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LA
LIBERTÉ N° 28
Journal
indépendant de tous les Djiboutiens de l'opposition.
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La résidence
personnelle de M. Guelleh à Djibouti.
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Toutes
les informations
que le régime dictatorial
de M. Ismaël Omar GUELLEH
cherche à vous cacher...
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SOMMAIRE
N° 28 du 1er au 7 avril 2000
-
21 enfants innocents, âgés de 9 à 14 ans,
sont emprisonnés à GABODE, abandonnés de tous...
- AFFAIRE BORREL : UN deuxième témoin confirme le témoignage
du réfugié en Belgique ALOUMEKANI
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COURRIER
DES LECTEURS
nous reprenons de façon
anonyme en général (pour garantir la sécurité
des auteurs)
le contenu intégral des lettres qui nous sont adressées.
Pour éviter toute polémique nous avons volontairement choisi
de ne pas répondre aux critiques.
Nous publierons en revanche les messages des lecteurs qui souhaitent
répondre.
L'ARDHD n'assume aucune responsabilité quant au contenu des messages
de cette rubrique.
L'ARDHD rappelle qu'elle ne soutient aucune action politique, ni aucun parti
et qu'elle milite exclusivement en faveur de la paix et des Droits de l'Homme
01/04
Débat d'idée
Et de deux.
Voici une autre étape décisive sur le chemin de la réconciliation
national.
Après les libérations des prisonniers, le retour de M.
Dini et ses compagnons démontre le caractère irréversible
du processus de paix entamé à Paris au début de
février dernier.
Nous sommes dans la bonne voie et il y a là de quoi rassurer
les sceptiques et les pessimistes sur le bon fonctionnement des engagements
pris lors de la signature de l'accord cadre pour réaliser la
paix, qui devrait aboutir incha Allah à une véritable
pacification de notre société. D'ailleurs, la population
ne s'est pas trompé, c'est dans la joie qu'elle a su accompagner
ce moment historique, symbole de début de la fin de nos calvaires.
Mais attention,
le tunnel est encore long et sa sortie toujours obscure. Malgré
les pas de géants réussis jusqu'à date, la négociation
ne fait qu'entrer dans sa phase cruciale. En effet, c'est en ce moment
que devrait commencer les discutions sur le fond du dossier: De la formation
de l'équipe dirigeante à l'élaboration d'un calendrier
pour le respect des accords conclus, en passant par une éventuelle
retouche constitutionnelle, le moins que l'on puisse dire c'est que
la tache n'est pas sans difficulté.
Prions pour que les protagonistes aient assez de courage pour surpasser
ces épreuves, car c'est seulement aux termes de ces rencontres
que nous pourrons vérifier si notre pays va enfin renouer avec
ses vrais valeurs bâtis sur l'unité, l'égalité
et la fraternité dans une paix retrouvée.
Nous sommes
donc dans une phase critique, quand à la construction de la future
nation djiboutienne et c'est de notre devoir à tous d'y participer,
bien sur chacun à notre niveau.
Il y a ici une majorité silencieuse, mais très observatrice
sur le déroulement des événements et je crois que
le moment est opportun pour briser ce silence.
Nous avons à notre disposition un espace formidable pour la liberté
d'expression (dont certain abuse un peut) et nous devrions nous en servir
pour participer à un échange d'idée sur le genre
de pays dans lequel nous voulons vivre.
J'invite nos internautes a ne pas rester indifférant et de s'impliquer
d'avantage dans un débat constructif. (Il me fait plaisir de
constater que je ne suis pas le seul a lancer cette invitation)
Pour ma part,
je pense qu'il ne faut pas négliger les sources de nos problèmes
dans la quête de leurs résolutions. Ainsi, il est indéniable
que la mise en place d'un régime (tribal) n'a fait qu'accentuer
les fossés naturels existant déjà entre nos différentes
communautés.
Mais ce qui est important aujourd'hui, c'est de reconnaître l'échec
total d'un tel régime. D'abord pour la population en générale
et ensuite pour ceux qu'il était sensé privilégier.
On le voit partout, nul n'est épargné par la crise qui
existe actuellement chez nous, hormis quelques protégés
du pouvoir qui s'apparente plus à du clientélisme qu'autres
choses.
Aucune nation ne peut prétendre à un développement
durable en écartant une partie de sa population quelle qu'elle
soit.
Un artiste bien connu de la jeunesse djiboutienne a chanté "
You can fool some people sometime but you can't fool all the people
all the time ", personne n'accepterait de subir l'injustice éternellement,
y'en aura toujours qui se tiendront debout et se battront pour leurs
droits.
Ceci dit, il ne faudrait pas n'en plus faire l'autruche et vouloir cacher
la spécificité de notre nation.
Au contraire, il faudrait tenir compte de cette réalité,
afin de se résigner les uns et les autres a accepter nos différences,
pour que nous puissions vivre cote à cote en toute harmonie et
en toute complémentarité.
C'est au législateur de reconnaître ce caractère
multiculturel de notre société et de garantir à
chacun le droit de vivre pleinement sa culture et sa tradition.
Ne reconnaît-on
pas que la République de Djibouti pour la réussite de
son brassage culturel ou est-ce une notion valable que seulement pour
les gens du voyage?
Au plaisir de
vous lire prochainement.
M.M.A.
X.
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BRUITS
ET RUMEURS
1/04
dès son retour, Chehem DAOUD, membre de la direction du FRUD
- Opposition armée -, offre un repas à tous les membres
du Gouvernement djiboutien.
Nous apprenons
que tous les membres de l'équipe du dictateur GUELLEH, se sont
retrouvés pour partager un repas avec les dirigeants de l'opposition
chez M Chehem DAOUD, qui venait de rentrer à Djibouti, comme
M Ahmed DINI, dans le cadre des accords de Paris du 7 février
2000.
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1/04
Le religieux Saïd ABOUBAKER sera-t-il emprisonné,
sur ordre de M GUELLEH ?
On nous signale
que le religieux Saïd ABOUBAKER, qui a été agressé
et blessé gravement à son domicile par des individus armés,
risque d'être jugé et emprisonné. Ses agresseurs
ne sont pas inquiétés ....
On reprocherait à ce religieux de soi-disant pratique de "Grigri"
... Cette accusation fantaisiste de nos jours ("sorcellerie"),
même si elle était vérifiée (et comment ?),
ne constitue pas un délit au sens pénal du terme.
Quelle loi prévoit
une peine dans ce cas ? Mais rassurons-nous, le régime trouvera
bien un autre motif pour le condamner.
5/04
: Saïd ABOUBAKER a finalement été libéré.
Un dénouement heureux.
Le juge d'instruction n'a pas suivi les réquisitions du Procureur
Général et au contraire, il a délivré un
mandat de dépot à l'encontre de l'agresseur.
Félicitation
à Monsieur le Juge d'instruction qui a appliqué la Loi.
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1/04
: DE QUOI M. GUELLEH A PEUR ?
De nombreuses
informations concordantes font état d'une réunion récente
avec les plus hauts responsables Mamassan. Cette réunion aurait
été présidée par M. GUELLEH. D'après
nos informateurs, M. Guelleh aurait exprimé ses craintes quant
à sa sécurité et à la pérennité
de son régime dictatorial et il essaierait de resserrer les rangs
de ses fidèles.
Mais
de quoi pourrait-il avoir peur ?
- Les 21 enfants
OROMOS qui auraient pu constituer une menace contre son régime
seraient emprisonnés et bien gardés à Gabode (sic),
- Le juge BORREL
s'est suicidé (nous attendons la publication de la Commission
Rogatoire des deux juges français qui devraient conclure dans
ce sens),
- La France lui
assure un soutien sans faiblesse, en toutes circonstances et elle se
refuse à voir la vérité, quelles que soient les
preuves,
- Les opposants
politiques sont "assignés" à résidence,
surveillés nuit et jour par les forces spéciales de Police
et ils ne peuvent pas déplacer, même lorsqu'ils sont invités
par les plus hautes instances internationales ...
- Les syndicalistes
sont "expropriés" et ils sont muselés,
etc...
Bref : "Tout est calme à Djibouti, Madame la Marquise ...
Dormez tranquille ..."
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01/04
: M GUELLEH a-t-il tenté de faire pression sur YEMENIA AIRWAYS
pour que la Compagnie refuse de transporter Ahmed DINI et ses proches
?
Aujourd'hui,
nous avons appris d'une personne travaillant à l'agence parisienne de
Yemen Airways que l'ambassade de Djibouti avait téléphoné à la compagnie,
le jour du départ de Dini, pour leur demander "de ne pas embarquer Dini
et ses accompagnants". Yemen Airways aurait refusé en disant que, les
billets ayant été payés, ils ne voyaient aucune raison de refuser leur
embarquement.
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NOUVELLES
BRÈVES ET REVUE DE PRESSE
01/04
Afrique: l'Onu prépare un plan d'aide aux pays de la Corne
(Source Reuters - Yahoo)
NATIONS
UNIES (Reuters) - Le secrétaire général des Nations
unies Kofi Annan va dépêcher un envoyé spécial
dans les pays de la Corne de l'Afrique pour préparer un plan
d'aide afin de soulager les habitants de la région, ravagée
par la famine.
La directrice
du Pam (programme alimentaire mondial),, l'américaine Catherine
Bertini, se rendra dans la région le 10 avril pour une mission
de dix jours.
Selon
la coordinatrice adjointe du programme d'aide d'urgence de l'Onu,
Carolyn McAskie, "le Pam estime à au moins 12,4 millions
dans sept pays de la Corne et d'Afrique orientale le nombre de personnes
actuellement affectées par la famine".
La situation
est aggravée par une sécheresse sans précédent
dans la région depuis près de 15 ans.
Quelque
940.000 tonnes d'aide devraient être nécessaires cette
année, dont 80% pour l'Ethiopie, de loin le pays le plus touché.
La Corne
de l'Afrique comprend l'Ethiopie, la Somalie, l'Erythrée et
Djibouti. Mais le Kenya, le Soudan et l'Ouganda sont également
touchés.
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01/04
NATIONS UNIES (Source AP) -- Les Nations Unies s'inquiètent
vivement du sort prochain de près de 16 millions de personnes
vivant au nord est de l'Afrique à cause de la sécheresse,
dans une région où une terrible famine avait déjà
causé un million de morts en 1985.
Comme au milieu
des années 80, c'est l'Ethiopie qui est le plus en danger.
Le pays est menacé par la famine à cause des faibles
précipitations et des combats incessants avec l'Erythrée
voisine, a expliqué Carolyn McAskie, responsable des secours
d'urgence à l'ONU, au cours d'une conférence de presse.
Mais
les six autres pays de la corne de l'Afrique sont également
touchés par la sécheresse, les combats et les flots
incessants de réfugiés dans cette région très
instable du globe, a-t-elle précisé. Il s'agit de l'Erythrée,
de la Somalie, du Soudan, du Kenya, de l'Ouganda et de Djibouti.
Afin
d'attirer l'attention de l'opinion publique et d'organiser une aide
d'urgence, le secrétaire général de l'ONU, Kofi
Annan, a demandé à la présidente du Programme
alimentaire mondial (PAM), Catherine Bertini, d'être son envoyée
spéciale et de se rendre dans cette région au milieu
du mois d'avril, a annoncé Carolyn McAskie.
''Nous
sommes confrontés à vrai perspective de catastrophe
d'ici deux mois, mais qui peut être évitée avec
l'assistance adéquate'', a-t-elle expliqué.
L'ONU
estime que cette aide coûtera 205 millions de dollars afin de
transporter les 371.000 tonnes d'aliments et de produits de première
nécessité aux 12, 4 millions de personnes menacées
par la famine.
Les Nations
Unies ont également souligné que la famine pouvait également
s'étendre à la Tanzanie, le Rwanda et le Burundi, touchant
ainsi 16 millions de personnes.
L'Ethiopie,
qui est le pays le plus touché pour l'instant, recevra près
de 80% de l'aide. Au cours de la famine en 1984-1985, on estime que
près d'un million de personnes étaient mortes de faim
dans ce pays.
''Si
nous n'augmentons pas immédiatement l'aide alimentaire, la
communauté internationale sera alors confrontée à
la même famine qui a tragiquement touchée la région
il y a 15 ans'', note un communiqué de l'ONU.
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01/04
M GUELLEH, en route, pour participer à la conférence
Europe-Afrique au Caire.
Quel accueil
lui sera réservé ? Son régime est sévèrement
critiqué
dans le monde :
-
Interdiction
de la presse (Cf le communiqué de Reporters Sans Frontières)
-
Interdiction
de déplacement : en dépit de la demande écrite
du directeur des actions Nord-Sud, M. Guelleh n'a pas restitué
le passeport de Me AREF qui n'a donc pas pu se rendre à l'invitation
qu'il avait reçue pour participer aux réunions préparatoires
à Johannesburg,
-
Blocus
alimentaire, emprisonnements politiques, etc... (la liste n'est
pas exhaustive)
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01/04
: Monsieur Ahmed DINI s'exprimait jeudi 30/03 sur la BBC en langue Somalie
Ahmed Dini a
parlé à la BBC-langue Somalie. On lui a demandé s'il avait abandonné
la lutte armée. Il a répondu que si les conditions des accords de Paris
étaient remplies, il n'y aura plus de lutte armée. Il a précisé
qu'il était un djiboutien, mais pas un tribaliste. Il a confirmé
qu'il était rentré à Djibouti pour reconstruire
le pays...
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02/04
: LES NOUVELLES D'ADDIS - Nous avons relevé en particulier cinq
sujets parmi beaucoup d'autres :
Lien avec le site :
http://membres.tripod.fr/lesNouvelles/index-LDN_009.html
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A
LIRE DANS LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN
ET DANS LES PUBLICATIONS DU GROUPE
JACQUES
CHIRAC
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--- Date
de publication : 25/03/2000
--- Publication : LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN
--- Rubrique : AGENDA
--- Pays : FRANCE/DJIBOUTI
S'il se rend comme prévu au sommet Europe-Afrique qui se tiendra
au Caire début avril, le président français a
prévu d'y rencontrer son homologue djiboutien Ismaël Omar
Guelleh.
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LE RETOUR DU FRUD
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--- Date
de publication : 25/03/2000
--- Publication : LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN
--- Rubrique : POLITIQUE & POUVOIRS
--- Pays : DJIBOUTI
Une délégation du Front pour la restauration de l'unité
et de la démocratie (FRUD) dirigée par Ahmed Dini et
Chehem Daoud Chehem arrivera à Djibouti le 28 mars...
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EXONERATIONS FISCALES à TOUT-VA
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--- Date
de publication : 25/03/2000
--- Publication : LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN
--- Rubrique : ECONOMIE & PROJETS
--- Pays : DJIBOUTI
Les exonérations fiscales généreuses accordées
par les autorités djiboutiennes pour attirer les investisseurs
irritent déjà des sociétés de la place
(comme Total dont la filiale à Djibouti connaît des déboires)
et ne vont pas tarder à susciter d'autres interrogations.
Ainsi, la Société d'exploitation du lac (extraction
du sel)
s'est vu octroyer des exonérations d'impôts et le droit
d'importer pour 8,5 millions $ de matériaux sans taxes.
Des avantages du même type ont été offerts à
d'autres sociétés,
telles Trans African Transit Service (transit dans le domaine portuaire)
ou Djibouti Dry Port (construction et gestion d'entrepôts privés),
laquelle appartient à Abdurahman Boreh (LOI n°841).(...)
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TOTALFINELF REMPLACE PAR L'ENI ?
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--- Date
de publication : 29/03/2000
--- Publication : LA LETTRE AFRIQUE ENERGIES
--- Rubrique : PETROLE & GAZ
--- Pays : DJIBOUTI
TotalFinElf
est actuellement sous pression politique à Djibouti.
Furieux d'être mis en cause, implicitement, dans certaines enquêtes
en France sur la mort mystérieuse du juge français Bernard
Borrel en octobre 1995, le président Ismaël Omar Guelleh
s'attaque, indirectement, aux intérêts français.
A commencer par ceux de TotalFinElf. L'enjeu est la distribution d'hydrocarbures
dans toute la région, en particulier en Ethiopie (le marché
local djiboutien n'est en effet que de 5 000 b/j !(...)
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CHASSE-CROISE AU FRUD
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--- Date
de publication : 01/04/2000
--- Publication : LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN
--- Rubrique : POLITIQUE & POUVOIRS
--- Pays : DJIBOUTI
Tandis que le président du Front pour la restauration de l'unité
et de la démocratie (FRUD) Ahmed Dini est arrivée à
Djibouti,
cette semaine, en compagnie d'une délégation de ses
partisans (LOI n°897),
l'ancien détenu politique à Djibouti Mohamed Kadamy
Youssouf a repris à Paris ses fonctions de représentant
du FRUD en Europe.(...)
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1/04
: VINGT ET UN ENFANTS innocents, âgés de 9 à 14 ans
seraient emprisonnés à GABODE, dans des conditions atroces
depuis plus de six mois et abandonnés de tous ...
Le 28
mars 2000, l'AFP a publié un communiqué qui reprend la déclaration
de M Kadamy YOUSSOUF, membre du FRUD. Monsieur Kadamy s'exprimait à
Paris, où il se repose après plus de deux ans de détention
dans la sinistre prison de Gabode, au titre de prisonnier politique.
Il
a été libéré le 10 février 2000,
avec plusieurs compagnons d'arme.
Monsieur
Kadamy demande la libération :
- de
15 prisonniers politiques membres du FRUD (Sud)
- de
10 adultes OROMOS
- et
surtout de 21 enfants âgés de 9 à 14 ans, qui sont
détenus à Gabode dans des conditions épouvantables
depuis plus de six mois.
Interrogé
par téléphone, Monsieur KADAMY a confirmé l'information.
Il a eu connaissance de ces faits, alors qu'il était lui-même
incarcéré à GABODE.
Nous nous étonnons
qu'aucune information ne nous ait été transmise à
ce sujet et nous lançons une alerte auprès de toutes les
Associations Humanitaires, de tous les hommes politiques et des médias
pour que ces enfants soient immédiatement libérés
et qu'ils fassent l'objet d'un suivi en rapport avec l'épreuve
qu'ils subissent actuellement et qui les marquera pour la vie.
Ces enfants
seraient abandonnés de tous ... ignorés de l'opinion
publique et sans aucun soutien ...
M.
GUELLEH ne recule devant rien ...
Nous savions déjà qu'il s'attaquait aux enfants majeurs
de ses adversaires (le fils de M Moussa Idriss, condamné sans
preuve à plusieurs mois de prison - les enfants de M ROBLEH,
privés de toutes possibilités d'étudier et de travailler
- le fils de M Moumin BAHDON, condamné à l'exil, etc..),
mais nous pourrions découvrir qu'il s'attaque aussi aux enfants
de 9 à 14 ans, qu'il incarcèrerait comme des adultes dans
l'une des prisons les plus épouvantables du monde.
Nous demandons
à toutes les Associations humanitaires de s'informer officiellement
sur la situation de ces enfants et d'intervenir en leur faveur.
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Le
représentant de l'AFP à Djibouti cumule curieusement
ce poste avec celui de haut fonctionnaire
du régime GUELLEH.
On peut comprendre
pourquoi les dépêches AFP en provenance de Djibouti sont
souvent très partiales. Par exemple, lorsque nous lisons que
le retour de M. Ahmed DINI à Djibouti est le retour du dernier
opposant : que pensent les autres opposants émigrés et
toujours contraints à l'exil ?
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Le
trafic des faux réfugiés politiques djiboutiens
et somaliens en Europe et au Canada : une réalité.
Dans le numéro
27, nous rappelions un article paru au Canada en 1990, dans lequel il
était fait état du trafic des faux réfugiés
politiques au Canada.
De nombreux "dignitaires"
du régime de GUELLEH continuent ces pratiques. La femme d'Hassan
SAID bénficierait du statut de réfugiée politique
à Bruxelles, par exemple et nous disposons d'information
sur de nombreux cas semblables.... de familles de notables du régime.
(C'est M. Guelleh lui-même qui signe les documents nécessaires
...)
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01/04
: LE PARADOXE DE M. GUELLEH :
prétendre offrir à la société civile somalienne
toutes les libertés qu'il refuse à celle de son pays.
Comment
M. Guelleh peut-il espérer la moindre crédibilité
lorsqu'il affirme vouloir offrir à la société civile
somalienne toutes les libertés qu'il refuse à celle de
son propre pays ?
A
Djibouti, entre autres fait constitutifs de la violation des Droits
de l'Homme, on peut citer par exemple :
- la presse libre
est interdite ; un seul journal est autorisé LA NATION, organe
gouvernementale, (Cf le communiqué de Reporters sans Frontières)
- les arrestations
et les emprisonnements arbitraires et/ou politiques,
même des enfants de 9 à
14 ans innocents, sont emprisonnés à GABODE (que pourrait-on
leur reprocher, qui justifierait déjà six mois de détention
dans des conditions épouvantables ?)
- les avocats
libres n'ont pas le droit d'exercer : ils sont suspendus ..
- les magistrats
sont soumis au pouvoir qui les déplace en fonction de ses exigences
et de la qualité de leur dévouement au régime,
- les populations
du Nord sont toujours soumises au blocus alimentaire,
- les passeports
des personnalités de l'opposition sont confisqués : c'est
ainsi que Me AREF n'a pas pu se rendre à Johannesburg pour participer
aux réunions préparatoires de la conférence Nord
- Sud (et pourtant le directeur du programme NORD-SUD avait écrit
personnellement à M. Guelleh pour solliciter la participation
de Me AREF ....
- M. Guelleh et
ses proches accaparent le pouvoir et les fonds publics pour leur seul
bénéfice. Avec quel argent, M. Guelleh a-t-il construit
sa superbe villa ? si ce n'est pas celui du pays, du peuple ?
- il est interdit
de créer des Associations : même la LDDH, reconnue dans
le Monde (membre de la FIDH, etc..) n'a pas d'existence légale,
- les partis politiques
ne sont autorisés, à ce jour, qu'à la condition
de faire allégeance au pouvoir et de n'émettre aucune
critique contre le régime,
- les syndicats
libres n'ont plus le droit d'exercer leurs activités.
Compte-tenu
de tout ce qui précède, Monsieur GUELLEH
sera-t-il crédible lorsqu'il réunira la société
civile somalienne à Djibouti, lors de la conférence prévue
le 20 avril ?
Jean-Loup
SCHAAL
ARDHD
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LA
LIGUE DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
L.D.D.H
Boulevard de Gaulle
BP 74 Djibouti,
République de Djibouti
Bureau tél : 00 253 357 804
Domicile tél/fax : 00 253 358 007
Djibouti,
le 1er avril 2000
NOTE
D'INFORMATION N°5/LDDH/2000
La
Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) se réjouit particulièrement
de la double initiative très heureuse de la Commission Européenne
et du Centre Nord-Sud du Conseil de l'Europe :
- de réunir
un sommet des Chefs d'Etat et de Gouvernement d'Europe et d'Afrique
;
- de réunir en même temps et parallèlement les représentants
des sociétés civiles africaine et auropéenne.
Du
reste, son Président a participé à l'une des réunions
préparatoires concernant la société africaine aux
lieu et place de Maître AREF frappé d'interdiction de se
déplacer par les autorités djiboutiennes.
La LDDH saisit cette exceptionnelle opportunité pour appeler
tous les intervenants et participants attachés à l'effectivité
d'un Etat de droit, des droits humains, à l'instauration d'une
justice totalement indépendante et d'une véritable démocratie,
conditions élémentaries pour un développement économique
et social :
- de conditionner
toute aide au strict respect effectif de la dignité humaine telle
que prévue par tous les instruments internationaux et en particulier
la Charte Inernationale des Droits de l'Homme dont le préambule
précise que " la Charte des Nations Unies impose aux Etats
l'obligation de promouvoir le respect universel et effectif des droits
et des libertés de l'homme " ;
- de sevrer de l'aide internationale aussi bien bilatérale que
multilatérale tous les Etats qui ne respectent pas et qui violent
les droits humains ainsi que les libertés les plus fondamentales
;
- de diriger leur aide vers la société civile strictement
indépendante des dirigeants oppressifs.
La LDDH saisit
aussi cette opportunité pour attirer l'attention de la communauté
internationale sur la situation désastreuse que le pouvoir fait
subir à la population djiboutienne et en particulier à
la société civile indépendante à savoir
notamment :
- les populations
du nord et de l'ouest subissent un blocus alimentaire et sanitaire depuis
1991 ;
- des opposants politiques au nombre de 17 demeurent encore emprisonnés
malgré l'engagement du gouvrenement de les libérer ;
- les partis politiques tout comme les syndicats refusant de faire allégeance
au Pouvoir sont systématiquement interdits à la fois d'existence
et d'activités ;
- il en est de même en ce qui concerne les associations indépendantes
et en particulier la Ligue Djiboutienne des Droits Humains tout comme
les autres défenseurs des droits de l'homme auxquels le Pouvoir
refuse encore obstinément toute possibilité d'accomplir
leur noble mission ;
- l'Assemblée Nationale ainsi que la justice djiboutienne dans
tout son ensemble y compris le Barreau sont encore complètement
soumises aux ordres du pouvoir ;
- Toues les libertés fondamentales sont confisquées par
le pouvoir comme par exemple les moyens publics d'informations gérés
au seul profit de l'équipe dirigeante.
Enfin
et sans que cette énumération ne soit exhaustive la LDDH
est consternée par le manque total du moindre égard et
le mépris ouvertement affiché par le pouvoir djiboutien
envers la Commission Européenne et le Conseil de l'Europe lorsqu'ils
lui ont demandé en particulier de restituer son passeport à
Maître AREF, membre de la société civile djiboutienne
et régionale, invité à participer au Forum préparatoire
de la rencontre Euro-Afrique.
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LE FIGARO
AFFAIRE
BORREL : Un nouveau témoin corrobore la thèse de l'assassinat
du juge français à Djibouti en 1995
CONVERSATION
CODEE A L'AMBASSADE
(Extrait du Figaro)
Toulouse : de l'envoyée spéciale, Alexandrine Bouilhet
Un nouveau
témoin accréditant la thèse de l'assassinat politique
dans l'affaire BORREL pourraît être prochainement entendu
par les juges Le Loire et Moracchini. Il s'agit d'Abdourahman Yassin,
39 ans, un ancien conseiller diplomatique djiboutien, réfugié
en France depuis octobre 1998. Réservé et méfiant,
ce père de famille d'origine somalienne se tourvait en poste
comme attaché financier à l'ambassade de Djibouti au Yémen
en octobre 1995, lorsque le corps de Bernard BORREL fut retrouvé
à demi carbonisé en face de l'île du Diable, au
sud de Djibouti. A l'époque, l'annonce du suicide par immolation
de ce magistrat français lui semblait déjà "
suspecte ". Lorsque ses doutes se sont renforcés, il s'est
tu par peur de représailles.
Ce n'est
que très récemment, lorsqu'il a lu dans la presse française
le témoignage controversé de l'ancien officier Mohamed
Saleh Alhoumekani mettant en cause l'actuel chef de l'Etat djiboutien
dans la mort du juge BORREL, que ce diplomate s'est décidé
à parler. " Je ne connais pas ce Mohamed Saleh Alhoumekani,
si ce n'est de vue. Mais je peux vous assurer que ce qu'il dit est vrai
". affirme Abdourahman Yassin. Pourquoi cette assurance ? "La
conversation dont il a été témoin en octobre 1995
à Djibouti (NDLR : " Le juge fouineur a été
tué sans aucune trace "), je l'ai entendue, 10 mois plus
tard, formulée autrement, quand j'étais en poste au Yémen.
"
L'échange
informel auqel le diplomate a assisté dans un salon de la résidence
de l'ambassadeur à Sanaa remonte à juillet-août
1996. Cet été-là, le chef des services de renseignements
djiboutiens (SDS), Hassan Saïd, est en visite privée à
l'ambassade, en compagnie de son adjoint, Abdillahl Mohamed. Il s'entretient
longuement, dans un salon, avec le chargé d'affaires de l'ambassade
au Yémen, Youssouf Omar Douleb, aujourd'hui ambassadeur à
Sanaa. En présence d'un témoin censé rester discret.
Après
avoir discuté de l'état des relations franco-djiboutiennes,
l'ambassadeur Omar Doulab aurait demandé -en Somali- au chef
de la SDS des nouvelles de " l'histoire du juge BORREL ".
Le patron des services lui aurait répondu : " C'est une
affaire réglée, tout s'est bien terminé. Les relations
avec la France sont devenues excellentes ". Son adjoint, le numéro
deux des services, aurait même précisé : "
Il faut dire qu'on a mis les moyens et des hommes
" Ajoutant
aussitôt : " C'est encore grâce à Ismaïl
Omar(NDLR : Ismaïl Omar Guelleh, actuel chef de l'Etat djiboutien)
que tout a été bien fait " Ironique, l'ambassadeur
aurait rétorqué : " Il ne faut quand même pas
oublier ma petite participation
" Hassan Saïd aquiesce
: " Oui, c'est vrai, il y avait aussi le chef de la gendarmerie
" Allusion aux liens de parenté entre l'ambassadeur et le
colonel Madhi.
Même
elliptique, cette conversation recoupe le témoignage de Mohamed
Saleh Alhoumekani (nos éditions du 11 janvier 2000). On y retrouve
le nom de trois personnages qu'il a cités sur son procès-verbal
devant les juges parisiens. D'abord, celui Ismaïl Omar Guelleh,
alors chef de cabinet du président Aptidon, présenté
comme l'organisateur du guet-apens. Puis celui du colonel Mahdi, chef
de la gendarmerie, qui, d'après Alhoumekani, se trouvait dans
les jardins de la présidence lors d'une surprenante réunion
entre commanditaires et exécutants du " crime ". Et
enfin, celui d'Hassan Saïd, le chef des services de renseignements
djiboutiens.
Quelle
sera la portée de ce témoignage, dans un dossier sensible
que la justice souhaiterait clôturer au plus vite par un non-lieu
? Pour la partie civile, il devrait permettre de contrebalancer les
nombreux procès-verbaux, recueillis le mois dernier à
Djibouti, discréditant le récit d'Alhoumekani. Et de renforcer
l'hypothèse d'un assassinat maquillé en suicide. Pour
les enquêteurs, en revanche, ce récit ne devrait pas bouleverser
l'orientation du dossier. Les propos du diplomate risquent de venir
s'ajouter à ceux d'une demi-douzaine de personnes jusqu'à
présent cataloguées comme " peu crédibles
" ou " manipulées " par d'obscurs lobbies antidjiboutiens.
" Ce M ; Yassin n'est pas très fiable ", rétorque-t-on
d'ailleurs à l'ambassade de Djibouti à Paris. " Il
a été expulsé de l'ambassade du Yémen en
1997 pour avoir détourné 150 000 francs ", affirme
un conseiller. L'intéressé dément. Peu importe
aux officiels djiboutiens. " C'est comme Alhoumekani : il est fragile
et veut attirer l'attention sur lui pour des raisons économiques.
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05/04
: VINGT-QUATRE ENFANTS DE SIX A TREIZE ANS SONT EMPRISONNES A GABODE
COMME DES DROITS COMMUNS.
Nous avons alerté
toutes les associations humanitaires et les hommes politiques, dès
que nous avons eu connaissance de cette terrible information et nous
avons demandé des confirmations.
Les nouvelles
sont consternantes : nous avons eu confirmation que vingt-quatre enfants
âgés de 6 à 13 ans sont emprisonnés depuis
six mois dans l'enfer de Gabode, comme de Droits Communs.
Nous renouvelons
notre appel d'urgence à toutes les Associations humanitaires
et aux Hommes politiques pour qu'ils fassent cesser cette barbarie et
pour que des mesures s'assistance soient mises en place immédiatement
en faveur de ces enfants "torturés" par le régime
de M. Ismaël Omar Guelleh.
Pour toute information,
nous contacter : cliquez ici
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AK-47,FAL,Jatti,
Skorpion MP, teflon bullets, cordite, napalm, law
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