ARDHD
Observatoire de la situation
des Droits de l'Homme
à Djibouti
4ème année


Bulletin d'information et d'alerte N° B 145
Du 4 mai au 10 mai 2002

   

09/05/02 Je pense la tragédie a été évitée de justesse. Alors je conseillerai aux Afar ainsi qu'aux Issas d'Éthiopie d'éviter de tomber dans le piège tendu par des mains étrangères qui sont l' Érythrée... et Djibouti... (Lecteur)
08/05/02 Open Letter to His Excellency, Mr Meles Zenawi, The Prime Minister of the Federal Democratic Republic of Ethiopia (FDRE). The Afars and Issa conflict. (Adan Bodaya)
08/05/02 France : un nouveau Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de la Francophonie.
08/05/02 De l'usage de l'adjectif "auto-proclamé" : un cas d'école, la République du Somaliland.
08/05/02 Avec un culot inouï, Guelleh s'emmêle les pieds dans ses contradictions. Maintenant il donne l'ordre de braver ses propres interdictions !
07/05/02 Disparition du Président Egal : les messages de condoléances affluent...

07/05/02 Je voudrais réagir à l'article publié dans votre site le 05 Mai 2002 ...
(lecteur)
07/05/02 Je vous demande d'arrêter de jouer la carte tribale (lecteur)
07/05/02 Triste nouvelle sur RFI : Les Etats-Unis se retirent de la Cour Pénale Internationale
07/05/02 Un deuxième camouflet pour IOG cette semaine. Et c'est l'ADI qui nous l'apprend... !

07/05/02 L'équipe de l'ARDHD adresse toutes ses condoléances à la famille du Président Igal, aux autorités du Somaliland et au peuple Somalilandais.

06/05/02 La dette de l’Etat Djiboutien s’alourdit. ! pourquoi ?. Chut !!!! c’est secret.
06/05/02 Echec pour Guelleh et victoire pour la paix des peuples ?
(Roger Picon)
05/05/02 Lettre ouverte la LDDH pour dénoncer les conditions illégales et arbitraires de maintien en détention des prisonniers politiques.
05/05/02 Des mouvements de troupe ?
04/05/02 Les difficultés de diffusion, que nous avions anticipées, devraient être terminées.

bulletin B144
bulletin B146


Avis : nous ne pouvons pas vérifier toutes les informations transmises par les lecteurs.

Nous rappelons que les courriers des lecteurs sont publiés sous leur seule responsabilité et que l'action de l'ARDHD se limite à les insérer dans ces colonnes en ajoutant la mention 'Lecteur".

Pour des raisons de sécurité les publications sont publiées de façon anonyme (sauf stipulation contraire). L'ARDHD conserve le double des messages E-Mail.


L'ARDHD s'engage à publier les réponses à ces courriers et/ou les rectificatifs. Elle se réserve la possibilité de mettre un terme aux polémiques.

   

09/05/02 Je pense la tragédie a été évitée de justesse. Alors je conseillerai aux Afar ainsi qu'aux Issas d'Éthiopie d'éviter de tomber dans le piège tendu par des mains étrangères qui sont l' Érythrée... et Djibouti... (Lecteur)

Je voudrais réagir a la lettre ouverte adressée au Premier ministre d'Éthiopie...

Je répondrai en son temps à la lettre qu'Adan Bodaya aécrite au Premier ministre de l'Éthiopie.


Mais, par la même occasion, je voudrais informer à vos lecteurs sur les points suivants que l'expéditeur de la lettre ouvert au Premier ministre éthiopien a omis(oublié) de citer :

1. La Constitution du Gouvernement fédéral éthiopien a établi les frontières entre les différents Etats de la Fédération éthiopienne. Tous les Etats de la Fédération sont signataire de la Constitution.

2. La Constitution éthiopienne est très claire et elle définit la frontière entre la région afar(afar Regional stat) et la région de somali (somali Regional Stat). Les départements mentionnés(Aidety,....) par Adan Bodaya, l'auteur de la lettre, sont situés dans la région de la "somali stat" reconnue par la Constitution éthiopienne dont les autorités représentatives des Afar sont signataires.

3. En 1998, il y a eu un accord parrainé par le Gouvernement fédéral éthiopien dont les leaders des Afars et des Issas d'Éthiopie sont signataires. Cet accord prévoyait d'arrêter les individus qui commettent des crimes contre la population civile qu'ils soient Afar ou Issa. Deuxièmement, chaque communauté doit respecter la frontière de l'autre (entre les deux Etats , soit "afar stat" ou "somali stat").

4. Le conflit entre les deux communautés a éclaté à la suite d'une attaque par des milices afars qui sont venues de l'Etat Afar de l'Éthiopie. Ces milices se sont attaquées à des nomades qui puisaient de l'eau pour leurs animaux dans le buis situé à 5 kilomètres de la ville Gadmalou. Or cette ville, ainsi que le buis, se trouvent à l'intérieur de la "somali stat".

Cette attaque sauvage, commise à l'encontre d'une population civile sans défense, a causé 9 morts et 6 blessés chez les Issas et aucun chez les Afar.

Par conséquent...

Vu le non-respect de la Constitution fédérale éthiopienne par les Afar. (la limite des frontières entre les différents États de la Fédération éthiopienne est établie par Constitution).

Vu le non-respect de l'accord de 1998; pourtant parrainé par le Gouvernement
fédéral éthiopien et accepté par les deux Peuples.


Les Afar n'ont pas respecté la Constitution fédérale éthiopienne et ils n'ont pas respecté, non plus, l'accord de 1998. Par conséquent, les Issas d'Éthiopie ont le devoir de protéger leur pâturage ainsi que la terre de leurs ancêtres de façon pacifique ou militaire (lorsqu'ils n'ont plus le choix). Les Issas se sont battus de façon brave contre l'ancien régime pour protéger leur terre et pâturage. Les Issas sont un peuple assoiffé de justice et de paix
et ils souhaitent vivre en paix avec leur voisin afar. Pour se convaincre, il suffit de regarder leur constitution (XEER : la lois des Issas) ainsi que les lettres que le défunt Roi des Issas, Ugas Hassan (que Dieu l'amène au paradis) avait envoyé au Sultan Ali Mirah.


Par conséquent, je lance un avertissement aux Afar originaires de l'Érythrée et aux Issas originaires de Djibouti de laisser vivre en Paix les deux communautés éthiopiennes.


D'ailleurs, comme l'avait mentionné, le Premier ministre éthiopien, les Issas(IGLF) et les Amhara sont les défenseurs de l'Unité éthiopienne car ce sont eux, les seuls, qui se sont opposés à la division de l'Éthiopie lors de l'indépendance de l'Érythrée.

Les Issas d'Éthiopie n'ont besoin de personne pour défendre leur pâturage et leur terre sauf Dieu. Ce peuple a une constitution (XEER) qui peut servir de modèle à la nation
africaine. Prétendre que ce sont des terroristes serait manquer de respect à ce modèle...


(voir la publication de l'UNESCO :
« Les fondements endogènes d'une culture de la paix en Afrique :
Mécanismes traditionnels de prévention et de résolution des
conflits... >>)


Je pense la tragédie a été évitée de justesse. Alors je conseillerai aux Afar ainsi qu'aux Issas d'Éthiopie d'éviter de tomber dans le piège tendu par des mains étrangères qui sont l' Érythrée... et Djibouti...

Note de l'ARDHD :

Conformément à nos règles de fonctionnement, nous publions intégralement cette contribution, car elle répond effectivement à celle d'un autre lecteur, rédigée en Anglais.

Malheureusement, le débat pourrait adopter très vite une tonalité ethnique et tribal que nous rejetons (même si nous ne pouvons pas l'ignorer) et nous y mettrons un point final très rapidement.

Il faut souligner que nos deux lecteurs (d'origines différentes) s'accordent pour mettre en cause des influences extérieures néfastes, d'abord venant du régime djiboutien et peut-être (selon l'une des deux contributions) de l'Erythrée, mais nous n'avons aucune confirmation.

Depuis plusieurs semaines, nous attirons l'attention des populations concernées et de leurs leaders sur les risques d'une grande opération de provocation qui pourrait avoir été orchestrée par Guelleh, afin de détourner l'attention internationale et régionale. Il n'est plus capable de gérer ses propres difficultés internes. Il a absolument besoin d'éloigner l'Armée nationale djiboutienne de la capitale, car elle pourrait représenter une menace pour son siège (éjectable ?). Il doit récupérer le soutien du Peuple qu'il a asservi et qui lui échappe, comprenant que la misère qu'il endure est à la hauteur des profits et des détournements de son Chef "auto-proclamé".

Nous avons reçu de nombreuses informations qui convergent : ces deux contributions apportent une confirmation supplémentaire.

En conclusion, nous appelons les populations à conserver leur calme et leur sang-froid et à ne pas tomber dans les pièges qui leur sont tendus par des individus abjects et dénués de tout sens moral. Nous renouvelons nos félicitations au Président éthiopien et au député Hussein Bouh, qui ont évité la catastrophe.

Nous adressons aux familles des victimes de cet épisode aussi douloureux que regrettable (parce qu'il a certainement été orchestré par hommes sans scrupule) toutes nos condoléances et nous envoyons tous nos voeux de rétablissement aux blessés. Nous espérons que les trâces seront effacées au plus vite, afin que les populations reprennent leur vie dans la paix et dans la confiance réciproque.

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08/05/02 Open Letter to His Excellency, Mr Meles Zenawi, The Prime Minister of the Federal Democratic Republic of Ethiopia (FDRE). The Afars and Issa conflict. (Adan Bodaya)

Friday 26 April 2002

Open Letter to His Excellency, Mr Meles Zenawi
The Prime Minister of the Federal Democratic Republic of Ethiopia (FDRE).




Ref: The Afars and Issa conflict

Dear Mr Zenawi

We are writing to express deep concern about the consequences of the present armed conflict between Afars and Issa in Afar Region of eastern Ethiopia.

We would like to inform Your Excellency that this war is not motivated by the economic or cultural considerations but merely by the territorial ambitions of Issa who wish to occupy Afarland. It is not an internal conflict between two communities of Ethiopia; rather it is an external aggression and an invasion carried out by Djibouti soldiers of Somali-Issa origin and soldiers of the Somali regime of Mogadishu in cooperation with Issa and Somali Regional State militias (Ogaden).

Trusted sources say that the Issa terrorist group has been and is still receiving financial support, training facilities, and military equipment from the tribalist undemocratic regimes of Djibouti, Iraq and Somalia and from Al Qaeda and Ittihad fundamentalist organizations.

Your Excellency, the following factors are self-evidence of the Issa ambition to occupy Afarland:

1 The map of the Somali Regional State includes big areas of Afar country.

2 The Somali Regional State's flag is raised over all occupied areas of Afar country by the Issa.

3 Settlement in Adaytu, Qadaytu, Ounda Fo'ou, Qunda foqo, Gadamaytu etc…

4 All historical or archeological statues or properties representing Afar culture
and history have been destroyed in all occupied areas.

5 Collectively organized operations of war by Issa militia and responsible States
and organizations mentioned above.

6 The Ethiopian Somali Democratic Movement officially proclaimed the
ownership of "Weeqaytu" Awash River in its economic and social programme. It says that "their whole life is generally linked with the land and to Awash, Shebelle, Wabi, Gannale, Fafam and Daaw rivers which flow over the Somali Ethiopian Territory, therefore, complete recognition must be accorded that the Ethiopian Somali territory and the rivers that flow on it are the property of the people and the right to utilize this natural wealth belongs only to the Somali peoples".


7 Continuous acts of aggression against Afars and objection to peaceful settlement of the problem is also further evidence.

The Afars have always expressed a sincere desire for a fair pacific peaceful solution for this problem with the assistance of your government, which played a very important active role to settle it by peaceful means by offering its good offices, advice and proposals to settle this problem. But unfortunately, all these efforts, attempts and negotiations have been unsuccessful and reached a deadlock because the Issa failed to meet their obligation and respect negotiation agreements.

Recently, the Issa terrorist group committed crimes against humanity by inhuman and uncivilized treatment of innocent Afar people in different areas of Afar Region. This war has already resulted in the deaths of hundreds of innocent people, mostly elders, women and children, wanton destruction of thousands of homes, and villages, displacements of hundreds of Afar people, organized thefts and pillage of thousands of Afar animals (camels, cattle and goats) by the Issa.

Your Excellency, these terrorist operations are not only limited to the Afar people, but also reflect badly on all Ethiopian's interests and politics. These terrorist activities may lead to a very serious threat to law and order, human rights, democracy, economic and social developments of Ethiopia, friendship of all Ethiopian nationalities and peaceful conditions of the civil populations of democratic Ethiopia.

It is very important to know that political stability, peace and security of the region would be endangered if this conflict is not stopped and the Issa withdraw from Afar territory as soon as possible.

Today, the Afar people have no choice but to take all necessary measures to meet the danger in order to defend their land and protect themselves from this externally organized military invasion.

The action now taken by the Afars is neither a reprisal nor revenge but it is a pure self-defense based on the principle of self-defense and on Article 51 of the UN Charter. This internationally recognized right must not be denied to the Afars by anyone.


Your Excellency;

· We call upon the government of Ethiopia to take necessary steps to stop this war, to withdraw the Issa from all Afar territory in order to prevent further aggression, and to restore law and order of Ethiopia and maintain peace and security in the religion.

· We clearly condemn the acts of war and acts of provocation committed by the Issa against Afar civil populations in their homeland.

· We call upon the government to condemn the unlawful acts of war committed recently by the Issa against innocent Afar population.

· We demand that Issa terrorist groups cease their terrorist acts of war immediately and withdraw at once from Afarland to their traditional boundary, which originally lay 30 kilometers from the Railway.

· We demand that the Issa return in full all Afar animals, public and private goods or belongings pillaged forcibly.

· We demand that Issa leaders and the Ethiopian government bring to the Afar Criminal Court of Justice those who are responsible for crimes committed against humanity in Afarland, as currently applying by the International Criminal Tribunal to the former Yugoslavia under Articles 2, 3, and 5 of the UN.

· We demand that Guelleh's regime of Djibouti and the Somali Regional State (Ogaden) 'Issa' pay a full compensation for the deaths of hundreds of innocent civilians, destruction of hundreds of homes and dislocations of hundreds of families and damage to the environment caused by their acts of aggression, and it is estimated 655 million US $ approximately.

· We demand that Ismael Omar Guelleh's regime of Djibouti, the Somali regime of Mogadishu and the Ittihad fundamentalist organization cease war against Afars, cease their financial and military assistance to Issa terrorists to killing Afars and destabilizing Ethiopia's political stability.

· We hold the Ismael Omar and Somalia regimes responsible for the consequences of their physical and material involvement in combat operations in cooperation with the Issa and breaches of international law and conventions of human rights prohibiting the illegal use of force.

· We demand that Mr Ismael Omar, the President of Republic of Djibouti to condemn the Issa's terrorist activities in an official manner and apologize for its wrongful acts lately committed against Afars in Ethiopia.

· We call upon all freedom and peace-loving people of Ethiopia to stand behind Afars in this critical situation and support their legitimate right for self-defense against terrorist actions. The Afar would like to have friendly relations with all neighboring nations or nationalities of Ethiopia on the basis of equality, of mutual respect and of solidarity toward in the struggle for common goods and advantages.

We hope for all human societies to enjoy sharing freedom, peace and friendship instead of unjust endless conflicts.

Yours sincerely,


Adan Bodaya
Son of a former sultan of Dawe Region of Afarland (now zone 5)
Former President of the Afar Students' League in Cairo, Egypt

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08/05/02 France : un nouveau Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de la Francophonie.


Le Secrétaire général adjoint de l'Elysée, Philippe Bas, a annoncé mardi 7 mai en fin d'après-midi sur le perron du palais présidentiel, la nouvelle composition du Gouvernement.

Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de la Francophonie.
Dominique Galouzeau de Villepin a été nommé, Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de la Francophonie. Dominique de Villepin est né le 14 novembre 1953, à Rabat (Maroc)

Etudes et diplômes · Licence ès lettres et en droit · Diplôme de l'Institut d'études politiques · Ancien élève de l'Ecole nationale d'administration (promotion Voltaire) Carrière · Nommé et titularisé Secrétaire des Affaires étrangères : 1er juin 1980. · Ministère des Affaires étrangères (Affaires africaines et malgaches) 1980-1981, Affaires africaines et malgaches et Centre d'analyse et de Prévision 1981-1984. · Premier Secrétaire à l'Ambassade de France à Washington 1984-1987, Deuxième Conseiller au même poste 1987-1989. · Deuxième Conseiller à l'Ambassade de France à New Delhi 1989-1990, Premier Conseiller au même poste 1990-1992. · Ministère des Affaires étrangères (Affaires africaines et malgaches), directeur adjoint 1992-1993 · Ministère des Affaires étrangères : Directeur de cabinet du ministre 1993-1995 Secrétaire général de la présidence de la République, de mai 1995 à mai 2002


Un Ministre des Affaires Etrangères qui pourrait donner un autre éclairage en matière de Coopération et de Francophonie

L'homme qui fut, durant 7 ans, le Secrétaire général de l'Elysée s'est vu confié le portefeuille des Affaires Etrangères, de la Coopération et de la Francophonie dans le nouveau gouvernement dirigé par le Premier Ministre Jean Pierre Raffarin.

Après avoir participé aux Cent jours du candidat Chirac, le " Hussard " ( tel est le surnom que la presse française lui attribue ) retrouve un lieu qu'il affectionne particulièrement…..de par sa formation et ses goûts….. sa citadelle, celle des Affaires étrangères, qu'il occupait précédemment comme Directeur de Cabinet d'Alain Juppé alors Ministre.

Le " septennat " de Dominique de Villepin à Elysée ne s'est pas déroulé aussi facilement que l'on pourrait le penser.

Ses longues tirades passionnées et son anticonformisme, dérangeant parfois la douce quiétude des lieux, ont souvent détonné dans un palais présidentiel très protocolaire dans lequel il a œuvré à détacher le chef de l'Etat de quelques supposés fidèles RPR en suscitant, par évidence, quelques animosités et rancœurs qu'il domine ( sa taille 1,90 m) avec un esprit que l'on peut considérer comme brillant et qui ambitionne d'épouser l'histoire.

Nombreux sont ceux qui ont demandé sa tête mais ne l'ont jamais obtenu.


Romantique et homme des basses œuvres pour " Agrandir l'horizon de la volonté et élargir le cercle de la liberté " comme il se plait à l'expliquer, l'homme qui a vécu longtemps à l'étranger, héritier d'une lignée de militaires, entretient une passion pour les batailles épiques et les défis.

Au pragmatisme d'Hubert Védrine va succéder le " flamboyant " d'un Dominique de Villepin qui pourrait réserver quelques surprises et bousculer bien des " mauvaises habitudes " en matière de Coopération et de Francophonie.

L'Afrique bouge et il le sait.

La Francophonie n'est sous bien des aspects qu'une vieille mécanique ; il ne suffit plus d'en lustrer épisodiquement la carrosserie, il convient d'en changer les méthodes d'entretien.

Rappelons tout de même que lors d'un de ces récents discours, entre le premier et le second tour des élections, le candidat Jacques Chirac avait " appelé à plus de transparence en matière de Coopération française ".

Roger Picon.
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08/05/02 De l'usage de l'adjectif "auto-proclamé" : un cas d'école, la République du Somaliland.

La récente disparition du Président Egal a suscité de nombreux messages de condoléances et de soutien à sa famille, aux Autorités du Somaliland et au Peuple somalilandais.

L'analyse des textes montrent que certains messages utilisent le mot de République du Somaliland, d'autres celui de République auto-proclamée du Somaliland, ou de Région administrative du Nord-Ouest, etc..

Perplexes sur le choix du terme approprié, nous nous sommes penchés sur la question.

1 - Un Président auto-proclamé

Auto-proclamé est souvent utilisé pour qualifier un personnage qui s'est auto-désigné d'une manière ou d'une autre à la tête d'un État. Cela veut dire qu'il n'a pas été élu par la majorité de la population.

Soit à l'issue d'une élection fraudée, soit après un coup d'Etat, on désigne ainsi le nouvel homme 'dit fort' d'un pays. Nul doute, par exemple, que Guelleh en fasse partie, puisque les élections de 1999 ont fait l'objet d'une fraude électorale massive.

2 - Une République auto-proclamée

Nous étions, en revanche, beaucoup plus perplexes sur l'utilisation de cet adjectif dès lors qu'il qualifiait une République. Nous ne savions pas quel terme nous devions employer pour parler du Somaliland et nous nous sommes posés des questions.

Qui a le pouvoir de proclamer la République ? La réponse est simple : le peuple souverain et personne d'autre !

A notre connaissance, il n'y a pas de pouvoir supérieur à celui du Peuple. Donc une République auto-proclamée est une République qui a été proclamée par son peuple.

Par définition, toutes les Républiques sont auto-proclamées puisqu'elles sont issues du choix de la majorité au sein d'un Peuple ! La République française, la République de Djibouti, les USA, comme toutes les autres !

Les Républiques auto-proclamées sont incontestablement légitimes ! Elles constituent l'aboutissement du principe sacré au nom duquel les Peuples ont le pouvoir (et le devoir) de s'auto-déterminer et de choisir le mode de gouvernement qui leur convient.

Quelles sont les limites ?

On pourrait poursuivre le raisonnement à l'infini. L'usage a donc fixé (probablement de façon arbitraire) des limites. C'est ainsi qu'il semblerait inconcevable aujourd'hui, que les Bretons, les Basques ou les Corses puissent auto-proclamer leur République. Mais au nom de quels principes ?

Il faut revenir à la notion de Peuple. Qu'est-ce qu'un Peuple ?

Par exemple, il est admis aujourd'hui que le Peuple français regroupait, lorsque la République française a été auto-proclamée, un ensemble de régions parmi lesquelles les Bretons, les Basques et/ou les Corses (pour ne citer qu'eux) s'étaient associés (fondus) dans un ensemble plus vaste : le Peuple français.

C'est cet ensemble qui a constitué une République et qui l'a déclaré "Une et indivisible". La République est une sorte de copropriété dont aucun copropriétaire ne peut plus sortir. Jusqu'à quand ?

Le cas du Somaliland

A la fin de l'époque coloniale, la communauté internationale a favorisé la création d'une vaste République : la (grande) Somalie a regroupé des entités territoriales qui avaient été colonisées par différents pays européens : Angleterre, Italie, ..

Peut-on dire que le Peuple somalien constituait à cet époque, un ensemble homogène qui a choisi de s'ériger en République ? La question mérite d'être posée. Nous ne sommes par certains que la réponse soit OUI.

Ensuite, la gestion de cette (soi-disant) République a été tellement désastreuse et antidémocratique qu'il semble admissible que certaines régions aient (auto-)choisi de ne plus participer à une mascarade ruineuse et génératrice de conflits internes.

C'est le cas du Somaliland, dont il semble que les habitants se soient retrouvés autour d'une même idée. Ont-ils alors constitué un Peuple ? Certainement, d'autant plus que rien ne prouve qu'ils auraient été choisi majoritairement de participer à la constitution de la grande Somalie.

En acceptant cette hypothèse, on peut dire maintenant que le Peuple du Somaliland a bien choisi et proclamé la République. Elle est donc une République à part entière.

Pourquoi devrait-on alors dire, par différenciation à d'autres, la République auto-proclamée du Somaliland : ce serait commettre un pléonasme puisque toutes les Républiques ont la même origine : l'auto-proclamation.

Cessons d'utiliser des faux-semblants et parlons des réalités : tout simplement la République du Somaliland. Et tant pis, si la communauté internationale ne veut pas encore la reconnaître comme un État. indépendant. La République du Somaliland existe et les citoyens ont voté pour élire leur chef.

Nous n'avons pas suffisamment d'information au sein de l'Association pour émettre un jugement sur la réussite ou sur l'échec de la République du Somaliland.

Certains vantent ses mérites, d'autres affirment que c'est une expérience catastrophique. Chacun se fera son idée !

Ce que nous voyons de l'extérieur, c'est un État. qui fonctionne, qui prend des décisions et qui communique. La situation (toujours vue de l'extérieur) semble meilleure que celle de nombreuses autres régions de la Grande Somalie. Pourquoi devrait-on n'en parler qu'en prenant des gants et des pincettes ?

Appelons les choses par leur nom ! Et ce n'est pas à nous, étrangers, qu'il échoit de juger les décisions d'un peuple souverain. Pour toutes ces raisons, l'ARDHD parlera, à compter de cet instant, de République du Somaliland, parce que c'est une réalité.

Cette décision ne sera certainement pas du goût de tous et nous nous attendons à recevoir des critiques et des rectificatifs dont nous prendrons connaissance avec intérêt.

En tout cas, nous savons déjà que Guelleh sera très hostile, lui qui tient tellement à la réussite d'Arta, parce qu'il a beaucoup d'argent à y gagner et de pouvoir à conserver !! Ce qui explique son attitude injurieuse envers la République du Somaliland et de ses dirigeants.

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08/05/02 Avec un culot inouï, Guelleh s'emmêle les pieds dans ses contradictions. Maintenant il donne l'ordre de braver ses propres interdictions !

Pour la soi-disant défense de sordides intérêts personnels (trafic de cigarettes en particulier en partenariat commercial avec son ami Boreh) Guelleh a décidé unilatéralement la fermeture de la frontière djibouto-somalilandaise.

Cette mesure invraisemblable et inadmissible (qui a été dénoncée par de nombreux observateurs) contraint maintenant les Djiboutiens à subir un calvaire pour rendre visite à leurs proches de l'autre côté de la frontière. Elle pénalise aussi fortement le commerce non seulement du Somaliland mais aussi de Djibouti, qui aurait pourtant grand besoin d'oxygène dans le contexte économique actuel, conséquence de l'avidité sans bornes de l'équipe dirigeante.

En dépit de cela, le génie de la Corne de l'Afrique a demandé à une délégation de parlementaires de braver sa propre interdiction et de se rendre au Somaliland pour le représenter aux obsèques du regretté Président Egal.

Il ne faut pas manquer de culot et il faut en plus être dépourvu du sens de l'honneur pour prendre une telle décision. Guelleh semble totalement affolé : il se contredit lui-même en donnant l'ordre de braver aujourd'hui ce qu'il a interdit la veille. Que va-t-il tenter dans les prochaines semaines ?

La réponse légitime est arrivée très vite. La délégation de Guelleh n'a même pas été autorisée à atterrir ! Nous ne pouvons que féliciter les Autorités du Somaliland pour leur réaction conforme à l'honneur et à la dignité.

Il faut rappeler que ces problèmes ne concernent que Guelleh et son équipe. Nous sommes certains que les Somalilandais ne visaient pas le Peuple djiboutien avec lequel ils entretiennent des relations ancestrales fondées sur l'assistance, la générosité et l'amitié. N'ont-ils pas aidé les opposants à la colonisation française ? Guelleh semble l'avoir oublié un peu vite.

De plus les deux peuples ont de nombreux liens familiaux et commerciaux qu'aucun dictateur ne pourra rompre.

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AFP International - Mardi 7 Mai 2002 - 14:22 GMT - 16:22 Heure Paris

Une délégation djiboutienne interdite d'accès aux obsèques de M. Egal.

DJIBOUTI, 7 mai (AFP). La "république auto-proclamée" du Somaliland (nord-ouest de la Somalie) a refusé lundi la participation d'une délégation djiboutienne aux obsèques de son "président" Mohamed Ibrahim Igal, a rapporté mardi l'Agence djiboutienne d'information (ADI).

"Les autorités de la région administrative du nord-ouest de la Somalie ont refusé d'accorder l'autorisation d'atterrissage à l'avion conduisant la délégation djiboutienne venue assister aux obsèques", a précisé l'ADI. La délégation était conduite par le premier vice-président de l'Assemblée Nationale, Idriss Harbi Farah.


"Les raisons de ce refus demeurent jusqu'à l'heure obscures", a ajouté l'ADI.

Le chef de l'Etat djiboutien, Ismaël Omar Guelleh, avait envoyé un message de condoléances dès l'annonce du décès de M. Egal au vice-président Dahir Riyale Kahin, investi depuis comme nouveau président du Somaliland, a rappelé l'agence.

La République de Djibouti s'est toujours refusée à reconnaître l'indépendance du "Somaliland", qui n'était pas reconnu par la communauté internationale.

Les relations entre Djibouti et le "Somaliland" voisin ont toujours été plutôt tendues, avec de fréquentes fermetures du poste frontalier puis l'arrêt du trafic commercial et routier.

Elles se sont détériorées un peu plus depuis l'initiative lancée par Djibouti en mai 2000 pour l'organisation de la conférence de réconciliation nationale somalienne d'Arta.

kh/gv/alm tmf

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07/05/02 Disparition du Président Egal : les messages de condoléances affluent...

Le GED



Bruxelles le samedi 4 mai 2002.

Références : n° 02 - 05- 4/ MSA.





La disparition soudaine de Monsieur Mohamed Ibrahim Egal, Président du Somaliland, afflige profondément les membres du Gouvernement en Exil de Djibouti, l'opposition politique et la Nation djiboutienne dans son ensemble.

Monsieur Mohamed Ibrahim Egal, était un Homme de paix et de bon sens qui avait une ambition pour son peuple tout en s'efforçant de conserver les liens ancestraux et familiaux, d'amitiés qui unissent le Somaliland à la Nation djiboutienne.

Rassembleur des ethnies et des tribus pour reconstituer le Somaliland dans la démocratie, la disparition de l'homme de grande expérience qu'était Monsieur Mohamed Ibrahim Egal constitue une immense perte pour le peuple de Somaliland mais aussi pour tous ses amis, pour les Djiboutiennes et les Djiboutiens dont certaines et certains ont des liens familiaux profonds avec le peuple du Somaliland.

Au nom du Gouvernement en Exil de Djibouti, de l'opposition politique et de la Nation djiboutienne, je présente mes condoléances les plus sincères :

- à sa famille en lui témoignant notre compassion en ces moments difficiles,

- à Monsieur Daher Rayaleh, Vice-Président du Somaliland ainsi qu'aux membres du gouvernement en les assurant de notre attachement aux valeurs de paix et de progrès qu'il défendait.

- au peuple du Somaliland.



 

pour le Gouvernement en Exil de Djibouti
et au nom de l'opposition politique,

le Président Mahamoud Idriss Ahmed

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La LDDH

Le Président


COMMUNIQUE DE PRESSE
DU 6 MAI 2002




MOHAMED IBRAHIM EGAL n'est plus, MOHAMED IBRAHIM EGAL est décédé le vendredi 3 mai 2002.


MOHAMED IBRAHIM EGAL vient d'être conduit dans sa dernière demeure non loin du tombeau de son père à Berbera, le 6 mai 2002.


QUE DIEU TOUT-PUISSANT, CLEMENT, ET MISERICORDIEUX LE GARDE EN PAIX.
Au nom de mes amis, mes proches et en mon nom personnel, nous témoignons nos sincères condoléances à la famille et aux proches de feu MOHAMED IBRAHIM EGAL, et nous partageons, avec eux les douleurs attristées.


La Ligue Djiboutienne de Droits Humains (LDDH) témoigne toutes ses sympathies au peuple frère du Somaliland, et partage avec eux toutes leurs émotions.


En cette période délicate pour toutes les populations de la Corne d'Afrique, la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) affirme son entière solidarité à tous les Défenseurs des Droits de l'Homme, à tous les Défenseurs de la Presse Libre, à tous les Défenseurs des Travailleuses et des Travailleurs, à toutes les Forces vives de nos frères voisins du Somaliland, qui dans le passé ont toujours été présents au côté du peuple de Djibouti, ont toujours été à nos côtés dans les moments difficiles dans les moments cruciaux des grandes souffrances de la lutte pour notre indépendance.


La LDDH soutient toutes les actions du peuple frère du Somaliland dans leurs justes combats pour vivre en Paix, dans leurs justes combats pour affermir leur Unité, dans leurs justes combats pour la Justice Sociale, pour la Démocratie et le respect des Droits de l'Homme.


NOEL ABDI Jean-Paul

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GROUPE POUR LA DEMOCRATIE ET LA REPUBLIQUE
(GDR)


MESSAGE DE CONDOLEANCES.



C'est avec douleur, que nous avons appris le décès brutal de feu MOHAMED IBRAHIM EGAL.


QU'ALLAH L'ACCUEILLE DANS SON PARADIS ETERNEL.

Au nom des membres du Groupe pour la Démocratie et la République (GDR), au nom de ma propre famille, et en mon nom personnel, je présente à la famille et aux proches de feu MOHAMED IBRAHIM EGAL, mes plus sincères condoléances, et je leur témoigne nos sentiments les plus attristés.

Tous les membres du Groupe pour la Démocratie et la République (GDR) témoignent, au peuple frère du Somaliland et à leur Président Daher R. KAHIN, toute leur sympathie affligée.

MOUMIN BAHDON FARAH
Président du Groupe pour la Démocratie et la République
(GDR)


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Le FUOD



 

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07/05/02 Je voudrais réagir à l'article publié dans votre site le 05 Mai 2002 ... (lecteur)

Premièrement, je voudrais vous signaler que votre article contient des informations incorrectes. La tribu Mamassan n'habite dans la région d'Awash. En fait, cette tribu est localisée dans la région d'Ouest de la somalie, province d'Awodal.

Dans votre article, il est écrit : << 2 - Guelleh aurait envoyé des troupes à Awash pour
soutenir les Mamassan d'Éthiopie.>>. Cette information ne peut pas être juste puisque
dans cette région d'Awash il n'a y pas des Mamassans.


Deuxièmement, le conflit entre les Issas et les Afar d'Éthiopie est une affaire
entre deux communautés éthiopiennes. Nous allons résoudre cette tragédie par
la voix pacifique de la démocratie pastorale de nos ancêtres.


Nous n'avons pas besoin ni des Afar, ni des Issas de Djibouti pour résoudre ce problème. Vous (les Issas et les Afar) vous avez détruit le petit terrain (Djibouti) que vos ancêtres vous ont confié, alors de grâce, laissez-nous en paix entre Issas et Afars d'Éthiopie.

You did not manage well your country (Djibouti), so what can you do for us... ?

Thanks !

Réponse de l'ARDHD :
Nous vous remercions des précisions que vous apportez et que nous publions.


Notez simplement que l'auteur de l'article n'a pas écrit qu'il y avait une implantation Mamassan à Awash.

Mais il pensait certainement qu'Awash aurait pu avoir été choisi pour servir de base dans le cadre d'un soutien militaire aux Mamassan, ou bien que des Mamassan seraient intervenus à Awash. Il y a une différence sensible que vous n'aviez peut-être pas notée.


Cordialement

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07/05/02 Je vous demande d'arrêter de jouer la carte tribale (lecteur)

Je réside à Ottawa. Comme vous le savez : presque tous les djiboutiens se connaissent et ces dernier temps, la majorité des djiboutiens ne vous accorde aucune crédibilité .

Cette diaspora djiboutienne, exilée de son pays à cause de la dictature du régime en place, est vraiment déçue des tactiques et des propagandes tribales qui nous rappellent celles utilisées par IOG.

Laissez-moi vous dire que vous avez fait beaucoup de Djiboutiens pro-IOG à cause de ces divisions tribales sans lendemain. Comme vous le savez, l'appartenance tribale est prioritaire pour la majorité écrasante des Djiboutiens que pour aucune autre cause. Triste réalité mais vraie.

Je ne suis pas surpris ces dernier temps de voir dans les mabrazes d'Ottawa des gens qui etaient anti-IOG devenir des sympathisants du régime. J'ai même rencontré des gens vous classez pro-IOG à cause des divisions tribales, qui sont les mêmes tactiques du régime pour rester en place.

Je vous demande d'ouvrir les yeux si vous êtes franchement anti-IOG et d'unir
les djiboutiens à se débarrasser de ces voleurs qui pillent le pays et qui divisent les Djiboutiens pour régner. Je suis de la tribu Gadaboursi et presque tous les Issas défendent IOG au motif de l'unité Issa qui est prioritaire par dessus tout.


Je vous demande d'arrêter de jouer la carte tribale car rien ne changera si on ne montre pas aux djiboutiens que iog est un voleur avant tout.


Sincèrement, merci


Réponse de l'ARDHD.
Fidèle lecteur,
Nous sommes étonnés par votre contribution. En conclusion, vous nous reprocheriez de jouer la carte tribale ! C'est votre droit le plus absolu et nous respectons votre liberté de parole en publiant cette contribution.


Mais avouez quand même, que depuis des années, nous combattons le tribalisme, pratiquement dans chaque numéro. Tout récemment encore, nous avons mis en garde le peuple djiboutien contre ce qui pourrait être un piège tribal tendu par Guelleh.

Dans ce numéro, nous nous réjouissons de l'échec d'une manoeuvre qui aurait pu consister à diviser des tribus et nous saluons l'intervention d'un député éthiopien qui a agi pour la paix des peuples.

Nous ne pouvons donc pas accepter vos remarques, car elles sont à l'opposé de notre action claire et avouée. En tant que fidèle lecteur, vous le savez d'ailleurs. Nous avons toujours appelé le peuple djiboutien à prendre son destin en main et à s'unir pour mettre un terme à la dictature et au saccage de l'économie par une poignée de corrompus.

Si vous avez lu dans le site, ne serait-ce qu'une seule fois, le contraire de ce que nous avançons, nous vous remercions de nous répondre et de nous rafraîchir la mémoire en citant la source. Sans réponse, nous estimerons que ce n'était qu'un mouvement d'humeur sans portée réelle.

Par ailleurs, nous serions quand même surpris que la lecture de l'Observatoire puisse avoir suscité des ralliements à Guelleh. Il faudrait être vraiment très masochiste et ce n'est certainement pas votre cas !

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07/05/02 Triste nouvelle sur RFI : Les États-Unis se retirent de la Cour Pénale Internationale

Les États-Unis dénoncent leur signature du traité instaurant la Cour Pénale internationale. Le projet ne sera donc pas soumis au vote du Congrès. Ils ne veulent pas prendre le risque de voir les soldats de leurs corps expéditionnaires traduits devant une juridiction étrangère ou internationale.

C'est un coup sévère pour la Justice internationale, mais ce n'est pas une surprise. Certes, parmi les partisans d'une juridiction universelle, on attendait mieux d'un pays démocratique et engagé dans la défense des droits de l’homme comme les États-Unis

Mais depuis la conférence de Rome, en 1998, Washington avait multiplié les embûches, les pressions et les menaces pour faire avorter ce projet. La signature américaine n’avait d’ailleurs été enregistrée qu’à la veille du départ du président Clinton de la Maison-Blanche, le 31 décembre 2000.

Non seulement cet accord de principe ne sera pas soumis à la ratification du Congrès, mais la dénonciation même de cette signature constitue un cas de figure inédit. Selon un responsable américain cité par le New York Times, le retrait du projet sommeillait dans les cartons depuis plusieurs mois. Précisément depuis le mois de septembre, date à laquelle son annonce a été reportée en raison des attentats anti-américains et des conséquences que l’on sait.

Isolationnisme intenable
Les raisons des réticences américaines sont bien connues. Les États-Unis manifestent une opposition systématique à tout ce qui pourrait menacer l’idée qu’ils se font de leur indépendance nationale, c’est à dire, à tout ce qui pourrait entraver leur capacité d’intervention extérieure. C’est un point non-négociable. Et, de fait, la compétence de cette CPI indépendante des juridictions nationales, en poursuivant les criminels de guerre, contre l’humanité et les auteurs d’actes de génocide aurait pu entraver les opérations de police internationales auxquelles se prêtent de plus en plus volontiers les forces armées américaines. Selon la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), «les vieux réflexes subsistent : on ne peut pas juger un citoyen américain autrement que par une juridiction américaine. Il y a un refus absolue de déléguer cette compétence à une autre justice, qu’elle soit d’un autre pays, ou internationale».


Cependant, en agissant de la sorte, les Américains savent qu’ils prennent le risque d’un isolement de plus en plus important sur la scène internationale. Il est vrai que bon nombre de «grands» pays n’ont pas ratifié le texte portant création de la CPI. C’est notamment le cas de la Russie, de la Chine, du Pakistan, de l’Inde, d’Israël et de la plupart des pays arabes. Mais, parmi les alliés de Washington, il existe un cercle de pays-signataires, dits «vertueux», et notamment parmi les Européens, dont il peut difficilement se passer de l’alliance, surtout dans le contexte qui prévaut d’interventionnisme massif.

Ainsi, dans les milieux spécialisés, le pessimisme n’est pas total. On indique qu’à terme, avec l’arrivée de nouveaux signataires, l’isolationnisme américain en la matière deviendra intenable.

Le retrait de la signature américaine intervient moins d’un mois après la ratification du traité de Rome, le 11 avril dernier, par un soixantième parlement, ouvrant ainsi la voie à l’entrée en vigueur de la CPI, le 1er juillet prochain.

GEORGES ABOU
06/05/2002

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07/05/02 Un deuxième camouflet pour IOG cette semaine. Et c'est l'ADI qui nous l'apprend... !


ADI/DJIB/2156/166 MOTS
Refus d’atterrissage à la délégation parlementaire djiboutienne à Berbera


DJIBOUTI (ADI)- 6 mai- Les autorités de la région administrative du Nord-ouest de la Somalie ont fait objection ce lundi à la participation d’une délégation parlementaire djiboutienne aux obsèques de feu Président de la République autoproclamée de Somaliland M. Mohamed Hadji Ibrahim Igal, décédé le 3 mai dernier.

Ces autorités ont ainsi refusé d’accorder l’atterrissage à Berbera, à l’avion transportant la délégation parlementaire djiboutienne, conduite par le vice-président de l’Assemblée Nationale M. Idriss Harbi Farah. Berbera où devrait se dérouler ce jour même les obsèques de feu Mohamed Hadji Ibrahim Igal.

Les raisons de ce refus demeurent jusqu’à l’heure obscures.

Rappelons enfin que le chef de l’Etat M. Ismaïl Omar Guelleh avait adressé le jour même du décès de feu Igal un message de condoléances et de sympathie attristée au vice –président de la région administrative du Nord-ouest de la Somalie M. Daher Rayaleh.

ADI- 9H 54- GMT- 6 MAI 2002

Note de l'ARDHD : L'impayable directeur de l'ADI aurait-il commis une nouvelle gaffe ? Croyant bien faire, en dénonçant l'attitude de refus du Somaliland, il met en réalité, en évidence un nouvel échec qui pourrait bien être un camouflet sérieux pour Guelleh.


Les raisons seraient-elles obscures ? Tout le monde sait bien que Guelleh a fermé unilatéralement la frontière entre Djibouti et le Somaliland et L'ADI a le culot de s'étonner que les somalilandais aient interdit l'atterrissage d'une délégation djiboutienne. On croit rêver !

Mais attention, il ne faut pas mélanger les problèmes. De nombreux djiboutiens ont des liens familiaux et commerciaux avec le Somaliland et ce refus ne concerne à notre avis, que les sbires de Guelleh.

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07/05/02 L'équipe de l'ARDHD adresse toutes ses condoléances à la famille du Président IGAL, aux autorités du Somaliland et au peuple Somalilandais.


L'équipe de l'ARDHD a été très touchée d'apprendre le décès du Président IGAL et elle prie sa famille de recevoir toutes ses condoléances. Bien que notre Association n'intervienne pas au Somaliland, nous avons suivi avec beaucoup d'intérêt et d'admiration le travail qui a été réalisé par le Président.

De plus le Somaliland s'est toujours opposé à la dictature d'IOG, ce qui ne pouvait que conforter notre sympathie. Nous adressons aussi nos condoléances aux autorités et au peuple somalien qui perd un leader.

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06/05/02 La dette de l’Etat Djiboutien s’alourdit. ! pourquoi ?. Chut !!!! c’est secret.





Dans un article, daté du 2 mai de cette année et émanant de l’ADI (Agence de Désinformation d'Ismaël) , nous apprenons sans surprise qu’Ismaël Omar Guelleh a signé avec la société d'état chinoise de télécommunications ZTE corporation un contrat de 2 milliards 150 millions FD.

Cet accord découlerait d'un prêt à taux préférentiel dont les conditions ne sont pas précisées et destiné à la mise en service d'équipements au profit de Djibouti Télécom.

De quels équipements s’agit-il ???? C’est secret …



Circulez ! il n'y a rien à voir dans ce dossier sinon c'est Gabode !!!!

Tout ce que l’on peut en dire c’est que l’endettement de l'Etat djiboutien sa s’alourdir un peu plus, mais nous n’en sommes plus à cela près pour une économie qui "d'économie et de gestion" n'a plus que le nom et serait, spécifiquement pour ce nouveau prêt, supérieur à 10 000 FD par habitant, une fortune !!!!



Ce sont les veuves, les vieux travailleurs, les fonctionnaires et assimilés comme tels, les policiers et les militaires qui vont être contents.

En effet, à défaut que leurs maigres pensions ou leurs salaires leur soient versés … dans les délais pour faire vivre leurs familles, en attendant ils pourront se nourrir des « blablateries mensongères » sur leurs écrans de télévision et des systèmes d’écoutes renforcés par Ismaël Omar pour mieux contrôler leurs communications.



Remarquez qu’après ponction sur cette aide de la part traditionnelle revenant à titre personnel à Ismaël Omar et à ses « Mandarins », avec le peu qu’il restera Djibouti Télécom ne pourra pas se lancer dans de grandes réalisations.





L’expérience désastreuse des équipements mis en place en un temps et dans les mêmes conditions au Palais du Peuple n’a pas servi de leçon.

De quoi se mêle t-on ?

C’est secret … alors ce qui est "secret Ismaël Omar....." et consorts ........ ne nous concerne pas, ni vous ni moi !.

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06/05/02 Echec pour Guelleh et victoire pour la paix des peuples ? (Roger Picon)

Les tensions entretenues par Ismaël Omar, entre les communautés Afar et Issa en Éthiopie, sont mises à mal par un député éthiopien qui rétablit la paix.





Quelle serait votre réaction si l’on venait semer la zizanie au milieu de difficiles tractations que vous auriez entamées en faveur de la paix entre communautés ?.

C’est ce qu’à tenté de faire « Mon Excellence Ismaël Omar » en Éthiopie ; la zizanie c’est un domaine qu’il maîtrise et dans lequel il a parfait son expérience depuis 3 ans.

On aimerait bien qu’il nous fasse connaître le domaine digne et louable où il pourrait bien exceller aujourd’hui ?.



Rien ne s’est pas passé comme il le souhaitait car (grâce à) un Député Éthiopien a mis à mal ses projets.



Ismaël Omar est vert de rage, car il vient de subir un camouflet politique qu’il aurait du mal à digérer et qui va vraisemblablement lui peser sur l'estomac (déjà pesant) et l'empêcher de dormir..

Une fois encore, il tournera, une partie de la nuit, autour de sa superbe piscine en proférant des insultes à l’égard de ses « chèvres », surnom dont il affuble certains de ses ministres et sur lesquels il se plait à passer ses sautes d’humeur à défaut de s’essuyer les pieds lorsqu’ils sont couchés, angoissés face à lui.

A ce niveau d’incompétence et de démission dans bien des domaines, on a le chef que l’on mérite !.



Lui qui pensait redorer son blason, largement terni auprès des mamassam, en envoyant de sa propre initiative les forces de l’Armée Nationale Djiboutienne pour combattre à Awash en territoire étranger …., ce qui aurait constitué un précédent dans l’histoire de la République de Djibouti, il est dans l’obligation aujourd’hui d’éteindre la mèche… avant que le pétard ne lui saute au visage.



Pensez donc, d’une pierre il avait l’espoir de faire deux coups, mais son piége était si grossier et si mal ficelé que les Ethiopiens n'ont pas eu recours à une loupe pour déchiffrer son stratagème.



Ce faisant, il pensait écarter les militaires de Djibouti, pour les envoyer hors des frontières. Ces Militaires et ces Cadres qui deviennent gênants de l’Armée Nationale Djiboutienne ! Ils commencent à gronder vigoureusement… et à augmenter les rangs des mécontents. Cela inquiété Guelleh au plus haut point !!!

Inquiétude telle qu'il imagine parfois que ces Cadres et que ces Militaires pourraient un jour prochain, pour ne pas dire un jour très proche, le faire tomber du confortable et très lucratif fauteuil qu’il s’est indûment approprié dans son hold-up lors des élections présidentielles de 1999.



Coup d’épée dans l’eau ! Le voilà maintenant bien ennuyé, car il va lui falloir surveiller de très près l’Etat major de l’AND. Hassan Saïd, dit madobé, ne peut faire espionner tout le monde car il lui faudrait mettre un « homme » de la SDS derrière chaque Cadre et chaque Militaire. Il manque d'hommes fidèles pour cette surveillance particulière et délicate !

Les défections allant « bon train », y compris au sein du SDS, on murmure qu’Hassan Saîd recruterait…. au sein de l’ancienne police politique de Syad Barré…..



Echec…pour Ismaël Omar, la diagonale du fou n’a pas fonctionné ! Echec et mat c’est pour bientôt.



Echec de ses manigances pour lancer l’une contre l’autre les communautés Afar et Issa dans la capitale, suite au meurtre du jeune étudiant mamassam, ces jours derniers à Arhiba,



Echec de ses combines lamentables et puériles qu'il avaient imaginé pour nourrir les tensions entre les communautés Afar et Issa d’Ethiopie.



Dans ce dernier cas et malgré les menaces lancées directement par Ismaël Omar sur sa vie, un homme de courage, le Député éthiopien Hussein Bouh, mandaté par le Premier Ministre Éthiopien Meles Zinawe l’a pris de vitesse et s’est lancé dans des négociations avec les communautés Afar et Issa d’Ethiopie pour obtenir au final un consensus et un retour à la paix souhaitée par tous …….. ; sauf un, !…le seul : Ismaël Omar.



En l’espèce, les Chefs des communautés Afar et Issa d’Ethiopie ont fait preuve de lucidité, de maturité et de réalisme politiques.

Le sang n’a que trop coulé dans tous ces conflits larvés.

Espérons que s’instaure à nouveau une paix durable ; le respect de l’humain passe indubitablement par là.



Quant à Ismaël Omar, ce n’est pas demain qu’il pourra retrouver la douce quiétude de son somptueux Palais de Nazeret en Éthiopie et l’on a même reçu aujourd’hui la certitude.



Il ne passera pas ses vacances d’été avec Meles Zinawe, encore un soucis de plus ! ET quand on pense que lei vieux Gouled n'a pas voulu faire échanger ce palais contre une propriété en Europe ! A quel point, Guelleh, le génie de la Corne de l'Afrique, doit être contrarié ce soir.

Roger Picon

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05/05/02 Lettre ouverte la LDDH pour dénoncer les conditions illégales et arbitraires de maintien en détention des prisonniers politiques.



Le Président

LETTRE OUVERTE
AU MINISTRE DE LA JUSTICE
CHARGE DES DROITS DE L'HOMME
DU 30 AVRIL 2002.




Monsieur le Ministre,


Permettez-moi, Monsieur le Ministre, de vous soumettre par cette Lettre Ouverte toutes les préoccupations des Défenseurs des Droits de l'Homme qui suivent l'Affaire des prisonniers de la Force Nationale de Police (FNP) dont la quasi-totalité, dont douze policiers sont encore en Détention Arbitraire dans la sinistre prison de Gabode.

Une étude détaillée sur les Arrêts de la Chambre d'Accusation suite à l'Appel du procureur de la République vous permettrait de voir que leurs dossiers sont complètement vides, et ne pourrait que vous prouver que les douze policiers de la FNP encore incarcérés à Gabode demeurent sans Jugement, sans procès en vue, sans le Droit à la Défense, sans Avocats, que ces douze policiers demeurent incarcérés par Abus de Pouvoir, demeurent incarcérés d'une manière illégale et arbitraire, demeurent incarcérés en Détention Arbitraire.

Cette situation inique, cette situation foncièrement arbitraire, cette situation inadmissible et intolérable, cette situation doit cesser immédiatement.

C'est à vous Monsieur le Ministre en harmonie avec le chef de l'Etat, de mettre fin à cette Affaire, qui dés le début a été mal ficelée, dés le début tribalement ciblée, dés le début soumis à l'imbroglio juridique des manœuvres dilatoires.

Il est du devoir de tous les Défenseurs des Droits de l'Homme d'exiger l'application stricte des Lois en vigueur et que la Justice soit faite sans interférences, en toute indépendance, avec tous les Droits aux inculpés bénéficiant la présomption d'innocence.


Monsieur le Ministre,


Afin de vous permettre d'avoir une vue globale sur cette Affaire du 7 décembre 2000, il est soumis, ci-après, à votre aimable attention :

1°) des brefs rappels ;
2°) des commentaires succincts ;



I) Brefs rappels.
L e 7 décembre 2000 : - de 10h du matin à 17h - manifestations des Forces Armées rapidement réprimées par les Forces Armées.
Le 13 décembre 2000, par seize (16) mandats de dépôts du Juge d'Instruction, 15 policiers sont incarcérés dans la prison de Gabode.

Toutefois, le policier Abdounasser Awaleh Cheick a été mis sous contrôle judiciaire du 16 janvier 2001, et son cas ne figure pas dans la liste de l'Ordonnance de transmission de pièces, c'est-à-dire, en gros, " son cas disparaît de la circulation ".


Sans autre nouveau motif, la Détention provisoire pour enquête a duré huit mois, huit mois durant lesquels 13 policiers sont restés incarcérés sans savoir quand leur procès aura lieu, sans aucune autre information que celui d'attendre.

Ce n'est que le 6 août 2001, que la Juge d'Instruction Mme Habiba Hachim a clôturé son enquête judiciaire avec et par l'Ordonnance de non-lieu partiel et de transmission des pièces n°35/00/C du 6 août 2001.

Le procureur de la République a fait Appel de deux cas, sur les trois non-lieux fixés par l'Ordonnance sus-mentionnée, à savoir le non-lieu du Colonel M. A. GOD et le non-lieu du Commandant F. M. GUELLEH.

Le 20 septembre 2001, le Président Said Abkar (RAP) de la Chambre d'Accusation prononça l'Arrêt n° 43/01.


Le 24 décembre 2001, par Arrêt n° 154/P/AG/01 rendu par la Présidente de la Cour Suprême, Mme K. Abeba, cassant et annulant l'Arrêt n° 43/01 de la Chambre d'Accusation, tout en renvoyant la cause et les parties devant la Chambre d'Accusation, pour se prononcer sur le fond des dossiers du Colonel M. A. GOD et du Commandant F. M. GUELLEH.


Le 11 janvier 2002, le procureur général par Réquisitions revient complètement sur ses précédentes réquisitions écrites et verbales, en ces termes : " adaptons les faits et les motifs des précédentes réquisitions " et ceci sans autres éléments nouveaux, sans aucune autre cause nouvelle ( en annexe le texte intégral des réquisitions du 11 janvier 2002 du PG.) .


Le 29 janvier 2002 par Arrêt n° 05/02 la Chambre d'Accusation s'est prononcée une deuxième fois sur l'Appel du procureur de la République.
( commentaires succincts ci-après).


Le 28 avril 2002 recevabilité par la Cour Suprême du second pourvoi du Colonel God et du Commandant Guelleh.


Le 30 avril 2002 la Cour Suprême casse et annule à nouveau le second Arrêt de la Chambre d'Accusation n° 05 du 29 janvier 2002.

II) Points de Vue et Commentaires succincts.
Points de Vue.


Il est de prime abord intéressant de connaître la composition des Juges membres de la Chambre d'Accusation, car avec un minimum de recherches dans les procès politiques antérieurs, au moins depuis 1996, il s'avère très important de comprendre ou peut-être de mieux pressentir les phénomènes d'appréhensions à l'égard des prises de décisions dans le sens de la bonne application des techniques judiciaires, face à des décisions judiciaires qui risquent de mettre fin à des procédures aux facettes politiques, à des procès aux colorations politiques.

Mais que faire, si des hommes et des femmes n'arrivent pas à se débarrasser des phénomènes de rejet par peur, si des hommes et des femmes n'arrivent pas s'en sortir des phénomènes de refus ou d'incapacité à exercer librement leur profession face à une politique de répression, face à une politique foncièrement et sournoisement dictatoriale ?

Certes, il est vrai que les cas du Juge Zakaria et de Maître Aref sont encore très douloureusement ancrés dans nos mémoires ;

Certes, ces deux cas douloureux doivent encourager tous les Décideurs, de bonne foi, à se mobiliser afin de maîtriser cette peur ;

Certes, il est primordiale est urgent d'entamer nous tous ensemble le même combat pour le respect des Droits fondamentaux, de se battre au quotidien pour une Justice totalement indépendante, pour l'effectivité de l'Etat de Droit en République de Djibouti ;

Certes, il est louable de constater de temps à autres, que des Décisions prises au quotidien vont, inéluctablement, dans le sens d'une Justice impartiale, d'une Justice équitable, d'une Justice totalement indépendante ;

Certes, Il est urgent et impératif à faire confiance aux hommes et aux femmes qui décident, à faire confiance aux hommes et aux femmes qui jugent en leur âme et conscience. A leur faire confiance, les encourager pour une meilleure Justice.

Commentaires succincts.


Ces commentaires portent essentiellement sur les deux Arrêts de la Chambre d'Accusation.

a) Composition de la Chambre d'Accusation.

Chambre d'Accusation du 20 septembre et du 20 octobre 2001
PRESIDENT: M. SAID ABKAR (RAP)
CONSEILLERS: M. MOHAMED WARSAMA ( Président de la Cour d'Appel)
Mme ZENOUBA SAID


Chambre d'Accusation du 29 janvier 2002
PRESIDENT: M. SAID ABKAR (RAP)
CONSEILLERS: M. MOHAMED WARSAMA ( Président de la Cour d'Appel)
M.EMILE DAVID


b) Comparaison du contenu de ces deux Arrêts.
Ces deux Arrêts se structurent en cinq parties : l'Exposé des Faits, la Procédure, les Renseignements, les Motifs de la Décision, et les Décisions.


En procédant par collation, on s'aperçoit que : l'exposé des faits, les renseignements, et les Décisions sont strictement les mêmes pour les deux Arrêts.

La seule différence entre la Procédure des deux Arrêts est tout simplement que le second Arrêt a ajouté les trois paragraphes suivants :

- " Par arrêt n°) 43/01 du 20 septembre 2001, la Chambre d'Accusation a déclaré l'appel du procureur de la République recevable et a renvoyé les inculpés devant la Cour Criminelle.


- Par arrêt n°) 154/P/AG/01 du 24/12/01, la Cour Suprême a renvoyé la cause et les parties devant la Chambre d'Accusation.


- Par réquisitions écrites du 11/01/2002 le Procureur Général a requis le renvoi des accusés devant la Cour Criminelle. "

Quant aux Motifs de la Décision, c'est vraiment le comble, rien, mais vraiment rien de nouveau, c'est complètement vide, vide, vide et vide. On a l'impression de l'utilisation du procédé " copier-coller ".

Ces Motifs de la Décision ne font que reprendre cas par cas tous les faits reprochés et déjà précisés dans l'ordonnance du 6 août 2001, tous les faits reprochés en reprenant tous les cas, alors que cet Arrêt devrait se prononcer essentiellement sur les deux cas de l'appel du procureur de la République et se prononcer sans ambiguïté sur l'Ordonnance du Juge d'Instruction qui : " Déclarons n'y avoir lieu à suivre, en l'état, ce chef M. MOHAMED ABDILLAHI GOD, M. FATHI MOHAMED GUELLEH …
Ordonnons que M. MOHAMED ABDILLAHI GOD, M. FATHI MOHAMED GUELLEH... seront mis en liberté sur le champs s'ils ne sont détenus pour autre cause et nous donnons main-levée du mandat de dépôt que nous avons décerné contre eux le 7/12/00. "


Les points de suspension correspondent au nom de M. BOUH AHMED OMAR, dont le non-lieu n'a pas fait l'objet d'un appel du procureur de la République.

La différence fondamentale entre ces deux Arrêts est celui de la grande différence entre les paginations. Le second Arrêt comporte plus de pages car il cite tous les articles du Code Pénal pour tous les seize ou quinze policiers ( 16 ou 15 car la situation d'un policier est difficile à cerner).

Le second Arrêt est sur le fond une copie conforme de l'Arrêt qui avait été cassé par la Cour Suprême. Comme dirait la vieille rengaine : " c'est kif-kif, c'est kif-kif bou… ".

C'est à se demander, jusqu'à quand la Chambre d'Accusation va-t-elle persister à vouloir coûte que coûte à casser une partie de l'Ordonnance du Juge d'Instruction sans des faits nouveaux, sans motifs valables, sans aucune nouvelle preuve, sans aucune argumentation motivée, sans une autre cause ? That's the big question !


NOEL ABDI Jean-Paul




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ANNEXE N° I


Réquisitions


Vu la Procédure d'information suivie contre FATHI MED GUELLEH ET MOHAMED ABDILLAHI GOD.

Vu l'arrêt de renvoi devant la Cour Criminelle de la Chambre d'Accusation de la Cour Suprême et le renvoi devant la Chambre d'Accusation de l'affaire dont il s'agit.

Vu l'article, 466 du code de procédure pénale et de l'article 3 nouveau de l'ordonnance du 5 juillet 1984 portant réforme de la Cour Suprême.

SUR CE

Adaptons les faits et les motifs des précédentes réquisitions.

Attendant que les faits reprochés aux accusés sont graves et constants.

Qu'il sont établis par les faits de la cause concernés par les pièces de la procédure.

Que par conséquent il y a lieu de les renvoyer des chefs d'inculpation retenus à leur encontre devant la Cour Criminelle pour y être jugés conformément à la loi.

P ar ce motifs

Dire que les faits reprochés aux accusés sont établis.

Ordonner le renvoi des accusés devant la Cour Criminelle aux jugement.

Ordonner la contrainte par corps.

Réserver aux dépens.

DJIBOUTI le 11/01/02
M r ALI MOHAMED ABDOU
PROCUREUR GENERAL

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05/05/02 Des mouvements de troupe ?

1 - On nous signale que plusieurs unités de l'Armée française auraient été placées en état d'alerte en prévision d'une mission d'urgence à Djibouti. Nous attendons d'en savoir plus ...

2 - Guelleh aurait envoyé des troupes à Awash pour soutenir les Mamassan d'Ethiopie. S'agit-il :

- de s'allier de nouveau les bonnes grâces des Mamassan qui commencaient à se démarquer ?

- de provoquer les Ethiopiens pour entraîner une riposte en territoire djiboutien. Les troupes françaises seraient alors contraintes d'intervenir aux termes des accords de défense (cf plus haut) ?

- d'éloigner l'Armée qui s'agite en ce moment et pas forcément en faveur de Guelleh ?

En tout cas, l'atmosphère est tendue et nous ne serions pas étonnés d'apprendre que des opérations militaires sérieuses se déroulent dans la région ... Et tout nous porte à imaginer que Guelleh pourrait utiliser des opérations militaires à des fins personnelles ....

Rien de tel qu'une bonne campagne militaire pour remobiliser autour de lui, le peuple qui lui échappe de plus en plus .... (A suivre)

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04/05/02 Les difficultés de diffusion que nous avions anticipées devraient être terminées.

En principe le déménagement de notre site vers une nouvelle plate-forme a été effectué correctement. Des incidents sont toujours possibles dans les deux ou trois prochains jours.

Nous prions nos lecteurs de nous en excuser et nous reprenons la mise à jour de l'Observatoire ....

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l'HOMME
OU LA FEMME
DE LA
SEMAINE.

Dans cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle ou celui qui s'est distingué(e)
- soit par son zèle pour soutenir la dictature,
- soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures, exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats, destruction de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles ou de centres de soins, etc. .

Auront-ils à répondre un jour
de leurs actes
et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?


Rappel des personnages
déjà "élus" :

LA LIBERTÉ N° 17 -
Mme LEILA,
juge d'instruction
LA LIBERTÉ N° 19
-
Omar FARAH,
gendarmerie d'Ali Sabieh
LA LIBERTÉ N° 29
-
Le général Yacin YABEH,
LA LIBERTÉ N° 32 -
Le directeur de la Prison de Gabode,
LA LIBERTÉ N° 33 -
Ali Mohamed ABDOU,
procureur général
LA LIBERTÉ N° 35 -
Mme Hawa Ahmed YOUSSOUF
Ministre déléguée conjointement avec
M. Le Représentant de l'UNICEF
à Djibouti.
LA LIBERTÉ N° 36
-
M Ibrahim Idriss DJIBRIL,
Ministre de la Justice, conjointement avec M Mohamed Ali ABDOU, procureur général de Djibouti (2ème nomination)
BULLETIN N° 4
-
Lieutenant GUELLEH de la FNP
BULLETIN N° 7 -
Le responsable des forces de police
qui a donné l'ordre le 24 juin de tirer à balles réelles sur Daher Guedi FOUREH.
BULLETIN N° 16 -
M Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Économie et des Finances.
LA LIBERTÉ bulletin N° 23
-
M. Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Économie et des Finances (2ème nomination)
LA LIBERTÉ bulletin N° 28
-
Monsieur Abdallah Abdillahi Miguil,
Ministre de l'Intérieur
LA LIBERTÉ bulletin N° 29 -
Monsieur MOGUEH,
Ministre délégué aux affaires musulmanes
LA LIBERTÉ - bulletin N° 32 -
Madame Nima Ali Warsama,
Juge d'instruction
LA LIBERTÉ - bulletin N° 36
Monsieur Ali Mohamed Daoud -
Ministre de l'Agriculture et du développement rural.
LA LIBERTÉ - bulletin N° 37
Le Lieutenant-colonel Abdourahman Ali Kahin,
Chef du groupement de police du district de Djibouti.

LA LIBERTÉ - bulletin N° 40

Le procureur IBRAHIM,
LA LIBERTÉ - bulletin N° 42
M. Idriss Arnaoud Ali, Directeur de Publication du Journal le Progrès, Président de la Commission Permanente de l'Assemblée Nationale et Secrétaire Général Adjoint du Parti RPP.
LA LIBERTÉ - bulletin N° 43
le Président Saïd Mahamoud Abkar, Cour criminelle de Djibouti.
LA LIBERTÉ - bulletin N° 48
Hassan Saïd dit "Modaubé" Chef de la Police
OBSERVATOIRE N° B106
DJAMA SOULEIMAN, procureur auprès du Tribunal de Première instance de Djibouti.

OBSERVATOIRE N° B132

ALI HASSAN,
chef de la Police, pour un acte gratuit de cruauté envers un blessé grave.

OBSERVATOIRE N° B138
Le Procureur général Ali Mohamed Abdou,
pour déni de justice envers les prisonniers politiques et pour des déclarations mensongères sur RFI.

OBSERVATOIRE N° B142b
Le Lieutenant-Colonel Abdo Abdi Dembil et le Lieutenant Mohamed Djama, officiers de la Garde présidentielle, pour avoir donné l'ordre de tirer à balles réelles, le jeudi 18/04/02, sur les vétérans de la guerre contre les résistants du FRUD, qui manifestaient pacifiquement pour réclamer le paiement des arrièrès qui leur sont dus
.


Les principaux responsables
d'actes de torture
à Djibouti.

En attendant que la justice pénale puisse instruire les plaintes des victimes de mauvais traitements, de spoliation, de viols, de torture et d'emprisonnement arbitraire (. . . ), nous rappelons, chaque semaine, à l'opinion publique internationale les noms des tortionnaires qui ont été le plus souvent cités par les victimes, et ce jusqu'à ce qu'ils soient inculpés.

- Colonel
Mahdi Cheikh Moussa,
- Colonel
Omar Bouh Goudade

- Lieutenant-colonel
Hoche Robleh


- Commandant
Zakaria Hassan

- Lieutenant Ladieh
- Lieutenant Mohamed Adoyta
- l'aspirant Haroun (expulsé par le Canada et déchu de la nationalité canadienne)
- Le sous-officier Naguib
- l'adjudant Tane
- Kalifa
- Wagdi

Certains se seraient déjà réfugiés à l'étranger (USA et Canada) sous de fausses identités, mais ils sont placés sous surveillance, par les polices locales.

Nos informations sur la torture à Djibouti et les récits des victimes

-------- Sommaire ---------


l'Ordre des
Brosses à Reluire

Roger Picon

réunit les meilleurs chantres du régime dictatorial

Bulletin n° 44
Mahdi Ahmed Abdilahi au grade de "Cireur de Pompes" - Premier échelon
Bulletin n° 45
Monsieur Ali Abdi, Ministre des Affaires Etrangères au grade "d'hyène fonceuse" - Premier échelon
Monsieur Johar, Ministre du commerce au grade "d'hyène repue" - Premier échelon
Bulletin n° B122
Mohamed Ali Mohamed (dit DIG DIG), auteur de l'article "Pour un peu plus de patriotisme" (paru dans le journal La Nation N°91 du 12/11/01) au grade de "Léche-bottes" avec mention spéciale.

Bulletin n° B127

l'ensemble des journalistes de La Nation pour un article paru début janvier 2002 et intitulé "Pour la liberté de la Presse", collectivement au grade de 'faux-culs' avec la barrette spéciale de dénonciateurs.
Bulletin n° B134
M. Ismael Ibrahim Houmed, Ministre de la Justice, des Affaires Pénitentiaires et Musulmanes, Chargé des Droits de l’Homme, pour sa langue de bois, au grade de 'Somnifère'.

Bulletin n° B135
M. Wahib Ahmed ben Ahmed, Président du MSR pour une déclaration en faveur de la dictature et pour ses contradictions, au grade de 'Clown'


Bulletin n° B143
ZAKITAHA, journaliste qui a signé un article publié dans La Nation sous le titre "Vers un apprentissage serein de la Démocratie", au grade de "Baratineur patenté".