09/05/02
Je pense la tragédie a été évitée
de justesse. Alors je conseillerai aux Afar ainsi qu'aux Issas
d'Éthiopie d'éviter de tomber dans le piège
tendu par des mains étrangères qui sont l' Érythrée...
et Djibouti...
(Lecteur)
Je voudrais
réagir a la lettre ouverte adressée au Premier ministre
d'Éthiopie...
Je répondrai
en son temps à la lettre qu'Adan Bodaya aécrite
au Premier ministre de l'Éthiopie.
Mais, par
la même occasion, je voudrais informer à vos lecteurs
sur les points suivants que l'expéditeur de la lettre ouvert
au Premier ministre éthiopien a omis(oublié) de
citer :
1. La Constitution
du Gouvernement fédéral éthiopien a établi
les frontières entre les différents Etats de la
Fédération éthiopienne. Tous les Etats de
la Fédération sont signataire de la Constitution.
2. La Constitution
éthiopienne est très claire et elle définit
la frontière entre la région afar(afar Regional
stat) et la région de somali (somali Regional Stat). Les
départements mentionnés(Aidety,....) par Adan Bodaya,
l'auteur de la lettre, sont situés dans la région
de la "somali stat" reconnue par la Constitution éthiopienne
dont les autorités représentatives des Afar sont
signataires.
3. En 1998,
il y a eu un accord parrainé par le Gouvernement fédéral
éthiopien dont les leaders des Afars et des Issas d'Éthiopie
sont signataires. Cet accord prévoyait d'arrêter
les individus qui commettent des crimes contre la population civile
qu'ils soient Afar ou Issa. Deuxièmement, chaque communauté
doit respecter la frontière de l'autre (entre les deux
Etats , soit "afar stat" ou "somali stat").
4. Le conflit
entre les deux communautés a éclaté à
la suite d'une attaque par des milices afars qui sont venues de
l'Etat Afar de l'Éthiopie. Ces milices se sont attaquées
à des nomades qui puisaient de l'eau pour leurs animaux
dans le buis situé à 5 kilomètres de la ville
Gadmalou. Or cette ville, ainsi que le buis, se trouvent à
l'intérieur de la "somali stat".
Cette attaque
sauvage, commise à l'encontre d'une population civile sans
défense, a causé 9 morts et 6 blessés chez
les Issas et aucun chez les Afar.
Par conséquent...
Vu le non-respect
de la Constitution fédérale éthiopienne par
les Afar. (la limite des frontières entre les différents
États de la Fédération éthiopienne
est établie par Constitution).
Vu le non-respect
de l'accord de 1998; pourtant parrainé par le Gouvernement
fédéral éthiopien et accepté par les
deux Peuples.
Les Afar n'ont
pas respecté la Constitution fédérale éthiopienne
et ils n'ont pas respecté, non plus, l'accord de 1998.
Par conséquent, les Issas d'Éthiopie ont le devoir
de protéger leur pâturage ainsi que la terre de leurs
ancêtres de façon pacifique ou militaire (lorsqu'ils
n'ont plus le choix). Les Issas se sont battus de façon
brave contre l'ancien régime pour protéger leur
terre et pâturage. Les Issas sont un peuple assoiffé
de justice et de paix
et ils souhaitent vivre en paix avec leur voisin afar. Pour se
convaincre, il suffit de regarder leur constitution (XEER : la
lois des Issas) ainsi que les lettres que le défunt Roi
des Issas, Ugas Hassan (que Dieu l'amène au paradis) avait
envoyé au Sultan Ali Mirah.
Par conséquent,
je lance un avertissement aux Afar originaires de l'Érythrée
et aux Issas originaires de Djibouti de laisser vivre en Paix
les deux communautés éthiopiennes.
D'ailleurs,
comme l'avait mentionné, le Premier ministre éthiopien,
les Issas(IGLF) et les Amhara sont les défenseurs de l'Unité
éthiopienne car ce sont eux, les seuls, qui se sont opposés
à la division de l'Éthiopie lors de l'indépendance
de l'Érythrée.
Les Issas
d'Éthiopie n'ont besoin de personne pour défendre
leur pâturage et leur terre sauf Dieu. Ce peuple a une constitution
(XEER) qui peut servir de modèle à la nation
africaine. Prétendre que ce sont des terroristes serait
manquer de respect à ce modèle...
(voir la publication
de l'UNESCO :
« Les fondements endogènes d'une culture de la paix
en Afrique :
Mécanismes traditionnels de prévention et de résolution
des
conflits... >>)
Je pense la
tragédie a été évitée de justesse.
Alors je conseillerai aux Afar ainsi qu'aux Issas d'Éthiopie
d'éviter de tomber dans le piège tendu par des mains
étrangères qui sont l' Érythrée...
et Djibouti...
Note
de l'ARDHD :
Conformément
à nos règles de fonctionnement, nous publions intégralement
cette contribution, car elle répond effectivement à
celle d'un autre lecteur, rédigée en Anglais.
Malheureusement,
le débat pourrait adopter très vite une tonalité
ethnique et tribal que nous rejetons (même si nous ne pouvons
pas l'ignorer) et nous y mettrons un point final très rapidement.
Il faut
souligner que nos deux lecteurs (d'origines différentes)
s'accordent pour mettre en cause des influences extérieures
néfastes, d'abord venant du régime djiboutien et
peut-être (selon l'une des deux contributions) de l'Erythrée,
mais nous n'avons aucune confirmation.
Depuis
plusieurs semaines, nous attirons l'attention des populations
concernées et de leurs leaders sur les risques d'une grande
opération de provocation qui pourrait avoir été
orchestrée par Guelleh, afin de détourner l'attention
internationale et régionale. Il n'est plus capable de gérer
ses propres difficultés internes. Il a absolument besoin
d'éloigner l'Armée nationale djiboutienne de la
capitale, car elle pourrait représenter une menace pour
son siège (éjectable ?). Il doit récupérer
le soutien du Peuple qu'il a asservi et qui lui échappe,
comprenant que la misère qu'il endure est à la hauteur
des profits et des détournements de son Chef "auto-proclamé".
Nous
avons reçu de nombreuses informations qui convergent :
ces deux contributions apportent une confirmation supplémentaire.
En conclusion,
nous appelons les populations à conserver leur calme et
leur sang-froid et à ne pas tomber dans les pièges
qui leur sont tendus par des individus abjects et dénués
de tout sens moral. Nous renouvelons nos félicitations
au Président éthiopien et au député
Hussein Bouh, qui ont évité la catastrophe.
Nous
adressons aux familles des victimes de cet épisode aussi
douloureux que regrettable (parce qu'il a certainement été
orchestré par hommes sans scrupule) toutes nos condoléances
et nous envoyons tous nos voeux de rétablissement aux blessés.
Nous espérons que les trâces seront effacées
au plus vite, afin que les populations reprennent leur vie dans
la paix et dans la confiance réciproque.
_________________
Haut de page ________________
08/05/02
Open Letter to His Excellency, Mr Meles Zenawi, The Prime Minister
of the Federal Democratic Republic of Ethiopia (FDRE). The Afars
and Issa conflict.
(Adan Bodaya)
Friday 26
April 2002
Open
Letter to His Excellency, Mr Meles Zenawi
The Prime Minister of the Federal Democratic Republic of Ethiopia
(FDRE).
Ref: The
Afars and Issa conflict
Dear Mr Zenawi
We are writing
to express deep concern about the consequences of the present
armed conflict between Afars and Issa in Afar Region of eastern
Ethiopia.
We would like
to inform Your Excellency that this war is not motivated by the
economic or cultural considerations but merely by the territorial
ambitions of Issa who wish to occupy Afarland. It is not an internal
conflict between two communities of Ethiopia; rather it is an
external aggression and an invasion carried out by Djibouti soldiers
of Somali-Issa origin and soldiers of the Somali regime of Mogadishu
in cooperation with Issa and Somali Regional State militias (Ogaden).
Trusted sources
say that the Issa terrorist group has been and is still receiving
financial support, training facilities, and military equipment
from the tribalist undemocratic regimes of Djibouti, Iraq and
Somalia and from Al Qaeda and Ittihad fundamentalist organizations.
Your Excellency,
the following factors are self-evidence of the Issa ambition to
occupy Afarland:
1 The map
of the Somali Regional State includes big areas of Afar country.
2 The Somali Regional State's flag is raised over all occupied
areas of Afar country by the Issa.
3 Settlement in Adaytu, Qadaytu, Ounda Fo'ou, Qunda foqo, Gadamaytu
etc
4 All historical or archeological statues or properties representing
Afar culture
and history have been destroyed in all occupied areas.
5 Collectively organized operations of war by Issa militia and
responsible States
and organizations mentioned above.
6 The Ethiopian Somali Democratic Movement officially proclaimed
the
ownership of "Weeqaytu" Awash River in its economic
and social programme. It says that "their whole life is generally
linked with the land and to Awash, Shebelle, Wabi, Gannale, Fafam
and Daaw rivers which flow over the Somali Ethiopian Territory,
therefore, complete recognition must be accorded that the Ethiopian
Somali territory and the rivers that flow on it are the property
of the people and the right to utilize this natural wealth belongs
only to the Somali peoples".
7 Continuous
acts of aggression against Afars and objection to peaceful settlement
of the problem is also further evidence.
The Afars
have always expressed a sincere desire for a fair pacific peaceful
solution for this problem with the assistance of your government,
which played a very important active role to settle it by peaceful
means by offering its good offices, advice and proposals to settle
this problem. But unfortunately, all these efforts, attempts and
negotiations have been unsuccessful and reached a deadlock because
the Issa failed to meet their obligation and respect negotiation
agreements.
Recently,
the Issa terrorist group committed crimes against humanity by
inhuman and uncivilized treatment of innocent Afar people in different
areas of Afar Region. This war has already resulted in the deaths
of hundreds of innocent people, mostly elders, women and children,
wanton destruction of thousands of homes, and villages, displacements
of hundreds of Afar people, organized thefts and pillage of thousands
of Afar animals (camels, cattle and goats) by the Issa.
Your Excellency,
these terrorist operations are not only limited to the Afar people,
but also reflect badly on all Ethiopian's interests and politics.
These terrorist activities may lead to a very serious threat to
law and order, human rights, democracy, economic and social developments
of Ethiopia, friendship of all Ethiopian nationalities and peaceful
conditions of the civil populations of democratic Ethiopia.
It is very
important to know that political stability, peace and security
of the region would be endangered if this conflict is not stopped
and the Issa withdraw from Afar territory as soon as possible.
Today, the
Afar people have no choice but to take all necessary measures
to meet the danger in order to defend their land and protect themselves
from this externally organized military invasion.
The action now taken by the Afars is neither a reprisal nor revenge
but it is a pure self-defense based on the principle of self-defense
and on Article 51 of the UN Charter. This internationally recognized
right must not be denied to the Afars by anyone.
Your Excellency;
· We
call upon the government of Ethiopia to take necessary steps to
stop this war, to withdraw the Issa from all Afar territory in
order to prevent further aggression, and to restore law and order
of Ethiopia and maintain peace and security in the religion.
· We
clearly condemn the acts of war and acts of provocation committed
by the Issa against Afar civil populations in their homeland.
· We
call upon the government to condemn the unlawful acts of war committed
recently by the Issa against innocent Afar population.
· We
demand that Issa terrorist groups cease their terrorist acts of
war immediately and withdraw at once from Afarland to their traditional
boundary, which originally lay 30 kilometers from the Railway.
· We
demand that the Issa return in full all Afar animals, public and
private goods or belongings pillaged forcibly.
· We
demand that Issa leaders and the Ethiopian government bring to
the Afar Criminal Court of Justice those who are responsible for
crimes committed against humanity in Afarland, as currently applying
by the International Criminal Tribunal to the former Yugoslavia
under Articles 2, 3, and 5 of the UN.
· We
demand that Guelleh's regime of Djibouti and the Somali Regional
State (Ogaden) 'Issa' pay a full compensation for the deaths of
hundreds of innocent civilians, destruction of hundreds of homes
and dislocations of hundreds of families and damage to the environment
caused by their acts of aggression, and it is estimated 655 million
US $ approximately.
· We
demand that Ismael Omar Guelleh's regime of Djibouti, the Somali
regime of Mogadishu and the Ittihad fundamentalist organization
cease war against Afars, cease their financial and military assistance
to Issa terrorists to killing Afars and destabilizing Ethiopia's
political stability.
· We
hold the Ismael Omar and Somalia regimes responsible for the consequences
of their physical and material involvement in combat operations
in cooperation with the Issa and breaches of international law
and conventions of human rights prohibiting the illegal use of
force.
· We
demand that Mr Ismael Omar, the President of Republic of Djibouti
to condemn the Issa's terrorist activities in an official manner
and apologize for its wrongful acts lately committed against Afars
in Ethiopia.
· We
call upon all freedom and peace-loving people of Ethiopia to stand
behind Afars in this critical situation and support their legitimate
right for self-defense against terrorist actions. The Afar would
like to have friendly relations with all neighboring nations or
nationalities of Ethiopia on the basis of equality, of mutual
respect and of solidarity toward in the struggle for common goods
and advantages.
We hope for
all human societies to enjoy sharing freedom, peace and friendship
instead of unjust endless conflicts.
Yours sincerely,
Adan Bodaya
Son of a former sultan of Dawe Region of Afarland (now zone 5)
Former President of the Afar Students' League in Cairo, Egypt
_________________ Haut de page ________________
08/05/02
France : un nouveau Ministre des Affaires étrangères,
de la Coopération et de la Francophonie.
Le Secrétaire
général adjoint de l'Elysée, Philippe Bas,
a annoncé mardi 7 mai en fin d'après-midi sur le
perron du palais présidentiel, la nouvelle composition
du Gouvernement.
Ministre
des Affaires étrangères, de la Coopération
et de la Francophonie.
Dominique Galouzeau de Villepin a été nommé,
Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération
et de la Francophonie. Dominique de Villepin est né le
14 novembre 1953, à Rabat (Maroc)
Etudes et diplômes · Licence ès
lettres et en droit · Diplôme de l'Institut d'études
politiques · Ancien élève de l'Ecole nationale
d'administration (promotion Voltaire) Carrière ·
Nommé et titularisé Secrétaire des Affaires
étrangères : 1er juin 1980. · Ministère
des Affaires étrangères (Affaires africaines et
malgaches) 1980-1981, Affaires africaines et malgaches et Centre
d'analyse et de Prévision 1981-1984. · Premier Secrétaire
à l'Ambassade de France à Washington 1984-1987,
Deuxième Conseiller au même poste 1987-1989. ·
Deuxième Conseiller à l'Ambassade de France à
New Delhi 1989-1990, Premier Conseiller au même poste 1990-1992.
· Ministère des Affaires étrangères
(Affaires africaines et malgaches), directeur adjoint 1992-1993
· Ministère des Affaires étrangères
: Directeur de cabinet du ministre 1993-1995 Secrétaire
général de la présidence de la République,
de mai 1995 à mai 2002
Un Ministre
des Affaires Etrangères qui pourrait donner un autre éclairage
en matière de Coopération et de Francophonie
L'homme qui
fut, durant 7 ans, le Secrétaire général
de l'Elysée s'est vu confié le portefeuille des
Affaires Etrangères, de la Coopération et de la
Francophonie dans le nouveau gouvernement dirigé par le
Premier Ministre Jean Pierre Raffarin.
Après
avoir participé aux Cent jours du candidat Chirac, le "
Hussard " ( tel est le surnom que la presse française
lui attribue ) retrouve un lieu qu'il affectionne particulièrement
..de
par sa formation et ses goûts
.. sa citadelle, celle
des Affaires étrangères, qu'il occupait précédemment
comme Directeur de Cabinet d'Alain Juppé alors Ministre.
Le "
septennat " de Dominique de Villepin à Elysée
ne s'est pas déroulé aussi facilement que l'on pourrait
le penser.
Ses longues
tirades passionnées et son anticonformisme, dérangeant
parfois la douce quiétude des lieux, ont souvent détonné
dans un palais présidentiel très protocolaire dans
lequel il a uvré à détacher le chef
de l'Etat de quelques supposés fidèles RPR en suscitant,
par évidence, quelques animosités et rancurs
qu'il domine ( sa taille 1,90 m) avec un esprit que l'on peut
considérer comme brillant et qui ambitionne d'épouser
l'histoire.
Nombreux sont
ceux qui ont demandé sa tête mais ne l'ont jamais
obtenu.
Romantique
et homme des basses uvres pour " Agrandir l'horizon
de la volonté et élargir le cercle de la liberté
" comme il se plait à l'expliquer, l'homme qui a vécu
longtemps à l'étranger, héritier d'une lignée
de militaires, entretient une passion pour les batailles épiques
et les défis.
Au pragmatisme
d'Hubert Védrine va succéder le " flamboyant
" d'un Dominique de Villepin qui pourrait réserver
quelques surprises et bousculer bien des " mauvaises habitudes
" en matière de Coopération et de Francophonie.
L'Afrique
bouge et il le sait.
La Francophonie
n'est sous bien des aspects qu'une vieille mécanique ;
il ne suffit plus d'en lustrer épisodiquement la carrosserie,
il convient d'en changer les méthodes d'entretien.
Rappelons
tout de même que lors d'un de ces récents discours,
entre le premier et le second tour des élections, le candidat
Jacques Chirac avait " appelé à plus de transparence
en matière de Coopération française ".
Roger
Picon.
_________________
Haut de page ________________
08/05/02
De l'usage de l'adjectif "auto-proclamé" : un
cas d'école, la République du Somaliland.
La récente
disparition du Président Egal a suscité de nombreux
messages de condoléances et de soutien à sa famille,
aux Autorités du Somaliland et au Peuple somalilandais.
L'analyse
des textes montrent que certains messages utilisent le mot de
République du Somaliland, d'autres celui de République
auto-proclamée du Somaliland, ou de Région administrative
du Nord-Ouest, etc..
Perplexes
sur le choix du terme approprié, nous nous sommes penchés
sur la question.
1 -
Un Président auto-proclamé
Auto-proclamé
est souvent utilisé pour qualifier un personnage qui s'est
auto-désigné d'une manière ou d'une autre
à la tête d'un État. Cela veut dire qu'il
n'a pas été élu par la majorité de
la population.
Soit à
l'issue d'une élection fraudée, soit après
un coup d'Etat, on désigne ainsi le nouvel homme 'dit fort'
d'un pays. Nul doute, par exemple, que Guelleh en fasse partie,
puisque les élections de 1999 ont fait l'objet d'une fraude
électorale massive.
2 -
Une République auto-proclamée
Nous étions,
en revanche, beaucoup plus perplexes sur l'utilisation de cet
adjectif dès lors qu'il qualifiait une République.
Nous ne savions pas quel terme nous devions employer pour parler
du Somaliland et nous nous sommes posés des questions.
Qui a le pouvoir
de proclamer la République ? La réponse est simple
: le peuple souverain et personne d'autre !
A notre connaissance,
il n'y a pas de pouvoir supérieur à celui du Peuple.
Donc une République auto-proclamée est une République
qui a été proclamée par son peuple.
Par définition,
toutes les Républiques sont auto-proclamées puisqu'elles
sont issues du choix de la majorité au sein d'un Peuple
! La République française, la République
de Djibouti, les USA, comme toutes les autres !
Les Républiques
auto-proclamées sont incontestablement légitimes
! Elles constituent l'aboutissement du principe sacré au
nom duquel les Peuples ont le pouvoir (et le devoir) de s'auto-déterminer
et de choisir le mode de gouvernement qui leur convient.
Quelles
sont les limites ?
On pourrait
poursuivre le raisonnement à l'infini. L'usage a donc fixé
(probablement de façon arbitraire) des limites. C'est ainsi
qu'il semblerait inconcevable aujourd'hui, que les Bretons, les
Basques ou les Corses puissent auto-proclamer leur République.
Mais au nom de quels principes ?
Il faut revenir
à la notion de Peuple. Qu'est-ce qu'un Peuple ?
Par exemple,
il est admis aujourd'hui que le Peuple français regroupait,
lorsque la République française a été
auto-proclamée, un ensemble de régions parmi lesquelles
les Bretons, les Basques et/ou les Corses (pour ne citer qu'eux)
s'étaient associés (fondus) dans un ensemble plus
vaste : le Peuple français.
C'est cet
ensemble qui a constitué une République et qui l'a
déclaré "Une et indivisible". La République
est une sorte de copropriété dont aucun copropriétaire
ne peut plus sortir. Jusqu'à quand ?
Le cas
du Somaliland
A la fin de
l'époque coloniale, la communauté internationale
a favorisé la création d'une vaste République
: la (grande) Somalie a regroupé des entités territoriales
qui avaient été colonisées par différents
pays européens : Angleterre, Italie, ..
Peut-on dire
que le Peuple somalien constituait à cet époque,
un ensemble homogène qui a choisi de s'ériger en
République ? La question mérite d'être posée.
Nous ne sommes par certains que la réponse soit OUI.
Ensuite, la
gestion de cette (soi-disant) République a été
tellement désastreuse et antidémocratique qu'il
semble admissible que certaines régions aient (auto-)choisi
de ne plus participer à une mascarade ruineuse et génératrice
de conflits internes.
C'est le cas
du Somaliland, dont il semble que les habitants se soient retrouvés
autour d'une même idée. Ont-ils alors constitué
un Peuple ? Certainement, d'autant plus que rien ne prouve qu'ils
auraient été choisi majoritairement de participer
à la constitution de la grande Somalie.
En acceptant
cette hypothèse, on peut dire maintenant que le Peuple
du Somaliland a bien choisi et proclamé la République.
Elle est donc une République à part entière.
Pourquoi devrait-on
alors dire, par différenciation à d'autres, la République
auto-proclamée du Somaliland : ce serait commettre un pléonasme
puisque toutes les Républiques ont la même origine
: l'auto-proclamation.
Cessons d'utiliser
des faux-semblants et parlons des réalités : tout
simplement la République du Somaliland. Et tant pis, si
la communauté internationale ne veut pas encore la reconnaître
comme un État. indépendant. La République
du Somaliland existe et les citoyens ont voté pour élire
leur chef.
Nous n'avons
pas suffisamment d'information au sein de l'Association pour émettre
un jugement sur la réussite ou sur l'échec de la
République du Somaliland.
Certains vantent
ses mérites, d'autres affirment que c'est une expérience
catastrophique. Chacun se fera son idée !
Ce que nous
voyons de l'extérieur, c'est un État. qui fonctionne,
qui prend des décisions et qui communique. La situation
(toujours vue de l'extérieur) semble meilleure que celle
de nombreuses autres régions de la Grande Somalie. Pourquoi
devrait-on n'en parler qu'en prenant des gants et des pincettes
?
Appelons les
choses par leur nom ! Et ce n'est pas à nous, étrangers,
qu'il échoit de juger les décisions d'un peuple
souverain. Pour toutes ces raisons, l'ARDHD parlera, à
compter de cet instant, de République du Somaliland, parce
que c'est une réalité.
Cette décision
ne sera certainement pas du goût de tous et nous nous attendons
à recevoir des critiques et des rectificatifs dont nous
prendrons connaissance avec intérêt.
En tout cas,
nous savons déjà que Guelleh sera très hostile,
lui qui tient tellement à la réussite d'Arta, parce
qu'il a beaucoup d'argent à y gagner et de pouvoir à
conserver !! Ce qui explique son attitude injurieuse envers la
République du Somaliland et de ses dirigeants.
_________________
Haut de page ________________
08/05/02
Avec un culot inouï, Guelleh s'emmêle les pieds dans
ses contradictions. Maintenant il donne l'ordre de braver ses
propres interdictions !
Pour la soi-disant
défense de sordides intérêts personnels (trafic
de cigarettes en particulier en partenariat commercial avec son
ami Boreh) Guelleh a décidé unilatéralement
la fermeture de la frontière djibouto-somalilandaise.
Cette mesure
invraisemblable et inadmissible (qui a été dénoncée
par de nombreux observateurs) contraint maintenant les Djiboutiens
à subir un calvaire pour rendre visite à leurs proches
de l'autre côté de la frontière. Elle pénalise
aussi fortement le commerce non seulement du Somaliland mais aussi
de Djibouti, qui aurait pourtant grand besoin d'oxygène
dans le contexte économique actuel, conséquence
de l'avidité sans bornes de l'équipe dirigeante.
En dépit
de cela, le génie de la Corne de l'Afrique a demandé
à une délégation de parlementaires de braver
sa propre interdiction et de se rendre au Somaliland pour le représenter
aux obsèques du regretté Président Egal.
Il ne faut
pas manquer de culot et il faut en plus être dépourvu
du sens de l'honneur pour prendre une telle décision. Guelleh
semble totalement affolé : il se contredit lui-même
en donnant l'ordre de braver aujourd'hui ce qu'il a interdit la
veille. Que va-t-il tenter dans les prochaines semaines ?
La réponse
légitime est arrivée très vite. La délégation
de Guelleh n'a même pas été autorisée
à atterrir ! Nous ne pouvons que féliciter les Autorités
du Somaliland pour leur réaction conforme à l'honneur
et à la dignité.
Il faut rappeler
que ces problèmes ne concernent que Guelleh et son équipe.
Nous sommes certains que les Somalilandais ne visaient pas le
Peuple djiboutien avec lequel ils entretiennent des relations
ancestrales fondées sur l'assistance, la générosité
et l'amitié. N'ont-ils pas aidé les opposants à
la colonisation française ? Guelleh semble l'avoir oublié
un peu vite.
De plus les
deux peuples ont de nombreux liens familiaux et commerciaux qu'aucun
dictateur ne pourra rompre.
__________________________________________________
AFP International
- Mardi 7 Mai 2002 - 14:22 GMT - 16:22 Heure Paris
Une
délégation djiboutienne interdite d'accès
aux obsèques de M. Egal.
DJIBOUTI, 7 mai (AFP). La "république auto-proclamée"
du Somaliland (nord-ouest de la Somalie) a refusé lundi
la participation d'une délégation djiboutienne aux
obsèques de son "président" Mohamed Ibrahim
Igal, a rapporté mardi l'Agence djiboutienne d'information
(ADI).
"Les autorités de la région administrative
du nord-ouest de la Somalie ont refusé d'accorder l'autorisation
d'atterrissage à l'avion conduisant la délégation
djiboutienne venue assister aux obsèques", a précisé
l'ADI. La délégation était conduite par le
premier vice-président de l'Assemblée Nationale,
Idriss Harbi Farah.
"Les
raisons de ce refus demeurent jusqu'à l'heure obscures",
a ajouté l'ADI.
Le chef de
l'Etat djiboutien, Ismaël Omar Guelleh, avait envoyé
un message de condoléances dès l'annonce du décès
de M. Egal au vice-président Dahir Riyale Kahin, investi
depuis comme nouveau président du Somaliland, a rappelé
l'agence.
La République
de Djibouti s'est toujours refusée à reconnaître
l'indépendance du "Somaliland", qui n'était
pas reconnu par la communauté internationale.
Les relations
entre Djibouti et le "Somaliland" voisin ont toujours
été plutôt tendues, avec de fréquentes
fermetures du poste frontalier puis l'arrêt du trafic commercial
et routier.
Elles se sont
détériorées un peu plus depuis l'initiative
lancée par Djibouti en mai 2000 pour l'organisation de
la conférence de réconciliation nationale somalienne
d'Arta.
kh/gv/alm
tmf
_________________
Haut de page ________________
07/05/02
Disparition du Président Egal : les messages de condoléances
affluent...
Le
GED
Bruxelles
le samedi 4 mai 2002.
Références
: n° 02 - 05- 4/ MSA.
La disparition
soudaine de Monsieur Mohamed Ibrahim Egal, Président du
Somaliland, afflige profondément les membres du Gouvernement
en Exil de Djibouti, l'opposition politique et la Nation djiboutienne
dans son ensemble.
Monsieur Mohamed
Ibrahim Egal, était un Homme de paix et de bon sens qui
avait une ambition pour son peuple tout en s'efforçant
de conserver les liens ancestraux et familiaux, d'amitiés
qui unissent le Somaliland à la Nation djiboutienne.
Rassembleur
des ethnies et des tribus pour reconstituer le Somaliland dans
la démocratie, la disparition de l'homme de grande expérience
qu'était Monsieur Mohamed Ibrahim Egal constitue une immense
perte pour le peuple de Somaliland mais aussi pour tous ses amis,
pour les Djiboutiennes et les Djiboutiens dont certaines et certains
ont des liens familiaux profonds avec le peuple du Somaliland.
Au nom du
Gouvernement en Exil de Djibouti, de l'opposition politique et
de la Nation djiboutienne, je présente mes condoléances
les plus sincères :
- à
sa famille en lui témoignant notre compassion en ces moments
difficiles,
- à
Monsieur Daher Rayaleh, Vice-Président du Somaliland ainsi
qu'aux membres du gouvernement en les assurant de notre attachement
aux valeurs de paix et de progrès qu'il défendait.
- au peuple
du Somaliland.
pour
le Gouvernement en Exil de Djibouti
et au nom de l'opposition politique,
le
Président Mahamoud Idriss Ahmed
_________________________________________________________________
La LDDH
Le Président
COMMUNIQUE
DE PRESSE
DU 6 MAI 2002
MOHAMED IBRAHIM
EGAL n'est plus, MOHAMED IBRAHIM EGAL est décédé
le vendredi 3 mai 2002.
MOHAMED IBRAHIM
EGAL vient d'être conduit dans sa dernière demeure
non loin du tombeau de son père à Berbera, le 6
mai 2002.
QUE DIEU TOUT-PUISSANT,
CLEMENT, ET MISERICORDIEUX LE GARDE EN PAIX.
Au nom de mes amis, mes proches et en mon nom personnel, nous
témoignons nos sincères condoléances à
la famille et aux proches de feu MOHAMED IBRAHIM EGAL, et nous
partageons, avec eux les douleurs attristées.
La Ligue Djiboutienne
de Droits Humains (LDDH) témoigne toutes ses sympathies
au peuple frère du Somaliland, et partage avec eux toutes
leurs émotions.
En cette période
délicate pour toutes les populations de la Corne d'Afrique,
la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) affirme son entière
solidarité à tous les Défenseurs des Droits
de l'Homme, à tous les Défenseurs de la Presse Libre,
à tous les Défenseurs des Travailleuses et des Travailleurs,
à toutes les Forces vives de nos frères voisins
du Somaliland, qui dans le passé ont toujours été
présents au côté du peuple de Djibouti, ont
toujours été à nos côtés dans
les moments difficiles dans les moments cruciaux des grandes souffrances
de la lutte pour notre indépendance.
La LDDH soutient
toutes les actions du peuple frère du Somaliland dans leurs
justes combats pour vivre en Paix, dans leurs justes combats pour
affermir leur Unité, dans leurs justes combats pour la
Justice Sociale, pour la Démocratie et le respect des Droits
de l'Homme.
NOEL ABDI Jean-Paul
_________________________________________________________________
GROUPE
POUR LA DEMOCRATIE ET LA REPUBLIQUE
(GDR)
MESSAGE DE CONDOLEANCES.
C'est avec douleur, que nous avons appris le décès
brutal de feu MOHAMED IBRAHIM EGAL.
QU'ALLAH L'ACCUEILLE
DANS SON PARADIS ETERNEL.
Au nom des
membres du Groupe pour la Démocratie et la République
(GDR), au nom de ma propre famille, et en mon nom personnel, je
présente à la famille et aux proches de feu MOHAMED
IBRAHIM EGAL, mes plus sincères condoléances, et
je leur témoigne nos sentiments les plus attristés.
Tous les membres
du Groupe pour la Démocratie et la République (GDR)
témoignent, au peuple frère du Somaliland et à
leur Président Daher R. KAHIN, toute leur sympathie affligée.
MOUMIN
BAHDON FARAH
Président du Groupe pour la Démocratie et la République
(GDR)
_________________________________________________________________
Le
FUOD
_________________
Haut de page ________________
07/05/02
Je voudrais réagir à l'article publié dans
votre site le 05 Mai 2002 ... (lecteur)
Premièrement,
je voudrais vous signaler que votre article contient des informations
incorrectes. La tribu Mamassan n'habite dans la région
d'Awash. En fait, cette tribu est localisée dans la région
d'Ouest de la somalie, province d'Awodal.
Dans votre
article, il est écrit : << 2 - Guelleh aurait envoyé
des troupes à Awash pour
soutenir les Mamassan d'Éthiopie.>>. Cette information
ne peut pas être juste puisque
dans cette région d'Awash il n'a y pas des Mamassans.
Deuxièmement,
le conflit entre les Issas et les Afar d'Éthiopie est une
affaire
entre deux communautés éthiopiennes. Nous allons
résoudre cette tragédie par
la voix pacifique de la démocratie pastorale de nos ancêtres.
Nous n'avons
pas besoin ni des Afar, ni des Issas de Djibouti pour résoudre
ce problème. Vous (les Issas et les Afar) vous avez détruit
le petit terrain (Djibouti) que vos ancêtres vous ont confié,
alors de grâce, laissez-nous en paix entre Issas et Afars
d'Éthiopie.
You did not
manage well your country (Djibouti), so what can you do for us...
?
Thanks !
Réponse
de l'ARDHD :
Nous vous remercions des précisions que vous apportez et
que nous publions.
Notez
simplement que l'auteur de l'article n'a pas écrit qu'il
y avait une implantation Mamassan à Awash.
Mais
il pensait certainement qu'Awash aurait pu avoir été
choisi pour servir de base dans le cadre d'un soutien militaire
aux Mamassan, ou bien que des Mamassan seraient intervenus à
Awash. Il y a une différence sensible que vous n'aviez
peut-être pas notée.
Cordialement
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07/05/02
Je vous demande d'arrêter de jouer la carte tribale (lecteur)
Je réside
à Ottawa. Comme vous le savez : presque tous les djiboutiens
se connaissent et ces dernier temps, la majorité des djiboutiens
ne vous accorde aucune crédibilité .
Cette diaspora
djiboutienne, exilée de son pays à cause de la dictature
du régime en place, est vraiment déçue des
tactiques et des propagandes tribales qui nous rappellent celles
utilisées par IOG.
Laissez-moi
vous dire que vous avez fait beaucoup de Djiboutiens pro-IOG à
cause de ces divisions tribales sans lendemain. Comme vous le
savez, l'appartenance tribale est prioritaire pour la majorité
écrasante des Djiboutiens que pour aucune autre cause.
Triste réalité mais vraie.
Je ne suis
pas surpris ces dernier temps de voir dans les mabrazes d'Ottawa
des gens qui etaient anti-IOG devenir des sympathisants du régime.
J'ai même rencontré des gens vous classez pro-IOG
à cause des divisions tribales, qui sont les mêmes
tactiques du régime pour rester en place.
Je vous demande
d'ouvrir les yeux si vous êtes franchement anti-IOG et d'unir
les djiboutiens à se débarrasser de ces voleurs
qui pillent le pays et qui divisent les Djiboutiens pour régner.
Je suis de la tribu Gadaboursi et presque tous les Issas défendent
IOG au motif de l'unité Issa qui est prioritaire par dessus
tout.
Je vous demande
d'arrêter de jouer la carte tribale car rien ne changera
si on ne montre pas aux djiboutiens que iog est un voleur avant
tout.
Sincèrement, merci
Réponse
de l'ARDHD.
Fidèle lecteur,
Nous sommes étonnés par votre contribution. En conclusion,
vous nous reprocheriez de jouer la carte tribale ! C'est votre
droit le plus absolu et nous respectons votre liberté de
parole en publiant cette contribution.
Mais
avouez quand même, que depuis des années, nous combattons
le tribalisme, pratiquement dans chaque numéro. Tout récemment
encore, nous avons mis en garde le peuple djiboutien contre ce
qui pourrait être un piège tribal tendu par Guelleh.
Dans
ce numéro, nous nous réjouissons de l'échec
d'une manoeuvre qui aurait pu consister à diviser des tribus
et nous saluons l'intervention d'un député éthiopien
qui a agi pour la paix des peuples.
Nous
ne pouvons donc pas accepter vos remarques, car elles sont à
l'opposé de notre action claire et avouée. En tant
que fidèle lecteur, vous le savez d'ailleurs. Nous avons
toujours appelé le peuple djiboutien à prendre son
destin en main et à s'unir pour mettre un terme à
la dictature et au saccage de l'économie par une poignée
de corrompus.
Si vous
avez lu dans le site, ne serait-ce qu'une seule fois, le contraire
de ce que nous avançons, nous vous remercions de nous répondre
et de nous rafraîchir la mémoire en citant la source.
Sans réponse, nous estimerons que ce n'était qu'un
mouvement d'humeur sans portée réelle.
Par
ailleurs, nous serions quand même surpris que la lecture
de l'Observatoire puisse avoir suscité des ralliements
à Guelleh. Il faudrait être vraiment très
masochiste et ce n'est certainement pas votre cas !
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07/05/02
Triste nouvelle sur RFI : Les États-Unis se retirent de
la Cour Pénale Internationale
Les États-Unis
dénoncent leur signature du traité instaurant la
Cour Pénale internationale. Le projet ne sera donc pas
soumis au vote du Congrès. Ils ne veulent pas prendre le
risque de voir les soldats de leurs corps expéditionnaires
traduits devant une juridiction étrangère ou internationale.
C'est un coup
sévère pour la Justice internationale, mais ce n'est
pas une surprise. Certes, parmi les partisans d'une juridiction
universelle, on attendait mieux d'un pays démocratique
et engagé dans la défense des droits de lhomme
comme les États-Unis
Mais depuis
la conférence de Rome, en 1998, Washington avait multiplié
les embûches, les pressions et les menaces pour faire avorter
ce projet. La signature américaine navait dailleurs
été enregistrée quà la veille
du départ du président Clinton de la Maison-Blanche,
le 31 décembre 2000.
Non seulement
cet accord de principe ne sera pas soumis à la ratification
du Congrès, mais la dénonciation même de cette
signature constitue un cas de figure inédit. Selon un responsable
américain cité par le New York Times, le retrait
du projet sommeillait dans les cartons depuis plusieurs mois.
Précisément depuis le mois de septembre, date à
laquelle son annonce a été reportée en raison
des attentats anti-américains et des conséquences
que lon sait.
Isolationnisme
intenable
Les raisons des réticences américaines sont bien
connues. Les États-Unis manifestent une opposition systématique
à tout ce qui pourrait menacer lidée quils
se font de leur indépendance nationale, cest à
dire, à tout ce qui pourrait entraver leur capacité
dintervention extérieure. Cest un point non-négociable.
Et, de fait, la compétence de cette CPI indépendante
des juridictions nationales, en poursuivant les criminels de guerre,
contre lhumanité et les auteurs dactes de génocide
aurait pu entraver les opérations de police internationales
auxquelles se prêtent de plus en plus volontiers les forces
armées américaines. Selon la Fédération
Internationale des Droits de lHomme (FIDH), «les vieux
réflexes subsistent : on ne peut pas juger un citoyen américain
autrement que par une juridiction américaine. Il y a un
refus absolue de déléguer cette compétence
à une autre justice, quelle soit dun autre
pays, ou internationale».
Cependant,
en agissant de la sorte, les Américains savent quils
prennent le risque dun isolement de plus en plus important
sur la scène internationale. Il est vrai que bon nombre
de «grands» pays nont pas ratifié le
texte portant création de la CPI. Cest notamment
le cas de la Russie, de la Chine, du Pakistan, de lInde,
dIsraël et de la plupart des pays arabes. Mais, parmi
les alliés de Washington, il existe un cercle de pays-signataires,
dits «vertueux», et notamment parmi les Européens,
dont il peut difficilement se passer de lalliance, surtout
dans le contexte qui prévaut dinterventionnisme massif.
Ainsi, dans
les milieux spécialisés, le pessimisme nest
pas total. On indique quà terme, avec larrivée
de nouveaux signataires, lisolationnisme américain
en la matière deviendra intenable.
Le retrait
de la signature américaine intervient moins dun mois
après la ratification du traité de Rome, le 11 avril
dernier, par un soixantième parlement, ouvrant ainsi la
voie à lentrée en vigueur de la CPI, le 1er
juillet prochain.
GEORGES
ABOU
06/05/2002
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07/05/02
Un deuxième camouflet pour IOG cette semaine. Et c'est
l'ADI qui nous l'apprend... !
ADI/DJIB/2156/166
MOTS
Refus datterrissage à la délégation
parlementaire djiboutienne à Berbera
DJIBOUTI (ADI)-
6 mai- Les autorités de la région administrative
du Nord-ouest de la Somalie ont fait objection ce lundi à
la participation dune délégation parlementaire
djiboutienne aux obsèques de feu Président de la
République autoproclamée de Somaliland M. Mohamed
Hadji Ibrahim Igal, décédé le 3 mai dernier.
Ces autorités
ont ainsi refusé daccorder latterrissage à
Berbera, à lavion transportant la délégation
parlementaire djiboutienne, conduite par le vice-président
de lAssemblée Nationale M. Idriss Harbi Farah. Berbera
où devrait se dérouler ce jour même les obsèques
de feu Mohamed Hadji Ibrahim Igal.
Les raisons
de ce refus demeurent jusquà lheure obscures.
Rappelons
enfin que le chef de lEtat M. Ismaïl Omar Guelleh avait
adressé le jour même du décès de feu
Igal un message de condoléances et de sympathie attristée
au vice président de la région administrative
du Nord-ouest de la Somalie M. Daher Rayaleh.
ADI- 9H 54-
GMT- 6 MAI 2002
Note
de l'ARDHD : L'impayable directeur de l'ADI aurait-il commis une
nouvelle gaffe ? Croyant bien faire, en dénonçant
l'attitude de refus du Somaliland, il met en réalité,
en évidence un nouvel échec qui pourrait bien être
un camouflet sérieux pour Guelleh.
Les
raisons seraient-elles obscures ? Tout le monde sait bien que
Guelleh a fermé unilatéralement la frontière
entre Djibouti et le Somaliland et L'ADI a le culot de s'étonner
que les somalilandais aient interdit l'atterrissage d'une délégation
djiboutienne. On croit rêver !
Mais
attention, il ne faut pas mélanger les problèmes.
De nombreux djiboutiens ont des liens familiaux et commerciaux
avec le Somaliland et ce refus ne concerne à notre avis,
que les sbires de Guelleh.
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07/05/02
L'équipe de l'ARDHD adresse toutes ses condoléances
à la famille du Président IGAL, aux autorités
du Somaliland et au peuple Somalilandais.
L'équipe
de l'ARDHD a été très touchée d'apprendre
le décès du Président IGAL et elle prie sa
famille de recevoir toutes ses condoléances. Bien que notre
Association n'intervienne pas au Somaliland, nous avons suivi
avec beaucoup d'intérêt et d'admiration le travail
qui a été réalisé par le Président.
De plus le
Somaliland s'est toujours opposé à la dictature
d'IOG, ce qui ne pouvait que conforter notre sympathie. Nous adressons
aussi nos condoléances aux autorités et au peuple
somalien qui perd un leader.
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06/05/02
La dette de lEtat Djiboutien salourdit. ! pourquoi
?. Chut !!!! cest secret.
|
Dans
un article, daté du 2 mai de cette année et
émanant de lADI (Agence de Désinformation
d'Ismaël) , nous apprenons sans surprise quIsmaël
Omar Guelleh a signé avec la société
d'état chinoise de télécommunications
ZTE corporation un contrat de 2 milliards 150 millions FD.
Cet
accord découlerait d'un prêt à taux
préférentiel dont les conditions ne sont pas
précisées et destiné à la mise
en service d'équipements au profit de Djibouti Télécom.
De quels
équipements sagit-il ???? Cest secret
|
Circulez
! il n'y a rien à voir dans ce dossier sinon c'est Gabode
!!!!
Tout ce que
lon peut en dire cest que lendettement de l'Etat
djiboutien sa salourdir un peu plus, mais nous nen
sommes plus à cela près pour une économie
qui "d'économie et de gestion" n'a plus que le
nom et serait, spécifiquement pour ce nouveau prêt,
supérieur à 10 000 FD par habitant, une fortune
!!!!
Ce sont les
veuves, les vieux travailleurs, les fonctionnaires et assimilés
comme tels, les policiers et les militaires qui vont être
contents.
En effet,
à défaut que leurs maigres pensions ou leurs salaires
leur soient versés
dans les délais pour faire
vivre leurs familles, en attendant ils pourront se nourrir des
« blablateries mensongères » sur leurs écrans
de télévision et des systèmes découtes
renforcés par Ismaël Omar pour mieux contrôler
leurs communications.
Remarquez
quaprès ponction sur cette aide de la part traditionnelle
revenant à titre personnel à Ismaël Omar et
à ses « Mandarins », avec le peu quil
restera Djibouti Télécom ne pourra pas se lancer
dans de grandes réalisations.
Lexpérience
désastreuse des équipements mis en place en un temps
et dans les mêmes conditions au Palais du Peuple na
pas servi de leçon.
De quoi se
mêle t-on ?
Cest
secret
alors ce qui est "secret Ismaël Omar....."
et consorts ........ ne nous concerne pas, ni vous ni moi !.
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Haut de page ________________
06/05/02
Echec pour Guelleh et victoire pour la paix des peuples ?
(Roger Picon)
Les tensions
entretenues par Ismaël Omar, entre les communautés
Afar et Issa en Éthiopie, sont mises à mal par un
député éthiopien qui rétablit la paix.
Quelle serait
votre réaction si lon venait semer la zizanie au
milieu de difficiles tractations que vous auriez entamées
en faveur de la paix entre communautés ?.
Cest
ce quà tenté de faire « Mon Excellence
Ismaël Omar » en Éthiopie ; la zizanie cest
un domaine quil maîtrise et dans lequel il a parfait
son expérience depuis 3 ans.
On aimerait
bien quil nous fasse connaître le domaine digne et
louable où il pourrait bien exceller aujourdhui ?.
Rien ne sest
pas passé comme il le souhaitait car (grâce à)
un Député Éthiopien a mis à mal ses
projets.
Ismaël
Omar est vert de rage, car il vient de subir un camouflet politique
quil aurait du mal à digérer et qui va vraisemblablement
lui peser sur l'estomac (déjà pesant) et l'empêcher
de dormir..
Une fois encore,
il tournera, une partie de la nuit, autour de sa superbe piscine
en proférant des insultes à légard
de ses « chèvres », surnom dont il affuble
certains de ses ministres et sur lesquels il se plait à
passer ses sautes dhumeur à défaut de sessuyer
les pieds lorsquils sont couchés, angoissés
face à lui.
A ce niveau
dincompétence et de démission dans bien des
domaines, on a le chef que lon mérite !.
Lui qui pensait
redorer son blason, largement terni auprès des mamassam,
en envoyant de sa propre initiative les forces de lArmée
Nationale Djiboutienne pour combattre à Awash en territoire
étranger
., ce qui aurait constitué un précédent
dans lhistoire de la République de Djibouti, il est
dans lobligation aujourdhui déteindre
la mèche
avant que le pétard ne lui saute
au visage.
Pensez donc,
dune pierre il avait lespoir de faire deux coups,
mais son piége était si grossier et si mal ficelé
que les Ethiopiens n'ont pas eu recours à une loupe pour
déchiffrer son stratagème.
Ce faisant,
il pensait écarter les militaires de Djibouti, pour les
envoyer hors des frontières. Ces Militaires et ces Cadres
qui deviennent gênants de lArmée Nationale
Djiboutienne ! Ils commencent à gronder vigoureusement
et à augmenter les rangs des mécontents. Cela inquiété
Guelleh au plus haut point !!!
Inquiétude
telle qu'il imagine parfois que ces Cadres et que ces Militaires
pourraient un jour prochain, pour ne pas dire un jour très
proche, le faire tomber du confortable et très lucratif
fauteuil quil sest indûment approprié
dans son hold-up lors des élections présidentielles
de 1999.
Coup dépée
dans leau ! Le voilà maintenant bien ennuyé,
car il va lui falloir surveiller de très près lEtat
major de lAND. Hassan Saïd, dit madobé, ne peut
faire espionner tout le monde car il lui faudrait mettre un «
homme » de la SDS derrière chaque Cadre et chaque
Militaire. Il manque d'hommes fidèles pour cette surveillance
particulière et délicate !
Les défections
allant « bon train », y compris au sein du SDS, on
murmure quHassan Saîd recruterait
. au sein de
lancienne police politique de Syad Barré
..
Echec
pour
Ismaël Omar, la diagonale du fou na pas fonctionné
! Echec et mat cest pour bientôt.
Echec de ses
manigances pour lancer lune contre lautre les communautés
Afar et Issa dans la capitale, suite au meurtre du jeune étudiant
mamassam, ces jours derniers à Arhiba,
Echec de ses
combines lamentables et puériles qu'il avaient imaginé
pour nourrir les tensions entre les communautés Afar et
Issa dEthiopie.
Dans ce dernier
cas et malgré les menaces lancées directement par
Ismaël Omar sur sa vie, un homme de courage, le Député
éthiopien Hussein Bouh, mandaté par le Premier Ministre
Éthiopien Meles Zinawe la pris de vitesse et sest
lancé dans des négociations avec les communautés
Afar et Issa dEthiopie pour obtenir au final un consensus
et un retour à la paix souhaitée par tous
..
; sauf un, !
le seul : Ismaël Omar.
En lespèce,
les Chefs des communautés Afar et Issa dEthiopie
ont fait preuve de lucidité, de maturité et de réalisme
politiques.
Le sang na
que trop coulé dans tous ces conflits larvés.
Espérons
que sinstaure à nouveau une paix durable ; le respect
de lhumain passe indubitablement par là.
Quant à
Ismaël Omar, ce nest pas demain quil pourra retrouver
la douce quiétude de son somptueux Palais de Nazeret en
Éthiopie et lon a même reçu aujourdhui
la certitude.
Il ne passera
pas ses vacances dété avec Meles Zinawe, encore
un soucis de plus ! ET quand on pense que lei vieux Gouled n'a
pas voulu faire échanger ce palais contre une propriété
en Europe ! A quel point, Guelleh, le génie de la Corne
de l'Afrique, doit être contrarié ce soir.
Roger
Picon
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05/05/02
Lettre ouverte la LDDH pour dénoncer les conditions illégales
et arbitraires de maintien en détention des prisonniers
politiques.
Le Président
LETTRE
OUVERTE
AU MINISTRE DE LA JUSTICE
CHARGE DES DROITS DE L'HOMME
DU 30 AVRIL 2002.
Monsieur le Ministre,
Permettez-moi,
Monsieur le Ministre, de vous soumettre par cette Lettre Ouverte
toutes les préoccupations des Défenseurs des Droits
de l'Homme qui suivent l'Affaire des prisonniers de la Force Nationale
de Police (FNP) dont la quasi-totalité, dont douze policiers
sont encore en Détention Arbitraire dans la sinistre prison
de Gabode.
Une étude
détaillée sur les Arrêts de la Chambre d'Accusation
suite à l'Appel du procureur de la République vous
permettrait de voir que leurs dossiers sont complètement
vides, et ne pourrait que vous prouver que les douze policiers
de la FNP encore incarcérés à Gabode demeurent
sans Jugement, sans procès en vue, sans le Droit à
la Défense, sans Avocats, que ces douze policiers demeurent
incarcérés par Abus de Pouvoir, demeurent incarcérés
d'une manière illégale et arbitraire, demeurent
incarcérés en Détention Arbitraire.
Cette situation
inique, cette situation foncièrement arbitraire, cette
situation inadmissible et intolérable, cette situation
doit cesser immédiatement.
C'est à
vous Monsieur le Ministre en harmonie avec le chef de l'Etat,
de mettre fin à cette Affaire, qui dés le début
a été mal ficelée, dés le début
tribalement ciblée, dés le début soumis à
l'imbroglio juridique des manuvres dilatoires.
Il est du
devoir de tous les Défenseurs des Droits de l'Homme d'exiger
l'application stricte des Lois en vigueur et que la Justice soit
faite sans interférences, en toute indépendance,
avec tous les Droits aux inculpés bénéficiant
la présomption d'innocence.
Monsieur le Ministre,
Afin de vous
permettre d'avoir une vue globale sur cette Affaire du 7 décembre
2000, il est soumis, ci-après, à votre aimable attention
:
1°) des
brefs rappels ;
2°) des commentaires succincts ;
I) Brefs rappels.
L e 7 décembre 2000 : - de 10h du matin à 17h -
manifestations des Forces Armées rapidement réprimées
par les Forces Armées.
Le 13 décembre 2000, par seize (16) mandats de dépôts
du Juge d'Instruction, 15 policiers sont incarcérés
dans la prison de Gabode.
Toutefois, le policier Abdounasser Awaleh Cheick a été
mis sous contrôle judiciaire du 16 janvier 2001, et son
cas ne figure pas dans la liste de l'Ordonnance de transmission
de pièces, c'est-à-dire, en gros, " son cas
disparaît de la circulation ".
Sans autre
nouveau motif, la Détention provisoire pour enquête
a duré huit mois, huit mois durant lesquels 13 policiers
sont restés incarcérés sans savoir quand
leur procès aura lieu, sans aucune autre information que
celui d'attendre.
Ce n'est que
le 6 août 2001, que la Juge d'Instruction Mme Habiba Hachim
a clôturé son enquête judiciaire avec et par
l'Ordonnance de non-lieu partiel et de transmission des pièces
n°35/00/C du 6 août 2001.
Le procureur
de la République a fait Appel de deux cas, sur les trois
non-lieux fixés par l'Ordonnance sus-mentionnée,
à savoir le non-lieu du Colonel M. A. GOD et le non-lieu
du Commandant F. M. GUELLEH.
Le 20 septembre
2001, le Président Said Abkar (RAP) de la Chambre d'Accusation
prononça l'Arrêt n° 43/01.
Le 24 décembre
2001, par Arrêt n° 154/P/AG/01 rendu par la Présidente
de la Cour Suprême, Mme K. Abeba, cassant et annulant l'Arrêt
n° 43/01 de la Chambre d'Accusation, tout en renvoyant la
cause et les parties devant la Chambre d'Accusation, pour se prononcer
sur le fond des dossiers du Colonel M. A. GOD et du Commandant
F. M. GUELLEH.
Le 11 janvier
2002, le procureur général par Réquisitions
revient complètement sur ses précédentes
réquisitions écrites et verbales, en ces termes
: " adaptons les faits et les motifs des précédentes
réquisitions " et ceci sans autres éléments
nouveaux, sans aucune autre cause nouvelle ( en annexe le texte
intégral des réquisitions du 11 janvier 2002 du
PG.) .
Le 29 janvier
2002 par Arrêt n° 05/02 la Chambre d'Accusation s'est
prononcée une deuxième fois sur l'Appel du procureur
de la République.
( commentaires succincts ci-après).
Le 28 avril
2002 recevabilité par la Cour Suprême du second pourvoi
du Colonel God et du Commandant Guelleh.
Le 30 avril
2002 la Cour Suprême casse et annule à nouveau le
second Arrêt de la Chambre d'Accusation n° 05 du 29
janvier 2002.
II) Points
de Vue et Commentaires succincts.
Points de Vue.
Il est de
prime abord intéressant de connaître la composition
des Juges membres de la Chambre d'Accusation, car avec un minimum
de recherches dans les procès politiques antérieurs,
au moins depuis 1996, il s'avère très important
de comprendre ou peut-être de mieux pressentir les phénomènes
d'appréhensions à l'égard des prises de décisions
dans le sens de la bonne application des techniques judiciaires,
face à des décisions judiciaires qui risquent de
mettre fin à des procédures aux facettes politiques,
à des procès aux colorations politiques.
Mais que faire,
si des hommes et des femmes n'arrivent pas à se débarrasser
des phénomènes de rejet par peur, si des hommes
et des femmes n'arrivent pas s'en sortir des phénomènes
de refus ou d'incapacité à exercer librement leur
profession face à une politique de répression, face
à une politique foncièrement et sournoisement dictatoriale
?
Certes, il
est vrai que les cas du Juge Zakaria et de Maître Aref sont
encore très douloureusement ancrés dans nos mémoires
;
Certes, ces
deux cas douloureux doivent encourager tous les Décideurs,
de bonne foi, à se mobiliser afin de maîtriser cette
peur ;
Certes, il
est primordiale est urgent d'entamer nous tous ensemble le même
combat pour le respect des Droits fondamentaux, de se battre au
quotidien pour une Justice totalement indépendante, pour
l'effectivité de l'Etat de Droit en République de
Djibouti ;
Certes, il
est louable de constater de temps à autres, que des Décisions
prises au quotidien vont, inéluctablement, dans le sens
d'une Justice impartiale, d'une Justice équitable, d'une
Justice totalement indépendante ;
Certes, Il
est urgent et impératif à faire confiance aux hommes
et aux femmes qui décident, à faire confiance aux
hommes et aux femmes qui jugent en leur âme et conscience.
A leur faire confiance, les encourager pour une meilleure Justice.
Commentaires
succincts.
Ces commentaires
portent essentiellement sur les deux Arrêts de la Chambre
d'Accusation.
a) Composition
de la Chambre d'Accusation.
Chambre d'Accusation
du 20 septembre et du 20 octobre 2001
PRESIDENT: M. SAID ABKAR (RAP)
CONSEILLERS: M. MOHAMED WARSAMA ( Président de la Cour
d'Appel)
Mme ZENOUBA SAID
Chambre d'Accusation
du 29 janvier 2002
PRESIDENT: M. SAID ABKAR (RAP)
CONSEILLERS: M. MOHAMED WARSAMA ( Président de la Cour
d'Appel)
M.EMILE DAVID
b) Comparaison
du contenu de ces deux Arrêts.
Ces deux Arrêts se structurent en cinq parties : l'Exposé
des Faits, la Procédure, les Renseignements, les Motifs
de la Décision, et les Décisions.
En procédant
par collation, on s'aperçoit que : l'exposé des
faits, les renseignements, et les Décisions sont strictement
les mêmes pour les deux Arrêts.
La seule différence
entre la Procédure des deux Arrêts est tout simplement
que le second Arrêt a ajouté les trois paragraphes
suivants :
- " Par
arrêt n°) 43/01 du 20 septembre 2001, la Chambre d'Accusation
a déclaré l'appel du procureur de la République
recevable et a renvoyé les inculpés devant la Cour
Criminelle.
- Par arrêt
n°) 154/P/AG/01 du 24/12/01, la Cour Suprême a renvoyé
la cause et les parties devant la Chambre d'Accusation.
- Par réquisitions
écrites du 11/01/2002 le Procureur Général
a requis le renvoi des accusés devant la Cour Criminelle.
"
Quant aux
Motifs de la Décision, c'est vraiment le comble, rien,
mais vraiment rien de nouveau, c'est complètement vide,
vide, vide et vide. On a l'impression de l'utilisation du procédé
" copier-coller ".
Ces Motifs
de la Décision ne font que reprendre cas par cas tous les
faits reprochés et déjà précisés
dans l'ordonnance du 6 août 2001, tous les faits reprochés
en reprenant tous les cas, alors que cet Arrêt devrait se
prononcer essentiellement sur les deux cas de l'appel du procureur
de la République et se prononcer sans ambiguïté
sur l'Ordonnance du Juge d'Instruction qui : " Déclarons
n'y avoir lieu à suivre, en l'état, ce chef M. MOHAMED
ABDILLAHI GOD, M. FATHI MOHAMED GUELLEH
Ordonnons que M. MOHAMED ABDILLAHI GOD, M. FATHI MOHAMED GUELLEH...
seront mis en liberté sur le champs s'ils ne sont détenus
pour autre cause et nous donnons main-levée du mandat de
dépôt que nous avons décerné contre
eux le 7/12/00. "
Les points
de suspension correspondent au nom de M. BOUH AHMED OMAR, dont
le non-lieu n'a pas fait l'objet d'un appel du procureur de la
République.
La différence
fondamentale entre ces deux Arrêts est celui de la grande
différence entre les paginations. Le second Arrêt
comporte plus de pages car il cite tous les articles du Code Pénal
pour tous les seize ou quinze policiers ( 16 ou 15 car la situation
d'un policier est difficile à cerner).
Le second
Arrêt est sur le fond une copie conforme de l'Arrêt
qui avait été cassé par la Cour Suprême.
Comme dirait la vieille rengaine : " c'est kif-kif, c'est
kif-kif bou
".
C'est à
se demander, jusqu'à quand la Chambre d'Accusation va-t-elle
persister à vouloir coûte que coûte à
casser une partie de l'Ordonnance du Juge d'Instruction sans des
faits nouveaux, sans motifs valables, sans aucune nouvelle preuve,
sans aucune argumentation motivée, sans une autre cause
? That's the big question !
NOEL ABDI Jean-Paul
___________________________________________
ANNEXE N° I
Réquisitions
Vu la Procédure
d'information suivie contre FATHI MED GUELLEH ET MOHAMED ABDILLAHI
GOD.
Vu l'arrêt
de renvoi devant la Cour Criminelle de la Chambre d'Accusation
de la Cour Suprême et le renvoi devant la Chambre d'Accusation
de l'affaire dont il s'agit.
Vu l'article,
466 du code de procédure pénale et de l'article
3 nouveau de l'ordonnance du 5 juillet 1984 portant réforme
de la Cour Suprême.
SUR CE
Adaptons les
faits et les motifs des précédentes réquisitions.
Attendant
que les faits reprochés aux accusés sont graves
et constants.
Qu'il sont
établis par les faits de la cause concernés par
les pièces de la procédure.
Que par conséquent
il y a lieu de les renvoyer des chefs d'inculpation retenus à
leur encontre devant la Cour Criminelle pour y être jugés
conformément à la loi.
P ar ce motifs
Dire que les
faits reprochés aux accusés sont établis.
Ordonner le
renvoi des accusés devant la Cour Criminelle aux jugement.
Ordonner la
contrainte par corps.
Réserver
aux dépens.
DJIBOUTI le 11/01/02
M r ALI MOHAMED ABDOU
PROCUREUR GENERAL
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05/05/02
Des mouvements de troupe ?
1 - On nous
signale que plusieurs unités de l'Armée française
auraient été placées en état d'alerte
en prévision d'une mission d'urgence à Djibouti.
Nous attendons d'en savoir plus ...
2 - Guelleh
aurait envoyé des troupes à Awash pour soutenir
les Mamassan d'Ethiopie. S'agit-il :
- de s'allier
de nouveau les bonnes grâces des Mamassan qui commencaient
à se démarquer ?
- de provoquer
les Ethiopiens pour entraîner une riposte en territoire
djiboutien. Les troupes françaises seraient alors contraintes
d'intervenir aux termes des accords de défense (cf plus
haut) ?
- d'éloigner
l'Armée qui s'agite en ce moment et pas forcément
en faveur de Guelleh ?
En tout cas,
l'atmosphère est tendue et nous ne serions pas étonnés
d'apprendre que des opérations militaires sérieuses
se déroulent dans la région ... Et tout nous porte
à imaginer que Guelleh pourrait utiliser des opérations
militaires à des fins personnelles ....
Rien de tel
qu'une bonne campagne militaire pour remobiliser autour de lui,
le peuple qui lui échappe de plus en plus .... (A suivre)
_________________
Haut de page ________________
04/05/02
Les difficultés de diffusion que nous avions anticipées
devraient être terminées.
En principe
le déménagement de notre site vers une nouvelle
plate-forme a été effectué correctement.
Des incidents sont toujours possibles dans les deux ou trois prochains
jours.
Nous prions
nos lecteurs de nous en excuser et nous reprenons la mise à
jour de l'Observatoire ....
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Haut de page ________________
|
l'HOMME
OU LA FEMME
DE LA
SEMAINE.
Dans
cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle
ou celui qui s'est distingué(e)
- soit par son zèle pour soutenir la dictature,
- soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures,
exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats,
destruction de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles
ou de centres de soins, etc. .
Auront-ils
à répondre un jour
de leurs actes
et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?
Rappel
des personnages
déjà "élus" :
LA
LIBERTÉ N° 17 -
Mme LEILA, juge d'instruction
LA LIBERTÉ
N° 19 -
Omar FARAH, gendarmerie
d'Ali Sabieh
LA LIBERTÉ
N° 29 -
Le général Yacin YABEH,
LA
LIBERTÉ N° 32 -
Le directeur de la Prison de Gabode,
LA
LIBERTÉ N° 33
-
Ali Mohamed ABDOU, procureur général
LA
LIBERTÉ N° 35 -
Mme Hawa Ahmed YOUSSOUF Ministre déléguée
conjointement avec
M. Le Représentant de l'UNICEF
à Djibouti.
LA LIBERTÉ N° 36
-
M Ibrahim Idriss DJIBRIL, Ministre
de la Justice, conjointement avec M
Mohamed Ali ABDOU, procureur général
de Djibouti (2ème nomination)
BULLETIN N°
4 -
Lieutenant GUELLEH de la FNP
BULLETIN
N° 7 -
Le responsable des forces de police qui
a donné l'ordre le 24 juin de tirer à balles réelles
sur Daher Guedi FOUREH.
BULLETIN
N° 16 -
M Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Économie et des
Finances.
LA LIBERTÉ
bulletin N° 23 -
M. Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Économie et des
Finances (2ème nomination)
LA LIBERTÉ bulletin N°
28 -
Monsieur Abdallah Abdillahi Miguil, Ministre
de l'Intérieur
LA
LIBERTÉ bulletin N° 29 -
Monsieur MOGUEH, Ministre délégué
aux affaires musulmanes
LA
LIBERTÉ - bulletin N° 32 -
Madame Nima Ali Warsama,
Juge d'instruction
LA LIBERTÉ
- bulletin N° 36
Monsieur Ali Mohamed Daoud - Ministre de l'Agriculture
et du développement rural.
LA LIBERTÉ
- bulletin N° 37
Le
Lieutenant-colonel Abdourahman Ali Kahin,
Chef du groupement de police du district de Djibouti.
LA LIBERTÉ - bulletin
N° 40
Le procureur IBRAHIM,
LA
LIBERTÉ - bulletin N° 42
M.
Idriss Arnaoud Ali, Directeur
de Publication du Journal le Progrès, Président de la
Commission Permanente de l'Assemblée Nationale et Secrétaire
Général Adjoint du Parti RPP.
LA
LIBERTÉ - bulletin N° 43
le Président Saïd Mahamoud Abkar, Cour
criminelle de Djibouti.
LA
LIBERTÉ - bulletin N° 48
Hassan Saïd
dit "Modaubé" Chef de la Police
OBSERVATOIRE
N° B106
DJAMA SOULEIMAN, procureur
auprès du Tribunal de Première instance de Djibouti.
OBSERVATOIRE N° B132
ALI HASSAN, chef
de la Police, pour un acte gratuit de cruauté
envers un blessé grave.
OBSERVATOIRE
N° B138
Le Procureur général Ali Mohamed
Abdou, pour déni
de justice envers les prisonniers politiques et pour des déclarations
mensongères sur RFI.
OBSERVATOIRE
N° B142b
Le Lieutenant-Colonel Abdo Abdi Dembil et le
Lieutenant Mohamed Djama, officiers de la Garde présidentielle,
pour avoir donné l'ordre
de tirer à balles réelles, le jeudi 18/04/02, sur les
vétérans de la guerre contre les résistants du
FRUD, qui manifestaient pacifiquement pour réclamer le paiement
des arrièrès qui leur sont dus.
Les
principaux responsables
d'actes de torture
à Djibouti.
En
attendant que la justice pénale puisse instruire les plaintes
des victimes de mauvais traitements, de spoliation, de viols, de torture
et d'emprisonnement arbitraire (. . . ), nous rappelons, chaque semaine,
à l'opinion publique internationale les noms des tortionnaires
qui ont été le plus souvent cités par les victimes,
et ce jusqu'à ce qu'ils soient inculpés.
-
Colonel
Mahdi Cheikh Moussa,
- Colonel
Omar Bouh Goudade
- Lieutenant-colonel
Hoche Robleh
- Commandant
Zakaria Hassan
-
Lieutenant Ladieh
-
Lieutenant Mohamed Adoyta
-
l'aspirant Haroun (expulsé par
le Canada et déchu de la nationalité canadienne)
-
Le sous-officier Naguib
-
l'adjudant Tane
-
Kalifa
-
Wagdi
Certains
se seraient déjà réfugiés à l'étranger
(USA et Canada) sous de fausses identités, mais ils sont placés
sous surveillance, par les polices locales.
Nos
informations sur la torture à Djibouti et les récits
des victimes
--------
Sommaire ---------
l'Ordre des
Brosses à Reluire
Roger
Picon
réunit
les meilleurs chantres du régime dictatorial
Bulletin
n° 44
Mahdi Ahmed Abdilahi
au grade de "Cireur de Pompes"
- Premier échelon
Bulletin
n° 45
Monsieur
Ali Abdi, Ministre
des Affaires Etrangères au grade "d'hyène
fonceuse" - Premier échelon
Monsieur
Johar, Ministre
du commerce au grade "d'hyène repue"
- Premier échelon
Bulletin
n° B122
Mohamed
Ali Mohamed (dit DIG DIG), auteur
de l'article "Pour
un peu plus de patriotisme"
(paru dans le journal La Nation N°91 du 12/11/01) au grade de "Léche-bottes"
avec mention spéciale.
Bulletin
n° B127
l'ensemble des journalistes de La Nation pour
un article paru début janvier 2002 et intitulé "Pour
la liberté de la Presse", collectivement au grade de 'faux-culs'
avec la barrette spéciale de dénonciateurs.
Bulletin
n° B134
M.
Ismael Ibrahim Houmed, Ministre
de la Justice, des Affaires Pénitentiaires et Musulmanes, Chargé
des Droits de lHomme,
pour sa langue de bois, au grade de 'Somnifère'.
Bulletin
n° B135
M.
Wahib Ahmed ben Ahmed, Président
du MSR pour une déclaration en faveur de la dictature et pour
ses contradictions, au grade de 'Clown'
Bulletin
n° B143
ZAKITAHA,
journaliste qui a signé un article
publié dans La Nation sous le titre "Vers un apprentissage
serein de la Démocratie", au grade de "Baratineur
patenté".
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