Sommaire
Page d'accueil Francais
Page d'accueil en Anglais
Page d'accueil en Italien

Maître AREF, prisonnier politique ?

Liste des prisonniers politiques

Lettre de l'ARDHD
à M C. JOSSELIN

La torture à Djibouti
Actualité des trois mois
Interview - Gouled APTIDON
Rapport Avocats sans Frontières
La poudrière djiboutienne
L'europe a le pouvoir d'agir
Lettre de Me MONTEBOURG
Demande de mise en liberté provisoire
Plainte de l'Association
Djibouti - un état de non-droit
Les autres organisations
Bibliographie
L'ARDHD
L'AFADD

Le Ministre français,
délégué à la Coopération,
Monsieur Charles JOSSELIN
aurait-il "détourné" la lettre ouverte
que l'Association SURVIE
adressait à Jacques CHIRAC
le 16 mars 1999 ?

Communiqué de "SURVIE" du 16/03/99

Toutes les Associations, qui sont mobilisées
pour la Défense des Droits de l'Homme à Djibouti,
ont été choquées par les propos du Ministre
devant les parlementaires, le 23 mars.

Rappelons, que le Ministre affirmait que Maître AREF bénéficiait désormais (et grâce à une intervention française), des mêmes conditions que celles réservées aux autres prisonniers ..... et qu'il en avait la preuve, grâce à un communiqué de l'Association SURVIE.

Ces propos sont choquants :

  • car l'Association SURVIE n'a jamais rien affirmé de semblable (voir La lettre ouverte à Jacques Chriac, du 16 mars 1999, reprise ci-dessous),
  • car la situation des prisonniers politiques à Gabode n'a rien d'enviable : plus de soixante-dix personnnes sont parquées dans un hangar sans aucune hygiène,
  • la situation de Maître AREF a certes été légèrement améliorée, puisqu'il partage une pièce de 6 M2 avec 3 autres prisonniers ... dans ce qui est appelé familièrement l'infirmerie. Mais l'amélioration est intervenue plusieurs jours après l'intervention du Ministre et sur une action de la Croix-Rouge Internationale ....

________________________________________________________________

Lettre ouverte à Jacques Chirac, Président de la République

Maître AREF MOHAMED AREF, doyen du Barreau de Djibouti, militant des Droits de l'Homme dans les geoles d'Hassan Gouled : la liberté de Maître AREF passera-t-elle aux pertes et profits des interêts français en Afrique ou la France appliquera-t-elle à son sujet les principes affichés ?

Monsieur le Président,

En novembre 1998, le secrétaire d'Etat à la Coopération Charles Josselin a proclamé devant l'Assemblée Nationale la détermination de la France à réviser ses projets de coopérations avec les pays qui ne respectent pas les droits de la personne humaine. Nous nous sommes vivement félicités de cette prise de position, pensant qu'elle ne pouvait que refléter aussi la volonté du Premier Ministre, du gouvernement tout entier, et de vous-même. La France des Droits de l'Homme allait enfin remettre à niveau une réputation quelque peu ternie par plusieurs décennies de politique africaine.

Hélas, stupeur et consternation, voilà que ça continue! Maître Aref Mohamed Aref, doyen du Barreau de Djibouti, militant reconnu et respecté d'Amnesty International a été condamné à deux ans de prison, dont six mois ferme, pour escroquerie, sans qu'aucune plainte n'ait été déposée contre lui. Il est enfermé, à la prison de Gabode dans le quartier des individus dangereux (un militant des D.H., c'est vrai, c'est assez effrayant) et des déments (lutter pour les Droits de l'Homme à Djibouti !).

On a commencé à l'installer dans les toilettes à la Turque. Sorti des toilettes, il est cependant peu probable qu'il soit dans hôtel quatre étoiles à l'heure qu'il est - et lorsque les experts disent que sa vie est en danger, il serait imprudent de ne pas les écouter.

Mais il y a mieux ou pire, comme on voudra. En fait de révision de la coopération franco-djiboutienne, une aide exceptionnelle de 65 Millions de francs a été accordée à Djibouti en janvier dernier : cet argent est celui des bonnes oeuvres du Secrétariat d'Etat à la Coopération. Ce geste reflète-til aussi la volonté du Premier Ministre, du gouvernement tout entier et de vous-même ?

Nous vous priosn d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de notre profonde indignation, de notre grande inquiétude pour le sort de Maître Aref et de notre haute considération.

SURVIE
16 mars 1999


Retour à la page d'accueil


Sommaire général