoproclamé " Marc Ravalomana ; bien que se déclarant " aux côtés de la Liberté, de la lutte et du changement puissant qui est en train de se produire à Madagascar " nul ne contestera que Monsieur Bayrou ait lancé un pavé dans certaines mares …..d'eaux troubles et qu'il ait dépassé en l'espèce le cadre de sa démarche vers les élections présidentielles françaises et fait usage de son " droit d'expression " en dehors de certains chemins sinueux….et pour le moins glissants.

Quelque pourraient être les considérations des uns, des unes et des autres sur le soutien qu'il convient d'apporter à tel ou à tel homme politique à Madagascar car tel n'est pas le sujet, nous aurions apprécié que sur le chemin du retour Monsieur Bayrou prenne quelques minutes de son temps que l'on sait précieux, lors de l'escale sur l'Aéroport de Djibouti, pour faire usage de son droit d'expression d'homme poilitique français " aux côtés de la Liberté " … aux côtés de toutes les Libertés dans les anciens territoires et ex colonies françaises……….notamment pour ce qui concerne le respect des droits humains.


Rappelons qu'il y a plus d'un mois, nous avions posé deux questions à tous les candidats déclarés à l'élection présidentielle française et que comme l'on dit communément " leurs réponses ne se bousculent pas au portillon … ".
Logique me direz-vous ! le " panier percé " qui profite quasi exclusivement à Ismaël Omar et consorts semblerait créer quelques problèmes de compréhension et de fortes réticences exprimées par les partenaires de la France au sein de l'Union Européenne.


Si chacun se doit de " mettre la main au porte-monnaie " encore faudrait-il savoir pourquoi on le fait et obtenir des embryons de résultats …
La Liberté d'Aider un pays, dit en voie de développement, est une absolue nécessitée mais ce n'est pas de faire n'importe quoi mais de savoir ce que l'on fait et quelle est la destination finale donnée à ces aides ….


Monsieur Bayrou n'ayant pas répondu, à ce jour, au courrier que nous lui avions expédié il nous paraît opportun de lui faire parvenir copie dudit courrier dont il convient de rappeler le contenu.
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Paris, le 28 février 2002


Objet : Quelle devrait être la position du Gouvernement français
face aux régimes qui violent les D. H., en particulier celui de Djibouti ?


Madame, Monsieur,

C'est en votre qualité de candidat(e) à la Présidence de la République que je m'adresse à vous, pour connaître le détail votre programme, dans le domaine dans lequel l'Association, que je préside, est impliqué et pour vous poser deux questions.

L'ARDHD, Association pour le Respect des Droits de l'Homme à Djibouti se bat depuis 1991 aux côtés des Djiboutiens opprimés par deux dictateurs successifs : les Présidents Hassan Gouled Aptidon et Ismaël Omar Guelleh, son neveu et successeur.

Ces régimes sont coupables des plus hauts crimes : assassinats de citoyens innocents, exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, sévices sur mineurs, détournement de fonds publics, torture, soupçon grave d'assassinat d'un magistrat français. La liste est malheureusement encore longue … !

Ces faits sont parfaitement connus des autorités françaises : ils se déroulent sous les yeux de nos diplomates, de nos militaires et de nos coopérants. Et pourtant, la France continue de soutenir ce régime, tant sur le plan financier que sur le plan diplomatique.



L'importance de la présence française (la plus grosse base militaire française en territoire étranger : 3. 500 hommes au minimum) dans un pays de 500 à 600. 000 habitants nous donne une vision extrêmement précise de toutes ces crimes. Et pourtant le Gouvernement français ne les a jamais dénoncé.

Nos questions :

1 - " Nous aimerions connaître votre position personnelle et les mesures que vous pourriez prendre concernant précisément Djibouti, afin de faire cesser toutes les atteintes aux droits et à la dignité des hommes et d'obtenir la restauration de la Démocratie, de la Justice et de la Liberté pour tous les Djiboutiens ? "

2 - " Plus généralement, quelle serait votre position, si vous étiez élus, face à tous les dictateurs, particulièrement nombreux en Afrique ? "

Afin de conserver la transparence de notre enquête, nous allons poser les mêmes questions à tous les candidats actuellement déclarés et nous publierons les prise de position sur notre site Internet : http://www. ardhd. org.

Je vous remercie à l'avance des réponses que vous voudrez bien m'adresser, par E-Mail, par Fax ou par courrier.
Recevez, Madame, Monsieur, l'assurance de ma meilleure considération.

Jean-Loup Schaal
Président

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02/04/02 COMMUNIQUE DU FRONT POUR LA RESTAURATION DE L'UNITE ET DE LA DEMOCRATIE - FRUD

COMMUNIQUE

Le communiqué de mise au point du 17 mars 2002 signé par Ali Mahamadé au nom du FRUD armé appelle de notre part les éclaircissements suivants :

1 - SUR L'AUTEUR DU COMMUNIQUE :

D'où sort Ali Mahamadé qui n'était connu, ni comme membre, encore moins comme dirigeant du FRUD armé ?
A quelle date a t-il été intégré et par quelle instance a t-il été nommé porte parole du FRUD armé ? Cette nomination surprise ne confirme t-elle pas la démarche anti organisationnelle de M. Dini ?


2 - SUR LES CONSULTATIONS DES INSTANCES DIRIGEANTES DU FRUD PAR AHMED DINI

a. Contrairement au communiqué d'Ali Mahamadé, Ahmed Dini a signé l'accord de 'paix' du 12 mai 2001 sans l'aval des instances dirigeantes du FRUD. Seule une personne étrangère aux structures du FRUD pouvait être mise à contribution pour signer une telle contre vérité. Ahmed Dini a reconnu publiquement à la conférence du Forum Afar qui s'est tenu en Suède du 19 au 21 décembre 2001 qu'il avait pris seul la décision de signer le traiter du 12 mai 2001, ajoutant qu'il avait mis entre parenthèses les instances dirigeantes du FRUD pour qu'elles n'empêchent pas la conclusion de cet accord.
b. Il n'y a pas eu de réunion extraordinaire du conseil central le 22 mai à Garbanaba. Monsieur Dini s'est juste contenté de faire un discours d'une demi-heure, provoquant d'ailleurs des protestations énergiques des cadres militaires.
c. Il n'y a pas eu non plus un Congrès extraordinaire à Awas le 5 et 6 avril 200, il y a eu tout juste une réunion du Conseil central qui a donné manda à une délégation dirigée par Dini pour négocier avec le Gouvernement.
d. Conformément à ce mandat, 4 propositions importantes élaborées par 4 commissions, ont été présentées à la partie gouvernementale. Le chef de l'Etat a rejeté d'emblée les réformes démocratiques et institutionnelles ainsi que celles relatives aux Forces Armées et à la Sécurité.


En acceptant de signer un accord réduit à la portion congrue ne contenant que le texte de décentralisation (avec des modifications) et celui de la réhabilitation, Ahmed Dini n'a pas respecté le mandat et les instructions du Conseil central, et a refusé de soumettre un tel accord au débat démocratique au sein du Frud.

3 - DE LA REALITE DES ASSISES NATIONALES DU FRUD DU 5 ET 6 MARS 2002 DANS LE DISTRICT DE TADJOURAH

Avec la foi d'un charbonnier Ali Mahamadé clame qu'il n'y a pas eu de réunion du FRUD dans le District de Tadjourah le 5 et 6 mars 2002, pour la simple raison qu'elle n'a pas eu d'écho à Djibouti ville. Il peut y avoir des dizaines de réunions, des assises dans cette région sans que la ville de Djibouti ne vibre d'écho. Bien sûr, on n'arrive pas à ces réunions en voiture, ou en hélicoptère en informant la RTD.

Non seulement les Assises nationales du Frud se sont déroulées le 5 et 6 mars 2002 dans la région de Tadjourah, mais elles furent précédées par d'autres réunions en plusieurs endroits y compris dans la capitale.
Que cela se passe dans la discrétion et n'éveille pas les Oreilles du pouvoir et des opposants de la Capitale est plutôt un signe de maturité des militants aguerris.


4 - SUR LA LEGITIMITE DES LUTTES CONTRE LA DICTATURE

Il est regrettable que le communiqué reprenne à son compte les antiennes chères au pouvoir : Ceux qui essaient de s'opposer au régime seraient insensibles à la misère et au drame de la population. C'est l 'éloignement spatial qui expliqueraient leur volonté de combattre le régime.

Le peuple djiboutien est fatigué de cette dictature, de cette équipe prédatrice qui affame, opprime et agresse la population. Aux violences féroces de l'Etat qui s'exercent d'une façon ininterrompue depuis 25 ans, la résistance populaire est un combat juste, légitime et nécessaire.

Comme dit un vieux proverbe africain 'on ne peut pas se défendre contre l'attaque d'une bête sauvage les mains nues'

Au lieu de nier l'évidence, de gloser sur la réalité des Assises Nationales, de disserter sur la guerre ou la paix, Dini qui est la dernière victime de l'intransigeance de ce régime, serait mieux inspiré de s'atteler à la création et à la reconnaissance de son parti (Front des Républicains Unis), s'il veut encore peser sur l'évolution de ce pays.

Le FRUD, quant à lui, fidèle à sa ligne politique, grâce à la détermination de ses combattants courageux, de ses cadres clairvoyants a pris ses responsabilités en continuant son rôle historique dans la transformation de cette citadelle clanique en un pays démocratique.

Notre mouvement ne se trompe pas de cible, son seul adversaire est le régime d'Ismaël Omar Guelleh qui constitue un obstacle à toute transformation démocratique.


Fait à Mineapolis le 24 mars 2002-04-02

ALI CHEHEM
Chargé de Communication du Comité provisoire du FRUD

Contact : 001 7635029308

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02/04/02 Légende et réalités de la liberté de la presse à Djibouti.
Quel sera le choix des journalistes pour demain ? (par Roger Picon)


Nous devons aux concepteurs de la Constitution américaine de 1787, peu avant la Révolution française, la mise en évidence de la liberté de la presse ; principe fondamental d'un Etat qui se voudrait moderne.
Par principe admis, cette liberté permet de mesurer le degré d'avancement de l'idéal de citoyenneté d'une société démocratique.


Universellement reconnu par son fondement indubitable mais trop souvent bafoué par le tous les pouvoirs, politique, économique …. , le droit de la presse est censé être l'outil d'accomplissement du principe de liberté d'expression , formulé en l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789.

"La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi."

Comme toute activité à vocation " dite sociale ", la presse est assujettie à un certain nombre de règles qui déterminent son droit et ses limites d'intervention.
La nature spécifique de cette activité et l'importance qui lui est accordée justifient que ce droit de la presse soit un droit incontournable ; celui du droit de collecter, de commenter et de transmettre l'information.


À la référence au principe de liberté d'expression il convient d'ajouter celle qui peut être faite à la notion de droit à l'information pour laquelle les préoccupations et intérêts du public devraient être pris en considération par priorité.

Bien que fortement concurrencée par d'autres moyens de communication et de nouvelles technologies de l'information tels que l'image numérisée et le net, l'influence des journaux sur la vie d'une société et sur le comportement des individus subit une perte d'influence mais demeure néanmoins importante.
Elle est une science additionnelle de l'histoire, entre autres, d'un peuple et d'une Nation.
Écho de toutes les activités des hommes et agents d'influences pour toutes les forces politiques, économiques, sociales et spirituelles.
Les journaux sont les mémoires de la vie quotidienne d'un peuple, d'une Nation, donc une source fondamentale d'informations pour les historiens de toute vocation qui ne peuvent prétendre reconstituer valablement le passé sans recourir à leur témoignage.


La distance qui sépare aujourd'hui les prescriptions fondamentales de la liberté de la presse et les réalités des écrits dont nous abreuve quotidiennement une supposée presse indépendante du pouvoir en République de Djibouti a de quoi faire amèrement sourire à défaut de sans inquiéter car un monde les sépare.

Nul n'ignore qu'il existe dans tout métier une " règle de l'art " ou un " code de déontologie " ; il ne saurait en être autrement pour le quatrième pouvoir dont on sait, preuves à l'appui, qu'il a la capacité de faire et de défaire les républiques.

L'obstacle à toute liberté d'expression de la presse à Djibouti est qu'Ismaël Omar s'est assis, depuis des lustres, sur tous les Codes en vigueur dans le pays tout en brandissant d'une main ferme le code guellien comme outil de la " pensée unique ".



Dès lors, on comprend que certains journalistes de courage aient préféré l'exil plutôt que de cautionner toutes les contrevérités imposées au peuple par " l'homme de l'ombre " devenu dictateur après qu'il eut usurpé le pouvoir en 1999 en falsifiant les élections présidentielles et s'y maintenant depuis par l'usage de la force ou de la perversité

Qui peut le plus peut le moins, dirait-on et pour les " serviteurs de l'information " qui seraient récalcitrants à la " pensée unique "… il reste la solution de les expédier manu militari à Gabode pour qu'ils puissent s'exprimer librement… entre quatre murs et plus tard entre six planches s'ils venaient à persister.

A moins que l'on ne fasse la démonstration inverse, nous avons l'intime conviction que l'une des qualités premières d'un journaliste est d'apporter à ses lecteurs une information complète, claire et objective

Souvenons-nous qu'en un temps notre regretté ami Mohamed Djama Elabé et son comité de rédaction du journal d'opposition " Le Renouveau ", hebdomadaire du Parti du Renouveau Démocratique, n'hésitaient pas par des articles sans accommodement aucun à dénoncer toutes les injustices et les illégalités des décisions du pouvoir en place, fustigeant au passage quelques " mandarins " qui détournaient la tête…..
Le PRD incarnait la Liberté d'expression du citoyen de la rue et l'Espoir.


Son successeur à la tête du PRD, DAF, qui s'inscrit en droite ligne de la pensée fondamentale de " l'élabisme " tout en l'adaptant à l'évolution d'un monde en perpétuel mouvement, a tenté de relancer l'hebdomadaire " Le Renouveau " mais s'est heurté à toutes les pressions exercées directement ou indirectement par Ismaël Omar.
DAF est l'objet des pires contraintes ainsi que sa famille et ses amis.
Comment faire paraître un journal d'opposition politique dans de telles conditions ? Comment agir en toute liberté d'expression lorsque les menaces exercées par le pouvoir en place sont omniprésentes et que l'on en a déjà eu un avant-goût de Gabode ?.


Par ailleurs, consultez les seuls journaux autorisés à paraître en République de Djibouti et vous serez vite édifié sur la définition qu'il convient de donner à la " Liberté de la presse écrite "..

Cela frise la comédie burlesque mal orchestrée et si de Charlot à Hulot, de Keaton à Jerry Lewis, ces comédies ont toujours le mérite de nos jours de faire rire les esprits les plus simples comme les plus raffinés ne cherchez pas dans les " Informations officielles " en provenance de Djibouti un quelconque trésor de vérité ou de virtualités lyriques….

Aucun défi … un monceau de banalités répétitives …suivant le même stéréotype .. presque à la virgule près….

C'est ainsi que vous y découvrirez de sempiternels articles emphatiques qui se veulent rassurants mais qui ne trompent au final que leurs rédacteurs.
Certains n'osent pas signer leurs écrits …, gênés qu'ils sont de se mentir.
Ils énoncent, entre autres et épisodiquement, le lancement de grands projets dont l'initiateur, le guide, le maître à penser ne peut être qu'Ismaël Omar et nécessitent, par précepte guellien patenté, l'apport d'aides financières extérieures.


Par évidences observées, lesdits projets ne seront quasiment jamais menés à leur terme.

Dans une région semi désertique… il se trouvera toujours un grain de sable, disons plutôt un rocher, pour bloquer les engrenages aléatoires des travaux de tel ou tel " Comité de pilotage " chargé du dossier… et reporter de mois en mois la date de sa concrétisation….

Notez tout de même que l'on a bonne mémoire à Djibouti.
S'il est vrai que certains dossiers .. préoccupants notamment liés à l'affaire du Juge Borrel se sont malencontreusement égarées dans les méandres de la politique politicarde , pour ce qui concerne les supposés projets " d'intérêt national " … on ressortira, quelques années plus tard et par enchantement, le dossier concerné.


C'est ainsi que l'on va procéder à son dépoussiérage en prenant l'indispensable précaution d'y ajouter quelques virgules correspondant, fait du hasard ou nécessitée oblige, à un accroissement financier des besoins.
On en changera éventuellement la couleur de la couverture et la reliure puis on le relancera à grands renforts d'informations médiatisées le présentant comme projet innovant répondant enfin ……aux attentes du pays et de la population djiboutienne dans un domaine précis.


Notons que les projets en chantier actuellement sont majoritairement à horizon … 2006.
Cela laisse donc le temps d'ici là de multiplier les appels de fonds additifs qui, s'ils ne parviennent pas dans les délais impartis, provoqueront un report.
Nous touchons là le fond de la démarche, il fallait y penser !.


Dans les écrits de cette presse pour le moins particulière, on peut surtout y lire que

- " Son Excellence et ses collabos ont bien mangé … " on peut donc en déduire que le peuple est repu… et qu'il ne peut être que satisfait ….

- " Son excellence …. est accueillie par une foule en liesse… ", foule qui se résume dans les faits à une population locale que l'on sort de ses habitations et que l'on contraint….
à agiter de petits drapeaux…


- " Son excellence ….a appelé la communauté internationale à intervenir pour faire cesser cette violence…. " mais oublie sciemment de balayer en sa prison de Gabode où 12 supposés prisonniers politiques meurent lentement dans l'indifférence …

" Son excellence ….. demande qu'il soit procédé au désarmement des milices en Somalie ……." et occulte totalement le fait que toutes les aides financières consenties notamment par l'Union européenne depuis plus de 5 ans pour désarmer sa propre milice importée de sa région d'Ethiopie n'ont servi, dans les faits constatés et très majoritairement, qu'à la renforcer……..
Dès lors on comprend le pourquoi des réticences de l'Union européennes et des pays arabes à continuer d'alimenter à fonds perdus le " panier percé.. " du désarmement d'une quelconque milice, quelle soit djiboutienne ou somalienne …


Des lignes et des lignes lénitives et anesthésiantes pour le lecteur de cette presse … au point que l'on retrouve ces feuilles de journaux en un endroit que la décence m'interdit de nommer et pour un tout autre usage….

Chacun se pose la question de savoir jusqu'où peut aller l'information ? quand les journalistes locaux aborderont-ils enfin un sujet d'importance qui va mobiliser l'attention des lecteurs, à savoir si " son excellence " porte un slip kangourou ou un boxer et s'il est de couleur jaune ou rose bonbon ?.

Plus sérieusement, cet écart entre l'idéal de l'information et la réalité, toujours trop grand, est facile à apprécier, tandis que se propage, à l'intérieur des frontières nationales et à l'étranger la perte de toute crédibilité de ce qui est censé être le "quatrième pouvoir" en République de Djibouti.

De la conquête d'une liberté aux réalités, que subissent au quotidien la citoyenne et le citoyen djiboutien, il y a une fracture qui sans cesse s'élargit.
J'entends murmurer " l'Etat n'en a cure …de la Liberté pour autant que les aides en tous genres continuent d'affluer et puissent être …. exploitées dans l'intérêt de quelques-uns….tout va bien !!!, tout va très bien à Djibouti ! ".


Dans de telles conditions, quelle égalité entre les hommes face à l'information et de progrès de la liberté d'expression parle t-on à depuis l'accession du pays à l'Indépendance ?.

En 25 années, les journalistes qui avaient un rôle social inédit à jouer, cumulant l'autorité du savoir et l'art de la communication, à la fois historiens du présent mais aussi du passé et interprètes supposés assermentés de la vie quotidienne, ont choisi majoritairement d'adhérer, bon gré mal gré, aux contre vérités d'une infime minorité de puissants, des tribalismes et d'être leur porte artifices mensongers au détriment de l'information objective qu'ils doivent aux " gens ordinaires ".

Certes en ce début de millénaire, ce rôle de médiateur joué par les journalistes est plus nécessaire et plus difficile que jamais parce que les machines qui sont censées assurer une "communication" plus satisfaisante des "pensées et des opinions" entre les hommes sont mises au service d'une poignée " d'indésirables mandarins ", qui se sont imposés et se maintiennent par la force, plus enclin à l'excommunication sous toutes ses formes qu'à la communication.

C'est dans le maintien d'une distance relative vis-à-vis de leurs interlocuteurs obligés que devrait résider la seule confiance qui compte aux yeux de la presse ; celle des lecteurs ou des téléspectateurs, qui doivent toujours garder, en démocratie, le droit à la parole et le dernier mot.

La presse, inféodée au pouvoir en place en République de Djibouti, creuse lentement son propre tombeau.
Outre son incapacité " d'Informer large et objectivement " elle est confrontée aux promesses multiples des "nouveaux" médias, qu'il s'agisse des câbles, des satellites ou de services issus de la télématique.

Deux conceptions ou deux doctrines s'opposent.


D'un côté, une conception "isolationniste et obsolète" à la Ismaël Omar qui verrouille à son seul profit tous les moyens d'émission et de réception de l'information qui se veut objective, conduisant à une artificielle étatisation de tous les moyens d'expression, directement ou indirectement.

Monopole absolu de la famille Guelleh qui se masque derrière une falsification des vérités et qui énonce par la voix de son maître l'intérêt du peuple; de l'autre côté, une conception incontestablement démocratique, où chacun doit pouvoir accéder aux médias de son choix, afin de communiquer à autrui l'expression de sa pensée, ou afin d'accéder à l'expression de la pensée d'autrui, quelle que soit la forme ou le fond de cette expression.

Instruments pédagogiques entre les mains du Dictateur qui se sert de l'Etat à son seul profit? ou moyens d'expression accessibles à tous?.
Tels sont les choix qui s'offrent à la Nation djiboutienne pour autant qu'elle ait un pouvoir de décision ce qui est actuellement loin d'en être le cas.


La première de ces deux conceptions peut être qualifiée indifféremment de paternaliste, sélective, autoritaire, conservatrice et dictatoriale.
Tous ces qualificatifs et bien d'autres se sont vérifiés depuis que la République de Djibouti a accédé à l'indépendance.


La logique de cette conception est, quoi qu'on en dise, toujours la même.
Elle puise son discours dans le même vocabulaire, la même dialectique. qui invoque, bien entendu et de manière fallacieuse, l'idéal démocratique, l'intérêt du peuple, et la sauvegarde, par surcroît, de son "identité culturelle".
Identité culturelle dont elle n'a que faire car cette logique se situe exclusivement dans le cadre du profit personnel au détriment de l'intérêt de la Nation et de ses enfants qui demeureront ainsi esclaves d'eux-mêmes et des préjugés de leur temps.


La seconde conception est celle qui conduit jusqu'à son terme la logique de l'impératif démocratique concernant la garantie des libertés personnelles et politiques, faute desquelles la démocratie n'est plus qu'un mot.

Cette conception considère que les médias, quels qu'ils soient, doivent permettre aux hommes, avant toute autre chose, de communiquer les uns avec les autres par le truchement de leur pensée et suivant le postulat que " personne n'a le monopole de la vérité ".
Elle se refuse à admettre que le vrai, le beau ou le juste puissent jamais appartenir à un seul homme, à un seul parti, à une seule caste ou à une seule classe sociale.


Cette conception permet seule, en même temps que la clarification des relations entre l'État et les médias, la détermination de ce principe suivant lequel en démocratie, le dernier mot doit revenir à ceux qui lisent les journaux, écoutent la radio ou regardent la télévision.

Pour l'heure, les moyens dont disposent les citoyennes et les citoyens djiboutiens sont ceux du combat contre certaines idées reçues et le refus d'accepter comme " bain béni " tout ce que leur sert quotidiennement le pouvoir dictatorial en place.

Les unes concernent l'information et ses pouvoirs, les autres, la liberté d'information et ses conditions.

Pourquoi la presse et la radio-télévision, vouées à l'information et décrétées toutes-puissantes, ne seraient-elles pas les instruments privilégiés du changement et du progrès social à Djibouti ?.

Pourquoi ne transformeraient-elles pas le style des relations entre les hommes, la substance même de la vie sociale ?.

Ce combat toujours recommencé et jamais gagné contre toutes les formes d'inégalités dans la libre expression des pensées de chacune et de chacun dans le libre accès aux pensées d'autrui, est le vôtre mesdames, messieurs les journalistes.

Pour ce faire il vous faudra faire un choix, un choix de société ; un choix d'avenir.
Aurez-vous la volonté pour ne pas dire le Courage d'être des journalistes et non des serviteurs du pouvoir en place ?



Pour ce qui nous concerne et en nous appuyant sur le postulat suivant lequel la liberté d'expression n'est l'apanage de personne et que les journalistes n'en ont pas le monopole car c'est une profession ouverte, c'est-à-dire à la fois un savoir et un savoir-faire, nous continuerons ce combat pour tous les respects des Droits de l'humain en dénonçant sans cesse toutes les exactions du pouvoir dictatorial imposé par Ismaël Omar en République de Djibouti.


Roger Picon.

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02/04/02 Madagascar : un nouvel article de Jean-Luc Raharimanana, il dit mieux que moi ce qu'il y a à dire. (Envoyé par Survie)

L'"Amiral" a fait sauter les ponts conduisant à Tana. L'armée nationale est désarmée, les régiments des forces d'intervention sous le commandement direct de Ratsiraka sont armés. Une tentative de constituer des milices est amorcée.

On comprends aisément l'ensemble de la situation, et la stratégie conduite par le représentant de Ravalomanana en Europe, à Paris notamment (Mamy Andriamasomanana). Ce dernier commence tout juste à sortir de la "discrétion diplomatique" et à communiquer (cf conférence de presse vendredi à Paris). Inquiétude cependant de mise. On attend de la Communauté Internationale qu'elle reconnaisse l'autorité de fait de Ravalomanana (quoi qu'on en pense par ailleurs, là n'est pas la question).


Quel est l'élément principal qui détermine la réticence française à l'égard de Ravlomanana ? Pour des raisons que je comprends, son représentant n'y répond pas publiquement pour l'heure. Je suis certaine qu'il s'agit que ne vienne pas au pouvir (en Afrique, en l'occurence l'Afrique qui donne à l'ouest sur l'Afrique et à l'est sur l'Asie) une personne non "contrôlable". Car, entre nous, Ravalomanana n'est pas un "gauchiste perturbateur de la quiétude internationale".. peut-être seulement une personne "indépendante", de celles qu'"on" n'aime pas ici.

Et la grande presse française présente l'affaire comme un bras de fer entre la peste et le choléra ! La volonté du peuple malgache n'est pas un sujet.

L'article de Raharimanana a été soumis à Libération, sans obtenir de réponse. Face à la difficulté de le faire publier, au nom de Survie, je le fais connaître le plus largement possible.

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01/04/02 Un scoop : Guelleh reçoit les journalistes de l'Observatoire à Djibouti, pour leur annoncer, en exclusivité mondiale, qu'il renonce définitivement à la dictature.

Incroyable : Guelleh nous a invités, par courrier, à le rencontrer chez lui à Djibouti.

Lorsque nous avons reçu l'invitation officielle sur papier à en-tête aux armes de la République de Djibouti, nous n'y avons pas cru. Guelleh nous invitait, tous frais payés, à séjourner à Djibouti pour le rencontrer !

Aussitôt, nous avons appelé l'Ambassade qui nous a confirmé que nous étions attendus et que tout serait mis en œuvre pour nous faciliter le séjour. Il suffisait que nous apportions nos passeports pour recevoir un visa et pour nous faire remettre nos billets d'avion en première classe.

La surprise passée, après une longue concertation, nous décidâmes de répondre positivement.

Les formalités à l'Ambassade Rue Emile Menier furent expédiées en quelques minutes sous l'autorité même de l'Ambassadeur qui nous assura de son dévouement pour rendre notre voyage et notre séjour le plus agréable possible.

Nous avons pris le vol régulier au départ de Charles de Gaulle. A peine l'avion immobilisé sur le Tarmac de l'Aéroport de Djibouti, une hôtesse est venue pour nous informer que nous étions attendus officiellement au pied de la passerelle.

En descendant la passerelle, nous vîmes que nous étions attendus par un détachement militaire. Un officier très décoré qui commandait ce détachement vint aussitôt à notre rencontre pour nous saluer et pour nous assurer de sa protection " Hassan Saïd, se présenta-t-il ". Ce nom nous disait quelque chose ; c'était quelqu'un de très important dans la République.

Il nous informa que nos bagages seraient pris en charge par ses services et qu'il nous conduisait aussitôt au Sheraton pour prendre nos chambres et pour nous mettre à l'aise. Le président nous attendrait personnellement le lendemain même à 9 heures dans son bureau pour un premier entretien.

Nous avons pris place dans une gigantesque Mercédes noire et le cortège s'est ébranlé : motards, voitures de police avec gyrophares. Au moins huit voitures toutes sirènes hurlantes dans les rues de la capitale.

Arrivée triomphale au Sheraton sous les applaudissements de la foule qui était massée à l'entrée pour tenter de nous apercevoir. Nous avons essayé de saluer timidement tous ces gens, parce que nous n'étions pas préparés à recevoir un tel enthousiasme populaire : enthousiasme spontané ou commandé ?

Le lendemain, nous étions attendus dans le hall du Sheraton, vers 8h45, par une délégation composée de plusieurs ministres qui nous conduisirent au Palais de l'Escale où Guelleh en personne avait tenu à nous accueillir sur le perron.

IOG " Messieurs, bienvenue à Djibouti. Comme je suis heureux de vous y accueillir ! J'espère que vous avez fait bon voyage ? "

L'Observatoire : " Nous sommes très sensibles à votre accueil et nous vous en remercions "

IOG " Allez, entrez dans mon bureau. Nous n'avons pas de temps à perdre, car nous allons faire du bon travail ensemble "

L'O : " Comment cela du bon travail ensemble ? "

IOG " Eh oui, je vous dois des explications. Si je vous ai fait venir, c'est pour faire la paix avec l'Observatoire. Notre conflit ne doit pas durer une minute de plus ! "

L'O " Mais nous n'avons jamais eu l'impression d'être en conflit avec vous ! "

IOG " Allons, Messieurs, pas de faux-semblants entre nous … Il y a quatre ans que vous vous acharnez à dévaloriser mon image et à diffuser au grand jour toutes mes arnaques secrètes. Il y a un temps pour tout et nous devons mettre un terme à cette lutte injuste, car je ne dispose pas d'armes aussi efficaces que les vôtres dans le domaine de la communication. Je ne sais pas qui vous finance, mais vous devez certainement utiliser des moyens techniques énormes que je ne peux pas me permettre d'acquérir… "

L'O " Pourquoi pas un armistice ! Mais nous aurions des conditions préalables avant même d'engager la négociation "

IOG " Mais je les accepte d'avance. Tout ce que vous me demanderez vous sera accordé. "

L'O " Comment cela, seriez-vous à renoncer à la dictature par exemple "

IOG " Mais certainement et à bien d'autres choses encore. Je veux rendre Djibouti aux Djiboutiens "

L'O " En effet, c'est un scoop, mais il faut envisager les choses point par point "

IOG " Très certainement. Sachez qu'en retour, j'exige simplement que l'ARDHD ferme son site Internet qui m'empoisonne la vie et qui passe son temps à me tourner en ridicule. Suis-je un bouffon, moi l'homme qui terrorise un peuple depuis plus de dix ans ? "

L'O " Justement, c'est de cela que nous aimerions parler ! "

IOG " Pas besoin de perdre du temps. Quel est votre prix ? J'ai accumulé des réserves financières que vous n'imaginez même pas et je peux me permettre d'acheter ma tranquillité. Combien voulez-vous ? On discutera après des points de détail … "

L'O " Nous n'avons pas besoin d'argent …. "

IOG " Comment cela, je ne comprends pas. Personne ne m'a jamais répondu sur ce ton. Voulez-vous des filles ? Les djiboutiennes sont très belles et particulièrement dociles et j'en connais un rayon, croyez-moi. Paulette imagine, mais elle ne sait rien !"

L'O " On n'achète pas les membres de l'ARDHD, ni avec de l'argent ni avec le sexe. Nous avons des objectifs précis pour aider le peuple djiboutien et nous voulons les atteindre "

IOG " Ah bon ! Avec vous, je vais donc faire des économies, tant mieux au fond. Ca me plaît. Cela me change de mes proches. Il faut toujours les payer … pour un oui, pour un non, pour un silence.. Si vous saviez combien l'affaire Borrel m'a coûté ? "

L'O " Etes-vous prêt à organiser des élections libres et transparentes ? "

IOG " Mais certainement, je prends l'engagement formel devant vous de plus jamais pratiquer la fraude électorale. Seuls mes candidats se présenteront et nous n'imprimerons que leurs bulletins. Mathématiquement, ils ne pourront obtenir que 100 % des suffrages exprimés et tous les observateurs internationaux pourront vérifier cela. Vous voyez que j'ouvre mon régime à la démocratie la plus large. "

L'O " Ce n'est pas ce que nous attendions .. Parlons maintenant des prisonniers politiques : quand les libèrerez-vous ? "

IOG " Ce matin même et c'est vous qui irez les accueillir à leur sortie de Gabode "

L'O " Merci beaucoup pour le geste, que nous apprécions !"

IOG " Vous l'apprécierez encore plus tout à l'heure. Ne perdez pas de temps, Hassan Saïd va vous y conduire en personne "

Arrivés devant la sinistre prison de Gabode, nous avons remarqué une présence policière importante. Nous étions devant la porte : elle s'ouvrit et nous vîmes sortir les douze prisonniers, faibles, fatigués, mais libres …. "

Tout d'un coup, nous fûmes encerclés par des militaires qui nous poussaient brutalement à l'intérieur de la prison et pendant que la porte se refermait derrière nous, nous entendîmes distinctement Hassan SaÏd hurlant de rire et disant : " Ca y est, on en a terminé avec ces petits journalistes fouineurs. Bon débarras, dans un an, ils seront plus dociles. Soyez contents, Messieurs, vous remplacez ceux pour lesquels vous vous êtes battus avec efficacité." Et il ajouta avec une voie de dément : "Jamais Gabode ne sera vide. Tout sortant doit être remplacé par un entrant".

C'est comme cela que nous nous sommes laissés piéger comme des gamins le jour du 1er avril par Guelleh. Comme tant d'autres, nous avions cru un instant, à ses promesses alléchantes et à ses engagements, alors que nous savions qu'il n'en a jamais respecté le moindre... Et nous allions vivre dans l'enfer pendant un an !!! SOS !!! Sauf si l'Ambassade de France intervenait pour nous ... Mais rien n'est moins sur ! Notre diplomatie ne voudrait surtout pas faire de peine à Guelleh.

 

Mais l'ARDHD continuera quand même ses publications, car nous sommes nombreux, bénévols et totalement indépendants.

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P.S. Comme vous l'avez compris, c'est le traditionnel canular que nous vous offrons en guise de poisson d'avril.

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31/03/02 A lire dans Les Nouvelles d'Addis : Fondé fin février 2002, le Gouvernement en exil de Djibouti se positionne en rassembleur de l'opposition.

Le GED souhaite « présenter un projet d'avenir crédible aux institutions européennes et internationales », conscient que sans leur soutien « toute tentative de remise en ordre serait vouée à l'échec ». D'avance, il dénonce les élections générales prévues en décembre 2002 à Djibouti, affirmant que se « prépare déjà un nouveau "rapt" électoral ».



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DÉPÊCHE MOULIN DU PONT (MDP)
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PARIS, 28/03/2002 (16H00). – MDP. – Le Gouvernement en exil de Djibouti (GED) se positionne en rassembleur de l'opposition.

Un Gouvernement en exil de Djibouti (GED) a été formé à Paris le 23 février 2002, sous la présidence de Mahamoud Idriss Ahmed. Selon ses fondateurs, le GED est le « moyen d'action privilégié pour mobiliser et pour sensibiliser [les Djiboutiens], afin qu'ils retrouvent l'espoir et qu'ils soient prêts à défendre leur honneur et leurs droits ». Le GED a été fondé aussi « pour présenter un projet d'avenir crédible aux institutions européennes et internationales, sans le soutien desquelles toute tentative de remise en ordre [à Djibouti] serait vouée à l'échec. »

(................. )

Lire la suite http://www.lesnouvelles.org/P10_magazine/12_depeche02/12059_MDPged020328.html

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30/03/02 A lire dans LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN : DJIBOUTI - Tumultueuses relations avec l'Ethiopie


Aux antipodes sur certaines questions de politique régionale (le premier soutient le Transitional National Government en Somalie tandis que le second s'y oppose), Djibouti et l'Ethiopie sont condamnés à s'entendre pour tirer le meilleur profit du corridor commercial reliant le Port autonome international de Djibouti (PAID) à Addis Abeba. (...). [Total : 606 Mots].

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30/03/02 Dans un point de presse le Ministre des Affaires étrangères nous annonce qu'il soutient le processus d'Arta.

ARDHD : doit-on encore s'étonner des positions de la Diplomatie française en Afrique ? En particulier du soutien abusif qu'elle accorde à la dictature à Djibouti (qui a des intérêts financiers personnels avec le GNT), se rendant ainsi non seulement coupable de non-assistance à peuple en danger mais aussi complice des crimes commis qu'elle n'ignore pas.

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Actualités diplomatiques du ministère des Affaires étrangères.
Point de presse du porte-parole du Quai d'Orsay du 29 mars 2002.


''La France salue la déclaration du président du Conseil de Sécurité sur la Somalie prononcée le 28 mars 2002.


Les termes de cette déclaration correspondent bien à la position française sur la question somalienne : respect de l'unité et de l'intégrité territoriales de la Somalie, soutien au processus d'Arta et à l'action de l'IGAD (Autorité intergouvernementale pour le Développement en faveur de la réconciliation nationale), en favorisant
un dialogue entre le Gouvernement National de Transition issu d'Arta et
les autres forces politiques.


Le retour durable à la stabilité en Somalie est indissociable du succès de la lutte contre le terrorisme dans la région et le Conseil de Sécurité a rappelé l'importance que revêt le maintien et le respect de l'embargo sur les armes prévu par la résolution 733. Il envisage des aménagements -nous y sommes évidemment favorables- pour renforcer l'efficacité de cet embargo.

On envisage en particulier de le compléter par un mécanisme de surveillance qui appuierait l'action du Comité des sanctions du Conseil, par exemple, un groupe unifié d'experts indépendants auprès du Conseil de Sécurité. Je rappelle que le ministre, M. Hubert Védrine, avait proposé la création d'un tel mécanisme lors d'une réunion du G8 à Miyazaki, au Japon, en juillet 2000.''

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30/03/02 La LDDH intervient dans une lettre ouverte, pour nous informer de l'incroyable entêtement d'IOG à maintenir illégalement douze prisonniers dans l'enfer de Gabode,

en dépit de décisions judiciaires de non-lieu pour certains. Un nouveau scandale qui fera peut-être réfléchir les bailleurs de fond ?
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Le Président


LETTRE OUVERTE
DU 27 MARS 2002
Au Ministre de la Justice, des Affaires Pénitentiaires,
Chargé des Droits de l'Homme,


La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) reste encore sidérée par la politique non fondé d'entêtement du Ministère Public de maintenir par la force un détenu ayant obtenu un Non-Lieu, de maintenir par la force le Colonel Mohamed Abdillahi God toujours bénéficiaire du Non-Lieu délivré par la Juge d'Instruction le 16 août 2001, le Non-Lieu constatant son innocence, le Non-Lieu autorisant moralement les responsables et les Officiers chargés du Centre Pénitencier de Gabode, les autorisant à ouvrir les portes de la prison au Colonel God en possession du Non-Lieu du Juge du Parquet du Tribunal de Djibouti.

Ces mêmes responsables et Officiers chargés du Centre Pénitencier de Gabode sont humainement habilités à ouvrir les portes de la prison aux 12 détenus arbitraire de la Force Nationale de Police (FNP), dont les délais de détentions légales sont très largement dépassées, dont l'ouverture du procès sont sous la houlette des manœuvres dilatoires du Ministère Public, dont le maintien en prison de ces douze (12) détenus arbitraire devraient être considérés, dès à présent, comme une infraction aux droits des Détenus, comme un Abus de Pouvoir inadmissible et intolérable, comme une véritable et insoutenable Torture morale et psychique,
comme une violation flagrante aux Droits à la présomption d'innocence.


Le 13 décembre 2000 treize Officiers et Sous-Officiers de la Force Nationale de Police (FNP) ont été mis, par le Parquet, sous mandat de dépôt provisoire et immédiatement incarcérés dans la prison civile de Gabode.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH), par Communiqué de Presse du 16 août 2001, avait exprimé ses inquiétudes face à la lenteur de la Justice, face aux vices de formes inadmissibles, par des violations constantes du Code de Procédure Pénale, en particulier les articles concernant les délais de détentions.

" Attendu qu'il résulte ni de l'enquête préliminaire, ni de l'information des charges suffisantes " la Juge d'Instruction à décidé le 6 août 2001 : " … ordonnons que MM. MOHAMED ABDILLAHI GOD, M. BOUH AHMED OMAR, FATHI MOHAMED GUELLEH; seront mis en liberté sur le champs s'ils ne sont détenus pour une autre cause et en conséquence donnons main-levée du mandat de dépôt que nous avons décerné contre eux le 7/12/00 "
Le Colonel God, conformément au Non-Lieu délivré par la Juge, a été libéré de la prison le 12 août 2001 à 12h30, puis arrêté de nouveau au domicile de son défunt père (son père est décédé le 29 janvier 2001, décès consécutif à une crise cérébrale suite aux stress provoqués par l'arrestation brutale et arbitraire de son fils), arrestation le jour même, à 16h, soit trois heures et trente minutes (3h30) après sa libération, et reconduit directement à la sinistre prison de Gabode, sans aucun autre mandat sur ordre verbal du Procureur de la République, arrestation opérée par la Brigade Criminelle de Police.
Depuis ce jour et malgré la cassation et annulation de l'Arrêt N° 43/01 de la Chambre d'Accusation par la Cour Suprême en faveur du Colonel God, ce dernier est toujours séquestré dans les cellules de Gabode.


Il faut noter que la Cour Suprême, tout en constatant la Décision écrite du Procureur Général en faveur du Non-Lieu délivré par la Juge d'Instruction au Colonel God , la Cour Suprême tout en cassant et annulant l'Arrêt du 20 septembre 2001 de la Chambre d'Accusation, qui avait été saisie par le Procureur de la République en contradiction aux Décisions écrites de son Chef du Ministère Public : le Procureur Général ; la Cour Suprême, après avoir constaté plusieurs vices de formes et l'absence total de motifs, à renvoyer cette même affaire à la même Chambre d'Accusation pour se prononcer sur le fond.
En fait ce renvoi, ne pouvait que donner un semblant d'imbroglio Juridique, semblant d'imbroglio permettant de prolonger la détention arbitraire, permettant au Procureur Général de " rectifier sa première Décision écrite, et à ajuster sa nouvelle Décision avec celle du Procureur de la République ", permettant de renvoyer le Procès Politique de l'Affaire du 7 décembre 2000, à une date ultérieure ; pratiquement c'est un renvoi sine die.
Il faut préciser que le revirement de la Décision du Procureur Général n'est pas du tout motivé. Un fait est sûr : ni le Procureur de la République, ni le Procureur Général ne peuvent jusqu'à présent amener des nouveaux éléments, des faits nouveaux, des faits réels prouvant le bien fondé et motivant leurs Décisions.
Il paraît normal que la Chambre d'Accusation soit obligé de suivre ces Décisions, mais reste à savoir si la Cour Suprême exigera des faits nouveaux, des faits réels, car un Jugement non motivé, et mettant à la légère en doute la Décision d'un Juge d'Instruction, est une Décision grave de conséquences et ne peut ouvrir que la porte à l'arbitraire.


Monsieur le Ministre, beaucoup d'autres questions risques de surgir si ces manœuvres dilatoires persistent, si cette Affaire tire en longueur jusqu'aux prochaines élections, jusqu'au mois d'octobre ou novembre prochain, si encore la Détention Arbitraire des 12 policiers de la Force Nationale de Police continue illégalement et arbitrairement à les maintenir en Détention.
Monsieur le Ministre, trop c'est trop, en tant que Ministre de la Justice chargé des Droits de l'Homme, on est en droit d'être persuadé, que vos actions positives et sans entrave à l'Indépendance de la Justice, permettront de mettre fin à ces Détentions Arbitraires, permettront de mettre fin aux manœuvres dilatoires du Ministère Public.


Après maintes réflexions, Monsieur le Ministre, permettez-moi, à titre personnel, de soumettre à votre aimable attention le constat suivant : " ne serait-il pas plus sage d'accorder aux Chefs de Parquets, d'exercer ouvertement des activités politiques au sein de leur Parti Politique de leur choix, ce qui, peut-être, inciterait aux Juges debout de mieux se désister, dès qu'une Affaire Judiciaire prendrait des colorations politiques, désistement qui permettrait de ne pas entacher leur noble profession de magistrat, en votre âme et conscience " ?

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30/03/02 IOG prépare les élections à sa manière.

Après avoir honteusement fasilfié le scrutin présidentiel, IOG s'apprête à en faire de même pour les législatives de la fin de l'année. Il prépare une série de mesures pour éliminer les candidats de l'opposition. Il travaille par exemple sur :

la virginité judiciaire des candidats (Un candidat ne devra jamais avoir séjourné à Gabode ... Question : y-a-t-il un opposant qui n'ait jamais été emprisonné par Gouled / Guelleh ?). Certes il pourra toujours amnistier au dernier moment, ceux qui lui auront fait allégeance et qui prometteront non seulement de continuer à faire semblant d'être dans l'opposition, mais qui lui apporteront un soutien sans faille : c'est un sport à la mode à Djibouti.

C'est la raison pour laquelle nous recevons de nombreuses informations sur la présence de membres de l'opposition dans les couloirs du Palais. Beaucoup assistent à des réunions / réceptions sans honte ....

Bref tout se met en place pour que 100 % des candidats élus soient acquis à la cause de la dictature et de l'asservissement du peuple. Et s'il manquait encore quelques vois, la fraude électorale palliera la faiblesse locale.

Va-t-on continuer à les laisser faire en toute impunité ? Les pays européens vont-ils encore soutenir financièrement cette mascarade ?

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30/03/02 Projet de lancement d'un nouveau tube sur CD-ROM, dont les droits seront entièrement reversés aux victimes de la tyrannie à Djibouti.

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l'HOMME
OU LA FEMME
DE LA
SEMAINE.

Dans cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle ou celui qui s'est distingué(e)
- soit par son zèle pour soutenir la dictature,
- soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres de soins, etc. .

Auront-ils à répondre un jour
de leurs actes
et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?


Rappel des personnages
déjà "élus" :

LA LIBERTÉ N° 17 -
Mme LEILA,
juge d'instruction
LA LIBERTÉ N° 19
-
Omar FARAH,
gendarmerie d'Ali Sabieh
LA LIBERTÉ N° 29
-
Le général Yacin YABEH,
LA LIBERTÉ N° 32 -
Le directeur de la Prison de Gabode,
LA LIBERTÉ N° 33 -
Ali Mohamed ABDOU,
procureur général
LA LIBERTÉ N° 35 -
Mme Hawa Ahmed YOUSSOUF
Ministre déléguée conjointement avec
M. Le Représentant de l'UNICEF
à Djibouti.
LA LIBERTÉ N° 36
-
M Ibrahim Idriss DJIBRIL,
Ministre de la Justice, conjointement avec M Mohamed Ali ABDOU, procureur général de Djibouti (2ème nomination)
BULLETIN N° 4
-
Lieutenant GUELLEH de la FNP
BULLETIN N° 7 -
Le responsable des forces de police
qui a donné l'ordre le 24 juin de tirer à balles réelles sur Daher Guedi FOUREH.
BULLETIN N° 16 -
M Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Économie et des Finances.
LA LIBERTÉ bulletin N° 23
-
M. Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Économie et des Finances (2ème nomination)
LA LIBERTÉ bulletin N° 28
-
Monsieur Abdallah Abdillahi Miguil,
Ministre de l'Intérieur
LA LIBERTÉ bulletin N° 29 -
Monsieur MOGUEH,
Ministre délégué aux affaires musulmanes
LA LIBERTÉ - bulletin N° 32 -
Madame Nima Ali Warsama,
Juge d'instruction
LA LIBERTÉ - bulletin N° 36
Monsieur Ali Mohamed Daoud -
Ministre de l'Agriculture et du développement rural.
LA LIBERTÉ - bulletin N° 37
Le Lieutenant-colonel Abdourahman Ali Kahin,
Chef du groupement de police du district de Djibouti.

LA LIBERTÉ - bulletin N° 40

Le procureur IBRAHIM,
LA LIBERTÉ - bulletin N° 42
M. Idriss Arnaoud Ali, Directeur de Publication du Journal le Progrès, Président de la Commission Permanente de l'Assemblée Nationale et Secrétaire Général Adjoint du Parti RPP.
LA LIBERTÉ - bulletin N° 43
le Président Saïd Mahamoud Abkar, Cour criminelle de Djibouti.
LA LIBERTÉ - bulletin N° 48
Hassan dit "Modaubé"
OBSERVATOIRE N° B106
DJAMA SOULEIMAN, procureur auprès du Tribunal de Première instance de Djibouti.

OBSERVATOIRE N° B132

ALI HASSAN,
chef de la Police, pour un acte gratuit de cruauté envers un blessé grave.


OBSERVATOIRE N° B138
Le Procureur général Ali Mohamed Abdou, pour déni de justice envers les prisonniers politiques et pour des déclarations mensongèrfes sur RFI
.

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Les principaux responsables
d'actes de torture
à Djibouti.

En attendant que la justice pénale puisse instruire les plaintes des victimes de mauvais traitements, de spoliation, de viols, de torture et d'emprisonnement arbitraire (. . . ), nous rappelons, chaque semaine, à l'opinion publique internationale les noms des tortionnaires qui ont été le plus souvent cités par les victimes, et ce jusqu'à ce qu'ils soient inculpés.

- Colonel
Mahdi Cheikh Moussa,
- Colonel
Omar Bouh Goudade

- Lieutenant-colonel
Hoche Robleh


- Commandant
Zakaria Hassan

- Lieutenant Ladieh
- Lieutenant Mohamed Adoyta
- l'aspirant Haroun
- Le sous-officier Naguib
- l'adjudant Tane
- Kalifa
- Wagdi

Certains se seraient déjà réfugiés à l'étranger (USA et Canada) sous de fausses identités, mais ils sont placés sous surveillance, par les polices locales.

Nos informations sur la torture à Djibouti et les récits des victimes

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l'Ordre des
Brosses à Reluire

Roger Picon

réunit les meilleurs chantres du régime dictatorial

Bulletin n° 44
Mahdi Ahmed Abdilahi au grade de Cireur de Pompes - Premier échelon
Bulletin n° 45
Monsieur Ali Abdi, Ministre des Affaires Etrangères au grade d'hyène fonceuse - Premier échelon
Monsieur Johar, Ministre du commerce au grade d'hyène repue - Premier échelon
Bulletin n° B122
Mohamed Ali Mohamed (dit DIG DIG), auteur de l'article "Pour un peu plus de patriotisme" (paru dans le journal La Nation N°91 du 12/11/01) au grade de Léche-bottes avec mention spéciale.

Bulletin n° B127

l'ensemble des journalistes de La Nation pour un article paru début janvier 2002 et intitulé "Pour la liberté de la Presse", collectivement au grade de l'faux-culs' avec la barrette spéciale de dénonciateurs.
Bulletin n° B134
M. Ismael Ibrahim Houmed, Ministre de la Justice, des Affaires Pénitentiaires et Musulmanes, Chargé des Droits de l’Homme, pour sa langue de bois, au grade de l'Somnifère'.

Bulletin n° B135
M. Wahib Ahmed ben Ahmed, Président du MSR pour une déclaration en faveur de la dictature et pour ses contradictions, au grade de l'Clown'.