ARDHD
Observatoire de la situation
des Droits de l'Homme
à Djibouti
4ème année


Bulletin d'information et d'alerte N° B 153 b
Du 2 juillet au 5 juillet 2002

   

05/07/02 Rumeurs autour de la régularisation de la situation administrative d'Aïnaché.
05/07/02 RSF : Djibouti - Rapport annuel 2002. Les persécutions contre DAF.
04/07/02 Radio-Trottoir en direct de l'Etat-Major de la Police à Djibouti !

04/07/02 A lire dans LA LETTRE DU CONTINENT

04/07/02 IOG distribue maintenant ses hochets aux responsables militaires, grands ordonnateurs du défilé des armées françaises à la Gloire de la dictature.
03/07/02 Le 27 juin, le Juge J-B. Parlos a fait procéder à l'exhumation de la dépouille du juge Borrel (Dessin)

03/07/02 Signez la pétition de la Coalition française pour la Cour pénale internationale
02/07/02 Enchères record à Djibouti ! Guelleh fait monter les prix ! (Dessin)
02/07/02 Yassin Yabeh a-t-il été lâché par sa tribu ? (Alliance Arrey djiboutienne du Canada)
02/07/02 Le poids économique grandissant de Dubaï à Djibouti. Les fonctionnaires djiboutiens accusent en même temps des retards de salaire de plusieurs mois .... (AFP)
02/07/02 Les propos de Guelleh au lendemain de la fête de l'Indépendance sur la présence des FFDJ, semblent susciter des ambitions internationales à Djibouti (AFP).

bulletin B153a
bulletin B154


(Extrait) nous ne pouvons pas vérifier toutes les informations transmises par les lecteurs.

Nous rappelons que les courriers des lecteurs sont publiés sous leur seule responsabilité et que l'action de l'ARDHD se limite à les insérer dans ses colonnes en ajoutant la mention 'Lecteur".

Pour des raisons de sécurité, les publications sont insérées de façon anonyme (sauf stipulation contraire de leur auteur). L'ARDHD conserve le double des messages E-Mail.


L'ARDHD s'engage à publier les réponses à ces courriers et/ou les rectificatifs. Elle se réserve la possibilité de mettre un terme aux polémiques, après trois échanges

   

05/07/02 Rumeurs autour de la régularisation de la situation administrative d'Aïnaché.

Selon certaines rumeurs, Aïnache pourrait voir sa situation régulariser par les autorités djiboutiennes. Il fut le premier dirigeant de la RTD, poste dont il a démissionné pour des raisons de conscience.


Persécuté ou tout au moins, en but à des mesures vexatoires diverses, il fut pratiquement contraint à l'exil. Etabli dans l'Ouest de la France, il s'est toujours intéressé aux mouvements djiboutiens de l'opposition auxquels il a apporté sporadiquement son aide et ses conseils, sans compter les contributions qu'il a confiées à notre site "La voix au chapitre".

Mais il n'a jamais cessé de réclamer le versement des traitements qui lui étaient dus, puisqu'il fait toujours partie de la fonction publique. Il semble qu'une solution "à la djiboutienne" ait été trouvée pour régulariser cette situation, sans qu'aucune des parties ne perde la face. Elle pourrait passer par une nomination à un poste de conseiller pour la communication d'un Ministre.

Nous attendons, sous quelques jours, de savoir si cette solution sera finalement retenue.
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05/07/02 RSF : Djibouti - Rapport annuel 2002. Les persécutions contre DAF.

Le directeur du Renouveau est également président de l'un des principaux partis de l'opposition djiboutienne. Deux raisons, aux yeux des autorités, de le harceler. En 1999, il avait déjà passé plus de trois mois en prison.

Un journaliste interpellé

Le 15 janvier 2001, Daher Ahmed Farah, directeur de publication de l'hebdomadaire privé Le Renouveau, est interpellé à son domicile par des agents de la brigade criminelle. Une plainte a été déposée contre lui par Daher Ismaël Kahin, préfet de Djibouti. Le journaliste est aussitôt déféré au parquet, puis libéré après son inculpation pour "diffusion de fausses nouvelles et diffamation". Le juge ordonne également la suspension provisoire de l'hebdomadaire et interdit au directeur de publication de "sortir des limites du territoire de la République de Djibouti". Le Renouveau avait publié, le 11 janvier, un article intitulé "Chideh [surnom de Daher Ismaël Kahin] charge le marché central". L'hebdomadaire dénonçait la destruction d'un marché sur ordre du préfet et l'accusait d'être responsable de la mort d'un boucher lors de cette descente de police. Le 30 mars, Daher Ahmed Farah est reconnu coupable de "diffusion de fausses nouvelles". Il est condamné à 300 000 francs djiboutiens d'amende (environ 1 900 euros). Le Renouveau est suspendu pour trois mois. Cet hebdomadaire est le journal du Parti du renouveau démocratique (PRD – opposition), dont Daher Ahmed Farah est le président.

Mi-juin, Daher Ahmed Farah est placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Gabode (Djibouti), en compagnie de deux agents du Trésor national, Hachi Abdillahi Ahmed et Mohamed Sougueh Waiss. Le ministre de l'Economie et des Finances a porté plainte après la publication, le 7 juin, des copies de deux mandats du Trésor national d'un montant total de 6 millions de francs djiboutiens (environ 40 000 euros) représentant une "avance exceptionnelle accordée au ministre". Le directeur du journal et les deux cadres du Trésor sont inculpés de "recel d'information" et de "détournement d'acte contenu dans un dépôt public". Ils sont relâchés après vingt-quatre heures de détention, et placés sous contrôle judiciaire dans l'attente de leur procès.

Le 3 août, le procureur de la République interdit à Daher Ahmed Farah de quitter le pays. Le journaliste devait se rendre à Washington pour participer à une conférence organisée par le gouvernement américain.

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04/07/02 Radio-Trottoir en direct de l'Etat-Major de la Police à Djibouti !

Il parait que Yassin Yabeh aurait rencontré IOG en Afrique du
sud, il y a quelques mois afin de faire leur compte et de séparer leurs avoirs.
A cette occasion, IOG lui aurait promis qu'il reverrait la sentence du
tribunal afin de le faire acquitter. Mais que valent les promesses d'IOG ? Vous connaissez la suite ... Il a été condamné et il est désormais incarcéré à Gabode.


La récompense de la trahison ou de la fidélité ?
Hassan Djama vient d'être nommé au poste de Chef d'Etat Major de la Police en remplacement d'Ali Jassan qui part à la retraite. Hassan Djama avait commencé une brillante carrière. S'il a pu monter aussi vite en grade, il le doit d'abord au Général Yassin qui appartient à la meme tribu. C'est ce dernier qui l'avait fait venir d'Ethiopie et qui lui a procuré les moyens de parfaire, disons, sa culture. On peut considérer qu'il lui doit sinon tout, au moins beaucoup....


Mais voilà, c'est l'homme qui a fait échouer les opérations de décembre 2000. Le jour des événnements, il devait placer ses hommes face à la sortie du camp Cheik Osman et empêcher la sortie des chars venant au secours d'IOG.


Qu'a-t-il fait dans les faits. Il n'y est pas allé et il a prévenu IOG !

Trahison de Yassin Yabeh et fidélité à IOG : tel est le dilemne qu'a affronté cet homme ambitieux.

Eh bien le voilà récompensé aujourd'hui par IOG ? Aura-t-il la charge de la surveillance de la cellule de Yassin Yabeh dans ses fonctions ?

L'histoire ne le précise pas.

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04/07/02 A lire dans LA LETTRE DU CONTINENT


DEFENSE - Révision de l'accord de défense avec Djibouti ?
C'était jusqu'à présent une "Arlésienne", elle pourrait bien devenir "Américaine". Conforté par son commerce avec Dubaï et l'intérêt des Américains pour son pays, le président Ismaël Omar Guelleh vient à nouveau de demander la révision de l'accord de défense liant son pays à la France. (...).
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04/07/02 IOG distribue maintenant ses hochets aux responsables militaires, grands ordonnateurs du défilé des armées françaises à la Gloire de la dictature.

D'après une dépêche parue dans l'ADI, deux officiers supérieurs français, le général de Brigade aérienne Alain Bévillard et l’attaché de défense des FFDJ le Colonel Reydellet ont été décorés par Dileyta.

Nous nous associons à cet honneur et nous tenons à les féliciter pour le soutien non équivoque qu'ils ont apporté à la dictature. Lors d'une interview du Général dans le journal La Nation, nous avions déjà noté ses grandes aptitudes personnelles dans l'utilisation de la langue de bois et nous avions proposé sa candidature dans l'Ordre des Brosses à Reluire.

Soldats : "Le peuple français est fier de vous ! Vous avez défendu avec talent, le bourreau et le dictateur, contre la veuve et l'orphelin. Vous avez apporté votre caution personnelle (et vous avez engagé lourdement celle de vos compatriotes, qui ne sont pas obligatoirement d'accord et celle de vos Troupes) à ce régime qui asservit et qui ruine un Peuple. Vous avez défendu la République de Djibouti avec honneur et loyauté en empêchant les ennemis de Guelleh de s'y infiltrer sournoisement : la justice et la démocratie. Vous pouvez être fiers de vous !"

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03/07/02 Le 27 juin, le Juge J-B. Parlos a fait procéder à l'exhumation de la dépouille du juge Borrel.


IOG : "Si les Français ont le culot de me présenter
le squelette du juge Borrel avec des traces de coup,
je fous leurs militaires à la porte !
Et j'exige en plus,
qu'ils me remboursent toutes mes dettes."

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03/07/02 Signez la pétition de la Coalition française pour la Cour pénale internationale



http://www.PetitionOnline.com/cfcpi/petition.html

"Non à une « CPI à la carte » dont se prévaut la France !"



Rappel des faits :

La Coalition française pour la Cour pénale internationale (CPI) salue
l'entrée en vigueur le 1er juillet 2002 du Statut de Rome portant création
de la CPI. A partir de cette date historique dans la lutte contre
l'impunité, la Cour, basée à La Haye, aura compétence pour juger les crimes
de génocide, les crimes contre l'humanité et les crimes de guerre commis sur
le territoire ou par le national d'un Etat Partie. Au 28 juin 2002, 71 Etats
avaient ratifié le statut de la CPI. La France a achevé son processus de
ratification le 09 juin 2000.


La France est le seul pays parmi les 71 Etats Parties à ne pas accepter la
compétence pleine et entière de la Cour pénale internationale.


En effet, la France s'est prévalue de l'article 124 du Statut (disposition
sur-mesure négociée par la France) pour refuser la compétence de la CPI pour
les crimes de guerre commis par un citoyen français ou sur le territoire de
la République française pendant une période de 7 ans à partir du 1 juillet
2002.


Ainsi, jusqu'en 2009, les militaires français qui commettraient des crimes
de guerre ne pourront être poursuivis devant la CPI. Des poursuites au
niveau national semblent également improbables car le droit pénal français
ne connaît pas de définition spécifique des crimes de guerre.


L'impunité des crimes de guerre qui seraient commis en France ou par des
français est donc pratiquement assurée !


La Coalition appelle le Président de la République à renoncer solennellement
et publiquement à la déclaration de l'article 124 et le gouvernement à
déposer le plus rapidement possible un projet de loi incriminant les crimes
de guerre dans le code pénal français.


La dénonciation sans délai de l'article 124, prérogative de l'exécutif
français, serait également un signe fort de la France face aux tentatives de
sabotage de la Cour par les Etats-Unis.


La Coalition française pour la CPI profite de cette date hautement
symbolique du 1er juillet 2002, pour lancer une pétition internationale pour
le retrait sans délai et sans équivoque de la déclaration de l'article 124
par la France. La Pétition sera adressée au Président de la République
française, Jacques Chirac.
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02/07/02 Enchères record à Djibouti. Guelleh fait monter les prix !

Grande vente aux enchères
d'une implantation militaire à Djibouti

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02/07/02 Yassin Yabeh a-t-il été lâché par sa tribu ? (Alliance Arrey djiboutienne du Canada)



Le fameux Général (Yassin Yabeh) aurait-il été lâché par son clan, les Fourlaba ?

La cour criminelle a rendu son verdict, et le Général est à nouveau emprisonné dans la sinistre prison de Gabode où il devrait purger 15 ans de détention ferme.

Aujourd'hui je suis désolé ce qui lui arrive car on ne peut pas souhaiter de passer 15 ans à Gabode à qui que ce soit, mais il faut reconnaître que M. Yabeh est avant tout un criminel dangereux qui a commis ou fait commettre sous son autorité, de multiples crimes, tortures, exécutions sommaires, emprisonnements arbitaires, viols, assassinats, destructions d'écoles et de centres de soins. Tout cela pour satisfaire le grand dictateur de Djibouti (IOG).

D'après une source d'information, le Général aurait, en fait, été lâché par son clan qui lui aurait reproché sa mauvaise conduite durant les dernières années, y compris des crimes commis contre des personnes de son clan, pendant qu'il exercait ses fonctions de Policier-Chef. Moi, personnellement en tant qu'opposant, je me demande pourquoi la Ligue des Droits Humains à Djibouti
a défendu un criminel comme Mr Yabeh.


En tout cas ,je félicite le Système judiciaire djiboutien, qui pour la première fois, a été capable de juger un partisan d'IOG. Mais j'espère que les autres inculpés soient rapidement graciés.





Note de l'ARDHD : nous laissons à notre lecteur la responsabilité de ses propos. Simplement nous rappelons que la LDDH et nous-même, intervenons depuis l'origine, en faveur des Policiers qui ont été condamnés lors de la même audience après avoir subi de nombreux mois de détention illégale.
Il nous est arrivé de condamner les pratiques judiciaires illégales, mais nos condamnations visaient le principe exclusif de l'application du Droit et non le passé criminel du Général, que nous avons toujours dénoncé.


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02/07/02 Le poids économique grandissant de Dubaï à Djibouti. Les fonctionnaires djiboutiens accusent en même temps des retards de salaire de plusieurs mois .... (AFP)


AFP International - Lundi 1er Juillet 2002 - 07:53 GMT - 09:53 Heure Paris

Djibouti-économie
Dubaï fait une entrée en force dans l'économie de Djibouti (PAPIER D'ANGLE) par Christophe PARAYRE.

DJIBOUTI, 1er juil (AFP). En prenant en l'espace de deux ans le contrôle de la gestion du port et de l'aéroport de Djibouti, Dubaï (Emirats arabes unis) a fait une entrée en force dans l'économie de ce petit pays situé dans une région stratégique entre Afrique et Orient.

Pour les autorités locales, Dubaï fait désormais figure de "modèle", et elles se prennent à rêver de Djibouti comme point de passage obligé des marchandises de la région, grâce au port et aux 65 millions d'Ethiopiens privés d'accès direct à la mer, reliés par fer et par route à l'ex-colonie française.


"Nous n'aurions pas été obligés de nous soumettre au FMI si ces entreprises avaient été gérées correctement", a déclaré le président djiboutien Ismaël Omar Guelleh, dans un entretien avec l'AFP le 30 juin à Djibouti.

"Djibouti est né pour être une zone franche avec une monnaie librement convertible", liée au dollar et non pas au franc français comme c'était le cas pour les autres colonies françaises en Afrique, a-t-il rappelé.

"Mais après, dans les années 60, Djibouti est devenu une caserne, sans plus. Nous voulons reprendre cette ambition. Dubaï est devenu notre modèle", a souligné le chef de l'Etat. Djibouti accueille la principale base militaire française en Afrique, soit plus de 2.700 hommes.

"En 1998, nous avons signé un accord avec Dubaï Port International pour le port. Et nous constatons une nette amélioration de la gestion, de l'administration. Les clients sont de plus en plus impressionnés par nos services", a-t-il assuré.

Le président djiboutien n'a donné aucun chiffre sur l'activité du port. L'opposition lui demande régulièrement plus de "transparence", pour connaître les recettes de l'Etat dans ce domaine.

Les observateurs soulignent que Djibouti, qui se trouve sur une grande route de commerce international, a une carte à jouer. Mais moderniser le port actuel et en créer un autre en eau profonde nécessite des investissements très lourds. Après le port, l'aéroport, "qui avait beaucoup de difficultés", a souligné M. Guelley. "Nous avons fait en sorte que Dubaï puisse également voler au secours de Djibouti pour son aéroport", a-t-il précisé. Depuis juin, Dubaï Airport Authority assure sa gestion.

"Nous avons créé un port sec et une zone franche", a souligné le président Guelleh. L'objectif est d'attirer des entreprises de Dubaï pour qu'elles se délocalisent à Djibouti ou y ouvrent des filiales.

Interrogé sur cette ouverture soudaine vers Dubaï, le président djiboutien a répondu: "nous sommes de la famille, de la nation arabe, membre de la Ligue arabe".

"Notre économie, en matière de projets de développement, après la Banque mondiale, est entièrement financée par d'autres fonds de développement, le Fonds saoudien, le Fonds arabe, le Fonds koweïtien...", a-t-il poursuivi.

Il n'a pas cité les Forces françaises de Djibouti qui, selon les chiffres de l'armée française, ont un impact considérable sur l'économie de ce petit pays, puisque les dépenses des Forces et des familles des militaires représentent quelque 25% du PIB de Djibouti.

Alors, Dubaï sauveur de Djibouti? L'avenir le dira. Pour l'instant, les opérateurs économiques se plaignent du coût exorbitant de l'énergie, des télécommunications, sans parler des demandes de contribution du pouvoir, par exemple pour les festivités du 25ème anniversaire de l'indépendance, le week-end dernier.

Selon les données officielles, près d'un habitant sur deux vit en dessous du seuil de pauvreté, est analphabète et sans emploi.

Le pays est sous ajustement structurel depuis 1996. Aujourd'hui, le président Guelleh affirme avoir réduit de 40% les dépenses de l'Etat, comme l'exigent la Banque mondiale et le Fodns monétaire international (FMI).

Mais les fonctionnaires ont toujours plusieurs mois d'arriérés de salaires.
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02/07/02 Les propos de Guelleh au lendemain de la fête de l'Indépendance sur la présence des FFDJ, semblent susciter des ambitions internationales à Djibouti.

Note de l'ARDHD : Guelleh, après avoir obtenu une caution "forte" de la part de la France qui a autorisé ses Forces armées (pour la première fois en 25 ans) à défiler le 27 juin, a certainement l'impression que sa position et sa légimité en ont été renforcées.


Que fait-il aussitôt ? Il annonce qu'il met en cause les accords franco-djiboutiens de défense, pour exiger finalement de recevoir plus d'argent. Et il pratique le chantage au moment où la France a de nombreux "concurrents" sur place : Allemands, Italiens, Américains, Espagnols, Anglais (Hollandais engagés dans une autre mission en Erythrée). Les partenaires de la France, amis et alliés, ont aussi leurs intérêts personnels à défendre et des positions enviables à conquérir.

Moralité : après avoir soutenu de façon invraisemblable le dictateur et lui avoir redonné une certaine aura, en permettant aux Troupes françaises de défiler à la Gloire de la dictature, la France va devoir affronter une renégociation des accords qui se traduira par une augmentation du prix du loyer ..... ! Elle n'avait qu'à ne pas soutenir le dictateur contre le Peuple djiboutien. Etait-ce prévisible ?

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Djibouti-France-défense
La France veut rester à Djibouti, les Américains débarquent (PAPIER D'ANGLE) par Christophe PARAYRE.


DJIBOUTI, 1er juil (AFP). Vingt-cinq ans après avoir donné son indépendance à Djibouti, et même si elle y a légèrement réduit ses effectifs, la France entend bien rester à Djibouti, où elle entretient sa principale base militaire en Afrique, mais ce petit pays intéresse de plus en plus de monde, à commencer par les Américains.

C'est dans ce contexte que le président djiboutien vient d'annoncer, à l'occasion de l'anniversaire de l'indépendance, qu'il fallait "réviser" l'accord de défense liant son pays à la France, en demandant des "retombées économiques" plus importantes.


Ce minuscule territoire quasi-désertique, coincé entre le continent africain et la péninsule arabique, à l'entrée de la Mer Rouge, a brusquement vu sa cote monter en flèche après les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, en raison de sa situation stratégique et de son port.

Dans le golfe d'Aden, des navires de la coalition internationale contre le terrorisme menée par Washington contrôlent tous les mouvements, notamment près de la Somalie. Ils vérifient qu'aucun élément du réseau Al-Qaïda d'Oussama ben Laden n'y trouve refuge.

"Les Allemands se sont portés volontaires les premiers, suivis des Espagnols, des Italiens et des Anglais. Les Français étaient déjà là", a indiqué le président djiboutien Ismaël Omar Guelleh, dans un entretien avec l'AFP dimanche à Djibouti.

"Ils demandent que le port de Djibouti leur serve de port d'attache et ils font des patrouilles maritimes, de la Mer Rouge jusqu'au Golfe persique", a-t-il ajouté.

"Ils viennent se reposer ici. Les Américains aussi, qui maintenant font certains exercice en brousse et en mer. Leur présence est minime par rapport aux Allemands", a poursuivi le chef de l'Etat.

"Mais ils ont des installations en Erythrée, en Ethiopie et ils ont des missions de formation de forces spéciales au Yémen. Ici, c'est un point de ravitaillement pour eux, pour le carburant et la nourriture", a-t-il ajouté.

Les Américains, toutefois, ne restent plus sur leur bateau. "Pour certains d'entre eux, ils viennent juste de s'installer, provisoirement, une compagnie je crois, près de l'aéroport" de Djibouti, a-t-il indiqué.

"Tout cela a des retombées économiques et commerciales. Cela fait travailler beaucoup de monde. Cela nous permet aussi de faire partie de cette coalition", s'est félicité le président Guelleh.

Les Forces françaises basées à Djibouti ne participent pas à cette coalition, leur mission étant autre: protéger, le cas échéant et à sa demande, Djibouti contre une agression extérieure.

"La coalition, je n'y participe pas. Mais que nos amis européens et les Américains soient à nos portes, vous m'en voyez ravi", lance à l'AFP le commandant en chef des Forces françaises à Djibouti, le général Alain Bevillard.

"On a d'excellentes relations. Mais l'aide qu'on peut leur offrir ne peut se faire qu'avec l'accord de Djibouti. Il y a des aménagements techniques, des protocoles entre Djibouti et ces pays. Cela ne nous regarde pas", ajoute-t-il.

"S'ils veulent s'entraîner avec nos forces, nous le faisons. Je trouve très bien que l'Europe batte pavillon dans cette région de l'Afrique. A la tête de la flotte du golfe d'Aden, il y a un amiral allemand", précise-t-il.

Pourquoi les Forces françaises à Djibouti ne participent-elles pas à cette flotte? "Chacun joue son rôle. Il y a toujours quelqu'un qui agit et quelqu'un qui aide", explique-t-il encore.

"Djibouti est très conscient que nous, on est là depuis longtemps et qu'on restera et que les autres sont de passage. Mais si une présence militaire autre que française peut aider au développement de Djibouti, je dis bravo", souligne-t-il.

"Il faut un partage des moyens, des risques et des décisions. Si ces conditions ne sont pas réunies, il n'y a pas de coalition", conclut-il.

cpy/gv/jl
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Nous adressons nos plus sincères félicitations au Général Bevillard pour ses propos "langue de bois", teintés d'une légère pointe de défi. Ce n'est pas grave de toutes les façons, car il est remplacé demain.

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l'HOMME
OU LA FEMME
DE LA
SEMAINE.

Dans cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle ou celui qui s'est distingué(e)
- soit par son zèle pour soutenir la dictature,
- soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres de soins, etc. .

Auront-ils à répondre un jour
de leurs actes
et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?


Rappel des personnages
déjà "élus" :

LA LIBERTÉ N° 17 -
Mme LEILA,
juge d'instruction
LA LIBERTÉ N° 19
-
Omar FARAH,
gendarmerie d'Ali Sabieh
LA LIBERTÉ N° 29
-
Le général Yacin YABEH,
LA LIBERTÉ N° 32 -
Le directeur de la Prison de Gabode,
LA LIBERTÉ N° 33 -
Ali Mohamed ABDOU,
procureur général
LA LIBERTÉ N° 35 -
Mme Hawa Ahmed YOUSSOUF
Ministre déléguée conjointement avec
M. Le Représentant de l'UNICEF
à Djibouti.
LA LIBERTÉ N° 36
-
M Ibrahim Idriss DJIBRIL,
Ministre de la Justice, conjointement avec M Mohamed Ali ABDOU, procureur général de Djibouti (2ème nomination)
BULLETIN N° 4
-
Lieutenant GUELLEH de la FNP
BULLETIN N° 7 -
Le responsable des forces de police
qui a donné l'ordre le 24 juin de tirer à balles réelles sur Daher Guedi FOUREH.



Yacin Elmi Bouh,
Grand argentier, protecteur des intérêts
de Guelleh et détourneur de fonds publics.
Deux fois nominé
dans cette rubrique.

BULLETIN N° 16 -
M Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Économie et des Finances.
LA LIBERTÉ bulletin N° 23
-
M. Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Économie et des Finances (2ème nomination)
LA LIBERTÉ bulletin N° 28
-
Monsieur Abdallah Abdillahi Miguil,
Ministre de l'Intérieur
LA LIBERTÉ bulletin N° 29 -
Monsieur MOGUEH,
Ministre délégué aux affaires musulmanes
LA LIBERTÉ - bulletin N° 32 -
Madame Nima Ali Warsama,
Juge d'instruction
LA LIBERTÉ - bulletin N° 36
Monsieur Ali Mohamed Daoud -
Ministre de l'Agriculture et du développement rural.
LA LIBERTÉ - bulletin N° 37
Le Lieutenant-colonel Abdourahman Ali Kahin,
Chef du groupement de police du district de Djibouti.

LA LIBERTÉ - bulletin N° 40

Le procureur IBRAHIM,
LA LIBERTÉ - bulletin N° 42
M. Idriss Arnaoud Ali, Directeur de Publication du Journal le Progrès, Président de la Commission Permanente de l'Assemblée Nationale et Secrétaire Général Adjoint du Parti RPP.
LA LIBERTÉ - bulletin N° 43

le Président Saïd Mahamoud Abkar, Cour criminelle de Djibouti.
LA LIBERTÉ - bulletin N° 48
Hassan Saïd dit "Modaubé" Chef de la Police
OBSERVATOIRE N° B106
DJAMA SOULEIMAN, procureur auprès du Tribunal de Première instance de Djibouti.

OBSERVATOIRE N° B132

ALI HASSAN,
chef de la Police, pour un acte gratuit de cruauté envers un blessé grave.

OBSERVATOIRE N° B138
Le Procureur général Ali Mohamed Abdou,
pour déni de justice envers les prisonniers politiques et pour des déclarations mensongères sur RFI.

OBSERVATOIRE N° B142b
Le Lieutenant-Colonel Abdo Abdi Dembil et le Lieutenant Mohamed Djama, officiers de la Garde présidentielle, pour avoir donné l'ordre de tirer à balles réelles, le jeudi 18/04/02, sur les vétérans de la guerre contre les résistants du FRUD, qui manifestaient pacifiquement pour réclamer le paiement des arrièrès qui leur sont dus
.


Les principaux responsables
d'actes de torture
à Djibouti.

En attendant que la justice pénale puisse instruire les plaintes des victimes de mauvais traitements, de spoliation, de viols, de torture et d'emprisonnement arbitraire (. . . ), nous rappelons, chaque semaine, à l'opinion publique internationale les noms des tortionnaires qui ont été le plus souvent cités par les victimes, et ce jusqu'à ce qu'ils soient inculpés.

- Colonel
Mahdi Cheikh Moussa,
- Colonel
Omar Bouh Goudade

- Lieutenant-colonel
Hoche Robleh


- Commandant
Zakaria Hassan

- Lieutenant Ladieh
- Lieutenant Mohamed Adoyta
- l'aspirant Haroun (expulsé par le Canada et déchu de la nationalité canadienne)
- Le sous-officier Naguib
- l'adjudant Tane
- Kalifa
- Wagdi

Certains se seraient déjà réfugiés à l'étranger (USA et Canada) sous de fausses identités, mais ils sont placés sous surveillance, par les polices locales.

Nos informations sur la torture à Djibouti et les récits des victimes

-------- Sommaire ---------


l'Ordre des
Brosses à Reluire

Roger Picon

réunit les meilleurs chantres du régime dictatorial

Bulletin n° 44
Mahdi Ahmed Abdilahi au grade de "Cireur de Pompes" - Premier échelon
Bulletin n° 45
Monsieur Ali Abdi, Ministre des Affaires Etrangères au grade "d'hyène fonceuse" - Premier échelon
Monsieur Johar, Ministre du commerce au grade "d'hyène repue" - Premier échelon
Bulletin n° B122
Mohamed Ali Mohamed (dit DIG DIG), auteur de l'article "Pour un peu plus de patriotisme" (paru dans le journal La Nation N°91 du 12/11/01) au grade de "Léche-bottes" avec mention spéciale.

Bulletin n° B127

l'ensemble des journalistes de La Nation pour un article paru début janvier 2002 et intitulé "Pour la liberté de la Presse", collectivement au grade de 'faux-culs' avec la barrette spéciale de dénonciateurs.
Bulletin n° B134
M. Ismael Ibrahim Houmed, Ministre de la Justice, des Affaires Pénitentiaires et Musulmanes, Chargé des Droits de l’Homme, pour sa langue de bois, au grade de 'Somnifère'.

Bulletin n° B135

M. Wahib Ahmed ben Ahmed, Président du MSR pour une déclaration en faveur de la dictature et pour ses contradictions, au grade de 'Clown'


Bulletin n° B143
ZAKITAHA, journaliste qui a signé un article publié dans La Nation sous le titre "Vers un apprentissage serein de la Démocratie"
, au grade de "Baratineur patenté".


Bulletin n° B146
Mme Hawa Ahmed Youssouf
Ministre chargée de la Promotion de la Femme, du bien être familial
et des Affaires sociales, pour sa plaidoirie en faveur de l'Action de Guelleh pour la jeunesse et des progrès accomplis, au grade "d'Avocat du Diable"


Bulletin n° B152a
M. Mohamed Ali Daoud
pour l'affirmation de son egagement total ainsi que de celui du FRUD-Bis aux côtés de la dictaure et des forces du mal, au grade de "Bouffon écervelé"